18 ans ϟ Justice Magique ϟ pantère nébuleuse et hermine ϟ Sang Pur
Elle avait les yeux qui se projetaient vers l'avenir, ce regard perçant qui vous découpait l'âme. Elle inspirait autant la crainte que l'admiration, et chacun voulait la faire sienne. Bien qu'elle naquit du péché, on l'a dit bénie des dieux. Arachné tissait la toile de son existence, au milieu des flots de cris, d'injustices et de trahisons. On la méprisait et l'adorait, l'ignorait et la brisait.
Arachné est née un onze décembre, aussi froide que le temps ce jour là. première fille de Carron et Morna Davidson, ses noms sont tirés de la mythologie grecque. Le premier, Arachné, désigne une jeune tisseuse si habile qu'elle réussit à vaincre Athéna grâce à une tapisserie représentant les dieux de l'olympe. Folle de rage, Athéna déchira l'oeuvre d'Arachné qui alla se pendre. Clytemnestre, est la demi-soeur de Castor et Pollux, et signifie « fameux, célèbre » ou « comploter, combiner ». Les Mills sont une des plus grandes familles de sang-pur d'Angleterre. Portant de lourds préjugés sur les nés-moldus, Arachné a été élevé dans l'idée que les nés-moldus valent moins qu'elle et qu'ils n'ont pas leur place dans le monde magique. Mais si les Mills accordent une réelle importance au statut du sang, ils ne sont pas pour autant des partisans confirmés de Voldemort, bien qu'ils partagent certaines idées du seigneur des ténèbres.
Arachné, ce n'est pas tout le monde. C'est l'orgueil mélangé au talent. L'effronterie et la rancune. La prétention, la volonté et l'ambition font partie d'elle. Arachné, c'est la cruauté, le mensonge et la crainte. Une douloureux mélange de jalousie et de sans-pitié. Un manteau de haine et de rancoeur, un habit imbibé de poison. Arachné n'aime qu'elle et ça, tout le monde le sait bien. Arachné est quelqu'un d'ambitieux , quelque peu égoïste qui n'hésitera pas à écraser les plus faibles pour obtenir ce qu'elle veut. Attirée par la grandeur, elle s'incline aisément face à plus fort qu'elle, bien que derrière, elle accepte mal la défaite. Redoutable menteuse, elle fait preuve d'un aplomb redoutable et personne n'a jamais réussi à démêler chez elle, le vrai du faux. Son besoin constant de mentir l'a obligée à se souvenir de tout qu'elle disait et elle a ainsi développé une mémoire phénoménale. Au final, c'est une manipulatrice, qui use de son sourire et de son charme pour obtenir ce qu'elle désire. Sans pitié, les pleurs ne l'attendrissent pas, au contraire, c'est pour elle une marque de faiblesse qu'elle a du mal à supporter. Eduquée afin d'être parfaite, elle est maniérée et se montre toujours courtoise et avenante jusqu'à ce qu'elle décide si oui ou non, vous en valez la peine. Elle a une passion pour la psychologie et aime observer les gens, les décrypter, découper et analyser chaque geste, parole et manie qu'ils possèdent. Beaucoup de personnes la décrivent comme foncièrement mauvaise et superficielle. Arachné, ce n'est pas un cadeau, c'est un caprice, c'est l'envie et la jalousie, couronné par l'avarice. Elle a un besoin immodéré de tout contrôler, et panique dès qu'elle est perdue. C'est pourquoi, lorsqu'elle est en proie à beaucoup de stress, elle se met à tout ranger. Cela lui donne l'illusion du contrôle, et la rassure, la sécurise. Arachné est très pieuse. Elle éprouve une forte connexion avec La Vierge Marie et s'en remet souvent aux mains de Dieu. Elle dit voir des signes partout, cependant, beaucoup pense que cette faculté lui permet de faillir à ses obligations, lui permet de se défiler devant une lourde décision. Mais elle est également très superstitieuse, et interprète tous les signes qui défilent. Elle est également une joueuse compulsive, elle a une dépendance pour les paris, l'adrénaline que lui procure le moment où elle sait qu'elle va gagner. Arachné, c'est aussi quelqu'un qui se déteste, qui se trouve trop faible et qui économise ses mots. Arachné, c'est un regard qui vous brûle, qui vous emmène loin, qui vous transporte, qui vous fait voir ce que vous désirez. Malicieuse, taquine, elle est très tactile, et aime agacer ceux qu'elle porte dans son coeur. Ces derniers sont des plus importants pour elle et elle ne peut les lâcher. Arachné c'est quelqu'un qui a peur en permanence qu'on l'aime pas assez, elle déteste la solitude, et n'aime jamais rester seule. Arachné est aussi terrorisée par le noir, son père qui voulait "soigner" cette faiblesse l'enfermait dans la cave des nuits durant, ce qui a entrainé chez la jeune fille des crises d'épilepsie. Elle hait cette partie de son être et fait tout pour que les crises n'arrivent jamais.
