Nom: Il descend de cette famille funèbre et dégoûtante, de cette lignée dont tous se détournent. Sa seule existence est infâme et effrayante : dans son sang coule un sang pur avarié. Il est ce que les sang purs les plus obtus redoutent de devenir : des êtres faisant honte à leur rang, qu’on moque pour leurs idéaux que, par leur seule existence, ils prouvent être faux. Ici, point de grandeur ou de force ! Ophis est un Gaunt. Un nom qui porte en lui la mort, rien que par son sens. Gaunt veut dire morne, désolé. Décharné et émacié. Cela semble avoir déteint sur le jeune homme qui tient plus du squelette sans chair que de l’homme bien portant, avec ses pommettes (trop) présentes, son regard morne et ses mains noueuses. Il y a pourtant de la grandeur, en son nom ! Il est le plus jeune descendant de Salazar Serpentard et de Cadmus Peverell… L’un est un fondateur de Poudlard, l’autre le créateur de la Pierre de Résurrection. Mais, hélas, Ophis ne semble pas avoir hérité de leur grandeur. Il ne brille pas, en lui, l’étincelle du génie. C’est plutôt l’ombre de la médiocrité qu’on lit dans ses yeux noirs et vitreux ! Prénoms: Erachteus est son premier prénom. C’était, en premier lieu, celui d’un roi divin de la Grèce Antique mais aussi, un gigantesque serpent protégé et élevé par Athéna elle-même. Apophis est son second prénom et, comme le premier, était celui d’une divinité serpent qu’on retrouve en Grèce Antique, mais aussi en Egypte Antique. Il représentait les ténèbres et le chaos. Tout cela sort des lectures de sa mère qui, bien que peu intelligente, aimait lire. Toutefois, le jeune homme demande à ce qu’on l’appelle Ophis et rares sont ceux à refuser son offre, son premier prénom étant quasiment imprononçable pour les langues anglaises. Combien de fois a-t-on écorché son identité, en oubliant ou en rajoutant des lettres, à l’oral comme à l’écrit ? Ophis, voilà quelque chose de tellement plus aisé à prononcer ! C’est là le diminutif de son second prénom mais aussi le mot grec pour désigner le serpent, comme les plus cultivés des élèves ont pu déjà le faire remarquer, en chuchotant aux creux de l’oreille de leurs camarades. On ne pouvait trouver meilleur surnom au jeune homme… est-ce que ses parents y avaient pensé, en le nommant ainsi ? Âge et Date de Naissance: Il est né un huit septembre il y a de cela, à présent, dix-sept ans. Ophis est donc du signe de la Vierge, qui semble à première vue ne pas lui correspondre. Les natifs de ce signe sont analytiques et logiques, ce qui est le contraire d’Ophis. Mais leurs mauvais penchants sont la mesquinerie et l’angoisse… ce qu’est Ophis. Il est aussi travailleur (mal se comporter et ne rien faire sont de choses différentes) et prudent (voire nerveux), ce qui sont finalement des traits pouvant être attribués au signe de la Vierge. Quant à son intolérance et sa violence, elles semblent venir de son ascendant, le Lion. Nature du sang: C’est un sang pur ce qu’il y a de plus éclatant et droit : dans son arbre généalogique, aucun moldu ne pointe le bout de son nez ! Quant à savoir s’il y a eu des sans mêlés ici où là, le jeune homme dira, offusqué, que non. Mais toutes les familles ont leurs secrets… et certaines savent très bien les enterrer : Ophis croit dur comme fer qu’il est l’une des dernières familles de sang totalement pur existante ! Et cela doit rester ainsi, qu’importe ce que cela lui coûtera. Aux grands honneurs les grandes difficultés. Parce que oui, pour Ophis, être un sang-pur est un honneur. Situation familiale: Ophis n’a connu pour seuls proches que ses deux parents, qui ne sont pas mariés. Tout du moins, pas civilement, pour la seule et bonne raison que les mariages consanguins ne sont pas autorisés par la loi. Il est sinon enfant unique, si sa mère a été plusieurs fois enceinte, le jeune sorcier est le seul à avoir survécu. Les fausses couches de sa génitrices ont été bien nombreuses (les parents Gaunt n’usant pas de moyens de contraception) et Ophis aurait pu avoir trois frères et cinq sœurs, mais tous sont morts avant leurs trois ans. Enfant unique et presque miraculeux, Ophis n’a néanmoins jamais été gâté ou ne serait-ce véritablement aimé par ses géniteurs. S’il n’a jamais été sous-nourri ou privé de sommeil, les premiers soins médicaux qu’il a reçus étaient de Poudlard