BELLUM PATRONUM


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I'm not your whore ! [ft. Andros ♥]
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par Invité, Mar 21 Jan - 21:06 (#)

I'm not your whore !


Andros & Mo'


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Un simple effleurement. Ma peau qui frissonne au contact du carreau froid. Un coup d’œil au-dehors. Un soupir qui embue la vitre. Le crépitement des flammes. La tiédeur du feu. Autant de petits rien qui devraient me convaincre de rester à l’intérieur. Je pourrais rester dans la salle commune. Je devrais. Comme les autres élèves, je ferais mieux de me réfugier dans l’un des fauteuils défoncés, face à l’âtre brûlant, et me laisser languir sans plus penser à rien. Prendre un peu de repos en ce milieu de semaine chargé. Puis, si le courage me vient, je pourrais même m’avancer dans mon travail. Non pas qu’il menace de me submerger, mais presque. Mes devoirs de potions sont soigneusement rédigés, mais des kilomètres de parchemin crient encore au secours, attendant que je les recouvre d’encre noire. Ma passion dévorante pour l’Histoire de la Magie me force à calmer mes ardeurs, et à repousser le devoir le plus tard possible. Mais sans compter cette matière ô combien intéressante, il me reste à pratiquer de nouvelles formules en Sortilèges et en Métamorphose. Sans oublier Malefoy, qui tente de nous assassiner un par un en rajoutant un peu plus de travail à chaque séance. Aucune tête n’est encore tombée. Mais les temps sont durs, et je commence à croire qu’il finira par nous avoir à l’usure. Certains sont au bord de la crise de nerfs. Comme les fêtes sont passées, on commence à voir arriver la fin de l’année. Mais qui dit « fin d’année » ne dit pas « vacances ». Oh non. Loin de là. Le mot d’ordre des dernières semaines de juin, c’est « examens ». Les devoirs n’épargnent personne. Pas même les chétifs bouts de chou de première année. Ceux-là paniquent au même titre que les autres. L’émotion les submergera quand ils comprendront ce qui leur arrive. Ils sont encore trop jeunes, trop novices pour savoir à quoi s’attendre. Mais dans quelques mois, ils feront moins les malins. C’est pour ça que je les laisse dire. Que je les laisse se payer la tête des plus vieux sans broncher. Parce que je sais que nous savourerons notre vengeance le moment venu. Les voir se précipiter aux toilettes entre deux cours, le teint verdâtre, ensoleillera mes révisions. Les dernières de ma sixième année d’études. Aucun diplôme à la clé. Mais je sais que mes notes joueront un rôle crucial si je veux passer en année supérieure. La toute dernière du cycle primaire, et sans doute la plus difficile. Aussi bien pour les cours que pour le moral. Mais hors de question de baisser les bras maintenant. J’ai encore le temps d’anticiper mes ASPICs. Et de toute façon, je les obtiendrai. Haut la main.

En écho à mes pensées, Drew approuve d’un signe de tête, et sautille un peu partout pour manifester ses encouragements. Je lui souris en retour, mais reporte rapidement mon regard en direction du parc. La nuit commence à tomber, enveloppant le château de ses volutes d’obscurité. Dans quelques heures, on n’y verra pas à trois mètres. Si je veux descendre profiter de l’air frais, c’est maintenant ou jamais.