La baguette d'Arachné est en bois de rosier, possède un ventricule de dragon et mesure vingt-sept, cinq centimètres. Elle représente bien sa propriétaire : un extérieur beau mais épineux, et un intérieur fort et imposant.
Son épouvantard est le noir complet. Elle n'arrive toujours pas à contrôler cette peur, qui combine et la solitude, et ses crises d'épilepsie, ainsi que le souvenir des nuits longues et glacées dans la cave du manoir.
.
a little something from you.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] THEY WANT ME TO CRAWL, THEY WANT ME TO GO DOWN AND I CRAWL AGAIN. THEY STOP ME AND TRY AGAIN. I RUSH DOWN TO THE BOTTOM AND I GET AT THE BACK. I SLUMP DOWN IN THE MIDDLE OF THE CROWD. - VENUS
Ghost, ghost, ghost. Arachné a peur de lui, peur pour lui. Ils s'arrachent, se détestent, s'adorent. Ghost. Ce n'est pas simple, c'est complexe, un enchevêtrement de similarité et de désaccords. Ghost, c'est sa conscience, son humanité. C'est la bestiole qui se roule dans son coup, ou qui l'a fait sortir du lit. C'est celle qui partage ses crises, qui l'a fait encore plus se détester. Arachné l'adore, mais Ghost est une nouvelle source d'angoisses. L'épilepsie, elle était la seule à l'endurer, aujourd'hui, elle l'a fait subir à quelqu'un d'autre. Ghost, c'est ce qu'Arachné aurait voulu être, courageuse, téméraire, fidèle. C'est la partie cachée de l'iceberg, le visage derrière le masque. Ghost, c'est la lumière dans le noir, la fidélité dans la trahison. Arachné l'a pas voulu au départ. Elle voyait en son patronus une manière de la narguer, un sale tour du destin. Ghost était parfaite, Arachné ne l'était pas. Elles se disputaient, Arachné n'était pas capable de s'occuper d'elle-même, il n'y avait pas de place pour un autre être. Elle s'amusait, se jouait de lui. Puis il y avait tout ces battles de patronus, où elle pouvait jouer, parier. C'était le seul endroit où elle se plaisait à laisser sa vie prendre un chemin hasardeux. Puis, Ghost, il gagnait toujours, c'est pas comme s'il perdait.
Mais un jour ça arrive, cette perte, cette douleur qui t'électrifie. T'as ce vide, ce trou. Nan, c'est plus que ça, t'es rien, absolument rien. Cette peine muette qui est pire que l'épilespie, qu'un Doloris. On t'arrache quelque chose, on te le prend, on te réduit à un néant, au chaos. Arachné est familière à la douleur, sa vie en est jonchée. La perte de son père, l'épilepsie, le noir oppressant. Mais rien n'est comparable à la mort de son patronus. On la tue, mais elle est toujours là, dans cette demi-vie, et puis il y a le désir de souffrir pour ne pas l'avoir protégé, ce désir de mort pour le rejoindre, cette rage de vivre qui la maintient, la suspend, la pend.
Puis, il est revenu, et elle l'a chéri, chéri comme le plus beau des trésors, le plus beau des cadeaux.
Tell me who you really are.
