BELLUM PATRONUM


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Groupes fermés

Les sang-purs étrangers sont fermés. Redirigez-vous vers les familles de la saga ou des membres.
équilibre des groupes

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par Invité, Dim 15 Sep - 17:03 (#)
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Leonidov Czajkowski
FEAT. Teresa Oman
18 ans ϟ Cursus Ordinaire ϟ Acherontia atropos et Bull Terrier ϟ Née-Moldue

Nom Czajkowski (1. Oui je l'écris sans faire de C/C et 2. ça se prononce [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]) Prénom Leonidov mais si vous êtes dans ses petits papiers, vous aurez le droit de la surnommer Léo ou Dov pour ceux qui se pensent malins. Date de Naissance Le 26 janvier 1961 (comme Bellum Patronum, mais en réalité ce n'est pas un hasard) Lieu de Naissance Leonidov est née à Bystrzyca Kłodzka en Pologne. Il s'agit d'une petite ville située dans le sud-ouest du pays, dans la voïvodie de Basse-Silésie.Nature du Sang Née-Moldue, mais Leonidov se prétend Sang-Mêlée Classe Sociale Moyenne mais une famille de la middle-class Polonaise n'a définitivement rien à voir avec celle des Anglais !

Nature du sang ◊ Leonidov est une née-moldue autrement dit, une erreur de la nature. Cela n’aurait pas du arriver, jamais elle n’aurait du développer ces pouvoirs et surtout pas entrer dans ce monde plus hostile encore que le sien. Désillusion, voilà quelle fût sa sensation quand elle fit son entrée –pourtant discrète- dans le monde des sorciers car passée l’émerveillement de la découverte de ce monde parallèle, l’enfant qu’elle était alors ne mit guère de temps avant de se rendre compte qu’une véritable discrimination avait lieu entre les trois classes de sorciers, les sangs-purs étant considérés comme supérieurs et les nés-moldus évidemment au bas du chaînon et comme par hasard, elle était parmi ces derniers. Loin d’être fière de ce monde qui l’a détruite, elle s’est rapidement raccrochée telle une moule sur son rocher au monde magique si bien qu’elle s’est complètement réinventée une famille pour se faire passer pour une sang-mêlée. Par soucis de crédibilité mais finalement, qui pouvait bien la contredire ? Quelqu’un connaît les Czajkowski parmi vous ? Non.