Comme dans un sursaut, je file en trombe dans mon dortoir. Je n’ai pas à fouiller longtemps avant de mettre la main sur mon balai volant. Un vieux Brossdur qui a fait son temps, mais qui fonctionne encore. Malgré ses piètres performances, il reste l’un des objets que je garde aussi précieusement que possible. Tout simplement parce que ce balai est un passeport pour la liberté. Il appartient à ma famille depuis de nombreuses années, raison pour laquelle j’en ai hérité. Hors de question d’en racheter un neuf. J’ai beau supplier ma mère de faire un effort, j’ai beau lui expliquer que celui-ci est une antiquité et que ses maigres performances entachent mon talent de Batteuse, elle ne veut rien entendre. Les balais, c’est cher. La qualité a un prix. Et rarement des moindres. La seule solution qui m’est apparue est d’économiser. Mais là encore, la tâche est rude. Ma mère me donne trop peu d’argent de poche pour que je puisse mettre de côté la moindre Noise. De toute façon, tout passe chez Zonko. La fameuse boutique de farces et attrapes de Pré-au-Lard est une véritable tueuse de porte-monnaie. Et, bien que j’en sois pleinement consciente, je n’hésite pas à acheter tout ce qui est susceptible de se révéler utile un jour ou l’autre. Jamais un achat ne m’a déçue. Je sais investir où il faut, quand il faut. Sauf en ce qui concerne les balais. Là, c’est le drame. Malgré tout, je ne peux m’empêcher de caresser le fol espoir qu’un jour, j’enfourcherai un balai de qualité gravé à mon nom. Un balai qui me permettra de voler sans aucune chaîne. De laisser libre cours à mon amour du Quidditch. Un balai qui ne m’imposera aucune limite. Que je dompterai selon mes envies, qui suivra le moindre de mes mouvements à chaque ordre informulé. Un compagnon digne de ce nom.

En attendant, je dois me contenter de ce Brossdur qui a traversé les âges.

Flanquée de mon Patronus, je dévale les escaliers, sort de la salle commune chaleureuse, puis emprunte la direction du hall d’entrée. Entre les cours, les devoirs et le mauvais temps, je n’ai pas eu une minute pour penser au Quidditch. Enfin, en réalité, le stade me fait de l’œil quand je rêvasse en perdant mon regard derrière la fenêtre d’une obscure salle de cours. Quand la nostalgie est trop forte, je me surprends à revivre les matchs intenses que j’ai joués durant l’année où je faisais partie de l’équipe de Gryffondor. Il y a eu des cris, des larmes et des fractures, mais plus encore de moments de bonheur. Je donnerais cher pour revivre ça, ne seraient-ce que quelques instants. S’entraîner à voler sur un balai, c’est une chose. Jouer un match officiel en est une autre. Il y a cette pression presque palpable, cette excitation enivrante, les cris étouffés du public qui se font plus violents à mesure qu’on s’approche du stade. Les commentaires tonitruants des élèves, qui s’effacent au profit de la balle, seul objet de notre attention. Le cœur qui bondit et se gonfle de joie lorsqu’on atteint son objectif. Et cette fierté d’amener son équipe à la victoire. Tant de souvenirs qui me font vibrer… Bien plus que l’idée de rester sagement au coin du feu avant d’aller manger. Le Quidditch, je suis faite pour ça. Je le sais. Et même si j’ai été recalée aux sélections ces deux dernières années, je ne me laisse pas abattre. C’est juste une incitation à progresser. Je dois donner le meilleur de moi-même si je veux espérer rejoindre mes équipiers une nouvelle fois. L’équipe de Gryffondor progresse de jour en jour et je dois suivre le mouvement pour ne pas me laisser distancer. C’est dans mes cordes. Si seulement j’avais plus de temps libre, je pourrais m’entraîner davantage. Comme ce n’est pas le cas et que les profs ne sont pas prêts à lâcher le morceau, je vais mettre les bouchées doubles aujourd’hui. On verra bien ce qu’il en résulte.

Par un temps pareil, le parc est désert. Il fait froid, et la neige a laissé place, par endroits, à des marécages boueux dans lesquels il vaut mieux éviter de mettre les pieds. Même le calmar géant qui hante les eaux gelées du lac ne fait plus mine de sortir à la surface. J’aimerais en faire autant. Me réfugier à l’intérieur, me blottir au coin du feu, et ricaner en pensant aux abrutis assez téméraires pour affronter les températures négatives. Mais je dois prendre sur moi. Ce sont les aléas du métier. La pluie, le vent, la neige ; rien n’arrête un joueur de Quidditch. Autrement, ce sport n’aurait pas lieu d’exister en Grande-Bretagne.

