BELLUM PATRONUM


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A smile would blow a summer breeze through my heart ▬Bonnie
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Guest
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par Guest, Dim 10 Juil - 16:54 (#)
Bonnie Billie Bianca
Boston
ft. Katheryn Winnick
Sang-mélé
43 ans
statut marital
Bissexuelle assumée
Infirmière, ancienne médicomage
Lionne d'Asie
Neutre
crédit images
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À propos
Nom: Boston. C'est sans doute étonnant de connaître une personne possédant le nom d'une ville des Etats-Unis. Ca n'est absolument pas une blague comme beaucoup le pense lorsque Bonnie a le malheur de se présenter. Ce nom de famille a été donné à Bonnie le jour où on l'a retrouvée sur les marches d'un orphelinat de la ville portant le même nom. Lors du procès-verbal, il semblerait que l'une des femmes présente semblait avoir un certain humour douteux. Cependant, Billie ne s'est pas toujours appelée par son nom de famille de jeune fille. Mariée pendant près de dix ans à Earl Clifford, elle a donc aussi porté son nom. Mais suite au décès de celui-ci, elle a souhaité reprendre son nom de jeune fille. Elle aurait pu tout aussi bien porter le nom de Warren si ses parents n’avaient pas décidé de l’abandonner à sa naissance. Pour Bonnie, féministe à ses heures perdues, ce n’est cependant pas une option. Quand bien même a-t-elle découvert ses racines, elle sait qu’elle ne prendra jamais le patronyme Warren pour la simple et bonne raison que le simple fait de porter son nom actuel rappelle à ses parents biologiques leur erreur. Elle est née Boston, elle le restera jusqu’à sa mort. Prénom: Bonnie Billie Bianca. Là encore, la femme qui a décidé de lui donner ces prénoms a aussi fait preuve de son humour douteux. Bonnie au fur et à mesure des années, s'est accommodée au fait de posséder une identité composée simplement de B. Bonnie, son premier prénom, se trouve faire référence au célèbre couple Bonnie & Clyde. Peu avant de trouver le nourrisson qu'était Bonnie, la maîtresse de l'orphelinat lisait un article les concernant et s'en est donc inspirée pour la petite. Vient ensuite le prénom Billie. Prénom masculin, elle l'a toujours préféré au premier bien qu’elle ait toujours aimé le côté sanglant de son premier prénom qui fait souvent écho à sa personnalité. Enfin arrive le doux prénom Bianca. Elle n'a su que récemment le pourquoi de ce prénom aux douces consonances. Il s'agissait en réalité du prénom qu'aurait donné la femme qui l’a baptisée si elle avait eu une fille. Preuve d'amour ? Bonnie n'en sait rien d’autant plus qu’elle a souvent causé des problèmes à l’orphelinat durant son enfance et son adolescence. Toujours est-il que cet enchaînement de B lui a souvent valut des moqueries et encore aujourd'hui, même malgré qu'elle soit depuis longtemps sortie de la cour de récréation, c'est sous le surnom moqueur de « BB » que certains l'appellent. Certains, cependant, n’hésitent pas à l’appeler  B. pour aller plus vite et il n’est d’ailleurs pas rare que Bonnie signe ses lettres avec ce surnom caractéristique. Âge et Date de Naissance: 43 ans, née le 1er janvier 1939. C'est dans la ville de Boston que Bonnie a vu le jour. Tout de suite après sa naissance c'est dans ce vent d'hiver glacial en ce début d'année qu'on a retrouvé le nourrisson dans l'un des orphelinats de la ville. Agée de 43 hivers aujourd’hui, elle se retrouve donc à Poudlard en compagnie de son meilleur ami et frère d'adoption Leviathan Faust. Il fut une époque où Bonnie mentait sur son âge pour soutenir son meilleur ami hanté par l’idée de vieillir, cependant Bonnie n’a strictement aucun problème avec son âge et les rides qui commencent peu à peu à marquer son visage. C’est donc malicieuse qu’elle s’amuse aujourd’hui à faire planer le doute sur son âge, surtout pour embêter celui avec le père de son enfant. Nature du sang: C’est là où les choses se compliquent. Pendant plus de 43 ans, Bonnie Boston pensait que son sang n’avait rien de pur. En tant qu’orpheline, elle a vécu dans l’ignorance complet de ses véritables origines. Si elle s’en est accommodée avec le temps, finissant par se construire comme elle le souhaitait, elle a finalement appris il y a quelques mois la vérité concernant son passé et ses parents. Tous deux américains et de sang-mêlé, cela en fait d’elle une sang-mêlée. Concrètement cette nouvelle n’a rien changé à la vision des choses de Bonnie toujours attachée au monde moldu (ou Non-Maj’ comme disent les américains) et se considérant toujours comme née-moldue. Etant une américaine qui se respecte, elle se fiche pas mal de cette question bien qu’elle soit souvent sujette à des remarques. Peu de personnes sont au courant de son véritable sang et Bonnie ne souhaite malgré tout pas que cela s’ébruite puis ce qu’elle considère que cela ne regarde qu’elle et personne d’autre. Situation familiale: Orpheline serait la première chose qui pourrait la caractérisée. Erreur de la nature dans le ventre de sa mère alors à peine âgée de 16 ans, Veronica Harper, sous la pression de ses parents conservateurs et pour lesquels un enfant hors mariage est une aberration, a abandonné sa fille à peine née devant un orphelinat en plein Boston. Son père, Hector Warren, 17 ans, n’a jamais récupéré sa fille pour les mêmes raisons que celle qu’il considérait comme la femme de sa vie. C’est donc dans les bras d’Anna Weston, directrice de l’orphelinat que le bébé s’est fait baptisée sous le prénom de Bonnie Billie Bianca Boston. Ainsi donc, Bonnie a vécu toute sa vie dans l’orphelinat entrecoupée par des passages dans certaines familles d’accueil. Enfant quelque peu difficile et peut-être même un peu (beaucoup) délinquante, elle n’a cependant pas fait long feu dans ces familles, se considérant souvent comme une étrangère, une pièce rapportée ou ne voulant tout simplement de cet amour qu’elle n’a longtemps pas pensé mérité. C’est notamment par le biais de différentes fugues qu’elle a vite découvert le monde de la rue. Les choses ont fait que rapidement, elle a fini par arrêter d’être placée en famille d’accueil. C’est seulement peu après sa découverte de pouvoir et sa première rentrée dans l’école Nord-américaine d’Ilvermony que Bonnie a trouvé une sorte de famille en Leviathan Faust. C’est cependant à l’âge de 30 ans qu’elle rencontra Earl Clifford (qu’elle rencontra pour la seconde fois de sa vie). Tombant amoureuse, elle finit par se marier avec très rapidement (31 ans), devenant ainsi Madame Bonnie Clifford. Leur mariage dura 10 ans. Dix ans de pur bonheur et vers ses 41 ans, c’est le cœur léger et suintant de bonheur qu’elle lui annonça qu’elle était enfin enceinte de lui. Cependant leur bonheur fut de courte durée. Earl Clifford fut tué à Belize en 1979. Bonnie parvint pas à le sauver. Dévastée par le chagrin, elle perdit l’enfant peu après et abandonna tout pour commence rune année solitaire à faire le tour du monde. C’est finalement à la rentrée 1980 que Bonnie Boston a fait son entrée à Poudlard, veuve, déprimée. Bien qu’aujourd’hui Bonnie soit toujours veuve, elle a cependant fini par se relever de cette épreuve. Ayant adopté une petite fille du nom de Feng Faust-Boston avec Leviathan en janvier dernier, elle se retrouve à vivre avec celui-ci. C’est finalement pour la belle Astrid de Breteuil que Bonnie a finis par succomber, ayant finalement fait le deuil de son mari, décidée à vivre heureuse une bonne fois pour toute et partageant de temps en temps le toit de son amante malgré les « on dit » et les regards mauvais qui se posent sur leur choix de vie. Elle a aussi récemment appris ses origines et notamment qu’elle était liée aux Warren. Demi-sœur de Quinn Warren par leur père, elle a aussi fait la connaissance de sa petite sœur, Isabel Harper qui est aussi la fille de Veronica et Hector. Si cette nouvelle l’a parfaitement bouleversée, elle qui n’avait plus aucun espoir de mettre un nom sur ses origines, elle sait cependant qu’elle va devoir prendre en compte cette nouvelle information pour finir de construire son identité. Patronus: Lionne d’Asie. C’est sous forme immatérielle et seulement lorsque Bonnie lance le sortilège qu’apparait une lionne argentée. Bonnie a été sujette à plusieurs changements de patronus au cours de sa vie. Suite au traumatisme et à la perte de son mari et de son enfant, Bonnie s’est vue attribuée une biche comme patronus. Incapable cependant d’exercer le sortilège jusqu’à il y a peu, elle a constaté ce changement un peu avant que sa fille, Feng, n’arrive. C’est finalement suite à la fin de son deuil, l’arrivée de sa fille, cette nouvelle famille qu’elle s’est construite par l’intermédiaire de Leviathan et Feng mais aussi de cette nouvelle famille dont elle a fait la découverte que Bonnie a revu avec plaisir sa fameuse lionne d’Asie.  Miroir du Rised: Son Miroir du Risèd aussi, suite à la fin du deuil de son mari a changé. Ce n’est plus celui-ci avec une petite fille blonde comme les blés qu’elle verrait si elle devait se retrouver en face de ce miroir, mais ce serait Earl qui s’y trouverait seul. En effet, Bonnie peut dire qu’elle est pleinement heureuse aujourd’hui, entourée de sa fille, son meilleur ami, la femme qu’elle aime mais aussi de sa famille biologique (quand bien même pour cette dernière partie, les liens restent compliqués). Mais la seule personne qui manque à l’appel n’est autre que son mari et elle aurait donné cher pour pouvoir ne serait de que passer une dernière journée auprès de lui, pour lui montrer qu’elle est heureuse mais surtout que malgré la mort, le deuil et sa nouvelle vie, elle l’aime et l’aimera encore et toujours. Epouvantard: Si à une époque Bonnie Boston se targuait de n’avoir peur de rien, aujourd’hui elle saurait avouer avec humilité que sa plus grande peur réside dans le fait de voir ce petit bonheur qu’elle s’est fait, ce cocon doux et chaleureux disparaitre voire être anéantit. Son épouvantard se matérialiserait donc sous la forme du corps sans vie de sa fille, Feng qui à elle toute seule représente toutes les batailles, tous les combats que Bonnie Boston serait prête à affronter pour le bonheur et la sécurité de sa fille. Composition de la baguette magique: Bonnie, dans sa vie a eu deux baguette magique. La première était composée d'un crin de licorne et avait été sculptée dans un bois de cornouiller et faisait une longueur de 19 cm. La particularité des baguettes de cornouiller est qu’elles sont particulièrement malicieuses, ce qui faisait écho au caractère de l’américaine, mais elles produisent aussi des bruits lorsque l’on jette certains sortilèges. Cependant, suite au traumatisme de la mort de son mari, la baguette magique de Bonnie n'a plus fonctionné. La raison est principalement dû au fait que le crin de licorne, fidèle à sa propriétaire fut pris de mélancolie et mourut. Bonnie fut donc contrainte de changer de baguette magique et ce fut une toute autre baguette qui l’a choisi : de la même taille que la précédente, c'est une baguette en bois d'aubépine et possédant une plume de phénix. La plume de phénix donne une baguette qui accorde difficilement son allégeance ce qui se rapproche du changement intervenant dans le caractère de Bonnie. L'aubépine est un bois considéré comme contradictoire qui est en accord avec l'état mental de la femme : conflictuel et en plein tournant. Elle est cependant capable d'exécuter des sortilèges de soins parfaitement mais selon son humeur qui est changeante en ce moment, il lui arrive que sa baguette fasse l'inverse de ce qu'elle demande ce qui lui pose souvent problème dans la vie de tous les jours. Cependant, suite à une réparation, sa première baguette fonctionne de nouveau et Bonnie se retrouve possesseur de deux baguettes magiques. Si celle avec la plume de phénix se retrouve plus obéissante depuis que certains changements sont intervenus dans la vie de Bonnie, ce n’est que depuis peu que Bonnie s’est décidée à réutiliser son ancienne baguette magique. Cependant, sa baguette d’usage est celle avec la plume de phénix.  Emploi : C'est à Ilvermony que Bonnie commença ses études. Elève brillante, populaire et sociable, elle finit bien vite par se faire une place au sein de cet établissement d'exception. Elle y rencontra d'ailleurs Leviathan Faust avec qui elle devint inséparable. C'est dans le cursus de Médecine qu'elle se retrouva. Douée, elle fut l'une des meilleures gradées de sa promotion et obtint le diplôme de médicomagie. L'année après la fin de ses études elle rentra à dans le plus prestigieux hôpital des US où Leviathan se trouvait. Cependant, elle se fit virer à l'âge de 31 ans pour diverses raisons. Après sa rencontre avec Earl, elle s'engagea dans « l'armée » sorcière des USA pour être médicomage de terrain. C'était elle qui soutenait les aurors et donnait les premiers soins souvent en plein champ de bataille. Seulement après l'attaque de Belize qui marqua la disparition de son mari, elle démissionna et se prit une année sabbatique à voyager dans le monde entier. Elle est cependant devenue l'infirmière de Poudlard depuis septembre 1980. Elle a récemment emménagé à Pré-Au-Lard où elle vit avec sa fille et Leviathan et passe aussi énormément de temps dans l’autre maisonnette qu’elle partage avec Astrid. Animal de compagnie: De toute sa vie, Bonnie n'a jamais eu de réel animal de compagnie. Mais c'est finalement suite à la mort d'Earl qu'elle décidé d'adopter un poisson rouge considérant que si elle pouvait s'occuper d'un animal c'est que les choses n'étaient pas totalement perdues pour elle. Cependant à cause de l'accident de train, le poisson rouge est décédé (le sac plastique plein d'eau dans lequel il était, s'est retrouvé écrasé par une valise). Bornée et peinée, Bonnie n'a pas souhaité reprendre d'animal de compagnie. Le destin a cependant fait en sorte de la faire plié car c'est il y a peu qu'elle s'est retrouvé avec un chaton (pas de race, un bâtard) qui a dévasté ses appartements. Il avait la tête coincé dans une boîte de thon. Elle ne l’a cependant pas nommé contrairement à feu Nemo (le poisson) et l’interpelle souvent « Chaton » ou « Patate ». Il se trouve aussi qu'elle est allergique aux poils de chat. Ce chat a fini par la suivre à Pré-Au-Lard et se trouve à présent aux bons soins de la jeune Feng qui semble s’en être fait un ami fidèle et bienveillant.
Caractère
Bonnie c’est un morceau de rock and roll qui vous fait voyager. Bonnie c’est la compagne de Clyde. Bonnie c’est une mère d’une petite fille adorable. Bonnie c’est une amie en or. Bonnie c’est une amante charmante et coquine. Bonnie c’est une féministe qui s’assume. Bonnie c’est la femme qui a une époque était arrogante et qui se fichait de faire du mal aux autres. Bonnie c’est la femme qui a vécu des malheurs, perdu un mari après dix ans de mariages ainsi que cet enfant qui naissait en son sein. Bonnie c’est la femme qui a sombré, dans l’alcool, la douleur et le deuil. Mais Bonnie, c’est aussi cette force incroyable, cette femme qui s’est relevée malgré les épreuves, qui tient sur ses deux jambes, le cœur un lacéré mais qu’elle rafistole avec un bout de scotch. Elle sait que tout est fragile. L’expérience de la vie lui a appris que tout pouvait s’envoler, dans un claquement de doigt, dans un battement de cil, après un dernier battement de cœur. On lui a pris son mari, son enfant. On lui a pris sa famille et elle est morte de l’intérieur. Elle ne l’a jamais nié, si elle est partie pendant un an c’est qu’elle souffrait. Elle souffrait de ce spectre qui lui collait à la peau, de ce fantôme qui la hantait. Le fantôme de la douleur, de la tristesse mais aussi de la particularité. Elle a mis du temps à se relever cependant. Ce fut un chemin douloureux, éprouvant. Mais aujourd’hui, il semblerait que tout soit redevenu normal. La culpabilité est partie, la culpabilité sans est allée. Et elle est plus légère maintenant. Alors même-si elle n’a pas tout à fait oublié son mari, elle sait qu’elle peut être heureuse et Bonnie Boston a cette particularité de ne rien lâcher. Si beaucoup de choses l’on fait mûrir, grandir et prendre en sagesse, certaines autres choses n’ont pas changé. Elle est toujours elle-même dans le fond. Elle est peut-être plus sage mais elle reste celle qui aime faire la fête, celle qui a un caractère atypique de par ses origines et son mode de vie peu commun, celle qui rit à gorge déployées un peu trop fort et qui s’en fout, celle qui vit toujours à cent à l’heure, un peu impulsive, toujours légèrement arrogante, et définitivement malicieuse, intelligent et surtout indépendante. Oh, elle a pris de l’âge, la vie lui a appris qu’elle devait être plus prudente, qu’elle devait faire attention à elle, aux autres et qu’il y avait plus fort qu’elle, qu’elle devait faire attention à ce qu’elle disait… Pourtant sa franchise est toujours là. Parce qu’elle est entière Bonnie, quand elle n’aime pas quelqu’un elle le lui dit bien que ses termes sont dernièrement plus enrobés. Quand elle aime, elle le crie sur tous les toits et elle veut que tout le monde le sache. Elle n’a toujours pas froid aux yeux, déterminée, décidée à faire changer les mentalités aussi. C’est pour ça qu’elle vit avec son meilleur ami, qu’elle a adopté une petite asiatique et qu’elle est amoureuse d’une femme avec qui elle vit aussi. Le regard des autres ? On s’en fout. Les on dit, les réflexions… Bonnie sait qu’elle possède toujours sa répartie et elle ne mâche pas ses mots, ne fait pas de demis mesures et dit toujours ce qu’elle a à dire. Elle se défend aussi, moins avec les poings, toujours agressivement mais il est impossible et impensable qu’elle se laisse faire. Son éducation de l’orphelinat se voit toujours quand on y pense, elle est toujours là à parler la bouche pleine, à avoir un rapport au corps particulier, à chercher les autres, à être agressive et bourrue. Mais elle n’est pas réellement méchante. Juste… Elle-même. Et puis, elle sait que la vie est courte alors elle en profite. Elle fait ce qu’elle veut. Après tout, elle a quarante-trois ans, elle a assez vécu pour savoir ce qu’elle veut ou ce qu’elle ne veut pas et elle ne recherche actuellement qu’une seule et unique chose : son bonheur. Le repos ? Elle sait qu’elle l’a mérité et elle sait qu’elle fera tout pour l’avoir, que ce soit à travers les yeux de sa fille, les blagues de Leviathan ou les baisers chauds d’Astrid. Son regard n’est plus aussi aigrit, elle a appris à relativiser et à rebondir encore et toujours. A se battre jusqu’à son dernier souffle pour vivre. A se battre pour les gens qu’elle aime aussi. Parce que c’est aussi ça Bonnie et ça a toujours été ça. Elle se bat pour le bonheur de cette famille qu’elle s’est créé. Elle se bat pour Leviathan, Feng, Astrid. Elle se bat pour sa fille, pour qu’elle soit bien élevée, qu’elle ne manque de rien et soit heureuse. Elle se bat et elle sait qu’elle est du genre à arracher des têtes si jamais sa fille venait à souffrir d’une quelconque façon. Elle sait que son choix de vie avec une femme, avec son meilleur ami est aussi mal vu. Si elle se fiche du regard des autres, elle a probablement conscience que pour sa fille les choses seront difficiles. Mais elle ne doute pas que celle-ci saura s’en sortir tout comme elle sait qu’elle sera toujours là pour elle, à l’aider, l’aimer, la câliner. Toujours. Mais Bonnie ce n’est pas seulement la mère, la copine, la meilleure amie, l’infirmière bienveillante quoique, casse-pieds. Bonnie c’est aussi la fille abandonnée, celle élevée dans un orphelinat, celle qui, aussi, au détour d’une analyse, a enfin découvert ses parents biologiques. Ce fut un choc pour sûr, elle qui avait arrêté depuis quarante-trois ans à chercher quoique ce soit sur ses parents. Elle, qui s’était construire sans parents, et qui avait décidé que ça n’avait pas d’importance. Aujourd’hui les choses changent. Aujourd’hui, elle sait qu’elle est le fruit d’un amour mais qu’elle est arrivée au mauvais moment. Elle est bouleversée mais elle n’en dit rien, n’en laisse rien paraitre et passe déjà à l’étape suivante : gérer la situation. Si d’ailleurs la situation est particulièrement délicate en tous points, Bonnie est sur une légère impasse : elle ne sait pas vraiment ce qu’elle veut. Parce qu’elle les a haït ces parents lorsqu’elle voyait des parents embrasser leurs enfants et qu’elle, elle n’avait que le vide. Parce qu’ils l’ont fait pleuré aussi lorsqu’elle était enfant dans le noir et les draps froid de l’orphelinat. Parce que des gens souffrent à cause d’eux. Et elle pense à sa fille aussi. Elle pense à son bonheur, à sa constitutions, son identité. Elle reste cependant indécise sur le fait de savoir si elle a envie qu’ils fassent parti de sa vie. Elle sait en revanche qu’elle fera tout pour essayer d’apprendre à connaitre sa sœur et sa demi-sœur. Elle sait qu’elle aurait pu leur tourner le dos. A une époque, bornée, têtue, peut-être un peu conne, elle en aurait été capable. Aujourd’hui, elle sait qu’elle a changé. Elle sait qui elle est et qui elle ne veut pas devenir. Elle sait qu’elle ne veut pas agir comme Leviathan. Elle sait aussi qu’elle veut protéger le bonheur, encore fragile, qu’elle s’est construite. Aujourd’hui, elle a conscience qu’elle a malgré tout besoin de sa famille. Fini l’adolescente rebelle et résolue. Bonjour la femme mature, sage et juste.
Patronus
Si Bonnie Boston n’a jamais eu la chance (ou la malchance) d’avoir un patronus corporel, elle a déjà eu dans sa vie plusieurs patronus. Changements radicaux aux grès des évènements de sa vie, plus ou moins grave, la biche qui lui avait été attribuée suite à la mort de son mari et la perte de son enfant a récemment laissé place à une lionne d’Asie. L’arrivée de sa fille dans sa vie, sa nouvelle maison avec son meilleur ami ainsi que ses sentiments pour Astrid ont considérablement fait mûrir et changer l’américaine qui a enfin accepté de faire le deuil de son mari. Force et équilibre retourné, sitôt un fini, un autre apparait : la découverte des parents adoptifs de Bonnie fut un choc mais renforça encore cette lionne qui lui va particulièrement bien. Mère, sœur, meilleure amie, copine, fille. Elle est tout ceci et bien plus à la fois. Si la lionne d’Asie fait partie des félins rares actuellement à cause des différentes chasses et prises de territoire, il n’en reste pas moins qu’elle caractérise à merveille la quinquagénaire. Déterminée à protéger sa famille, son petit cocon du monde extérieur, elle est aussi celle qui défend ceux qu’elle aime et qui se montre plus que maternelle avec sa fille et qui apprend aussi à être maternelle avec cette nouvelle famille qui a récemment fait son apparition. Et puis elle doit l’avouer : l’idée de revoir un félin plutôt que cette biche symbole de tant de malheur est un soulagement qui lui donne le sourire aux lèvres.
Pseudo et âge: Guimauve, 21 ans HOHOHOHOHOHOHOHOHHO  Où as-tu trouvé le forum ? Je sais plus RIP Personnage: Inventé, il s'agit d'une refonte du personnage ChouAs-tu un autre compte sur BP ? Charlie et Lenore HOHOHOHOHOHOHOHOHHOPrésence: Quotidienne ALBERTUne remarque ?  PARTY HARD  


