Enjoleras devenait impatient. Ses doigts tapotés constamment un rythme nerveux sur la literie immaculé. Il sursautait en alerte aux moindres bruits ou mouvements, en quête de la moindre distraction. Il s’ennuyait terriblement, seul dans cette salle d’hôpital depuis bien trop longtemps. Inactif depuis encore plus de temps, le jeune athlète ne pouvait pas l’encaisser. Il devait bouger, cela touché maintenant le niveau du besoin vital. Depuis qu’il était devenu professionnel, il n’avait jamais passé une semaine ou même plus de trois jours sans enfourcher un ballet.
Le Quidditch avait toujours était sa raison de vivre après tout. Le jeune homme n’était jamais aussi heureux que dans les airs. Son patronus se réveille et le petit sphinx lance un regard plein d’espoir à l’adolescent. Enjôleras retient un grognement, aucunement d’humeur à endurer le positivisme de son patronus, merci bien. Et pourtant considérant son lien particulier avec la petite bête, le sorcier avait peu de chance d’y échapper réellement. Pour son plus grand bonheur, le félin se tait.
Avec un soupir et un dernier regard autour de la pièce et il se réside à prendre le gros livre qui le narguait depuis son réveil. L’album de famille que sa mère avait amené dans l’espoir de lui remontait le moral. À défaut de ça, ce satané livre aura le mérite de le sauver de l’ennoie mortel auquel il avait était confiné.
Il avait bien essayé de se lever de ce satané lit, bercé par l’espoir de pouvoir retrouvé ne serait ce qu’un semblant de normalité. Il avait franchi le seuil de sa porte muni de béquille dans l’espoir de faire un simple aller-retour jusqu’au jardin pour apprécier les premiers rayons de soleil. Mais il n’avait pas réussi à ce trainer jusqu’au bout du couloir que déjà l’infirmière qu’ont lui avait attribué arriver en criant. Le traitant de tout les noms d’oiseaux inimaginables, elle l’avait ramené jusqu’à sa chambre et l’avait menacé de l’attaché au lit s'il essayait encore de sortir de sa couchette. Il s’était contenté de grogner, mais il n’avait pas retenté sa petite expérience. Pour ne rien cacher se seul voyage avait quand même réussi à réveillé la peine dans sa jambe droite.
Le voilà donc coincé avec les pages de souvenirs pour seules distractions. Il en aurait presque criait de frustration et jeter tout ce qu’il pouvait attraper. Mais un infirmier ou une autre personne pourrait arriver dans la pièce à n’importe qu’elle moment. Enjoleras ne pouvait laisser une personne tierce le voir dans un tel état. Il s’était donc résigné à regardé parmi les souvenirs afin de se distraire. D’un mouvement las, il trouve la première page qui l’intéresse. 1960, le jour de sa naissance. Deux yeux bleus le dévissage sans le voir. Ses yeux, il le regarde, nourrisson nicher au sein des bras de sa mère. Sa mère magnifique comme à son habitude malgré la sueur qui collait ses cheveux et ses yeux rougis par les heures de dur labeur qu’elle venait d’achever. Son sourire illuminait la pièce et le jeune homme ne pouvait s’empêcher d’esquisser un sourire à la photo qu’il avait vue à de multiples reprises.
Dol se frotte contre son bras, quémandant des caresses que sont sorciers lui donne sans trop y réfléchir. « Blaise était presque mignon il y a quelques années » l’adolescent porte en posant son attention sur la photo suivante. Lui sur un ballet solidement tenu par son grand frère qui faisait voler le ballet. Les deux garçons avaient à peine décollé les pieds du sol, mais Enjoleras donnait l’impression d’être prêt à partir. Ses yeux pétillent d’une innocence qu’il a perdue depuis. Il avait 4 ans sur cette photo et Blaise en avait 9. Lui aussi souriait de toutes ses dents droit et fier, il faisait doucement bouger le ballet au grand délice d’Enjoleras qui rigolait de plus belle. À cette époque, la famille Delacroix était toujours au complet, à cette époque tout allait pour le mieux.
Aujourd’hui, les choses avaient bien changé et pendant un long moment cette photo avait été la seule chose qui empêché Enjoleras d’oublier leurs visages. L’air sérieux avait repris du service et la page se tourne sans autre forme de concession.

Les prochaines photos étaient différents clichés de cliché de son enfance ainsi que sa petite sœur, née deux ans après lui. Petit à petit Blaise était devenu moins présent au sein de la fratrie trop occupé par ses obligations en tant qu’héritier. Enjoleras avait donc endossé le rôle de l’ainée de son côté. Son regard voyage sur les feuilles qui bougent de leurs propres accords. Il voyage, d’un sourire droit à la caméra à des clichés plus candides et inattendus. Des photos de vacances à célébrations diverses. Sa mère avait tout conservé consciencieusement. Tous ces souvenirs montrés une enfance heureuse bien que remplis par les obligations qui revenaient comme une épée de Damoclès sur les épaules de chaque enfant Delacroix. Il n’a jamais manqué de rien dans son enfance. Tous ses besoins primaires étaient évidemment remplis. Un enfant né à la cour de France est élevé d’une manière égal à son rang. L’enfant heureux et inconscient avait du s’adapter et se changer en jeune homme digne de ce nom. Dés son plus jeune âge son père avait pris en main son éducation ave l’aide de plusieurs tuteurs et petit à petit, le temps qu’il passait avec ses jeunes sœurs se réduisait.