Je fais un rapide détour par les vestiaires. Je ne suis pas censée y mettre les pieds, mais c’est là que sont entassés les équipements. M’y infiltrer n’a rien de bien sorcier, et violer le règlement ne m’intimide pas le moins du monde. J’ai été collée pour bien pire que ça. Etant une habituée des lieux, je rassemble rapidement ce dont j’ai besoin, et me change en quatrième vitesse. Inutile de traîner. Le ciel sera bientôt noir. Le temps m’est compté. Je ne prends pas la peine de cacher mes affaires. Si quelqu’un rôde dans les parages, il verra de toute façon ma silhouette aux prises avec un Cognard. Le jeu d’un Batteur n’est pas des plus discrets. Pour une fois, j’accepte de laisser ma modération de côté. Une fois dans les airs, j’aurai autre chose à penser.

Je me précipite sur le terrain, les pieds à moitié enfoncés dans la boue vaseuse de l’hiver. Qu’à cela ne tienne. Je ne suis pas venue pour jouer sur la pelouse. Je décolle d’un coup sec et précis. Je prends quelques mètres de hauteur, et commence à faire des tours à l’intérieur du stade. Je finis par fermer les yeux et me laisser bercer par la froide morsure du vent. Mes cheveux fouettent l’air, claquent dans le vent, suivent ma trajectoire. Mon corps se laisse porter au gré des courbes décrites par mon balai, plutôt docile pour le moment. Je respire à pleins poumons, m’enivrant de cette sensation de liberté qui s’empare peu à peu de moi. De mon corps qui se fait léger, de mon âme qui s’évade. D’un seul coup, c’est comme si plus rien n’existait. Il y a moi, et le monde qui s’offre tel une promesse. Rien d’autre. Poudlard n’existe plus. Disparaissent également tous les problèmes et les contraintes qui y sont liés. Les devoirs, les rancœurs, les doutes et l’ennui général. Le stade, enclos géant, s’efface peu à peu. Les tribunes, les tentures, le sol marécageux. Tout devient invisible à mes yeux. Je pourrais m’échapper, m’envoler loin du château, fuir dans la nuit. Mais je suis déjà ailleurs. Bien loin. Je n’ai pas besoin de plus.

Trop occupée à exploiter mon balai et à me délecter des frissons qui me parcourent la peau, je ne remarque que trop tard que le ciel s’est trop obscurci. Moi qui voulais profiter de cette courte séance pour faire quelques essais avec les Cognards, je dois rester sur ma faim. Il fait trop noir pour jouer correctement. Je voudrais tâter de ma batte, ça fait longtemps ! Mais avec une visibilité réduite à ce point, ce serait trop dangereux. La balle folle me percuterait de plein fouet sans que j’aie le temps de l’apercevoir. Si je veux rester en un seul morceau, je ferais mieux de redescendre. Je soupire et écoute la voix de la raison. D’autant plus que mon ventre crie famine. Il doit être l’heure de manger, et je suis sûre que les élèves se précipitent déjà dans la Grande Salle pour s’empiffrer. Je meurs d’envie de les rejoindre. A peine ai-je posé les pieds sur la terre ferme qu’il commence à pleuvoir. Ou à neiger. J’opterais plus pour la seconde option. Pour me mettre à l’abri au plus vite, j’accélère l’allure. Malheureusement, je m’y prends mal, et finis les quatre fers en l’air. La figure dans la gadoue. Super. Je me redresse tant bien que mal et parcours les derniers mètres qui me séparent du vestiaire en courant. Une fois à l’abri, je dois me rendre à l’évidence. Je suis en piteux état, dégoulinante de boue fraîche, et frigorifiée. Mon corps tout entier réclame une douche régénératrice. Illico presto. Je claque la porte derrière moi, me déshabille en toute hâte, et file me rincer sous l’eau chaude. J’en profite pour nettoyer également l’équipement que j’ai subtilisé. Je prierai pour qu’il sèche d’ici demain. J’aimerais passer ma vie sous le jet d’eau chaude, mais je n’en ai pas le temps. A regret, je m’arrache à la salle de bain des joueurs, enroule une serviette propre autour de mon corps ruisselant, et retourne auprès de mes affaires, laissées en plan.