et pendant très longtemps, Ophis n’avait pas de protéines animales dans ses repas. Ce n’est que quand il a compris que son don de fourchelang pouvait l’aider à capturer des serpents (pour les manger, oui) que le jeune homme a compris le goût de la viande. Il sait qu’il possède des cousins lointains mais ne les as jamais côtoyés, sa famille ayant toujours été à l’écart, de gré ou de force. Il provient sinon d’un milieu pauvre qui ne survit que grâce aux bonnes œuvres des voisins, pour la vaste majorité moldus. Ophis connaît les mœurs de ces derniers, ainsi que comment fonctionne un tracteur et quel goût la bière a. Il ne les apprécie pas pour autant et travailler pour eux lui donne toujours une profonde sensation d’humiliation, expliquant qu’il tait souvent ce côté de sa vie. Ses parents n’ont jamais eu de véritables emplois, tous deux semblant n’avoir que faire de la pauvreté, déjà heureux de la pureté de leur sang. Patronus: Le patronus d’Ophis est une vipère du Gabon mesurant un mètre quatre-vingt-dix et pesant neuf kilogrammes. Qu’on ne s’étonne pas de la forme physique du jeune homme, qui plutôt que de laisser ramper l’animal sur le sol, le porte sur ses épaules en plus de son animal de compagnie. Oui, le jeune Gaunt, chaque jour, pour près de huit heures, porte vingt-trois kilogrammes sur son échine. Et il n’est pas même bossu. Les deux s’entendent très bien malgré leurs taquineries et s’en prendre à l’un est se mettre l’autre sur le dos. Et faites attention, car Typhon (le patronus) est une bête venimeuse. Sa seconde forme est un mamba noir, mais il ne la prend qu’en cas de grand danger. Miroir du Rised: Dans le miroir apparaît un jeune homme, bien portant et souriant. Il ressemble à Ophis, mais quelque chose est différent. Il n’a pas les grandes oreilles des Gaunt ni leur air moribond. Dans ses bras il y a des livres ou plus précisément des scripts annotés, étudiés. Il porte aussi la marque des Mangemorts… Voilà ce à quoi rêve Ophis. Etre quelqu’un d’autre, tout simplement. Ne plus être un Gaunt. C’est ainsi qu’on se rend compte que, malgré tout ce que le jeune homme peut dire, il en veut à sa famille. A ses racines. Il les tient responsables de ses échecs et de sa médiocrité. Le sorcier aimerait vivre son rêve (devenir acteur) et n’avoir aucun poids familial sur les épaules. Quant à la marque des Mangemorts, elle exprime plus la réussite sociale et l’acceptation dans un groupe que l’envie de défendre la pureté du sang par la violence. Ophis aimerait être reconnu et, pourquoi pas, craint. Composition de la baguette magique: La baguette d’Ophis ne l’a pas choisi : elle a été conquise par ce dernier, quoique de façon très passive. Cet objet magique est dans la famille des Gaunt depuis des dizaines, voire des centaines d’années et va de génération en génération. Avant d’atterrir entre les mains d’Ophis, elle était dans celle de son arrière-grand-tante, qui vécut très longtemps pour une personne venant d’une famille où la mort n’hésite pas à frapper. N’ayant pas eu de descendance d’elle-même, tous ses biens revinrent aux parents d’Ophis qui furent très contents de trouver là de l’argent mais aussi une baguette juste l’été avant que ce dernier n’entre à Poudlard. Voilà qui ferait une dépense en moins ! Qu’importe quelle était l’histoire de cet objet, ou si elle convenait ou non à l’adolescent. Mais ce dernier a dû s’y faire, malgré les difficultés des premiers temps : ses sorts partaient en tous sens, sans qu’il ne puisse avoir le moindre contrôle dessus. Il était aussi mécontent que la baguette et pendant plusieurs années, ils formèrent un très mauvais duo. Mais plus le temps passe, mieux cela va… Elle est faite en bois de noisetier, un bois connu pour ses nombreuses utilisations dans la magie blanche au travers des temps et les symboles forts qu’il transporte (comme la sagesse et la fertilité). Quant à ce qu’il y a à l’intérieur, le mystère demeure. Certainement un crin de kelpy, vu que sur le manche sont sculptés deux de ces animaux, en train de noyer une personne à qui, il semble, ils ont arrachés un bras. Ophis ne cesse de se questionner sur l’histoire de sa baguette mais aucune réponse ne lui vient. Si cela se trouve, à l’intérieur, c’est un poil de fesse de détraqueur. Le temps a rendu le bois foncé, presque noir, elle