1967 – Je l'ai vu. Du haut de l'escalier, je l'ai vu arrivée avec ses parents. Perséphone De Sade. Mes parents m'ont dit que je suis fiancé à cette fille. Il se trouve que c'est une tradition dans la famille, imposer la fille qui sera amoureuse de moi, et moi d'elle. Du moins, c'est ce que mon esprit d'enfant comprenait au début, jusqu'à ce qu'on m'explique la dure réalité : on vivra ensemble pour le meilleur et pour le pire, sans amour véritable. Alors je suis curieux de la voir, de savoir qui elle était et quand je pus enfin poser mes yeux sur elle, j'avais l'impression de voir un ange. Son charme était envoûtant, et je ne pouvais quitter mes yeux d'elle. Elle me captivait à tel point que ce fut père qui me réveillait de mes songes pour m'inviter à descendre pour souhaiter la Bienvenue à nos invités.

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Je sentais mon pauvre petit cœur battre à la chamade alors que je regarde mes frères derrière moi. Je ne connais pas du tout ses gens, c'est la première fois que je les vois et pourtant, je me suis préparé comme ci nous allions à un bal. Je porte une robe de soirée, pas un pli n'en dépasse, l'eau de toilette que je porte est du haute gamme, et je n'ai pas un seul cheveux de travers. Tout le monde me regarde, et moi … je ne regarde que Perséphone. Elle est vraiment très jolie, mais ça, je ne l'avouerais jamais. Je me contente seulement de m'approcher. ❝ Bienvenue dans notre maison, je suis enchanté de faire votre connaissance. ❞ Ils me saluent et sagement, je tente un sourire envers Perséphone. Je savais que je n'avais pas le choix, que je ne pourrais pas vivre d'amour. Et je respectais cela. Pour moi, si mon grand-père et mon père choisissaient ma princesse, c'était normal. Je n'irais pas à l'encontre. Mais ce jour-là, je fus très silencieux, je n'ai jamais osé lancer la discussion avec Perséphone, encore moins lui montrer mes jouets magiques dans ma chambre. Il fallait bien se tenir, il fallait montrer une belle image de notre famille, après tout. Je vois ma mère qui discute avec la sienne, parlant du fait que mon père a des origines françaises, une famille de sorcier sang pur dans la Bretagne française. Je ne m'en préoccupe pas, je pose mes yeux sur Perséphone, je tente seulement une petite blague une fois que nous sommes tous les deux.

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Le Marquis a dit que j'étais un bon garçon, que je ferais sûrement un bon mari à l'avenir. Je ne comprends pas encore très bien quel est le rôle qu'il me donne. Mais je ne me sens pas effrayé. Seulement, j'aimerais connaître un peu plus cette fille, Perséphone, cette petite blonde dont mes yeux ne peuvent s'en défaire. Depuis ma rencontre avec Perséphone, j'ai développé une partie de ma personnalité : la possession. On m'a dit qu'elle serait à moi, alors je la garde pour moi. De la jalousie mal placée ? Peut-être mais je m'en moque. Perséphone n'est peut-être pas la personne qui sera dans mon cœur, mais elle m'appartient. Je suis incapable de partager.


1969 – Étant donné que je suis né un mois d'Avril 1958, j'allais bientôt sur mes onze ans. Alors, imaginez comment je rêvais d'un anniversaire des plus grandioses. Mon défaut, c'est d'être égoiste, et ce depuis toujours, alors je veux une fête en mon honneur, 11 ans... c'est un âge important pour un enfant. J'ai eu mon premier signe magique il y a plusieurs mois de ça, en fait, ce qui rend cette année importante pour moi. J'ai explosé un vase magique appartenant à une vieille tante qui avait voyagé en Asie il y a de ça bien des décennies. Le fait est qu'il était horrible, et qu'ils le supportaient simplement pour rester en de bons termes avec elle. Il fallait être là pour voir le visage de la vieille tante quand elle a vu que le vase n'était plus là.

