J'aimerais trouver les mots
Les mots justes, les mots qu'il faut
Mais tout les mots sont démodés
Tu sais.

Tu avais toujours eu besoin de la chaleur de bras enlaçant ton être, tu avais toujours eu le besoin des murmures au creux de ton oreille. Des je t'aime qui font vaciller les sens. Tu ne voulais pas vivre seul, là dans ton silence, meurtrie, invisible. Alors tu t'accrochais, parasite, à ces personnes capables d'aimer, capable d'offrir comme tu n'as jamais su faire. Dans l'extrême, avec la douleur que cela implique. Donner en vendant son âmes, en s'exposant au danger. Toi tu es faible Eros et tu t'enfermes,  tu cumules pour arracher ce souffle de vie. C'était surement pour ça qu'être avec elle semblait si logique, naturel. Tu l'aimais dans ses abus, dans cette force et dans ses sentiments. Tu l'admirais Cam au fond, et tu souriais satisfait d'avoir causé un manque. Il parait que l'on savoure plus les choses quand on les délaisses un peu.  Tu as besoin de partir pour l'enlacer de nouveau pour te moquer d'elle pour lui sourire comme il faut. Ca apparaissait de nul part, toujours. Tu avais juste cette envie, celle de la voir. C'était un jour comme les autres, il n'y avait pas de raison particulière. Tu t'étais seulement demandé ce qu'elle pouvait bien faire. Alors tu avais fouillé les couloirs, Hermés à tes cotés. Tu aurais retourner Poudlard si il le fallait, mais tu n'en étais pas encore là.  Il avait l'air heureux Hermés, d'être utile, de questionner, de chercher sa trace. Et toi tu le regardait courir légèrement devant toi. Tu balayais du regard sans trop savoir ou chercher. Puis Hermés était revenu, se posant fièrement en s’arrêtant devant toi. Elle est là bas Camélia. La salle d'arme n'est pas ? Alors on est punit mademoiselle ? Délinquante. Sans que tu t'en rend compte ton pas est plus rapide, pressé. Tu avales les secondes qui ne passent pas assez vite à ton gouts. Tu la veux plus proche, tu la veux pour toi. Tu veux ne penser à rien d'autre. Pas de copines qui tiennes aujourd'hui et tant pis si tu n'est pas l'homme idéale. Tu ne le sera jamais de toute façon. Alors apprenons de son amour à elle, comblons les manques. Retenons là pour quelle ne parte jamais. Camélia, tu n'es pas comme les autres, tu n'as pas la même place, tu n'as pas a jouer un rôle. Mais tu es importante à ta façon.

Tu arrives Eros dans cette grande salle. Tu ne sais pas vraiment pourquoi mais tu ne l'as jamais vraiment apprécié, tu as toujours eu l'impression que ce métal trop froid pouvais glacer tes os. Et tu la regardes, au milieu de cette panoplie d'armure. Un sourire  amusé accroché sur tes lèvres.

"Alors comme ça on a été collé ? Prise la main dans le sac ? Ce n'est pas trés glorieux ..."

Comment t'as fait Cam ? T'as fait des connerie sans lui ? Ce n'est pas très bien tout ça. Il voudrait t'emmener, défier l'ordre a tes cotés. Il veut être dans la merde avec toi et payer les fraies pour vos jeux de gamin. Cam, tu es mignonne comme ça.

" Raconte moi, comment c'est arrivé ? Raconte moi tout."

Il ne se rend jamais vraiment compte de ce temps sans toi, non. Il ne comprend que lorsqu'il revient enfin. Quand il se dit, bordel, comment j'ai fait pour la laisser. Il souffle doucement.

" Ca fait longtemps..."

Il ne te dira pas que tu lui as manqué, pas toute suite Camélia, non, pas encore. Il veut d'abord que tu l'avoues, avec cet air mécontent, que tu le disputes pour son silence. Il veut que tu l'engueules. Au fond, il en redemande. Balance lui ton affection au visage en lui criant combien tu lui en veux. Il veut tes sentiments pour déballer  les siens, montre lui comment on fait. Pour avouer sans jamais rien dire. Camélia, vient, on part, vient, on va se moquer d'eux pour ne pas rire de notre propre connerie. Vient au milieu des couloirs et de ces élèves studieux, nous serons tout les deux. Comme avant, et jusqu’à ce que le temps m'emporte dans cette habitude malhabile.




