Quand on voit un Blackstone, on se demande quels genres d’abominations ces gens ont pu subir dans leur enfance pour être aussi haineux et cruels. Oui, toujours la théorie Freudienne, l’enfance à l’origine de tous les maux d’adultes. Pour Damon comme pour les autres membres du clan, cette théorie s’avérait plus ou moins vraie. Les traumatismes infligés par le patriarche était les fondements sur lesquels ils basaient inconsciemment leur existence. Tout tournait autour de Desmond, il décidait de tout, où les enfants allaient ils naitre, à quel âge commenceraient-ils leurs éducations, dans quelle école allaient-ils se rendre, quelles études mèneraient-ils, avec qui se marieraient-ils et j’en passe. Le patriarche avait main mise sur les membres de sa famille contrôlant leurs moindres faits et gestes, ne leur laissant aucun choix quant à leurs opinions personnelles, leurs convictions, rien. Le père de Damon avait-il eu la chance ou bien la malchance d’être le second fils ? Qui sait quelle aurait été la meilleure des situations, mais en tout cas, il ne fut pas épargné. Durant son existence, il fut l’objet d’autant de souffrances, d’humiliations, de tortures magiques par des sortilèges en tout genre, de coups que son ainé. Etre le second ne l’avait pas sauvé, non. Le patriarche de la famille voyait ses enfants comme des pions, des petits soldats qu’il devait rendre dociles, qui devaient apprendre à le craindre à lui obéir et cela par tous les moyens aussi inhumains soient ils. Il n’avait placé aucun de ses fils comme son héritier potentiel, ne montrant aucune préférence, ne les différenciant pas. Ils étaient la même vermine insignifiante qui devaient juste apprendre le sens du mot haine, l’intégrer, le comprendre et faire de celui-ci le let-motif de leur existence. Desmond avait un coeur de pierre et n’avait jamais montré la moindre affection à ses enfants pour la simple raison qu’il n’en éprouvait aucune. Aveuglé par la haine, il n’avait donné qu’un seul objectif à sa vie, la vengeance. Contre qui ? Les moldus qui le révulsait au plus haut point et tous ceux qui pouvaient leur être de loin ou de près favorable. Radical ? Non il était bien plus que ça, pire. Dans son manoir du Nord de l’Angleterre où il avait maintenu sa famille sous son joug, il s’était bâtit la réputation d’un homme terrible, craint de tous tyrannique et c’est ce qu’il était. Par convenance, il avait plus ou moins quelques liens avec d’autres familles nobles de sang pur, des alliés, pas des amis mais il limitait au possible son contact avec le monde extérieur, consacrant la plupart de son temps à l’activité de Mangemorts, lui qui était un des plus fidèles et talentueux disciple de vous savez qui. Si un jour, un semblant d’amour pouvait avoir habité cet homme, il s’était épuisé ne laissant place qu’à un coeur de pierre froid et impénétrable.

La naissance de Damon fut un espoir pour son paternel. Il avait regardé cet enfant remplit d’innocence et de pureté et s’était surpris à l’aimer. Lui, qui durant toute sa vie avait été forcé d’annihiler ses sentiments, de ne répondre qu’à la haine ou à ne rien ressentir du tout, portait une profonde et sincère affection pour son fils. Il n’avait pas pu faire grand chose. Bien sûre son père, plus tard le détruirait, lui reprocherait la faiblesse de ses sentiments mais il était tout simplement impuissant face au déferlement qui s’abattait en son être à la vue de ce tout petit. Il n'avait jamais été capable de réellement aimer sa femme, de tomber amoureux d'elle, mais malgré tout ça, ils s'étaient donnés inconsciemment le devoir d'aimer leurs enfants, de les protéger le plus du patriarche. Ils étaient liés.