Dernière édition par Bonnie B. Boston le Jeu 21 Juil - 15:19, édité 2 fois
Guest
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Message Re: A smile would blow a summer breeze through my heart ▬Bonnie
par Guest, Dim 10 Juil - 16:55 (#)
Histoire
Happiness can be found even in the darkest of times
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Son regard bleuté se pose d’un air désespéré sur le dortoir des filles où elle se reprenait sa place. La seule chose qui pouvait caractériser ces lieux étaient bien le désordre. Désordre dans lequel Bonnie, alors âgée de 16 ans, avait pourtant l’habitude de vivre. Pire encore, elle y participait avec gaieté et bonne humeur. Mais en ce début d’été à l’aube de son adolescence, la blonde sentait comme-ci elle étouffait à peine avait-elle mis les pieds dans cette pièce. Etait-ce les grandeurs de Salem qui lui étaient bien trop familières aujourd’hui pour qu’elle se borne à rester enfermée dans cet endroit qui se trouvait être son chez-elle ? Elle n’en savait rien mais en entrant dans l’orphelinat de Boston, elle avait ressenti ce besoin de le fuir, le plus loin possible. Et elle savait qu’elle ne se laisserait pas désirer très longtemps. Après tout, ils avaient l’habitude de la voir disparaître pendant un certain temps… Bon, ils avaient tendance à appeler ça des fugues mais… Et puis merde ! Elle avait bien le droit de faire ce qu’elle voulait non ? Ne réfléchissant pas plus, elle se dirigea vers le lit qui se trouvait près de la fenêtre. Le seule qui n’était pas défait. Et pour cause, Bonnie était une sorcière et personne ne touchait à son lit depuis qu’elle était revenue alors qu’elle avait 12 ans et qu’elle avait constaté qu’un autre occupait son lit. Ce dit nouveau propriétaire avait fini dans une situation parfaitement humiliante, situation qui l’avait fait beaucoup rire mais qui n’avait, de toute évidence pas été du goût de la direction et encore moins de la sienne. La fille l’évitait comme la peste depuis cet épisode. La blonde balança son sac panda sur le lit et vint s’y asseoir en jetant un regard un désespéré au dehors. La vie sorcière lui manquait déjà et pourtant, elle se disait aussi que cette vie-là lui avait manqué. Même l’air renfrogné de la concierge lui avait manqué, c’est pour dire. Mais maintenant qu’elle y était, elle avait envie de retourner dans le monde qu’elle avait adopté. Et inversement quand elle était à Salem. Mais Bonnie n’eut pas plus le loisir de se pencher plus sur la question qu’elle entendit quelqu’un arriver vers elle. Relevant la tête, son regard bleu croisa celui sombre d’une magnifique brune de son âge. Le corps élancé, une poitrine assez importante, un regard de braise, une bouche charnue et tellement, terriblement sensuelle et cette démarche… Cette démarche à en faire tomber plus d’un. Un sourire se dessine sur ses lèvres alors que Bonnie se lève et se dirige vers Talia. Arrivée à sa hauteur, les deux filles du même âge se font face. Un sourire un peu arrogant se dessine sur les lèvres de Talia et celle-ci lui dit : « Alors ? T’es enfin sortie de ton asile de taré ? » Bonnie sourit à son tour et lui répond : « Faut croire. » La brune après un instant d’hésitation se jeta dans les bras de la blonde et Bonnie finit par la serrer dans ses bras : « Moi aussi je suis contente de te voir Tal » « Avoue, je t’ai manqué dans ton école de fou. » « Si tu savais… » Elle se détacha d’elle et lui fit un clin d’œil coquin. Elle ne remarqua pas Talia rougir, pas plus qu’elle ne remarqua non plus son trouble. Bonnie se détourna d’elle et se dirigea de nouveau vers son lit où elle commença à ouvrir sa valise. Talia s’assit à côté d’elle et vint lui dire : « T’as envie de faire quelque chose pour ton retour ? » Bonnie jeta un coup d’œil à la brune avant de lui répondre en lui faisant un clin d’œil : « Allez Talia, balance ton idée, t’as trouvé une fête où on peut s’incruster ? » Evidemment, Bonnie ne faisait jamais comme tout le monde, n’entrait jamais dans le fêtes correctement et trouvait toujours un moyen de jouer la pique assiette. Et puis, il suffisait de faire un clin d’œil un peu équivoque aux garçons à l’entrée et elle rentrait comme elle voulait. « Une fête oui, mais c’est à thème. » « Je suis partante. C’est quoi le thème ? » « Les zombies. » « Ok. Bah on se rejoint au coin de la rue vers 21h ? Tu préfères y aller en moto ou en voiture ? » Alors que Bonnie continuait de déballer les quelques affaires qu’elle avait, elle sentit la main de Talia se poser sur sa joue et elle vit son visage se tourner vers celle-ci. Tout près de son visage, Bonnie pouvait presque sentir le souffle chaud de la brune. Ne se dégageant aucunement de ce contact agréable, elle vit Talia lui répondre d’une voix suave : « Ce qui t’inspire le plus. » Les grilles de l’orphelinat étaient fermées depuis quelques heures mais ça n’était pas la porte d’entrée, ni la concierge menaçante avec ses clefs et ses balais. La fenêtre de sa chambre ouverte, elle se glissa à l’extérieur et agile comme un chat vint, retomba sur ses deux pieds quelques mètres plus bas. Ne perdant pas de temps à traîner, elle se faufila dans les rues, ses cheveux blonds tâchés de faux sang et totalement emmêlés dans le vent. Elle finit par arriver vers une moto. Jetant un regard autour d’elle, elle se rendit compte qu’elle était seule et ni une ni deux vint ouvrir le cadenas qui accrochait la moto et vint trafiquer la serrure de contact. La moto fit un bruit et bientôt, elle fut en marche. Bonnie roula alors jusqu’à l’endroit où elle avait rendez-vous avec Talia qui l’attendait, ponctuelle comme toujours. Bonnie arrêta la moto devant elle et voyant le regard de Talia se faire de plus en plus grand en voyant sa tenue de zombie, Bonnie sortit de sûr la moto et tourna sur elle-même pour lui demander, malicieuse : « Alors je suis bonne genre « Je vais faire de toi mon quatre heure » ou bonne genre «  j’ai envie de plus que de coucher avec toi » ?» « Euh… je… euh…Honnêtement ? » « Vas-y fais toi plaisir. On s’est plus acharné sur les vêtements que sur la morte. » Et puis deux rires d’adolescente se firent entendre dans la nuit de Boston.