Caractère ◊ Enigme à elle toute seule, Leonidov fait partie de ces personnes qui vous paraîtront surréalistes, comme venues d’une autre planète, une autre galaxie peut-être même, le genre de personnes qui marqueront votre esprit par leur bref passage dans votre vie, laissant derrière eux un doute, un point d’interrogation qui ne trouvera jamais de réponse. Adolescente de dix-huit ans, la petite polonaise semble être comme toutes les filles de son âge à première vue avec son humour et son autodérision lui étant propre, toujours prête à rire des autres mais surtout d’elle-même. Sa façon de s’exprimer vous fera sourire car elle seule est capable de vous trouver ces vieilles expressions que plus personne n’utilise ou ces blagues complètement nulles qui ne feront rire qu’elle. On dit cependant que l’humour appartient aux gens d’esprit et en effet, Leonidov est une jeune femme intelligente prête à vous mettre la raclée de votre vie en calcul mental ou arithmancie ! En effet, dotée d’un esprit matheux, les chiffres n’ont aucun secret pour elle tout comme les formules de potion en revanche, demandez-lui une rédaction et elle vous fera un hors-sujet total. Dissipée, il est difficile de la contrôler ou même de tenter de la cadrer tant elle part loin dans ses délires, à vrai dire il n’y a personne avec suffisamment de poigne, d’autorité et de justesse pour lui prendre la main et lui indiquer quelle direction prendre dans sa vie, en revanche il semblerait que seule la force puisse la canaliser. Coincez la contre un mur, bloquez lui les bras et enfin elle se calmera (Si vous êtes préfet, assurez-vous au moins qu’elle ait commis un crime pour lui infliger ce traitement car elle ne supporte aucune forme d’injustice et vous rendra chaque coup, quitte à finir édentée et dans le coma). Tête brûlée, elle n’a peur de personne et ose s’attaquer à n’importe qui, allant jusqu’à titiller les pires roublards de Poudlard, par principe ou par pure provocation. Elle a ce besoin d’adrénaline permanent et se met volontairement en danger en s’attaquant à plus fort qu’elle rien que pour ressentir cette boule au creux de son ventre et entendre sa petite voix lui susurrer que cette fois, elle était allée trop loin. Et pourtant à peine sortie d’affaire, elle se remet la tête sous l’eau jusqu’à se noyer. On peut d’ailleurs parler de masochisme à ce niveau car il semblerait qu’elle soit incapable de vivre des relations saines, non avec Leo, il faut qu’il y ait un rapport de force, dominez là, sinon elle vous écrasera et croyez-le, elle en est capable et le fera avec un plaisir malsain. Dotée d’une autorité naturelle et d’un égocentrisme frisant la taille d’une planète, elle ne doute jamais d’elle-même et de ses raisons et ce même si elle a tort. On dit toujours que l’extrémisme n’a jamais rien de bon et hélas, Leonidov fait partie de ces gens fonctionnant au quitte ou double, vous l’aimerez ou la détesterez mais quoiqu’il en soit, elle ne vous sera pas indifférente car justement, cette fille ne passe pas inaperçue…si elle daigne d’ouvrir la bouche ! Car il s’agit d’un autre de ses traits de caractère : Elle est d’une indifférence totale aux gens qui l’entoure, seules les personnes attirant son attention auront l’immense (dé)plaisir d’entrer dans le monde fabuleux de Leonidov Romanovski. Toxique, sensationnelle…et brisée. Voilà les mots qui vous viendront à l’esprit en la décrivant car malgré son apparent fort caractère, les plus intelligents comprendront que la vie de cette fille n’a pas été rose, que son caractère étrange n’est qu’une forteresse derrière laquelle elle se cache et se protège. Alors pour ne pas souffrir du fait des autres, elle se fait souffrir elle-même. Dernier point non négligeable de la jeune femme : son ambiguïté permanente. Jamais vous ne saurez ce qu’elle pense réellement de vous mais soyez sûrs d’une chose : Si vous faites partie de son monde, c’est que quelque chose en vous a attiré son attention. A vous de voir si cela est une bonne ou une mauvaise chose. Êtes-vous touchés par ce bout de jeune femme ? Avez-vous envie de briser sa carapace pour aller prendre son petit cœur dans vos bras (façon de parler, sans quoi il s’agirait d’un meurtre) ? Erreur fatale, elle ne supporte aucune forme d’affection et ne pourra s’empêcher de briser en mille morceaux ceux qui auront fait ce terrible affront de l’aimer.

Baguette Magique ◊ D'une manière générale, les ventricules de dragon produisent les baguettes les plus puissantes, capables de jeter les sortilèges les plus flamboyants. Les baguettes au cœur de dragon ont une faculté d'apprentissage plus rapide que les autres. Bien qu'elles puissent changer d'allégeance si elles sont prises à la suite d'une victoire sur leur premier maître, elles établissent toujours un lien très fort avec leur possesseur du moment. La baguette à base de dragon a tendance à se tourner plus facilement que les autres vers les Forces du Mal, bien qu'elle n'y soit pas encline par elle-même. Des trois cœurs, c'est également celui qui est le plus susceptible d'entraîner des accidents, compte tenu de son caractère quelque peu fantasque. Gregorovitch, le fabricant de baguettes, a écrit que l’aubépine « produit une baguette étrange, contradictoire, aussi pleine de paradoxes que l’arbre d’où elle est issue, un arbre dont les feuilles et les fleurs ont un pouvoir de guérison mais dont les branches coupées ont une odeur de mort ». Bien que je sois souvent en désaccord avec les conclusions de Gregorovitch, nous nous rejoignons sur les baguettes d’aubépine qui sont d’une nature complexe et fascinante, tout comme les sorciers qui les possèdent. Les baguettes d’aubépine peuvent être particulièrement bien adaptées à la magie de guérison mais elles sont aussi efficaces pour lancer des maléfices, et j’ai observé qu’en général elles semblent très à l’aise avec les natures conflictuelles ou les sorciers qui traversent des périodes tourmentées. L’aubépine n’est cependant pas facile à maîtriser et je ne placerais une baguette de ce bois qu’entre les mains d’une sorcière ou d’un sorcier au talent reconnu, sinon son utilisation pourrait avoir des conséquences dangereuses. Les baguettes d’aubépine présentent une singularité notable : lorsqu’elles ne sont pas manipulées correctement, les sortilèges qu’elles lancent peuvent avoir l’effet inverse.


a little something from you.