est peu souple et mesure vingt-deux centimètres, manche compris. Epouvantard: Le vide. Ophis souffre du vertige, mais cela est loin d’être anormal chez le jeune homme. Quand, du fait d’une maladie, on risque de s’évanouir à tous moments, on arrive à craindre les endroits où cela serait très dangereux… et les places en hauteur sont celles que craint le plus le jeune homme. D’ailleurs, il n’est jamais monté sur le moindre balai, cela serait trop dangereux. Les escaliers mouvants de Poudlard sont aussi une de ses grandes frayeurs. Le fait qu’ils bougent sans cesse sont un appel aux accidents. Quand ces derniers se meuvent alors que le châtain est dessus, ce dernier ne peut s’empêcher de saisir la manche d’un quidam, comme si cela pouvait le rattraper s’il tombait ! les hautes tribunes des matchs de Quidditch l’angoissent aussi mais, étonnamment, Ophis aime parfois se faire peur en se penchant par-dessus un balcon ou autre. Il n’aime pas les barrières qu’il s’impose et rêve de vivre plus librement. D’être, simplement, plus courageux. Etudes Suivies: Un seul cours optionnel intéressait Ophis, qui est celui d’Arts et Musiques Magiques. Toutefois, il se sent bien peu dans son élément, en cette classe, bien qu’adorateur des arts. Son côté paysan ignare lui pose bien des tracas, ce qui fait qu’il est souvent en retrait et on lui reproche de participer peu, mais ses notes, excellentes, font qu’on ne lui a jamais reproché de s’être inscrit à ce cours optionnel. Mais parce que Poudlard demande à ses élèves d’avoir, au minimum, deux options, Ophis a choisi le cours de Divination : ce dernier ne lui pose pas de problèmes car voici un art que sa mère a souvent pratiqué et que donc, Ophis connaît depuis sa plus tendre enfance. Certains pourraient dire qu’il est bon à ce cours, mais le fait que cela s’intéresse peu fait qu’il a tendance à bâcler ce qu’on lui demande de faire, ce qui se traduit par des notes moyennes. Quant aux cours obligatoires que le jeune homme suit ils sont le cours de Botanique, le cours de Potions, le cours d’Histoire de la Magie, le cours d’Astronomie, le cours de Sortilèges et Enchantements et le cours de Métamorphose et le cours de Défense Contre les Forces du Mal. Beaucoup se seraient attendus à ce qu’Ophis redouble au moins une fois ou ne réussisse pas à passer sept matières lors de son BUSE, mais il semblerait que quand on ne demande pas au jeune homme d’ouvrir la bouche pour donner son avis, tout va bien. Toutefois, si la théorie semble être acquise, la pratique hors des cours est à revoir, surtout quand il s’agit de réciter un sortilège. D’ailleurs, le jeune homme s’en veut d’avoir passé le cours de Sortilèges et Enchantements mais aussi celui de Défense Contre les Forces du Mal. Ce dernier lui rappelle trop de mauvais souvenirs mais aussi, les côtés sombres de sa famille. S’il devait repasser son BUSE, il ferait exprès d’échouer à ces deux matières ! Là où il est le plus doué est le cours de botanique et celui de potion (même s’il aime faire des explosions, quoique c’est plutôt aux potions des autres qu’il s’en prend) mais son cours obligatoire favori reste celui de métamorphose. Et devinez en quoi il aime se changer ? Oui, en un grand serpent ! Quant au cours d’Astronomie et au cours d’Histoire, son savoir en ces deux matières lui vient plus de ses lectures et de sa vie à la campagne, qui lui a laissé le loisir d’observer, la nuit, la voûte céleste tout en feuilletant un vieux bouquin à la trame historique. Animal de compagnie: Ophis possède pour animal de compagnie un python à lèvres blanches du sud de deux-cent-vingt centimètres pesant quatorze kilogrammes. Cet animal répond au nom d’Uraeus et a été acheté sur le Chemin de Traverse. Néanmoins, ce serpent n’est pas plus intelligent qu’un autre : il ne pense qu’à chasser et dormir et ses discussions avec Ophis restent principalement sur ces deux sujets.  Ophis est souvent embarrassé par les dires de l’animal, qui a plus d’une fois demandé à son maître pourquoi il n’allait pas féconder cette femelle ou montrer à ce mâle qu’il empiétait sur son territoire. Heureusement que personne d’autre que lui (excepté une personne) ne peut comprendre Uraeus. Mais Ophis l’adore et le couve comme une mère, qu’il lui arrive quelque chose serait un drame pour le jeune Gaunt.


