Nom: (NOTT) Tu le susurres, tu le murmures, ce nom de famille qui s'est inscrit au fer rouge sur tes côtes. (CARROW) Tes traits portent ce nom, et dans tes veines des origines étrangères. Ce nom que tu ne portes pas te suit dans tous tes mouvements, car tu respires le même désir magique que ceux qui t'ont précédé. Prénom: (ABRAHAM) Tes lèvres s'arquent sur les notes douces mais percutantes de ton prénom et tu le souris, tu le réduis aussi, tu l'insinues dans la bouche des autres. (GLENN) Le nom de ton grand père maternel, une idiotie de plus de ta mère, une faiblesse de plus de ton père. Âge et Date de Naissance: (VINGT CINQ ANS) Tu as vu le jour le deux septembre mille neuf cinquante huit. Nature du sang: (PUR) Le sang dans tes veines est d'un rouge vermeil, celui qui réchauffe la terre lorsqu'il se verse sur le sol, celui qui te rend supérieur, celui qui puise sa force dans des générations dont tu aspires la magie. Situation familiale: (CELIBATAIRE) Tes mains sont encore libre d'un or qui se portera sur une de tes phalanges, et tu souris, parce que tu sais que viendra bientôt cet instant où tu seras enchainé, comme ta mère l'a été avant toi. (AINÉ) Vient après toi des jumeaux, deux petits points sur un arbre généalogique déjà trop chargé. Ils continuent à vivre parce tu l'as voulus, parce que ton frère est un faible, et qu'il ne sera jamais un adversaire, et tu observes avec tendresse ta sœur qui siffle comme un serpent pour se décharger d'un poids mort qui est né en même temps qu'elle. Miroir du Rised: (HÉRITIER) Tu te vois héritier d'autre chose que du simple titre de Lord Nott malgré les idées que se font les autres sur toi. C'est la magie dont tu souhaites devenir l'héritier, celle qui te rend fou, celle qui se font à ton sang pour devenir la seule drogue dont tu as besoin, celle qui orne tes yeux d'une lueur sanguinaire quand tu ne fais qu'un avec elle. Tu veux être l'héritier de la puissance du maître que tu sers, et c'est cela ton plus cher vœux et ton plus lourd secret. Epouvantard: (SEVRAGE) Ta peur la plus profonde c'est l'absence de magie dans ton corps, corps de cracmol, corps de faible, corps de mort. Composition de la baguette magique: (CERISIER) Ta baguette est l’allongement de ton bras, celui qui porte la marque de ton maître. (VENTRICULE DE DRAGON) Tes sorts puisent une force considérable dans le ventricule, avec une finesse presque étonnante pour un cœur aussi sanguin. Études Suivies: (RECHERCHE, SORTILÈGES) Ton choix arqua les sourcils de ton père, mais ta mère ne releva même pas les yeux de son plat, car elle est une Carrow et qu'elle n'a partagé avec toi que les recherches qu'elle a pu faire plus jeune. La recherche n'a jamais été rien d'autre qu'une destinée, une qui t'a menée aux sorts interdits, une qui pulse maintenant dans tes veines. La magie est une drogue pour toi, et comme chaque addict, tu essayes d'en obtenir le plus possible, alors tu te spécialises dans le domaine qui est sur de toujours t'en apporter. (LANGUE DE PLOMB) Ton stage se déroule dans les couloirs sombres de ceux qui traquent magie pour des secrets. Animal de compagnie: (JERIAH) Un hibou que tu as eu pour tes onze ans.
Caractère
(AMORALITÉ) Ce que tu veux, c’est la magie, le pouvoir entre tes paumes, feu brûlant, incendie dévorant. Tu te moques de comment l’avoir, tu souris, et tes dents sont rouges, mais ton rire résonne encore et encore. Tu n’as pas de moralité, rien de ce trait humain qui enchaine et dont tu es libre depuis si longtemps. Pour toi, il n’y a pas de bien ou de mal, il y a uniquement ce qui est commode, pratique. Tu vois le monde avec un profond cynisme, égomaniaque et paranoïaque. Tu te moques du sens commun, et tu recherches la contemplation dans tes actions, parce que tu recherches dans l’extase, et que la passion est un vice dont tu es le fervent défenseur. Pour toi, l’humanité est une ressource dans laquelle tu puisses, et les uns sont des êtres utilisables jusqu’à leur date d’expiration. Et sans un seul mot, avec un seul regard sur ton bras gauche qui palpite au son d’un coeur qui n’est pas le tien, tu sais que tu tuerais pour ne pas être l’un de ces êtres, parce que ton utilité n’aura jamais de fin.
(DEITÉ) Parce qu'il n'y a aucune création sans destruction, parce que tu es un alchimiste qui respire les effluves du mercure que tu fais fondre dans ton sang, tu es l'extrémiste qui se croit dieu. Tu t'es approprié une magie sur laquelle tu règnes et tu la ressens comme une présence a tes côtés et tu ignores encore que derrière tes sourires charmeurs, tu es tombé dans une folie qui n'a pas de nom. Mais il t'en importe peu, parce le chaos est admirable, et qu'il est préférable de l'observer de loin, donc tu prends du recul et tu ne vois que ce qu'il te plaît, de tes yeux d'aigles. Tu est le général qui surplombe le champ de bataille, analysant les tactiques des autres pour forcer tes troupes à prendre des risques - parce que l’adrénaline dans tes veines résonne avec le tambour de ton palpitant - et tes yeux mordorés luisent, trop brillants, trop distordants.
(CURIOSITÉ) Tes lèvres sont des puits entrouverts par lesquels tu prononces tes questions, tes réponses et par lesquelles tu déverses la curiosité qui ronge tes os, une maladie dans laquelle tu es plongé depuis tes premières années. Tu cherches continuellement, perpétuellement, tu es un Thésée enfermé dans le labyrinthe sans jeune femme énamourée pour te tendre un fil. Mais ce n'est pas pour la gloire que tu rentres dans le labyrinthe. Toi, tu es plutôt Dédale, tu es celui qui construit, celui qui réfléchit, l'esprit agile et curieux. Morbide peut-être, parce que les questions te hérissent le poil, et ton corps te dérange tant que tu ne peux pas te pencher sur un problème. Ta passion est dévorante, parce que tu oublis le monde dès qu’elle ouvre tes tripes, et pendant un moment tu es si beau, si enfantin, si pure, avant que la passion ne devienne obsession.
(INSANITÉ)La magie dans tes veines n'est pas suffisante, et tu n'es pas assez idiot pour t'imposer des limites, alors tu vas la puiser dans toutes les ressources que ta position t'offre. Tu l’inocule dans ton sang, tu respires enfin, et tu fermes les yeux devant l'extase. Tu perds le contrôle de tes émotions, tu deviens presque violent si la magie qui te procure le plus de jouissance ne découle pas de ta bouche. Tes murmures sont des injures pour les fervents de la magie blanche, tes soupires sont des parjures pour ceux qui prêchent la magie noire, parce que tu ne te fermes à aucun, jusqu'à les faire coïncider lorsqu'elles se rencontrent, dans le trou de ton âme.