La moto s’arrêta dans l’allée des maisons parfaitement alignées et carrés. Bonnie laissa Talia descendre de la moto et finit par y descendre elle-même puis, bras dessus bras-dessous, les deux jeunes femmes se dirigèrent vers la maison décidément particulièrement animée. Arrivées sur le porche, plusieurs garçons de plus ou moins leur âge se trouvaient là et se mirent ouvertement à les reluquer tout en commentant le peu de vêtement qu’avait Bonnie. Les deux filles finirent par rentrer après quelques œillades et promesses mais à peine Bonnie et Talia eurent mis les pieds à l’intérieur, Talia chuchota à Bonnie : « En fait, toi, t’as envie de passer à la casserole ce soir. » Riant aux éclats, Bonnie tira alors Talia et lui répondit : « Qui te dit que c’est pas plutôt eux qui vont passer à la casserole ? » Et sans attendre elle se dirigea vers ce qui ressemblait à la cuisine alors que Talia la regardait, déglutissant difficilement. Arrivée à la cuisine où un monde fou se trouvait déjà, Bonnie vint se servit d’un gobelet puis le remplit de ce qui semblait être de la vodka avant de le boire sans plus attendre. « C’est pas très bon de boire ça comme ça. » Elle tourna la tête vers le jeune homme légèrement plus âgé qu’elle mais qui en faisait beaucoup plus qui venait d’arriver. Il y avait, malgré le fait que son crâne semblait défoncé en deux par une sorte de hache, quelque chose de rassurant chez lui et peut-être d’un peu arrogant ce qui le rendait aussi particulièrement séduisant. « On s’en fout, le principe c’est de faire boire le plus possible la fille pour la mettre dans son lit non ? » « Certes. Mais il y a des manières de faire. » « Ah oui ? Alors montre moi ? » Elle reposa le verre sur la table et attendit, un sourire malicieux et une lueur amusée dans l’œil. Et le jeune homme un sourire aux lèvres lui tendit une boisson qu’il lui fit boire directement aux lèvres. Après plusieurs verres enchainés et Bonnie oubliant totalement l’existence de Talia, ils finirent par se retrouver à danser particulièrement proche sur la piste de danse jusqu’à ce que Bonnie sentit quelqu’un lui foncer dessus et avant qu’elle n’est pu faire quoique ce soit, Talia se retrouvait à l’embrasser. Les mains en l’air, totalement surprise par cette initiative totalement nouvelle de cette fille qu’elle considérait comme sa meilleure amie, Bonnie ne toucha pas Talia mais ne rompit pas non plus le baiser. Finalement, la brune finit par se détacher d’elle et ce fut alors que Bonnie remarqua de son amie était juste totalement défoncée. S’accrochant à son cou, Talia s’exclama : « Faut que j’te dise Bonnie… T’es tellement bonne dans ce déguisement que moi je veux bien passer une nuit avec toi et avoir plus qu’une nuit avec toi… Et même que je suis trop dég’ parce’que j’m’en vais. Une famille m’a adopté et c’est trop nul parce que je m’en vais à l’autre bout du pays. Mais j’suis amoureuse de toi depuis loooongtempppps ! » « Oh…Mon dieu… » «Bah elle au moins, t’aura pas à la mettre dans ton lit, elle a l’air déjà d’y être ! »
Et ce fut la première fois qu’elle rencontra sans le savoir Earl Clifford qui devint plus de 15 ans plus tard son mari. Ce fut aussi la dernière fois que Bonnie vit Talia de sa vie car celle-ci le lendemain de cette fête, après lui avoir déclaré son amour, déménagea dans une famille d’accueil à l’autre bout du pays.

***

Elle se souvenait de cette odeur si caractéristique de l’hôpital Merlin’Staff à New York. Elle avait terminé ses études à Salem depuis quelques années maintenant et elle trainait dans le service des urgences. Elle se souvenait encore de la tête de Leviathan quand elle lui avait annoncé. Selon lui, elle gâchait ses compétences. Selon elle, elle servait à quelque chose. Et après tout c’était vrai, elle sauvait des gens, elle réagissait rapidement et elle faisait des progrès considérables dans son domaine. Mieux encore, elle n’avait pas forcément besoin de parler aux gens pour les sauver, elle analysait le problème rapidement et ne se préoccupait que de ses patients, envoyant bouler la plupart du temps ses collègues… collègues qui n’arrivaient pas forcément à s’entendre avec elle, mais qu’importait : elle faisait comme elle pouvait et elle se débrouillait très bien. Jusqu’à ce fameux jour. Elle était à l’aube de ses 30 ans et en cette fin de journée, elle commençait à peine son service. De son pas léger et presque félin, elle se dirigea dans les allées des urgences. La plupart des médecins présents avaient déjà leur patient et elle en cherchait désespérément un. Et elle finit par le trouver. Se dirigeant droit sur lui, elle n’eut cependant pas le temps de se présenter ni rien qu’un autre de ses collègues lui barra la route et lui jeta, un sourire arrogant sur les lèvres « Désolé BB mais ce patient est à moi. » Se reculant pour maintenir une distance plus raisonnable, la blonde finit par lui répondre, légèrement agressive : «Tu te fous de ma gueule Caldwell ? Tu sais très bien que j’allais m’occuper de ce patient et tu fais exprès de le prendre à ma place ! » « On pourrait s’arranger tu sais… » Elle sentit sa grande main se poser sur son épaule et, se raidissant, Bonnie le regarda dans les yeux, menaçante et sur le point de le rendre manchot avant qu’elle ne lui réponde, détachant chacune des syllabes de son sa phrase : « Je te conseille de retirer immédiatement ta main de là. Je ne le répèterais pas deux fois. » Souriant un peu plus, le dénommé Caldwell retira sa main. Elle savait qu’il la sous-estimait. Elle savait aussi qu’elle était de son côté, parfaitement capable de le faire. Il aurait dû pourtant la croire cet imbécile. Il aurait dû. « Rends-moi mon patient. T’es tellement con que tu sauras même pas le guérir correctement. » « On t’as déjà dit que tu étais adorable quand tu es en colère ? » La main de la blonde vint se fermer étroitement alors qu’elle le voit se détourner d’elle. Elle allait le tuer, là tout de suite et elle empêcherait quiconque de venir le guérir. Il crèverait et elle le regarderait crever sans remords…. Sauf qu’elle savait que c’était faux. Même si ce type était un gros con, elle le sauverait parce qu’elle ne voulait pas avoir sa mort sur la conscience. Croisant les bras et essayant de gérer sa colère, elle le regarda alors faire, parler à son patient. Caldwell vint allonger le patient. Apparemment, il s’était fait renversé par une voiture et il était déjà venu plus tôt dans la journée pour se faire examiner. On l’avait fait sortir parce qu’il semblait aller bien. Grosse erreur d’après Bonnie qui pensait sincèrement que 24h en observation aurait été nécessaire. Mais apparemment, l’homme était revenu parce qu’il se plaignait de vertige et de maux de têtes. Logique quand on sait qu’il s’était fait renversé. Caldwell s’activa autour du patient et Bonnie remarqua que le patient tournait de l’œil. Déjà allongé, il n’avait pas pu tomber bien bas mais elle s’alarmait immédiatement. Ayant comme une intuition que ça n’allait pas, elle vint prend son poul… Trop bas. « Hey Boston ! Dégage de mon patient et occupe-toi des tiens ! » « Oh cas où tu ne l’aurais pas remarqué imbécile, ton patient va être dans le coma. Tout du moins si on ne l’opère pas tout de suite » « J’ai dit dégage de là ça n’est pas ton patient ! » Il posa alors sa main une nouvelle fois sur son épaule et Bonnie vit rouge. Elle ne supportait pas que ce gros porc la touche et avant qu’il n’ait pu faire quoique ce soit, elle saisit sa main et la lui cassa dans un geste sec et rapide, sans plus de cérémonie. Hurlant qu’elle était folle et la traitant de tous les noms qu’il connaissait, Caldwell se maintenait la main alors que Bonnie se tournait de nouveau vers la patient pour l’examiner de nouveau : « Je t’avais prévenu de ne pas me toucher Du Con. » Elle finit de vérifier ce qu’elle voulait et murmura plus pour elle-même que pour son collègue qui gémissait toujours : « Il faut l’amener d’urgence en salle d’opération. Je suis sûre qu’il a une hémorragie interne au cerveau… » « Touche à mon patient Boston et je te jure que je vais porter plainte... » Un sourire arrogant sur les lèvres, la blonde s’approcha de son collègue et se plaça à sa hauteur avant de lui répondre sur un ton de défi : « Mais vas-y Elliot, je n’attends que ça. Oh et n’oublie pas de leur signaler que je t’ai agressé aussi… Alors que tu me fais du harcèlement sexuel. » Elle exerça une légère pression sur le poignet de l’homme qui se mit à grimacer de douleur et sans attendre, embarqua le patient inconscient hors de la salle d’examen.

