Nom: Boggle, c'est un peu irlandais, un peu gallois, on sait plus trop d'où ça vient à vrais dire, Boggle c'est juste foutrement bien mélangé. Prénom: Léonie, c'est joli Léonie, Léonie par là, Léonie ici. Léonie qui rit. Léonie sans soucis. Quelle connerie. Âge et Date de Naissance: Le 14 mars 1961, un cri strident déchire la nuit silencieuse d'un petit village anglais, Martha Boggle hurle à la mort, les cuisses écartées dans une position profondément humiliante, elle pousse de tout son être pour expulser dans un vagissement qui n'a rien d'humain deux crevettes pourpres qui se mettent aussitôt à brayer de concert. Il y a de cela dix-neuf longues années, Simon et moi commettions notre premier méfait. Nature du sang: Père sorcier est mère moldu, j'ai toujours été fière de mon métissage. Situation familiale: Sullivan Boggle était le genre d'homme que tout le monde apprécie, celui qui fait sourire les filles et rire leurs amis, le beau sorcier au regard de braise, toujours prêt à s'couper en quatre pour aider les siens, le cœur sur la main. Mais papa nous a quitté, adieu le beau sorcier, mort, décédé. Je déteste ces mots vides de sens, de sentiments, d'histoire. C'est froid, triste, minable. Cacher la douleur. Mais maman est là. Alice Boggle est belle, aussi fine et fragile qu'une brindille, gamine j'ai souvent pensé qu'en sortant un jour de vent, elle s'envolerait. Puis y a Simon. Simon, mon frère, mon autre moi, ma moitié. Simon passe avant tout, Simon restera le premier, quoi qu'il advienne, Simon et Léonie, contre le monde entier. Les Autres Boggles ne méritent pas d'être mentionnés.Patronus: Olly prend généralement la forme d'une loutre, mais il lui arrive de se métamorphoser en éléphant, l'ennui c'est qu'à Poudlard, un éléphant c'est pas pratique, mais vraiment pas... alors on essaie d'éviter. Miroir du Rised: Dans le miroir, je nous vois, tous les quatre comme avant. Papa sourit en embrassant maman, et Simon me tire le bras, c'est simple, beau, doux. Ça me donne envie de pleurer même si je n'le fais pas, parce que j'suis pas comme ça tu vois, puis si moi aussi j'pleure, qui les consolera ? Composition de la baguette magique: Ollivander m'a confié avec un étrange sourire une courte baguette de 24 centimètres en bois de sorbier et crin de licorne lors des achats en prévision de mon entée à Poudlard il y plusieurs années. Depuis ce petit bijou m'accompagne partout, elle est ma plus fidèle alliée. Epouvantard: Il n'y a jamais rien eu de plus terrifiant pour moi que l'idée odieuse et dévastatrice de perdre Simon. Rien d'étonnant alors à ce que mon épouvantard soit une image de mon frère, étalé dans une marre de sang, les tripes à l'air, son doux visage fixé dans une expression de souffrance inhumaine. Etudes Suivies: J'ai jamais été de ces gamins studieux qui passent leur scolarité le nez enfoncé dans un bouquin. J'suis plutôt de celles qui préfèrent passer leurs journées au soleil, et les nuits dans la forêt interdite, Simon sur les talons. A vrais dire jusqu'à l'accident d'il y a trois ans je n'avais pas vraiment l'intention de poursuivre mes études une fois mes aspics en poche. J'pensais juste quitter l'école et trouver un petit boulot pas trop prenant pour vivre ma vie sans m'ennuyer avec des conventions inutiles. Puis c'est arrivé. Deux de ses collègues sont venu nous annoncer la terrible nouvelle. Papa avait trouvé la mort dans un affrontement conte plusieurs mangemorts, foudroyé par la douleur d'un doloris, torturé à mort devant leurs yeux stupefixés sous les rires de ces monstres encapuchonnés. Ils n'avaient rien pu faire. Ce jour-là le monde s'est effondré. Mon père, le fort, le fier, l'intouchable, l'homme au sourire si rassurant, mort. Ce jour-là j'ai décidé que je ne laisserais plus ce genre de choses arriver, que je me battrais contre ces ignobles créatures qui se revendiquent véritables sorciers. J'ai repris mes études en main et j'ai su passer en offensive magique. Un jour je serais auror, et je les ferais souffrir, tous ces fils de pute consanguins, je leur ferais mal comme ils m'ont fait mal, je les regarderais me supplier, je sourirais victorieusement en regardant leur agonie. Je me vengerais, oui, j'en fais le serment. Animal de compagnie: aucun.