ϟ pseudo et âge: anaïs seize ans, mais non, chuis pas l'ancienne fonda :wesh: ϟ Où as-tu trouvé le forum? je vaquais à mes occupations -en gros, je glandais sur internet et j'ai trouvé ce petit bijou ϟ Personnage: Inventé des orteils jusqu'aux doigts de pieds ϟ As-tu un autre compte sur BP? non, pas encore ϟ Présence: 4/7, et un peu plus dès que je peux of course ϟ Une remarque? bellum patronum, cey bientôt ma vie
Dernière édition par Arachné C. Mills-Davidson le Dim 12 Mai - 16:42, édité 9 fois
IN OUR FAMILY PORTRAIT WE LOOK PRETTY HAPPY, WE LOOK PRETTY NORMAL, LET'S GO BACK TO THAT. LET'S PLAY PRETEND, ACT LIKE IT GOES NATURALLY. - P!NK
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]1. LOST BUT NOW I AM FOUND, I CAN SEE BUT ONCE I WAS BLIND. I WAS SO CONFUSED AS A LITTLE CHILD TRIED TO TAKE WHAT I COULD GET SCARED THAT I COULDN'T FIND THE ANSWERS. WE ARE BORN TO DIE. - LANA DEL REY
Il neigeait lorsqu'Arachné Clytmneste Mills Davidson est venue au monde. Une neige fine et agaçante, de celle qui fond sur votre peau et imprègne vos vêtements. À l'intérieur, la famille s'attroupait autour de Morna Davidson, qui criait à s'en déchirer les poumons. Il était deux heures du matin, et Arachné semblait décidée à réveiller le monde entier afin qu'il vienne célébrer sa naissance. Les hurlements se répercutaient, rebondissaient sur les murs du manoir, en faisaient trembler les cachots.
Une tête blonde sortie. Blonde, mais poisseuse et couverte de sang. Ce fut à son tour de s'éclater les poumons, l'air rentrait dans son petit corps mou. Le bambin n'ouvrait pas les yeux, et tout le monde se pressait pour en voir la couleur. L'enfant ne percevait que des sons et des lumières rouges sang. Ses mains minuscules se démenaient dans les méandres des couvertures, s'entremêlaient avec les tissus rugueux. Il se joignait doucement aux désordres humains, et se plaisait dans ce fouillis de sensations et de chaos. Elle pleurait, beaucoup, parce que le bruit autour d'elle lui semblait insoutenable, que les cris de joies lui vrillaient les tympans. Elle pleurait beaucoup, et tant mieux, parce que c'est sa première et dernière fois. Parce que chez les Davidson on pleure pas, on est froid, glacé, fermé. Parce que pleurer c'est avouer une faiblesse, c'est donner se donner en spectacle, c'est honteux, mal-vu, interdit. Elle crie aussi, car crier c'est pour les faibles, c'est pour ceux qui n'ont pas assez de mots pour s'exprimer, qui ne sont pas assez intelligents pour formuler leurs idées, pas assez persuasifs pour soulever une foule. Arachné se prépare à sa vie comme si elle se préparait à vivre une longue mort. Elle remplit ses poumons de bonheur parce qu'elle sait qu'après, elle aurait plus le droit d'y toucher. Elle sera élevée afin d'être parfaite, du maintien jusqu'à la diction. Elle croque un peu au fruit défendu, parce qu'elle sait qu'elle ne pourra même pas le sentir, le toucher. Elle vit un peu, parce qu'elle sait qu'elle mourra dès qu'on lui enfilera sa première robe de satin.
Dames poudrées, paroles obséquieuses. Tant de bijoux qui claquent, de phrases qui frappent. C'est un enchevêtrement d'onomatopées, de rires aiguës et forcés, d'admirations fantasques. Le père est loin, il allume un cigare au feu du jour, fait étinceler cette journée suffocante. La mère est perdue dans les draps, le tulle de sa robe et les rubans des cadeaux. La tête tourne, un tourbillon de couleur et de bruit. Ces mots, ces cris, ils lui font mal. C'est pas beau, c'est moche, ce défilé d'hypocrites, de vautours qui veulent s'attirer les faveurs des Davidson.