Il ne lui avait pas fallu longtemps pour regrouper les personnes nécessaires pour opérer le patient. Encore moins de temps pour avoir une salle d’opération : elle avait foutu tout le monde dehors sans préavis. Elle était à présent totalement habillée et se penchait sur le corps de l’homme qui respirait à l’aide d’un tube. Elle était la plus jeune de l’équipe du haut de ses 30 ans et pourtant, tout le monde semblait déjà la respecter. C’était elle qui donnait les directives et elle aussi qui opérait avec le Médicomage Bates expert dans ce domaine. Cela faisait à présent deux bonnes heures qu’ils s’acharnaient sur le corps endormi de l’homme et par deux fois, celui-ci avait failli les lâcher. Comme elle l’avait prévu, il y avait bien une hémorragie dans l’encéphale. Si elle ne l’avait pas pris tout de suite en charge, le patient serait mort dans la salle d’examen alors que l’autre imbécile qu’elle n’avait d’ailleurs pas revu malgré ses protestations, l’aurait laissé se reposer. Bonnie échangea quelques mots avec un de ses collègues quand elle entendait qu’on tapait à la vitre d’où on pouvait observer l’opération sans risque. Au début, elle ne releva pas la tête, concentrée sur son patient, puis la voix du Docteur Bates l’appela : « Je crois que c’est pour vous docteur Boston. » « Putain mais ils font tous chier. Ils voient pas que je sauve la vie d’un… » Elle s’arrêta net alors que son regard se posait sur les deux gars de la brigade magique sorcière et de Caldwell, le bras en écharpe. Sentant la colère la saisir, elle posa les instruments qu’elle avait dans les mains pour laisser les tremblements la saisir. « Dis-moi, quand tu disais que tu ne l’avais pas eu « légalement » ce patient…. T’étais sérieuse en fait ? » Elle ne releva pas le fait que son collègue venait de la tutoyer d’un air particulièrement amusé, Bonnie était trop obnubilée par la colère qui commençait à l’emporter sur sa raison. « Je vais voir si je peux régler ça mais… Si jamais je me fais embarquer, vous vous… » « On fera tout ce qui est nécessaire. » Croisant le regard du vieil homme, elle finit par sortir, rageuse de la salle d’opération. Retirant d’un coup violent son masque et sa blouse, elle sortit de la pièce pour se préparer pour se diriger vers la salle d’observation. A peine fut-elle rentrée que c’est sur Caldwell qu’elle se jeta, le poussant violemment contre la paroi de la vitre, hurlant : « Putain mais espèce d’imbécile t’es vraiment trop con ! TU VOIS PAS QUE JE LE SAUVE TON PATIENT ALORS QUE T’ES INCAPABLE DE FAIRE TON PUTAIN DE BOULOT ! » Caldwell pointa son doigt sur elle à l’adresse des deux aurors qui tentaient de la séparer de Caldwell alors qu’elle comptait lui casser le second poignet : « Vous voyez ? Elle m’agresse encore ! » Se dégageant de la poigne d’un des aurors, Bonnie s’exclama : « Vous ne me touchez pas ! Vous savez pourquoi je lui ai cassé le poignet ? Parce que ce gros porc est tellement frustré de pas pouvoir me sauter qu’il se venge en me faisant chier toute la journée et en s’amusant à me faire des attouchements ! Bordel mais faîtes votre boulot c’est lui que vous devez enfermer ! Moi j’essaie de sauver quelqu’un ! » « Je suis désolé Mademoiselle mais nous allons devoir vous emmener au poste. » La voix du vieil homme était calme et, surprise par ce calme, Bonnie tourna la tête vers l’homme. Il se tenait un peu en retrait et n’avait pas bougé d’un pouce, observant à la fois la salle d’opération et ce qui se passait ici. Bonnie ne mit pas longtemps à savoir qu’il la croyait mais comme elle s’en doutait, son devoir l’obligeait à l’emmener. La blonde resta un instant à le regarder droit dans les yeux pour essayer de se calmer, après un instant de silence, de se tourner vers l’endroit où elle pouvait parler aux gens qui s’occupaient de sauver son patient : « Monsieur Bates, je vous confie mon patient. J’espère être de retour bientôt. » « Il n’y a aucun soucis Bonnie, on s’en occupe… Essayez de régler vos affaires. » Elle croisa son regard et elle sut qu’elle n’avait pas à s’inquiéter pour le sort de l’homme. Se détournant de la vitre, elle présenta ses poignets au vieil homme, déclarant, contrariée, résignée et peut-être un peu arrogante: « On peut y aller. »

Elle se trouvait dans cette cellule depuis maintenant une bonne heure. On avait pris ses empruntes, on avait pris sa déclaration et maintenant, elle attendait que le temps passe sur cette chaise trop dure et qui pourtant, ne la gênait pas. Elle avait pris l’habitude après tout dans son enfance de dormir sur le sol dur et froid des squattes où elle pouvait passer la nuit après ses fugues. Alors elle pouvait s’endormir, là tout de suite si elle le voulait et elle était sur le point de le faire quand la porte de sa cellule s’ouvrit, laissant entrer son geôlier qui n’était autre que le vieil homme. Celui-ci avait une tasse de café chaude et la posa devant elle. Bonnie la prit et le remercia avant de porter la tasse à ses lèvres. Après quelques instants de silence, l’homme parla : « Ecoutez, je vois bien que vous êtes beaucoup moins dangereuse que les autres cas qu’on a dans nos cellules. Et je dois avouer, j’admire votre culot. Vous faîtes ça souvent de voler des patient à vos collègues ? » Elle se mit à rire faussement et répondit : « Ca m’arrive. Ils sont tous des incapables, pas fichus de faire leur boulot correctement… Et quand on leur montre, même pas un merci. » L’homme eut un sourire amusé et reprit : « [colo=Seagreen]Et arrogante en plus d’avoir du culot…[/color] » Haussant les épaules, Bonnie répondit avant de porter sa tasse à ses lèvres : « Je préfère être arrogante et avoir du culot que d’être un gros porc qui est frustré et qui ne tient pas longtemps au lit. » L’homme se mit à rire et Bonnie finit par le suivre. Elle commençait à sentir la fatigue qui la saisissait et elle vint passer une main sur son visage. Lorsqu’elle reposa sa main, elle vit que l’homme la regardait, hésitant. « Qu’est ce que vous voulez me dire ? » L’homme au regard si calme et apaisant finit par lui répondre : « Vous n’êtes pas dangereuse, tout du moins hormis pour ce cher Caldwell, vous ne l’êtes pas et apparemment, vous avez mieux à faire que de rester ici… Vous pouvez retourner à votre salle d’opération si vous le désirer mais vous devez me promettre que vous reviendrez avant 6h du matin. » Le regard surprise, Bonnie finit par le regarder un instant méfiante, cherchant l’arnaque dans tout ça. Il n’y avait rien dans son regard qui démontrait qu’il plaisantait et sans se le faire répéter deux fois, elle finit son café –qui était au passage dégueulasse-, se leva et répondit à l’homme : « Je reviendrais dès que j’aurais fini de sauver la vie de mon patient. Promis. » Et sans attendre, elle sortit de la pièce pour se rendre à l’hôpital où, on lui avait gardé sa place au chaud.


****


Elle était revenue dans la salle d’opération, le docteur Bates lui avait offert un sourire à travers son masque et ils avaient sauvés le patient. Tenant sa promesse, elle était rentrée dans cellule aux alentours de 6h du matin et avait réussi à trouver un peu de sommeil avant que vers 8h du matin, on vienne la libérer pour lui dire qu’elle pouvait rentrer. Elle arriva à l’hôpital et se retrouva dans le bureau de son nouveau directeur qui au lieu de la féliciter d’avoir sauvé un patient, la mise à pied pendant quelques temps… A cause de la fatigue, la mauvaise humeur et surtout l’injustice dont elle faisait preuve, Bonnie céda et ce fut une tornade de colère qui s’abattit sur le Merlin’Staff de New York. Quelques heures plus tard, elle était dans la rue avec ses affaires, ne décolérant toujours pas. Elle avait démissionné, non sans laisser un dernier souvenir à Caldwell… Elle était rentrée chez elle et s’était effondrée sur son lit pour rattraper sa nuit et le lendemain encore, sur un coup de tête, elle était sur les routes avec un sac à dos sur ses épaules. Elle avait besoin de vacances alors elle se les octroyait. Deux mois plus tard, elle se retrouvait en tant que barmaïd dans un bar quelques part. Elle avait tellement de fois changée d’endroit qu’elle avait fini par en oublier les lieux. Volant parfois de nouveau des voitures et roulant sans s’arrêter pendant des heures, elle avait fini par se trouver bien dans ce petit bar et c’était avec un peu de chance et de persévérance qu’elle se retrouvait à servir ces clients ce bar. Elle se rappelait de la dernière lettre de Leviathan qui apparemment était mort de rire de savoir que la grande Bonnie Boston, médicomage réputée de son état se retrouvait à faire des cocktails et soûler des ivrognes. Un sourire se dessina sur ses lèvres dans ce bar alors qu’elle attendait qu’une des consommations finissent de se remplir. Il avait peut-être un peu raison : elle semblait tout à fait ridicule comme ça mais elle ne cachait pas qu’elle s’amusait. Et elle n’avait plus réellement de patron qui la faisait chier parce qu’elle osait sauver la vie de quelqu’un. Apparemment, Leviathan avait fait viré le directeur et Caldwell mais elle avait refusé d’y retourner. Trop fière, trop énervée encore aussi par l’incident. Pas une seule seconde elle se disait que peut-être, elle avait un peu abusé. Parce que dans a tête, elle n’avait fait que son boulot après tout. Mais elle était bien là, à servir des clients, draguer, faire de la psychologie de comptoir en lisant dans les pensées des gens, régler leurs problèmes ou les empirer selon son humeur et la personne en face d’elle. Et puis se dire qu’elle n’avait plus la vie de l’autre entre ses mains était quelque peu apaisant. Elle n’était plus réellement sous pression et pourtant, elle se rendait compte que cette adrénaline, cette façon de vivre commençait à lui manquer affreusement. Elle avait besoin de bouger et si jusqu’à présent elle avait réussi à faire le tour des Etats-Unis, elle savait que ça ne suffirait pas bien longtemps : il faudrait qu’elle se remette au travail.

Elle vint fermer le robinet qui laissait couler la bière moldue et se saisit du verre avant de le faire glisser le long du comptoir pour qu’il arrive pile devant la personne qui l’avait commandé. Lui faisant un clin d’œil, elle se détourna de l’homme qui la saluait de la tête pour la remercier. De son pas aérien, elle continua de s’afférer, ses cheveux blonds tombant sur ses épaules dénudées à cause de sa tenue légère et qui attirait la clientèle. Elle continua pendant un long moment à servir ses clients jusqu’à ce qu’elle arrive à lui. Il portait une chemise un peu trop ouverte et avant sa cravate défaite. Il était même un peu décoiffé ce qui lui donnait un air de bad boy. Mais plus Bonnie s’approchait de lui, plus elle se rendit compte qu’elle le connaissait sans pour autant arriver à mettre un nom sur ce visage. Elle arriva finalement à sa hauteur, s’appuya sur le comptoir avec ses coudes et demanda un sourire amusé sur les lèvres : « Je te sers quoi beau gosse ? » Il lui sourit à son tour et elle se rend une nouvelle fois compte qu’elle le connait ce sourire arrogant… « Un Whiskey, s’il te plait. » Elle se retire du comptoir et vint saisir la bouteille d’alcool pour la renverser dans un verre à whiskey. Pendant qu’elle exécute sa commande, elle ne peut s’empêcher de le regarder. Elle a réellement l’impression de le connaître mais impossible de savoir d’où. Réfléchissant toujours, elle finit par poser le verre de Whiskey devant lui. « On se connait ? » « Je crois bien oui. C’est dur d’oublier ton visage à vrai dire… » Elle fronce les sourcils soudainement méfiante et se décale lentement pour avoir une distance plus raisonnable entre elle et lui. Elle le voit prendre le verre et le porter à ses lèvres. Puis, il le reposa sur le comptoir. Leur regard se croisèrent et finalement, il articula : « Comment va ton amie ? Celle qui s’est jetée dans tes bras pour te déclarer sa flamme ? » Et alors tout se met en place dans son esprit alors qu’elle revoit la soirée se dérouler dans sa tête. Les gobelets rouges. La musique forte. Lui qui décide de la bourrer proprement. Talia qui l’embrasse et lui déclare qu’elle s’en va le lendemain dans une famille à l’autre bout du pays. « Toi ! Je savais que je te connaissais ! » Il sourit d’avantage et répondit, amusée : « Le monde est décidément petit. » Quel était la probabilisé qu’elle le rencontre par hasard près de 15 ans après cette fête qui semblait si lointaine maintenant ? Bonnie n’en savait rien mais elle savait qu’elle poserait sûrement la question à Leviathan Faust quand elle le verrait. Un sourire se dessina à son tour sur les lèvres de Bonnie qui s’approcha à nouveau du comptoir et lui répondit : « Je pense que cette fois-ci c’est plutôt moi qui vais te mettre dans mon lit. » « Parce que la dernière fois j’ai réussi à te mettre dans mon lit ? Je crois me rappeler que tu as ramené ta copine bourrée… D’ailleurs, elle va bien ? » « Honnêtement ? J’en sais rien et je m’en fous. » Elle entendit quelqu’un l’appeler mais n’y fit absolument pas attention, faisant un blocage sur l’homme en face d’elle. Elle avait une drôle de sensation. Comme-ci quelque chose se métamorphosait en elle alors qu’il la regardait toujours avec ce sourire, qui, décidément la faisait plus que craquer. Elle se souvenait qu’à l’époque, sans doute parce qu’elle était plus dans sa période lesbienne qu’autre chose, il n’avait pas eu le même effet sur elle mais elle se rappelait de cet air sécurisant qu’il dégageait. Il prit d’ailleurs son verre et le but de nouveau. Elle suivit la manière dont sa gorge qui laissait passer le liquide ambré et elle sentit son cœur chavirer quand il se lécha les lèvres pour récupérer les quelques gouttes d’alcool qui lui restait sur les lèvres. « Et si on se met dans le lit l’un de l’autre, on va devoir encore attendre 15 ans avant de se revoir ? » « Tout dépend de ce que tu veux ? » Elle le vit sourire et il lui répondit : « Ce que toi tu veux. » Alors dans un mouvement lent, elle s’appuya sur le comptoir, se retrouvant près du visage de l’homme et elle lui répondit : « Je m’appelle Bonnie. » « Enchanté Bonnie. Moi c’est Earl. Mais tu peux m’appeler Clyde. »


