| (…) aucune magie ne peut ramener les morts à la vie.par Invité, Jeu 29 Mai - 12:27 ( #) | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Calixste Spencer Fitzlewis FEAT. Jane Levy 17 ans ϟ Cycle d'étude primaire ϟ chouette chevêche & chat chartreux ϟ Sang-mêléNom: Fitzlewis. Le nom de son père, celui d'une petite famille de sorciers bourgeoise principalement connue pour son commerce de boules de cristal. Prénom: Spencer. Prénom mixte qui lui a valu bien des blagues durant son enfance. Âge et Date de Naissance: 24 mai 1963, elle a donc dix-sept ans. Nature du sang: Sang-mêlé ; et elle en est fière. Elle a reçu une éducation de moldue, simple, sans artifices, lui apprenant les vraies valeurs de la vie, celle sans magie. Situation familiale: Elle a toujours eu une relation particulière avec son père. Sorcier, c'est lui qui lui a transmis le gène ; et même sans ça, elle passait beaucoup de temps avec lui. Garçon manqué, elle avait tendance à faire tout l'opposé de sa sœur et ça, surtout en ce qui concerne ses parents. Elle se rangeait toujours de l'avis de son père, qu'il s'agisse de football ou de politique, alors que Jean au contraire, prenait parti de sa mère. Leur relation a toujours été très tendue, mais disons qu'elles n'ont jamais rien fait non plus pour que ça change. Patronus: Bergamote, a l'apparence d'une chouette chevêche ou d'un chat chartreux selon son humeur. Malgré son nom féminin et le stéréotype qu'une chouette est forcement une femelle, Bergamote est un mâle et il ne supporte pas qu'on lui insinue le contraire. Miroir du Rised: Spencer ne s'aime pas comme elle est. Petite, rousse, peu sûre d'elle et relativement trop peu prise au sérieux, elle donnerait tout pour être une autre personne, et ce, inconsciemment. Composition de la baguette magique: La baguette de spencer est relativement petite. Mesurant dix-neuf centimètres, elle est en bois de cerisier et contient une plume de griffon. Travaillée de façon esthétique, elle est ornée de motifs floraux. Epouvantard: Spencer à une peur inconditionnelle de l'eau, et ce, depuis son enfance. Ne sachant pas nager, elle a failli se noyer lorsqu'elle avait dix ans et depuis, ne supporte pas de se baigner, même dans une baignoire. Etudes Suivies: Cycle d'étude primaire, Spencer est en sixième année, avec option : Divination, Soin aux créatures magiques et Arithmancie ; élève studieuse, elle suit ses cours assidûment. Animal de compagnie: Spencer possède un hibou gris, peu semblable à Bergamote, plus grand et lui servant plus particulièrement pour les cours et son courrier. Nommé "Santa" par son père, à cause de sa tendance étrange à passé par les cheminées ; il est très affectueux, un peu trop même. Caractère « Spencer ? Elle n'a rien compris à la vie. Elle passe son temps à bosser ou à faire des conneries, mais ne fait pas du tout attention à son physique. Elle s'habille n'importe comment, par exemple, une robe jaune avec des bottes et un sweat ; elle prend le premier truc qui lui tombe sous la main ! En plus, elle ne fait même pas l'effort de se coiffer ou de se maquiller, comme si elle n'en avait rien à faire... Spencer m'horripile. Elle veut TOUJOURS avoir raison, et on ne peut lui faire aucune remarque ! D'ailleurs, elle se débrouille pour quand même avoir raison ! Même à la maison, c'est pareil, tout ce qu'elle dit est vrai, et elle ne se trompe jamais... j'peux vous dire que quand c'est le cas, j'en profite pendant des semaines ! » Jean, sœur de Spencer. « Mademoiselle Fitzlewis est une très bonne élève. Elle est maline, stratégique, logique et intelligente, mais on ne peut lui faire aucune réflexion sans qu'elle ne soit insolente. Elle n'a d'ailleurs visiblement pas de filtre entre ses pensées et ses paroles... Malgré ça, son parcours scolaire est remarquable. » Professeur de Spencer. « Ma fille ne supporte pas qu'on lui dise non. Mais de toute façon, c'est inutile vu qu'elle arrive toujours à ses fins. C'est une gamine vraiment attachante. Elle a hérité de mon humour... Très sarcastique en somme. Elle et sa sœur sont très différentes, mais je sais qu'au fond, elles tiennent beaucoup l'une à l'autre. Spencer n'est pas une fille méchante, mais je sais qu'elle est très peu prise au sérieux par ses camarades, et c'est ça qui fait qu'elle est très peu tolérante, envers les autres et envers elle-même. Je suis très fière d'elle vis-à-vis de ses résultats et de son caractère bien trempé. Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds, et elle est pleine de sagesse, jamais elle ne fait quelque chose sans penser aux conséquences ; mais elle a quand même tendance à dire tout ce qui lui passe par la tête, très franche mais peu délicate...» Père de Spencer. « Spencer est une vraie manique. Sa chambre est toujours impeccable, ses livres sont tous rangés par ordre alphabétique et sa penderie par déclinaison de couleurs. Cette fille est aussi vraiment psychorigide : il faut que les choses soit de telle façon, et pas d'une autre ; elle ne supporte d'ailleurs pas les changements et les imprévus. Il faut qu'elle ait la situation en main. Mais, malgré ça, spencer est une fille gentille, avec beaucoup d'humour et sur qui on peut compter. Elle est bien meilleure que ce qu'elle pense ! » Amie d'enfance (moldue) de Spencer. « Cette fille est une malade mentale ! Elle est violente et agressive ! L'autre jour, prés du Lac, j'ai voulu la pousser à l'eau pour rire ; et elle s'est mise à hurler ! Je pensais qu'elle rigolait, alors j'ai continué et elle, elle m'a donné un coup-de-poing ! Non mais sérieusement ! » Un crétin, connaissance de Spencer. a little something from you. Bergamote, a l'apparence d'une chouette chevêche ou d'un chat chartreux selon son humeur. Il change n'importe quand, pour n'importe quoi. Malgré son nom féminin et le stéréotype qu'une chouette est forcement une femelle, Bergamote est un mâle et il ne supporte pas qu'on lui insinue le contraire. Il est exactement comme Spencer, mais en beaucoup plus poussé. Rejeté pendant un moment par cette dernière, Bergamote est maintenant constamment perché sur son épaule. Peu imposant, tout comme Spencer, il n'hésite pas à mordre et à griffer. Ayant toujours raison et réponse à tout, il donne son avis constamment à Spencer, même si cette dernière ne veux pas l'entendre, et possède un flot de parole impressionnant. Malgré tout, ils s'aiment beaucoup et ne supportent pas que quelqu'un dise du mal de l'un ou de l'autre. Bergamote fait office de conscience pour Spencer. Cette dernière ayant un maigre filtre entre ses pensées et ses paroles, il lui fait souvent la remarque de : réfléchir avant de parler, ne soit pas trop franche. You're not a sad story. Assise dans le Poudlard express, je regarde à travers la vitre, le train sortir de la gare. La grande horloge affiche 11h05 ; mon père, sur le quai, nous fait de grands signes d'au revoir de la main, tenant dans l'autre sa mallette de travail. Maman, étant une moldue, n'est pas là. Jean, assise en face de moi, lui rend son geste en agitant les bras comme une démembrée, tandis que je me contente de sourire. Plus le train sort de gare, plus mon père parait petit. Au bout d'une minute, il n'est déjà plus qu'un point parmi la foule de parents. Quand nous sommes hors de son champ de vision, Jean se tourne vers moi et avec un de ses habituels regards de pouffiasse prétentieuse, dit : « Le train n'arrive qu'en début de soirée à la gare de Pré-au-Lard ; et disons que je ne vais pas supporter de passer le reste de la journée avec toi ! » Rentrant dans son jeu, ce qui est devenu une habitude entre nous depuis le temps, je dis : « Oh, c'est réciproque, ne t'en fait pas !» Me souriant de son sourire ironique, elle entortille une de ses longues mèches rousses entre son index et son majeur. Le problème chez les fausses jumelle, c'est qu'il y en a toujours une plus belle que l'autre ; et l'autre, c'est moi. « Oh, je le sais ma chérie, c'est pour ça que je n'ai aucun remords à te laisser là pour changer de compartiment ! » Et en disant ça elle s'exécute, s'en allant surement rejoindre quelques-uns de ses amis, suivie de près par son patronus. Me retrouvant donc seule et n'ayant pas plus envie pour le moment de me mêler aux autres élèves, je sors de mon sac à dos un petit carnet bleu et or, vierge, ainsi qu'un crayon, puis m'étale sur la petite table. Bergamote, silencieux, installé confortablement sur mon épaule, observe mes faits et gestes. Ses petites plumes me chatouillant le cou dés qu'il bouge. Quant à Santa, il est endormi dans sa cage, sur le