Extrait du journal de L. Czajkowski daté du 28/12/78
Excuse-moi de t’avoir laissé si longtemps de côté mais pour une fois, j’ai une excellente raison mais tiens-toi bien, tu ne me croiras jamais ! Voilà des mois qu’ils parlaient de ce fameux sort pour détruire définitivement Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom, tu t’en rappelles ? Je t’avais collé quelques articles de la Gazette des Sorciers. Bref, ce sortilège avait été prononcé il y a quelques jours mais rien ne s’était produit, pas même une étincelle ou d’ailleurs le moindre signe de magie. Je me rappelle que les élèves autour de moi avaient regardé leur voisin dans la salle commune avec un air perplexe sur le visage, n’osant pas trop formuler à voix haute ce que tout le monde pensait tout bas, même nos professeurs avaient cette petite lueur d’incompréhension dans le regard et leur irritation avait été palpable alors qu’ils nous avaient tous congédiés dans nos salles communes mais tu vois, il s’est quand même passé quelque chose. Pas tout de suite, tu penses bien que nous avions tout le temps de critiquer ces incapables du ministère de la magie sauf que nous avions été de bien mauvaises langues à en juger ce qui est arrivé ensuite. Je me suis réveillée au beau milieu de la nuit, alertée par un drôle de petit bruit prêt de mon oreille et en me redressant sur mon lit, j’ai constaté que je n’étais pas la seule à m’être réveillée et après avoir échangé un bref regard avec mes colocataires, j’ai remarqué une lueur bleutée près de l’une mais je n’ai guère eu le temps de dire quoique ce soit qu’une semblable lumière s’est allumée à mes côtés. Je n’ai jamais rien vu d’aussi beau vois-tu, un peu comme de la fumée argentée aux reflets scintillants et si ma réaction première a mauvaise, en me concentrant fort j’ai pu distinguer les formes qui se dessinaient doucement dans cette brume et c’est avec un plaisir certain que j’ai découvert un papillon auprès de moi. Oh il était tellement beau avec ses ailes bleutées…Sauf qu’il s’est fait de plus en plus gros et quand il s’est posé sur ma main, j’ai eu un mouvement de recul en découvrant le motif en forme de crâne sur son dos. Et là, quelque chose de vraiment étrange s’est produit, un peu comme si une petite voix s’était élevée dans ma tête : « A quoi tu t’attendais, gamine ? » J’avais immédiatement détesté cette voix narquoise probablement issue de mon imagination mais non, elle avait reprit de plus belle. « Tu n’as que ce que tu mérites, je serais aussi laid que ton âme. ». C’était méchant ! Submergée par l’émotion, j’ai donné un coup dans l’insecte pour tenter de le faire disparaître mais rien n’y fit, la brume ne fit que se dissoudre dans les airs pour mieux se reformer plus précisément que jamais. « Tu ne peux pas me faire disparaître Leni, je fais parti de toi… ». Je n’a pas imméditament compris le sens de ces mots et pourtant, j’ai finis par saisir que tout cela était bel et bien réel et comme pour me venger de lui, je l’ai nommé Caron, comme le passeur du Styx. Ce vieil homme chargé de mener les âmes damnées aux Enfers.

Extrait du journal de L. Czajkowski daté du 30/08/79
Caron n’a pas menti, depuis cette fameuse nuit jamais plus il ne m’a quitté mais pour être honnête, j’aurais préféré qu’il n’apparaisse jamais, non pas que nous nous entendons mal mais sa présence me gène, j’aurais réellement aimé qu’il soit plus joli, plus à mon image…Je veux dire qu’il soit mignon, innocent et coloré mais non, il a fallu qu’il arbore un sombre présage sur son dos. Je l’ai toujours vu comme un élément gênant dont je devais me cacher ou même me justifier mais c’est durant la nuit du 21 Aout 1979 que j’ai compris à quel point il m’était vital. Alors que le camp était en feu et en sang, j’ai vraiment tenté de fuir au plus vite mais un mangemort avait été plus rapide, à mon avis il ne connaissait même pas la nature de mon sang mais avant même qu’il ne lance un sort, Caron s’était jeté sur lui se transformant pour la première fois en un splendide chien blanc, un bull terrier plus exactement, ces chiens à la tête bombée et aux corps musclé et sans réfléchir, il avait refermé ses puissantes mâchoires sur le bras du Mangemort pour lui faire perdre sa baguette et je crois qu’en agissant de la sorte, il m’avait tout simplement sauvé la vie et rien que pour cela, je ne cesserais de lui en être reconnaissante.
 