Aussi instable que ses ancêtres, on ne cesse de l’enguirlander des plus beaux adjectifs : enragé, furibond, délirant, intraitable, névrosé, psychopathique… plus agréable au sein de Poudlard n’existe pas ! Ce n’est néanmoins pas quelqu’un qu’on peut qualifier de sanguinaire, bien qu’il soit capable de se montrer féroce et impétueux à en faire fuir un griffon. On ne dirait pas, au premier regard, que c’est une véritable peste. Avec son pantalon replié sur ses bottes de cuir bien cirées, son chapeau rond sans accrocs et ses chemises à manches longues, toujours bien repassées. N’imaginez jamais voir Ophis débraillé, tout du moins pas de son plein gré. Non pas que le jeune Gaunt prenne soin de lui dans le but de séduire mais que son caractère strict et organisé, en plus de son éducation a fait de lui un individu ne supportant pas le désordre. Le châtain désire être pris au sérieux et cela commence par une cravate bien droite ! De ce fait, d’Ophis se dégage une impression de grandeur. Son port altier, qui lui donne un air arrogant, se couple avec une haute taille (un mètre quatre-vingt-quatre ; pour son âge c’est plus que respectable) pour faire se pousser de son chemin quiconque souhaite éviter tous ennuis. Et si son apparence ne suffit pas, sa réputation se charge du reste.

Ses actes les plus regrettables sont connus de tous. Ophis n’est pas du genre à faire ses coups en douce, la discrétion n’est pas son fort et souvent, il n’a pas l’impression d’agir contre la morale ou les règles des lieux. Ce n’est que quand on le houspille que le jeune sorcier comprend qu’il a commis une faute – sans pour autant véritablement comprendre pourquoi son acte est prohibé. Pourquoi ne faudrait-il pas qu’il tire les demoiselles par les cheveux, quand en bande elles marchent lentement et l’empêchent de passer ? En quoi est-ce mal d’abattre, violemment, un livre sur les doigts d’un congénère quand ce dernier l’a cherché ? Et il n’y a pas que ses actes qui sont détestables : son comportement l’est aussi. Sa façon qu’il a, quand on l’exaspère, de retourner ses globes oculaires tellement son regard se fait bas. Sa longue langue, blanche, qu’il tire quand on le menace ou lui fait le moindre reproche. Ce reniflement guttural, dégoutant, pour montrer son dédain… Il n’y a que sa tenue vestimentaire qui est impeccable, vraiment. Ophis fait partie de ces étudiants qui n’ont de cesse de se balancer sur leur chaise ou font exprès de faire déborder leur potion. Et son langage ! Outrancier, même envers l’équipe éducative. Quelque chose de très mal vu, surtout chez les sorciers – rarement orduriers. De plus, sa voix est forte et souvent, au rythme de ses mots, sa puissance augmente pour décroître, de nouveau. On ne peut confondre sa façon de parler avec celle d’un autre, c’est certain. Que ce soit par le son ou le sens. Ses phrases souvent s’emmêlent, incapables de transmettre ses pensées – c’est là la preuve flagrante de sa folie. Parfois, c’est amusant (comme par exemple la foi ou, pour désigner un serpent, il a parlé d’une tête avec une queue). Mais le plus souvent, on est juste désolé pour lui ou très, mais très effrayé par ce qu’il prononce. Certaines sont encore traumatisées par les propositions indécentes d’Ophis, qui tournent souvent autour de caves, de ventres féconds et de devoirs envers le sang. Conscient d’être incapable de se servir de la parole comme ses quidams, Ophis grince des dents quand on lui