porte bagage à côté de ma valise et de celle de Jean. Elle m'a d'ailleurs aussi laissé son chat, cet horrible matou qui feule et crache dès que quelque chose secoue le train, c'est-à-dire : constamment. La sorcière à chariot frappe à la vitre de mon compartiment, me sortant de mes pensées pour me demander gentiment si je souhaite des friandises. Cette femme, si souriante et si chaleureuse, me fait penser à ma grand-mère. Gourmande, je lui prends alors un sachet de Chocogrenouilles, des Patacitrouilles et des Dragées surprises de Bertie Crochue. Retournant m'asseoir, j'ouvre en premier le paquet de dragées surprises, et en donne une à Bergamote. Ce dernier, curieux, l'engloutit donc d'un coup et faisant la grimace, me dit : « Choux trop cuit... ». J'en prends alors un à mon tour, et dis, tout en riant : « Gazon... Sérieusement, je suis jamais tombée sur un qui soit un minimum bon ! ». Passant alors aux Chocogrenouilles, j'en déballe une qui a tout juste le temps de faire un bond, avant de se retrouver dans ma bouche. Tout en mâchant, j'observe la carte que j'ai gagnée. Quand j'étais en première année, je faisais la collection de ces cartes ; ma sœur trouvait ça ridicule, mais j'adorais ça, et j'avais une excuse toute faite pour manger des Chocogrenouilles. Observant le visage de Godric Gryffondor quelques secondes (une carte que j'ai déjà en plusieurs fois), je la range ensuite dans la poche de ma veste. Me penchant à présent sur mon carnet, j'attrape mon crayon, et l'ouvre sur la première page. J'y note alors mon nom, de ma belle écriture italique. Jusqu'à présent, je n'ai jamais réussi à tenir correctement un journal. Je tenais environ trois, quatre jours à chaque fois, avant de finir par abandonner. Je ne savais pas non plus quoi dire, partagée entre l'idée de raconter ma journée ou celle de simplement parler de mon humeur. Mais hier, en passant chercher des livres au Chemin de Traverse, chez Fleury et Bott, j'ai complétement craqué pour ce petit carnet. Un comportement d'adolescente peu mature, je sais, mais j'avais aussi besoin de coucher certaines choses sur papier. Je commence donc par le commencement, sur la page suivante. « Mon nom est Spencer Fitzlewis. Les Fitzlewis sont une famille de sorciers un peu bourgeois, spécialisés dans la vente de boules de cristal de qualité, mon père a d'ailleurs repris l'affaire à la suite du sien, mais il sait pertinemment que la tradition n'est pas vouée à perdurer longtemps. Personnellement, je suis vraiment incompétente en ce qui concerne la divination, au grand désespoir de ma grand-mère, et Jean, égale à elle-même, n'a rien à faire dans ce genre de commerce. C'est d'ailleurs grâce aux boules de cristal que mon père à rencontrer ma mère. Ils se sont rentrés dedans un matin, il a fait tomber la boule de cristal qu'il avait dans les mains, pour s'excuser ma mère lui a donné son numéro qu'elle paye les réparations... et la suite semble logique. Jean et moi sommes donc nés un vingt-quatre mai. Dès la naissance, nous avons commencé à être différentes. Déjà par notre physique, en tant que fausses jumelles, puis par notre caractère et nos préférences. Jean aimait les poupées, j'aimais les petites voitures. Elle aimait les dessins animés, j'aimais les livres. Elle aimait les robes, je passais ma vie en pantalon. C'était une vraie fillette, j'étais un garçon manqué. Mais le domaine qui nous différenciait vraiment, c'était l'école. Élève assidue, aussi douée en math qu'en français, le seul domaine où je n'étais pas douée était le sport, et justement, c'était son domaine de prédilection après les arts-plastiques. On comprend d'ailleurs bien pourquoi son visage ressemble à un pot de peinture maintenant. Jean courrait plus vite que moi, sautait plus vite que moi, avait de meilleurs réflexes que moi, dansait mieux que moi, nageait contrairement à moi. (...)