(POLARITÉ) Tu as vécu toute ton enfance dans l’ombre du plus grand manipulateur que tu connaisses, et tu en as tiré toutes les leçons possibles. Parce que manipuler est devenu aussi simple que respirer, si bien que tu oublis volontiers ce que tu dois cacher sur toi. Tu souris, tu charmes, tu ris, tu enseignes, tu apprécies. Tes mots doux sont des ferveurs que beaucoup recherchent, et tu sais comment t’entourer, parce que malgré tes yeux vides, ils sont bien trop brillantes pour qu’on y résiste. Tu aimes être entouré, tu es sociable, tu aimes aider. La réalité est si tu n’étais pas dévoré par ta curiosité, tu aurais pu être un homme bon, mais ton esprit est rouillé par cette folie morbide. Tu plais, Abraham. Tu as l’excitation ouverte d’un gamin, tu as des mimiques faciles, et enfantines, tu as des yeux trop vieux pour ton âge. Tu parles trop vite, tu passes entre deux points sans jamais emprunter de ponts logiques. Quand tu ris, c’est tout entier, et tu en vibres presque, Abraham. Tu avoues tes tords avec désinvolture, et dans ton charme se mêle la beauté de l’adolescent, le sourire en coin, et la lueur malicieuse.
(RELATIVITÉ) Tu es comme un livre bien tenu, avec une reliure aussi dorée que la couronne sur ton front, une couverture aussi attirante que tes sourires. Mais à l’intérieur, sur les pages, on retrouve un chaos ordonné. Tout est écrit en une douzaine de langages qui changent sans avertissement, le plus souvent même en équations mathématiques, en runes anciennes ou symboles alchimiques, et quelques fois même, avec ton écriture illisible. Les pages se suivent avec une structure que seul toi peux comprendre, des pages raturées même, voir brûlées, ou déchirées. Certaines semblent pulser, comme si elles avaient un afflux sanguin, et d’autres sont rigides, la consistance d’un corps après la mort. Il n’y a aucune page vide, tout est rempli, d’une façon absurde. Tu retrouves dans ses pages la marque d’une éducation, celle qui plane maintenant sur ton bras, à l’encre noire, le serpent et le crâne. Et dans les motifs récurrents que tu laisses sur la quatrième de couverture, tu souris une nouvelle fois, l’aigle prêt à sortir les talons.
(MELINOE) Ton âme dévore, elle est celle qui n''est plus cachée sous l'épiderme profond de ta peau, celle à la rage libre, à la colère qui gronde dans les orages qui couvrent la noirceur de tes yeux. Ton âme est apparue comme celle des autres, un beau matin d'hiver, mais tu l'as accepté un petit peu plus facilement que les autres, sûrement, parce que tu as toujours brillé de ta magie, et qu'enfin elle était là devant toi. C'est un miracle, et t'en ris d'autant plus qu'ils voulaient se débarrasser de ton maître, et il est toujours en vie, et toi t'en ris, tu étires tes lèvres en un délicieux sourire tandis qu'un aigle se pose sur ton épaule. Mélinoé, elle est l'oracle des cauchemars, ceux qui reposent sous ton crâne alors que tu veux leur donner une forme, elle est la fusion de tes envies et de tes pulsions, elle représente tout ce que la société t'a imposé. Elle se prédispose à se couper en morceaux, parce qu'elle est ton âme, et que tu n'en as jamais eu une. Elle est une présence qui n'a pas de sens, mais elle est toi, mais elle est là. Elle est une créature mythologique, à la rencontre d'un aigle et d'un chien, une chimère qui remonte dans tes veines et qui murmure pour briser le silence, qui projette les sanglots des uns dans ses sourires. Elle te correspond peut-être trop, peut-être tant qu'elle est la seule femme que tu aimes, que tu tombes dans ses bras, que ces soupires sont les tiens, et que tu lui es trop loyal. Elle se plie pour toi, parce que tu fais cela avec tous ceux qui t'entourent, et elle braque ses ailes sur tes oreilles pour les cacher du monde qui ne veut plus des gens comme toi, aux sourires féroces et aux mensonges trop osés. Tu l'aimes, peut-être trop, peut-être pas comme il faut, alors tu craches sur les Disciples, tu les regardes de haut, et tu abjures leur existence, parce que Mélinoé a été crée pour toi, dans un souffle, dans un murmure, et elle ne s'en ira pas. Elle est toi. Tu es elle. Vous n'êtes qu'un.
Pseudo et âge:louise, vingt quatre ansOù as-tu trouvé le forum ? dot dot dotPersonnage: inventé, famille de sorcier As-tu un autre compte sur BP ? mdr Présence:Une remarque ?à quel point cythère vous manquait?
Dernière édition par Abraham Nott le Mer 2 Mai - 23:12, édité 4 fois
Abraham Nott
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Re: i will teach you to howl so that even wolves are silent (abraham)
and you have come to know the darkness intimately, it needs you in the way a nation demands an army, it wants you like a river, your body spilling all sweet and heavy into it.
