Il existe différentes formes de maladies, celles qui touchent le corps sont faciles à traiter. C’est plus complexe lorsqu’il s’agit de maladies cachées qui dévorent notre cœur, de dépendance secrète qui consument notre âme, des maladies que l’ont nie. Pour survivre nous devons trouver cet être exceptionnel qui saura nous guérir. Mais on ne sait jamais à l’avance qui aura le remède à notre souffrance, ni quand cette personne se présentera.

Je me suis toujours posé la question... En faite, je pense que toute les personnes malades se la pose... Pourquoi moi ? Je n'ai rien fais... Pour ma part, j'ai appris à vivre avec. Car je sais au fond que je pourrais laisser cette question me hanter, mais que jamais je n'aurais de réponse... Oh bien sûre, beaucoup de gens vous diront d'une personne malade : « Il ne le mérite pas... C'est un homme bien... » ou bien : « Pourquoi il n'y a que les gens bons qui meurent ? ». Ces personnes, je les trouve stupides. Stupide car la pitié ne sauveras aucune âme. Les gens se soucient bien trop de leurs morts pour penser à celle des autres. En faite, je pense qu'ils font cela juste pour avoir bonne conscience. Dieu seul peut nous juger...

- Tu viens ma chérie ? Il faut aller à l'hopital...

J'avais neuf ans quand j'ai commencé à comprendre que j'étais malade. Maman m'interdisait de courir, et Papa me dispensais de quidditch. Je loupais des cours pour aller à l'hôpital me faire examiner. Pour moi, c'était une routine. Mes parents semblaient s'affoler de mois en mois alors que le médecin parlait dans son jargon médical moldu incompréhensible. Pour moi, une seule chose était importante à vrai-dire. La sucette que je recevais après mon examen. Je crois qu'au fond je savais... Je savais que j'étais différente des autres, que j'étais malade. Mais je savais que j'étais différente de tout le monde, que j'étais unique... Mais à cet âge là, on ne se soucie pas vraiment de ce que l'ont ressens mais de ce que les autres pensent de nous... Voir à travers les yeux des autres a toujours été une idée fascinante pour moi. Puis à mes 11 ans je reçu un hiboux. Je me souviens encore la surprise de mes parents. J'entrais à Poudlard. J'étais bien unique alors ! Ce sourire n'avait pas quitté mes lèvres jusqu'à la rentrée. Quand j'avais 12 ans, je m'amusais à prendre en photo un peu de tout... Si bien que ma mère avait organisé une galerie de mes photographies car son sens artistique était réellement aiguisé pendant Noël. Tous les ans, nous faisions une galerie de photos. De mes photos... Je n'ai jamais compris pourquoi elles avaient autant de valeurs... Peut-être que si les gens faisaient un peu plus attention aux détails, ils seraient moins... Succeptibles ?

Puis vînt l'adolescence. Cette période où le regard de l'autre est importante, ou l'on recherche son idéal masculin ou féminin. Les filles commencent à se faire la bise et laisser tomber son cartable pour s'abonner aux derniers sacs-à-main à la mode dans le monde de sorcellerie. Les garçons ne refusent plus de jouer avec les filles et deviennent amis. Alors que quelques années plus tôt, il aurait été improbable de voir des garçons et des filles ensemble. Non... Avant c'était quidditch pour les gars, et jardinage pour les filles. Moi, les gens m'aimait bien, il disaient que j'étais « cool ». J'étais la bonne copine, la personne à qui se confier. La fille dont la beauté n'est pas remarquée. Mais je serais franche... En réalité, je les détestais tous. Plus je grandissais, plus j'avais la haine. Je me contenais pour mes études à Poudlard, j'étais très travailleuse. C'est à mes 16 ans que l'on m'expliqua enfin ce que j'avais après une crise de nerfs à Noël. J'étais en plein cours de musique quand Maman vînt me chercher pour aller à l'hopital. Comme d'habitude depuis ma naissance, toujours le même jargon moldu incompréhensible que je commençais à analyser. Je restais là... Assise sur cette table d'auscultation.

- Mais enfin vous allez me dire ce que j'ai !? Ça fait déjà 16 ans que je vais à l'hopital et je ne sais rien de moi ! Je ne sais même pas pourquoi j'ai pas le droit de courir !!

Il y eut un silence gênée. Le médecin s'assieds près de moi.

- Vous souffrez d'une malformation cardiaque congénitale. Vous êtes aujourd'hui au niveau 2 : ce qui implique que vous êtes assez malade pour être inscrite au registre national de donneur d'organes mais pas assez malade pour être admise tout de suite à l'hopital et d'être placée d'office au niveau 1. Pour résumer, si votre cœur venait à lâcher d'un seul coup et qu'aucun donneur ne soit immédiatement localisé, vous seriez foutu. C'est cela que vous voulez savoir ?

Je le regardais avec deux yeux ronds, je posa ma main sur mon cœur. Alors c'était ça ? Ouais, je le savais que j'avais un truc pas normal, mais ça, c'était... Maman se mit à pleurer. Le médecin continua :

- Votre cœur est trop faible pour envoyer votre sang au cerveau. Ca s'aggrave et votre cœur se fatigue. Nous vous avons passer au niveau 1, nous vous donnons cet appareil et lorsqu'il sonnera cela voudra dire que vous aurez un cœur.

Après cet conversation douloureuse j'avais compris et je ne posa plus jamais de question. Je n'étais pas mal dans ma peau. Je me mis à changer de look sans arrêts. M'amusant à devenir une personne chaque semaine. A Poudlard, peut de personnes pouvaient comprendre ce que j'avais, sauf les né-moldus. Je passais mes années à Poudlard, gardant ce petit objet qui biperait un jour... C'est dingue de voir comment les gens changent de comportement quand ils savent que vous êtes malade. Sorciers ou bien moldu... Ils vous parlent doucement, vous câline, vous dorlote.. Mais ce n'est que de la pitié... Je n'ai jamais aimé cela... Mon cursus à Poudlard était la médecine magique. Quelle coïncidence...

Aujourd'hui, j'ai 17 ans et je suis en septième année dans le cursus de la médecine magique. Mon comportement change au fil des jours. J'ai peur de la maladie mais aussi des autres. Heureusement Kuma est là, et il me rassure. J'essai de travailler le plus possible mais la tentation à la bêtise commence à me tenter. Mes notes baissent...

Mais au final, vous qui lisez mon histoire... Qu'aurez vous appris de Boo ? Que c'est une née-moldue malade mais sauriez vous lire à travers les lignes ? Essayez....