« Entrez, mademoiselle Fitzlewis. » La voix de la directrice résonne à travers la porte. Hésitante, j'entre, regardant autour de moi avant de prendre place sur la chaise en face d'elle. Sur son bureau, la principale a installé une petite collection de figurines représentant des elfes. Je me surprends alors à penser qu'elle n'a jamais réellement vu d'elfe de maison de sa vie, vu que ces derniers ne ressemblent en rien à ceux que je connais. Mes grands-parents en possèdent deux, un chacun, et ils n'ont rien en commun avec ces hommes aux cheveux longs et aux oreilles pointues représentées là. D'un claquement de doigt, elle me ramène à la réalité. Relevant les yeux vers elle, je l'écoute débiter son interminable discourt que je ne connais que trop bien : « Mademoiselle Fitzlewis, vous savez pertinemment que la piscine est une activité obligatoire pendant l'école primaire. Alors, oui, je sais que vous passez au secondaire l'année prochaine, mais ce n'est pas une raison pour sécher les cours ainsi. Spencer, ça doit faire trois mois que cette activité a commencés, et vous n'avez participé à aucun cours d'EPS pendant ce cycle. Si vous continuez comme ça, je vais devoir appeler vos parents ! Une grande fille de dix ans comme vous sait nager, non ? Dites-moi quel est le problème... C'est avec les autres enfants ? » Je baisse les yeux, fixant mon pantalon troué. Du bout des doigts, je joue avec les petits fils blancs qui s'échappent du tissu décousu. Je ne dis rien. Mes cheveux bouclés me tombent sur le visage, cachant ma face rouge de honte. Non, je ne sais pas nager. Non, je ne veux pas y aller, non, je ne veux pas apprendre, oui, les autres élèves se moquent de moi. Tapant du plat de la main sur son bureau, la directrice se racle la gorge et dit, tout en m'envoyant une pluie de postillons : « Bon, je vais devoir téléphoner à vos parents ; je prendrais avec eux la... » Lui coupant la parole, je dis, bas, la tête baissée : « Je ne sais pas nager. » Me lorgnant tel un charognard, elle s'exclame : « Pardon ? » Et relevant la tête, j'ajoute, honteuse : « Je ne sais pas nager ! » Posant alors tour à tour les yeux sur moi, puis sur mon dossier, elle s'impatiente : « Pourtant votre sœur sait nager, elle ! Contrairement à vous, elle suit les cours, et c'est certainement pour ça d'ailleurs qu'elle y arrive. Mademoiselle Fitzlewis, je ne vous donne pas le choix, cette fois, vous y allez et pour apprendre à nager ! »(..) Cet engouement pour la natation qui lui valait les félicitations et moi les moqueries, a d'ailleurs bien faillit me coûter la vie. Ayant séché tous les cours de natation, la directrice m'a posé un ultimatum lorsqu'elle l'a découvert, et je n'ai pas pu refuser. Je suis donc allé à la piscine avec ma classe (je n'ai d'ailleurs jamais été en classe avec jean en primaire) ; et ce, contre mon grès. Je vous passe les détails du maillot de bain trop grand à motifs de crevettes vertes ainsi que du bonnet qui arrache les cheveux. C'est ce qui s'est passé dans le bassin le plus important (...)« Maintenant à l'eau ! » Je regarde le professeur dans les yeux, lui jetant un regard noir qu'il ne remarque heureusement pas. Tous les autres gamins se jettent à l'eau, joyeux, éclaboussant le bord de la piscine. Encouragée du regard par une bonne amie, je m'assois sur le rebord, mets les pieds dans l'eau, puis rentre dans le bassin. Le brouhaha des autres enfants devient alors lointain, comme couvert par quelque chose. Ouvrant les yeux, le chlore me pique mais je résiste, observant tous ces pieds flous bouger dans tous les sens. Sortant de l'eau en un bond, je prends une grande respiration et m'agrippe presque immédiatement au bord. Le professeur nous donne alors les consignes de l'exercice : il nous prête des lunettes, il dépose un objet qui ne flotte pas dans l'eau, et on doit aller le chercher, c'est sur ça qu'il nous évalue. Ne sachant vraiment pas nager, je proteste mais il me coupe, me disant que j'ai trop été absente pour pouvoir me plaindre et que je dois faire comme tout le monde. Je prends donc les lunettes qu'il me tend, observe le poids (oui, c'est un poids avec une ficelle au bout pour pouvoir l'attraper) couler au fond du bassin. Ce dernier, n'est pas très profond, environ un mètre soixante-dix, mais c'est déjà énorme pour moi. Au coup de sifflet, tous les enfants plongent, moi y compris. Prenant une grande respiration, je m'empresse d'immerger mon corps dans l'eau pour récupérer mon poids, me disant que plus vite ça sera fait, plus vite je serais débarrassé, et si Jean peut le faire, moi aussi, je le peux. Poussant sur mes bras et mes jambes pour aller plus profond, je nage tel un chien dans l'eau. J'ai beau