Mais aussi dur que soit leur père et leur éducation, Enjoleras avait toujours eu du temps à dédicacer au Quidditch. Passionné depuis tout petit par la discipline, il était monté sur un ballet et n’en était jamais redescendu. La photo était de son premier match, son uniforme avait était troqué pour les couleurs de l’équipe des Mistrals. Un énorme sourire lui fend le visage alors qu’il parade fièrement sur son engin. Ils avaient gagné et le sentiment d’euphorie qui l’avait envahit ce jour-là ne l’avait jamais quitté par la suite. Évidemment, il n’avait pas continuellement gagné tous ses matches, mais chaque défaite le pousser à aller plus loin. Chaque défaite le pousser à s’entraîner encore plus dur, jusqu’à l’épuisement, mais surtout jusqu’à l’amélioration. Son entraînement avait toujours payé.
Il avait eu la chance de pouvoir vivre pour cette passion que son paternel, de la chance d’être né en deuxième, de la chance que Blaise sois celui sur qui les responsabilités retombent. Il était un putain de chanceux, il ne l’avait jamais contredit. Évidemment, il n’avait pas non plus échappé au lot de problème qui accompagné les Delacroix. La réputation de la famille n’était plus à faire et les rumeurs allaient bon train. Il ne comptait plus les fois ou il avait fallu que son frère intervienne avant que le jeune homme s’attaque à un de ses vautours. Le brun n’avait pas eu du mal à se faire des connaissances, mais les vraies amies avaient été quelques choses de rare.
Pour résumer ses années à Beauxbatons avait été partagé entre ses devoirs en tant qu’héritier ses études et les sorties occasionnelles auxquelles ses amis le traînaient. Rien de bien extraordinaire si ont oubli son nom de famille. Mais bien évidemment ce dernier lui était collé à la peau.

Le réel évènement clé de sa vie s’est déroulé l’année de ses 18 ans lorsqu’il a été repéré pour jouer dans une équipe anglaise. Pendant un instant, il a presque cru s’évanouir à l’annonce de la nouvelle. Mais le regard de son père l’avait très vite ramené sur terre. Il n’était pas enchanté par la perspective ce n’était rien de le dire. Et pourtant, Enjoleras avait fini par y aller, après des heures à supplier et une discussion avec sa mère, son père avait fini par céder à la demande de son plus jeune fils. De toute façon, il n’avait pas besoin d’être là, Blaise avait les choses sous contrôle de son côté. Il avait donc quitté la France pour s’exiler de l’autre côté de la Manche. Il lui a fallu peu de temps pour faire ses preuves en tant que poursuiveur.
Pendant un temps, il avait été adulé par les foules, maintenant, il se retrouvait coincé dans un lit, une jambe en main à cause de son inconscience et de cette saloperie de maladie. Malgré le retour de la peste des patronus il avait cru pouvoir jouer ce match et avait réussi à convaincre son entraîneur de le laisser jouer une dernière fois. Et pendant la première partie du match, il avait honnêtement pensé pouvoir le faire, tout malaise causé par la maladie avait était momentanément oublié. Mais la deuxième partie avait eu raison de lui. Il n’avait fallu que quelques minutes pour qu’il se retrouve propulser dans une autre direction et il avait effectué une chute vertigineuse arrêté seulement par le décor. Il avait miraculeusement survécu, mais pas en un seul morceau. Maintenant qu’il s’était réveillé dans ce lit d’hôpital le visage de sa mère en larme au-dessus de lui, il regrettait son choix. Il aurait dû écouter le reste de ses proches et connaître ses limites et malgré ses regrets ce qui était fait était fait. Pourtant, à choisir, il aurait préféré y rester plus tôt que de devoir continuer sans pouvoir voler à nouveau. Bien sure, avec le temps, il serait capable de ré-enfourché un ballet, mais à quoi bon si l’attelle qui lui servait maintenant de jambe droite l’empêché de bouger correctement. Il en pouvait plus simplement s’amuser alors qu’il avait joué en compétition toute sa vie. Cette idée lui était inconcevable.
Il regarde avec une haine particulière la jambe droite dont il pouvait entrevoir la forme sous le drap blanc, mais qu’il ne pouvait plus sentir. Cette jambe qu’il savait fausse, mais qu’il ne pouvait plus sentir. Dol ronronne contre lui dans un essai de soutiens peu réconfortant. « Ça va aller » répété le patronus « Tout va bien se passer» mais Enjoleras pouvait bien sentir que cette fois si même le félin n’en croyait pas un mot. Et avec force il jette le livre le plus loin possible. Tous sont corps le blesser et sa mère lui en voudrait certainement à son retour, mais la courte satisfaction qu’il avait retenu en valait la peine.
Dans quelques jours, une autre photo viendrait prendre sa place, a sa sortie de l’hôpital, une dégaine de mort-vivant et un regard de tueurs à gages qui regarde froidement l’interrupteur.
Aujourd’hui, la dernière photo venait de s’ajouter la dernière en date. Sa rentrée au ministère de la magie.