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Elle est là, tout le monde l'accueille avec retenue, on ne l'aime pas mais elle est de la famille alors on fait comme on peut. Pour ma part, je suis un véritable opportuniste alors je ne manque pas d'aller voir cette vieille tante, n'aillant pas peur de son air farouche pour lui demander si elle venait avec un cadeau pour moi. Mes frères me regardent, remarquant un peu le courage dont je faisais preuve. Avec elle, on ne sait jamais ce qu'elle a derrière la tête. ❝ Etant donné que c'est bientôt mon anniversaire, vous avez pensé à moi ? Et puis, je rentre bientôt à Poudlard ! ❞ annonçais-je fièrement. Elle hausse un sourcil, surprise. ❝ Ah oui ?   Et comment le sais-tu ? ❞ Rusé, je sais bien qu'il ne faut pas dire que j'ai fais explosé le vase. Alors j'annonce subtilement : ❝ J'ai eu mon premier signe magique ! Ce qui veut dire que j'aurais ma lettre pour entrer à Poudlard en Septembre ! ❞ Là, mes parents sont moins fiers. Ils ont peur qu'elle le remarque. Mais je n'eus pas besoin de me vendre plus que ça, elle fait le tour de la pièce et remarque qu'il manque quelque chose. Ni une, ni deux, elle le voit bien que le vase n'est plus là. J'attaque aussitôt ! ❝ Le vase a fait boom ! Mais je crois qu'il n'allait pas à la décoration ! Grande tante, vous devriez profiter de cet événement pour leur trouver un nouveau vase, encore plus joli ! ❞ Rusé, je tentais aussi qu'elle m'achète un nouveau cadeau. Je suis un véritable opportuniste et je m'assume.

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La vieille tante ne m'a pas offert ce balai dont je rêvais. Moi qui voulait le nouveau sorti. À la place, elle m'a offert un livre. Super. Toute façon, je me suis bien vengé. Accompagné de mes frères que j'ai embarqué pour une aventure, nous avons fait une descente magnifique de l'escalier avec l'énorme valise de la grande Tante. Nous ne sommes que des enfants après tout. D'ailleurs, ça m'a valu une « convocation » de mon père dans son bureau...

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Je frappe à la porte, un peu apeuré. Même si nos parents n'étaient pas des monstres, il s'avérait qu'ils nous demandaient d'être sage devant nos invités, et ce, même si c'est notre famille. « Entre, Nathan. » Je grimace, j'ai horreur qu'il m'appelle par mon premier prénom. Je préfère qu'on m'appelle par le second, Swann. Mais je ne dis rien. J'avance, fermant la porte derrière moi. C'est rare les fois où je vais dans son bureau, la dernière fois, c'était encore agréable que ce soir. Il s'approche de moi, se mettant à genoux pour qu'on se voit les yeux dans les yeux – c'est un grand homme, dans les deux mètres ! « Écoutes, Nathan, nous sommes une famille respectable et de sang pur, je sais que c'est beaucoup vous demandez, et tu le constates que je suis plutôt calme avec toi. » Je lui fais pas dire. Très honnêtement, ce n'était pas rare qu'on ai des châtiments corporels. Mais la discussion semble tellement sérieuse que je me montre vraiment ouvert. « Tu es l’aîné de cinq garçons, Nathan, tu dois montrer l'exemple à tes petits frères. Tu vas mener la famille à ma mort, j'attends de toi un plus grand sérieux. On le sait tous les deux que tu va recevoir ta lettre de Poudlard et j'attends de toi que tu montres ce que vaut la famille Fitzgerald, qu'on est des Sang Purs respectables. » Il continua son discours pendant un long moment, haussant plus ou moins la voix. Petit à petit, je grandissais dans ma tête. J'étais un garçon intelligent à ce qu'en dit ma mère et mon père quand je ne suis pas là – pour ne pas voir mon ego grossir.

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Ça y est, je suis admis à l'école de sorciers Poudlard. J'ai reçu ma lettre et avec ma mère, nous avons fait les courses nécessaires pour mon entrée. Je suis vraiment stressé. Je connais tout de cette école, surtout dans les matières qui m'intéressent. Je suis intelligent … jusqu'au bout. J'ai lu tous les livres que nous avions acheté, du moins, les plus intéressants pour moi.

Je suis heureux. Je savais que la maison dans laquelle que je voulais être, c'était les Serpentard. Vu mon caractère, je ne savais pas trop où il me mettrait mais je voulais être là-bas, casser les stéréotypes du Serpentard hautain et associable, ce que je ne suis absolument pas du tout. Je ne cache pas avoir les né-moldus et sang mêlé presque en horreur, mais ce n'est pas tellement poussé et puis... on est pas forcément chez Serpentard quand on n'apprécie pas vraiment ce genre de personne.

Une scolarité mouvementée mais avec humour, s'il vous plaît !  


