« 1999, L’année d’après » titre alors le Courrier Magique International Russe – le plus grand journal magique qui soit.

« Il y a un an, jour pour jour, le grand Harry Potter venait à bout du célèbre Mage Noir, Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom au sein de l’école de sorcellerie Poudlard, alors en proie à une terrible bataille. L’école est en ruine, complètement détruite, et il n’en reste pas grand-chose. Depuis plus d’un an, le ministère s’efforce de rendre l’école accessible mais avant hier, sur le chantier, la grande tour de Gryffondor s’est effondrée, manquant de tuer une dizaine d’ouvriers. Après cette année sans école, les Anglais ont été accueillis par Dumstrang, Salem, Beauxbatons et autres écoles, mais, pour le ministre, il était temps d’agir car il a réalisé que l’école ne peut décemment pas être ré-ouverte pour la rentrée. C’est donc en alliance avec l’Institut Durmstrang qu’à été créée la SIMES : la Section Internationale Magique d’Enseignement Supérieur, qui permettra de former les sorciers du monde entier désireux de poursuivre leur cursus scolaire. En plus de cela, Durmstrang s’est dotée de places supplémentaires afin d'accueillir un maximum d’étudiant anglais de dix-sept à vingt-cinq ans pour leur éviter un trop grand éloignement avec leur pays. La SIMES compte plusieurs sections d’études détaillées dans l’article suivant, page 6.

Durmstrang, fleuron de l’enseignement magique du monde entier, connue pour son immense palais, et dont peu de monde connait l'emplacement exact, hormis ceux qui y ont étudié – à croire que c’est un secret made-in-Sibérie. On peut uniquement dire que l’école est ancrée dans un éperon rocheux, cachée du regard de tous au milieu de la mer. L’honneur, l’ordre, le respect et la politesse sont presque des matières là-bas, et ne feront pas de mal à quelques petits élèves un peu rebelles. Chaque élève de Poudlard va recevoir une lettre concernant son affectation dans cette nouvelle école, dans le courant du mois de juin, et une visite sera alors proposée aux familles dès juillet. Et dès septembre, les élèves anglais, et du monde entier, pourront se rendre au port de Saint Pétersbourg, où les attendra le majestueux voilier de l’école afin de les embarquer à destination de la fabuleuse aventure qu'est- l’enseignement ! Ce nouvel élan international de solidarité renforce notre communauté et nous aide, un an après, à faire le deuil des gens que nous avons pu perdre au cours de cette guerre. »

Chaque histoire commence par « Il était une fois », et se termine par « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ». Il arrive cependant que le côté « Tout se termine toujours bien » en agace plus d’un. C’est cela, plus l’envie de vengeance, qui a poussé la Méchante Reine de Blanche-Neige à jeter une malédiction sur le Monde des Contes. Non, ne dites rien, je vous entends depuis là, à dire « Mais pourquoi tu nous racontes cette histoire ? On la connaît déjà ! ». Détrompez-vous. Vous ne la connaissez qu’à moitié... Car oui, ce que vous ignorez, c’est que seuls ont été touchés les personnes que la sorcière souhaitait atteindre. Ici, nulle histoire de dôme magiquement dressé par Cora, mère de la sombre ensorceleuse, pour préserver une partie du Monde des Contes. Ceux qui sont restés dans leur terres natales n’avaient soit pas attirés le courroux de la vile sorcière sur eux, soit étaient séparés des êtres chers à leur cœur par la malédiction.

Car oui, l’histoire que je vous conte ici n’est nullement celle d’une rencontre entre une princesse et son noble chevalier. Mais plutôt celles d’êtres séparés. Certains sont dans deux mondes distincts. D’autres sont dans le même, mais on oubliés leur passé et leur vie commune. Tous ont été figés dans le temps, durant 28 longues années.