***


Elle tournait dans ses bras. Elle tournait encore et encore. Et le monde entier pouvait bien s’écrouler autour d’eux, elle n’en avait rien à faire. Ils pouvaient être les derniers sur terre qu’elle serait toujours heureuse. Elle n’aurait jamais pensé qu’une seule personne puisse lui déclencher autant de sentiments. Elle n’aurait jamais cru qu’un seul être au monde lui apporte la joie, le réconfort et la faiblesse. Elle n’aurait jamais cru qu’elle puisse aimer si fort. C’était indescriptible. Ils avaient mis 15 ans à se chercher, puis, 15 autres années à se retrouver. Maintenant, elle était là, dans ses bras. Maintenant, elle virevoltait aux grés de la danse. Et elle dansait parfaitement pour une fois, ne faisait pas l’imbécile, ne faisait pas exprès de se tromper dans ses pas et arrivaient même à être un peu gracieuse. Et elle le voyait dans ses yeux, il était fier d’elle, et il était amoureux. Et il était heureux et c’était tout ce qui comptait réellement. Elle dansait dans sa robe blanche, ses cheveux blonds ondulés virevoltant au fur et à mesure des pas. Elle ne voyait que lui. Elle ne sentait que lui. Elle n’avait d’yeux que pour lui. Et elle sentait cet amour. Elle sentait cet amour qui l’inondait, qui prenait chaque parcelle de sa peau, chaque cellule de son corps. Il dansait comme il l’avait toujours fait : avec cette élégance d’aristocrate, de garçon de bonne famille d’où il venait. Avec cette élégance si différente de sa brutalité à elle. Il riait aussi et elle le sentait si ému de la savoir sienne. Elle sentait qu’il enfermait ses bras sur son corps à elle pour la protéger. La protéger des dangers du monde mais aussi, que leur bulle ne se brise pas. La protéger comme un mari se devait de le faire envers sa femme. Et même-si elle n’arrivait pas à refermer ses bras sur son corps à lui, elle savait du fond de son âme et de ses tripes qu’elle en ferait de même avec lui. Parce qu’ils n’étaient plus qu’un maintenant. Parce qu’ils étaient enfin mari et femme.

La musique s’arrêta mais elle ne se détacha pas de lui, se rapproche plutôt. Approchant sa bouche de son oreille, elle vint lui glisser quelques mots avec douceur et tendresse, puis, déposa un baiser sur sa joue avant de se détourner, malicieuse et le pas aérien  par ce trop-plein d’amour. Sa robe blanche virevolta avec elle et elle se balada parmi les tables des invités. Plusieurs fois on vint lui parler et après quelques mots, elle finissait par reprendre sa route, se dirigeant vers une table bien précise. Il était là, riant aux éclats auprès de cette femme qui avait déjà un certain âge et pourtant qui semblait jeune, si jeune dans sa façon de se comporter. Elle les regarda un instant, un sourire amusée sur les lèvres, puis, plus elle s’approchait, plus elle distinguait les éclats de discussion entre Leviathan Faust et Alice de Breteuil : « Mais mon cher Leviathan, c’est moi qui ait attrapé le bouquet de Bonnie, ça veut dire que je vais devoir bientôt me trouver chaussure à mon pied. Toi et moi ça peut faire l’affaire non ? On n’a plus besoin de se marier par amour à mon âge ! » « J’imagine que ça fera très plaisir à votre fils de savoir ça Alice ! » Ne l’ayant pas entendu arrivé, les deux adultes se retournèrent et un sourire absolument resplendissant illumina le visage d’Alice de Breteuil, femme de prestige qui avait dispensé quelques conférences sympathiques au Merlin’s Staff du temps où Bonnie y était. Elle s’était rapidement faite remarquée par Leviathan et puis par Bonnie qui était souvent fourrée avec Leviathan. « Oh ma chérie ! Tu sais que tu ferais bander le plus homosexuel des gays ? » « Merci Alice ! Ce compliment me fait chaud au cœur. » Elle éclata de rire, suivit de près par les deux autres. Après quelques paroles, Bonnie finit par demander : « Alice, puis-je t’emprunter mon témoin pour une danse ? » « Bien sûr, Bonnie. Ne faisons pas attendre la mariée ! Moi en attendant, je vais tenter d’aller trouver un jeune intriguant pour le convaincre d’être mon époux ! » Et sous le regard amusé de Bonnie qui savait pertinemment qu’elle plaisantait mais qui savait aussi qu’Alice de Breteuil serait capable de vendre un tapis à quelqu’un qui n’en voudrait même pas, la vieille et noble dame se leva et se fondit parmi les invités. Bonnie se tourna ensuite vers Leviathan et lui prit la main pour le tirer vers la piste de danse en lui disant mi-sérieuse, mi-menaçante : « Toi et moi, faut qu’on parle ! » Ils finirent par se retrouver sur la piste de danse et sans attendre, tournoyèrent au rythme de la musique. « Si vous avez un gosse Earl et toi, vous l’appellerez Leviathan ? » Bonnie se mit à rire devant l’absurdité de sa demande avant de répondre : « Ouais et si c’est une fille on l’appellera Laeviathana. Je suis sûre qu’Earl va a-do-rer. » « C’est beau Leviathana. » « Pour parler d’autre chose que d’enfants, c’est sérieux la paire de menotte comme cadeau de mariage ? » « Je me suis dis que ça pourrait mettre du piquant dans votre couple. » « Comme-ci on avait besoin d’une paire de menotte pour mettre du piquant dans notre couple. » Elle se mit de nouveau à rire, se sentant légère et ayant envie de rire.

« Bonnie ? Il est tant qu’on y aille. » Tournant la tête vers Earl qui regardait avec un sourire amusé la scène. Bonnie laissa les deux hommes s’étreindre dans une embrassade plus que virile puis, Earl se tourna vers elle et glissant son bras au niveau de sa hanche, la maintint contre lui alors qu’ils se glissaient hors de la salle où les invités continuaient de faire la fête sans eux. Discrètement, à peine arriver dehors, Earl lui demanda en lui chuchotant à l’oreille : « Tu les as ? » « Pour qui tu me prends ? Bien sûr que je les ai ! » Ils échangèrent une œillade complice et cette fois-ci, main dans la main, l’air espiègles, ils se pressèrent le pas pour se diriger vers les voitures garées dans l’allée… Tout du moins le peu qu’il y avait. Si Bonnie connaissait beaucoup de monde moldu, elle n’avait invité à son propre mariage peu de monde alors qu’Earl, sang-mêlé de son état avait invité ses parents, son frère et plein d’amis à lui et qu’ils avaient en commun. Mais il y avait une voiture, un peu particulière qui se démarquait des autres. Bonnie lâcha la main d’Earl alors que celui-ci lui demandait : « Tu penses qu’il s’en est rendu compte ? » Un sourire lui parcourt les lèvres alors qu’elle lui demande alors qu’elle arrive au niveau de la voiture : « Je te propose de me redemander ça dans cinq petites minutes. » Elle lui balança les clefs de la voiture qu’il attrapa. La voiture se déverrouilla et elle monta sur le siège passager, évitant de froisser sa robe. Il en fit de même sur le siège conducteur. « Je suppose que tes cours de conduite avec de voitures volées vont prendre tout leur intérêt maintenant. » « Je suis sûre que tu vas très bien te débrouiller mon Amour. » Elle passe une main sur sa joue rasée dans un geste tendre avant de rajouter sur un ton plus sérieux : « Rend-moi fière Clyde. » « Toujours ma Bonnie » Il démarre la voiture et finit par la faire rouler. Faisant le tour du parking, ils finirent par s’arrêter devant l’entrée de la salle des fêtes. Regardant l’heure, Bonnie finit par dire : « Dix gallions qu’il arrive dans dans les 30 prochaines secondes. » « Pari tenu. » Et les deux amants regardèrent alors la porte d’entrée et l’heure en même temps. Après quelques secondes où rien ne se passa, la porte finit par s’ouvrir et Leviathan Faust sortit et se dirigea vers eux : « Bonnie ! Ma voiture ! » Ouvrant la vitre, Bonnie se pencha sur celle-ci et un sourire moqueur sur les lèvres lui répondit en lui faisant un clin d’œil malicieux : « Merci Levi pour notre magnifique cadeau de mariage ! Ca me fait chaud au cœur ! T’es vraiment un témoin génial ! » Earl se mit à rire et Bonnie le suivit devant l’air de Leviathan. La blonde finit par reprendre : « Profite bien de la fin de soirée. Je t’enverrais des nouvelles bientôt et t’enverrais une photo de ton cadeau qu’on aura bien sûr, bichonné comme il se doit…. Oh et à mon avis, tu devrais te proposer auprès d’Alice, t’es riche et elle m’a l’air désespérée la pauvre. Vous feriez un couple du tonnerre tous les deux ! » Riant de nouveau, elle envoya un baiser du bout des doigts à son meilleur ami avant d’entendre la voiture démarrer et Earl appuya sur l’accélérateur pour prendre de la vitesse. Quittant sans plus de cérémonie les lieux, le couple de jeune marié roula encore et encore. Tournant le bouton de la radio, la musique Shine on you Crazy Diamonds des Pink Floyd résonna dans l’habitacle alors que Bonnie venait une nouvelle fois caresser la joue de son mari. « Tu peux dormir un peu si tu veux, je te réveillerais quand on sera arrivé. » « Tu ne veux toujours pas me dire où on va ? » « Allez dors Bonnie. » Lui accordant une petite moue contrariée la blonde finit par s’affaler dans le siège conducteur et, se laissant bercer par les intonations des Pink Floyd, elle s’endormit, un sourire aux lèvres. Heureuse et amoureuse.