demande de répondre à une question demandant une réponse quelque peu construite. C’est pour cela que sa réplique favorite est devenue un tonitruant « NON » suivit d’une grossièreté de son cru. Surtout quand cela est un professeur qui l’interroge. Savoir l’attention de toute une classe se reporter sur ce qui filera d’entre ses canines le rend encore plus émotif qu’il ne l’est. Néanmoins, le châtain est capable d’avoir des conversations avec ses pairs quand ces derniers se montrent patients et suffisamment attentifs pour non pas seulement entendre ses mots, mais aussi lire ses expressions et ses actes. Hélas, cela reste un exercice difficile. Surtout que la méchanceté d’Ophis n’est pas qu’un défaut langagier, mais aussi un trait de caractère. Qui voudrait l’approcher pour converser avec lui, vraiment ? Toutefois, il est à noter que le jeune sorcier est excellent quand il s’agit d’interpréter un texte ou réciter un poème. Incapable de s’exprimer lui-même, mais virtuose quand il s’agit d’amener à la vie des personnages de fiction, aux textes déjà pensés… Malgré tout, son caractère est tellement daubant que jamais un acteur ou metteur en scène ne voudra travailler avec Ophis ; si jamais il poursuit ce talent qu’il aime cultiver, en secret. Adorateur de cinéma et de théâtre, il est une véritable encyclopédie sur ces deux thèmes. Ah, si seulement le jeune étudiant était moins difficile ! Mais il lui faut bien de la hargne, pour surmonter les épreuves que sur son chemin son lourd passé a posées.

Si le châtain semble bien se porter, à première vue, au contraire de nombreux de ses ancêtres qu’on décrivit comme ayant été petits, trapus, aux oreilles décollées et au faciès de singe, un examen plus minutieux révèle rapidement des troubles importants chez Ophis. Le jeune sorcier a l’interdiction d’enfourcher le moindre balai et d’ailleurs ne s’y risque pas. La raison est simple : Ophis a eu le bonheur que de se retrouver porteur de la maladie de Hartnup, qui déjà terrassait son père. Les symptômes qui se retrouvent chez le damoiseau sont une ataxie intermittente (un trouble de la coordination des mouvements, ce qui explique ses innombrables chutes et pourquoi il arrive à se frapper tout seul) et de ce fait un nystagmus (une saccade involontaire du globe oculaire, rien de mieux pour lire) ainsi que des tremblements légers. De plus, il lui arrive souvent de faire des malaises. De ce fait, Ophis aime avoir près de lui quelqu’un de confiance quand il se déplace et souvent est aperçu en train de tenir, terrorisé, le vêtement d’un autre étudiant quand un escalier se meut. D’autres problèmes de santé l’accablent, aussi. S’il a de fortes migraines qui le font devenir comme dément jusqu’à le pousser aux larmes, il ne peut sortir dehors s’il fait grand soleil – sa peau ne le supporterait pas. Heureusement que l’Angleterre est un pays connu pour son mauvais temps ! Et que le monde magique possède quelques potions à même de soulager ses maux, faute d’y remédier entièrement. Bien évidemment, des troubles mentaux sont aussi à pointer. Il lui arrive d’avoir des hallucinations, qui le font sursauter alors qu’aucun danger n’est présent. De plus, Ophis présente une humeur anormalement changeante. Ne pensez pas, simplement, qu’il alterne méchanceté et bonté. Il n’est pas bipolaire. Tous les sentiments surviennent les uns après les autres, sans cohérence apparente, faisant passer l’adolescent de la fureur à la