Alors j'écris je cherche encore
Le mot vrai
Le mot plus fort
J'ai l'impression qu'j'trouverais jamais
C'est vrai

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]But I would walk 500 miles and I would walk 500 more, just to be that girl who walks a thousand miles to fall down at your door.  ⊹ Elle avait encore dépassé les limites imposées par la bienséance Camelia, oui, elle avait à nouveau joué avec le feu et il était temps d’en assumer les conséquences. Regrettait-elle pour autant son geste ? Regrettait-elle d’avoir laissé son humour bien noir pourrir la soirée de ses camarades simplement pour faire sourire Gabrielle ? Non, elle ne regrettait rien. Et même si faire exploser des pétards géants dans sa salle commune avait ravivé de douloureux souvenirs auprès des gryffondors, non, Camelia ne regrettait rien, elle était comme ça après tout, les regrets, elle ne connaissait pas. Laissant momentanément sa mauvaise foi de côté, la gryffondor s’était rendu – à contre cœur certes, mais elle l’avait fait – à la retenue qu’elle avait gagné avec ses conneries. Nettoyer les armures, elle aurait pu tomber sur pire, pas vrai ? Mais de ce qu’elle avait compris, cela n’était que le début car elle allait devoir être punie encore deux bonnes semaines pour ses bêtises. Tout ce qu’elle espérait, c’était de ne pas avoir à faire des trucs dégoûtants et tout se passerait bien. Peut-être même que cette fois ci elle attendrait plus de deux jours avant de recommencer. Parce qu’il était évident que Camelia n’allait jamais vraiment être sage, elle manquait beaucoup trop de maturité pour se résoudre à agir comme telle.

La blonde jeta un coup d’œil sur sa montre et soupira avant de passer un nouveau coup de chiffon d’un geste las, sur l’armure qu’elle tentait désespérément de faire briller, peut-être qu’en y mettant un peu plus de volonté elle pourrait se montrait plus efficace, mais elle était bien loin d’en avoir envie et ses muscles d’ailleurs commençaient à se faire douloureux alors qu’il lui restait encore une masse considérable de travail. Son esprit quant à lui ne se montrait pas plus coopérateur puisqu’elle ne cessait de penser à ce qu’elle pourrait être en train de faire à cet instant précis si elle n’avait pas été bêtement collée. Surement quelque chose de plus amusant, peut-être une nouvelle connerie, peut-être. Son pied vint frapper le seau à côté d’elle afin de le décaler pour commencer à nettoyer la prochaine armure et elle se remit au boulot en chantonnait un petit air, histoire de lui donner un peu de courage dans sa tâche ingrate. Loki quant à lui se tenait paresseusement sur son épaule sous sa forme de caméléon et ne cessait de lui répéter que c’était bien fait pour elle, mais qu’au moins le spectacle qui l’avait propulsée ici avait été des plus hilarants. Elle laissa un petit rire s’échapper en repensant à ce souvenir, c’est vrai que ça avait été marrant.

Des bruits de pas pourtant vinrent interrompre le cours de ses pensées et une grimace apparut aussitôt sur le visage de la blonde, pensant que c’était Rusard qui venait  lui donner un petit coup de fouet métaphorique afin qu’elle se mette plus sérieusement au boulot. S’il pensait qu’il avait une quelconque autorité sur elle, il faisait clairement fausse route. Mais ce fut la voix de quelqu’un d’autre qui vint briser le silence qui s’était imposé dans ses lieux. Sa voix, à lui. « Alors comme ça on a été collé ? Prise la main dans le sac ? Ce n'est pas trés glorieux ... » Camelia ne prit pas la peine de répondre, elle ne prit d’ailleurs même pas la peine d’interrompre son travail, beaucoup trop occupée à bouder Eros. « Raconte moi, comment c'est arrivé ? Raconte moi tout. » Il ne semblait pas prêt à lâcher l’affaire, aussi, elle se contenta pour simple réponse de lui balancer d’un ton un peu plus sec qu’elle ne l’eût souhaité : « Pourquoi ça t’intéresse ? » Après tout, n’était-il pas trop occupé à faire le Dom Juan avec toutes les filles de Poudlard ces temps-ci ? Ne l’avait-il pas été au point de la zapper complètement alors qu’il lui avait terriblement manqué ? S’il pensait s’en sortir en revenant comme si de rien n’était, il se trompait sur toute la ligne car Monsieur allait devoir se racheter, cela était même plus qu’évident. « Ca fait longtemps... » Ajouta-t-il enfin, et à ces dernières paroles, Camelia se stoppa dans sa corvée pour lui faire face. C’est vrai, ça faisait longtemps, terriblement longtemps, mais c’était entièrement sa faute. Et dommage pour elle, Camelia avait cette habitude de s’accrocher tellement fort aux gens qui tenaient pour elle qu’il arrivait un moment où elle ne pouvait tout simplement plus se passer d’eux. Et Eros n’échappait pas à cette règle. Elle ne pouvait se passer de lui. Elle l’aimait beaucoup trop. Tellement, que l’idée qu’il ait pu l’abandonner de cette façon la rendait folle de rage et le chiffon qu’elle tenait en main alla s’écraser en plein dans le visage du serpentard. « Mais t’étais passé où bordel ? » Lui hurla-t-elle sans la moindre trace de sympathie. Et il avait intérêt à avoir une bonne explication à lui fournir.