Titus laissa la porte claquer derrière lui et balança négligemment sur la table le courrier qu’il venait de ramasser. Il tendit l’oreille pas réflexe, prêt à entendre les aboiements de Pup’ qui se précipitait toujours pour le saluer dès qu’il rentrait.
Avant de baisser aussitôt la tête, une expression douloureuse sur le visage. C’est vrai, Pup’ n’était plus là. Il avait disparu depuis une semaine déjà.Il n’avait jamais été du genre fugueur, et pourtant, cette fois..
Titus avait passé la matinée à accrocher des affiches, jusque dans un quartier moldu cette fois-ci. On ne sait jamais. Il les avait légèrement modifiées pour qu’elles indiquent uniquement son adresse et ne mentionnent plus son hibou.
Il regrettait de ne pas avoir de téléphone dans sa collection d’objets moldus, si jamais l’un d’entre eux trouvait son chien, il ne pourrait même pas le contacter.
Il laissa tomber sa canne par terre et alla s’effondrer sur son canapé tout habillé. Il n’avait même plus l’énergie de retirer sa veste et ses rangers. Son manque de sommeil devenait flagrant, et il n’aurait bientôt même plus besoin de se maquiller au vu de la taille des cernes qui cerclaient ses yeux rougis.
Il peinait à trouver le sommeil sans la présence rassurante de l’énorme malamute couché à côté de lui. Et surtout, il était mort d’inquiétude.
Pup’ était un bon chien mais il n’était pas très futé, comment allait-il se débrouiller tout seul, perdu au beau milieu de Londres ? Titus s’en voulait tellement de l’avoir laisser se promener sans laisse, ce jour-là. Et plus le temps passait, plus il perdait espoir de le retrouver.
Pourtant, un chien de cette taille c’était facilement reconnaissable, il était impossible que personne ne l’ait vu en sept jours. Mais même en sachant cela, il avait de quoi se faire du souci. Peut-être que quelqu’un l’avait tout simplement volé.
Il poussa un profond soupir et se roula en boule, serrant un coussin dans ses bras. Il avait laissé des affiches au bar de Pierce, il faudrait qu’il y repasse tout à l’heure, au cas où quelqu’un aurait vu quelque chose. Mais pour l’heure, tout ce qu’il voulait c’était se reposer.
Il n’eut même pas le temps de s’endormir tout à fait que le bruit de la sonnette le tira brusquement de sa torpeur. Il se redressa en sursaut et fixa la porte d’entrée d’un air hagard.
Il se redressa aussitôt, trébuchant au passage sur son coussin, et alla entrouvrir la porte. Il jeta un regard prudent à l’extérieur, un peu surpris de trouver un parfait inconnu sur son palier. Il se méfiait toujours lorsqu’il recevait de la visite inattendue, c’était rarement bon signe.
«
Bonjour, marmonna-t-il d’une voix faible,
vous cherchez quelque chose ? »
Son cœur s’était mis à battre plus fort, parce qu’il avait encore un mince espoir que cette personne soit venue lui dire qu’elle avait retrouvé Pup’.
Mais il n’avait pas envie de se faire de faux espoirs, à tous les coup ce serait encore quelqu’un qui s’était trompé d’étage ou bien un démarcheur venu lui vendre des chaudrons.
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