Jusqu'à l'âge de sept ans, Damon fut élevé par une gouvernante, comme presque tout enfant normal issue d'une famille noble de sang-pur. Il lui était inculquée les traditions de sa famille, les bonnes manières, l'attitude à tenir en société et tout un tas d'autres choses théoriques. Ses parents avaient très vite décelés en leur enfant, cette incroyable intelligence et s'en était inquiété. Que faire si Desmond le découvrait? Il l'utiliserait, l'exploiterait et le détruirait. Le plus possible ils avaient essayé de taire dans leur esprit cette information, craignant l'analyse hebdomadaire par légilimencie et cela avait plus ou moins réussi, le patriarche ne prêtant guère attention à l'enfant bien trop jeune pour lui être utile mais qu’adviendrait-il de lui quand il atteindra l’âge ? Pendant le temps où il leur était encore possible d'avoir une quelconque influence sur leur progéniture, ses parents s'efforcèrent de la meilleure des façons à temporiser l'esprit curieux et vif de leur fils, essayant de le freiner au possible bien que ce fut chose vaine. Quand vint l'âge où Damon du commencer l'éducation édictée par son grand-père pour tous les membres du clan, son père lui dit une seule chose «Ne te démarque pas, fils». Bien que le jeune garçon de huit ans qu'il était à l'époque ne comprit pas le sens de cette phrase, il la garda néanmoins en mémoire pour le reste de son existence. Durant trois longues années, les plus longues de son existence sans doute. Damon fut l'objet d'une surveillance accrue par l'ensemble des précepteurs qui lui enseignait tout ce qu'il fallait savoir en terme de duels magiques, de magie noire, de contrôle, de maîtrise et d'un ensemble d'autres choses utiles à la domination de la race des sang purs. Et, puisque tout ceci ne suffisait pas, jour après jour, il recevait une leçon privée de torture magique par son grand-père dont la victime n'était autre que lui-même. Desmond se donnait un malin plaisir à interroger ses petit-enfants et à leur infliger une punition digne de ce nom quand ces derniers ne daignaient pas donner la réponse correcte ou qu'il ne répondait pas assez vite. Il était aisé pour Damon de se souvenir parfaitement de tous ses cours théoriques, de parfaitement réciter l'ensemble et ceci n'échappa à son grand-père. Cet enfant intégrait très rapidement l'apprentissage des sortilèges et arrivait même à les reproduire malgré son jeune âge et cela, bien mieux que certains adultes. Un jour à la fin d'une de leurs leçons privés, il prononça un simple mot qui frappa la mémoire du garçon «Intéressant». Ceci lui avait rappelé les mots de son père, qui à présent dans sa tête résonnait comme un avertissement. Dans son innocence, Blackstone avait toujours pensé que correctement répondre aux questions du patriarche le plus vite possible, être un élève irréprochable le sauverait toujours car lui permettrait d'avoir un semblant de tranquillité dans son existence mais il se trompait. Si jamais son grand-père décelait une particularité chez un membre de sa famille, soit il exploitait cet individu bien plus que les autres jusqu'à détruire tout semblant d'humanité en lui, soit il le tuait tout bonnement. L'une ou l'autre de ces alternatives ne disait que très peu à Damon ainsi il opta pour une autre stratégie. S’il continuait à parfaitement répondre aux questions théoriques, il comprit que de temps à autre, rater quelques sortilège, mettre plus longtemps à les apprendre, le ferait rentrer dans les rangs. La preuve qu'il avait réussi son coup lui fit donner quand son grand-père après avoir essayé de lui enseigner un sortilège complexe qu'il s'efforça de rater lui dit «Tu es aussi inutile les autres». Il sortit de cette séance un sourire aux lèvres, heureux de son coup et s'empressa par la suite en signe de victoire de pratiquer le dit sortilège à l'abri de tous regards inquisiteurs. Ce petit tour était les prémices des futurs manipulations de Damon pour tourner les choses à son avantage. Suite à ça, il avait adopté le plan, bon élève, limite intello mais praticien moyen sans néanmoins trop y penser craignant l'inquisition de son esprit par son grand-père.

