BELLUM PATRONUM
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Version 34
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Groupes fermés
Les sang-purs étrangers sont fermés. Redirigez-vous vers les familles de la saga ou des membres.
équilibre des groupes
Nous manquons d'étudiants, de membres des partis politiques Phénix et Gardiens. Nous manquons également de Mangemorts.
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| URIEL (☥) stranger than paradise | | | URIEL (☥) stranger than paradisepar Invité, Jeu 10 Oct - 18:39 ( #) | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Theodore Uriel Carter FEAT. Matt Smith 20 ans ϟ Offensive magique ϟ Léopard de l'Amour & lièvre ϟ Origine inconnue ☥ Baguette : 32,7cm, bois de bouleau et plume de phénix, relativement souple. ☥ Épouvantard : Il se manifeste sous la forme d'un long couloir étroit et sombre, dont l’extrémité est plongée dans le noir. Sa simple vue suffit à te remplir de terreur et à te donner l'impression de suffoquer. Tu n'as jamais supporté les espaces confinés. ☥ Amortentia : L'odeur des arbres avant l'orage, l'odeur du thé, et l'odeur de la lessive utilisée à l'orphelinat.
« Qui suis-je ? » Cette question a tant de fois passé la barrière de tes lèvres sans jamais obtenir de réponse. On t'a souvent répété que ce n'était pas si important que ça, que tu pouvais vivre sans, mais cela n'a jamais quitté ton esprit. Tu ne vois pas comment tu pourrais construire ton futur avec une si grande part d'ombre en toi. Comment mener une vie normale, quand on ne sait pas d'où l'on vient ni pourquoi on est là ? Les premiers instants de ta vie, tu ne saurais en parler avec certitude car tu n'en as que de très vagues souvenirs. Ce ne sont que des images aux contours nébuleux, peuplées de visages indistincts qui s'étiolent dans un coin de ta tête et reviennent parfois hanter tes songes. Visions éthérées d'un passé lointain. Theodore. « Cadeau de Dieu ». C'est ainsi que t'as nommé le Père Carter, lorsqu'il t'as recueilli. Mais toi, ce prénom, tu ne l'aimes pas. Tentative ratée de te faire prendre un nouveau départ. Dès l'instant où tu as su lire, tu n'as cessé de répéter encore et encore cet unique mot, gravé sur le médaillon en forme d'ankh que tu portes au cou depuis toujours. Uriel. Ton vrai prénom, et seul vestige de tes origines brumeuses. Parfois, quand tu le prononces, tu as l'impression d'entendre des murmures t'appeler au loin, des voix qui te semblent si familières et qui pourtant demeurent inconnues. Uriel. Ton passé s'échappe comme un animal effarouché dès que tu l'effleures du bout des doigts. On suppose que tu es né-moldu. Ou du moins c'est comme cela que tu te considères. Car le Père Carter, qui t'as donné son nom et élevé comme son fils, ainsi que tous les gens que tu as côtoyé jusqu'à tes onze ans, n'avaient pas la moindre once de magie en eux. Mais pour toi, ils étaient ce qui se rapprochait le plus d'une famille. La pureté du sang ne signifie rien pour toi, tu n'en as que faire et tu as du mal à comprendre ces vieilles familles de sorciers qui ne jurent que par cela. Tu as grandi en te forgeant l'idée que la valeur d'un homme provient de la justesse de ses actes, et non du sang qui coule dans ses veines. Uriel. « Feu de Dieu ». Parfois tu te demandes si tu portes aussi bien ce nom que ton homonyme, l'Archange. Tu en as les traits candides et les yeux perçants. En te voyant, on ne saurait deviner ce qui se cache derrière ta silhouette chétive et tes pulls trop grands, et bon nombre de personnes se sont déjà laissées prendre au piège de ton sourire enjôleur. Mais ce n'est qu'une façade, que tu te complais d'ailleurs à cultiver. Souvent, on te sous-estime, on ne se méfie pas de toi. Il faut dire que tu sembles tellement innocent, avec ton visage encadré de mèches brunes désordonnées et tes iris délicats dont les nuances azurées sont dignes des cieux les plus hauts. Un angelot tombé