Mais les choses qui paraissent simples ne le sont jamais. J’avais en tête d’enfiler mes vêtements puis de rentrer me réchauffer au château. Mais une certaine personne ne l’entendait pas de cette oreille. C’est bien ma veine ! Andromède s’est discrètement jointe à moi, et m’attend de pied ferme auprès de mes vêtements secs, l’air narquois. Je m’immobilise immédiatement. Bon sang, j’aurais dû penser à fermer la porte à clé ! Par les temps qui courent, j’aurais dû savoir qu’il n’est pas prudent de ne pas vérifier ses arrières. Depuis Belize, j’ai l’impression que les Mangemorts sont partout. Si nombreux qu’on ne les voit pas. Je doute qu’Andromède ait rejoint leurs rangs, mais je la crains à peu près autant que les mages noirs. Avec elle, je ne sais jamais à quoi m’attendre. Et je déteste les surprises. Puis je réalise qu’elle va être un obstacle entre moi et mes vêtements. Une simple serviette de bain sépare mon corps nu de ses yeux à rayons X. Et elle ne se gêne pas pour me reluquer des pieds à la tête. Sa présence et son regard insistant me mettent mal à l’aise. D’autant plus que je n’ai pas grand-chose sur le dos. Si la situation semble l’amuser au plus haut point, ce n’est pas mon cas. Mais alors, pas du tout. Je ne fais aucun effort pour paraître détendue. Même ma voix est crispée lorsque je m’adresse à l’intruse :

- Tu veux bien te retourner ? J’aimerais m’habiller.

Ce n’est qu’ensuite que je serais assez à l’aise pour lui demander ce qu’elle fiche dans le coin.



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par Invité, Sam 8 Fév - 18:49 (#)
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I wasn't pretending you were my whore, sweatheart.
morgan & andromède
Elle était simplement restée dans un coin pour réfléchir. Et elle relisait la lettre, encore et encore, à tel point qu’elle aurait presque pu anticiper un mot sur l’autre. Elle poussa un long soupir en la repliant délicatement puis en passant une main sur le musot de la biche, affalée sur elle. Elle regarda le vague et la pluie, entre les planches de bois. Elle se sentait horriblement triste, et seule. Extrêmement seule. Elle aurait voulu rejoindre Arès, mais elle n’aurait fait que l’inquiéter. Elle aurait également pu rendre visite à Ethan, après tout il n’avait certainement plus cours à cette heure ci, mais elle n’avait pas le droit de se rendre dans les appartements des professeurs. Elle fit une liste de ses amis en tête. Elle en avait un peu trop, aucun n’aurait pu la réconforter. Sa pensée se dirigea vers Hazael, qui devait sans doute être en train de réviser dans les cachots serpentard. Un bref éclat illumina ses pensées. C’était l’idée qu’elle aurait pu aller la voir, foncer et se blottir dans ses bras. Mais ça ne faisait plus partie des possibilités à présent, et tout ce qu’elle pouvait faire, c’était attendre.

Que contenait la lettre ? Ce n’était rien d’exceptionnel à vrai dire, simplement un mot de son père qui lui donnait quelques nouvelles, qui lui parlait du bon vieux temps … Et justement, c’était ce bon vieux temps qui lui donnait une humeur aussi maussade que la pluie. Chacun des mots lui rappelaient sa mère, son frère, tout ce qu’elle avait oublié, tout ce que le temps lui avait forcé à oublier plutôt … Elle aurait voulu se souvenir encore des années des tournées avec son frère et de l’époque où sa mère était encore … sa mère. Mais tout cela était bien impossible, et s’en apercevoir maintenant, de cette manière, avait quelque chose de très triste pour la jeune fille qui se renfrogna un peu plus.