Tes doigts sont d'argent et tu les bouges sans penser au reste de l'humanité que tu places sur une balance avec ton désir d'apprendre. Elle penche du côté de ton obsession mais tu souris, amusé. La balance a toujours été faussée, et l'humanité n'a jamais eu la moindre chance. Ta curiosité est un défaut qui dégoûterait les autres s'ils savaient à quelle point elle te consommait. Mais tu caches trop bien ton jeu, Abraham. Tu as la langue pervenche et le regard vermeil, et quand tu te réveilles le matin entre les rideaux du lit à baldaquin c'est à ton sourire amusé auquel ils pensent au lieu de son image morbide. Depuis toujours il brûle, et ils osent penser que ton feu est de glace. Ils prétendent que tu es une créature de l'eau qui attend sagement son heure mais ils se voilent les yeux et tu ris. Tu ris parce que tu es un incendie qui n'a jamais voulu être autre chose mais ton feu est bleu et non rouge. Tes flammes sont plus ardentes que le reste, et tu crépites tandis que le monde autour de toi devient noir. En réalité - et le charbon sur tes lèvres est la plus belle de tes offrandes - tu es une créature des cendres, parce que tu laisses le monde brûler si cela t'amuses. Tu t'habilles de suie et elle coule le long de tes joues comme des larmes que tu es incapable de verser. Plus que l'incendie, tu es sa conséquence, puisque ton esprit est de ceux qui se projettent dans un futur incertain. Tu évalues chaque choix, chaque variable jusqu'à devenir le système qui te permet de résoudre l'équation. En en son sein une seule constante, toi et ton esprit dévorant. Et les problèmes qui s'accumulent sont un jeu auquel tu joues volontiers, et tu les gagnes tous. Au sein de ton école, tu évolues comme les cendres au grès du vent. Tu es partout, tu es nul part. Les couloirs de pierre sont des refuges que tu connais par cœur et tu as inscrit ta magie dans les alcôves. Tu te caches pour pratiquer ton alchimie, car tes yeux en deviennent troubles et ils sont d'un rouge qui effrayerait tes professeurs. Ils veulent voir en toi l'héritier des Nott et tu leurs sers le rôle sur un plateau, oh misérable manipulateur. Tu es le tuteur qu'ils recommandent aux autres, tu es le modèle qu'ils élèvent au rang de génie, et tu mords tes lèvres pour ne pas rire puisqu'ils ne comprennent que ce que tu veux leur montrer. Ils observent sans voir la marque sur ton bras et ils te pensent sans défense, l'aigle sur ton bras loin du serpent qu'ils imaginent. Ils te pensent presque inoffensif uniquement parce que ton front se baisse vers les parchemins et que ton ambition est limitée à vouloir tout apprendre. Mais ils ignorent que dans ton esprit glorieux se confondent humanité et déchet, et que tu n'as que faire de voir le monde exploser tant que tu obtiens ce que tu veux. Et tu vois le regard soulagé du directeur de ta maison lorsque le chien et l'aigle sont apparus à tes côtés et Melinoe en a rit, longuement. Elle est le cauchemar que tu dissimules par tes sourires et pourtant elle inspire plus de confiance que tout, alors l'hilarité vous prend et tu te demandes pourquoi ils ne voient pas le monstre qui habitent entre tes veines et tes os. Encore plus maintenant que le monstre est devant leurs yeux, sous une forme animal qui gémit de plaisir lorsqu’elle s’image planter ses crocs dans leurs coeurs. Mais les enfants sont des idiots et les adultes des aveugles, qui ne passent pas outre le sourire apaisé de l’héritier Nott dont l’univers est un filet de magie qu’il contrôle en bougeant chacun de ses doigts. Ils ne voient que ton vol majestueux et se voilent les yeux devant le regard de prédateur, parce que tes iris sont déjà trop sombres pour qu’ils puissent y voir l’obscurité. Et le chien, le doberman noble, et les sifflements d’Anthony persistent dans ton crâne, parce qu’il a eu raison. Mais tu es son maître, alors tu l’as fais taire d’un regard, et il a baissé les yeux, ton serviteur au patronus chien, alors que tes doigts se crispèrent dans une position dont tu n’es pas sortie depuis ce temps. Tu es un esclave toi aussi, un de ceux qui se sont trop profondément attachés à leur maître pour se saisir du fouet. L’arme de domination, tu l’entends claquer contre ton dos, et tu en redemandes, tu supportes tous Ses regards avec envie, et tu mords dans la pomme dorée de la discorde qu’il a fait roulée sur le sol jusqu’à ta position de martyr. Alors tu souris à ton majordome, parce qu’il t’es similaire, et vous êtes liés par la même loyauté morbide, mais la différence est que tu sers un Dieu auquel tu es entièrement voué, et qu’il te sert toi, se courbant à toutes tes demandes. Et Melinoé est comme toi, elle rougit de Ses regards et se répand dans la dépravation qui vous prend lorsqu’une nouvelle fois, Il vous accorde un mot suite à ton utilité grandissante. Lorsqu’elle est apparue, ton âme, arrachée par un sort d’une puissance dévastatrice, tu as voulus te plonger dans tes parchemins, recréer cette magie que des idiots ont lancé pour tuer ton Maître. Dans leur ignorance, ils ont crée un sort capable de dissocier les âmes, et tu veux savoir comment ils ont fait, pour atteindre l’immortalité dont ton maître à besoin. Et alors que les autres serviteurs se rangeaient au sein des Disciples, tu as montré les dents, incapable de devenir un de ces qui ne voient pas la grandeur magique que sont les patronus. Tu t’es fais torturé, par ces Disciples plus âgés que toi, parce que tu es alchimiste dissident, et que la rébellion ne se fait pas des vieux os dans ton monde. Mais tu as courbé le dos, tu as imploré ton maître de comprendre, les yeux maudis par une folie à laquelle tu as succombé trop jeune. Et Il t’a observé, toi chercheur à sa botte, et Il a rit, sans jamais rien dire à ce sujet. Mélinoé est toujours là, protégée de ces incapables, et tu ris devant eux, maintenant. Et c’est de tes sorts qu’ils se tordent, maintenant. Et la vengeance est exquise sur ta langue.
he was the mirage in the desert; full of distorted life & false love & dried water. i knew that if i went to him, i would receive nothing but my own death under the desert sun,
Ton coeur est enserré par un fourreau de cuivre, et tu le sens se refermer. C’est ta mère qui l’a posé là, dès tes premières respirations difficiles. Elle a plongé ses mains dans ta cavité abdominale, et ta mère, elle connait le corps humain. Alors elle a fait une incision sur ton ventre de nouveau né, elle a remonté sur les côtés, elle a plongé le couteau dans la membrane du diaphragme, et tu as hoqueté. Et elle n’a rien dit, elle a tout simplement continué. Elle a saisit le processus xiphoïde, et a tiré dessus. Elle a ouvert ta cage thoracique, et a placé cet étau. Et tu le ne lui en veux pas à ta mère. Parce qu’elle est une chose précieuse que tu as appris à aimer, comme un aime un chaton sans défense, un amour teinté de pitié. La première que tu as manipulé, à première à se sacrifier parce que tu le veux. Tu es son premier né, celui qu’elle ne voulait pas, parce que tu es le premier enfant d’un mariage non consentant, l’enfant de devoir, l’enfant de pas-le-choix. Tu es l’enfant du syndrome de Stockholm, si tu savais ce que c’était. Elle n’a jamais eu le choix de t’aimer. Parce que l’étau sur ton coeur, elle l’a également, et tu sais qu’elle l’a placé sur le coeur de ta soeur, sur la petite Moriah qui n’a jamais rien demandé si ce n’est que le regard de son frère ainé. Elle a laissé celui de Malachi à moitié ouvert, dans l’espoir de le voir vivre, mais ce n’était qu’un espoir vain d’une femme qui a osé rêver, en serait-ce qu’un instant. Ta mère ne parle que peu. Sa gorge est ruinée par des cicatrices, alors parler la heurte. Chaque mot est décidé, voulu, pensé. Chaque action de sa part est le fruit d’une réflexion qu’elle a voulu t’enseigner, enfant de la recherche à laquelle elle aurait voulu donner sa vie. Mais elle n’a pas le choix, elle est née femme, alors elle s’est mariée. Elle a fait de toi son héritier, à l’insu des sifflements de ton père, elle t’a confié la tâche qu’elle voulait réaliser, à demi-mots, toujours si bas. Elle a toujours voulu être présente pour vous trois. Mais ses enseignements pèsent lourds sur ta conscience, car