BELLUM PATRONUM


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There's something inside you, it's hard to explain... [Quinn]
BELLUM PATRONUM ::  :: Nox
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par Invité, Mar 6 Déc - 12:09 (#)
There's something inside you, it's hard to explain
Quinn et Fergus

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Il n'en pouvait plus d'attendre, c'était trop long. Debout dans le bureau de la directrice, cette dernière lisait des documents et signaient leur autorisation de sortie. Mais, elle n'allait pas trop vite au goût du Gryffondor qui poussa un léger soupir. Il sentait le regard de Bones sur lui, mais il fit comme si de rien n'était, s'attirer ses foudres, ce n'était pas le bon plan aujourd'hui. Il ressentait la tension de son amie, debout à ses côtés. Ce n'était pas pour faire une simple balade qu'ils sortaient de Poudlard. Mais, bien pour voir des gens qui leur avaient manqués. Il n'arrivait toujours pas à croire que Quinn était en vie, qu'elle lui avait écrit et qu'il allait la voir sous peu. C'était comme un rêve éveillé. C'est comme s'il parvenait de nouveau à respirer. Il n'avait pas conscience que la disparition soudaine de Quinn avait vraiment chamboulé son quotidien. Les choses... n'auraient pas dû se passer comme ça. Pas après, qu'ils aient décidés de se remettre ensemble. Et si jamais, elle avait changé d'avis ? Qu'est-ce qu'il ferait ? Gus posa son bec contre sa joue et essaya de le rassurer. Il s'était enroulé tant bien que mal autour du cou de son sorcier. Il sentait le trouble qui l'agitait, il sentait son coeur battre un peu plus vite. Il sentait cette peur qui l'habitait, toutes ces questions qu'il se posait. Mais, Gus le canard ne pouvait pas y répondre. Pas encore du moins. Lorsque la directrice annonça que tout était en ordre et qu'ils pouvaient y aller. Il échangea un regard satisfait avec Slaine. Tous deux ne savaient pas où ils se rendaient, mais cela n'avait pas la moindre importance. Il allait revoir Quinn et c'est tout ce qui comptait. Il n'écouta que d'une oreille les directives de la vieille femme, n'en ayant rien à faire. Un regard vers Slaine lui indiquait que c'était son cas aussi. Il n'avait pas vu Quinn depuis plus d'un mois. Slaine n'avait pas vu Alec depuis cet été. Il avait disparu pendant la Coupe du Monde. Et personne ne savait comment. Aleks se trouvait la-bas aussi et avec un peu de chance, il allait aussi pouvoir le voir, mais la vraie raison de sa présence en ce lieu, c'était pour voir sa copine. Elle en premier, le reste passait après. Il avait beau apprécié Aleks, même s'il ne le montrait pas vraiment, il ne passait pas en priorité sur ce coup-là. Il quitta le bureau de la directrice et descendit les étages jusqu'au rez-de-chaussée. Là, on leur expliqua qu'ils allaient devoir utiliser un portoloin. Soit. Gus descendit jusqu'au sol, où il prit sa forme de renard et regarda son sorcier resserrer son écharpe autour du cou. Il faisait un froid de canard dehors-sans mauvais jeu de mot- et il ne tenait pas à être malade. Clairement, ce n'était pas le moment. Ils traversèrent le parc en silence. Il tenait Slaine par le bras et il la sentait tremblé, au moins autant que lui. L'excitation, mais aussi la peur les habitaient. Parce qu'ils ne savaient pas dans quel état ils allaient les revoir. Il avait peur que... " Tout ira bien, je te le promets." La voix douce de son patronus le rassura un peu. Il aimerait tellement le croire. Devant les grilles du château deux hommes se tenaient devant le portoloin. Ils étaient pile à l'heure. Fergus posa les mains sur la vieille casserole et s'assura que Slaine aussi. Puis ce fut le départ. Lorsqu'il entendit le bruit des vagues, il ouvrit les yeux. Il n'avait aucune idée de l'endroit où il se trouvait et c'était bien le cadet de ses soucis. Il sentit la main de son amie dans la sienne et ils avancèrent jusqu'à l'imposant manoir. C'était juste... magnifique. Le cadre était superbe, bien qu'un peu froid, mais c'était parce que l'hiver commençait doucement à prendre ses quartiers. Ils entrèrent dans le hall et on leur demanda d'attendre. Ils n'étaient que tous les deux. Il s'adossa au mur et laissa son regard se promener dans la vaste pièce. Il ne savait pas à qui appartenait ce manoir, sans doute un sympathisant de Dumbledore ou de l'Ordre lui-même. Il s'en fichait bien en fait. Une vois retentit du haut des escaliers. Slaine pouvait venir, on était prêt à la recevoir. Ils échangèrent un dernier regard et la jeune femme disparue dans les étages. Il resta seul et il sentait la peur montée d'un cran. Peut-être qu'elle ne voulait plus le voir, où qu'elle se sentait trop mal. Il ne savait pas combien de temps son attente dura. Une voix, plus douce le sortit de ses pensées. Quinn était visiblement dans les jardins et elle l'attendait. Il hocha la tête et la suivie. " Sourie un peu, tu es tendu là." Il jeta un regard au renard, il avait raison. Il était plus que tendu, mais également plus qu'impatient d'apercevoir la chevelure blonde de son amie. Il avait l'impression que la dernière fois qu'il l'avait vu, tenue dans ses bras et même embrassée datait du siècle dernier. Au bas mot. Les jardins étaient magnifiques et il se serait sans doute fait la remarque si son esprit n'était pas autant accaparé par elle. Parce qu'il était ici pour elle. Pour personne d'autre. Il voulait qu'elle sache à quel point elle lui avait manqué, à quel point il voulait la garder auprès de lui. Il voulait qu'elle sache qu'il ne laisserait plus personne lui faire de mal. A la fin de l'année, il allait finir ses études, il allait entrer dans la police magique. Il allait prendre soin d'elle. Il se fit cette promesse silencieusement. Il marchait toujours derrière la femme qui le guidait jusqu'à ce qu'elle s'arrête. Elle lui montra un banc d'un signe. Et son coeur manqua un battement. Elle était là, assise. Elle était là. Sous ses yeux. Ce n'était pas une illusion, ce n'était pas une invention de son esprit. Il n'écoutait qu'à moitié la jeune femme, mais il comprenait qu'il devait y aller doucement. Que ce qu'elle avait vécu l'avait rendue un peu plus instable. Il hocha la tête et s'éloigna d'elle pour se rapprocher de la Poufsouffle. Elle ne semblait pas avoir remarqué sa présence. " Hey ma jolie..." C'était tout ce qu'il était capable de dire. Lorsqu'elle releva la tête et qu'il croisa son regard, son coeur manqua un battement. Parce qu'il voyait bien qu'elle n'était pas au mieux de sa forme, il remarquait les cernes sous ses yeux. Il chercha l'ibis du regard, mais ne le trouvait pas. Il ne devait pas être bien loin remarque. Il resta debout, n'osant pas approcher plus près alors qu'il mourrait d'envie de la prendre dans ses bras. Il ne savait pas si elle accepterait. Difficilement, il décida qu'il la laisserait faire, c'est elle qui allait décider. Parce qu'il n'avait pas le choix, il ne voulait pas la brusquer. Simplement lui dire... qu'elle lui avait manqué.

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Message Re: There's something inside you, it's hard to explain... [Quinn]
par Demetria Argyris, Ven 9 Déc - 21:40 (#)
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Quinn & Fergus
Feet don’t fail me now, take me to the finish line, oh my heart it breaks every step that I take, but I’m hoping at the gates they’ll tell me that you’re mine.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Légèrement tendue, je battais la mesure, le regard rivé sur l'horizon. J'essayais d'évacuer l'angoisse qui commençait à me tordre le ventre, de faire le vide dans ma tête. J'essayais de me dire que mes premiers visiteurs allaient arriver incessamment sous peu mais cela ne faisait qu'augmenter ma fébrilité. Nous étions à peine sortis de ce putain de complexe, comment aurions-nous pu retrouver nos facultés de sociabilisation d'antan ? Je n'étais plus certaine de savoir comment on interagissait avec le monde extérieur. Ce moment, je l'avais attendu avec impatience. Déjà, dans ma tête, des scénarios catastrophe défilaient de façon erratique. Et si le moment venu, je restais silencieuse, muette, incapable de dire quoi que ce soit ? Et si nous n'avions plus rien à nous dire, et si nous restions à nous regarder en chiens de faïence ? Ça ne pouvait pas se passer ainsi, je m'y refusais et pourtant, quelque part au fond de moi, il y avait cette appréhension qui se terrait dans l'ombre. J'avais donné rendez-vous à Fergus dans le domaine du manoir, parce que je n'avais pas envie de rester enfermée. J'avais trouvé le courage de me lever de mon lit et de faire un brin de toilette, j'avais même enfilé mes vêtements neufs. Certes, je n'avais pas personnellement fait du shopping, j'en étais bien incapable surtout au vu de mon état actuel, mais on m'en avait apporté. C'était à mille lieues de ce que je mettais d'habitude mais peu importe, pour cette fois, je m'en contenterai. J'étais donc assise sur ce banc, en train de me ronger les ongles et de tirer sur les manches de mon gilet. Une clope n'aurait pas été de refus, mais j'allais devoir m'en passer pour cette fois. Je me rendis alors compte à quel point ça m'avait manqué. Dans cette cellule, nous étions privés de tout, même de notre humanité. Nous n'étions plus que l'ombre de nous-mêmes, des pâles copies de ce que nous étions avant. La bise glacée soufflait dans mes cheveux et plaquaient mes mèches blond vénitien sur mon visage. Ma fébrilité augmenta d'un cran et j'avais mal au bide. Mon pied battait toujours la mesure, à une cadence beaucoup plus soutenue.

Bon sang mais qu'est-ce qu'ils foutaient, au juste ? Je n'en pouvais plus d'attendre. Chaque seconde qui s'égrenait me mettait au supplice. Certes, je ne l'avais pas vu depuis plus d'un mois, je n'étais plus à ça près me dira-t-on, mais à présent qu'il était tout proche, l'attente me consumait telle un feu qui me dévorait de l'intérieur. Ce n'était pas du tout une sensation agréable. Je me mis à souffler sur mes mains pour les réchauffer. Là, maintenant, tout de suite, je n'aurais pas dit non pour une paire de gants, puis ça m'aurait évitée de me ronger les ongles jusqu'au sang. Pour une fois, Milord ne traînait pas dans mes pattes. Mon patronus était en train de vadrouiller je ne sais où et à dire vrai je m'en foutais. Maintenant que notre lien de proximité était complètement rompu il pouvait aller où bon lui semble. Libre à lui d'explorer le domaine s'il le souhaite, moi, j'attendais mon petit-ami, assise sur le dossier du banc. J'avais à nouveau porté mes doigts à ma bouche et mon corps entier était agité de tremblements. Mon cœur battait la chamade et j'avais du mal à respirer. J'étais tellement perdue dans mes pensées que je n'avais pas entendu cette jeune femme approcher, accompagnée par mon visiteur. Ce n'est que lorsque sa voix me parvint jusqu'aux oreilles que je me figeai, interdite. Je n'osai pas tout de suite tourner la tête, de peur de briser l'illusion, de perdre l'intensité de cet instant. Je fus tentée de me pincer pour m'assurer que je n'étais pas en train de rêver, que c'était bien sa voix que j'entendais, après des semaines de silence. Puis, lorsque je fus convaincue que c'était bien réel, qu'il n'allait pas s'envoler si je tournais la tête, alors, je me tournai vers lui. Je n'avais même pas compris ce qu'il m'avait dit mais je m'en foutais, maintenant qu'il était là, les mots n'avaient plus d'importance. Mes yeux s'humidifiaient tandis que je sentais l'émotion m'étreindre la gorge. Mon cœur cognait si fort qu'on dirait qu'il voulait sortir de ma cage thoracique. Nos regards se croisèrent et j'hésitais sur l'attitude à adopter. Devais-je rester à ma place et attendre qu'il vienne, ou devais-je lui sauter au cou et le serrer dans mes bras comme j'avais tellement envie de le faire ? Il fallait pourtant que je me décide, je n'allais pas non plus rester plantée là en attendant le Déluge mais mon cerveau était incapable de donner des instructions à mes bras ou à mes jambes alors je restai plantée là, les bras ballants sans savoir ce que j'étais censée faire. Puis, mon regard surprit le sien. Il cherchait sans doute Milord, qui n'était pas réapparu depuis un moment à présent.