Caractère
J'ai jamais été de ces pouffiasses puériles qui passent leur temps à s'remaquiller dans les toilettes de l'école en lisant gossip witch avec des airs de conspiratrices. J'ai jamais pris le temps de brosser ma tignasse, de choisir une jolie robe ou simplement de faire les boutiques avec des copines. Je n'ai d'ailleurs pas vraiment d'amies, les filles ont plutôt tendance à se tenir loin de moi. Pas qu'je sois sale ou vulgaire, mais juste moi. J'suis pas de celles qui se bouffent le cerveau en regardant les gars avec leurs yeux de faon énamouré, je préfère rire et blaguer avec eux. J'ai toujours préféré la compagnie des hommes, ils sont plus naturels , plus vrais, plus insouciants aussi. Je n'vois pas pourquoi je devrais faire d'inutiles efforts pour paraitre différente. J'aime le sport et la baston, la picole et les rire gras. J'suis pas comme ces pauvres connes hautaines qui nous regardent avec cet air envieux-repoussé de celles qui n'y touchent pas. J'suis pas vraiment sérieuse tu sais, mais ça ne m'a jamais posé de problème, je préfère m'amuser, prendre la vie du bon côté, puis jouer des sales tours parfois. J'ai toujours eu un gros problème avec l'autorité, depuis qu'suis toute gamine j'y arrive pas, dès qu'on me pose une règle j'peu pas m'empêcher de la transgresser, c'est automatique chez moi. J'aime l'adrénaline aussi, c'qui m'attire souvent des ennuis, parce que j'suis toujours là, prête à foncer tête baissée dans le danger, j'prends pas trop le temps de réfléchir tu vois ? Enfin si je réfléchis, mais après. Mais c'est un truc de famille ça, les Boggles ont toujours été plutôt impulsifs. Impulsifs et instinctifs aussi. Sinon j'suis plutôt sociable, mais aussi franchement rancunière, si on m'fait une crasse une fois, je pardonne pas, et je sais me venger. J'hésite pas à frapper, même si l'autre est plus gros qu'moi, j'ai ma fierté tu vois ? Puis mon indépendance aussi, j'évite de trop m'attacher, de m'enfermer. J'aime ma liberté. J'ai toujours vu ma vie comme un cours d'eau qui suis le rythme des graviers sans se préoccuper de ce que l'on pense de lui ou du chemin qu'il suivra, je vis comme je le sens, sans me priver. J'ai jamais prétendu être féminine ou élégante, je vois pas bien à quoi ça me servirait, je suis moi, sans concessions. Puis c'est pas parce que j'ris avec eux qu'les hommes ne m'regardent pas, je sais qu'au fond j'leur plais, enfin parfois. Parce que malgré tout j'suis jolie, j'le sais bien, puis j'sais m'y prendre aussi. J'suis cette fille qui s'prend pas la tête, toujours partante pour faire des conneries, celle qui préfère en rire plutôt qu'en pleurer. Bien sûre j'ai mes peines et mes doutes, comme tout le monde, mais j'évite de les montrer, je parle pas trop d'moi. Mes sentiments m'appartiennent, puis j'ai pas envie d'ajouter mes problèmes à tous ceux qui traînent déjà dans l'atmosphère parfois franchement suffoquant de l'école. J'suis pas non plus le genre de nana studieuse qui passe ses soirées à son bureau le nez plongé dans ses cours, mes facilités m'ont permis de toujours passer entre les mailles du filet, de justesse certes, mais d'obtenir le minimum pour continuer ma petite vie sans soucis. J'évite toujours toute source de stress ou d'angoisse, par contre j'suis incapable de contrôler mes colères, ce qui m'a déjà valu quelques bleus et plusieurs expulsions, puis pas mal d'heure dans le bureau de Rusard aussi, j'crois bien qu'on pourrais m'faire une carte fidélité, un siège attitré même, une place vip pour habituée, cliente régulière. J'entraines toujours Simon dans mes conneries, parfois j'me sens un peu coupable, parce que sans moi il aurait sans doute d'excellents résultats, mais il ne m'en veut pas. Puis sans Simon je pourrais pas, j'supporte pas d'être loin de lui. C'est le genre de lien fusionnel tu vois ? Mon frère c'est tout pour moi. Mais j'suis pas seulement ça, pas seulement cette nana un peu trop impulsive et garçonne, nan j'suis pas vraiment comme ça. Enfin si j'suis cette fille-là, mais pas seulement quoi. J'l'étais y a trois ans, mais il s'est passé un truc, un putain "d'accident" qu'a tout changé. Quand ces enfants de putain d'mangemorts ont buté papa. J'leur pardonne pas, parce que j'ai jamais rencontré un homme meilleur que mon père, c'était un type bien tu vois, un homme vraiment génial, la gentillesse même. Ils l'ont torturé pendants des heures sous les yeux de ses amis, ils l'ont laissé agoniser lentement pour finir par l'achever froidement, comme ça. Ils l'ont laissé crever comme un chien, son cadavre mutilé abandonné sur le pavé. Et moi j'ai pas pu accepter ça. J'peux pas. Alors j'ai changé, j'ai repris ma scolarité en main, et j'ai changé mes projets, j'me suis endurcie aussi, j'suis plus solitaire et moins joyeuse, parce que maintenant je sais qu'la vie n'est pas rose.