terreur ou de la curiosité à l’agacement. Mais aucunement la candide gentillesse ou la joie explosive n’apparaîtront ! Cela reste des choses qui lui sont inconnues. Ce serpent reste très ombrageux et méfiant ; voyant toujours autrui comme un ennemi. C’est qu’on lui en fait subir, des âneries. Qu’il est facile d’aller contrarier et moquer un tel individu ! Ophis n’a de cesse que d’être piqué et moqué par certains et cela depuis son plus jeune âge. Alors sa première réaction, quand on l’approche, est de monter haut ses défenses – tout de suite ! Il feule, il montre ses crochets et mord, même. Au sens littéral du terme. Non, on ne peut pas venir vers lui sans avoir une vilaine idée derrière la tête. Toutefois, ne pensez pas qu’être gentil avec lui le transformerait en agneau : l’aigreur est dans ses gênes. S’il attire la méchanceté, ce n’est pas seulement du fait de ses faiblesses ! Le jeune sorcier se sait peu engageant et connaît sa mauvaise réputation. Il sait qu’on dit qu’il n’y a rien de bon en lui – alors pourquoi venir le voir ? ne l’approchez pas ! Ophis n’est pas le genre de personne qui rend service, qui est bon conseiller ou intelligent dans la moindre matière (du moins aux yeux de ses camarades, seuls ses professeurs savent ses talents, car il n’y a qu’à l’écrit qu’il sait les exprimer). Certainement que son quotient intellectuel est en-dessous de la moyenne, tiens. Cela expliquerait sa difficulté à résoudre certains problèmes de logique ; à moins que ce ne soit là l’effet de son esprit dérangé, qui toujours déforme tout.

Comment reprocher aux plus ignares de penser que cet étudiant est sous drogues ? Avec ses mirettes qui se perdent dans le vide, ses phrases sans sens, ses rires inattendus. Malgré tout, quelques personnes osent rester près du jeune homme. Des fanatiques de Salazar Serpentard, de serpents et de fourchelang. Parce que oui, comme tous ceux de sa lignée, Ophis est capable de communiquer avec tous lézards qui sur le sol glissent (ou rampent). Quelque chose qu’il ne cache pas et qu’il use souvent pour communiquer avec Typhon et Uraeus. Toutefois, n’imaginez jamais croiser quelqu’un qui, yeux brillants, vous délivrera un poème en alexandrins sur la beauté d’âme du jeune sorcier. Certains le supportent, d’autres voient en lui un symbole… mais est-ce que vraiment quelqu’un l’apprécie ? Avec son manque d’éducation va son esprit étroit et Ophis se montre bien têtu sur de nombreux points, à commencer par la pureté du sang. C’est qu’on lui porte beaucoup d’attention, du fait de, justement, ce qui coule dans ses veines. Et on l’a façonné de sorte à ce qu’il se pense supérieur du fait de son ADN. Porteur des idéaux de ses ancêtres, Ophis est un Gaunt et compte bien le rester ! Même si sa famille est de plus en plus détestée. Il néglige les moldus, nés-moldus et sang-mêlés aussi fanatiquement qu’un membre du Ku Klux Klan défend la suprématie de la race blanche. N’essayez pas de remettre en question ce qu’il défend : horrifié à l’idée de douter, Ophis se montre des plus violents avec ceux qui tentent de trouver des failles à son raisonnement. Ainsi il évite de fréquenter tous ceux qui ne sont pas de sang pur, pour éviter d’être, comme dirait son père, trompé par les blandices et ruses des faibles. Mais, en secret, il admire bien des impurs. Quelque part, sous ces croyances et ces défauts, se cache la faible lumière d’un esprit capable de penser par et pour lui-même.