« Il n'est pas là. » dis-je simplement, en guise de renseignement. « Je suppose que lui aussi profite de sa nouvelle liberté. »

J'étais presque surprise d'entendre ma propre voix, rauque et grave. Il y avait quelque chose d'irrémédiablement cassé, comme une fêlure. Là était la preuve que quelque chose de grave s'était passé, quelque chose qui m'avait changée à tout jamais. Je n'étais plus la même personne. Je ne le serai plus jamais. J'avais déjà changé après la Peste, m'enfonçant davantage dans les abîmes de mon âme, mais aujourd'hui, je ne savais même plus qui j'étais, je n'étais pas certaine d'avoir envie de le savoir. Qui sait ce que je pourrais découvrir ? Certaines choses devraient rester enfouies à tout jamais. Je tressaillis. Aimerait-il celle que j'étais devenue ? Honnêtement, j'en doutais, parce que personne n'aimait les choses cassées, mais aujourd'hui je n'avais rien besoin de plus, parce qu'il était là, il avait fait exprès le trajet pour venir me voir, moi et personne d'autre. Des larmes s'échappèrent d'entre mes cils et vinrent rouler sur mes joues. J'obéis alors à mon instinct primal, celui-là même qui réclamait un contact, n'importe quoi susceptible de me prouver qu'il était bel et bien là, en chair et en os et qu'il n'était pas le fruit d'un de mes fantasmes bizarres. Rester enfermée toutes ces semaines m'avait tellement tapé sur le système que mes fonctions cognitives s'étaient considérablement altérées, de même que ma perception de la réalité. J'avais fini par me lever et je lui faisais face, le dévisageant avec une intensité presque palpable.

« Tu es là. » Je fondis en larmes pour de bon, tout en le serrant dans mes bras de toutes mes forces. « Tu es bien réel, tu n'es pas une illusion, tu es là. »

Je ne cessais de psalmodier les mêmes mots tandis que je l'étreignais avec ferveur, nichée au creux de son cou. Maintenant que j'avais ouvert les vannes je ne pouvais plus m'arrêter de pleurer. Comme si je n'avais pas assez pleuré ces derniers mois. Tout ce que je voulais, c'était une présence amicale à mes côtés, la présence de quelqu'un que j'aimais parce que je ne pouvais plus voir mes camarades de détention en peinture. J'étais presque désolée de penser ça d'eux, parce qu'il est vrai que nous nous étions soutenus pendant de longues semaines éprouvantes, à la fois physiquement et psychologiquement, mais maintenant que nous étions sortis, je voulais voir d'autres personnes, retrouver mes amis, et ceux qui étaient chers à mon cœur, comme l'homme que je serrais dans mes bras en cet instant précis et qui avait laissé en moi un vide immense sans même que je m'en rende compte.

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Message Re: There's something inside you, it's hard to explain... [Quinn]
par Invité, Dim 18 Déc - 0:27 (#)
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Quinn et Fergus

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Et c'est comme si un énorme poids venait de s'enlever de la poitrine. Quinn était en vie, elle était en face de lui. Il n'avait qu'à tendre la main pour la toucher, l'effleurer, mais il n'osait pas. Pour la première fois de sa vie, il n'agissait pas comme il l'aurait fait d'habitude. Il hésitait, il ne savait pas comment s'y prendre. Et si les choses étaient différentes maintenant ? Elles allaient forcément l'être, il ne se faisait pas d'illusion, on lui avait dit d'être patient, sauf que ce n'était pas sa principale qualité. On lui avait dit qu'elle revenait de loin, qu'il ne fallait pas qu'il fasse de gestes brusques. On lui avait dit pleins de choses, mais il n'avait rien écouté La seule chose qui l'importait, c'était de la voir, même cinq minutes. Il voulait savoir si elle était bel et bien en vie. Et c'était le cas. Elle était là et aucun des deux n'osait faire un geste. Fergus sentait son coeur battre plus vite, comme s'il lui était de nouveau permis de battre. Il inspira profondément et l'air frais emplissait ses poumons. Il avait aussi l'impression d'avoir cessé de respirer durant son absence. Est-ce que c'était ça l'amour ? Il avait été inquiet pour elle, pour ses amis, mais elle passait avant les autres. Est-ce qu'il l'aimait bien plus que tout ce qu'il avait imaginé ? Sans doute, mais il n'osait pas mettre de mot sur ses sentiments de peur de les voir voler en éclats. Il était encore trop tôt pour savoir ou en était leur relation. Cela faisait plus d'un mois qu'elle avait disparu et pourtant, il avait l'impression que cela faisait une éternité. Puis elle se tourna vers lui et il esquissa un sourire. Elle semblait aussi surprise que lui. Peut-être qu'elle aussi se disait que c'était un rêve, une illusion. Probable. Il la regarda et il sentait la colère enflée en lui. Elle était pâle, elle avait maigri et quelque chose lui disait que c'était bien plus grave que ça. Il n'avait jamais pensé que les disparus étaient de simples disparitions, trop de mystères entouraient cela. Il en avait parlé avec Slaine, avec Andreas, mais que pouvaient-ils faire à part attendre et espérer ? Il avait même prié et pourtant, il n'était pas croyant. Il voulait simplement qu'on lui rende ses amis, sa copine, qu'ils reviennent tous. Parce que personne ne mérite ça. Il voulait lui parler, mais seulement deux mots franchirent la barrière de ses lèvres. Il avait la gorge nouée, par le stress, la peur que cette rencontre ne tourne pas comme il l'espérait. Dans tous les cas, il était soulagé de la voir en vie. Affaiblie, certes, mais en vie. Puis, Gus lui fit une remarque pertinente. L'absence de patronus. Il savait pourtant, que ce n'était pas la joie entre Quinn et Milord. Il le savait parfaitement et pourtant, il cherchait ce dernier du regard. " Elle l'a peut-être perdue..." " Je... j'espère pas pour elle, malgré el fait qu'ils ne s'entendent pas." Gus regarda son sorcier, mais n'ajouta rien. Il n'y avait rien de plus à dire de toutes façons. L'américaine les tira tous les deux de cette discussion en précisant qu'il devait être quelque part dans le domaine. Fergus sentait le soulagement de son patronus. Il n'osait pas imaginé ce qu'elle avait dû vivre durant cette absence involontaire. Il aurait tellement voulu la chercher, mais ne sachant pas par où commencer, il avait dû prendre son mal en patience. Sans compter sur son frère et Slaine, qui l'en avaient dissuadé. Que pouvait-il faire ? Et même en admettant qu'il la retrouve par miracle, qu'aurait-il fait ? Pourtant, il s'en voulait. Il aurait dû essayer, peut-importe le résultat. Il n'aimait pas être impuissant. Et il avait cette impression en ce moment précis. Il savait qu'il ne pouvait rien faire pour elle à part être présent dès qu'elle en éprouvera le besoin. Et c'était rageant de voir sa copine dans un tel état. Puis, elle se leva. Elle n'était qu'à quelques centimètres de lui, la prendre dans ses bras serait tellement facile et pourtant, dans son esprit, la peur du rejet se faisait sentir. Et si elle ne voulait pas qu'il la touche ? Si elle refusait tout contact physique, comment le prendrait-il ? Il avait espéré ce moment depuis des jours, des semaines et pourtant, rien ne se passait comme il l'avait imaginé. C'était difficile de mettre un mot sur ce qui se passait. Il avait tellement peur de faire un truc de travers qu'il ne faisait rien. Lui, le Gryffondor trop arrogant et impulsif pour sa santé, ne faisait pas un geste, pire, il hésitait. Il ne regardait qu'elle, il ne voyait qu'elle. Il n'existait qu'elle à ce moment précis. " Essayes, tu n'as rien à perdre." " Ouais, mais si jamais elle..." Il n'eut pas le temps de finir sa phrase. Elle était venue d'elle-même contre lui. Elle le serrait de toutes ses forces. Oui il était là et non, il n'était pas une illusion. C'est avec un soulagement perceptible qu'il passa ses bras autour d'elle pour la serrer contre lui également. Il avait attendu ce moment depuis tellement longtemps que s'en était presque devenu un rêve, un fantasme. Il passa une main dans ses cheveux, il la sentait trembler, il savait qu'elle pleurait. " Je suis là. Je ne partirais pas, je te le promets." On lui avait souvent dit de ne pas faire de promesses qu'on n'était pas capable de tenir. Mais, celle-là, il allait la tenir, envers et contre tout. Quinn était sa copine et il en était amoureux. Il le comprenait maintenant. Il avait enfin mis un mot sur le sentiment qui l'habitait depuis qu'elle était de retour dans sa vie. Et pourtant, il l'avait maudit, il l'avait insultée, traînée plus bas que terre, mais il l'aimait. Bien plus, qu'il ne pouvait le savoir. C'était clair comme de l'eau de roche à présent. " Tu m'as tellement manqué. Si tu savais à quel point." Ce n'était qu'un murmure, incapable de parler plus fort, mais il savait qu'à travers ses sanglots, elle avait entendu. Et il voulait qu'elle le sache. Qu'elle sache quelle place elle avait pris dans son coeur alors, qu'il ne s'y attendait pas du tout. Alors, qu'il pensait que leur relation ne pouvait pas être sauvée. Et pourtant, aujourd'hui ils en étaient à ce point. Il pourrait déplacer des montagnes pour elle si elle le lui demandait. Décroché la lune pour un de ses sourires. Parce qu'elle était la seule à avoir autant d'impact sur lui, à avoir cet effet. Parce qu'elle était la première qu'il aimait sincèrement.

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par Demetria Argyris, Mar 10 Jan - 20:29 (#)
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Quinn & Fergus
Feet don’t fail me now, take me to the finish line, oh my heart it breaks every step that I take, but I’m hoping at the gates they’ll tell me that you’re mine.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je ne l'espérais plus. Pendant des semaines, j'avais prié pour apercevoir des visages familiers, autres que ceux de mes co-détenus mais mes prières étaient restées inexaucées. Il n'y avait que le silence qui me répondait, la colère, l'angoisse, la mort. J'ai vraiment cru que j'allais y rester, dans ce putain de complexe. Puis, je me suis rendue compte que je ne voulais pas vraiment mourir. Pas comme ça, pas comme un rat. Je ne méritais pas ça, personne ne méritait ça, même la pire des ordures. J'étais trop jeune pour tirer ma dernière révérence, je n'avais que vingt ans, j'avais toute la vie devant moi. Les premiers jours hors du complexe ont été difficiles. Il me faudra du temps, beaucoup de temps pour me reconnecter avec la réalité, pour que ma vie revienne enfin à la normale. Le sera-t-elle à nouveau à jour ? J'en doutais. J'avais vécu bien trop de choses pour pouvoir enfin dormir sur mes deux oreilles, mais je pouvais toujours essayer de faire de mon mieux. Ça ne coûtait rien d'essayer, pas vrai ? Pourvu qu'on ne m'en tienne pas rigueur si j'échouais. Tout me paraissait insurmontable. Pour la première fois depuis des semaines, je m'autorisai à respirer. C'était comme si j'étais restée en apnée tout ce temps et que j'avais manqué de me noyer. Je m'accrochais à Fergus comme à un rafiot de fortune. Je ne pouvais pas croire qu'il soit bel et bien là, en chair et en os, aussi réel et tangible. J'étais tellement bouleversée que j'avais laissé échapper quelques larmes. Tout ce que j'avais vécu remontait à la surface, me faisait vaciller, trembler, mais maintenant que Fergus me tenait, j'étais certaine de ne pas tomber. Ses bras m'enlaçaient avec force et cette sensation m'était familière. Je m'imprégnais de son odeur, du bruit régulier de sa respiration. Je me sentais tellement fragile en cet instant que je lui étais reconnaissante de me serrer à son tour. J'avais enfoui mon visage au creux de son cou. Si je voulais lui cacher mes larmes c'était plutôt raté, il les avait probablement senties rouler sur sa peau. Je me fichais bien de ne ressembler à rien, d'avoir les cheveux en bataille et le visage fatigué. Nous aurons tout le loisir de constater les dégâts plus tard, une fois que l'euphorie de nos retrouvailles se sera dissipée.