J'attends patiemment d'être en capacité de me venger, et je le ferais, crois-moi. Je nettoierais le monde de toutes ces enflures, cette gangrène qui se dit pure, ouai toute cette bande de consanguins attardés. Mais j'rejoindrais pas l'Ordre nan plus, je m'associerais pas à cette minable bande de froussards lâches qu'auraient bien besoin d'se faire greffer une paire de couilles, nan j'ferais justice à ma façon, comme ils ont fait la leur. J'suis patiente quand j'le veux vraiment, alors j'ai confiance, mon heure viendra.
a little something from you.
Jolie Olly a pris vie une belle nuit de décembre, au pied de mon lit. Un petit nuage fumeux bleuté, tout d'abord faible et maigrichon, tellement mince que je ne l'ai pas remarqué. Puis Olly a grandis, ses contours se sont affirmés et ma petite loutre est née. Olly est joyeuse et sans soucis, Olly voit le bon côté de la vie, elle me fait rire et sourire, elle fait toujours de son mieux pour me faire oublier le monde de merde dans lequel la vie m'a jetée. Olly parle peu et passe plutôt son temps à jouer, mais il arrive qu'elle grimpe sur mon épaule pour me souffler son haleine chaude dans le coup. Quand elle est arrivée je n'ai pas très bien compris ce qui m'arrivait, mais je me suis vite faite à la situation, je me suis même mise à l'aimer, cet étrange petit animal dont je ne peux rester éloignée. Olly me rappelle l'enfant que j'ai été, c'est mon insouciance qu'elle garde dans ses yeux joueurs, quand elle vient se blottir contre moi avec douceur. Olly c'est l'incarnation de mon coeur. Mais quand Olly oublie ses jeux, quand elle ferme les yeux, qu'elle m'offre sa voix douce et légère semblable à celle d'un enfant, c'est pour dire des mots sages, parfois dure, toujours pertinents. Olly ne me ressemble pas, ou plutôt si, elle ressemble à l'ancienne moi, cette fille joyeuse et sans tourments que j'ai laissé au tournant. J'aime Olly, mais je la hais aussi parfois, lorsque ses pirouettes me rappellent trop les joies passées, la vie d'autrefois. Olly c'est mon paradoxe, une timide ébauche de moi, de ce que j'aurais pu être. De ce que je ne suis pas.
Tell me who you really are.
ϟ pseudo et âge: GAMINE. ou Louise, et j'ai la vingtaine. ϟ Où as-tu trouvé le forum? dans un paquet de chips; ϟ Personnage: Inventé. ϟ As-tu un autre compte sur BP? Non, j'en ai eu par le passé, mais non. ϟ Présence: régulière. ϟ Une remarque? embrassez-moi !
Dernière édition par Léonie Boggle le Ven 4 Avr - 16:13, édité 13 fois
Les grosses gouttes de pluie s'écrasent en chantant sur la vitre salle de ma chambre poussiéreuse. J'écrase mon nez contre la fenêtre pour cacher les traînés acides qui creusent mes joues devenues pales. Les larmes creusent des sillons sous mes yeux embuées puis s'écrase sur la pierre grise comme pour imiter la pluie. J'ai mal et je pleure, je pleure mon enfance, je pleure ma douleur, je pleure parce que je sais que personne ne me verra, je pleure et le ciel pleure avec moi.