du Paradis, voilà ce que tu es. Du moins, c'est ce que tu voudrais faire croire aux autres. C'est vrai, il y a une certaine aura de douceur qui émane de toi, et tu possèdes cette capacité peu répandue de savoir écouter les autres et de t'intéresser sincèrement à eux sans attendre quoi que ce soit en retour. Il n'est d'ailleurs pas rare de les voir venir se confier à toi, ils savent que leurs secrets seront bien gardés. Tu as toujours été très curieux et attentif au monde qui t'entoure, aux petits détails que la plupart des gens ne prennent même pas le temps de remarquer. Tu as de l'affection à revendre et tu es très loyal envers les quelques véritables amis que tu t'es fait au fil des années, pour rien au monde tu ne les laisserais tomber, parce que tu sais ce que ça fait de n'avoir personne. Mais il suffit de te voir avec une baguette à la main pour comprendre que sous le pelage du frêle agneau se cache un féroce prédateur. Souple et maniable, elle est faite de bois de bouleau, l'arbre symbolisant la renaissance et la purification. Comme lui, derrière ton apparence fragile se cache un cœur étonnamment résistant, et un talent certain pour les sortilèges. La salle de duel est certainement l'endroit que tu préfères au château, car c'est le seul où tu puisses laisser éclater au grand jour la fièvre impétueuse qui te dévore de l'intérieur comme un feu ardent. Mais tu as beau être doué, tu donnes rarement ton maximum dans les autres domaines, préférant aller rêvasser au fond de la classe plutôt que de suivre attentivement les cours. Et tu as aussi, de par ta nature espiègle, cette façon particulièrement insolente de répondre aux professeurs, qui t'as déjà valu de nombreuses heures de retenue et de faire perdre des points à ta maison. Mais tu ne t'en formalises pas, tu ne prends pas grand chose au sérieux, à vrai dire. Si ce n'est ton objectif de devenir Auror, c'est la seule chose qui t'importe. Et malgré une certaine nonchalance, tu t'arranges toujours pour avoir une moyenne correcte dans les matières concernées. Ta réputation au sein de l'école est assez mitigée, soit on t'adore soit on te déteste, il n'y a pas vraiment d'entre-deux. Certains ne peuvent plus se passer de ton humour, de ta fougue et de ta gentillesse ; d'autres te haïssent de tout leur être, car sous tes airs angéliques tu as toujours la langue bien pendue et ton petit sourire en coin a le don d'en exaspérer plus d'un. a little something from you. ☥ Léopard : Agilité, caractère sauvage, puissance[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Je me suis matérialisé à tes côtés quelque jours après Noël, au beau milieu de la nuit, dans la petite mansarde qui te fait office de chambre quand tu n'es pas au château. Les murs au papier-peint défraîchi et les poutres apparentes se sont lentement teintés d'un bleu luminescent, et je suis apparu dans cette pièce qui m'était inconnue. J'ai fait le tour de ta minuscule chambre, en jetant un regard curieux sur les objets hétéroclites et les vêtements jetés pêle-mêle sur le sol. Et mes yeux se sont finalement posés sur toi. Tu dormais à poings fermés et tu ne m'avais pas remarqué. Je me suis approché en silence de ton lit, sur lequel tu gisais dans une position assez improbable. J'ai posé mes pattes sur le rebord en bois et je t'ai regardé dormir pendant plusieurs minutes. Ta poitrine se soulevait doucement et l'ombre d'un sourire incurvait le coin de tes lèvres, je ne sais pas à quoi tu rêvais mais tu semblais heureux. Je n'ai pu m'empêcher de rire en mon fort intérieur et un sourd ronronnement s'est alors échappé de ma gorge. Tu as ouvert les yeux et tu m'as fixé à ton tour, plongeant tes prunelles céruléennes dans les miennes. Tu n'as pas eu peur. Sans un mot, nous nous sommes compris. Après tout, je suis toi, et tu es moi. Themius, c'est là le nom que tu m'as donné. Je ne sais toujours pas ce qu'il signifie, et je crois que toi non plus tu ne le