elle n’était pas faite pour être mère, et pourtant elle l’a été. Trois fois, peut-être quatre par moment, au regard trop sombre, à l’esprit trop affuté pour un rôle dont elle ne veut pas. Elle est la femme frustrée, dont l’hystérie aurait pu devenir nocive si elle ne se mordait pas autant les lèvres. Elle t’a appris que l’affection est une arme, que l’amour fraternel rime avec meurtre, que sur les trois, elle n’en voyait qu’un seul survivre. Elle a attendu avec impatience la fin de sa deuxième grossesse pour voir lequel des enfants allait manger l’autre, et elle a entendu ensuite le cri synchrone de jumeaux. Elle a été surprise de voir les deux vivants, mais moins de savoir que le cordon de Moriah avait trouvé son chemin autour du cou de Malachi. Mais elle n’avait pas serré assez fort, alors Shalev Carrow a enseigné très tôt à sa seule fille qu’il fallait terminer ce qu’elle avait commencé. Puis, elle a attendu que les années passent, que la maladie emporte son premier, mais tu as survécu, le gout du sang imprimé sur ta langue, et tu lui as souri. Et tu la vois encore, le visage penché comme celui d’un oiseau, à observer les jumeaux. A attendre que l’un des deux parte, pour n’en laisser qu’un. Et tu observes le visage de Malachi se fermer, parce qu’il sait qu’il va partir avant, parce qu’il se sait faible et qu’il est rongé par la voracité de sa soeur qui survivra, parce qu’elle ne sait faire que cela. Elle t’as appris que tes émotions sont des composantes chimiques que tu peux contrôler, et qu’il est encore plus facile de les réduire à l’état de molécules. Elle sourit tendrement, ta mère, mais elle ne pense à rien, et son visage est une toile sur laquelle tu peux peindre chaque émotion d’une vie. Elle t’a montré comment mentir, comment manipuler, entre deux remarques inutiles de ton père. Elle t’a enseigné le cout du silence, sa fonction et comment le dissiper, comment murmurer doucement pour obtenir ce que tu veux. Elle a confié à ta soeur la mission de t’épauler, le bras chargé d’épines prêtes à te perforer à chaque respiration trop lourde. Moriah est celle aux grands yeux sombres, qui te regarde avec un sourire, qui t’aime, et qui te suis, mais qui est prête à porter le titre qui orne ton front. Tu l’aimes également, cette gamine, car elle te fait rire, et tes sourires sont mauvais quand tu l’observes se tenir droite. Tu attends le jour de l’assassinat quand elle se rendra compte qu’elle n’aura jamais rien en t’aidant, mais tu patientes, tu lui fais voir des faiblesses que tu t’inventes, tu la prend contre toi et tu lui fais voir que vous n’êtes que deux en réalité, parce que le troisième est un poids mort qu’elle se tire. Ta mère ferme les yeux, et elle ne dit rien. Elle a promis à ton frère qu’il sera fort un jour, lorsqu’il prendra le sort qui devrait atteindre ton plexus. Malachi n’a qu’un rôle, celui d’être un surplus, un héritier annexe à brandir si la mort venait au premier. Un enfant de rechange, un enfant qui n’apporte rien tant que son frère ainé respire encore. Il aurait tout à gagner de ta mort, Malachi, mais il t’aime, et c’est cela ton plus beau talent, d’inspirer de l’amour dans ceux que tu manipules. Alors il va se placer devant toi pour te protéger, et pourtant tu lui reconnais d’avantages utilités, que tu murmures l’une après l’autre, les distillant jusqu’à ce que ton frère te suive encore et toujours. Elle a laissé ton majordome grandir à tes côtés, et Anthony est une partie intégrante du trio que tu as formé à tes côtés, il respire ton air parce que tu le souhaites, parce qu’il est à toi tout simplement. Son existence ne tourne qu’autour de toi et de la servitude, et tu le sais, et il le sait, et tu ornes tes lèvres d’un sourire presque tendre quand tu le regardes, parce qu’il t’appartient, et tu prends soin de ce qui est à toi. Elle fait ses jeux, ta mère, un sourire obscène sur les lèvres. Elle se demande qui survivra sur les trois, non sur les quatre, et elle murmure un nom après l’autre, presque amusée.
the tides of change, the tsunami of age, he is the ocean at low and high tides, waiting, always, always shifting, always changing, he is the golden planes of ochre, where the sun kisses the horizon
Tes paupières sont faites d’étain, et elles se ferment pour cacher la lueur rouge dans tes yeux d’accros. Tu voudrais ne jamais les détourner de tes travaux, mais tu as une vie - une bien misérable vie - en dehors de tes parchemins trop vieux, alors tu fronces les sourcils et tu fermes ton livre. Ta main est déjà repliée sur ta baguette qui ne quitte jamais ton corps, accrochée à ton bras avec des morceaux de cuir sur lesquels des runes anciennes sont gravées. Tu passes violemment ta main dans tes cheveux et tu souffles, pour que l’excitation de la recherche te quitte, pour que tes yeux reprennent une couleur normale. Tu murmures des incantations que tu sais inefficaces, mais la descente est toujours la même, brutale et froide. Tu t’agrippes à des mots latins comme un homme à la mer, et pourtant tu souhaites d’y cacher pour oublier que l’extase n’est pas toujours présent dans tes veines. Dans la vie que tu mènes en dehors de tes grimoires, dans celle d’héritier Nott, tu te rends à chaque diner, à chaque soirée, un sourire charmeur sur les lèvres, et tu fais parler de toi, et tu laisses ton nom se murmurer sur les lèvres des autres invités. Mais tu ne désires qu’une chose, rentrer et te plonger dans l’alchimie dont les métaux froids remontent dans tes bras pour plonger leurs ancres dans ton coeur. Et lorsque tu te penches vers le sol, vers les runes anciennes que tu as tracé avec ton propre sang par terre, tu te courbes devant cette magie pour qui tu donnerais tout. Tu es sous son emprise, et l’addiction qui est tienne est de celles silencieuses mais tragiques. Les limites de la magie t’obsèdent, et tu recherches comment les repousser, comment toi aussi recréer cette pierre philosophale qu’a crée Nicolas Flamel. Mais toi, tu es comme l’inventeur. Tu ne souhaites pas créer la panacée, tu veux cet élixir pour toi, pour ton maître qui te permet de te plonger dans tes travaux. Tu es comme le français qui garde son bien secret, qui ne l’utilise que pour lui et sa femme, et dans tes rêves tu souhaites le vider de son sang pour en récupérer les traces de la pierre. Tu es aussi égoïste que Flamel, aussi désinhibé que Merlin qui a imposé des règles à la magie avec l’arrogance de croire qu’elle allait l’écouter. Tu la sais mécontente de souffrir autant, alors tu l’aides, alors tu fais tout ce qu’elle te demande, parce que tu deviens fou du pouvoir qui te coule par les doigts. Tu pratiques l’Ars Magna sans vraiment le savoir, pour devenir cet être surhumain, mais que tu ignores que tu ne peux pas dépasser ta propre forme d’être humain, magique certes, mais humain. Alors tu transmutes les métaux que tu trouves, tu dissocies les éléments dans leur forme la plus basique, et tu oeuvres à recréer cette pierre que tous veulent, et qu’un homme garde cachée quelque part. Tu touches à la spagyrique quand tu t’ennuies, laissant les connaissances d’Anthony te bercer dans le choix des plantes que tu vas utiliser pour tenter de créer une énième chimère, et tes appartements deviennent un cimetière d’échecs et une serre de victoires. Tu verses l’Aqua Vitae par terre puisque le faire t’ennuie, et que tu n’es plus un enfant, désormais, même si tu trembles encore d’excitation à te plonger dans cette magie qui te pousse à aller toujours plus loin. Et les autres branches de magie, tu les dévores également, et ta soif de connaissance n’a pas de limite. La synergie de tes recherches t’a poussé vers des études de recherche, et tu te penches sur chaque problème pour le résoudre en temps voulu. Puis, tu as pris la voie du cursus tertiaire, et tu empruntes désormais les couloirs du Département des Mystères, où tu sais retrouver certains des siens. Tu ne fais plus qu’un avec les secrets de ton département, tu te fonds dans le mystère qui l’entoure. Tu passes de porte en porte, chaque pièce détenant une nouvelle équation que tu résoudras un jour au l’autre, et en attendant tu regarderas les volutes argentées de cette porte qui mène quelque part.