Tell me who you really are.

ϟ pseudo et âge: Desplantesvertes, 23 ans bientôt
ϟ Où as-tu trouvé le forum? Projet Bazzart
ϟ Personnage: Inventé
ϟ As-tu un autre compte sur BP? Oui, comme Albert, le quatrième compte.
ϟ Présence: Envrion 18h/24, 7/7 et ça fait peur.
ϟ Une remarque? Je mords :3 


Dernière édition par Leonidov Czajkowski le Dim 15 Sep - 20:25, édité 16 fois
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Message Re: Je préfère savoir où je vais plutôt que me souvenir d'où je viens.
par Invité, Dim 15 Sep - 17:03 (#)
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You're not a sad story.


You're not a sad story.

L’enfance est probablement la plus belle période de vie qui soit, entre innocence et insouciance, comment pouvait-il en être autrement ? Un enfant n’a aucune conscience du danger qui l’entoure et encore moins de la triste réalité et pourtant, pour certains le conte de fée s’arrêtait bien plus vite que prévu. Lenina était de ces petites filles abreuvée de Disney rêvant de devenir une princesse une fois grande. Une petite fille rêveuse qui scrutait le visage de chacun de ses camarades de classe en recherche du prince charmant (et se fit inscrire aux cours de poney car il est bien connu que tous les Princes Charmants ont un cheval, il lui parut donc logique de trouver son Prince au club hippique du canton) et réclamait de belles robes à volants pour la faire virevolter jusqu’à en avoir le tournis. Elle demanda également à faire de la danse. Lenina mena donc une enfance heureuse entourée de ses deux parents cédant au moindre de ses caprices, après tout, Leonidov Czajkowski, ingénieur Polonais avait suffisamment de revenus pour subvenir aux besoins (et exigences) de sa femme et sa petite princesse. Entre eux, une forte complicité s’était forgée et au fond, elle savait bien que c’était son papa son vrai Prince Charmant, dommage qu’il refusa d’acheter un cheval. Cette enfance heureuse dura près de six ans sans qu’il n’y ait le moindre accroc, la moindre difficulté ou turbulence. Non sa vie de princesse se déroula sans embuches et à cet âge-là, on lui disait encore que le père-noël était passé pendant sa sieste. Puis un jour, son monde bascula. Son prince charmant, le vrai, n’était plus. On l’avait cherchée à l’école au beau milieu de l’après-midi alors qu’ils étaient en plein exercice de calcul, on avait toqué à la porte et demandé à la maîtresse de venir un instant. Lenina avait levé la tête avec un grand sourire mutin pour copier sur son voisin mais remarqua bien vite qu’il avait tout faux puis, ils revinrent. La maîtresse et même le directeur. Avec une drôle de tête d’ailleurs. « Lenina ma chérie, tu peux venir avec M. Adamczak s’il te plait ? » Écarquillant les yeux, la petite princesse avait perdu ses couleurs et regardé à gauche et à droite d’un air paniqué. Quoi ? Promis juré craché elle n’avait rien fait ! Elle s’était alors levée avec l’envie de pleurer sans même savoir pourquoi, persuadée d’être punie. Mais une fois dans le bureau, personne ne la gronda, personne ne lui cria dessus, au contraire, M. Adamczak qui la terrifiait tant avec ses grosses lunettes se montra aimable et lui offrit une image. Un autocollant de poney. Puis soudain, sa mère Katalina avait surgit dans le bureau, le visage bouffi et les yeux rougis par le chagrin et d’un geste précipité, elle se jeta sur la fillette et la serra dans ses bras. « Oh ma puce, il est arrivé quelque chose à papa »