Arachné ouvre les yeux. Non, ils ne sont pas beaux, deux perles bleues grises délavées qui vous fixent, vous transpercent, vous accusent, vous broient. La glace s'installe, grise et rancunière. Elle s'infiltre dans le corps, ronge et brûle, les joyaux prennent vie, appliquent une marque au fer rouge. Son sceau de feu étouffe, s'incruste dans la chaire. Un silence rouge s'installe dans la pièce
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]2. I HEARD THE TRUTH WAS BUILT TO BEND, A MECHANISM TO SUSPEND THE GUILT IS WHAT YOU ARE REQUIRING STILL. YOU'VE GOT TO DANCE LITTLE LIAR. - ARTIC MONKEYS
La salle est vide, sa joie fait écho. Une longue rampe parcourt le mur, et les miroirs de chaque côté agrandissent le lieux. Arachné s'observe, face à la glace, et son reflet rebondit . Son image est multipliée, et son geste répété à l'infini. Elle lève la jambe, sans hésitations, elle fait preuve d'une souplesse déstabilisante. Elle est la meilleure, elle sourit. Il y a une telle assurance, un tel aplomb, le professeur ne dit rien, il observe ce petit corps s'envoler. Elle tournoie, elle est si sérieuse, si concentrée, elle ne ressemble pas aux autres enfants, elle le sait, elle s'en réjouie. Elle est la fierté de sa famille, ce petit trésor qu'ils chérissent et exhibent.
Cette discipline, elle l'oublie un peu lorsqu'elle danse. Elle est si froide, centrée, un vrai roc. Quand elle danse, elle vit un peu, respire un peu. Bien sûr, il y a toujours cette perfection qu'elle se doit d'incarner qui l'étouffe un peu, mais les noeuds sont moins serrés. Elle se laisse aller, lâche le contrôle, elle accapare l'espace, se sent toute puissante. Le bruit du verre explose, transperce son esprit. Elle est immobile apeurée, inspecte les dégâts, elle sait que son père l'a entendu et son coeur bat vite, vite, vite. Mais elle se calme, elle souffle un peu. Elle fera passer l'emballement de son pouls pour l'effort qu'elle a fourni. Elle entend les pas, calmes, fermes et attend sereine.
Le père passe la porte, son regard balaie la salle. Il voit la danseuse qui ramasse les morceaux du miroir. Il fixe sa fille, de ses yeux bleus et froids, ses yeux de serpents. Arachné attend la question, elle s'y est déjà préparée. Son père la prend sur ses genoux, ils sont dans le seul fauteuil de la salle, et ils regardent silencieux, la femme ramasser les débris.
« C'est pas moi papa, c'est elle. » Le professeur se retourne, comme électrifiée. Le père sourit, questionne sa fille, encore et encore. Et elle ment, ment comme si elle disait la vérité. Le premier mensonge est un acte que l'on n'oublie jamais. Arachné aime ce picotement au niveau de l'échine, sa façon calculée de parler. Ces fausses hésitations, le ton banal, innocent qu'elle emploie. Au final, la danseuse est renvoyée. Même si Davidson sait que c'est sa fille qui a tout cassé, parce qu'aujourd'hui, elle a piétiné l'avenir de quelqu'un juste pour ne pas être punie. Parce qu'elle a menti, qu'elle a triché, mais qu'au final, elle a gagné.
La danseuse vient regarder la gamine, lui tend le morceau de verre. « Tu sais ce qu'on dit. C'est sept ans de malheur. »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]3. EPILEPSY IS DANCING. AS I CAME TO A SCREAMING. HOLD ME WHILE I'M DREAMING, FOR MY FINGERS ARE CURLING, AND I CANNOT BREATHE. THEN I CRIED IN THE KITCHEN. - ANTHONY AND THE JOHNSSON
Il fait si noir. Cette peur qui vous ronge les os, s'agrippe à chaque parcelle de votre chair. Arachné est dans un coin sans lumière, où la lune étend son bras d'acier. Elle rapproche ses genoux de son corps, les enserrant de ses bras, attendant avec angoisse les démons qui viennent la hanter. Elle agrippe ses deux mains, se forçant à rester éveillée, mais les monstres arrivent déjà, se réunissant et s'accrochant à elle. Elle se débat, ses cris déchirant son esprit, ses mains lacérant ses genoux. Elle craque, les pleurs amers dévastant sa peau avec colère. Son hurlement ébranle sa personne, et écorche son coeur. Sa peau palpite, ses yeux la brûlent. Le cauchemar est là. Il toque à la porte entrouverte, griffe le battant et entre, sournois et possessif. Les pensées se bousculent, se perdent.