there are hearts in his hands, fire in his mouth, and he will not stop his want for death and blood, he will not stop killing, or craving, not even for the gods.
Ta langue est tachée de fer, et tu as le gout du sang dans ta bouche depuis ton plus jeune âge. La première fois que tu l'as gouté, tu étais trop jeune pour savoir que c'était ton corps qui se crispait ainsi, que tu étais malade. Tu n'as rien dis, tu as gardé tes lèvres fermées sur ses dents rouges, et tu as continué jusqu'à ce que tes sifflements - tu parlais comme un serpent quand tu étais malade, tu le sais, ça, quand tu te remuais sur le sol comme une couleuvre prise au piège par un aigle - alertent tes parents. Mais avant, tu n’avais jamais cherché à te débarrasser de ce goût, plus intime à tes lèvres que le lait maternel. Puis le sang s’est calmé, et c’est un nouveau air qui a transpercé ta cage thoracique, un que tu n’as jamais aimé. Il lui manquait quelque chose, un goût âpre que tu avais appris à aimer, à te délecter lorsqu’il touchait ta langue, encore et encore. Et lorsque tu sacrifies des animaux sur l’autel de ton alchimie, tu souris lorsque le sang gicle jusqu’à tes lèvres entrouvertes. Ils t’appellent cruel, et tu hausses un sourcil. Cruauté, cruor, sang versé, et le latin coule sur ta langue comme l’anglais ou le coréen. Tu l’es peut-être cruel, tu t’en accommodes de cette description, tu la portes sur le col de ta veste sans vraiment ciller devant. Ce que tu es reste un mystère pour la plupart, et tu préfères te définir par érudit, alchimiste, chercheur. Tu exècres le terme scientifique car tu n’acceptes pas les limites d’une logique moldue qui n’a jamais été la tienne. Ta magie puisse ses fondements dans ton sang, et elle n’a pas de limite, tu ne peux l’enfermer dans une boite. Le chat est vivant parce que tu le veux, il est mort parce que tu le souhaites, et son état cohabite entre les mondes parce que tu le désires. Mais la différence reste fine, et les racines ne bougent pas. Tu feras brûler le monde s’Il l’ordonne, et tu t’amuseras à l’observer exploser sous l’action de ton intellect. La violence n'est pas dans ton corps, mais dans ton esprit. Tu ne seras jamais le héros glorifié comme Gryffondor, tout simplement capable d’utiliser une épée qu’il n’avait même pas imaginé. Toi, tu ne seras jamais sur le devant des lignes, et le front ne connaîtra jamais ton nom. Tu seras celui qui créer les armes, bien au chaud chez lui. Tu seras celui qui incendiera la terre depuis son salon, qui bougera les fils et qui découpera les os. Tu seras l’alchimiste, celui dont le nom sera murmuré aux côtés de Merlin et de ses lois obscures et Flamel et son égoïsme sombre. Mais tu n’as guère envie de te retrouver dans ces livres destinés aux enfants, approuvés par un Ministère qui a décidé très tôt de bannir la magie qu’il était incapable de comprendre. Tu vois tes mains menottées à chaque fois que tu parcoures la liste de livres recommandés par Poudlard, car tu saignes pour cette magie plus sombre, plus profonde, qui plane au dessus de ta tête. Elle murmure à tes oreilles qu’elle se sent seule, et ensemble vous comblez le trou qui se dessine dans ton âme. Et unis, vous levez ta baguette vers les étudiants qui pourraient enlever la présence de ton serviteur à tes côtés, et tu leur susurres tes ordres, et avec leurs yeux blancs, ils ne peuvent que t’obéir. La satisfaction de l’ordre absolu ne te touche même pas, car tu es un érudit, et la manipulation n’est qu’un outil comme un autre, aucunement un but. Ils clignent, les pauvres âmes sous ton poing de fer, dans un gant d’airain. Et lorsque les professeurs leur demandent ce qu’ils ont vus, ils donnent des témoignages concordants, mais avec chacun une erreur, et l’erreur est humaine, n’est-elle pas? Et si ces adultes ne sont pas sous ton sort, ils clignent comme ceux le subissant, et avalent les mensonges que ta voix a crée. Anthony s’en sort par une remontrance, et pourtant tu sais qu’il craint plus tes regards que les propos des professeurs, et tu en souris, parce que c’est ainsi qu’il doit être. Et tu rejoins le rang des autres élèves, te glissant dans la peau d’un rôle qui n’est plus le tien depuis que ton avant bras est marqué. Vous êtes peu nombreux à arpenter les couloirs avec ce noble tatouage, alors tu te mêles aux apprentis, l’air absent et le regard moqueur aux réunions des Wound. Ils te font rire, ces enfants, ceux qui prétendent être doués d’une magie mais qu’ils n’ont jamais cherché à vraiment comprendre. Alors tu les laisses faire, tu apposes ta pierre à l’édifice, silencieusement, comme toujours, sans vraiment que les autres le sachent. Et quand vient le temps pour les mangemorts d’attaquer, tu te joins à eux malgré le fait que ta spécialité réside dans la recherche et non pas l’affrontement. Mais ils ont peur, et ils en deviennent des proies faciles que tu traques avec l’ardeur de l’érudit chassant les sorts inconnus. Les éclairs verts coulent de ta baguette, et s’il t’intrigue, ce sort ne peut pas plus abimer ton âme déjà corrompue par tous les sorts déjà lancés. Mais tu restes un enfant aux yeux des autres mangemorts, un efficace, un qui a fait ses preuves depuis cinq ans, mais tu manques leur expérience, et tu le sais, tu l’acceptes avec la facilité d’un homme qui sait que l’arrogance ne changera rien. Tu pourrais alors terminer comme ton cousin Elijah, au front si noble, envoyé à Azkaban, car il était incapable de masquer son meurtre. Ou peut-être s’était-il trop attaché à sa femme? Alors tu jures de ne jamais finir comme lui, de ne pas autant avoir d’attachement à cette femme que tes parents vont un jour te trouver. Tu ne peux pas tomber comme ton cousin et laisser tes recherches esseulées.