C’est ce que Maman avait dit à Lenina mais aux yeux de la petite fille, Katalina aurait mieux faire de dire « Il est arrivé quelque chose à Lenina » voilà la vérité à laquelle l’enfant ne démordait. Voilà quelques temps que son père n’était plus et pourtant, jamais la fillette ne s’en remit réellement. Assise sur les marches de l’escalier de bois vernis, l’enfant observait de ses grands yeux noisette ces hommes qui leur dérobaient leurs meubles, lui adressant quelques sourires vains et autres coucous inutiles. Assise en tenant son vieux lapin en peluche dans ses bras, la gamine observait ces hommes en bleu travailler sans même sembler les voir, perdue dans un monde auquel les adultes ne pouvaient pénétrer. Elle ne comprenait pas ce qui se passait, elle ne comprenait pas pourquoi ces inconnus leurs prenaient ces meubles que Papa avait choisi avec tant d’amour du temps de son vivant. Non, elle ne comprenait pas pourquoi plus rien n’allait depuis qu’il était arrivé quelque chose à papa. C’était un accident de la route qui l’avait tué, même pas un crash aérien, une bombe nucléaire ni même une attaque de dinosaures, non, c’était juste deux voitures qui n’auraient jamais du se rentrer dedans qui l’avaient tué. Lui, son prince, son super-héro. Un verre de trop entre collègues après une conférence d’on-ne-sait-quoi et puis c’était la fin. Papa n’était pas immortel ni parfait. Il avait juste fait une erreur et en avait payé de sa vie. Alors on leur prenait leurs meubles. Lenina ne comprenait pas, ne comprenait plus rien, elle était trop petite. Soudain une main tendue vers elle avec un carambar. Elle leva ses grands yeux sur l’homme en bleu qui lui souriait d’un air gentil. « C’est difficile de voir la maison se vider, j’ai une fille de ton âge, elle aussi déteste les déménagements. » dit-il d’une voix douce. Une voix de papa. Mais ce n’était pas le sien et sans répondre, sans prendre la friandise, la fillette se leva et alla se réfugier dans sa chambre. Sa chambre tellement vide à laquelle même les murs avaient été dépouillés de leur âme laissant apparaître des carrés colorés là ou s’étaient trouvés ses anciens dessins. Maintenant on ne voyait plus que la tapisserie délavée par le soleil et carrés de couleur. Assise par terre, la fillette comptait les carrés, elle comptait tout le temps et tout. Combien de rectangles ? Combien de carrés ? Combien de trous de punaise ? Ses yeux voyaient loin. Maman se tenait à l’embrasure de la porte, elle l’avait entendue arriver et entendait sa respiration, elle ne mit pas longtemps à venir s’asseoir à côté d’elle. Silence. Une minute. Trois. A cinq Maman finit par briser le silence, elle n’aimait pas ça elle. « Ma puce, ça va aller, ne t’inquiète pas. Tu vas voir, tu seras heureuse à Londres. » Une voix rassurante qui glissa sur la fillette sans qu’elle n’y réagisse. Une minute. « Est-ce que Papa sera là ? » finit-elle par demander d’une voix neutre en posant son regard sur la fenêtre sans rideaux. Un petit soupire se fit entendre à côté d’elle, elle sentit l’haleine de maman. Elle avait fumé de la cigarette, Papa n’aurait pas aimé qu’elle fasse ça. « Non Leni, tu sais bien que Papa est au ciel. » répondit-elle d’une voix peinée plongeant l’intéressée dans ses songes, comme perplexe. Lenina savait qu’il était mort et pourtant, elle demandait encore et toujours, le stade des « pourquoi » commun à tous les enfants semblait pourtant dépassé depuis longue date. « Est-ce que Detlev sera à Londres ? » finit-elle par demander à nouveau, sur un même ton absent, mécanique. Ses doigts grattaient le front de sa peluche, nerveusement. « Oui ma chérie, Detlev sera avec nous. » concéda Katalina avec un léger sourire au bord des lèvres, cela s’entendait au son de sa voix. La fillette tourna alors la tête vers sa mère et d’un ton monocorde exempt de toute émotion : « Alors je ne serais pas heureuse »