***


Elle a l’impression d’être sur un petit nuage. Elle a l’impression que le monde entier semble lui sourire. Depuis combien de temps déjà espéraient-ils que ça se produise ? Dix ans de mariage depuis peu et ils avaient attendus, patientés se disant qu’ils y arriveraient. Ils savaient que d’autres solutions existaient, qu’ils auraient pu y trouver une alternative. Mais ils avaient toujours voulu que les choses soient faites naturellement. Elle s’était d’abord inquiétée que ce soit elle le problème. Après tout, cela se pouvait n’est-ce pas ? On ne savait pas d’où elle venait, si ça se trouvait sa mère était une camée et elle avait eu des malformations. Mais après des examens poussés on avait décrétés que ça n’était pas sa faute à elle. Bonnie était parfaitement fertile. Puis, on s’était attardé sur Earl et le résultat était tombé : il avait des problèmes lui. Dire que cette nouvelle lui avait mis un coup dans sa masculinité était peu dire mais Bonnie avait été suffisamment intelligente pour lui faire comprendre que non, elle ne renoncerait pas et qu’elle se fichait de savoir si ça mettrait un ou dix ans. Ils y arriveraient, elle en était persuadée. Et elle avait eu raison. Elle était enceinte. D’après les médecins, elle l’était depuis deux petites semaines. En sortant de la salle d’examen, elle avait couru comme une folle dans ses bras, pleurant, riant et s’exclamant qu’ils avaient réussis. Il avait dû la calmer avant de comprendre de quoi elle parlait et c’était finalement lui qui, les larmes aux yeux avait ri à son tour comme un fou et l’avait porté pour la faire tournoyer. Ils avaient passés la journée à faire l’école buissonnière en cherchant des noms d’enfants et ce soir-là, assis tous les deux dans le canapé, une coupe de champagne pour lui et un jus d’orange pour elle, ils essayaient de se mettre d’accord en se disputant gentiment : « Moi, je dis, on devrait suivre la ligne des B. » « La ligne des B ? C’est quoi ? » « Bah oui, comme toi. T’as que des B dans ton identité. Là, on pourrait faire pareil mais avec des C vu que sont non de famille ça va être Clifford. » Elle tourne la tête vers lui et le regarde longuement, blasée, puis remarque son sourire amusé et le voit ensuite éclater de rire : « C’est ça, fous toi de moi ! Tu sais pas à quel point ça a été lourd pour mon enfance d’avoir des prénoms en B ! » s’exclama-t-elle, jouant la comédie de l’enfant au bord des larmes. « Non, par contre je sais que c’était de se faire appeler Earl Grey à tout bout de champs. » Fou rire de Bonnie qui manque de renverser son verre, suivit d’Earl riant aux éclats. Le silence finit par retomber et ils se remirent à la recherche de prénoms des deux sexes, ne sachant pas encore quel serait celui de l’enfant qu’elle portait. Les prénoms anglais passèrent tous sans qu’ils n’en trouvèrent de corrects, puis, ce fut des prénoms aux consonnances latines et enfin, pour le fun, ils finirent par se battre sur des prénoms slaves. « Moi je dis, on devrait l’appeler si c’est une fille Leviathana Melchiorette Faustine Clifford et si c’est un garçon Leviathan Mephastophilius Faust Junior Clifford. Leviathan sera absolument comblé. Je suis sûre qu’il essaierait de nous voler notre gosse tellement il en serait fou. » déclara-t-elle sérieuse, en fermant le livre des prénoms qu’elle avait emprunté. Earl s’étouffa dans sa coupe de champagne et finit par lui répondre : « T’es sérieuse là ? [/oclor]» Mais Bonnie n’eut pas le temps de rajouter quoique ce soit que les lumières de leur appartement se mirent à grésiller un instant et soudain, un immense lynx argentée apparut dans la pièce. « Besoin de renforts... Attaque au camp de Belize... Beaucoup de blessés… Morts potentiels… Alerte à toutes les unités… » Et le lynx se dissipa immédiatement après que le message fut délivré. Bonnie et Earl restèrent un long moment à regarder l’endroit où l’entité magique se trouvait encore quelques secondes auparavant quand soudainement, Bonnie se leva soudainement en alerte : « Il faut y aller. Leviathan s’y trouve et… » « Tu rêves là, tu vas rester là Bonnie. Je refuse qu’il t’arrive… Qu’il vous arrive quoique ce soit… » « Tu veux que je reste terrée ici sous prétexte que je porte notre enfant alors que son potentiel futur parrain est sans doute sur le point de se faire assassiné ? Et puis quoi encore Earl ! » « Bonnie, je ne peux pas prendre le risque que… » « Bordel Clyde LACHE MOI ! » Elle émit un mouvement trop brusque qui fit valser la table basse du séjour. Manquant de tomber, elle se rattrapa de justesse au meuble juste à côté alors qu’Earl, soudainement paniqué de la voir se faire mal avait déjà amorcé un geste pour la rattraper. Il ne posa cependant pas ses mains sur elle qu’elle se le repoussait violemment, hors d’elle, ne cachant nullement son indignation devant ce qu’il lui demandait : « Et quel putain d’exemple je donnerais à notre enfant si je reste en arrière hein ? Maman est une lâche qui préfère sauver sa peau que d’aller aider et sauver des gens ? » « Il ne s’agit pas de ça Bonnie… C’est de l’enfant… » « Pour ton information, je suis médicomage et je crois encore savoir ce qui est bien de faire pour l’enfant ou pas. C’est encore une période à risque mais je refuse de rester en arrière et de prendre le risque de voir un enfant grandir sans son père. Alors maintenant tu arrêtes, on prend nos affaires et je viens que tu le veuilles ou non. C’est clair ? » Ils se fixèrent longuement alors que le silence retombait dans la pièce. Elle savait ce qu’il pensait : il n’était pas d’accord, il était en colère et il savait aussi qu’il ne pourrait pas l’arrêter. Après un long moment à s’observer et se défier en silence, il finit par capituler mais d’une voix qui se voulait autoritaire et tendue : « Tu viens, mais tu écoutes TOUT ce que je te dis, sinon je te fais revenir illico presto et je t’assommerait si tu résistes. Est-ce que c’est clair Bonnie ? » « Parfaitement, Earl. » Et sans attendre d’avantage devant la situation qui devenait de plus en plus pressante, ils se déplacèrent dans la pièce pour se préparer à aller affronter le chaos de Belize.

Ils étaient arrivés en bas de leur immeuble New Yorkais en moins de 5 minutes et, prenant la main d’Earl, ils finirent par transplaner sans plus attendre jusqu’au camp de vacances. Elle fut immédiatement saisie par le désordre des lieux. Les gens courraient de partout et elle savait déjà que la situation pour beaucoup était dramatique. On voyait des cabanons en feu s’effondrer, des enfants terrorisés courir dans tous les sens et un peu plus loin…. « Tu aurais dû m’écouter et rester à la maison… BORDEL DE MERDE ! » Elle sursauta en le voyant ses traits fermés et ses poings serrés mais elle reposa son regard sur les individus un peu plus loin. Des Mangemorts. Des personnes qui la voulaient morte parce qu’elle avait un sang indigne. « J’y suis, j’y reste Earl, tu ne me feras pas changer d’avis et c’est pas une bande de clampins au goût vestimentaire douteux qui vont me faire peur, tu peux me croire… Maintenant, si tu n’y vois pas d’inconvénient, on va faire notre boulot. » et sans attendre sa réponse, elle s’avança vers les hommes et femmes encapuchonnés au loin. Elle n’avait pas peur. Elle était loin d’être effrayée. Mourir ? Elle s’en fichait. Tant que lui survivait. Sauf que son instinct de survie lui soufflait qu’à présent, elle n’était plus la seule dans l’équation. Il y avait cet être qui grandissait dans son corps, qui était sa chaire et son sang et elle devait malgré tout, prendre soin d’elle plus que jamais. Sauf que c’était plus fort qu’elle. Elle ne pouvait pas rester là à rien faire, attendre son mari rentrer ou ne pas rentrer, connaître la mort de Leviathan Faust ou le voir, lui aussi arriver sain et sauf. Elle ne pouvait pas laisser ces gosses mourir de leurs blessures. Bonnie Clifford avait toujours été sur le terrain, même lorsqu’elle se trouvait aux urgences au Merlin’s Staff de Boston, elle y était. Son métier était tout aussi à risque que celui de son mari et elle savait exactement à quoi elle s’était engagée lorsqu’elle avait signé son contrat de mariage et de travail. Elle avait prononcé des vœux et elle les respecterait. Peut-être n’avait-elle jamais joué à la loyale mais sur les points qui lui tenaient réellement à cœur, elle y mettait un point d’honneur et aujourd’hui encore, elle le ferait. Même-si c’était mettre sa vie en danger. Même-si c’était prendre le risque de perdre l’enfant. Elle avait pris sa décision. Le premier élève qu’elle trouva au sol semblait s’être évanoui. Elle s’assura qu’il n’avait pas de plaies ouvertes et jugea qu’il était bon de le laisser là à faire le mort : c’était souvent plus utile que de prendre la fuite, personne ne faisait attention à vous. Mais bientôt, elle se releva et failli se prendre un élève qui saignait abondamment. Le mettant légèrement à l’écart des éclairs multicolores, elle ne prit pas la peine de lui parler et lui banda la tête en un rien de temps avant de l’aider à se mettre à l’abri en courant à travers la forêt. Sans attendre d’avantage, elle se tourna de nouveau vers les Mangemorts et les aurors qui s’affrontaient. Et c’est alors que tout se passa très vite. L’un d’entre eux, encapuchonné, jeta un sortilège à un auror qui le renvoya. N’étant pas assez rapide pour le contrer, le Mangemort en question s’effondra au sol. Et le sang de Bonnie ne fit qu’un tour. Elle se mit à courir droit sur le Mangemort en question tout en entendant son mari hurler : « MAIS QU’EST-CE QUE TU FOUS ?! » Elle l’entendait déjà râler. Elle savait déjà ce qu’il pensait aussi : il s’agissait d’un Mangemort, quelqu’un qui lui en voulait à elle pour des raisons plus que futiles, qui la voulait morte et elle, elle se précipitait dessus pour le sauver. Peut-être qu’il aurait raison : elle était folle. Mais une seule pensée lui traversait l’esprit à cet instant très précis : même-si ce Mangemort avait des idées abominables, il n’en restait pas moins un être humain, un sorcier qu’elle devait sauver. Elle ne faisait, après tout que jouer son rôle n’est-ce pas ? Il n’y avait aucune noblesse dans son geste, juste un devoir. Elle se jeta à terre pour éviter un sortilège et finit par parvenir jusqu’au corps inerte. Sans ménagement et ignorant les sortilèges et les cris qui fusaient autour d’elle, elle retira le masque de l’individu… qui se trouvait être une femme d’une beauté renversante. Blonde aux yeux bleus, ses traits étaient fins et comme ça on n’aurait jamais pensé qu’elle puisse commettre des atrocités pareilles. Mais Bonnie n’eut pas le loisir de se pencher d’avantage sur la beauté de l’allemande inconsciente car les choses devenaient de plus en plus rapides autour d’elle. Elle entendait à peine Earl lui hurler dessus de partir. N’obéissant pas, elle se concentra sur la femme et tenta de prendre son pouls. Rien. Il y avait toujours un espoir. Bonnie sans réfléchir d’avantage aux options qui s’offraient à elle commença un massage cardiaque. Beaucoup riaient de ses façons moldues de faire, mais ils n’avaient pour la plupart, pas compris qu’elle arrivait à sauver des vies comme ça. La magie ne faisait pas de miracles après tout. Mais plus elle faisait le massage cardiaque et envoyait de l’air dans les poumons de la femme, plus elle rendait compte que ça ne servait à rien. Le sort qu’elle avait reçu avait dû la tuer sur le coup.

Mais alors qu’elle essayait une dernière fois de relancer le cœur de la femme, elle entendit un cri. Son cri. Tournant brutalement la tête, elle le vit s’effondrer à son tour tout en interceptant un sortilège. «  Earl ! » s’entendit-elle hurler alors qu’elle laissait la morte pour courir à toutes vitesses sur son mari qui se retrouvait à genoux. Plusieurs aurors essayèrent de les couvrir et Bonnie arriva à relever Earl qui était déjà livide. Comprenant que son état était grave, elle le déplaça pour l’écarter des zones de combats. Elle le sentait faiblir. Elle le sentait lui échapper et elle n’aimait pas ça. Arrivant à une distance suffisante, elle finit par le poser par terre le sentant faiblir au niveau des jambes. Déposant sa tête délicatement sur le sol, elle finit par regarder là où le sortilège l’avait atteint… Elle blêmit en découvrant l’ampleur des dégâts. Il était touché à l’abdomen et il souffrait le martyr. Elle toucha sur une zone près du ventre pour voir jusqu’où le sort s’étendait mais à peine effleura-t-elle la zone qu’elle l’entendit hurler de douleur. Le verdict tomba : le sortilège avait pour effet résonnance dans son corps. « Il faut t’évacuer Earl… » « Bonnie, je…. Ne … peux pas…. » « Allez tu vas te relever, tu peux le faire… » Elle essaya de lui saisir les épaules pour le relever mais dans un geste rapide, il s’empara de ses mains. Posant son regard dans le sien, il lui répondit : « C’est terminé Bonnie, tu le sais aussi bien que moi… Le sortilège va continuer son ascension et… » « Arrête de raconter des conneries, je peux te …. » « Bonnie, on est en infériorité numérique et les renforts ne vont pas arrivés tout de suite… Je veux que tu partes… » répondit-il en grimaçant de douleur. Secouant la tête négativement et arrachant ses poignets de ses mains, elle se concentra d’avantage sur la blessure qu’il avait et qui se propageait. « Je ne te laisserais pas ici EarL… » « Tu avais promis de m’écouter… » « BORDEL EARL J’AI DIS QUE JE NE TE LAISSERAIS PAS ICI ! » Les larmes coulant sur ses joues à cause de l’énervement et du stress, Bonnie se pencha de nouveau sur son mari avant de sortir sa baguette pour tenter quelque chose. Il y avait bien un moyen de ralentir les effets. Mais elle ne le vit pas agir, pas plus qu’elle ne le vit pointer sa baguette sur elle. Elle n’entendit que ces mots : « Pardon Bon’ mais tu m’y obliges… Impero. » Elle ouvrit grands les yeux mais n’eut pas le temps d’éviter le sortilège qu’il lui lançait. Se le prenant en pleine tête, elle resta quelques instants désorientée, murmurant en pleurant : « Earl… Qu’est ce que tu fais… Qu’est ce que tu fais … » Mais il continua : « Je veux que tu cours te cacher. Ces gens te veulent et je ne te laisserais pas… Je t’aime Bonnie Clifford et tu sais pourquoi je le fais même-si, je le sais, tu es furieuse contre moi… Maintenant va te cacher. » Elle essaya de résister. Elle essaya de tout son cœur mais dans l’état actuel où elle était, elle ne parvint pas à ses fins et c’est, toujours pleurant qu’elle l’abandonna et partit à son tour en courant dans la forêt.

