Les bougies projettaient leurs ombres mouvantes sur le gâteau. Le cadet des Skyline fêtait ses 8 ans, la famille avait invité les deux petits voisins et un camarade de classe du garçon. Ils étaient donc dix autour de la table, tous sourires tandis que le protagoniste de la journée rougissait de l'attention accordé. Il souffla les bougies et sa plus grande sœur lui ébouriffa les cheveux en gloussant un joyeux "Notre petit Georgie grandit !". Georges n'osa pas protester contre ce surnom qu'il trouvait au combien ridicule - surtout devant ces copains. Il élevait rarement la voix. En fait, il était trop timide pour s'affirmer réellement. Il se contenta de sourire aux personnes assises en face de lui. On passa ensuite au déballage des cadeaux et à la dégustation du gâteau au chocolat et à l'orange - le préféré de Georges. La scène était un reflet de l'enfance des enfants Skyline : une enfance heureuse, entourée de parents aimants au sein d'une fratrie unie et plutôt féminine. Ils n'avaient jamais manqué de rien, sans rouler sur l'or, leurs parents s'étaient assurés que leurs enfants ne pourraient jamais se plaindre du manque.

Georges découvrait le chemin de Traverse pour la première fois. Accompagné de ses parents et de deux de ses sœurs, il avançait sur les pavés de la célèbre rue commerçante. Il observa éberlué les étales de chaudrons et le magasin d'animaux magiques. Sa mère pointait sur la liste envoyé par l'école les fournitures qu'ils avaient déjà acheté. Sa plus jeune sœur étouffa une exclamation devant la boutique de Quidditch. Ils contemplèrent en silence un balai de course en levitation devant la vitrine. Elle lui demanda d'une voix envieuse "Tu en auras un ?", sa mère répondit à sa place d'une voix inquiétée"Ca m'a l'air très dangereux ! En plus, c'est écrit que les premières années ne peuvent pas posséder de balais magiques ". Comme si la question était réglé de manière définitive, ils s’éloignèrent de la vitrine et se dirigèrent vers le magasin portant la mention 'Ollivenders fabriquant de baguettes'. Le vieille homme lui tendit une première baguette et il ne se passa strictement rien. Georges sentit son coeur se serrer. Peut-être l'ecole s'était-elle trompée ? Il n'était pas un sorcier ! Mais la deuxième baguette fut la bonne. Le garçon resta éberlué en voynt les gerbes d'etincelles sortir de la baguette. Oui ! La magie existe !


Il avait 15 ans et entamait sa cinquième année. Cela faisait donc cinq ans qu'il s'entrainait à voler. Tout seul par timidité. Mais cette année, les postes de batteur s'étaient libérés et il adorait tapper dans les cognards. Lui qui pronait la non-violence ressentait une fascination un peu morbide pour cette balle volante d'une violence inouie. C'était un moyen de se défouler. Frapper fort, frapper vite. Et aussi un moyen d'échapper à sa timidité, intégrer une équipe, se socialiser ... et puis, il y avait aussi sa soeur qui s'était moqué de lui s'était été parce que c'est vrai à 15 ans, Georges était plutôt du genre gringalet. Le quidditch allait le muscler, il en était persuadé. Finalement, il ne fut pas prit comme batteur, mais comme gardien. C'était bien aussi. Il faisait parti d'un groupe soudé, il perdait sa timidité, il riait et s'ouvrait plus facilement aux autres.

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