Je sentais ses doigts dans mes cheveux et je le serrais plus fort, comme si je craignais qu'il s'en aille. Ma crainte était par ailleurs infondée, puisqu'il venait de me promettre qu'il ne partira pas. Chose étonnante, je croyais à cette promesse. J'y accordais même une valeur très particulière puisque dans ces mots, j'y voyais l'ébauche d'une nouvelle étape dans ma vie, où il se tiendra à mes côtés. Je ne savais pas combien de temps ça allait durer, ni même si ça allait durer mais en cet instant précis, je m'en fichais parce que j'avais besoin de croire à nouveau en quelque chose. Je ne voulais plus revivre ce que j'avais vécu pendant ma captivité. Je ne voulais plus qu'on me vole mes souvenirs les plus précieux pour nourrir leurs expériences sordides. L'espoir était si précieux, si rare que la moindre étincelle que j'avais, je voulais la garder jalousement pour moi. On m'avait pris trop de choses, je ne voulais plus les laisser me briser comme ils l'ont fait sans aucun scrupules. Pourtant, je le savais, le plus difficile était encore à venir, se reconstruire après un traumatisme était parfois encore plus éprouvant que ledit traumatisme. Les conséquences des horreurs que j'avais vécues là bas continueront à se déployer pendant de longues années encore, je n'étais pas au bout de mes peines mais il était là et c'est tout ce qui compte. Notre relation avait connu des hauts et des bas, surtout des bas, j'étais partie lâchement parce que je commençais à m'attacher et aujourd'hui plus que jamais, je regrettais mes mauvaises actions. On accepte l'amour que l'on pense mériter, dit-on et je me rendais compte à quel point ça pouvait être vrai. J'avais fui pour une raison qui m'était obscure encore maintenant et je n'aurais pas dû, je le savais à présent. Nous étions là, ensemble malgré notre passif, malgré nos fautes, malgré nos erreurs, nos disputes et autres pétages de plombs. C'était donc ça l'amour ? Pardonner à l'autre ses erreurs pour avancer ensemble ? Je me rendais alors compte que je ne savais pas aimer, tout du moins, je ne savais pas aimer correctement, parce que j'aimais toujours trop fort et trop maladroitement. Je manquais de délicatesse jusque dans l'expression de mes sentiments, je n'avais jamais été douée pour ça et j'allais devoir apprendre. Il me disait que je lui avais manqué. Personne ne me l'avait vraiment dit, pas avec la même intensité en tout cas parce que je ne manquais jamais à personne. Mes sanglots redoublèrent parce que je ne le méritais pas. Je n'avais rien fait pour. J'avais tout fait de travers et pourtant, il m'aimait. Je le savais, je le sentais, il n'avait pas besoin de me le dire parce que je l'avais compris.

« Je suis tellement désolée. » Ce fut un murmure étranglé qui s'échappa de mes lèvres. Pourquoi je m'excusais, au juste ? Pour ma disparition, pour tout le reste ? Peut-être tout à la fois, en fin de compte. « Je suis désolée que tu aies pu croire que je m'enfuyais encore une fois. Je suis tellement désolée d'avoir disparu. Je... »

J'allais répéter que j'étais désolée pour la énième fois, mais cela ne changera rien à la situation parce que c'était fait. J'avais disparu le lendemain alors que tout semblait arrangé entre nous. De quoi ça avait eu l'air, franchement ? Tout le monde savait que j'étais lâche quand il s'agissait de parler de sentiments. Peut-être qu'un jour j'arriverai à dire tout ce que j'avais sur le cœur, comme je l'avais fait sur cette plage l'été dernier, à l'autre bout du monde.

« Tu m'as attendue. » soufflai-je entre mes larmes, alors que je levai mon visage trempé vers le sien pour capturer son regard. « Tu m'as attendue alors que je risquais de ne pas revenir et... »

Mes mots se bloquèrent dans ma gorge. Je n'osais pas encore énoncer à haute voix cette affreuse vérité, cette vérité qui m'avait hantée pendant des semaines et qui me visitait encore dans mes pires cauchemars. J'aurais pu y rester. Je m'étais figée entre ses bras, tandis que je réalisais enfin ce que j'ai failli perdre là bas. Mon amour, ma vie et même mon âme. Je me mordillai la lèvre inférieure, tandis que mon regard accrochait le sien, avec le même aplomb qu'on me connaissait habituellement. Je n'avais peut-être pas radicalement changé, après tout. Certaines choses restaient telles quelles. Alors, tout doucement, je me hissai sur la pointe des pieds pour poser mes lèvres contre les siennes, parce que j'avais besoin de chaleur, de contact, j'avais besoin de ressentir ce souffle de vie qui me manquait tant, alors que mon être entier était en train de se nécroser. Ça avait un goût de larmes mais ça n'avait aucune foutue importance.

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Message Re: There's something inside you, it's hard to explain... [Quinn]
par Invité, Dim 15 Jan - 17:29 (#)
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Quinn et Fergus

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La voir dans un tel état le touchait. Il avait toujours vu Quinn comme une fille qui a beaucoup de caractère et qui fait ce qu'elle veut, quand elle le veut, sans jamais faire attention à ce que les autres pouvaient penser. Et durant les derniers mois, il l'avait détesté, puis de nouveau apprécié. Ils avaient ensuite décidé de se remettre ensemble avant qu'elle ne disparaisse et qu'une longue attente commence. Et aujourd'hui, elle était dans ses bras, en larmes, affaiblie et complètement perdue. Il lui promis alors, de rester à ses côtés, que ce soit en tant qu'amis ou bien plus encore. Il était prêt à tout accepter, même le fait qu'elle ne soit pas prête pour reprendre leur relation, ce qu'il comprenait parfaitement. Mais, il allait rester. Il n'avait plus envie de la perdre à nouveau, du moins, pas de cette façon. Fergus n'avait jamais été doué avec les sentiments, que ce soit pour les exprimer, les comprendre ou parfois les ressentir. Mais, aujourd'hui, son coeur battait la chamade, heureux de pouvoir la revoir. Gus ne disait rien, se contentant de les regarder. Le renard était soulagé également de les voir de nouveau ensemble. Tout comme son sorcier, il avait craint que la situation soit différente.Et il put enfin mettre un mot sur ce qu'il ressentait pour elle. De l'amour. Bien qu'à ses oreilles ce mot sonne un peu creux. Il ne sait pas vraiment ce que c'est, n'ayant jamais réellement eu d'exemple, sauf peut-être de sa mère, mais cela ne compte pas. Il avait bien eu quelques copines avant elle, mais il n'avait jamais ressenti quelque chose d'aussi fort. C'était donc ça, l'amour ? Un sentiment si fort qu'il balaye tout le reste ? Ce sentiment de bien-être et de bonheur qu'il avait de pouvoir être prêt d'elle, de la toucher, avoir l'irrésistible envie de l'embrasser, sans toutefois osé le faire. Il ferait n'importe quoi pour elle. Il ne savait pas aimé, il n'avait jamais réellement aimé avant elle. Bien-sûr, il aimait son frère et ses amis les plus proches, mais ce n'était pas le même sentiment. Ce n'était pas aussi fort, aussi intense que ce qu'il ressentait en ce moment précis. Puis elle s'excusa. Il baissa les yeux vers elle, cherchant à comprendre de quoi elle parlait. Elle ajouta ensuite qu'elle était désolée d'avoir disparue, désolée du fait qu'il puisse penser, qu'elle soit encore partie, une fois de plus. Il secoua légèrement la tête. " Ce n'est pas de ta faute. Je le sais, je l'ai toujours su." Il savait qu'elle n'était pas partie de son plein gré, parce que la décision de se remettre ensemble leur avait semblé normale. Il savait qu'elle n'avait pas disparue de son plein gré parce que cela ne lui ressemblait pas. Il n'y avait pas que lui à avoir été inquiet pour elle. Alexis aussi. Si elle était partie, elle aurait au moins prévenue la Gryffondor, il le savait. Mais, son amie avait été comme lui, sans nouvelles jusqu'à peu. Ils s'étaient tous les deux réjouis de la savoir vivante et en sécurité, du moins pour le moment. Et quelque part, cette épreuve l'avait rapproché de la lionne. Avoir la sensation d'avoir perdu quelqu'un de proche, même si aucun des deux ne voulait croire qu'elle n'était plus de ce monde, aide les gens à se rapprocher un minimum. " Je n'ai jamais cru que tu avais disparue à cause de cela. Si tu étais partie de ton plein gré, tu aurais au moins prévenue Alexis. Je savais donc que ce n'était pas volontaire." Il voulait qu'elle arrête de s'excuser pour un truc dont elle n'était même pas fautive. Il n'osait même pas imaginé l'enfer qu'elle avait dû vivre. Il voyait dans son regard, dans sa gestuelle que ce qu'elle venait de vivre n'était pas anodin. Il lui laisserait le temps qu'il faudra en espérant qu'un jour, elle puisse s'en remettre un minimum, qu'elle puisse avancer dans la vie. Avec ou sans lui, bien qu'il espérait qu'il soit toujours auprès d'elle. Puis, entre ses larmes, elle s'étonna du fait qu'il l'est attendue. Il eut un regard surpris. Il n'était pas question qu'il passe à autre chose. Parce que durant son absence, il avait compris que ses sentiments dépassaient largement le stade de l'attirance. C'était plus fort. Il la voulait dans sa vie, tous les jours, le plus longtemps possible et pour de bon. Parce qu'il l'aimait. Ce n'était pas un amour d'adolescents. Ce n'était pas quelque chose qui allait durer quelques jours ou quelques semaines. Il voulait réellement construire quelque chose avec elle. Il ne se voyait pas dans cinq, ou même dix ans sans elle à ses côtés. Malgré la maladie, malgré son état, malgré tout ce qu'on pourra lui avancer comme arguments pour le faire changer d'avis, il ne voulait qu'elle. Elle et elle seule. " Je t'ai attendue. Et j'attendrais le temps qu'il faut." Gus qui était resté muet comme une carpe jusque maintenant pris la parole. " Dis-lui." Et son sorcier compris de quoi il voulait parler. Un léger sourire sur ses lèvres se dessina. Oui, elle aurait pu y rester. Elle n'avait pas besoin de finir sa phrase pour qu'il le sache. Et c'était de cela qu'il avait eu le plus peur. Qu'elle ne revienne pas. Qu'elle y reste sans qu'il puisse lui dire quelque chose d'important. Elle se hissait sur la pointe des pieds et posa ses lèvres sur les siennes. Il se laissa faire, lui rendant ce baiser. Parce qu'ils en avaient besoin, autant l'un que l'autre. Il se détacha de ses lèvres et la regarda avant de reprendre. " Je t'ai attendue, parce que je t'aime." Trois mots qui voulaient tellement dire de choses. Il ne les avait jamais dit pour personne avant elle. Il n'allait pas le lui dire tous les jours, mais il saura le lui faire comprendre. Il l'aimait, sincèrement. Entièrement. Profondément. Ils avaient eu une relation difficile et il savait qu'il y aurait des moments de coups durs, mais il s'en fichait bien. Tant qu'elle restait dans sa vie, le reste n'avait aucune importance.