Ce n’était pas un bel appartement, il n’y avait pas les beaux meubles, il n’y avait pas les grandes baies vitrées ni même le jardin, ne songez même pas à l’air iodé du bord de mer. Non, Londres ce n’était que bruit, grisaille, pollution et soupe à la grimace. Lenina avait su qu’elle détesterait Londres, qu’elle ne serait pas heureuse. Maman l’était par contre, elle était heureuse et chantait. Maman allait se remarier et Detlev deviendrait son nouveau papa, c’est Katalina qui l’avait dit. Lenina n’avait pas répondu et s’était simplement assise sur les WC pour regarder par la lucarne de la salle de bain, le monde de ses rêves était devenu son refuge depuis bien des années déjà. Le bonheur de sa mère la rendait malade et plus encore les allusions sur leur future petite famille parfaite et heureuse. Lenina le détestait, ce Detlev. De toute son âme, de tout son cœur et parfois quand il lui passait la main dans les cheveux, elle avait envie de vomir. Detlev c’était le nouveau Jules de Katalina, un collègue à elle ou quelque chose dans ce genre, un homme qui faisait de grands sourire et qui offrait des tas de cadeaux à Maman mais Lenina ne l’aimait pas. C’était à cause de lui qu’ils avaient vendu la maison de Pologne pour aller vivre dans ce petit appartement moche, c’est à cause de lui que Maman n’était jamais à la maison parce que lui, il ne travaillait plus et c’était à cause de lui qu’elle était malheureuse. Elle détestait son odeur, ces bruits dégoutants qu’il faisait avec sa bouche et sa façon de la regarder. Il la dégoutait tant qu’elle en avait la nausée à sa seule vue, elle avait envie de crier, mais quelque chose se bloquait dans sa gorge, aucun son ne venait alors elle attendait, elle attendait qu’il reparte regarder la télé, attendait le retour de Maman qui lui demanderait comment a été sa journée, si ça avait été à l’école tout ça. Son lapin en peluche avait pelé depuis bien longtemps sur son front. Alors devant l’air ravi de Maman, Lenina se taisait encore, comme elle le faisait depuis toujours, de toute façon elle n’avait pas les mots pour raconter sa journée. Pas de mots pour raconter comment Detlev était gentil et aimant avec elle. Elle ne savait plus comment c’était arrivé mais quand Detlev était entré dans sa chambre l’année de ses onze ans avec ce petit sourire aux lèvres, jamais il ne parvint à l’approcher. Comme s’il venait de percuter un mur invisible, il fit un brutal bond en arrière si bien qu’il trébucha par la fenêtre pour aller s’écraser deux étages plus bas dans la rue provoquant un véritable tumulte dans la rue. Hallucinée, Lenina s’était approchée de la fenêtre pour voir son beau-père en bien mauvais état et aussitôt alertés, les voisins appelèrent les secours et les autorités. Lenina ne comprit pas immédiatement qu’il s’agissait là de son premier signe magique mais ce geste marqua pourtant un tournant brutal dans sa vie et pour la première fois, Katalina sembla se rappeler de sa fille quand la gendarmerie la fit venir de son travail. Les gendarmes posèrent de nombreuses questions à Lenina et ses rares réponses mirent la puce à l’oreille des autorités qui ne mirent guère longtemps à comprendre que l’enfant avait subi des attouchements et Dieu sait ce qu’il aurait fait ce jour là s’il n’avait pas trébuché. On lui prit la main et on l’emmena quelque part alors que Maman arrivait complètement paniquée, lui criant de dire la vérité, de dire qu’elle mentait. A partir de ce jour-là, Maman était morte à son tour à ses yeux d’enfant déboussolée, mais Maman n’alla pas au ciel comme Papa, non Maman resta bien sur Terre, l’enfer de Léo. Placée dans un foyer, quelqu’un s’intéressa enfin à Lenina. Un homme étrange comme issu d’un autre monde et finalement, n’était-ce pas le cas ? Celui qui s’était fait passer pour un assistant social n’était en réalité qu’un envoyé du ministère de la magie comme le voulait la procédure pour les nés-moldus. Sans trop savoir pourquoi, Lenina l’avait suivi sans se poser la moindre question, fascinée par le récit de cet homme qui lui faisait découvrir un monde nouveau. Elle ne se rappelait plus très bien mais on l’emmena au Chaudron Baveur pour qu’elle se familiarise avec le monde sorcier auquel elle appartenait en réalité et aussitôt, elle sut qu’elle devrait s’accrocher fort pour tout recommencer à zéro. Décidant presque instinctivement d’oublier d’ou elle venait et renier cette famille disloquée qui l’avait blessée au plus profond de son âme, elle changea son prénom pour Leonidov, en honneur à son père et se forgea une nouvelle identité au fil de ses lectures et peu avant son arrivée à Poudlard, la petite Lenina née-moldue et victime avait disparu pour laisser place à Leonidov, la sang-mêlée au contrôle absolu d’elle-même, de ses sentiments et ses peurs. Très vite, une sourde colère se mit à gronder en elle face à ces gens qui feignaient de l’aimer alors qu’elle ne les connaissait même pas. L’enfant ne se transforma pas en monstre du jour au lendemain mais son attitude devint pour le moins étrange, comme une alien parmi les gens sains, ou alors une humaine parmi les fous, elle ne savait plus trop. On ne la touchait plus et pourtant, sans la douleur et la peur sa vie lui parut soudain monotone, ne dit-on pas qu’on n’apprécie que davantage les bonnes choses une fois les mauvaises passées ? Ainsi Leonidov entreprit d’achever ce que son beau-père lui avait fait en se blessant elle-même mais cela ne lui suffisait bientôt plus. Elle ne ressentait plus cette endorphine ni ce sentiment de peur qui l’avait nourrie des années durant, elle avait besoin de la main des autres sur elle, besoin de leur violence et comme une enfant battue reproduisant le même schéma sur ses propres enfants, elle commença à s’en prendre à son entourage le plus proche, entrant dans leur vie avec douceur pour les empoisonner peu à peu avec la violence de l’arsenic. Une poison, voilà très exactement ce qu’elle est devenue, incapable de se satisfaire de l’amitié ou de l’amour sincère, non seules la violence et la souffrance avaient encore une signification pour elle. Et quitte à se faire du mal, autant en faire aux autres.