Dernier point, ce serait mentir de dire qu’Ophis ne s’est jamais senti attaché, par amitié ou autre bon sentiment, à quiconque. C’est déjà arrivé, mais cela ne vaut pas mieux qu’être un de ses détracteurs. Sachez juste que si entre vous et le jeune châtain naît l’amitié, il se montrera attentionné à en faire peur. Se montrera jaloux des autres personnes que vous fréquentez, ne supportera pas le moindre secret. Ophis a rarement eu auprès de lui des gens l’appréciant et ne sait, de ce fait, pas comment aimer. La peur de l’abandon est grande et l’histoire se répète toujours. Il s’accroche, on se lasse de ses caprices. On le quitte, sa noirceur grandit. Sa haine, cet ouragan sifflant… Gare à vous si vous le blessez dans son cœur, dans sa carne saignante, défaillante, purulente : esprit revanchard, il tentera de vous faire mal. Par la ruse, le dédain et, s’il le faut, la magie. Oh, quel instrument magnifique que voici ! Un sort et tout est fini. Vous aurez compris : Ophis, mieux vaut le fuir que l’approcher, car le haïr comme l’aimer est ardu. Il est cet espèce de piège rouillé dont on rit, jusqu’à ce qu’il se referme sur une cheville trop imprudente. Et si vous êtes une jeune Serpentard (de préférence) de sang pur, descendante d’une famille à la réputation sans défaut et cousine des Gaunt, fuyez. Ophis ferait tout pour échapper au destin que lui prévoit sa mère. Oui, même se marier.

Typhon est une Vipère du Gabon de l’Ouest (bitis rhinoceros). Ce rampant est connu pour être la plus grande vipère existante en plus de posséder les plus longs crochets à venin existants, ces derniers pouvant atteindre cinq centimètres. Qui plus est, sa morsure est toxique. Mais rassurez-vous, Typhon est régulièrement débarrassée de son venin par Ophis et ce qu’il lui reste à chaque fois est certes efficace sur les rongeurs, mais n’irait pas jusqu’à tuer un humain – attendez-vous juste à souffrir quelque peu et à voir la plaie enfler et cloquer. Les moins chanceux auront de la fièvre, mais l’infirmière saura y remédier. Juste, ne laissez pas la blessure sans traitement : là, cela peut être très dangereux et mener jusqu’à l’amputation. Toutefois, pour se faire mordre par Typhon, il faut l’avoir cherché. Ce genre de vipère est connu pour sa lenteur et son bon caractère. Faciles à manipuler et rarement contrariées, ce sont des animaux qui rarement attaquent – même quand on leur marche dessus. Le patronus d’Ophis n’échappe pas à cette règle et, aussi, pendant les heures de cours, se contente de dormir sur les épaules de l’humain auquel il est rattaché. C’est un animal nocturne, au grand dam du châtain qui lui, est diurne. Un conflit de taille, car cela force Ophis à sortir de son dortoir, la nuit, pour accompagner Typhon dans ses parties de chasse vu qu’ils ne peuvent pas s’éloigner de trop l’un de l’autre. Et puis, le jeune sorcier jamais ne laisserait son patronus sans surveillance : il a croisé, au fil de sa vie, beaucoup trop de personnes haïssant les serpents et n’aimerait pas qu’il arrive malheur à Typhon – surtout que leur existence est étroitement liée. Mais du fait de sa robe et de sa forme étrange, Typhon attire les regards curieux. Véritable coqueluche des amateurs de serpents, Typhon est un centre d’attention permanent. Sa bedaine, naturelle, qui fait se demander certains s’il n’est pas trop nourrie donne envie de lui chatouiller ses multiples côtes (bien que personne ne s’y risque, on ne touche pas le patronus d’un autre). Sa large tête, ornée de deux cornes sur le bout du nez fait sourire. Il semble bien sympathique, ce rampant ! Néanmoins, Ophis n’aime pas beaucoup qu’on approche de trop près Typhon (et, par ce même fait, qu’on l’approche).