Plus elle s’éloignait, moins elle entendait les cris et les sortilèges. Plus elle s’éloignait, plus elle savait qu’il perdait des forces. Il avait rassemblé toutes ses forces dans ce sortilège-là pour la sauver. Parce qu’ils le savaient tous les deux : le sortilège qu’il avait reçu n’arrêterait pas de se propager encore et encore jusqu’à ce que mort s’en suive. Et ils savaient, lui comme elle, qu’une fois que se serait fait, elle se jetterait dans la mêlée en colère, désespérée et en mission suicidaire. Alors elle le savait, il avait fait ça pour elle dans un dernier élan d’amour, dans un dernier geste d’un mari à sa femme. Elle courrait à en perdre haleine. Elle courait en pleurant, ne faisant pas attention aux branches des arbres qui la griffaient, ne faisant plus attention à son souffle qui se faisait saccadé. Elle ne pouvait que continuer d’obéir au sortilège jusqu’à ce qu’il décide de l’arrêter ou alors que… Elle s’interdit cette pensée et continua de courir. Earl était fort, il allait s’en sortir. Il s’en sortait toujours. Elle avait confiance en lui. Et elle avait cet espoir fou qu’elle s’était trompé dans son diagnostic. Après tout, elle était elle-même en état de stress parce qu’elle s’inquiétait pour lui. Alors elle aurait très bien pu faire une erreur ? Tu le sais parfaitement que tu ne t’es pas trompée… Et les sanglots reprirent alors qu’elle courrait encore et encore. Et puis, quelques minutes plus tard, ou peut-être des heures plus tard ?, elle sentit les effets de l’impérium s’arrêter d’un seul coup. Tombant alors de fatigue, elle atterrit sur la terre mouillée et les épines piquantes des pins sauvages. Le souffle court, elle essayait tant bien que mal de reprendre sa respiration… Mais les larmes la reprirent. Le sort c’était arrêté et elle savait. Earl Clifford était mort et son dernier geste avant de mourir avait été de la sauver.

On enterra Earl Clifford une semaine après les évènements de Belize. Les légistes s’accordèrent sur le fait que le sortilège avait finalement eu raison de lui comme en témoignait ses organes brûlés. Bonnie Clifford perdit l’enfant le matin de l’enterrement de son défunt mari. Deux jours après l’enterrement, elle avait vendu leur appartement et quittait les Etats-Unis sans aucune explication.
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Dernière édition par Bonnie B. Boston le Sam 23 Juil - 15:30, édité 8 fois
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par Guest, Dim 10 Juil - 16:55 (#)
Histoire
Happiness can be found even in the darkest of times
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Elle regarde la lettre à l’écriture fine et distinguée. 9 ¾. Elle devait se rendre à la voie 9 ¾ et Bonnie n’avait strictement aucune idée d’où pouvait se trouver cette voie Elle avait pourtant cherché depuis un moment maintenant mais impossible de la trouver. Elle commençait à sentir l’agacement la saisir. Il était presque l’heure et elle allait rater le Poudlard Express si ça continuait. Sans doute aurait-elle dû envoyer une lettre à Leviathan pour qu’ils se retrouvent quelque part. Sauf qu’elle avait eu envie de lui faire la surprise. Il n’avait aucune idée de où elle pouvait bien se trouver à présent malgré le fait qu’il l’ait harcelé de hiboux pour qu’elle se bouge les fesses à son tour pour faire quelque chose d’utile à sa vie. Un an déjà qu’Earl était six pieds sous terre. Un an qu’elle errait sur la planète changeant constamment d’endroit aux grés de ses envies. Année sabbatique qui lui avait fait du bien, tout du moins, cherchait-elle à s’en persuader. Elle avait finalement cédé devant les missives de plus en plus pressantes de son ami qui commençait à vrai totalement délirer. Comme le fait de la retrouver et de la ramener illico presto pour qu’elle arrête ses conneries… Un sourire amusé et moqueur se dessina sur ses lèvres à cette pensée. C’était plutôt elle qui lui aurait botté les fesses mais enfin… Enfin, elle avait finalement reconnu qu’il avait raison. Si Earl aujourd’hui était mort et enterré, elle se doutait qu’il n’aurait sans doute pas souhaité qu’elle gaspille son talent et son énergie. Alors elle s’était rendue à Poudlard et avait postulé en tant qu’infirmière. Elle qui était d’habitude dans les champs de combat avait décidé qu’elle prendrait sa retraite à Poudlard. Et elle se retrouvait donc ici, à la gare de Kingscross en essayant de trouver son chemin. Remettant son sac à dos en forme de panda pour tout bagage, elle finit par se diriger vers une famille qui semblait particulièrement pressée : « Allez les enfants ! Vous allez rater le Poudlard Express ! » Apparemment, elle avait la réponse à ses questions et elle suivit la petite famille. Ce fut avec stupéfaction qu’elle les vit courir et disparaitre à travers le mur. S’arrêtant, elle resta un instant dubitative et méfiante. Après quelques minutes à regarder attentivement le mur et à en faire le tour, elle se rendit compte qu’elle devait sûrement être là la fameuse entrée sur la voix 9 ¾. Un sourire moqueur sur les lèvres, elle s’adresse au poisson rouge dans le sac plastique qu’elle avait dans la main : « Nemo, ça te dit de te prendre un mur toi aussi ? » Celui-ci tournait indifféremment dans son eau et Billie soupira. Elle se mit finalement en marche et quelques secondes plus tard se retrouva sur le quai où le Poudlard Express fumait déjà. Une foule impressionnante se tassait là. Parents et enfants, tous s’étaient donné rendez-vous pour la rentrée. Bonnie cependant, ne souhaita pas s’attarder, ayant soudainement mal au cœur en voyant tout cet amour et ces aux-revoir entre parents et enfants. C’est donc sans ménagement qu’elle finit par trouver une cabine où deux élèves s’y trouvaient déjà. Ces deux dits élèves la regardèrent bizarrement et Bonnie demanda alors : « Voussavezoùsetrouvelecompartimentdesprofs ? » Les deux étudiants la regardèrent avec des yeux ronds, n’ayant visiblement pas compris ce qu’elle venait de dire. Bonnie, agacée parce qu’elle avait l’impression de parler correctement, insista toujours à la même vitesse et avec son accent américain incompréhensible. Sans avoir de réponses, elle finit par s’agacer et tendit son poisson à un étudiant : « Je te le confis. » Puis, elle se détourna et s’allongea sur la banquette pour dormir.

Le train était partit depuis maintenant un bon moment et surplombait un pont et Bonnie dormait toujours quand soudainement, le train fut pris de secousses violentes. Réveillée par les secousses, elle vit les deux étudiants qui discutaient depuis un moment à voix basse se retrouvés projetés contre elle et les deux valises leur appartenant leur venir dessus. Bonnie sentit son souffle se couper à l’instant où l’une des valises la percuta. Ne comprenant pas ce qui se passait, elle se releva cependant rapidement non sans ressentir une douleur dans sa jambe. Les deux étudiants ne semblaient pas blessés, les relevant cependant, elle leur demanda : « C’est normal ces secousses ? » Les deux étudiants lui répondirent que non et la blonde comprit que quelque chose n’allait pas. Ne s’affolant pas pour autant, elle alla relever les valises et…. Se rendit compte que son poisson était mort, écrasé. « Nemo… » murmura-t-elle, sentant les larmes lui monter aux yeux. Puis, se fut la colère qui la saisit et sans attendre, elle sortit en trombe de sa cabine et s’écria agressivement : « Putain mais il a appris à conduire où le chauffeur de ce… » Et elle s’interrompit. Le chaos était tout autour d’elle. Un groupe d’étudiant, visiblement tous de la même maison semblaient paniqués. Des étudiants, blessés ou pas sortaient affolés des compartiments. Bientôt, elle comprit que le wagon 4 dans lequel elle se trouvait s’était détaché et qu’ils étaient sur le pont… Et qu’il y avait un autre problème aussi. Ne voulant pas le croire en premier lieu, elle se dirigea donc vers la fin du wagon 4 au moment même où Leviathan sortait de son compartiment. « Il se passe quoi Leviathan ? Tu n’as rien ? » Et n’attendant pas sa réponse, elle le prit dans ses bras. Après cet échange, elle se tourna vers le cinquième wagon et déglutit. La situation était incroyable. Le wagon 5 était suspendu dans le vide et menaçait d’entrainer le leur. Des étudiants se trouvaient dans le wagon et il fallait les sortir de là. « Je vais en bas Leviathan, aider ceux qui ont besoin... » murmura-t-elle et avant qu’il n’est pu l’arrêter, elle se laissa glisser sur le sol qui avait un angle bien particulier. Elle s’arrêta finalement aux derniers compartiments, et rentra dans l’un d’entre eux. Deux étudiants était évanouis et l’un d’entre eux saignait abondamment. Bonnie se dirigea vers eux et s’assit à ses côtés. Vérifiant le poul, elle constata qu’il était vivant mais assommé. Ne prenant pas plus de gants, elle le réveilla avec des gifles au visage. « Qu’est ce qui se passe… Aaaargh ! » Elle lisait la panique sur son visage et elle le vit alors bouger. Il fallait justement qu’il évite. Sans attendre, elle s’affaira sur lui, ne prenant pas le temps de répondre à ses questions : elle ne pouvait pas perdre du temps avec ça, d’autres étudiants avaient besoin de son aide. Elle ne vint donc pas le rassurer, de toute façon la situation était très loin d’être sécurisante. S’attaquant à sa jambe qui saignait, elle sortir de son sac en forme de panda, des bandages et une potion qu’elle lui versa dessus. Il n’avait rien de bien grave, juste une plaie ouverte mais avec un désinfectant tout irait bien. Elle le banda sans plus attendre et passa à l’autre. C’est fini pour lui. constata-t-elle. Son cou avait un angle qu’il n’aurait pas dû avoir. Une horrible sensation lui parvint alors au niveau de son abdomen. Elle avait envie d’hurler. Elle avait envie de pleurer. Elle était révoltée. Qu’est ce qui avait provoqué ça ? Qu’aurait-elle pu faire pour sauver ce gosse ? Il avait quoi 12 ans ? Avant que l’émotion ne la saisisse d’avantage, elle se détourna sur corps et s’apprêta à sortir quand la voix de l’autre étudiant, affolé, s’écria : « Mais qu’est ce que vous faites ! Mon ami !... » « Je ne peux rien faire pour lui je suis désolée. » Elle posa son regard sur l’étudiant. Le cœur serré, elle osa à peine l’observer, ne sachant que trop bien ce qui pouvait se passer dans sa tête. Il hurla, lui demande de faire quelque chose. Bonnie se dirigea finalement vers lui et posa ses mains sur les épaules du garçon tout en plongeant son regard dans le sien : « Il est mort. Maintenant, si tu ne veux pas le suivre dans les limbes, je te conseille de sortir d’ici… ou tout du moins d’essayer… » Elle savait que ça ne changerait rien, qu’il continuerait de crier et de s’indigner. Mais elle ne pouvait rien faire pour son camarade et elle sortir du compartiment sans plus attendre. Plus le temps passait, plus Bonnie se disait que la situation était catastrophique. Elle voyait les blessés et même les morts se multiplier et elle pleurait de l’intérieur, ne montrant pas que tout cela la chamboulait énormément. Elle ne perdait cependant pas de temps, retrouvant ses réflexes qu’elle pensait avoir perdu avec le temps, son cerveau réfléchissant à toute vitesse. Elle sentait même presque l’adrénaline la saisir et elle ne pouvait s’empêcher de penser que finalement, elle aimait cette sentation. Bonnie continuait malgré tout d’avancer dans les wagons en sachant que Leviathan était en train de s’occuper des wagons du haut. Elle remontait doucement, difficilement mais sûrement vers lui, essayant au maximum de s’occuper des blessés et d’inciter les gens valides à essayer de sortir par la corde qui avait été lancée.

