Il vous ferait penser à ces douces brises d'été ; une sorte de volupté qui vous envahit, un glissement de soie sur votre peau. Le je-ne-sais-quoi qui vous attire, la voix tranquille et posée – il y a cette attitude à la fois forte et calme, il a ce petit quelque chose qui l'auréole de lumière.

On le pense sage ; il n'en est rien. On le pense mesuré ; il n'en est rien. Altruiste ? Tolérant ? Respectueux ? Compréhensif ?

Bon ?

Il n'en est rien.

C'est peut-être cela, qui effraie – l'entendre dire sur son ton le plus doux que pour passer l'hiver, il suffira de sacrifier deux trois moldus du village d'à côté ; voir son visage se transformer et ses yeux étinceler d'une lueur presque malsaine à la mention de certaines pratiques noires. Le voir trébucher sur ses pieds la seconde d'avant et manier avec une dextérité mortelle sa baguette l'instant d'après. Boris est en vérité loin de l'image calme et tranquille qu'il s'est progressivement forgé ; à la limite de la bipolarité, il lui arrive de démarrer au quart-de-tour et de proférer la plus terrible des malédictions pour une broutille. Boris n'a pas pour Black que le nom, et entend bien vous le rappeler. Boris n'a, réellement, aucune limite – l'argent, les lois, toutes ces choses ne sont que de vagues noms pour lui. Les lois sont faites pour être contournées de la plus habile des façons – quant à l'argent ? Quelque chose qu'il jette plaisamment par les fenêtres. Oh, il a le goût des choses chères et voyantes ; frisant parfois le vulgaire. Se complaît dans un joyeux bordel digne du moldu le plus sauvage ; le sien. Parce que la vie n'est pas faite pour suivre méthodiquement les chemins tous tracés, Boris aime se baser sur le hasard et ressentir l'adrénaline des jeux et des complots bien menés ; une sorte de chat paresseux sautant sans hésitation sur le moindre bout de ficelle pointant le bout de son nez. Parce qu'au fond, c'est tellement plus excitant de jouer à la roulette russe, de faire un grand fuck au grand fleuve tranquille et de se jeter dans les canyons sans savoir si l'on trouvera une relief au quel se raccrocher. Boris ne refuse ni les défis, ni les paris – qu'ils soient basés sur ce que mangera le chat de son voisin demain ou sa propre vie. Et l'insolence et l'assurance avec laquelle il vous serre la main vous fait irrémédiablement grincer des dents. Petit con au-dessus de tout – mais surtout de vous. C'est qu'il arrive déjà à faire son salaud avant même de vous avoir mis au tapis d'une malédiction bien sentie – une de ses spécialités – ou d'un coup d'épée : l'art de l'escrime et des duels a toujours eu quelque chose de noble et de majestueux, ne trouvez-vous pas ?

Boris, on le connaît aussi calme que lumineux, on le sait sombre et emporté ; on l'a tous entrevue au moins une fois, cette folie douce brillant quelque part dans ses prunelles ; Boris, qui n'a pas un jour entendu parler de ses petites machinations ? Ses paris, ses chantages, ses excès ? Il vous les révélera peut-être lui-même, de sa voix mélodieuse. Un avertissement qu'il vous livre généreusement ; et alors qu'il vous parle, vous ne pouvez vous empêcher de remarquer que son sourire s'est modifié – un petit quelque chose de carnassier qui s'y rajoute. Enfin, à cet instant précis, assis devant lui, vous le sentez dangereux.

Lequel d'entre vous tombera le premier?

Parce que la fibre mégalomane de monsieur n'aurait pu se contenter d'un patronus discret ou passe-partout ; Nyx ne quitte quasiment jamais sa forme de tigre blanc du bengale ; aussi appelé tigre blanc royal. Un petit mètre soixante pour des spécimens mesurant en moyenne de 2.7 à 3.6 mètres. Une masse puissante de muscles, un patronus noble et gracieux ; Nyx questionne, Nyx impressionne. Symbolisant le côté sauvage, dangereux mais lumineux de Boris – ainsi que sa majesté. Toute aussi taciturne que lui, il lui arrive rarement de s'exprimer ; d'agir, également. Un fantôme glissant aux côtés de Mordred, terrifiant et silencieux.

De temps en temps, il lui arrive de prendre sa seconde forme ; un corbeau, pour la noirceur d'âme et l'opportunisme. Mais vous ne l'y verrez pas souvent - vaniteuse, Nyx préfère se complaire dans le rôle de l'intimidant prédateur. Boris lui demande parfois de se transformer tout de même dans les moments les plus cruciaux. Simple question de discrétion ; quoique, l'effet de surprise obtenu en découvrant le corbeau se changer en imposant tigre l'amuse également beaucoup.