sais pas, mais ça m'est égal, je l'aime bien. Le plus dur dans cette histoire a été d'expliquer ma présence au Père Carter, et ça tu en étais totalement incapable. Aucun de nous deux ne savait pourquoi j'étais là ni comment j'étais apparu. Notre seule certitude était que nous étions intimement et inexplicablement liés l'un à l'autre. Comment expliquer à un moldu – un homme de foi, qui plus est – qu'un léopard tout ce qu'il y a de plus réel est apparu d'un seul coup dans la chambre de son protégé, et que ce dernier ne peut rien y changer, ni même s'éloigner... Tu as voulu me laisser dans ta chambre pendant la journée, pour éviter que les gens ne me voient, mais à peine avais-tu franchi le seuil en me laissant derrière toi qu'une douleur fulgurante est venue nous déchirer les entrailles. Tu m'as aussitôt pris dans tes bras, tremblant de douleur et d'angoisse, et c'est là que j'ai pris ma deuxième forme : celle d'un lièvre, ce qui était nettement moins compliqué pour se déplacer sans se faire remarquer au milieu de tous ces gens. Et quelle ne fut pas notre surprise, au retour des vacances, de voir que la population toute entière de Poudlard s'était retrouvée affublée d'un animal. C'était à n'y rien comprendre, mais toi peu t'importait car j'étais, comme tu le dis si bien, « Le truc le plus chouette qui te soit jamais arrivé. » [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]☥ Lièvre : Renaissance, équilibre, transformation Tell me who you really are. ϟ pseudo et âge: Mister Hyde, 18 ans ϟ Où as-tu trouvé le forum? Dans le paquet de cookies de Miklós ϟ Personnage: Tout droit sorti de mon cerveau dérangé ϟ As-tu un autre compte sur BP? Le hongrois timide qui a un raton laveur obèsdfbjjsklfhgj /meurt écrasé ϟ Présence: BP c'est ma maison, j'ai même un emplacement réservé sur la CB. ϟ Une remarque? Je vous aime.
Dernière édition par T. Uriel Carter le Jeu 10 Oct - 20:21, édité 10 fois |
| | Re: URIEL (☥) stranger than paradisepar Invité, Jeu 10 Oct - 18:39 ( #) | I. Spark in the dark [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] « Allez, en route. » Le père Carter pose doucement une main sur ton épaule dans un geste qui se veut rassurant et t'adresse un sourire compatissant, avant de t'ouvrir la portière arrière de la voiture. Toi, tu ne dis mot, tu n'oses même pas lever les yeux vers lui. Tu te contentes d'aller t'asseoir sur le siège en cuir de la vieille Austin noire. La voiture démarre dans un grondement de moteur, et tu regardes la campagne défiler d'un air maussade. « Dis, Randolph... Murmures-tu soudain, d'une voix hésitante, on rentre à la maison cette fois ? » Tu l'entends soupirer. « Ta maison aurait dû être ici, maintenant. Les Warren sont des gens très bien, je ne comprends pas ce qui a pu se passer... Tu ne te plaisais pas chez eux ? » Tu sens son regard te fixer dans le rétroviseur, mais tu gardes les yeux rivés sur la pointe de tes chaussures. « C'est pas ça. C'est juste que... » Que les choses n'ont pas du tout tourné comme elles auraient dû ? Tu n'es même pas capable d'expliquer à Randolph pourquoi les Warren avaient l'air tellement horrifiés lorsqu'il l'ont appelé pour qu'il te ramène à l'orphelinat, ni pourquoi ils avaient tellement hâte de te voir quitter leur demeure... Tout simplement parce que même toi tu n'as pas compris un seul instant ce qui s'est passé. Tout a commencé quelques jours après que tu sois arrivé chez eux, sans vraiment que tu saches pourquoi. Peut-être était-ce à cause de ton humeur devenue instable, et du fait que tu étais triste d'avoir dû quitter Randolph ainsi. La plupart du temps, les lumières se mettaient à clignoter brusquement lorsque tu rentrais dans une pièce, ce qui avait le don d'énerver ta nouvelle « famille ». Et tu as également bien vite remarqué en t'asseyant devant la cheminée que le feu semblait, par ta seule volonté, passer de l'état de braises à moitié éteintes à celui de grandes flammes