C’est un jour d’hiver brumeux et froid que Lux-Asphodel a vu le jour. Un dix-sept décembre. Harold Gray avait beaucoup crié ce jour-là, presque autant que sa femme d’ailleurs, prétextant que les infirmiers étaient trop lents et incompétents. Il se sentait supérieur. S’il ne fallait donner qu’un seul trait de caractère pour désigner sa fille, on choisirait celui-ci. Lux est, et à toujours été, une véritable petite peste hautaine et méprisante. C’est à peine si au berceau, on ne voyait pas dépasser un petit nez, déjà en l’air. D’un air condescendant et fier, Lux-Asphodel toise le monde autour d’elle. Tout lui semble acquis. Lorsqu’elle claque les doigts, ses vœux se réalisent. Lux ne fait pas d’effort pour se montrer amicale, elle ne cherche pas à nouer de relations, les gens sont toujours venus à elle. C’est une fille froide et distante, dont les émotions demeurent indéchiffrables. Elle possède aussi une qualité indéniable, celle de jouer la comédie comme une grande star hollywoodienne. Un talent acquis à force de moues, de mimiques, de gestes d’enfant capricieux à l’égard d’un père prêt à tout pour satisfaire ses désirs. Lux aime manipuler, contrôler les gens de façon à ce que ses desseins soient assouvis. Elle ment. Elle n’est jamais elle-même. Elle joue sans cesse la comédie. Mais elle aime ce masque, il est beau, les gens l’aiment. Qu’y-a-t-il derrière, si ce n’est une jeune fille fragile, sensible et terrifiée à l’idée de décevoir ? Lux se réfugie derrière cette façade d’elle-même, qui reçoit toutes les attaques en pleine tête sans cligner d’un œil. Elle se sent forte avec l’appui de ses mensonges. Néanmoins, Lux-Asphodel n’est pas un monstre frigide sans qualité ! C’est une fille extrêmement calculatrice, certes, mais cela lui vaut une certaine logique, une lucidité indéniable. Elle est intelligente et réfléchie. Ce n’est pas le genre de personne à foncer tête baissé. Lux évalue les risques et surtout SURTOUT si cela lui sera utile. Car c’est une personne égoïste qui ne fait les choses que si elles lui sont profitables. Lux est observatrice. Elle porte un regard un peu démodé concernant la nature du sang, considérant les sangs purs comme supérieur. Elle est charmante et polie. Pour finir, Lux voit l’amitié comme une chose inutile et embarrassante. Elle a du mal à s’attacher au gens, à se confier à eux, à se laissez aller, mais peut-être parviendrez-vous à lui ouvrir les yeux ?
a little something from you.
Quand cette chose brillante a commencé à apparaitre, Lux a eut un mouvement de recul. Voilà qu’elle commençait à la suivre. Absolument partout. De nature solitaire, elle prit très mal cette apparition soudaine dans sa vie. Il s’agissait d’une biche, frêle et d’apparence menue, comme si l’envol d’une mouche pouvait venir l’ébranler. Dès le début, la jeune fille s’en est très mal accommodée, au point de tout tenter pour la blesser. Comme un boomerang, le flux d’énergie négative qu’elle s’acharnait à lancer contre son patronus lui revenait en pleine figure, lui occasionnant d’atroces douleurs. Alors que d’autres adoraient déjà leurs compagnons lumineux, au point de leur donner des noms, Lux se contenta de la désigner comme « La Chose », ou « Le Truc Qui Me Suit ». Elle mène un véritable combat avec ce petit être. Elle le hait. Il est censé la représenter. Pourquoi n’est-il pas un fier aigle ? Un loup solitaire ? Une sublime panthère ? Pourquoi est-ce une tendre et douce biche, toute sensible ? C’est ridicule.
This one moment when you know you're not a sad story.
Un ange tombé du ciel. Une princesse détrônée. Les qualificatifs sont nombreux à pouvoir représenter sa chute d'une manière classe et flatteuse. D'ailleurs, telle a été la vie que Lux a essayée de mener jusqu'au bout, jusqu'à ce qu'elle tombe de son piédestal doré. Il se trouve que l'injuste loterie de la naissance à propulsé Lux-Asphodel dans la famille Gray, très proche parente de la famille royale d'Angleterre. En effet, elle a pour père ni plus ni moins que l'un des cousins de la reine herself. En plus d'appartenir à la branche très select qu'est celle de la famille royale, les Gray possèdent une fortune digne des plus grands monarques. Le père de Lux, Harold Gray, héritier d'une grande enseigne de haute-couture magique, aimait à lui répéter que rien n'était acquis et que seul le travail payait. Lux lui aurait bien répondu qu'il était mal placé pour le dire vu qu'il avait arrêté ses études à seize ans et hérité à vingt ans d'une entreprise valant des millions. Mais elle s'abstenait, car elle tenait vraiment à avoir cette jolie paire d'escarpins trop mignonne de chez Tissard & Brodette, grande maison magique. Rien n'était trop beau pour sa fille. Harold ne lui refusait absolument rien, allant jusqu'à en faire une pourrie gâtée jusqu'aux dents, qui toisait les autres à longueur de journées et se pavanait dans les couloirs du château. Parce que oui, ils habitaient dans un château. Oh, rien de trop tape à l'oeil, le minimum ! 1000 mètres carrées de surfaces habitables, une ou deux tourelles et du mobilier classe et épuré, très avant-gardiste. En plus du sang royal qui circulait chez les Gray, venait s'ajouter du sang de sorcier, et pur de surcroit ! On ne savait pas précisément d'où il venait, mais il était bien là. Depuis sa venue au monde, la jolie Lux avait baigné dans la sorcellerie. Son père aimait à répéter qu’il avait été un excellent attrapeur dans son jeune âge, qu’il avait même fait la fierté sa maison et de Poudlard. Elle eut beau se renseigner partout, personne ne semblait se souvenir d’un joueur légendaire du nom de Gray. Malgré les élans mythomanes de son père, Lux éprouvait une réelle fascination pour cet homme à la tête d’une maison de haute couture magique. Elle trainait toujours dans ses pattes lorsqu’il dessinait de somptueuses robes à la pointe de sa baguette et qu’il marmonnait des semblants de phrase dans le silence de son bureau. Il avait l’habitude de revenir des défilés les bras chargés d’échantillons de tissus de chez Tissard & Brodette. Parfois, il l’emportait dans ses bagages à Londres, où ils faisaient à coup sur un détour par le Chemin de Traverse. Sa mère, quand à elle, lui semblait être une personne fade et ennuyeuse, qui trainait souvent dans le château en répétant inlassablement qu’elle avait mis fin à sa grande carrière au sein du Magenmagot pour s’occuper d’elle.