Trois ans, avant sa rentrée scolaire dans l'école de magie, il vécut aux rythmes des leçons et des tortures quotidiennes. A neuf ans, Damon était déjà familiers avec les sortilèges interdits, à dix ans, sa connaissance de la magie noir n'avait rien à envier à ceux d'un simple mangemorts et à son entrée à Poudlard, il était capable de battre un sorcier lambda lors d'un duel magique. L'erreur n'était pas admise dans son clan, ils étaient tous des machines parfaitement entraîné au service du patriarche. Oui, bien sûre il avait réussi à se protéger de la meilleure des façons, évitant au maximum les souffrances néanmoins son grand-père n'en avait pas moins atteint son esprit, le rendant dévoué à sa cause, à la haine et à la méprise profonde des moldus et de leurs partisans. Bien que ce dernier d'apparence ne portait aucune attention sur eux, il connaissait néanmoins tout sur leurs existences. Il l’avait surpris une fois violenter mentalement son père lui reprochant la faiblesse de ses sentiments envers ses enfants. «Comment peux-tu être aussi faible Edmund? D'abord cette fille Queen et maintenant tes enfants. Je commençais à penser que tu serais pourtant un peu utile quand tu n'as pas réussi à aimer ta femme mais mais... oh tu me dégoûtes toi et ton amour. Tu es si faible». L'enfant curieux qu'il était chercha à en savoir plus sur les Queen et profitant d'un moment de faiblesse de son père chercha à savoir ce qui c'était passé à Poudlard à cette époque ce que son père finit par lui dire notant au passage la rancoeur et la haine qui résonnait dans sa voix. Bien qu’il imaginait difficilement son père amoureux, il devinait aisément à quoi devait ressembler sa fureur quand cette jeune femme lui fut dérobé par Queen. Queen ce nom de famille qui le rebutait et le dégoutait. De la haine? Non, s’il vous-plait inventez un autre mot, quelque chose d’encore plus fort qui rende hommage au ressentit qu’il a envers cette famille qu’il accuse d’autant plus que le patriarche Blackstone de ses maux. Il lui était insupportable de penser que son géniteur, quelqu'un auquel il tenait avait pu être blessé par quiconque et il s'était donné le devoir de leur porter les plus vils de ses sentiments et pourquoi pas de chercher une vengeance.

On se souvient tous de son premier jour à Poudlard. D'abord le passage sur la voie 9 ¾, le train, et puis la traversée du lac dans des petites barques. Tous sans exceptions, qu'ils soient nés moldus ou bien issus des familles de sorciers les plus purs, avaient été impressionnés par la beauté et la majesté du château. Damon avait vu le jour de son entrée dans l'école de magie comme une libération, une nouvelle naissance. Ici, il pouvait faire ce qu'il voulait et parfaitement exprimer son art sans craindre les colères du patriarche de la famille. Certes, l'attention ne devait pas être attiré sur son intelligence néanmoins il lui était apparu assez rapidement que ce n'était pas cet aspect-là de sa personne qui intéressait ses camarades. Les filles l'avaient remarqué pour son incroyable physique et les garçons détestaient, bien qu'une part d'eux ne pouvait se résoudre à l'envier, son assurance. Il avait mit à profit à sa manière ce succès social fort de son statut de sang pur pour se trouver des cobayes à l'exercice de son art. Sa scolarité fut parfaite, mais personne ne vit ça comme quelque chose de spéciale car, il était connu que ces nobles familles se faisaient le devoir d'être des parfaits éléments d'un point de vue scolaire. Son excellence dans ce domaine lui laissait le temps libre nécessaire pour l'exercice de la légilimancie. Tout ça lui aurait été fortement interdit dans le manoir familial sous peine du châtiment fatal. Dans son enfance au contact de son grand-père, le jeune garçon avait très vite comprit que la source de la crainte et de la terreur qu'inspirait le vieil homme était sa connaissance des autres, de leurs peurs, de leurs désirs, de leurs craintes, de leurs faiblesses de tout ce qu'il voulait cacher au plus profond d'eux-même. Savoir était le pouvoir. Le génie qu'il était mit quelques années à parfaire ce don, à l'apprivoiser jusqu'à en atteindre une parfaite maîtrise. Quelques sang-de-bourbe faible d'esprit avait été l'objet de ses premières expérimentations puis il s'était attelé à des taches plus difficile comme essayer d'extraire les pensées sombres d'un sang pur connaisseur de la magie noire. Le succès était sa marque de fabrique que ce soit de n'importe quel point de vue. Il donnait cette image d'insolent auquel on aurait eu envie de retourner milles baffes. Damon respirait l'assurance, la réussite, on voulait être proche de lui, le connaître, être son ami mais il préférait la solitude n'accordant le privilège de sa compagnie qu'à un nombre restreint de personnes. Sur le point de vue social disons que les choses auraient peut-être pu mieux se passer si il n'y avait pas eu Daenarys. Cette fille avait le don exceptionnel de l'énerver. S’il fallait personnifier la vengeance et la manipulation,   cela aurait été en faveur de cette jolie créature. Son plus grand défaut à ses yeux c'était d'être une Queen pour le reste elle respirait une perfection énervante qu'il devait s'avouer à lui-même lui plaisait au plus haut point. Ils étaient comme chien et chat, se cherchant, se trouvant, se détruisant, prenant un malin plaisir à se pourrir avec les façons les plus imaginatives possibles dans le seul but peut-être d'exister au regard de l'autre.