Le réveil. Fort, glacé, fort. Elle s'arrache de son lit. Elle sanglote, se console, se roule en boule et va d'avant en arrière, ses pensées se balançant au rythme de son corps. Son père est à l'entrée, elle sait qu'il est derrière la porte. Il est furieux, excédé par les cris d'Arachné. Il en a assez, il veut en terminer. La cave est si froide et Arachné est si peu couverte, elle frissonne, glacée.
Soudainement, son âme sembla être éclairée, cette demi seconde qu'elle savoura ne lui laissa que le temps de percevoir le cri atroce qui s'extirpa de sa poitrine, rien en elle aurait pu l'arrêter. Elle sombra dans l'inconscience, dans les ténèbres totales. Son visage se crispa et les traits de son visages s'altérèrent. Son corps tout entier s'arqua, pris de forte convulsions et de crampes. La bave coule de sa bouche, elle est comme une marionnette qu'on projetterait violemment. Ses membres bougent de façon saccadés, elle est comme désarticulée.
Le père ouvre brusque la porte, parce qu'elle continue de crier. Parce que ce cri est différent des autres, qu'il n'est pas étouffé par les pleurs, et les lamentations. Il se jette auprès de sa petite fille parce qu'elle crie de façon inhumaine, parce qu'il n'a jamais entendu quelqu'un crier comme ça. Il croit que c'est quelqu'un d'autre qui crie, quelqu'un qui se trouve à l'intérieur de sa petite fille.
La famille court dans les couloirs, on l'entend dégringoler les escaliers. On se jette sur le père, on pense qu'il jette un Doloris, mais c'est pas lui, c'est Arachné, toute seule qui se fait mal. Dans ce noir absolu, elle est ailleurs, elle a aucune prise sur le présent. Et elle hait ça.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]4. OH, YOU CAN'T HEAR ME CRY, SEE MY DREAMS ALL DIE FROM WHERE YOU'RE STANDING ON YOUR OWN. IT'S SO QUIET HERE AND I FEEL SO COLD, THIS HOUSE NO LONGER FEELS LIKE HOME. - BEN COCKS On est habillé de noir. Les souliers brillent, on se voit dedans. On a bouclé les cheveux, on est décoré de rubans. Arachné pleure pas, elle a pas le droit. Les trois filles Davidson ont la tête froide, les idées qui hurlent. C'est tellement le bordel dans sa tête qu'elle a peur qu'une crise de déclenche, là juste à côté du cercueil vernis. Sept ans, sept ans de malheur. D'une certaine manière, Arachné s'en veut. Si elle n'avait pas cassé ce miroir, sa vie n'aurait pas dérapée.
Arachné a tout planifié, parce que sa mère passait ses journées prostrée, que parler de papa, c'était se recevoir des coups, ou pire. Parce qu'Arachné, même dans la mort, avait besoin de ce contrôle. Elle pouvait rien faire contre la mort. La mort, la mort, la mort. Ce mot virevolte dans sa tête, ballait tout sur son passage pour ne laisser qu'un désert de question. Elle se plaît à se dire qu'il y a un paradis, qu'il aura sa maison à lui. Mais qu'est-on quand on meurt ? À part un steak habillé. Toute cette mascarade de maquiller le mort, de l'habiller de son plus beau costume. Comme si la vie n'était pas déjà remplie d'artifices et d'hypocrisie.