Le jeune sorcier craint toujours qu’il arrive quelque chose à son patronus, qu’il trouve trop à l’aise avec même des étrangers. Voilà ce qui sépare l’héritier Gaunt de cet animal : la méfiance. Typhon est curieux et tourné vers autrui. Délibérément, il cherche l’attention et n’hésite pas à planter son regard sombre dans celui du voisin de tablée pour que ce dernier lui donne sa viande (Typhon est toujours là quand il s’agit de manger et raffole des crackers et marshmallows, même si ces derniers ont tendance à l’étouffer). Bref, de quoi faire rougir Ophis, qui finalement reste quelqu’un de réservé, bien qu’avide de reconnaissance et particulièrement agité et bruyant. Ces différences font que souvent les deux compatriotes se fâchent l’un envers l’autre ; quoique le vipérin toujours cherchera à se faire pardonner par sa « bouillotte favorite ». En lui faisant des baisers du bout de sa langue pointue et en le mordant gentiment dans le cou. Des scènes qui peuvent être mal interprétées par ceux ne les connaissant pas. Quoique… Parfois, ils cherchent vraiment à se blesser : Typhon a déjà mordu Ophis (chacun sa façon de montrer son désaccord, hein) et Ophis a déjà frappé la pauvre tête de Typhon (ce qui finalement, leur fait aussi mal l’un qu’à l’autre). Entre eux, tout n’est pas toujours tout rose et le sorcier ne cesse de répéter qu’il préfère quand son patronus dort. Ce qui n’est pas tout à fait vrai ; car les deux aiment avoir de longues discussions. La vipère sert, en quelque sorte, de confident au jeune humain sauf en ce qui concerne les amourettes et autres sentiments de ce genre (quoique la bête se rend aisément compte de quelles personnes font frémir Ophis). Parce que Typhon est un horrible dragon capable d’aller se glisser sous la chaise du quidam qui a fait tressauter le battant de son ami, juste pour leur donner la possibilité de se parler. Mais quel genre d’individu aimerait, en se levant, trouver une vipère d’un mètre quatre-vingt l’épiant malicieusement ? Et surtout, comment Ophis et ses problèmes pour s’exprimer peut faire face à ce genre d’incidents ? Oh, cela amuse grandement le mesquin rampant, que de voir le sorcier être si embarrassé qu’il ne sait plus où se mettre. Non, Typhon n’est pas gentil.

Typhon est un serpent sournois au sens de l’humour douteux. Combien de fois s’est-il couché dans les bois, tordant bizarrement son corps et mimant d’être mort pour rendre hystérique Ophis ? Et à chaque fois, cela fonctionne. Un serpent peut mourir de tellement de façons… et rarement, sous le coup de l’émotion, Ophis a le temps de réfléchir et de se rendre compte que non, son patronus n’est pas décédé. Il l’aurait senti. Rien que la vision et la possibilité que cela arrive l’enferme dans un effroi fou. Oh, il n’oserait le dire tout haut mais il tient énormément à son serpent, le jeune sorcier ! Non, avoir un serpent à ses côtés pour peut-être toujours n’effraie pas Ophis. Oh, qu’il serait triste si Typhon venait à disparaître, aussi brutalement qu’il est apparu ! Et, de toute, il avait déjà un serpent bien avant la matérialisation de son patronus – Uraeus, un python aux écailles irisées. Avoir un lombric géant à ses côtés n’était donc pas, pour le châtain, nouveau. Aussi, certainement que son don de fourchelang lui a permis de, rapidement, accepter et se lier avec ce nouveau venu. Ils se comprennent aisément et bien que différents, présentent des attaches qui font qu’ils ne penseraient pas même à s’abandonner l’un l’autre même s’ils le pouvaient. Et s’ils se disputent, ce n’est que pour mieux se rabibocher ! Ils sont tous deux une part de l’un et de l’autre et ne peuvent nier se compléter tout autant qu’ils se ressemblent. D’ailleurs, les plus vifs d’esprits comprendront, en regardant Typhon, qu’Ophis n’est pas aussi détestable qu’on le dit dans les couloirs : il incarne une vipère, certes venimeuse et imposante, mais qui d’un autre côté est douce et facile à vivre, si on ne la provoque pas. Se pourrait-il qu’Ophis sache se montrer aimable ? Comment faire alors, pour le débarrasser de son venin ? Juste mettent-ils mal à l’aise les autres, à siffler de concerts en observant ce qui autour d’eux se passe ; ce qui leur donne un côté mégère.

Est à savoir aussi que sa forme argentée, sa véritable forme de patronus n’est pas celle d’une Vipère du Gabon mais d’un Mamba noir, serpent dit être le plus meurtrier de tous ses congénères. Agressif, venimeux et extrêmement rapide, cet animal est à donner des frissons à n’importe qui. Qui, de la Vipère du Gabon ou du Mamba noir est en vrai le jeune sorcier ? Certains ramènent le fait qu’il peut bien être les deux, du fait de son caractère changeant… Il est l’eau, qui sous un aspect calme peut cacher de forts courants.