Je baisse les yeux vers le parchemin froissé que je tiens d'une main tremblante, les lettres brunes se détachent le papier usé avec une douloureuse nettetés. Les mots dures et vide de sens me sautent au visage sans aucune pitié, poignardant une nouvelle fois mon coeur déjà meurtris. La haine se mélange au chagrin dans une bile amère qui me serre la gorge, je voudrais pouvoir crier, hurler ma rage à la face du monde, m'effondrer au sol et frapper mes bourreaux jusqu'à ce que toute cette infâme douleur disparaisse, mais je 'en fait rien, je me contente de pleurer silencieusement dans l'obscurité, parce que Simon dors à côté. Je mords ma lèvre déjà sanglante en étouffant un sanglot au fond de mon gosier, je ne dois pas être triste, je dois rester forte, pour lui. Pour maman. Parce que c'est ce qu'il aurait voulu. J'ai toujours été celle qui lui ressemblait le plus, la sauvage, la fière, la bruyante, là où Simon ressemble à maman avec sa douceur et cet étrange silence qui l'avale un peu plus chaque jour. Nous avions été heureux tous les quatre, heureux au point de ne jamais pleurer. Grâce à lui. Papa. J'ai toujours admiré cet homme aussi fort que tendre, cet homme toujours prêt à pardonner les pires infamies, il m'avait appris à rire de tout, et à courir librement dans le vent, un père comme toutes les petites filles en rêvent. Un père qui repose à présent sous cette énorme dalle de granit.
Il y a quelques jours encore nous étions tous les quatre assis autour de la petite table du salon, pelotonnés devant la grande cheminée qui crachait sa douce chaleur aux senteurs de pin et de cèdre dans la petite maison familiale toute proche de Godric's Hollow. Nous jouions tous ensemble dans les rires et les vapeurs de bière. J'aimais ces hivers froids que nous passions à la maison, ne sortant qu'aux heures chaudes de la journée pour faire des batailles de boules de neige ou des courses de balais. Mais cette époque est définitivement révolue, malgré les bûches qui continuent d'enfumer la petite maison, l'air y est froid et sans vie, le silence pesant du deuil a avorté notre joie passée.
C'est arrivé un soir, papa nous avait laissé autour d'un bon repas pour une mission de routine, une simple inspection, rien de bien méchants, rien e bien angoissant, alors quand son retard fut avéré, personne ne s'est réellement inquiété, papa était avec deux de ses amis ce soir-là, ils s'étaient surement arrêtés au pub avant de rentrer chacun dans leurs maison. A deux heures du matin un tambourinement suivis d'étrange exclamations nous tirèrent du lit tous les trois, maman nous ordonna de rester en haut Simon et moi, ordre auquel nous nous empressâmes de déroger comme à notre habitude et c'est le coeur battant que nous dégringolâmes les escaliers de bois sombres jusqu'au salon. Deux hommes se tenaient dans l'embrasure de la porte, le visage déformé par la douleur, du sang sur leurs vêtements. Ils portaient un troisième homme dont le corps mutilé se tordait dans d'étrange positions au rythme des pas des deux autres. Maman n'eut pas le temps de dire un mot, elle s'effondra sur le sol, son visage entre ses mains, d'épaisses larmes silencieuses dévalant ses pommettes pales. Le cadavre était tellement amoché qu'il me fallut quelques minutes avant de comprendre, avant de voir. Voir l'inadmissible, l'impossible, l'inconcevable. Cette masse de chaire dont le sang suintait par tous les orifices n'était autre que Sullivan Boggle, mon père.
La réalité revient me sauter au visage lorsqu'une branche morte vient s'écraser contre le carreau, me faisant sursauter et réveillant mon frère par la même occasion. Il appelle mon nom d'une voix trainante, et je me dépêche de sécher les larmes sur mes joues avant de tourner mon visage vers ses yeux gonflés, il a pleuré dans son sommeil; mon si doux, si tendre, si beau frère. On pourrait croire que je suis son ainées mais il n'en est rien, Simon et moi partageons tout, même le jour de notre naissance. Mais Simon est moins solide que moi. Moins fort comme disait papa. Alors je dois veiller sur lui et prendre sur moi. Je ravale ma peine et me force à sourire, de ce sourire féroce qui veut dire "t'en fait pas Sim' on s'vengera" . Parce que je sais que j'y arriverais, je vengerais ce père que ces fils de putain d'encapuchonnés nous ont volé. Je caresse ses cheveux en bataille et souris face à son silence, cet étrange silence emplis de gravité. Depuis la mort de papa Simon n'a presque plus parlé.
Mes yeux se posent sur le soleil qui pointe de fins rayons dorés sur l'horizon délavé, bientôt nous reprendrons les chemins de l'école, il faudra avancer, supporter intérioriser. Je suis prête maintenant, je sais ce qu'il me reste à faire, j'ai décidé de vivre, d'avancer, pour eux, mais surtout pour lui; pour le venger. Je le jure sur les étoiles, sur le soleil qui réchauffe nos visages pales, sur le coeur tremblant de mon frère esseulé, je me vengerais. Et le soleil, comme pour m'accorder sa bénédiction, offre à mes joues humides ses premiers rayons de l'année.
Dernière édition par Léonie Boggle le Ven 4 Avr - 16:31, édité 7 fois
Accueil 