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par Demetria Argyris, Jeu 19 Jan - 20:56 (#)
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Feet don’t fail me now, take me to the finish line, oh my heart it breaks every step that I take, but I’m hoping at the gates they’ll tell me that you’re mine.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je savais bien que je n'y étais pour rien, mais je ne pouvais pas m'empêcher de me sentir coupable malgré tout. J'étais un véritable aimant à emmerdes, j'avais un talent incontestable pour me mettre dans des situations vraiment compliquées. Je n'avais pas spécialement un mauvais karma, c'était juste que parfois, le bon sens et moi faisions deux. Il m'arrivait de plus en plus souvent d'agir sur le coup d'une impulsion, je ne prenais plus vraiment le temps de réfléchir, je prenais des risques inutiles et je fonçais tête baissée sans me préoccuper des conséquences. Ce qui s'était passé ce jour-là, je m'en souvenais comme si c'était hier. En même temps, comment pourrais-je l'oublier ? Ce jour funeste avait marqué le début de ma captivité, il avait été le coup d'envoi de longues semaines d'agonie. Tout ça pour une putain de plume. Je me souvenais d'être sortie en douce du château pour me rendre à pré-au-lard. Pensant ne pas m'attarder, je n'avais averti personne de mon escapade. J'avais fait les emplettes dont j'avais besoin et plus rien. Je ne savais même pas ce qui m'était arrivé entre temps, tout ce dont je me souvenais, c'était de m'être réveillée dans une cellule de ce putain de complexe. Je n'avais pas réalisé ce qui m'était arrivé avant d'apercevoir Charlie dont j'étais sans nouvelles depuis plus d'une dizaine de jours. L'incompréhension avait succédé à la stupéfaction. Je n'étais pas certaine d'avoir envie de savoir ce qui s'était passé entre le moment où j'étais à Pré-au-Lard et celui où j'avais repris connaissance. Je ne voulais même pas savoir comment ils s'y sont pris pour m'assommer et me transporter jusqu'à mon tombeau. Je ne voulais plus me rappeler de ces couloirs sombres et interminables, de ces pièces sans fenêtres pour que nous ne soyons pas tentés de nous défenestrer et de ces portes blindées. Je voulais oublier la peur, le désespoir, la douleur, mais c'était impossible. Je n'avais pas fini de pleurer, je n'aurai jamais fini de pleurer et j'en étais désolée. Pendant encore longtemps je me réveillerai en sursaut, me traînant l'arrière-goût amer de mes pires cauchemars. Je serai à tout jamais hantée par les hurlements d'agonie de mes camarades à qui on faisait endurer le martyr. Milord ne sera plus que l'avatar de ma propre souffrance et à chaque fois que je poserai les yeux sur mon patronus, je ne verrai que ce que j'ai enduré là bas.

Fergus me disait que ce n'était pas grave et pourtant, je ressentais encore le besoin de m'excuser. J'aurais pu les prévenir que je sortais, j'aurais pu faire ci, j'aurais pu faire ça, pendant mes heures les plus sombres j'avais eu le temps de redéfinir le scénario des dizaines de fois. J'aurais pu, mais ça n'aurait rien changé, parce que c'était quand même arrivé. Il disait qu'il savait que je ne l'avais pas fait exprès, que je n'étais en rien coupable. Comment pouvait-il rester aussi stoïque alors que mes émotions étaient en train de foutre le camp ? Là où mes pensées étaient confuses, il essayait encore de raisonner de façon logique et rationnelle, me démontrant encore une fois qu'il me connaissait bien plus que je le croyais. Il me parlait d'Alexis et il semblait convaincu que je ne partirais pas sans au moins lui dire au revoir. Mon regard s'embua derechef. Il avait raison. Quand nous étions d'accord je ne l'admettais pas souvent, mais il avait raison et je n'étais pas en mesure de le nier. Cela me ramenait quelques années en arrière, quand j'ai quitté l'Amérique pour rejoindre la lointaine Angleterre. Je me souvenais de ces derniers jours au sein de mon ancienne école, de la fierté de ma mère quand elle disait à tout le monde que j'avais réussi mes examens avec brio. Puis, il y avait eu le déménagement, une fois que le divorce de mes parents était enfin plié. Je me souvenais alors de ce bijou que mon ancienne amie m'avait donné. Instinctivement, je portai ma main à mon cou pour toucher le pendentif, comme je le faisais souvent quand j'étais anxieuse, mais je faillis me remettre à pleurer quand je réalisai qu'ils me l'avaient pris. Lors de mon arrivée, ils avaient non seulement confisqué ma baguette pour la détruire, mais en plus ils m'avaient dépouillée de mes bijoux. Certes, je ne portais jamais rien d'extravagant, il s'agissait de pas grand chose en réalité, juste quelques babioles mais elles représentaient tellement. J'avais laissé tout ce qui me restait de mon ancienne vie là bas. Plus aucune de mes possessions ne pouvait me rappeler ma vie en Amérique et je ne le réalisais que maintenant. Par la force des choses j'étais devenue anglaise et la transition était brutale. Je clignai des paupières, abasourdie. C'était douloureux, tellement douloureux et plus que jamais j'avais le mal du pays mais Fergus était là, il était partie intégrante de ma nouvelle vie. Je ne savais même pas si j'allais y arriver un jour, mais j'allais devoir enterrer mes espoirs de retourner un jour sur mes terres natales.

« T'es bête. » hoquetai-je tandis qu'il me disait qu'il attendra le temps qu'il faudra. « T'étais pas obligé. »

J'avais beau le dire, le répéter, rien n'y changera. En plus, ce n'était même pas un reproche, je souriais à travers mes larmes. Il venait d'ancrer son regard dans le mien. Cette fois, je soutenais son regard, je ne me voyais qu'à travers ses yeux, parce qu'il n'y avait que nous. La terre aurait pu disparaître autour de nous que ça n'aurait pas la moindre importance. Voilà bien longtemps que je n'avais pas ressenti une telle sensation. C'était grisant, c'était exaltant, c'était aussi terriblement effrayant. Mes sanglots se calmaient progressivement, tandis que je me laissais gagner volontiers par cette impression de flottement, comme si le temps s'était suspendu. Puis, un sentiment encore plus étrange que les autres m'envahit lorsqu'il prononça ces deux mots. Je t'aime. J'en eus le souffle coupé. Je me remis à trembler, soudainement paniquée. Mon cœur loupa même quelques battements. Je devais avoir l'air con, à ouvrir et à fermer la bouche comme pour dire quelque chose, mais aucun son ne franchissait mes lèvres. Si je n'étais pas debout, solidement tenue par ses bras, je serais sûrement tombée sur le cul. Je me morigénai pour ma stupidité. Il venait de me dire je t'aime, n'importe quelle fille serait tombée en pâmoison devant une telle déclaration et moi, j'étais en train de paniquer, de me débattre intérieurement, parce que ces deux mots, pourtant tous simples, réveillaient quelque chose en moi.

« Je sais. » finis-je par répondre, une fois que je pus y voir plus clair dans les sentiments qui s'agitaient en mon for intérieur. « Je n'en ai jamais douté. Encore moins maintenant. » Et pourtant, j'étais incapable de répondre à son mot d'amour. « Je suis désolée. » réitérai-je, en plantant mon regard dans le sien. « Je...je ne sais pas quoi répondre. On ne me l'a jamais dit avant, tu sais ? C'est tout nouveau pour moi et je ne suis pas sûre de savoir comment on fait. J'ai jamais eu les bons exemples auparavant et...je sais que c'est le cas pour toi également et j'aimerais vraiment qu'on apprenne ensemble. »

Je venais de réitérer la promesse que nous avions scellée quelques semaines auparavant, quand nous avons décidé de nous remettre ensemble pour de bon après quelques mois d'errements, de conflits et d'incertitudes. Cette fois-là, il n'était pas question d'officialiser notre relation parce que nous voulions la garder encore secrète quelques temps mais ma récente disparition avait tout remis en perspective.

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Message Re: There's something inside you, it's hard to explain... [Quinn]
par Invité, Lun 23 Jan - 12:18 (#)
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Quinn et Fergus

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Il ne savait pas ce qu'elle avait vécu et n'était pas certain d'avoir envie de le savoir. Et de toutes façons, elle ne semblait pas vouloir en parler. C'était trop récent. Il ne pouvait même pas imaginé, parce que son imaginaire ne serait sans doute pas à la hauteur de la réalité. Il savait que pour le moment, elle traînait cette expérience comme un boulet au pied et il ferait n'importe quoi pour qu'elle aille un peu mieux, pour alléger son fardeau. Parce que c'était tout ce qu'il pouvait faire pour elle, être là, être fort pour deux quand elle sera faible. Être là quand elle se réveillera en sursaut après un cauchemar. Il voyait bien qu'elle ne dormait pas ou peu. N'importe qui se sentirait dépassé par la situation, mais pas lui. Bien trop heureux de retrouver sa copine après tout ce temps. Et puis, après ce qu'ils avaient vécus, les choses ne pouvaient pas se finir de la sorte. Il refusait que cette histoire se finisse comme cela. Fergus était déterminé à l'aider, peut importe le temps que cela prendra. Il voulait juste qu'elle ne perde pas espoir, même si sa vie tourne au cauchemar ces temps-ci. Il sera là. Quand il avait appris qu'elle était sortie ce jour-là, il avait été furieux contre elle. Il lui avait bien dit de prévenir quand elle sortait, histoire que quelqu'un soit forcément au courant de l'endroit où elle se trouvait, mais une fois de plus, elle en avait fait qu'à sa tête. Mais, elle n'était jamais revenue de cette ballade. Et sa colère s'était transformé en inquiétude. Il avait compris ce que ressentait Slaine. Il avait compris l'inquiétude de ses amis. Et il avait prié pour qu'elle revienne, il avait espéré que tout cela n'aie pas de rapport avec la vague d'enlèvements qui se passaient à ce moment-là. Il avait perdu Aleks et Alec déjà. Et quand Quinn avait été officiellement considérée comme une disparue, son monde avait changé. Et l'espoir c'était tout ce qui lui restait. Et il avait eu raison, parce qu'elle était là, devant lui. Fergus était le genre de personne à avoir beaucoup de connaissances, mais au final, peu de gens à qui il faisait confiance. Son monde a Poudlard était plutôt restreint, sans doute à cause du fait qu'il ait du mal à faire confiance aux gens. La confiance se gagne, se construit. Et même s'il avait l'étiquette de garçon relativement instable coller dans le dos, dû sans doute à ses excès de colères et ses trop nombreuses bagarres, il le vivait bien. Si les gens voulaient voir au-delà de cette image, il savait être relativement doux et attentif. Fergus ferait n'importe quoi pour ses amis, parce qu'ils sont sa famille. Et elle, elle en faisait partie, depuis qu'ils s'étaient retrouvés. Même si à ce moment-là, il était loin de se douter que ses retrouvailles amèneraient un nombre incroyable de disputes, de révélations pour finir par le fait qu'ils se remettent ensemble. Comme quoi, la vie est parfois surprenante. Il n'avait jamais vraiment tourné la page, bien qu'il le lui ait fait croire au départ. " Tu aurais voulu que je fasse quoi ? Je pouvais pas faire autrement, tu le sais bien." Attendre. Attendre qu'elle revienne. Attendre qu'elle soit prête. Attendre, de reprendre une vie, un tant soit peu normale. Il le faisait parce qu'il le voulait, peu de gens l'auraient fait. Puis un peu poussé par son patronus, ce dernier lui avoua qu'il l'aimait. Elle le savait déjà, à sa manière de la regarder, de se comporter avec elle. Et puis le fait qu'il ne soit jamais réellement passé à autre chose voulait bien le dire aussi. Mais, il avait eu besoin de lui dire ces deux mots. Ceux qu'il n'avait jamais dit avant, ceux qu'il ne pensait même, ne jamais prononcer, parce qu'il ne savait pas vraiment ce que c'était l'amour. C'était bien la première fois qu'il était amoureux. C'était un sentiment étrange, mais incroyablement réconfortant. Il avait eu une enfance et une adolescence assez rude et il était soulagé de savoir que finalement, il se pourrait bien qu'il ait trouvé la personne qui lui fallait. Et il la tenait dans ses bras, il en était convaincu. Le seul soucis, c'est qu'il ne savait pas vraiment aimé, il n'avait jamais eu d'exemples. Sa mère était morte quand il était petit, il ne connaissait pas non plus son père. Et n'avait jamais été réellement aussi dingue d'une fille avant elle. Et il savait que c'était pareil pour elle. Ils n'avaient pas d'exemples sur lesquels se baser. Mais, ils pouvaient y arriver. Tous les deux. Il remarqua que ses mots la touchaient beaucoup. Elle ouvrait la bouche, mais aucun son n'en sortait. Il commença alors à paniquer. Gus lui disait de se calmer, que c'était une réaction normale, parce que même si elle le savait, l'entendre était un choc. Et il lui envoya des ondes apaisantes pour le détendre. Ce qui marcha un peu. " Laisses-lui le temps d'assimiler ce que tu viens de lui dire. Ce n'est pas anodin.." " Ouais, mais..." " Pas de mais. Vu le temps qu'il t'a fallu pour le réaliser en plus... Tu es long à la détente mon grand." " Ah oui ? Parce que toi, tu savais ce que je ressentais pour elle depuis le début peut-être ?" " Bien-sûr ! Rien qu'à la manière que tu avais de t'énerver quand on parlait d'elle, ou bien, la façon que tu avais de la dévorer des yeux quand tu pensais que je ne te regardais pas. Et puis, je suis aussi dans ta tête..." Fergus eut un sourire et reprit le fil de la conversation quand Quinn, pris la parole. Elle savait. Ce qui n'avait rien d'étonnent en soi. Puis, elle s'excusa une nouvelle fois et il ne comprenait pas pourquoi. Il voulait dire quelque chose, mais elle enchaîna de nouveau. Il haussa un sourcil quand elle lui avoua que c'était la première fois qu'on lui disait ces mots. Qu'elle n'avait pas l'habitude, qu'elle n'avait pas les bons exemples. Il eut un sourire. Puis, elle lui demanda, s'il leur était possible d'apprendre à aimer à deux. Rien que tous les deux. Comme le rappel de cette promesse, comme un rappel de ce qu'ils avaient décidés il y a quelques mois à peine. " Evidemment Quinn." Un léger sourire se dessina sur ses lèvres. L'espace d'un instant, il avait douté. Avant d'arriver dans ce jardin, il avait eu des millions de scénarios en tête. Il avait eu peur qu'elle ne veuille plus être avec lui, que sa récente disparition avait tout remis en question, une fois de plus. Mais, ce ne fut pas le cas. Un léger soupir s'échappa de ses lèvres. " Je dois t'avouer que.. j'ai eu peur que ta disparition remette tout en question. On venait tout juste de se remettre ensemble et je..." Soupir. " On y arrivera, tous les deux. Il n'est pas question que je te laisse tomber, Quinn. Je te le promets." Il posa ses lèvres sur les siennes et l'embrassa doucement. Ses lèvres lui avaient tellement manqué. Sa voix, la douceur de sa peau. Sa présence, tout simplement. " Promets-moi juste, que la prochaine fois que tu voudras faire une escapade en solo, tu me tienne au courant.." Parce qu'il ne supportera pas une seconde fois ce qui venait de se produire.