Dernière édition par Abraham Nott le Mer 2 Mai - 22:45, édité 2 fois
Abraham Nott
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Re: i will teach you to howl so that even wolves are silent (abraham)
you taste like resolution dipped in murky wine, a crescendo, a denouement, an ending i didn’t see coming. you’re a little like a poison sinking me to the ground; alcohol consumption, cyanide destruction, arsenic death.
Les veines de ton bras sont de mercure, et le poison ralentit le battement de ton cœur. Tes dents s'aiguisent contre tes lèvres, et ta peau se déchire, laissant le rouge de ton sang se déverser dans ta cavité buccale. Tu pourrais crier, Abraham. Ils ont presque tous crié, avant toi, et ils continueront de crier après toi. Mais tu ne peux pas, tu ne veux pas, et l'espace d'un moment ton regard se lève pour se poser sur celui qui tient sa baguette contre ton avant bras. Que tu es beau alors que ton corps se tord. Que tu es beau lorsque tes pupilles sont écarquillées par la douleur. Que tu es beau lorsque les yeux de ton maître sont sur toi. Et Ses lèvres s'arquent, parce que tu es jeune, mais ton regard est fier. Sombre aussi, peut-être un peu trop. Et tu aimes penser que s'Il sourit, c'est parce que tes yeux ont la lueur rouge de trop d'années passées dans le sang de tes sorts. L'idée est là, bien trop plaisante pour ton corps qui se crispe de douleur, mais tu arrives presque à sourire sous l'excitation qui te prend les tripes, ensorcelé par les sensations antagonistes qui se font une guerre charnelle. Il abaisse sa baguette, et ton sourire se renforce parce que tu sens Son coeur dans ton bras, tu sens Sa magie dans tes veines, te liant à Lui à tout jamais. Tu ressens Sa noirceur comme une brume qui refroidit ta respiration mais qui réchauffe tes muscles, et tu veux examiner la fusion de Sa magie avec la tienne. Tu vibres, mais cette fois-ci, c'est par passion, dévorante, un monstre qui a toujours été là, qui s'est réveillé lors de tes premiers signes de magie. Tu veux savoir à quoi tu ressembles, Abraham, lorsque tu es prostré devant ton maître, des gouttes sur ton front, une marque pulsant sur ton avant bras? Ton cousin Elijah te dirait à quel point il est fier de toi, parce que tu es resté fier, comme un Carrow murmure t'il, vos traits communs un symbole que vous ne pouvez pas enlever malgré vos noms de famille différents. Il te dirait également que tu es sombre, mais que cela te va si bien au teint, que ta couronne de ronce qui perle de sang est devenu un titre honorifique. Et tu vas le croire, Elijah, parce que tu es devenu un serviteur, tu le reconnais, mais que ton maître connait ce qui te ronge, parce qu'Il est semblable, et qu'ensemble - et tu le sais, parce qu'Il te l'a dit, glissant, silencieux et venimeux, dans ton esprit pour te le murmurer - vous allez plonger dans les méandres de la magie, et qu'ensemble, vous allez vous perdre, ne devenant qu'un avec celle-ci. Ta mère ne dirait rien, parce que ses paroles sont réservées aux moments nocturnes, aux sonnets qu'elle rédige quand vient le temps pour toi d'apprendre la magie qu'elle a longtemps convoité avant d'être reléguée à son statut de femme. Elle hocherait la tête, ses yeux aussi sombres que les tiens grands ouverts, ne perdant rien de la situation. Elle passerait la main sur la tienne, se rappellerait cette époque où tu recherchais le contact physique, parce que tu étais enfant, parce que tu étais faible. Et tu la laisserais parce que tu sais que tu es son miraculé, son premier fils, son premier enfant. Si Melinoë avait été là, elle t'aurait du que tu es un cauchemar qu'elle a crée, et dont elle est intimement satisfaite. Elle t'aurait renvoyé l'image que tu fais, à genoux, les yeux sanglantes, et les yeux brillants. Tu fais peur à voir, Abraham, comme un spectre. Tu es ma plus belle hallucination aurait-elle murmurée, les yeux rivés sur tes iris à la curiosité morbide, parce que tu as l'honneur suprême sur la peau maintenant. Tu sais maintenant que Melinoë n'a jamais eu l'occasion d'être pure, parce que tu ne l'as jamais été, et qu'elle n'aurait jamais voulu l'être. Parce qu'elle est apparue après que ton âme soit déjà entachée par la magie noire, puis la magie de ton maître. Elle est autant à toi qu'elle est à lui, et vous vous épanouissez tous les deux dans cette idée. Tu aurais savouré l'image qu'elle présente, parce qu'elle n'aurait pas masqué l'abject en toi, mais l'aurait mis en avant, comme si c'était une qualité digne d'être offerte au monde. Et elle t'aurait indiqué comment continuer sur ta voix, celle que tu as tracé pour Lui ressembler quand tu as compris vos similitudes. Mais tu n'as pas réellement besoin de savoir à quoi tu ressemblais lorsque tu as pris ta marque, puisqu'elle n'était alors qu'un embryon que tu as vu grandir sur ton bras alors que les années passaient. Tu l'as examinée, tu l'as palpée, tu l'as savourée.Tu as fais comme la marque, tu as grandis aussi. Tu as gardé un genoux à terre devant ton maître, a continué de plonger tes mains dans les sorts d'alchimie que tu prépares jusqu'à n'en plus dormir. Et en son nom, tu t'es révélé à la hauteur du cauchemar crée par ton âme. Tu as porté fièrement le masque sur ton visage, cachant tes traits mais jamais tes sorts qui se sont abattu sur tes proies. Tu as tué en Son nom, et tu continueras puisqu'Il le demande. Tu n'aimes pas particulièrement ça pourtant. Tu es un alchimiste, détruire sans créer ne te plait pas, mais tu es également le serviteur de cette magie noire dont tu raffoles, et elle te demande, ta maîtresse, d'assouvir ses besoins au même titre que les désirs de ton maître. Tu as depuis longtemps plié le genoux devant les deux, alors tu laisses les malédictions passer le cerisier de ta baguette, l'esprit vide de tout remord.
and the taste of immortality is bitter, fleeting pain turned to dull ache, we exchanged crimson for gold, our bleeding hearts for steel walls, ambrosia never tasted as rancid.