Dans le Monde des Contes, les recherches étaient parfois ponctuées de luttes contre les ogres. L’espoir, bien que minime de voir revenir les disparus, emportés par la malédiction, vacillait de temps à autre. Dans le même temps, les personnages maudits des contes passèrent 28 ans dans un monde sans magie. Plus précisément, dans une petite ville du Maine, fruit de la malédiction, et répondant au nom de Storybrooke. Durant 28 longues années, ils n’eurent nullement conscience de leurs identités réelles d’êtres sortis tout droit des histoires qui ont bercées notre enfance. Jusqu’au jour où la malédiction commença à se fissurer quelque peu. Et ce, uniquement avec l’arrivée d’une jeune femme de 28 ans, répondant au nom de Emma Swan, et s’avérant être la fille de Blanche-Neige et de son prince. Chose qu’elle n’apprit qu’au fil du temps... Tout ce qui compte dans cette histoire, c’est que sa présence fini par détruire la malédiction.

C’est bien, me direz-vous ? Nullement. Certes, les maudits retrouvèrent leurs souvenirs perdus de leur vie d’antan. Les êtres chers se réunirent à nouveau, avec toujours au fond d’eux le poids de ceux qui étaient absents, ceux qui étaient dans leur monde natal. Et l’incapacité à les retrouver, ainsi que celle de ne pouvoir quitter Storybrooke, sous peine de perdre, une fois de plus, les souvenirs de leur véritable personnalité.

Emma n’eut pas le temps de voir les retrouvailles de toutes ces personnes, car elle fut entraînée, avec sa mère, Blanche-Neige, dans un passage, qui la mena tout droit dans le Monde des Contes. Nul besoin de retranscrire ici toutes leurs péripéties, cela serait une perte de temps. Si vous pensez connaître leur histoire, il est cependant besoin d’ajouter un point important. Elles firent certes bon nombres de découvertes, en ces lieux, dont celles que vous connaissez : le temps avait repris son cours et les ogres étaient toujours une menace. Toutefois, une de ces découvertes vous est inconnue : elles se rendirent compte que depuis que la malédiction était levée, des choses disparaissaient. Tantôt un arbre, tantôt une statue, tantôt une maison. Avec ses habitants...

La mère et la fille parvinrent à braver bien des épreuves et à rentrer à Storybrooke. Quelle ne fut pas leur surprise de constater que des étrangers se trouvaient dans la bourgade. La barrière qui semblait maintenir les autres loin de la ville n’était plus... Cela aurait pu ne poser guère de problèmes, si les résidants de Storybrooke n’avaient pas été des personnages de contes. Et si les nouveaux venus ne comptaient pas, dans leur rang, des curieux, s’intéressant à cette ville sortie de nulle part, et à ses habitants pour le moins étranges... Ceci est, vous vous en doutez certainement, un contrecoup de la malédiction. Très embêtant, vous en conviendrez, même si le pire reste à venir.

Depuis peu, en effet, le monde entier commence à oublier des parcelles entières de contes et légendes, et ça enfle, au fur et à mesure que les touristes s’interrogent sur Storybrooke. Plus tout ce beau monde s’interroge et oublie sans s’en rendre compte des choses banales provenant des univers féériques, plus le Monde des Contes disparaît. Ce qui menace l’environnement ne va pas tarder à menacer les habitants des divers Royaumes. Et, par ricochet, les êtres maudits se trouvant à Storybrooke...

Le destin poursuit sa marche, inexorable, avec l’arrivée de Hook et Cora à Storybrooke, chacun pour accomplir leurs vengeances respectives. Que Strorybrooke tremble, ainsi que le Monde des Contes. Non pas à cause des deux arrivées, mais plutôt parce que, tapie dans l’ombre, une force s’agite, et compte bien redistribuer les cartes pour gagner la partie... Nos héros vont-ils parvenir à s’unir face au danger qui menace, ou préféreront-ils s’attarder sur leurs querelles et rancœurs ? Le chronomètre est enclenché, que la course contre la montre... commence...