ardentes dont les reflets flamboyants venaient danser dans tes yeux. Mais le pire, c'est le jour de tes onze ans. Pour ton anniversaire, madame Warren t'avait confectionné un énorme gâteau au chocolat orné de belles bougies bleues. Tu n'as malheureusement jamais pu savoir quel goût il avait, car à l'instant où tu t’apprêtais à souffler tes bougies et faire un vœux, leurs flammes s’élevèrent lentement dans les airs et vinrent léviter à hauteur de tes yeux. Bien évidemment cela causa la panique la plus totale parmi les convives qui, en tant qu'honnêtes citoyens allant à l'Église tous les dimanches, y virent une quelconque manifestation démoniaque de ta part. Pourtant, tu ne comprenais pas plus qu'eux comment cela avait pu se produire, et tu en voulais même un peu au feu de ne pas savoir se tenir tranquille en ta présence. Tu finis la soirée enfermé à double-tour dans la chambre qu'ils t'avaient donnée, tandis qu'il appelaient Randolph en le sommant de te reprendre. « De toute façon, murmura ce dernier, s'ils n'ont pas su s'y prendre avec toi, tant pis pour eux, ils ne savent pas ce qu'il ratent. » Le pasteur n'avait pas aimé la façon dont ils t'avaient mentionné au téléphone, pour lui tu n'aura jamais rien de maléfique, et même s'il n'ose pas se l'avouer, il est ravi que tu sois de retour à l'orphelinat. À ses paroles, tu sors brusquement de tes réflexions et un sourire attendri vient étirer tes lèvres. Randolph a beau ne pas être ton vrai père, tu l'aimes tout autant.
« Nous y sommes. Dit-il en se garant devant le long bâtiment de pierres grises. Allez, sors ta valise et va vite ranger tes affaires, il est presque l'heure de dîner. » Tu montes rapidement l'escalier jusqu'à ta chambre, pour tomber nez à nez avec la personne que tu as sans doute le moins envie de voir à cet instant. Elizabeth. Elle partage ta chambre depuis le début, tu ne l'as jamais appréciée et elle te le rend bien. Avec sa longue chevelure blonde et cette moue méprisante qu'elle arbore tout le temps, dès l'instant où tu as été en âge de réfléchir tu t'es fait la remarque qu'elle avait tout l'air d'une sale peste. Et cela s'est confirmé avec les années. « Tiens, salut face de rat. Te lance-t-elle de sa petite voix cruelle. T'es de retour ? Ils ont pas voulu de toi dans ta nouvelle famille ? Ils se sont finalement rendu compte à quel point tu étais minable. » Tu aurais pu t'énerver, tu en meurs d'envie d'ailleurs, mais il est hors de question que tu lui fasses ce plaisir. Alors tu te contentes d'aller poser ta valise sur ton lit, sans même un regard pour elle. « Quelqu'un a voulu m'adopter, MOI, au moins. » Tu esquisses ce petit sourire narquois que tu sais si bien faire et qui l'exaspère tant, et sa réaction ne se fait pas attendre. Elle se saisit de l'une de ses poupées et te la lance à la figure avec toute la force dont elle est capable, tu as tout juste le temps de te baisser pour l'éviter. « De toute façon personne voudra jamais garder quelqu'un comme toi ! Qui pourrait aimer un sale parasite dans ton genre... Tes poings se serrent imperceptiblement, et tu sens la rage t'envahir peu à peu. On sait même pas d'où tu viens, mais pas étonnant que tes parents aient pas voulu de toi, Theodore. » C'en est trop pour toi, tu ne supportes pas que l'on parle de tes parents. Tu te retournes brusquement pour lui faire face, et tes yeux bleus pleins de colère se plongent dans les siens. « Pour la énième fois... Je. M'appelle. URIEL. » Quelque chose d'étrange se produit alors. Ce n'est tout d'abord qu'une étincelle furtive, mais en quelques secondes elle se transforme en longues flammes d'un rouge vif qui viennent dévorer la chevelure dorée d'Elizabeth, tandis que ses cris de terreur retentissent dans toute l'orphelinat et qu'elle s'enfuit à toutes jambes. À trop jouer avec le feu on finit par se brûler, jamais proverbe n'a si bien résumé la situation et tu ne peux t'empêcher d'éclater de rire.