On arrive au cercueil ouvert, le visage est blanc, blanc comme un mort. Arachné souffle, elle a envie de pleurer. Parce que oui, forcément qu'il est blanc, puisqu'il est mort. Mais elle a pas le droit, alors elle sourit. Un léger sourire qui surprend l'assistance, provoque des chuchotements. Arachné se penche, et le regarde pas. Elle veut pas en conserver l'image froide, distante. Elle rectifie, parce qu'il a toujours été froid et distant. Elle veut juste pas le voir mort. Les questions se bousculent sans réponses. La mort était une des choses qu'Arachné ne comprenait pas. Pourquoi des nés-moldus vivent si longtemps, alors que des gens comme son père périssent ? Nan, c'est pas juste, c'est la vie. D'une certaine façon, la mort rééquilibre. On est tous pareil dans la mort, les démons ne font pas de cadeaux. On a un seul point commun, cette mort qui vous accapare, tourmente vos proches. La mère d'Arachné pleure, pleure, pleure. Parce qu'il est mort, mort, mort.
La souffrance fait naître la mort au bord des cils, elle ravage ses yeux d'une longue amertume. Sa douleur fait déborder le vase et elle laisse couler à flot. Alors, elle nage dans la peur. Fermant les yeux pour mieux oublier qui elle est. Puis elle rajuste la cravate, elle est de travers. Toujours ça, toujours ce même besoin. Le contrôle absolu sur sa vie et sur ses émotions.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] 5. WE MANIPULATE, WE THIRST FOR POWER, WE CONTROL, WE PUNISH BUT OUR ACTIONS ARE DRIVEN BY ONE SINGULAR PLACE DEEP INSIDE. WE ARE ALONE, AND WE HATE IT. - TVD
Arachné a dix-huit ans. Elle a toujours les mêmes peurs, les mêmes regrets. Sa mère est une folle qui terrorise les moldus, elle est fière de son sang. Arachné, elle a décidé de vivre sa petite vie, tranquille. Elle essaye d'arrêter le jeu, d'être un peu meilleure. Arachné, elle court, beaucoup, parce que maintenant, elle recherche cette liberté, c'est un besoin. Elle apprend, petit à petit, à lâcher bride, ça fait trop longtemps qu'elle a pas essayé. Court, court, court. Parce qu'on lui a dit que les dames ne couraient pas, et qu'elle courrait comme un garçon. Arachné court parce qu'elle veut pas affronter la vie. Elle s'explose les poumons, croit pendant un centième de secondes qu'elle a fait un mauvais rêve. Elle court parce que c'est le seul moyen d'échapper au monde entier. Elle fuit le destin, les responsabilités, qui pèsent, pèsent sur ses épaules. Fille aînée, donc beau mariage, son futur l'étouffe, elle veut s'écrouler. Elle court, elle court sans s'arrêter. Comme ça, son souffle est transporté, elle ne respire plus pour d'autres raisons. Elle court parce qu'elle est seule, et qu'elle veut pas qu'on le remarque. Elle est, désespérément seule, perdue, cachée, laminée.
Il y en a qui dise qu'on ne peut pas fuir ses problèmes, elle se dit qu'ils ne courraient pas assez vite.
Dernière édition par Arachné C. Mills-Davidson le Dim 12 Mai - 19:22, édité 11 fois
N’oublie pas d’aller faire recenser ton patronus [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Petit rappel, ton personnage n’est pas adulte donc son patronus a deux formes. Si ton personnage est préfet ou préfet en chef, fais en la demande [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. De même, s’il fait partie de l’équipe de quidditch de sa maison, c’est [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Maintenant que ta fiche est validée, tu peux aller créer ta [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et une [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] si tu le souhaite. Si jamais tu rencontres des problèmes dans la rédaction de tes rps, sache qu’un [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] est mis à disposition. Il est aussi important de savoir que ton personnage peut faire gagner des points à sa maison pour la [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], pense donc bien à lire le sujet. Autre chose, vérifie qu'on t'as bien attribué ton rang, sinon c'est [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] qu'il faut aller. Enfin, pour mieux t’intégrer, nous t’invitons à poster dans le [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et dans les [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] dès maintenant. Et au passage, si tu veux bien voter toutes les deux heures pour soutenir le forum, il suffit de cliquer sur le petit nuage