A la fin de son premier cycle à Poudlard, il fut diplômé avec succès et son grand-père décida pour lui, bien qu’il ne s’y opposait pas lui-même, de l’envoyer par la suite dans le cursus de médecine magique jugeant que ce serait utile pour le clan d’avoir un guérisseur de leurs côtés dans les futurs affrontements à venir. Tout tournait autour de la stratégie pour Desmond et bien qu'en général il décidait pour ses progénitures d'un avenir dans le cursus d'offensive magique, il se disait que le petit intello Damon ne ferait pas un excellent élément et qu'autant exploiter les ressources du cerveau de son petit-fils au maximum dans une filière avec un peu moins d'action. Tout ça convenait au jeune homme car il savait lui-même qu'il n'avait rien à envier aux diplômés de cette filière en terme d'offensive.

Le jour où le sort fut prononcé, Damon se trouvait dans le salon du manoir familial. Le clan entier s'était réunit autour du patriarche et on sentait la tension et la peur dans toute la pièce. Aucun d'eux ne voyait en ce sort, un quelconque espoir. S’il venait à réussir, il causerait leur perte. Quand le mage finit sa formule, ils jetèrent tous un coup d'oeil au patriarche pour voir sa réaction dans l'espoir de savoir, sans doute, la conduite à tenir face aux événements mais ce dernier bien que masquant difficilement son irritation garda son air impassible et quitta la pièce quelques minutes plus tard sans un mot. Le reste du clan se dispersa rejoignant tous leurs propres appartements ne pouvant s'empêcher de ressentir la sensation d'un poids en moins car à cet instant la plupart d'entre eux étaient convaincu que la tentative du ministère était un cuisant échec. Dans la tranquillité de son immense chambre ce soir là pourtant, le petit-fils de Desmond ne fut en aucun cas soulagé. Aucun sort, surtout prononcé par un mage aussi puissant, ne pouvait être sans conséquence. Ses connaissances en magie étaient assez poussées pour qu'il sache qu'un sortilége de cette envergure aurait forcément des répercussions mais lesquelles ? Il s'était mit à l'idée de trouver le pourquoi du comment des évènements en se rendant à la bibliothèque de la famille, cherchant à se documenter sur la nature de ce fameux sortilège mais dans sa quête fut emportée dans les bras de Morphée. Le lendemain, il fut réveillé par les rayons du soleil, très contrariée par le fait de s'être endormi et de ne pas avoir eu le contrôle sur ça. Tout d'abord il ne le remarqua pas mais après avoir émergé, il vit devant lui le majestueux aigle royal qui ressemblait parfaitement à une forme de son patronus qui ne se manifestait que dans les moments où il laissait sortir sa colère. Il ressentait une sensation très désagréable en lui, son énervement brouillait totalement son esprit et il tendit la main pour toucher l'animal qui un instant se dissipa pour réapparaitre à l'identique envoyant à Damon une sorte de décharge qui provoqua une douleur foudroyante. Il se rendit compte ainsi du lien qui les unissait, da la nécessité de l'un pour l'autre de ce besoin. Quand le jeune homme retrouva son calme, son esprit se mettant enfin en action, il observa sans surprise que le patronus avait changé de forme laissant maintenant place à une Braque de Weimar, magnifique chien de chasse et la forme la plus habituelle et préféré de son patronus, Néo. La découverte des patronus de ses petits-enfants le lendemain, surpris et mis en rogne le patriarche. Il craignait ces animaux argentés qui flottait autour de ses petits soldats, redoutant que les sentiments naissants de ces associations les éloignes de leur but ultime car il y avait une raison pour laquelle Desmond craignait lui-même les sentiments. A une époque, cela l’avait rendue faible, et il avait failli se laisser emporter dans la désolation complète. Cependant, il n’était pas assez idiot pour tenter de supprimer cette association, comprenant que cela ne serait que source de problème. Sa réaction ne fut autre que de serrer l'étau encore plus. Il se fit encore plus sévère qu'avant, plus cruel pour accentuer la peur et la crainte mais ne touchant jamais directement au patronus dans la peur de créer la division avec les siens car il avait comprit très vite la force et la dangerosité de ce lien.

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