« Mais est-ce que tu te rends seulement compte de ce que tu as fait ?! Qu'est-ce qui t'as pris Uriel, nom d'un chien ! Tu aurais pu la tuer ! » Comme tu t'en étais douté, ta victoire sur Elizabeth-la-peste fut de courte durée. Sitôt que Randolph l'eut retrouvée en larmes, tenant dans ses mains les restes de ses boucles blondes calcinées et vomissant ton nom avec toute la rancœur donc l'âme humaine est capable, il n'a pas fallu longtemps avant qu'il ne t'attrape par la peau du cou et te conduise dans son bureau. « Je... J'ai pas fait exprès... » Laisses-tu échapper en un balbutiement à peine audible. « Tu te fiches de moi ! » Les poings du pasteur s'écrasent avec violence sur son bureau, te faisant sursauter. « Je le jure ! C'est pas ma faute ! Il se passe des choses bizarres, je... Je sais pas... » Tu sembles tellement perdu, tellement sincère qu'il choisit de te croire, et son expression se radoucit lentement. « Qu'est-ce que je vais faire de toi... » Soupire-t-il avec lassitude. Il ne comprend rien à la situation, lui, tout ce qu'il voit c'est que tu as besoin de stabilité et d'amour. Un mince sourire vient étirer ses lèvres. « Tu sais... Ça fait plusieurs mois que j'envisage de t'adopter. Je ne supporte plus de te voir sans cesse ballotté de famille en famille et de toujours être renvoyé ici en attendant que le même manège recommence encore et encore. Cela fait bien longtemps que je m'occupe de l'orphelinat, et je ne m'étais encore jamais autant attaché à l'un de mes pensionnaires... Je ne veux plus te voir partir Uriel, je veux que tu sois heureux. » C'est la première fois que de telles paroles te sont adressées, et tu sens les larmes te monter aux yeux sous le coup de l'émotion. Sans même réfléchir une seconde, tu te jettes dans ses bras et le serres contre toi. Et pour la première fois en onze ans, tu commences à te dire que finalement, dans ton malheur, tu as quand même eu beaucoup de chance de croiser la route de Randolph Carter. II. Where I belong [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] 25 juillet 1970, presbytère de Thornhill
C'est une chaude après-midi d'été, et comme toujours, peu importe qu'il pleure ou qu'il vente, tu ne supportes pas de rester enfermé. Cela fait bien deux heures que tu es allongé dans l'herbe du jardin, derrière le presbytère. Tes pupilles aussi bleues que la voûte céleste qui s'étend au dessus de toi dérivent au gré des nuages poussés par le vent, et il t'arrive de rire par moment, lorsque tu les vois s’effilocher pour prendre des formes incongrues. Mais un bruit de pas vient bientôt faire résonner la terre sous l'herbe sèche, et tu te redresses, jetant vers la maison un regard curieux. Randolph s'approche de toi et t'adresse un sourire étrange, tordant nerveusement ses mains derrière son dos. « Uriel... Tu veux bien venir deux minutes à la maison ? Il y a un... monsieur qui aimerait te parler. » La curiosité piqué au vif, tu te relèves prestement et t'élances vers la porte ouverte du presbytère, pour tomber nez à nez avec un homme en redingote noire. Il te dévisage un instant sans rien dire, et ses lèvres s'étirent en un sourire ravi, tandis qu'il te tend la main pour que tu la