Né un vingt octobre mille-neuf cent soixante, ce ne fut pas une chance puisqu’il entra en classe à Poudlard l’année suivante, n’ayant onze ans qu’un peu plus d’un mois après la rentrée scolaire. Il est né, comme ses deux grands frères, à Godric's Hollow, le plus célèbre village semi-magique situé dans le sud-ouest de l'Angleterre. C’est une fierté d’y être né et d’y habiter puisque ce village fut le berceau du fondateur de Gryffondor mais encore de l’inventeur du Vif d'or et de quelques autres personnalités plus ou moins importantes. Il est l’un des descendants d’une longue lignée de Sang Pur dont il est fier sans en le revendiquant, et est également anglais de nationalité. La chose la plus surprenante concernant Adrian est son don reçu à la naissance. En effet, il fait partie des très rares metamorphomages. Depuis tout petit, ses parents l’ont aidé à travailler, aiguiser mais surtout contrôler et manier ce don avec autant de perfection que possible. Têtu et travailleur, c’est avec des années de pratique et d’échecs que les petites réussites permirent à Adrien de contrôler son don sans pour autant en avoir une maîtrise parfaite. Il lui manque encore de l’expérience en termes de vie ainsi que des connaissances afin de pouvoir l’utiliser sans en perdre le total contrôle. La couleur de sa chevelure trahit souvent les émotions fortes qu’il ressent sans les afficher.

En effet, l’une des principales caractéristiques d’Adrian est son équilibre. Réfléchi, il n’est pas quelqu’un d’impulsif, bien au contraire. Il a tendance à réfléchir mille fois à quelque chose avant d’entreprendre quoique ce soit. Paradoxalement à cela, c’est quelqu’un qui laisse son instinct le guider, tout en jugeant de la situation au préalable, car maintes fois celui-ci s’est montré plus qu’utile. Il est équilibré dans sa manière d’agir et de penser mais également de se présenter. C’est un jeune homme poli, courtois mais parfois peu bavard. Il aime parler et échanger mais il évitera de parler pour ne rien dire avec des inconnus. Son teint mate et ses tatouages laissent souvent suggérer que c’est un garçon avec des problèmes à cause de ses origines ethniques principalement et donc de son éducation mais bien vite, les pendules sont remises à l’heure lorsque son nom de famille est prononcé. Certes, les Brown ne sont pas la famille dominante mais c’est un nom connu et, mis à part une mince partie de la famille rejetée, elle est prestigieuse et impose le respect.

Adrian est un homme respectueux et attentif. Son principal défaut réside dans sa curiosité parfois mal placé, le poussant à agir de manière contraire au règlement ou au respect des autres. Ce n’est pas quelqu’un de foncièrement méchant mais il aime comprendre, connaître et a une sainte horreur des secrets. Ceci est contradictoire avec sa façon de ne pas dévoiler ses sentiments et émotions. Il pleure peu, se confie de temps à autre mais ne parle pas d’amour, de sexualité et ne fait pas de déclarations amicales avec autant d’aisance que la plupart des autres jeunes de son âge ont. Pour autant, il n’est pas mal à l’aise et arrive facilement à se sociabiliser. Il n’est ni hautain, ni même arrogant. Au final, il se décrit lui-même comme un garçon simple, évitant de parler de trop de sa nature de metamorphomage bien qu’il s’en amuse, curieux et animé par une passion pour le dessin. Pour lui, le dessin est non seulement un moyen de délivrer des émotions mais aussi de vider son esprit. Toutes les connaissances d’une journée alliées aux ressentiments et tout ce qui touche au cœur et à la réflexion ont besoin de repos et de tri. Et c’est dans le dessin qu’Adrian arrive à purifier son esprit. Ce n’est pas une échappatoire comme les gens peuvent l’entendre mais bel et bien un moyen de retrouver une pureté que la page blanche offre étant vierge. De plus, il s’aide de son don pour dessiner, l’aidant à se perfectionner par la même occasion.

Souriant et amical, il est surement la personne sur laquelle on peut compter. C’est un travailleur sérieux, un homme à l’écoute et un plaisantin avec ses propres limites. Si la curiosité était son seul défaut, il serait très certainement un naïf chétif et niais mais la dure réalité est sa sexualité. Longtemps certain que seules les filles l’intéressaient, il s’est rendu compte que les hommes ne le laissaient pas indifférents. Ils se sait bisexuel, parfois plus homosexuel. Depuis, il se fait discret sur le sujet mais sait qu’il agit comme il le veut. C’est en ça qu’Adrian n’est pas qu’un bon garçon puisqu’il ne sait pas se poser et ne veut pas d’une relation forcément stable. Il cherche à réussir, en premier lieu, puis se permettra d’ouvrir son cœur quand il se sentira prêt. Il ne sait pas réellement aimer d’amour et, même en amitié, il peut mettre une certaine distance. Les personnes dont il est le plus proche sont les membres de sa famille qu’il connaît de près puisqu’ils sont toute sa vie. Le reste, il voit cela d’un point de vue éphémère mais cela ne l’empêchera jamais de se lier avec des personnes qui pourraient le suivre des années durant. En amour, tout ceci est différent. Il redoute non seulement d’être étouffé mais également de ne pas être heureux. Il a toujours eu le sentiment d’avoir été aimé par sa famille, de l’être toujours mais pour rien au monde il ne désire souffrir pour une personne, se sacrifier pour lui offrir une vie à deux. C’est un éternel indécis sentimental et il préféra la franchise déguisée, embrasser et parfois échanger bien plus avec une personne, que de reculer d’avance. Il aime l’amour et malgré la moralité qu’il défend avec ferveur, lui-même reconnaît que ceci n’est pas un crime.