Elle déplia à nouveau la lettre et la relut encore, alors que des pas se faisaient entendre depuis l’extérieur. Andromède se trouvait assise sous les gradins, seul endroit où elle aurait pu trouver un peu de tranquillité. Etant donné la pluie qui battait, aucune équipe n’avait été s’entraîner malgré l’approche du tournoi de quidditch et c’est pourquoi elle s’étonna d’entendre la manifestation d’une présence humaine, non loin de là. Elle se fit plus petite contre les gradins, retenant sa respiration, mais elle s’aperçut bien vite que la personne était passsée en trompe et que par conséquent, elle n’allait pas revenir de si tôt. Intriguée, la rouge se releva doucement avant de sortir discrètement de sous l’édifice pour observer ce qu’il pouvait bien se passer à l’extérieur. Rapidement, une silhouette féminine sort des vestiaires avant de s’élancer depuis le plancher inondé des vaches jusqu’au ciel. Andromède eut un léger sourire, le premier depuis plusieurs heures, en reconnaissant la personne qui volait à présent comme un oiseau dans le ciel. C’était Morgan, une élève de sixième année qu’elle aimait, à l’occasion titiller quant à son orientation sexuelle. Car il était évident que celle-ci, en sachant pertinemment que l’étudiante en offensive magique était une femme, pouvait être attirée ou tout du moins troublée par elle. En clair, Andromède lui faisait du rentre-dedans quand elle s’ennuyait et l’autre réagissait plus ou moins bien. Cela dit toute cette histoire n’avait jamais été bien loin et tout n’avait été que simples sous-entendus de la part de la brune. Elle se dirigea vers les vestiaires, s’apercevant bien vite que Morgan était trop occupée avec son vol pour s’apercevoir de sa présence au sol. Sans un bruit, elle s’engouffra dans les vestiaires du terrain et se cacha derrière une rangée de casiers.

Elle n’était jamais entrée dans cet endroit. Ayant le vertige depuis toujours, elle n’avait jamais aimé la hauteur, ni le vol et par conséquent le balais. Elle savait que cela lui porterait sans doute préjudices pour son futur métier d’auror, mais elle n’en avait pas grand-chose à faire et si elle avait d’autres qualités, cela ferait l’effet d’une balance. L’endroit était assez classique, de grands casiers pouvant contenir des balais étaient alignés. Dessus, on pouvait lire les noms par exemple de Snzjerdmann, Brown deux fois ou encore Mills. Tous de grands joueurs qu’elle avait l’habitude de soutenir, qui étaient même pour certains, ses amis. Elle eut un léger sourire en imaginant tous ces joueurs, lorsqu’ils n’étaient pas au meilleur de leur forme, dormant au fond de leur lit tandis que d’un autre coté, ils étaient adulés par toute leur maison. Mais elle n’eut pas plus le temps de réfléchir que déjà, la porte des vestiaires s’ouvrait à la volée, ponctuée par des bruits de pas alerte vers une douche sans doute, d’une porte que l’on referme et finalement, d’un bruit de douche que l’on met en marche. Andromède se rapprocha des douches, sans un bruit, faisant signe à son patronus de ne pas trahir sa présence. Elle aperçut des habits secs sur un banc, non loin de la cabine de douche refermée et, sans se poser la moindre question, elle s’assit près des vêtements en question, posant la main dessus.

Lorsqu’enfin elle sortit de la douche, trouvant Andromède à l’endroit où aurait du se trouver ses vêtements, Morgan eut une mine affligée qui eut pour effet d’amuser l’étudiante en offensive magique. Une envie encore plus irrésistible de jouer avec cette sixième année. Après tout, aujourd’hui elle aurait facilement pu passer pour un homme, et elle était certaine qu’elle faisait de l’effet à la jeune fille. Celle lâcha, d’un ton passablement agacé :

« Tu veux bien te retourner ? J’aimerais m’habiller. »

L’autre haussa un sourcil amusé et eut un léger rire avant de se lever, de prendre les vêtements sous son bras et de déclarer doucement :

« Si tu les veux, faudra v’nir les chercher. »

Et sans attendre une quelconque réaction, elle recula, les vêtements bien en main. L’autre, après avoir poussé un long soupir énervé s’avança, d’une main tenant sa serviette, de l’autre tentant de reprendre les vêtements. Mais elle était plus petite et il ne faisait aucun doute qu’elle était trop énervée pour se donner à cent pour cent dans le jeu que lui faisait subir Andromède. Elle tentait d’éviter tout contact avec l’autre –allez savoir pourquoi … mais à ce rythme là, elle ne retrouverait pas bien vite ses vêtements … Andromède, amusée, souffla alors à l’oreille de sa victime :

« C’est pas comme ça que tu les retrouveras … »
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