Les nés moldus prêts à tout pour renverser la société sorcière Après plusieurs mois éprouvants de recherches et d’inquiétude, le Ministère a enfin fait la lumière sur les multiples disparitions qui ont secoué le monde sorcier et qui ont provoqué la fermeture de Poudlard. Le bureau des Aurors du Département de la justice magique nous a confirmé hier matin que les disparitions étaient factices et que personne n’aurait été enlevé. Afin de concevoir un plan pour renverser les sorciers de sangs mêlés et de sangs purs, plusieurs nés-moldus ont simulé leur disparition, puis se sont regroupés. Maya Flittwick, commerçante sur le Chemin de Traverse, raconte sa rencontre avec deux de ces fuyards qui cherchaient à rejoindre leurs compatriotes : «  Par Merlin, j’ai cru qu’ils allaient me faire du mal, j’avais même gardé à proximité ma poudre de corne de bicorne avec moi pour me défendre.  Ils sont dingues, ces nés moldus. Pire qu’un hippogriffe. Ces bêtes, on peut les apprivoiser, mais eux… Ils avaient les yeux fous, ils répétaient constamment que la société magique devait être purgée, qu’à la fin, les nés moldus domineront le monde! » Des propos effrayant qui ont été confirmés par le Gouvernement. Les nés moldus sont de plus en plus nombreux à se regrouper, dans un lieu que la Gazette ne citera pas, par crainte que d’autres dégénérés partent grossir les rangs de ceux qui veulent renverser injustement l’ordre établi. La sécurité est de mise et le Ministère se dit prêt à prendre toutes les mesures nécessaires pour mater ces dangereux individus.

Réouverture de Poudlard Le mystère des « disparitions » ayant été éclairci, Poudlard a rouvert ses portes ce week-end. Pour protéger les sorciers des nés-moldus révolutionnaires qui pourraient tenter d’attaquer le château, certaines mesures de sécurité sont maintenues, mais le Gouvernement ne laisse filtrer aucune information sur ces mesures secrètes qui, affirme-t-il, visent « la sécurité et le bien-être des élèves qui ne devraient pas être impliqués dans cette histoire. » Les étudiants peuvent donc franchir de nouveau les grilles du château, reprendre une bonne bièraubeurre à Pré-au-lard ou retourner chez leurs parents pendant les vacances. Ils doivent toutefois respecter les règles et décrets en vigueur dans le monde magique.  L’ambiance était fébrile samedi dernier, lors de l’annonce officielle. Vincent Xawleys, fils d’une bonne famille, a dit à la Gazette: « J’comprends pas ce qu’ont les nés moldus contre nous. On ne fait rien de mal, on veut juste faire avancer la société. C’est bien que le Ministère a enfin compris ce qui se passait… Nous on se doutait bien que c’était de leur faute à eux…On en avait marre d’être enfermés, parce que des cons faisaient semblant de disparaître. » Ils étaient plusieurs, samedi, à prononcer un discours semblable, toutefois ravis de pouvoir enfin sortir à l’extérieur.

De nouveaux décrets Afin de se protéger de ceux qui sont de plus en plus nombreux à grossir les rangs des adversaires du Gouvernement, le Ministère a instauré de nouveaux décrets. Les nés moldus ne pourront acheter leur baguette chez Ollivander – il était temps que cette mesure soit prise, vu les dégâts que causent ces individus en liberté!- et ils ne pourront occuper un emploi important. Ceux qui possédaient un poste majeur sont d’ailleurs renvoyés. Rappelons aux lecteurs qui trouveront peut-être ce dernier décret extrême que le Ministère agit ainsi pour protéger ces citoyens : un né-moldu infiltré au sein d’une organisation importante pourrait transmettre des informations confidentielles à ses compatriotes et miner la sécurité du monde magique. Certains individus sont certes honnêtes et peu dangereux, mais plusieurs sont cachés, armés de leur magie et bien décidés à causer des dommages irrémédiables.  Toutefois conciliant et prêt à pardonner, le Ministère a signalé que les fugitifs pouvaient de nouveau réintégrer la société sorcière, sous conditions de se faire marquer, de payer une forte amende et de regretter réellement leurs précédents agissements.

Articles rédigés par Sanzé I. Tassion, photographie prise par George De La Vertemontagne