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par Demetria Argyris, Sam 28 Jan - 16:58 (#)
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Que voulais-je qu'il fasse ? Je n'en savais trop rien. À dire vrai, je n'avais pas osé y réfléchir. Certes, j'étais étonnée qu'il m'ait attendue tout ce temps, malgré le peu d'espoir qu'on avait de s'en sortir un jour, malgré nos hauts et nos bas, malgré tout notre passif mais il était là, et il ne comptait pas partir. D'un autre côté, je n'avais pas non plus le droit de me comporter comme une parfaite égoïste et d'exiger de lui qu'il suspende le cours de sa vie jusqu'à ce que la mienne redémarre. C'était typiquement le genre de situations auquel nous ne pensions pas quand on prenait la décision de se remettre ensemble. Qui aurait pu prédire que je disparaîtrais à mon tour sans laisser de trace ? Personne, et certainement pas moi. C'était certes prévisible au vu des nombreux cas de disparitions recensés depuis la Coupe du Monde mais il y avait toujours cette partie de nous-mêmes qui pensait que ça n'arrivait qu'aux autres. Personne ne savait pourquoi les disparus avaient été enlevés. Ce n'est qu'en recoupant les différents éléments entre eux qu'on pouvait dégager un point commun : seuls les nés moldus s'étaient évaporés du jour au lendemain. N'étant pas une née-moldue, je ne me sentais pas concernée, jusqu'à ce que des sorciers d'un rang plus élevé dans la hiérarchie des privilèges liés au sang disparaissent à leur tour. Dès lors, tout le monde devait potentiellement concerné. Même si mes amis les plus proches disparaissaient les uns après les autres, jusqu'à même des camarades de dortoir, à aucun moment je n'avais senti l'étau se resserrer autour de moi. C'était donc la faute à pas de chance, jusqu'à ce que je comprenne que mon patronus avait quelque chose de particulier que moi je ne possédais pas. Certes, j'étais entre temps devenue oblamens, mais c'était mon patronus qui était assez puissant pour se détacher de moi et devenir une entité à part entière. Milord détenait cette particularité et il avait éveillé la curiosité scientifique de ces monstres. Moi, je n'avais rien à voir dans tout ça. Pendant des semaines j'avais culpabilisé en me disant que si je n'avais pas décidé de m'en séparer, rien de tout cela ne serait arrivé mais j'avais tout faux. Ça n'aurait rien changé, parce que Milord avait un truc. J'en ai passé des nuits d'insomnie à réfléchir, à me demander quand cette particularité était apparue. Était-ce à l'origine, quand il était apparu dans cette petite chambre d'hôtel pour la toute première fois, ou était-ce quand on m'a forcée à prendre ce remède après la peste et qu'il était réapparu sous une nouvelle forme ? Je n'en savais rien et le simple fait de me dire que je n'avais en réalité rien décidé du tout me rendait malade.

J'avais une fois de plus envie de pleurer mais en même temps, je sentais un poids énorme s'enlever de ma poitrine. Je n'étais en rien responsable de ce qui était arrivé, je n'avais pas à m'excuser, ni auprès de Fergus, ni auprès de quelqu'un d'autre. Peu importe finalement ce que j'étais, ce que mon patronus était, ce que nous étions capables de faire, notre vie avait changé et pour l'instant il était impossible de dire dans quelle mesure. Cela prendra des mois, voire des années avant que tout revienne à la normale, peut-être même que les choses ne se rétabliront jamais vraiment et c'est précisément la raison pour laquelle je ne pouvais pas promettre à Fergus un amour éternel, parce que je n'étais pas du genre à faire des promesses que je n'étais pas certaine de pouvoir tenir, même avec la meilleure volonté du monde. Pour la première fois de ma vie, quelqu'un m'avait dit qu'il m'aimait et cela me suffisait. Je ne m'estimais pas en droit d'en exiger davantage de toute façon, parce qu'il y avait tout un tas de facteurs qui entraient désormais en compte. Peut-être n'aimera-t-il pas la personne que j'étais devenue, peut-être que ma maladie viendra tout compliquer. Si je devais être honnête ne serait-ce que cinq minutes, je dirais que je ne savais vraiment pas ce que l'avenir nous réserve. Alors, je n'avais pas d'autre choix à part profiter de l'instant présent, de me contenter de ce qu'on voulait bien me donner. Voilà pourquoi je ne pouvais pas répondre à ses mots même si je le voulais de tout mon cœur. Peut-être qu'un jour je lui dirai mais pas maintenant. Je ne voulais pas qu'on me culpabilise, que l'on fasse pression, je voulais aller à mon rythme, se reconnecter avec sa vie d'avant était déjà un défi en soi. Quoiqu'il en soit, j'étais soulagée de savoir que je n'étais pas seule, qu'il était à mes côtés et qu'il était d'accord pour que nous apprenions à aimer tous les deux. Mes lèvres s'étirèrent en un sourire un peu tremblant. Ça non plus, je n'avais plus l'habitude, de sourire, je pensais même en avoir perdu définitivement l'envie dans ce foutu complexe. Je n'étais même plus certaine d'être capable de ressentir des émotions positives, telles que la joie ou l'espoir. Pourtant, au delà de toute cette douleur, c'était de l'amour que je ressentais. Il me disait qu'il avait eu peur que ma disparition vienne tout remettre en question. Je ne pouvais pas lui donner tort sur ce point. Je n'eus pas le temps de répliquer quoi que ce soit. Il venait de m'embrasser, une nouvelle fois. Par réflexe, je passai mes bras autour de son cou pour le tenir fermement contre moi, comme si j'avais peur qu'il m'échappe encore une fois. Pourtant, il l'avait dit, il ne me laissera pas. Jamais. Je laissai finalement échapper un gloussement étranglé lorsqu'il me fit promettre de l'avertir la prochaine fois qu'il me prendra l'idée de partir en douce.

« Je vais devoir te demander la permission, c'est ça ? » raillai-je, mi moqueuse, mi sérieuse alors même que l'idée me paraissait inconcevable – j'étais tout de même libre de mes allées et venues, pas vrai ? Toutefois, ce n'était sans doute pas le moment de faire ma mauvaise tête alors que nous venions tout juste de nous retrouver. Alors, je me mordillai la lèvre inférieure. « Sérieusement, Fergus, où veux-tu que j'aille ? » Je faisais bien entendu allusion au domaine. « Nous sommes bouclés ici pendant une période indéterminée, je ne sais même pas si nous pourrons retourner à Poudlard un jour. Les Aurors quadrillent les lieux, et chaque allée et venue au sein du domaine est strictement contrôlée. Nous sommes en sécurité, Fergus. C'est plutôt moi qui devrais être inquiète à l'idée de vous savoir dans la nature, avec tout ce qui se passe en ce moment. »

Tout en disant cela, j'avais planté mon regard dans le sien pour lui montrer que j'étais on ne peut plus sérieuse. Ce n'était peut-être qu'une illusion, mais je me sentais réellement en sécurité, ici, dans ce château reculé, loin du monde. Je savais aussi que certains de mes anciens co-détenus étaient partis, devenant des fugitifs mais ce n'était pas dans mes projets. Peut-être fallait-il que je le rassure à ce sujet, après tout.

« Tu sais que depuis notre libération, nous sommes potentiellement en danger. » Ce n'était pas moi qui dramatisais un peu trop la situation, c'était un fait avéré. « Je ne pense pas que les Disciples apprécient de voir que leurs cobayes ont réussi à s'échapper. Ils voudront nous retrouver pour nous refaire prisonniers ou pire encore. » Bon, d'accord, ce que je disais n'était pas rassurant en fin de compte, c'était même carrément flippant. « Bref, tout ça pour dire que ce n'est actuellement pas dans mes plans de partir d'ici, parce que je sais que je ne pourrai pas retourner à Poudlard et que je ne survivrai pas bien longtemps en dehors de ces murs. Ça peut paraître rude dit comme ça, mais je préfère être réaliste. Je sais que plusieurs d'entre nous ont foutu le camp mais...ce n'est pas mon cas, Fergus, d'accord ? »

Je venais de poser mon front contre le sien et je passais doucement mes doigts dans ses cheveux blonds, les ébouriffant tendrement. Ces gestes me paraissaient tellement familiers, et tellement naturels que c'en était troublant. Je caressai une nouvelle fois ses cheveux, puis je pressai mes lèvres contre sa joue, puis une nouvelle fois au coin des lèvres. La troisième fois, je l'embrassai à mon tour, comme pour le rassurer. De toute façon, je ne pouvais tromper personne et surtout pas lui, car Fergus ne connaissait que trop bien ma propension à me foutre dans les emmerdes. Raison de plus pour profiter de l'accalmie avant que la situation ne dégénère encore une fois.