serres. « Enchanté, jeune homme ! Tu dois certainement te demander pourquoi je t'ai fait venir... Eh bien, si tu as un peu de ton temps à m'accorder, je vais tout t'expliquer. C'est très important. » Tu le conduis jusqu'au salon et tu lui offres une chaise, en garçon bien élevé. Et puis tu vas t'asseoir sur le vieux canapé élimé, tous tes sens aux aguets. Randolph te rejoint sans tarder, il n'a pas l'air de comprendre plus que toi ce qui se trame. « Asseyez-vous, mon Père. » Dit l'homme d'une voix conciliante. « Non, merci, je préfère rester debout. » Randolph croise les bras et fixe l'inconnu avec une méfiance palpable. Il n'a jamais vraiment aimé que les gens s'intéressent à toi. Non pas parce qu'il ne te juge pas digne d'intérêt, mais parce qu'il a peur pour toi. Depuis l'instant où il t'a découvert, pleurant à chaudes larmes dans les décombres de ce qui avait un jour été ta maison, tu n'as plus jamais quitté ses pensées, et surtout son cœur. Il ne se passe pas un instant sans qu'il se demande ce que tu es en train de faire, si tu vas bien, si tu ne risques rien. Même s'il ne te l'a jamais vraiment dit, je crois que si quelqu'un t'avais véritablement adopté, lorsque tu vivais encore à l'orphelinat, il ne se serait jamais remis de ton départ. « Je me permets d'insister, mon Père. Croyez-moi, ça vaut mieux... » Après avoir poussé un soupir passablement agacé, il finit par obtempérer et vient s'asseoir à côté de toi, sur le canapé. Toi, tu gardes tes grands yeux bleus rivés sur l'homme à la redingote noire, avide d'entendre ce qu'il a à dire. Mais ce fut bien au delà de tout ce que tu aurais pu imaginer. Tu ne te souviens plus exactement des paroles qui furent prononcées ni du flots précipité de pensées qui a alors envahi ton esprit, en revanche tu n'oublieras jamais cette phrase qu'il t'a dite, en même temps qu'il te tendait ta lettre d'inscription à Poudlard. « Tu n'es pas bizarre, juste différent. Tu es un sorcier, Uriel. » Et tout à coup, c'est comme si toutes ces questions que tu t'étais toujours posées trouvaient enfin une réponse, et que toutes ces choses étranges que tu avais vu se manifester autour de toi prenaient enfin du sens. Un sourire radieux vient étirer tes lèvres, tandis que tu tournes la tête vers Randolph pour partager ta joie, mais il disparaît aussi rapidement qu'il est apparu. Le pasteur se lève, le visage impassible et froid, et quitte la pièce sans un mot. Tu esquisses un mouvement pour le retenir, mais il n'y prête pas la moindre attention, et tu le regardes s'éloigner dans le jardin. « Ne t'inquiète pas, murmure l'homme sur un ton qui se veut rassurant, il va revenir. Laisse-lui le temps d'encaisser la nouvelle. » Et puis lui aussi finit par partir, te laissant seul avec tes pensées. Randolph n'est pas réapparu de toute la journée, et je crois que ce jour-là tu n'as jamais eu aussi peur de toute ta vie. Peur qu'il ne t'aime plus maintenant que la vérité a éclaté, peur qu'il te rejette, qu'il t'abandonne. Car tu n'as personne d'autre au monde, et sans lui tu serais certainement mort à l'heure qu'il est. Mais il finit par revenir te voir, le soir, un peu après que tu sois allé te coucher. Il entre dans ta chambre sans