Ton front est couronné d'or, et le métal fond, rendant ambre tes yeux sombres. Tu as neuf ans quand l'argent quittes tes veines, arraché par le départ de ton cousin, et qu'il est remplacé par un métal bien plus précieux. Les lèvres se délient autour de toi, et tu deviens l'héritier, titre honorifique qui n'a peu de valeur tant que ton grand père respire encore. Et entre deux respirations difficiles, tu rêves de serrer tes mains fragiles autour du coup d'Archibald Nott, et au réveil tu ne sais pas si le visage est celui d'un vieillard ou de ton cousin. Mais tu manipules ton temps, comme tu manipules les autres, ton sourire sanguinaire caché derrière des dents trop blanches. Tu continues de faire comme de rien était, tu ne changes pas. Tu acceptes la décision de tes ascendants, tu deviens héritier Nott, et dans la pénombre, tu susurres ton titre complet. Entre deux rayons du soleil sur tes yeux fatigués, tu examines le sourire satisfait de ton père et le silence de ta mère. Les mains du premier se pose sur les épaules des jumeaux, et il se penche vers eux. Il murmure trop ton père, et ne parle pas assez. Il est comme son épouse, et peut-être sont-ils ensembles pour cette raison, entre l'homme qui murmure et la femme qui ne dit rien. Il n'est que le second fils de Lord Nott, Athanase Nott. Il est le Malachi de ta propre fratrie, celui aux yeux sombres plissés pour ne pas être ébloui par l'or qui ne sera jamais dans ses mains. Il est un homme digne, un aux doigts assez effilés pour devenir diplomate. Il trouve dans son métier la même saveur du rôle qui lui a été imposé par son ordre de naissance. Il ne sera jamais grand, mais il sera doué pour éviter les problèmes, alors Athanase construit son empire comme il l'entend, une pierre après l'autre. Son ambition est mesurée, il observe plus qu'il ne parle, et il a élevé ses enfants dans le silence. Il n'a jamais espéré pour eux plus que leur nom de famille, et pourtant, le front de son fils est maintenant servi d'or, ce même métal qui ne l'a jamais touché. Il ne dit rien, mais dans les couloirs assombris, il rougit de fierté. Le sang lui monte aux joues et il aimerait arracher son sourire satisfait, mais il jubile, alors il le garde. Il regarde son frère avec le même air innocent qu'Abraham a hérité et pouffe dans les cheveux de sa femme, et ensembles ils caressent l'or qui coulera désormais dans les veines de leur ainé. Ils observent le départ de leur neveu, celui qui a trop plu, celui qui plaisait tant. Et les années passent, et tu restes le digne héritier, celui élevé par un couple silencieux, mais les serpents ne font-ils pas peu de bruits lorsqu’ils chassent? Ne sont-ils pas sensés être furtifs, aux écailles subtiles? Ils n’ont jamais été de ceux colorés et mais leur venin est un neurotoxique trop puissant pour être crié. Tu as construit ton domaine, au sein même de la digne maison qui hurlait le prénom de ton cousin en extase. Tu as le front couronné maintenant, et tu as la langue qui perle de mensonges et de venin - n’es-tu pas le digne fils de tes parents?- et chaque fruit de ton esprit est l’un de ceux qui tentent et qui pervertissent. Tu as l’appuie d’un serviteur que tu as adressé depuis son plus jeune âge, et tu as celui des jumeaux, couleuvres silencieuses elles-aussi, car elles sont comme toi, même si leur poison est plus dilué que le tien. Tu les construits eux-aussi, car tu ne peux imaginer un monde sans leur entière loyauté, alors même que tu les pousses à vouloir ta mort. Votre relation est une tragédie mythologique, à la lumière d’une famille qui ne sera jamais vraiment la votre. Vous portez des noms de dieux oubliés par les écrits, et votre gloire est saluée de manière bien différente. Tu hériteras des sacrifices humains quand ta soeur hurle le nom des boeufs qui lui seront sacrifiés, en une hécatombe dans laquelle elle se reconnaitra. Et ton frère? Malachi l’impuissant ne demande jamais rien, et pourtant derrière son sourire apaisé, il imagine ton cou désossé, et tu te plais à lui rappeler qu’il lui suffit de tendre le bras. Il n’en fera rien, et il murmurera qu’il désire une libation, et le vin rouge sera presque similaire au liquide qui coulera le long des doigts de sa jumelle. Vous n’êtes pas la première fratrie à se diviser un monde qui vous ne possédez pas, mais un lien unique vous relie, un lien qui a toujours été rouillé, mais chaque tentative de le couper fut vain. Votre père ne vous a pas avaler dès votre naissance, car sa place a été prise par votre mère, vous recrachant une fois adulte dans un univers où vous évoluez indépendamment, mais jamais très loin des autres. Malachi a choisit les eaux pour son domaine, dans sa neutralité la plus profonde, et il observe vos échanges entre toi et Moriah, son thé levé à ses lèvres pâles. Et entre le ciel et les ossements, Moriah souhaite t’arracher tout ce que tu détiens et tu la fais courir, comme un chat sauvage qui s’étouffera bien un jour sur une arrête. Et pourtant, ta place est menacée maintenant. Ton oncle - celui dont le fils ainé a jeté la honte sur la prestigieuse famille des Nott - s’est remarié, une pimbêche blonde à ses côtés, trop jeune pour se tenir correctement. Et la fratrie s’est arrêtée de se tourner autour, cherchant maintenant la faille dans cette allemande qui pourrait créer un autre héritier. Vous observez son ventre encore plat, et dans l’obscurité vous souhaitez lui voler tout pouvoir de procréation pour éviter que ton titre soit dérobé par un autre enfant, un qui n’aurait jamais du être. Et les jumeaux s’emballent dans leurs plans, et ils ne sont que des enfants prétendant jouer. Toi, tu souris, amusé par leurs actions. Tu attends surtout, car tu sais qu’un accident arrive vite, et que tu as toujours été très doué pour déjouer les problèmes qui se dressaient devant toi. Lenore Nott n’a pas à te craindre, tant qu’elle ne porte pas un autre de tes cousins, et tu en viens presque à l’apprécier.
boys like us have a bloody history. maybe we are meant to bleed. maybe we are meant to burn.