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par Invité, Mer 8 Mar - 0:58 (#)
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Quinn et Fergus

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Il en avait passé des nuits blanches à espérer qu'elle soit quelque part en sécurité, qu'elle ait décidé de repartir sans rien dire à personne, même s'il en doutait. Quinn n'était pas le genre de femme à partir sans rien dire, il le savait au fond de lui. Aujourd'hui, elle était dans ses bras, en vie. Brisée, sans aucun doute, mais vivante et elle pouvait toujours se reconstruire et c'était tout ce qu'il pouvait espérer. Il ne savait pas exactement ce qui les attendrait, parce qu'il avait décidé de rester à ses côtés, quoi qu'en disant les autres, quoi qu'il se passe, il sait que sa place est avec elle. Advienne que pourra. Elle avait besoin d'aide, même si elle refusait de l'avouer. Il lui fallait quelqu'un d'assez fort pour supporter son caractère de merde, quelqu'un qui puisse lui tenir tête s'il le fallait et s'il fallait que ce soit lui, alors soit. Il savait très bien qu'à un moment donné, ils allaient se prendre la tête, mais pour le moment, ils étaient bien. Il lui avait même dit qu'il l'aimait. Réellement. Totalement. Il n'avait d'yeux que pour elle, même s'il ne l'avait pas toujours démontré, aujourd'hui, elle le savait. Et c'est tout ce qui comptait. Il ne pouvait qu'espérer que personne ne vienne compliquer cette situation difficile. Mais il en doutait. Fergus regarda son patronus qui s'agitait autour d'eux. Il sentait le renard soulagé et content, il avait vu son sorcier avoir peur, être en colère, être soulagé et finalement, il l'avait vu appréhender cette rencontre. Quinn n'était plus la même, il s'en rendait bien compte. Son regard semblait un peu éteint et elle ne souriait plus comme avant, mais il fallait laisser le temps au temps pour que les choses reviennent à la normale. Il sera patient et dieu sait que ce n'est pourtant pas l'une de ses qualités...Il fronça un peu des sourcils quand elle lui demanda avec un léger ton amusé s'il fallait qu'elle lui demande la permission de sortir. Il la regarda avec un air légèrement triste et une ombre passa dans son regard. " Pas nécessairement, mais je ne..." Il ne voulait pas qu'elle disparaisse une fois de plus. Parce que cette fois, il ne laissera personne le raisonner, il ne laissera personne lui dire ce qu'il doit faire. Il ira la retrouver, peut importe ou elle sera. Il ira la chercher. Il regrettait tellement de ne pas avoir été de ceux qui sont venus la secourir. Elle et les autres. Il eut une pensée pour Aleks et Alec. Et pour les autres. Un frisson lui parcourut le corps. Il resserra son emprise autour de sa taille, comme s'il avait peur qu'elle s'envole dans la seconde. " Je ne supporterais pas que cela recommence une seconde fois. J'y arriverais pas." Il avait beau avoir du caractère, il avait eu l'impression d'avoir vécu en étant en apnée tout ce temps. Il voulait qu'on la laisse tranquille, qu'on les laisse enfin en paix. Tous les deux avaient bien mérité un peu de bonheur dans cette vie de merde. " Bien-sûr que si." Le ton de son patronus était doux, trop doux, mais au fond, peut-être qu'il avait raison. Quand elle lui demanda ensuite où il voulait qu'elle aille, il ne répondit pas. Elle expliqua ensuite qu'elle ne pouvait pas aller bien loin. Et cette histoire était loin d'être finie. Il hocha la tête lorsqu'elle précisa que les aurors et les membres de l'Ordre s'occupaient de la protection des rescapés. Dieu qu'il n'aimait pas ce mot. Il eut un léger sourire. " Je te connais..." Il secoua la tête quand elle ajouta que c'est elle qui devrait être inquiète à l'idée de les savoir dans la nature. Ce qui n'était pas tout à fait inexact, mais qu'importe. " Je suis à Poudlard. Tu n'es pas sans savoir que toute sorties passe obligatoirement par une demande écrite à la directrice. Donc, ne panique pas pour moi, je n'irais pas faire un truc idiot." Pourvu qu'elle ne fasse rien de stupide non plus. Poudlard ressemble de plus en plus à une prison dorée. La nouvelle directrice n'était qu'un pion sur l'échiquier et elle ne pouvait pas faire grand-chose. Fergus était de ceux qui continuaient d'espérer le retour de Dumbledore, mais il y avait peu de chances pour cela malheureusement. Et puis, il pouvait compter sur son frère et Slaine pour lui sonner les cloches si l'envie de faire un truc dangereux lui traversait l'esprit. " Et puis, j'ai Slaine et Andreas pour veiller sur moi." Inutile de préciser que le Gryffondor ira lui-même lui arracher la tête s'il faisait un truc insensé. Il était, on ne peut plus, sérieux, malgré la légèreté de ses paroles et elle le savait bien. Et il se doutait qu'elle aussi était sérieuse. Elle crut utile de rajouter qu'elle, et les autres, étaient toujours en danger hors de ces murs. Il eut une légère grimace. La réalité, c'est que le monde sorcier partait vraiment en vrille et que rien ni personne ne semble en état d'arrêter ce qui se passe. Rosier avait écarté toute rivalité, tout danger et semblait régner en maître. Les choses allaient de plus en plus mal. Il était content qu'elle soit hors d'atteinte sur ce coup-là et elle crut bon de le rassurer. " Raison de plus pour que tu restes là ou tu es." Il resta silencieux un moment, la regardant, essayant de voir si elle était vraiment sérieuse, mais sachant parfaitement qu'elle pourrait changer d'avis sur un coup de tête, d'énervement ou n'importe quoi d'autre. Il faut dire qu'après tout ce temps, il commençait à la connaître aussi bien qu'elle devait commencer à le cerner. Il était certes, bien trop impulsif, il parlait parfois sans réfléchir et agissait sans pensée aux conséquences, mais il était plein de qualité à côté de cela. Il était loyal, franc et il tenait à ses proches, dont elle faisait partie depuis bien longtemps sans qu'il ne s'en rende compte. " Tu crois vraiment qu'elle va t'écouter ?" " Faut que j'essaie." " Tu peux, oui." Fergus se détacha un peu de ses bras et fit les cent pas. Il cherchait les mots à lui dire. " J'ai pas envie de te perdre...encore. J'ai vraiment cru que je devenais fou. Je sais bien que je ne peux t'obliger à rien, mais crois-moi, ce monde part en vrille et c'est trop dangereux pour toi." Non pas qu'il la prenait pour quelqu'un de faible, mais vu son état, il ne lui faudrait pas grand-chose. Il se mordit la joue et continua malgré tout. " Fais pas cette tête-là, tu sais que j'ai raison. Ne fais rien que je ne ferais pas moi-même, d'accord ? J'ai peur... Je ne sais pas ce qui va se passer, pour toi, pour moi, pour nous mais... J'te promets que quoi qu'il se passe, je serais là." On lui avait pourtant dit un jour de ne pas faire de promesse qu'il ne pourrait pas tenir...

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Message Re: There's something inside you, it's hard to explain... [Quinn]
par Demetria Argyris, Mer 19 Avr - 7:32 (#)
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Quinn & Fergus
Feet don’t fail me now, take me to the finish line, oh my heart it breaks every step that I take, but I’m hoping at the gates they’ll tell me that you’re mine.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]J’avais tenté de plaisanter mais le cœur n’y était pas. Sans doute était-ce parce que ce n’était pas vraiment une plaisanterie. Quand je lui demandais si j’avais besoin de son autorisation pour bouger d’ici, je ne déconnais qu’à moitié. Il y avait même une once de sarcasme dans mon propos. Je ne pouvais pas m’en empêcher. C’était devenu une méthode de survie comme une autre, une façon de prendre de la distance avec des sujets, qui, d’ordinaire, nous prenaient aux tripes. Bien sûr qu’il savait que j’étais une grande personne, il me connaissait suffisamment pour savoir que je n’étais pas aussi docile que je le devrais, que j’avais même tendance à n’en faire qu’à ma tête. La perspective de me fourrer dans les ennuis ne me faisait ni chaud ni froid. J’en avais tellement l’habitude que je prenais la chose avec une désinvolture qui pouvait paraître déplacée au vu des circonstances. Je me fichais bien des dommages collatéraux que je créais, de qui je pouvais bien entraîner dans ma chute, j’étais égoïste, on me l’avait souvent reproché et je ne m’en cachais même pas. En réalité, si mon état d’esprit actuel pouvait se résumer à une maxime, ce serait sans doute qui m’aime me suive. J’aurais dû me sentir triste pour Fergus, au vu de tout ce qui s’est passé ces derniers mois. J’aurais du me préoccuper davantage de ce qu’il avait ressenti en apprenant que j’avais disparu. J’aurais du me mettre à sa place ne serait-ce qu’une seule seconde. Seulement, je ne fis rien de tout ça, parce que le problème, actuellement, c’était moi. Ce que je ressentais n’était pas très clair, c’était même plutôt confus. Et malgré tout l’amour, toute l’affection que je pouvais porter à Fergus, ça ne m’empêchera pas de foutre le camp d’ici si je me sentais étouffer.

La question ne se posait pourtant pas, pas encore. J’étais coincée ici pour une durée indéterminée et même si l’idée ne m’enchantait guère, je devais faire bonne figure, au moins essayer de convaincre mon copain qu’il n’y avait plus aucun danger. Encore une fois, j’aurais dû rougir d’employer de telles techniques qui s’apparentaient cruellement à de la manipulation, mais je n’avais pas le choix. Il devait s’apaiser à ce sujet, arrêter de vivre avec cette angoisse quasi permanente. En fait, je lui rendais plutôt service, même s’il ne s’en rendait pas compte, même s’il ne me facilitait pas la tâche. Encore heureux qu’il ne puisse pas accéder au fond de mes pensées car dès lors, il comprendrait que j’avais vraiment changé et je n’étais pas sûre qu’il apprécie ce changement, même s’il prétendait le contraire. J’avais donc exprimé mes craintes, non, mes doutes quant à l’éventualité qu’il puisse faire quelque chose de stupide. Il me promettait à son tour qu’il ne ferait rien de tel, mais nous n’étions pas dupes, nous nous connaissions suffisamment pour que nous en venions à envisager cette hypothèse. C’était un Gryffondor, il était impulsif, belliqueux et il avait le don de s’attirer des problèmes. Ces mots auraient pu s’appliquer à mon propre cas, à peu de choses près. Voilà pourquoi ces promesses sonnaient aussi faux. L’un comme l’autre savions pertinemment que si quelque chose de grave devait se passer, nous prendrions les mesures nécessaires, même si cela impliquait de ne pas respecter notre parole. J’aurais dû avoir honte de faire des promesses sans même être sincère, mais je soutenais son regard. D’habitude J’aurais rougi et détourné le regard, parce qu’on pouvait lire en moi comme dans un livre ouvert, mon mensonge aurait été démasqué en moins de temps qu’il faut pour le dire mais ça avait changé. Il m’était beaucoup plus facile de feindre l’indifférence qu’auparavant. Je te connais.

« Je sais » répondis-je dans un souffle, alors que je sentais ses bras autour de moi, il était si proche que je pouvais sentir les battements de son cœur jusque dans ma poitrine.

