Ce fut par un glacial 15 décembre que les jumeaux poussèrent leur premier cri. Mortimer sorti en premier du ventre d'Amalia Majewski et cinq minutes plus tard, ce fut le tour de Faust. La jeune femme criait à en perdre haleine. Déjà, on voyait chez elle des signes de dépression et même des phases de manie... Oui, elle était bipolaire.... Et personne n'était là pour l'aider à subvenir aux nombreux besoins des jumeaux nouveaux-nés. Le père avait disparu de la circulation dès qu'il eut engrossé la jeune femme. Elle ne savait presque rien de lui et elle ignorait totalement qu'il était en fait issu de l'univers de la sorcellerie. Elle n'était pas au courant non plus que c'était un homme méchant et cruel; un Mills. Les jumeaux ont donc grandi sans père et sans savoir qu'ils étaient en fait des êtres extraordinaires. À un tout jeune âge déjà, des phénomènes étranges se produisaient autour de Faust et de Mortimer. Amalia aurait d'ailleurs juré qu'à un moment les objets lévitaient autour de ses deux gamins... Mais ce qui était le plus étrange chez le plus jeune, c'étaient les rêves de ce dernier. Ils semblaient tous se réaliser les uns après les autres. Mais on mit ça sur le coup des coïncidences, préférant croire à cette explication beaucoup plus... logique. Les années avancèrent donc. Les jumeaux étaient très proches, faisaient les quatre cent coups ensembles et rendaient leur mère encore plus folle qu'elle ne l'était déjà. Très tôt, Faust montrait de très bonnes aptitudes en dessin et surtout, à l'école. Même s'il était populaire et avait beaucoup d'amis, il passait ses temps libres à étudier et à lire. Il avait toujours eu cette soif de savoir et n'hésitait surtout pas à l'étaler au grand jour. Ouais, il était un peu vantard dans son genre, mais comme il était très brillant, ça finissait toujours par passer comme dans du beurre.

Mais, il y a toujours un "mais", cette vie d'insouciance devait prendre fin. Il devait se produire un évènement qui allait tout changer. C'était une journée d'été, le soleil était haut dans le ciel et pas un nuage à l'horizon. Faust avait dix ans. Amalia avait décidé qu'il s'agissait d'une belle journée pour aller en ville. Il emmena donc son plus jeune fils en voiture jusque là-bas. Personne ne sut pourquoi la jeune femme fit un mouvement brusque de volant, mais les conséquences furent terribles. Ils eurent un accident avec un poteau de téléphone. La mère en ressortis sans égratignures, mais Faust reçut des éclats de verres dans les yeux. Lorsqu'il se réveilla à l'hôpital le lendemain, il avait perdu partiellement la vue, ne voyant maintenant que des ombres, rien de bien précis. Il était maintenant plongé dans les ténèbres et son cœur, aussi. Parce qu'il ne fut jamais le même à partir de ce moment précis. Il devint perpétuellement en colère. Et ce fut pire lorsqu'il reçut sa lettre de Poudlard, un an plus tard. Il était un sorcier. Il l'avait toujours été. Et s'il l'avait su auparavant? S'il avait été élevé par son père au lieu de sa mère? L'accident ne se serait pas produit, non? Il pourrait de nouveau dessiner et voir les paysages qui l'entouraient, non? Alors que sa colère était dirigée entièrement vers sa mère auparavant, cette dernière alla en direction de son père. Il le haïssait déjà de l'avoir abandonné, mais maintenant, c'était pire que jamais. Faust se referma sur lui-même, solitaire plus que jamais. Et les liens avec son frère se brisèrent davantage lorsqu'il put enfin mettre un mot sur les rêves étranges qu'il faisait; il était devin. Pouvant lire l'avenir dans ses rêves, il savait ce que l'avenir de ses proches leur réservait. Mais il était rare qu'il voit son propre futur.

Un soir, il y eut une exception. Il rêva d'une jeune femme. Elle portait les couleurs de la maison des Poufsouffles sans que lui-même ne soit au courant. Faust se demanda bien qui elle était, mais ne le sut pas avant un moment, mais il savait qu'il pourrait lui faire entièrement confiance, qu'elle était son âme soeur d'une certaine manière. Cette fille, Qualila, il l'a rencontra dans le train deux ans plus tard lors de sa deuxième année à Poudlard. Elle l'accrocha par mégarde dans le train et tous les deux eurent la même vision que Faust avait eu deux ans plus tôt. Il comprit que c'était la fille de ses prémonitions. Jamais, ils ne se lâchèrent depuis, devenant les meilleurs amis du monde malgré leur différence d'âge. Qualila le comprenait mieux que personne et vice-versa.

Faust grandit donc avec une seule véritable amie. Il réussit tous ses cours avec brio, mais cela le tuait de ne pas pouvoir participer aux mêmes activités que les autres. Pas de Quidditch pour Faust ni de duel. Il ne pouvait pas voir normalement. Et ça continuait de le mettre en colère. Mais en 1979,  quelque chose d'étrange se produisit. Les patronus commencèrent à apparaitre en chair et en os autour de leur sorcier. Ce fut aussi le cas de Faust. Plume lui apparut sous forme d'Harfang des neiges. Rapidement, ils commencèrent à voir une relation très complice, puisque Plume était les yeux de Faust. Il lui redonna en quelque sorte espoir, lui transmettant parfois des images de la réalité, lui décrivant les gens et les lieux.

Faust allait un peu mieux, mais les visions devenaient de plus en plus fréquentes jusqu'à ce qu'il commence à voir des activités mangemorts. Là, il n'eut plus le choix. Il fallait qu'il en parle à une personne d'autorité.  Il se tourna donc vers son professeur de potion, loin de se douter qu'en fait, il était marié à une mangemorte. La galère.

Bref, Faust est un danger pour l'avenir des mangemorts, mais un atout pour les forces du bien. Le problème, c'est qu'il n'en a que faire de cette guerre du bien et du mal. Tout ce qu'il souhaite, c'est de retrouver la vue et il fera tout pour y parvenir. Voilà pourquoi il est en étude de médecine magique depuis maintenant un an. Mais seul l'avenir pourra dire s'il retrouvera la capacité de voir un jour, mais ça, il ne l'a pas vu encore...