Quand à l’ombre du Seigneur des Ténèbres qui flottait autour du monde magique, Lux n’en sait pas grand-chose. On pourrait penser qu’une grande famille de sorcier qui proclame haut et fort qu’elle est de sang pur pourrait mettre son nez dans ce genre de sales affaires. Néanmoins, il est bon de préciser que les Gray ne sont pas partisans ; du moins, pour l’instant. Ils n’ont pas encore trouvé en quoi cela pourrait les avantager, mais si il s’avérait être le contraire, ils le deviendraient probablement.
Bref, c'est donc sans surprise que l'unique enfant de la famille fit ses premiers pas hésitants dans le monde de la magie à Poudlard. Mais pas comme une sale débutante de sang moldu, pas comme une touriste. Non, Lux se vit offrir ce qu'il y avait de mieux en matière de cape, d'uniforme, de chapeau, de chaudron, de baguette. Elle aimait ça. Les regards que portaient les autres élèves sur elle, ces regards de jalousie, ces regards intimidés, ces regards subjugués. Elle aimait s'imprégner de ces éclairs de fascination. Elle s'en nourrissait. Elle en puisait sa force. Elle en dépendait. Qu'était-elle, après tout, sans eux ? Noyée derrière ces artifices, Lux se sentait fragile. Mais elle ne le montrait pas. On voyait juste sa cape « Hortense De Garaudé » ce qu'il se faisait de mieux en matière de prêt-à-porter, ce qu'il se faisait aussi de plus cher.
Vint l'année de la « déchéance familiale ». 1976. A ce sujet, ses souvenirs sont flous, épars, comme dispersés par le vent. Peut-être est-ce là un rejet involontaire ? Une terrible honte gardée au fond de son coeur, comme une plaie disparue depuis bien longtemps, mais d'où ressort nettement une large cicatrice. Un beau jour, Harold Gray a surgit dans le salon, la mine dépitée, une figure que Lux ne lui connaissait pas. Elle s'apparentait fort à celle d'un enfant qui vient de se faire punir par ses parents après avoir fait une grosse bêtise. « Nous avons fait faillite. » disait-il, la tête enfoui derrière un coussin saumon. Il avait perdu de sa splendeur, le Harold. Sa femme resta coite. On ne l'avait pas vu venir celle-là. Il avait pensé pouvoir arrêter la catastrophe à tant, mais les choses s'étaient envenimées, et l'enseigne croulait sous les dettes. Néanmoins, les Gray se tournèrent vers l'avenir. Ils achetèrent une nouvelle maison, encore plus grande, pour prouver à tous qu'ils étaient passés au-dessus de ça. Harold se lança dans une collection de voitures de luxe. La chute leur en fut d'autant plus pénible. Harold Gray perdit toutes ses économies dans le jeu, puis dans l'alcool pour soigner son anxiété et sa dépression naissante. Le paternel lui coupa les vivres, on commença à les rejeter peu à peu. Les portes du luxe et de l'argent se refermaient devant eux. Harold Gray finit par se suicider, d'une balle dans la bouche. La mère et la fille emménagèrent dans ce qu'elles considèrent comme un trou à rat en banlieue londonienne. Lux n'acceptera jamais la situation dans laquelle elle est tombée. Alors pendant que sa mère s'enfonce, elle lève la tête, continue de faire ce qu'elle a toujours su faire avec talent : se comporter en reine.
Tell me who you really are.
ϟ pseudo et âge: primrose, 14 ans. ϟ Où as-tu trouvé le forum? mon pote, Google. ϟ Personnage: Inventé. ϟ As-tu un autre compte sur BP? nein. ϟ Présence: je vais venir vous embêter 7/7. ϟ Une remarque? je sais pas si vous m'aimez, mais moi je me vous aime
Dernière édition par Lux-Asphodel F. Gray le Mer 20 Mar - 11:37, édité 4 fois
Bienvenue à toi Lux J'adore ton prénom ! En tout cas si tu as la moindre question n'hésite pas à nous rejoindre sur la CB ou sur le flood d'intégration.
Avec de tels messages de bienvenues, ce n'est même plus que je me sens bien, c'est le septième ciel. Parce que ton avatar est parfait, quoi. Ça me donne envie d'approfondir ta personnalité, Magnus 8)
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