Si vous aimez les paysages grandioses ainsi que les landes  désertes traversées par des rideaux de brouillard, rejoignez la famille Goyle en Écosse. Il n'y a pas plus paisible que le manoir familiale où j'ai grandi. La plupart des gens considère cet endroit comme un trou perdu à cause du climat mais je tiens à rétablir la vérité : les pluies ne durent jamais très longtemps.
A vrai dire, j'ai passé la plupart de ma vie auprès de ma famille. Nous vivons tous ensemble depuis des générations entières. Vous trouvez ça étrange? Nous non. Quoi de mieux qu'une famille de sang pur soudée ? Certes, nous ne sortons pas souvent. Nous préférons rester au chaud dans ce cercle privilégié. Je n'ai pas de frères et sœurs mais ça ne m'a jamais réellement affecté car je vis en compagnie de mes cousins (qui sont pour moi comme des frères).
Chaque nouveau né est accueilli comme il se doit dans cette famille et je dois dire que je n'ai pas échappé à la règle. J'ai toujours eu ce que je souhaitais. Mon père était beaucoup plus ferme que ma mère quand j'étais petite. Il fallait constamment faire attention à ne pas se faire repérer quand on chahutait avec mes cousins car que ce soit ses enfants ou pas, il était intraitable. Les apparences ont toujours comptées pour lui. Nous devions être constamment considérée comme une famille paisible. Il disait souvent que ça éloignerai l'attention des autres et donc, les problèmes.
C'est peut être grâce à ses restrictions que je suis devenue aussi rusée. J'ai appris depuis mon plus jeune âge à me cacher derrière des excuses quand je m'attirais des ennuis et avec le temps, mes mensonges devenaient de plus en plus crédibles.
À l'adolescence, beaucoup de jeunes se cherchent. Déroutés par les changements de leurs corps et l'affirmation de leurs personnalités, certains deviennent plus faibles. Or, ce n'était absolument pas mon cas. Je n'ai pas passé des soirées à me torturer avec des pensées noires dans mon lit et à me goinfrer de sucreries. Je m'amusais simplement en provoquant des élèves de ma classe afin de retourner la situation contre eux. Peste vous dites? Oui probablement. Les situations plus houleuses m'ont toujours amusées. C'était comme un challenge d'où je devais me tirer : éviter la sanction des professeurs. Cette attitude ne m'a pas amené que des amis mais peut importe. Contrairement aux élèves studieux qui pour la plupart passent leur temps à être sérieux, j'essaye de faire passer les longues années d'études aussi vite que je peux. Mes huit premières années d'études n'ont pas été catastrophiques car je fourni un minimum d'efforts pour ne pas échouer. Réviser pendant des heures à la bibliothèque n'était pas une partie de plaisir pour moi mais je devais faire quelques compromis pour m'en sortir.
Depuis que je suis toute petite mon père me rabâche sans cesse que plus vite je quitterai Poudlard, plus vite je pourrai rentrer à la maison pour être avec ma famille. Apparemment ils ont de "grands" projets pour mon avenir...