un bruit et vient s'asseoir au bord de ton lit. Tu te redresses alors, et tu essayes de déchiffrer son expression malgré la pénombre ambiante. « Tu n'es pas fâché ? » Il sourit et secoue doucement la tête. « Ça m'est égal que tu sois... différent, Uriel, ça ne change rien. Tu seras toujours mon petit garçon. Et même si je suis peiné de te voir partir si loin de moi, je sais que tu seras mieux là-bas, avec des gens qui te comprennent. Sa voix se brise lentement. Promets-moi juste une chose... » Tu saisis sa main et la serres dans la tienne. « Tout ce que tu veux, Randolph. » Il semble tellement démuni que tu ne pourrais rien lui refuser. « Écris-moi souvent. » Il se lève brusquement et te tourne le dos, sans doute pour que tu ne voies ses yeux s'embuer de larmes. « Bonne nuit, Uriel. »
Dernière édition par T. Uriel Carter le Jeu 10 Oct - 23:26, édité 11 fois |
| | Re: URIEL (☥) stranger than paradisepar Invité, Jeu 10 Oct - 18:41 ( #) | RE BIENVENUUUUUUUUE |
| | Re: URIEL (☥) stranger than paradisepar Guest, Jeu 10 Oct - 18:45 ( #) | |
| | Re: URIEL (☥) stranger than paradisepar Invité, Jeu 10 Oct - 19:03 ( #) | Eh bien rebienvenue alors |
| | Re: URIEL (☥) stranger than paradisepar Invité, Jeu 10 Oct - 19:17 ( #) | Re bienvenuuuue |
| | Re: URIEL (☥) stranger than paradisepar Guest, Jeu 10 Oct - 19:17 ( #) | Rebienvenuuuuuuuuuue J'ai vraiment hâte de lire ta fiche Et puis... Matt Je need un lien |
| | Re: URIEL (☥) stranger than paradisepar Guest, Jeu 10 Oct - 19:18 ( #) | bienvenue |
| | Re: URIEL (☥) stranger than paradisepar Invité, Jeu 10 Oct - 19:42 ( #) | |
| | Re: URIEL (☥) stranger than paradisepar Invité, Jeu 10 Oct - 20:58 ( #) | |
| | Re: URIEL (☥) stranger than paradisepar Invité, Jeu 10 Oct - 22:08 ( #) | Mon frère!!! Ah non c'est pas lui apparemment C'est pas grave, de toute façon je te demanderais un lien car j'adore rp avec toi J'adore ton avatar, change le souvent juste pour moi hein? Je te souhaite bonne chance pour ta fiche mon grand! |
| | Re: URIEL (☥) stranger than paradisepar Invité, Jeu 10 Oct - 23:28 ( #) | Owai pleins de liens @Iélé : .... /me lance Mikslegros @Ter : Promis je changerai souvent Et merci ! |
| | Re: URIEL (☥) stranger than paradisepar Invité, Ven 11 Oct - 3:39 ( #) | OMG T'AS PRIS MATT FINALEMENT EFSJKLDHHLJKSDGLFHFKLMSDGHKJKLDFSFSHKJLSDF ET TOI ET MOI ON VA ÊTRE POTES DE PRENOM AVEC THEA ET OMFG CETTE PRÉSENTATION DE FICHE TU ME TUES OKAY TU ME TUES JE VEUX TE VALIDER T'AS PAS LE CHOIX TU POSTES PAS DANS FICHES TERMINEES TU VIENS ME VOIR SINON JE BOUDEokay c'est bon je suis calme JDNKFSHJMLDHKSFGIKLMJDHSJILKFSDHKFLDSHFJDKSFGKSDHJDSHFKLJSDFDJSHKFSDFJKSD |
| | Re: URIEL (☥) stranger than paradisepar Invité, Ven 11 Oct - 3:44 ( #) | ............ DAE MEURS PAAAAAAAS Oui j'ai pris Matt, on m'a menacé Maisj'aimeça Owi valide-moi |
| | Re: URIEL (☥) stranger than paradisepar Invité, Ven 11 Oct - 3:48 ( #) | toi + moi = fondu sur nos corps tout chaud babe, OH MIAM MIAM JE SUIS TOUT EN CHALEUUUUUUUUUR. Bisous tout pleins mon poussin |
| | Re: URIEL (☥) stranger than paradisepar Contenu sponsorisé, ( #) | |
| | URIEL (☥) stranger than paradise | |
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