Ton cou est étouffé par une boule de plomb, et il est si lourd que tu coules, encore et encore. Tu te souviens de cette sensation, dis? Quand ta cage thoracique se repliait sur toi, que ton corps se secouait parce qu’il était si faible, si fragile. Et maintenant tu regardes ton frère, et il t’est similaire, et pourtant tu maudis son corps d’enfant parce qu’il n’est qu’un rappel de ce que tu aurais pu être. Malechi se plie encore en deux quand il sort, quand sa gorge ne peut s’empêcher de se déconstruire, quintes de toux successives. Et toi, tu connais si bien tout cela. Tu te souviens du gout du sang dans ta bouche alors que tu te secouais parce que son esprit criait AIR mais que ton corps hurlait MEURT et que ton coeur murmurait STOP. Il n’en pouvait plus, ton palpitant irrégulier, et tu étais faible, aux côtés d’un cousin dont le prénom était murmuré avec admiration alors que le tien était suivit d’une pitié que tu arrachais avec la force de tes dents. Lui l’enfant doué, aux sourires charmeurs. Toi, l’enfant malade, aux détresses respiratoire. Tu le suivais du regard, tu le buvais de yeux trop sombres, parce qu’il était si grand Otto, dans une peau qui n’allait pas à côté de la tienne, et pourtant qui le rendait si beau, alors que tu étais une chimère qui se cramponnait à tes parents quand ton sang coulait enfin le long de tes joues. Te souviens-tu, même que lorsque ton sourire n’était plus rouge, c’était tes yeux qui perlaient, sanguinaires, et tu étais déjà un mage noire dans l’image que tu renvoyais. A cette époque tu n’étais qu’un gamin, mais tu étais celui sombre comme un corbeau, au souffle goût de fer, goût de plomb, goût de poumons pourris et de sourires contraints. Tu n’avais exprimé que de simples actes de magie, mais déjà, tu étais toxique, mais seulement avec toi et toi seul. Tu te vidais d’imperfections lorsque tu recrachais le mucus qui s’accumulait dans tes bronches, et ta gorge n’était qu’un tuyau que tu souhaitais arracher, mais tes mains étaient retenues par celles de ton serviteur. Il ne te regardait pas, parce que ce n’était pas sa place, il obéissait uniquement aux ordres de ta mère, et tu le poussais loin de toi, lui, ton frère, ta soeur. Et de loin, tu observais Otto qui était l’enfant doré, alors que tu grandissais sous le poids d’une boule, tu le sais. La boule a voulu te tuer, tu t’en souviens? Tu avais décidé d’aller nager, mais au beau milieu du lac, tes efforts t’avaient achevé, et ton coeur s’emballa, pauvre poulain sur une étendue perdue, prêt à tout pour se jeter dans l’eau. Alors tu as coulé, si sûrement, si rapidement. Et entre les bulles, il y avait eu Anthony, qui se faufilait entre les courants pour te sauver, parce qu’il était à toi, et que tu ne pouvais pas mourir avant lui, car telle était la marque de la servitude dans laquelle il grandissait. Et de tes poumons qui s’effondraient sous l’absence d’oxygène, tu t’en souviens? De ton coeur qui t’avait lâché, trop jeune, trop immature pour continuer de survivre ainsi? De ta gorge qui brûlait, alors même que tu connaissais par coeur cette sensation, que tu perdais la conscience, que devant tes yeux, tout devenait noir, et que tu griffais l’eau pour te débattre, mais que rien ne servait, et que tu coulais? Mais il t’a sauvé, cette petite chose brouillonne qui portait ton titre autour du cou en marque d’appartenance. Et ta gorge a continué sa lente mais progressive destruction, malgré les efforts de ton serviteur. Te rappelles-tu de ton regard, alors qu’il t’a trainé jusqu’au bord du lac? Quand tu l’as observé comme pour la première fois, que tu prenais peu à peu conscience de ce qu’il était prêt à faire pour toi et que tu voulais lui répondre qu’il en était de même pour toi, mais que ta salive devenait du poison sous le mensonge qui ne pouvait pas passer la barrière de tes lèvres. Parce qu’il était à lui de se sacrifier pour toi, et à toi d’observer sa lente agonie. Et tu te souviens, dis-moi, quand tes parents t’ont amené à Sainte Mangouste, incapables de savoir s’ils te menaient vers la guérison ou ta mort? Quand les potions te brûlaient, quand tu étais attaché à ton lit car tes tremblements n’en finissaient pas? Quand pour la première fois, tu as compris que création ne venait jamais sans destruction, et que pour réaliser tes objectifs tu te promettais de mettre ce monde à feu. Quand après des semaines d’une torture qui n’en finissait pas, tes respirations prirent un gout différent, un qui n’était pas celui de sang, mais celui de l’air qui finissait par enfin retourner à tes poumons. Et tu ne l’aimais pas cet air dénué de sang, cet air qui ne laissait pas ta langue noir et tes dents rouges, et tu devais réapprendre à vivre sans gouter la pourriture de ton corps à chaque déglutition. Tu t’en souviens, n’est-ce pas ce goût? Oui, tu le connais intimement. C’est la seule chose dont tu te souviens parfaitement de ces années, en réalité. Le traitement était trop nouveau, trop dangereux, mais il fallait te sauver, toi l’héritier. Et tes souvenirs étaient les pauvres petits innocents, prêt à être sacrifier. Alors tu murmures les noms évoqués dans les brides de souvenirs que tu possèdes, dans le brouillard qui prend ton crâne en otage dès que tu penses à ces années. Pourtant, il y a des trous dans la brume, des trous marqués à l’encre rouge, suspects. Et il y a ce goût, cette sensation qui te suit encore maintenant d’avoir de la rouille au niveau du torse, incapable de le dégager, même après tant d’années. Et la rouille se développe entre tes côtes, prenant la place de la moelle osseuse pour t’apporter ses propres nutriments. Car tes souvenirs ont été des victimes d’un traitement qui t’a laissé comme neuf, mais scarifié. Et lorsque tu te fatigues trop, lorsque ta magie s’évapore trop rapidement, que tu plonges tes mains dans les viscères de l’alchimie, tu te courbes encore, le sang dégoulinant d’une bouche encore bien trop vermeille.
Dernière édition par Abraham Nott le Mer 2 Mai - 22:46, édité 2 fois
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Re: i will teach you to howl so that even wolves are silent (abraham)
bon, j'ai le compte le moins approprié pour accueillir bb abe mais c'est mon duty de donner des points à pouffy ok mais. omg. finally. J'AI TELLEMENT HÂTE DE FAIRE LA WIFEY ET FJDSKLFDSFS FEELS. #meilleurpowercoupledebp il est si beau. j'ai trop hâte de lire ta fiche chop chop aussi liens avec mes autres persos même si je sais pas qui exactement puis rebienvenue accessoiremment
Dernière édition par Rosemary H. Lestrange le Lun 16 Avr - 13:44, édité 1 fois
J. Anselm de Ganay
admin - the universe is full of intentions
Répartition : 24/12/2017 Hiboux Envoyés : 142
Re: i will teach you to howl so that even wolves are silent (abraham)
les icones et les titres de tes parties, cela promet déjà j'ai tellement hâte de dévorer l'histoire et le début me plait déjà énormement rebienvenue chez toi, queen loulou
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Re: i will teach you to howl so that even wolves are silent (abraham)
(trop pas le bon perso pour te souhaiter la bienvenue mais à défaut de mieux ) bon, you know i know you know i've got feels
#teriyaki #tony1 no one is ready arrête de faire des persos super stylés arrête d'écrire trop bien ça me complexe ok /me touches loulou's hand (c'est osé t'as vu) #LOULSA JAIOJAIOJAIOJ #abonezvous #kitchentp
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Re: i will teach you to howl so that even wolves are silent (abraham)
Euh, t'es belle wesh. Vas-y, Cythère me manque parce que je la shiippais trop avec baby Lenou So, j'espère que ça va être pareil même si c'est une pièce rapportée Sinon, continue ta fiche, je veux baver devant ta plume Rebienvenue
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Re: i will teach you to howl so that even wolves are silent (abraham)