Je ne dis rien de plus. Je n’en eus pas le temps de toute façon, il avait déjà embrayé sur autre chose. Raison de plus pour rester où tu es, disait-il. Se doutait il que je ne comptais pas vraiment honorer ma promesse ? Je te connais . C’était bien ca le problème, d’en être au stade où on connaissait tellement l’autre qu’il en devenait prévisible. Faisions nous partie de ces gens là, qui n’avaient plus aucune surprise l’un pour l’autre ? Je me mordillai la lèvre inférieure. Je me mordais toujours les lèvres quand je me sentais anxieuse, ou mal à l’aise. Nous parlions un peu trop à cœur ouvert à mon goût, je n’aimais pas me sentir aussi…vulnérable. Je faillis d’ailleurs paniquer à cette pensée. Non seulement il m’avait dit qu’il m’aimait, ce qui était une grande première, mais en plus il était en train de m’ouvrir son cœur comme jamais il ne l’avait fait auparavant. Il me disait qu’il ne pourrait pas supporter de me perdre à nouveau. Puis, il me dit quelque chose qui m’irrita profondément : ce monde était beaucoup trop dangereux pour moi. Ah ouais ? S’il ne me l’avait pas dit je ne m’en serais pas aperçue, tiens. Et en plus il avait le culot de me dire que je savais qu’il avait raison. Mes joues devinrent rouge brique, tandis que la colère pulsait dans mes veines. Je rêve ou il me prenait pour une petite chose fragile ? Je me mordis la langue pour m’empêcher de répliquer quoi que ce soit que je pourrais regretter. Dans la foulée, je m’extirpai tant bien que mal de son étreinte puis, je plongeai ma main dans la poche de ma veste pour en extirper une cigarette que je coinçai entre mes lèvres, sans toutefois l’allumer. Mon regard se posa sur un point invisible, quelque part autour de nous. Je n’osais plus le regarder en face, non parce qu’il m’intimidait, mais parce que j’étais agacée.

« Tu ne changeras jamais hein ? » sifflai-je avec une certaine amertume alors que je triturais mon briquet. « Bon sang Fergus. Je peux comprendre que tu aies eu de la peine, que ça ait été difficile et ça aurait même été anormal si tu l’avais bien vécu mais s’il te plaît, n’essaie même pas de me faire culpabiliser ou que sais-je encore. Ce n’est pas juste. » C’était quoi la justice, dans le fond ? Avec tour ce qui se passait dans ce monde, je n’en étais même plus certaine. « C’est adorable de te faire du soucis pour moi, vraiment, j’en suis touchée mais…tu ne pas dire que ce monde est trop dangereux pour moi , parce que s’il est dangereux pour moi, il est dangereux pour toi également, comme il est dangereux pour Andréas, pour Slaine et tous les autres personnes que nous connaissons. »

Je me mordillai la lèvre inférieure, pour tenter de réprimer les larmes qui me montaient aux yeux. Je détestais ces larmes, parce qu'elles me rendaient faible. Je n'avais plus aucun contrôle sur mes émotions, tout partait en vrille à la moindre contrariété. Je devais être bien bousillée, pour passer du rire aux larmes en moins de temps qu'il faut pour le dire. à ce niveau là, ce n'était même plus de l'hyperémotivité. Bien sûr qu'il n'y avait pas que ça. Les évaluations psychologiques qu'ils nous font passer régulièrement depuis notre sortie du complexe en attestaient.

« Tu ne peux pas me mettre sous cloche jusqu'à la fin de mes jours » grognai-je enfin, dans un souffle. « Je ne suis pas une chose fragile qu'on peut mettre dans une vitrine. J'ai passé la première partie de ma vie à faire la belle et à me taire, parce que c'était ce qu'on me demandait.» Je tournais en rond. J'avais besoin de bouger, ne serait-ce que pour extérioriser ma nervosité. « Moi aussi j'avais des rêves, des projets.» J'avais. Je faisais bien de parler au passé. «Maintenant...Je n'ai plus rien. Je suis...vide. Tu sais, j'ai même envisagé de faire comme Charlie et de retourner vivre en Amérique. Mais je ne peux pas. Je ne peux pas parce que mon âme est enterrée ici. Ce n'est pas moi qu'ils sont venus chercher ce soir là. »

Elle sera peut-être dure à entendre, cette vérité qui sortait enfin, mais c'était la vérité, ma vérité. Les atrocités que nous avons vécues étaient telles que j'avais l'impression que mon âme avait été fractionnée en différents segments et le résultat n'était pas joli à voir. Moi qui pensais qu'on ne pouvait pas briser quelque chose qui était déjà cassé, il était peut-être temps que je revoie mon opinion, car on pouvait toujours faire pire. Quand ça touchait à la noirceur de l'âme, il n'y avait pas de limites.

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Message Re: There's something inside you, it's hard to explain... [Quinn]
par Invité, Lun 12 Juin - 20:47 (#)
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Lui promettre de ne rien faire de dangereux était ridicule, mais une fois encore, il ne savait pas s'il venait de le faire pour la rassurer ou pour se rassurer. Les choses allaient de mal en pire et personne n'avait de contrôle sur les évènements. Il se savait impulsif et ne réfléchissait pas forcément sur le moment, mais on ne peut pas dire qu'il agissait bêtement. Enfin pas tout le temps. Les promesses étaient des choses dangereuses. Promettre de ne rien faire, s'il avait pu, il se serait mis une baffe en pleine gueule, juste pour avoir émis cela. Mais, trop tard. Voyant l'air de Quinn, elle ne devait pas y croire plus que lui, mais elle ne relevait pas. Il allait essayer, c'est tout ce qu'il pouvait faire. Essayer de ne pas foncer tête baissée dans le danger, ne pas faire quelque chose de stupide au point de perdre tout ce qui lui reste. Il avait l'impression qu'elle avait changée, mais qui était-il pour lui reprocher une telle chose ? Ce qu'elle avait vécu, ce qu'elle semblait traversée en ce moment même, il ne pouvait pas le comprendre. Il ne pouvait pas se mettre à sa place et elle a la sienne. C'était impossible. Il savait qu'il n'aurait pas supporté. Puis, encore une fois, le ton monta entre eux. C'était toujours comme cela de toutes façons. Depuis le début, depuis toujours. Comme si quelque part, il n'était pas capable d'échanger correctement, sans se prendre la tête. Peut-être qu'il y était pour quelque chose. Peut-être qu'il était trop protecteur maintenant qu'il savait qu'elle était en vie, mais il était comme ça. Fergus n'avait pas énormément de gens qui comptaient dans sa vie et elle faisait partie de ceux pour qui il ferait l'impossible, qu'elle le veuille ou pas. Elle s'éloigna de lui et fouilla dans ses poches à la recherche d'une cigarette. Bah tiens, lui aussi en aurait bien besoin. Sa réaction ne se fit pas attendre quand elle lui affirma qu'il ne changera jamais. Il haussa les épaules, comme si cela ne voulait rien dire. Il était comme il était, elle le savait et ces longs mois où elle avait été absente n'ont rien changé, si ce n'est ajouté de l'inquiétude au jeune sorcier. Il attendait ses mots, il attendait la tempête qui était en train de se lever. Il n'avait aucune envie de se disputer avec elle, mais il faut croire que c'était quelque chose de normal. Il avait été franc avec elle, lui révélant qu'il l'aimait, chose bien surprenante, surtout qu'il ne comptait pas vraiment le lui dire de la sorte. Il ne lui avait rien caché de son inquiétude. Et elle restait distante. Il se disait que c'était normal, mais... Et si jamais cela changeait réellement quelque chose entre eux ? Et si... ? " Ne te pose pas de questions et essaye de la calmer plutôt. Regarde, on dirait une bombe qui ne demande qu'a exploser." Il ne jeta pas un regard pour son patronus, étant bien trop concentré sur Quinn. Il prit ses paroles en compte, bien entendu, mais plus écoutait sa petite-amie, plus il se disait que cette dispute devenait inévitable. " Te faire culpabiliser ?" Il secoua la tête et poussa un soupir. " Je ne sais pas ce que tu as vécu, c'est vrai, tout comme tu ne sais absolument pas comment j'ai vécu ta disparition et celle d'Aleks. Il ne s'est pas passé un seul jour sans que je me demande où vous étiez et qui de mes proches serait le prochain à disparaître. Il n'y a aucune justice la dedans." Il essayait de garder son calme, de rester maître de ses émotions, mais il n'avait jamais vraiment réussi jusque-là. Il eut un léger ricanement. " Alors oui, je persiste, reste où tu es pour le moment. Tu n'as pas les armes pour te battre Quinn, croire le contraire serait du suicide. Je ne te réduis pas à l'état de petite chose fragile. J'essaie juste de te mettre en garde, libre à toi d'agir comme bon te semble." N'y tenant plus, il chercha son paquet de cigarettes et en coinça une aux coins de ses lèvres. Ne trouvant pas son briquet, il l'alluma avec sa baguette. Il inspira profondément la première bouffée. La bouffée salvatrice qui semblait le détendre un peu. " Fume la paquet, ça ira mieux ensuite." Il jeta un regard au renard qui l'ignora à son tour. Il resta silencieux jusqu'au moment où elle reprit la parole. Elle voulait... Retourner aux Etats-Unis ? Sérieusement ? Il savait que les choses n'allaient pas comme elle le voulait depuis qu'elle était en Angleterre et que le fait qu'elle se soit fait enlever n'ajoutait en rien, mais de là à retourner dans son pays d'origine qu'elle avait fui avec sa mère... Pourtant, il garda le silence, la laissant parler, savourant la cigarette qui se consumait. Elle ajouta par la suite qu'elle était morte là-bas. Qu'elle avait perdu une partie d'elle dans cet endroit. Et il voulait bien la croire. Plus cette discussion avançait, plus il avait la sensation qu'elle avait changée, qu'il y avait quelque chose de différent chez elle. Peut-être qu'il se' faisait des idées, mais..."
Ce n'est pas vrai."
Il posa de nouveau le regard sur elle, dénuée de toute colère. Il écrasa son mégot, mais ne s'approchait pas d'elle, sachant parfaitement qu'elle avait besoin d'espace. " Tu es encore debout Quinn. Tu es vivante, même si je suis pas sûr que ce mot veuille dire quoi que ce soit pour toi désormais. Tu as toujours été une battante, alors bats-toi,
remonte la pente. Je ne dis pas que c'est facile, mais tu peux y arriver, j'ai confiance en toi."
Il ne savait pas si ce qu'il disait avait le moindre sens, mais il se devait d'essayer. Il appréhendait pourtant sa réaction. " Et si un jour tu flanches, tu pourras compter sur moi et sur les autres. Tu n'es pas toute seule, Quinn, tu ne l'as jamais été et tu ne le sera jamais." " Tu as conscience que tu la pousse à se battre là. Tu ne lui as pas dis l'inverse tout à l'heure ?" " Je sais, mais de toutes façons,
elle ne m'écoutera pas."


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Message Re: There's something inside you, it's hard to explain... [Quinn]
par Demetria Argyris, Jeu 31 Aoû - 16:43 (#)
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Feet don’t fail me now, take me to the finish line, oh my heart it breaks every step that I take, but I’m hoping at the gates they’ll tell me that you’re mine.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Nous étions dans une impasse. Le constat était sans appel, et ça faisait mal. Ni l'un, ni l'autre n'arrivions à nous comprendre, et je n'avais pas envie de faire l'effort de me mettre à sa place. Bornée comme à mon habitude, je restais campée sur mes positions : je n'avais pas besoin d'être sauvée, je ne voulais pas qu'on me sauve, je voulais qu'on me laisse vivre autant que possible parce que ces derniers mois ont tout simplement été atroces à vivre. Alors, quand je voyais Fergus réagir à ma colère avec une certaine indifférence – il n'y avait rien de pire que de hausser les épaules – j'avais tout simplement envie de hurler. J'avais envie de hurler, mais ce cri restait bloqué dans mes poumons. Résultat, cette colère trop longtemps contenue me rongeait, cocktail instable qui ne demandait qu'à exploser. Cette fois encore, cette conversation ne mènera à rien, si ce n'est qu'à une énième dispute. Je pourrais prétendre que je n'en avais rien à foutre, que c'était habituel, mais à chaque engueulade, mes vieux démons revenaient me hanter. Serais-je un jour capable d'avoir une relation normale avec quelqu'un ? J'avais une vision tellement biaisée de ce qu'était l'amour, les relations de couple, d'où le fait que je n'avais jamais vraiment cherché à me poser, prétextant l'indépendance alors que la réalité était toute autre. J'étais dans une impasse, et je ne savais plus quoi faire. Je pourrais écouter mon instinct et balancer tout ce que nous étions en train d'essayer de construire, mais je n'en avais pas le droit, parce que mon instinct était destructeur et dans cette histoire, je n'étais plus toute seule. Pour autant, je n'étais pas prête à faire des concessions. Je résistais bêtement, comme si c'était la meilleure chose à faire. Peut-être qu'Izzy avait raison en fin de compte, peut-être que j'étais une personne toxique qui détruisait tout ce qu'elle touchait et qu'il fallait être cinglé pour vouloir continuer à me fréquenter. Je m'imaginais Slaine dire à Fergus tu vois, je te l'avais dit. Plus on s'approchait, et plus je m'éloignais. J'ai toujours été ainsi, ce n'était pourtant pas faute d'essayer de changer. Il m'aimait, je l'avais compris, mais je le repoussais, comme si je craignais de m'attacher encore une fois, et d'en souffrir.