Dernière édition par Leonidov Czajkowski le Dim 15 Sep - 22:28, édité 8 fois
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Message Re: Je préfère savoir où je vais plutôt que me souvenir d'où je viens.
par Invité, Dim 15 Sep - 17:07 (#)
Bienvenue Brille
& N'hésite pas à venir sur la CB pour discuter ou même pour qu'on t'aide pour ton avatar Brille
Bon courage pour ta fiche Chou
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par Invité, Dim 15 Sep - 17:10 (#)
Bienvenue parmi nous Daengelo
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Message Re: Je préfère savoir où je vais plutôt que me souvenir d'où je viens.
par Invité, Dim 15 Sep - 17:30 (#)
heh

Re(re....) Bienvenuuue hihi
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Message Re: Je préfère savoir où je vais plutôt que me souvenir d'où je viens.
par Invité, Dim 15 Sep - 17:34 (#)
Tu sais quoi, quand on se verra tu seras o-b-l-i-g-é-e de prononcer Sznjerdmann et Czajkowski. RIP
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par Invité, Dim 15 Sep - 17:42 (#)
MDR Facile !!!!!
Je le prononce souvent dans ma tête en plus ! hihi

Merci à vous !
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Message Re: Je préfère savoir où je vais plutôt que me souvenir d'où je viens.
par Invité, Dim 15 Sep - 17:48 (#)
Re-bienvenue Daengelo
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Message Re: Je préfère savoir où je vais plutôt que me souvenir d'où je viens.
par Guest, Dim 15 Sep - 17:49 (#)
Re bienvenuuuue heh
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Message Re: Je préfère savoir où je vais plutôt que me souvenir d'où je viens.
par Invité, Dim 15 Sep - 17:50 (#)
Moi je plussoie Rosh essaie de prononcer tes noms Lysfèlagueule xDD
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Message Re: Je préfère savoir où je vais plutôt que me souvenir d'où je viens.
par Invité, Dim 15 Sep - 18:08 (#)
Ton pseudo Chou  Ton patronus Han! Ton avatar :roben: 
Rebienvenue, tu me rend dingue, c'est pas nouveau. braonsebaisse 
PS : Prendre note que ceci est une demande en mariage officielle. GNOE
PS2 : J'peux les prononcés toute la nuit tes noms si tu veux, j'aurais pas de mal, je te jure. Daengelo 
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Message Re: Je préfère savoir où je vais plutôt que me souvenir d'où je viens.
par Guest, Dim 15 Sep - 19:09 (#)
bienvenue Daengelo
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Message Re: Je préfère savoir où je vais plutôt que me souvenir d'où je viens.
par Invité, Dim 15 Sep - 19:19 (#)
Rebienvenue Daengelo
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Message Re: Je préfère savoir où je vais plutôt que me souvenir d'où je viens.
par Guest, Dim 15 Sep - 19:55 (#)
J'te dis pas bienvenue voilà. Hot 
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Message Re: Je préfère savoir où je vais plutôt que me souvenir d'où je viens.
par Invité, Dim 15 Sep - 20:16 (#)
Re-Bienvenue ! love 
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Message Re: Je préfère savoir où je vais plutôt que me souvenir d'où je viens.
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Je préfère savoir où je vais plutôt que me souvenir d'où je viens.

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