Bonnie entendit plus tard que les aurors étaient venus à leurs secours et commençaient à faire sortir le plus calmement possible les étudiants. Certains aurors se retrouvaient dans le wagon suspendues et aidaient les étudiants qui pouvaient encore bougé à sortir. Bonnie quant à elle, rentra dans un des compartiments qu’elle n’avait pas encore fait et tomba sur un étudiant d’une quinzaine d’année, la tête en sang. Il semblait totalement hébété par la situation et Bonnie, sans attendre, se dirigea vers lui. « Vous en avez mis du temps… » Il la regardait avec cet air supérieur sur le visage et immédiatement, Bonnie sentait que ce garçon allait visiblement être difficile. Elle exécuta cependant la même chose qu’aux autres et s’approcha de lui pour essayer d’identifier un problème visible tout du moins. Alors qu’elle faisait ses recherches, elle entendit : « Il faut sortir de là ! On n’a plus le temps, le wagon va tomber ! » Bonnie s’arrêta un instant soudainement horrifiée. S’ils ne sortaient pas de là, ils allaient tomber et mourir. Sauf qu’il y avait des étudiants qui étaient encore vivants et qui ne pouvaient pas se déplacer. Elle ne pouvait pas les laisser là. Elle ne pouvait pas les abandonner… « Bon vous vous bougez là ? Et puis d’ailleurs pourquoi vous n’êtes pas arrivés plus tôt j’ai appelé à l’aide ! » Elle reposa son regard sur le garçon et l’observe un long moment, le visage fermé, sentant cependant la colère lui monter. Elle avait clairement envie de lui mettre une claque devant son impolitesse mais aussi son égocentrique. Il n’était pas tout seul ici. Il n’était pas le seul qu’on devait sauver et il était même chanceux qu’elle soit là. S’ils ne se dépêchaient pas, des étudiants encore vivants allaient mourir et elle ne pouvait se permettre. Ne décolérant cependant pas, elle lui répondit, agressive : « Ecoute moi bien mon grand, tu n’es pas le petit prince ici et il y avait d’autres personnes qui avaient aussi besoin d’aide. Beaucoup d’autres appelaient à l’aide figure-toi. Tu n’es pas le seul ici et si tu veux revoir ton charmant père et ta charmante mère, tu ferais mieux de te la fermer et de respecter les morts qui sont dans ce train et ceux qui suivront si on n’arrive pas à les sortir d’ici. » Il la regarda totalement effaré et sans attendre d’avantage, sentant qu’elle venait de lui clouer le bec pour quelques minutes s’occupa de bander sa tête. Puis, elle le releva et le dirigea vers la corde. Elle jeta un coup d’œil en hauteur où un des aurors présents l’interpella : « Il faut que vous sortiez, tout de suite. » Bonnie voulu laisser le garçon remonter pendant qu’elle allait aider quelqu’un mais le voyant chanceler, elle décida de l’aider à remonter. Finalement, avec l’aide de l’auror, ils sortirent des wagons pour se diriger vers la terre ferme et, le déposant au sol, Bonnie l’allongea avant de lui ordonner : « Tu restes allongé. » Puis, se détournant de lui, elle s’apprêta à retourner dans le train quand l’auror lui saisit le bras : « Le train va tomber. Vous ne pouvez pas… » « On va pas les laisser… » « C’est trop tard ! » « Mais bordel lâchez-moi, il faut faire remonter ceux qui le… » Mais elle ne finit jamais sa phrase car déjà, le wagon bougeait et glissait le long de la voie pour finalement tomber dans le vide sous les yeux horrifiés des survivants. Bonnie regarda le train tomber dans le vide. Et les voix qui hurlaient finirent par s’arrêter quelques mètres plus bas au même moment où Bonnie Boston ratait un battement de cœur.


******

La chaleur qui envahissait Boston en cette fin de journée était épouvante. Bonnie Boston ne s’en étonnait toujours pas malgré le fait que cela faisait à présent trois ans qu’elle n’y avait plus mis les pieds. Cela avait un goût particulier de revenir ici. Elle reconnaissait les coins de rues, les endroits. Tout était rempli de souvenir qu’elle se remémorait avec une certaine nostalgie. Il lui semblait qu’à une époque, elle n’aurait pas pu y mettre les pieds. Il lui semblait que tout ce dont elle se souvenait de cet endroit, cette ville qui l’avait vue grandir, voler, aimer, détester, se marier aussi et perdre tout ce qu’elle avait. Cette ville qui remplissait son cœur d’un certain amour aussi. Elle ne pouvait pas le nier, Bonnie Boston aimait sa ville en bonne américaine qu’elle était. Mais une certaine tristesse s’emparait d’elle alors qu’elle passait le petit portail du cimetière. C’était malgré tout douloureux tout cela mais la douleur n’était plus aussi vive. Ce n’était qu’un rappel de tout ce qu’elle avait vécu, un rappel qu’elle n’était pas sortie indemne de tout ça et qu’elle n’oublierait jamais. Son regard clair se posait sur les lieux. L’herbe y était coupée fraichement, verte malgré la canicule qui avait lieu. Elle était toujours étonnée de voir que les lieux de culte ou les cimetières étaient aussi préservés. Les tombes, fleuries, blanches ou plus foncées, plus extravagantes ou simples se tenaient là, éternelles alors que les corps avaient pourris et disparus depuis bien longtemps. Elle s’avançait dans les allées du cimetière et plus elle s’approchait de l’endroit, plus elle se rendait compte que le calme se faisait en elle. Elle se souvenait qu’à une époque, elle aurait eu le cœur en miette, les larmes aux yeux et aurait probablement fait demi-tour. Ce temps semblait pourtant révolu alors que le deuil de son mari était fait. La tombe était parfaite, blanche, pure et simple. Aussi simple que lui. Elle se rappelait d’un Leviathan qui avait voulu lui faire une tombe extravagante. Un sourire se dessine sur ses lèvres alors qu’elle s’arrête devant celle-ci. Elle ne savait plus réellement ce qui s’était passé pour qu’il accepte enfin de ne pas le faire. Peut-être qu’Irma, la mère d’Earl était aussi intervenue mais il semblait fantasque et impensable pour Bonnie Clifford de lui donner une telle tombe. Earl Clifford avait été un homme d’une simplicité exemplaire, totalement en contraste avec l’extravagance de celui qu’il considérait comme son frère. Alors il avait cette tombe, aussi simple et représentative de la personne qu’il était et alors que son regard lisait les mots sur la tombe blanche, elle se pencha sur celle-ci et s’assit sur le sol. « Bonjour Clyde. » Sa voix était douce, calme, alors qu’un sourire désolé se dessinait sur ses lèvres. « Je suis désolée, je sais que j’aurais dû passer plus tôt. Mais mieux vaut tard que jamais, n’est-ce pas ? » Elle ne savait pas s’il l’entendait. Bonnie Boston ne croyait pas à un quelconque dieu, pas plus qu’elle ne croyait à un paradis quelconque ou un enfer. Il n’y avait d’après elle pas de vie après la mort. Pas plus qu’il n’y avait de sens véritable à leur vie. Les choses arrivaient à cause de leurs choix. Des choix qui se voulaient les moins pire possibles. Elle ne savait pas non plus s’il l’entendait. A vrai dire, s’il devait être quelque part il n’était autre que dans son cœur qu’elle avait rafistolé tant bien que mal. Alors il s’agissait d’une discussion entre elle et elle. Une discussion qui lui était attribuée pour faire le point. Pour finir de faire la paix aussi. Elle ne doutait pas que de son vivant, Earl aurait été compréhensif. Elle était enfin là. Elle était enfin prête. « Tu me manques, tu sais. Tu me manques énormément. » Sa voix se brisa un instant alors qu’elle ferma un instant les yeux, se remémorant avec quelques difficultés ses caresses, ses baisers, ses sourires. Et le visage d’Astrid se transposa à celui d’Earl alors qu’elle rouvrit les yeux. « Je voulais te dire que beaucoup de choses se sont passées depuis mon départ. J’ai finalement fait la paix. Avec moi. Avec… tout ça. » Elle se mit à rire doucement avant de s’entendre dire, les larmes aux yeux. « Oui, je ne suis plus aussi bornée que tu peux le penser… » Elle rit encore avant de finalement reprendre plus sérieusement. « Levi et moi avons un enfant. Enfin, comme tu te doutes, pas réellement comme tu l’entends. Mais… Feng est une enfant adorable. Tu l’aurais adorée tu sais. Et nous avons décidé de lui donner ton deuxième prénom, Remy. » Elle sourit de nouveau avant de reprendre. « Je sais que ce n’est pas ce dont tu aurais rêvé mais… C’est déjà un petit bout de bonheur, tu ne crois pas ? » Silence. « Je… Je crois que je suis heureuse Earl. Oh, c’est encore compliqué, tu sais. Rien n’est facile. Mais… je suis heureuse et… » Elle posa son regard sur ses mains avant de reprendre, presque gênée. « Je suis amoureuse. » Elle se vit se tordre les mains. A une époque, elle n’aurait jamais accepté ses sentiments. A une époque, elle aurait nié en bloc. Pourtant, les sentiments qu’elle éprouvait pour Astrid étaient bien là et Bonnie ne se voyait pas nier de nouveau. Cela ne lui faisait à vrai dire plus mal de le penser. Elle savait qu’Earl aurait toujours sa place et qu’elle lui était liée à jamais. Mais elle avait envie d’un signe, elle avait aussi envie de bénédiction. « C’est débile n’est-ce pas ? Je cherche à ce que tu me répondes alors que je ne pense pas que tu puisses le faire… Je sais que je n’ai rien à me reprocher et que la vie continue mais… J’aurais aimé ton avis malgré tout. Et je continuerais de t’aimer malgré tout… » Le silence retomba alors qu’elle s’arrêtait finalement dans ses pensées. Et puis, finalement, dans le silence, elle sentit une brise légère passer au niveau de sa nuque qui lui donna la chair de poule. Elle se rappela alors qu’il l’embrassait sur la nuque de temps en temps de son vivant et alors qu’elle fermait les yeux un sourire se dessina sur ses lèvres. Earl Clifford parmi les morts, peu importe qu’il existe un quelconque dieu ou pas, lui donnait sa bénédiction. Alors qu’elle quittait le cimetière, le sourire aux lèvres, des larmes de bonheur dans les yeux, elle s’arrêta finalement, respira un bon coup avec cette idée qu’il était peut-être temps, une bonne fois pour toute d’avoir droit à un petit peu de bonheur.


Dernière édition par Bonnie B. Boston le Sam 23 Juil - 15:01, édité 3 fois
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Message Re: A smile would blow a summer breeze through my heart ▬Bonnie
par Invité, Lun 11 Juil - 14:06 (#)
katheryn est parfaite Chou
(re)bienvenue parmi nous Daengelo
Demetria Argyris
admin - high above, the greatest wonder
Demetria Argyris
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Message Re: A smile would blow a summer breeze through my heart ▬Bonnie
par Demetria Argyris, Lun 11 Juil - 14:25 (#)
Sister Brille T'es belle Potté
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Message Re: A smile would blow a summer breeze through my heart ▬Bonnie
par Invité, Lun 11 Juil - 16:40 (#)
Tu nous prépare un roman AVOUE hmf au rythme où je suis là, il me faudra trois semaines pour la lire dead
Bon je te nem et je tiens à dire que je veux garder le lien avec Thanou et Ryan siffle surtout Ryan HOHOHOHOHOHOHOHOHHO
Bon courage pour l'écriture jaredditoui Chou
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Message Re: A smile would blow a summer breeze through my heart ▬Bonnie
par Invité, Lun 11 Juil - 19:17 (#)
Re bienvenue love
Leviathan Faust
admin - shame to die with one bullet left
Leviathan Faust
Répartition : 04/11/2013
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Message Re: A smile would blow a summer breeze through my heart ▬Bonnie
par Leviathan Faust, Lun 11 Juil - 19:29 (#)
Kathryn Robert47cm

Rebienvenue Chou j'approuve le changement de patronus, la lionne va très bien à Bonnie Brille (vu que c'est elle qui fait tout à la maison jaredditoui )

bonne chance pour les deux parties de l'histoire HOHOHOHOHOHOHOHOHHO
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Message Re: A smile would blow a summer breeze through my heart ▬Bonnie
par Invité, Lun 11 Juil - 20:19 (#)
Re bienvenue cute
Bonne refonte SCREAMING
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Message Re: A smile would blow a summer breeze through my heart ▬Bonnie
par Invité, Mer 13 Juil - 10:28 (#)
rebienvenue Daengelo
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Message Re: A smile would blow a summer breeze through my heart ▬Bonnie
par Invité, Mer 13 Juil - 14:53 (#)
BB Chou bonne refonte Potté Daengelo
O. Jill Peverell
membre - i don't want just a memory
O. Jill Peverell
Répartition : 11/04/2015
Hiboux Envoyés : 11656
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Message Re: A smile would blow a summer breeze through my heart ▬Bonnie
par O. Jill Peverell, Sam 16 Juil - 12:06 (#)
Allez hop elle est où la suite Hen ! ? Chou
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Message Re: A smile would blow a summer breeze through my heart ▬Bonnie
par Invité, Sam 16 Juil - 21:03 (#)
Bonnie encore et toujours plus belle Chou bave

Bonne rédaction Robert47cm
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Message Re: A smile would blow a summer breeze through my heart ▬Bonnie
par Invité, Lun 18 Juil - 10:28 (#)
Étant donné que ta fiche a été postée il y a une semaine ou plus, il ne te reste plus que jusqu'au dimanche 24 juillet inclus pour la terminer. Sad N'hésite pas à demander un délai si c'est trop juste. Daengelo
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Message Re: A smile would blow a summer breeze through my heart ▬Bonnie
par Invité, Lun 18 Juil - 11:18 (#)
Re-bienvenue Brille
J'ai hâte de lire cette refonte ! Han! Daengelo
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Message Re: A smile would blow a summer breeze through my heart ▬Bonnie
par Contenu sponsorisé, (#)
 

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