Alors j'avais pris la mouche, je lui avais reproché de me faire culpabiliser. Qu'il mette au même plan sa souffrance et la mienne m'écorchait les oreilles. Dans l'histoire, c'était moi la victime, et Fergus n'était qu'un dommage collatéral. J'étais irritée qu'il prenne la chose personnellement, alors qu'il n'avait vécu les événements qu'en périphérie. Il ne l'avait pas vécu, il ne pouvait pas comprendre, même en étant doté de toute l'empathie du monde, jamais il ne saura ce que c'est. J'aimerais bien lui expliquer pour qu'il comprenne, mais j'étais incapable de me l'expliquer moi-même, je ne trouvais pas les mots pour décrire cet enfer. Je pouvais concevoir que c'était terrible de ne pas savoir où nous étions, mais c'était encore pire de le vivre et je n'en démordais pas. Son ricanement me glaça le sang, mais mon visage resta de marbre. Je me contentais de tirer sur ma clope, écoutant ce qu'il avait à dire en essayant de ne pas m'énerver davantage. C'était bon signe, non ? Si j'étais capable de ressentir de la colère, alors je pouvais ressentir d'autres choses. Il fallait juste que j'accepte de lâcher la bride, de me laisser aller, mais je ne pouvais pas. Je ne voulais pas risquer d'ouvrir une boîte de Pandore que je serais incapable de refermer. J'étais tellement en colère que je pourrais causer un carnage si seulement j'avais la force. Je voulais buter ces fils de pute un par un, les faire morfler à mon tour. Peut-être ne le savait-il pas, mais à présent que mon âme était brisée, j'étais capable de torturer, de faire du mal à quelqu'un volontairement si cela s'avérait nécessaire. Certes, mettre le pied à l'extérieur serait du suicide, mais ne rien faire était encore pire. Le monde était en train de tourner sans moi. Ce domaine n'offrait qu'une illusion de liberté et de sécurité, ce n'était pas mieux qu'à l'extérieur, alors, quitte à choisir entre la peste et le choléra, autant que je choisisse la direction à prendre.

« Laisse tomber. » grognai-je, alors que je jouais nerveusement avec la manche de mon pull-over. « Tu auras beau dire ce que tu veux, tu ne peux pas comprendre, tu n'es pas à ma place. Point barre. Je ne vois même pas pourquoi on débat là dessus. On ne peut pas mettre au même plan ce que toi tu as vécu et ce que moi j'ai vécu, c'est tout simplement incomparable. »

Je me retins d'ajouter qu'en ce qui me concernait, j'aurais sans doute préféré rester là bas, à tergiverser sur le sort de mes amis plutôt que de vivre ces horreurs en direct, mais je n'étais pas certaine que ce soit un argument recevable, alors je me taisais, je me contentais de tirer sur ma cigarette par intermittence tout en regardant Fergus s'en allumer à son tour. Le silence retomba entre nous, relativement paisible compte tenu des échanges houleux que nous avons eu jusque là. Je me mordillais l'ongle du pouce, regardant un point fixe devant moi. Par réflexe, je resserrai les pans de ma veste autour de mon corps frêle, qui présentait désormais des maigreurs inquiétantes. Déjà que j'étais mince en temps ordinaire, là, j'avais carrément l'air squelettique.

Je ne relevai la tête que lorsqu'il me contredit à nouveau, arguant que je suis encore debout et vivante, et que c'était le principal. Pourtant, il n'avait pas tort sur un point : ce mot ne voulait plus rien dire pour moi. Enfermée entre ces quatre murs, l'esprit et le corps à l'agonie, j'avais perdu toute notion du temps qui passe. Je ne me souvenais plus ce que c'était de rire, d'aimer, d'espérer. J'ai été drainée de mes plus beaux souvenirs, et ils avaient annihilé tous mes espoirs et mes ambitions pour l'avenir comme on souffle une bougie. Je n'étais rien d'autre qu'une coquille vide, une enveloppe faite de chair et de sang et rien d'autre. J'esquissai une moue teintée d'ironie lorsqu'il me rappela que j'étais une battante et qu'une fois encore, je m'en sortirai. Je le laissais dire, je n'avais pas le cœur de lui dire que je n'avais plus envie de me battre, parce que je n'avais plus la foi. Je relevai la tête lorsqu'il me dit que si je venais à flancher, il sera là, parce que je n'étais pas seule. Je me mordillai la lèvre inférieure et me frottai nerveusement la nuque.

« ça fait des mois que je n'ai plus envie de me battre, Fergus. » lui rappelai-je, faisant très clairement allusion à ma récente tentative de suicide. « ça fait des mois que je ne tiens même plus à ma propre vie, parce que je sais qu'il n'y a rien au bout du chemin, rien qui vaille la peine en tout cas. » Peu importe que nous soyons à nouveau en couple, je n'étais même pas sûre que ça comptait dans la balance. La souffrance que je ressentais était bien trop grande. « Mais tu as raison sur un point : vivre ne veut plus rien dire pour moi. Je crois bien qu'une partie de moi à d'ores et déjà abandonné. »

Ce n'était sans doute pas agréable à entendre, mais c'était ce que je ressentais au plus profond de moi. Sous cette couche de colère, il y avait ce désespoir immense, les vieilles plaies qui s'étaient rouvertes alors qu'elles avaient à peine eu le temps de cicatriser, il y avait ce néant qui ne pouvait pas être comblé et qui dévorait tout sur son passage, à la manière d'un trou noir.
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Message Re: There's something inside you, it's hard to explain... [Quinn]
par Invité, Lun 11 Sep - 18:58 (#)
There's something inside you, it's hard to explain
Quinn et Fergus

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Il pouvait prétendre que les disputes avec elle faisaient partie du lot. Après tout, quand ils avaient fait le choix, il y a quelques mois de ça, de se remettre ensemble, ils savaient aussi bien l'un comme l'autre que ce serait inévitable. Ils avaient tous les deux un fort caractère et une certaine manie de camper sur leurs positions. Que ce soit elle comme lui. Et aujourd'hui, il aurait aimé éviter cela, aujourd'hui, il avait simplement espéré que tout se passe bien. Mais, ce n'est pas du tout le cas. Il s'était inquiété pour elle, il avait vraiment cru ne plus jamais la revoir. Il avait cru au départ qu'elle avait fui, encore une fois, mais ce n'était pas le cas. Et au fond de lui, il aurait préféré que ce soit le cas, qu'elle fuit cette relation, ça aurait sans doute rendu les choses plus simples. Au lieu de cela, elle avait été enlevée, séquestrée et torturée. Et elle avait raison, il ne pouvait pas comprendre. Malgré toute la souffrance qu'il avait pourtant dû porter sur ses épaules depuis son enfance, il ne pouvait clairement pas se mettre à sa place. Et la voir dans cet état lui faisait bien plus de mal qu'il ne pouvait le dire. " Tu as raison, je ne peux pas me mettre à ta place, je ne peux pas comprendre." Son ton était soudain las, parce qu'il en avait marre de se disputer avec elle. C'était ce qu'il avait voulu éviter et pourtant, ils y étaient inévitablement arrivés. Bravo les enfants. Il se contenta de baisser les yeux quand elle lui rappela de manière détournée sa tentative de suicide. Il l'avait pourtant secouée, engueulé et aidé en espérant que ça ailles mieux, en espérant l'aider, mais si elle n'avait plus envie de vivre après tout ça, que pouvait-il y faire ? Pire, elle enfonça le couteau quand elle déclara qu'il n'y avait rien au bout du chemin pour elle. Et il comprit qu'il ne pesait pas lourd dans cette balance. Bien qu'il soit très clairement amoureux d'elle, après avoir passé des mois à penser le contraire, cela ne valait rien si elle ne voulait plus avancer et se battre. Et lui, ne savait même pas s'il aurait la force de se battre pour deux. Il avait déjà du mal avec ses propres démons, il ne savait même pas s'il pouvait en supporter d'autres. Il termina sa cigarette sans dire un mot, puisque visiblement, il n'y avait pas grand-chose d'autre à ajouter. " Ne le prends pas comme ça, Fergus. Tu va le regretter." Il ne jeta même pas un regard au renard, il ne savait même plus quoi dire ou quoi faire. Il s'apercevait qu'elle était au plus mal, qu'elle ne voulait pas de son aide. Et il ne pouvait pas le prendre autrement que mal. " Je sais pas quoi te dire de plus Quinn...Tu es en âge de prendre tes décisions et je sais même pas si ce que nous avons vécu compte un tant soit peu à tes yeux maintenant." Il posa les yeux sur elle, visiblement furieux, mais le ton de sa voix était plus ou moins maîtrisée. " Si tu ne veux plus vivre c'est ton choix, mais je ne suis pas d'accord, bien qu'encore une fois tu te fiche bien de ce que je peux te dire ou même penser. Tu te fiches complètement des gens qui se sont inquiétés pour toi. Tu te fiche de tout." Il poussa un long soupir, lui laissant le temps de comprendre le sens de ses paroles. Ca lui arrachait la bouche de lui dire ça quelques minutes après lui avoir dit qu'il l'aimait, mais il avait besoin qu'elle réagisse. Peu importe comment, mais qu'elle fasse quelque chose. Gus ne disait rien, sentant très bien la colère, la déception et la peine de son sorcier. La vie avec Quinn n'avait jamais été facile, mais là, ça atteignais des sommets qu'il n'aurait jamais pensé attendre. " Je crois qu'on a plus rien à se dire pour aujourd'hui et j'ai franchement pas envie de continuer cette dispute qui rime à rien." Il eut un léger sourire peiné sur les lèvres. Il aurait aimé la quitté dans d'autres circonstances, mais on ne choisit pas toujours comment se passe les choses. " Tu sais où me trouver quand tu aura pris conscience que j'suis là pour toi. Dans le cas contraire, je crois que je comprendrais le message." " Quoi ? Mais.... Mais tu peux pas la quittée comme ça !" Fergus posa une dernière fois le regard sur elle et fit demi-tour. Il avait besoin de s'éloigner, parce qu'il peinait à respirer, son cœur lui faisait mal et il avait un besoin de fracasser des choses pour se détendre. Peut-être que Slaine avait raison, peut-être qu'elle n'était pas faîtes pour lui. Peut-être qu'il s'était fait des idées sur cette relation et il venait de se prendre une sacrée claque dans la gueule. Mais, au fond de lui, il ne voulait pas abandonner. Parce qu'on ne contrôle pas de qui on tombe amoureux, parce que les sentiments ne se commandent pas. Parce que c'était elle ou personne. Parce qu'il savait qu'elle avait besoin de temps. Il quitta le domaine sans dire un mot, une nouvelle cigarette coincée entre les lèvres.

Il espérait avoir des nouvelles dans les jours à venir. Parce que sinon, ça signerait la fin de cette relation.

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