1976 – J'ai eu la vision la plus moche de ma vie, et surtout, celle qui m'a énervé le plus. Je ne supporte pas qu'on approche à Perséphone. Elle est à moi, je suis incapable de partager et pourtant... Moi qui me moquait d'un première année sur sa tenue, mais rien de bien dérangeant étant donné que c'était juste une énorme tâche de jus de citrouille qui allait si bien avec les couleurs de sa maison : Poufsouffle, ça m'amusait étant donné qu'il faisait cette impression de Poufsouffle victime. J'ai tourné la tête une seconde lorsque je rigolais et je l'ai vu. Elle était accompagnée d'un garçon et ils me semblaient trop intime pour que ça plaise. Je ne vous raconterais pas tous les détails mais... tout le monde a prit cher... ça a fait mal. Je ne supporte pas les personnes volages, qui ne respectent pas les personnes à qui elles sont dû.

1978 – Je crois que j'ai fais une erreur. Je n'en suis pas sûr car le regret ne m'envahit pas. C'est la première fois que ça m'arrive, et je me sens chancelé. Moi l'homme fort de la famille, celui qui ne fléchit pas, moi qui reste la tête pensante de la famille, je viens de faire une chose à laquelle je ne m'attendais pas. C'est indescriptible.

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Une semaine de « vacances » chez la famille De Sade. Après tout, les fiançailles avec Perséphone sont officielles alors autant rapprocher les deux parties. Ce fut donc normal que je traîne dans les couloirs de la demeure familiale à une heure tardive. Je tombe sur Masquerade. Le cousin de Perséphone. Il semble remonter et c'est la première fois que je le vois ainsi. « Je ne supporte pas qu'elle ai toujours tout ! Juste parce que ses pouvoirs de Vélane sont actifs! Moi aussi je peux obtenir ce que je veux sans les avoir ! » Je le sais pour ses dons de séduction un peu « facile », mais je n'y peux rien moi non plus. Pire, ça m'horripile plus qu'autre chose. Je ne supporte pas qu'elle ne soit pas entièrement mienne. Ce qui rend Masquerade explosif.  Il se montre un peu mais même un peu trop. Je pensais m'approcher normalement mais au lieu de relancer le dialogue, il fait ce qu'il dit, il obtient « quelque chose » et ce fut moi. Ses lèvres sur les miennes furent étranges au début, je n'ai jamais embrassé que des filles dans ma vie alors c'est une découverte de toucher un homme. Mais si ça ne s'arrêtait qu'à là, je ne me prendrais pas la tête mais nous sommes allés dans dans sa chambre. ❝ Masquerade... ❞ murmurais-je, encore surpris avant de me retrouver contre le De Sade. […]

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Par chance, Masquerade était du même avis que moi. Personne doit le savoir ce qu'il s'est passé entre nous. Malgré que j'ai cet impression bizarre en moi depuis que je l'ai quitté. Je ne saurais le décrire, et je refuse de me prendre la tête. Je ne donne pas cher si ma famille apprenait ce que j'étais. Je suis l'exemple de mes petits frères, je suis la tête pensant, le futur grand homme de la maison. Actuellement , mon grand-père mène la famille mais par la suite, ce sera mon père puis moi. J'ai un énorme poids sur les épaules. Heureusement, je n'ai pas refais cette « erreur ». Du moins, je ne la vis pas comme ça mais aux yeux de ma famille, c'en serait une.


1979 – Une année qui avance bien du moins presque. J'ai encore terminé une très bonne année scolaire. Cependant, ça fait bientôt un an que cette histoire avec le cousin De Sade est passé, mais je n'ai pas retenu la leçon. Encore pire pour ma famille s'ils venaient à le savoir, j'ai bizarrement lié mon destin à un garçon, à nouveau. Non, ce n'est pas seulement « coucher », ce n'est pas une simple aventure. Je suis quelqu'un de calme, je suis pas du le genre à laisser les rumeurs m'atteindre, ou même, il faut en lancer sur moi. Je crois difficilement à celles colle-portés sur les autres, mais je crois que j'aurais du. Je suis amoureux d'un garçon, et pourtant, je me sentais plus pour les femmes, comme tous les hommes de ma famille. De toute façon, j'en ai déjà une, celle-ci ne se tient pas alors, moi aussi je profite de ma jeunesse. Mais contrairement à ma fiancée, je ne suis qu'un sentimental, un homme respectueux envers les personnes d'intérêts. Et j'en ai trouvé une : Castiel Queen. Secrètement, nous sommes une sorte de couple. Je pense changer les rumeurs, lui faire enlever cet image d'homme facile. Même s'il est fiancé, même si sa sexualité à lui est dévoilé, j'essaye de lui faire comprendre que ce n'est pas une chose à faire si on aime quelqu'un. Il risque de devoir choisir...