tendre les bras, battre des jambes, je n'arrive pas à attraper le poids. Et au bout de quelques secondes, je manque d'air. Je sens mes poumons se comprimer, se serrer. Je tente donc de remonter à la surface. Ma tête me fait mal, je sens comme mon cœur marteler dans mon crâne. J'ouvre la bouche pour prendre de l'air, pour crier, mais je n'avale que du chlore. Quand ma tête sort enfin de l'eau, je respire, et essaye d'attirer l'attention avec un bras hors de l'eau, commence à crier, mais mon cri est vite étouffé. N'ayant pas pied, je n'ai pas d'appui et suis comme attirée par le sol de la piscine. J'essaye de maintenir ma tête hors de l'eau, en vain. Les autres enfants ne me remarquent pas, le professeur quant à lui, s'occupe d'une autre élève, dos à moi. Sortant à nouveau la tête de l'eau, je tente de m'agripper au bord, aveuglement, mais suis trop loin. Un sentiment de peur s'empare alors de moi. Mon cœur bat trop vite, ma tête me fait mal, mes poumons sont en feu. Je fais des ronds avec les bras et les pieds pour lutter, mais ça ne sert à rien. Mon corps coule. Je remue l'eau, crie dans le vide, bois l'eau du bassin sans le vouloir. Le désespoir s'empare de moi. Mes jambes me font mal, chaque mouvement est violent, difficile. Je n'arrive plus à lutter. Mon corps pèse. Tel un poids, je suis attiré vers le fond du bassin. Mes poumons hurlent. Ils se serrent, cherchant la moindre parcelle d'air. Ma tête me fait mal. Je ferme les yeux, me laissant couler. N'arrivant plus à penser à rien. (...) C'est un gamin de ma classe qui m'a sorti de l'eau. Quand tout le monde a terminé l'exercice, il a bien vu que je ne remontais pas, il m'a donc attrapé et remonté à la surface. Le professeur s'est empressé de m'apporter les soins de premier secours. Mes parents lui ont collé un énorme procès aux fesses ; et ils l'ont gagné. L'argument qui a permis ça, est qu'il devait m'apprendre à nager avant tout, ce qu'il n'a pas fait, et ça, même la directrice le reconnait. Disons que depuis, j'ai un rapport assez particulier avec les grandes étendues d'eau. Durant l'été qui a suivi, Jean et moi avons reçu nos lettres de Poudlard. Papa, qui jusque-là nous avait très peu parlé du monde des sorciers, a passé l'été à nous parler de tout ce que nous avions à savoir ; l'épisode de la piscine est donc passé aux oubliettes plutôt rapidement. Nous ne pensions qu'à ce moment, celui où nous allions enfin aller dans la prestigieuse école de magie qu'est Poudlard. Nous avons donc passé l'été à ne parler que de ça, au grand malheur de ma mère qui voyait notre intérêt pour les activités de moldus baisser considérablement. Lors de cette fameuse rentrée, tous nos choix ont été décisifs. Intégrant la maison qui me correspondait le plus, tout comme Jean, nos vies, jusqu'à présent différentes mais réunies, ont pris des chemins divers. Devenant la grande rousse, féminine, franche, réaliste et appréciée de tous, je suis devenue une jeune fille un peu perdue, maniaque, qui ne supporte pas qu'on lui dise non et qui, à ce qu'on m'a dit, est très insolente et psychorigide. J'ai lu dans la gazette du sorcier que d'après certains experts, notre patronus est le reflet de ce que nous sommes vraiment ; donc, à en croire le caractère de Bergamote, je suis une personne têtue mais fidèle, violente quand on la cherche, vraiment maniaque et super insolente, avec un sens de l'humour déplorable, très maladroite mais dotée d'une intelligence sans pareille, pleine de sagesse (ah oui , parce que bergamote est plein de sagesse, il ne fait jamais rien sans penser aux conséquences), et très stratégique ? Quelle blague. Je ne me vois pas du tout comme ça. Effectivement, je suis la chieuse incarnée, mais intelligente, sage et stratégique ? Non, ce n'est pas moi. Ces dernières années l'ont d'ailleurs bien prouvée : je suis incapable de réfléchir. Apprendre un cours, oui, réciter une leçon, oui, mais improviser ? Il n'y a qu'en face de la situation que j'arrive à réagir, mais les imprévus me font horreur. Je suis maniaque, psychorigide comme certains disent : j'aime l'ordre, je ne supporte pas les choses inattendues, ne pas contrôler ce qui m'arrive peut me faire péter un câble. Je manque de souplesse et je suis bien trop méfiante pour réagir sans réfléchir. C'est à peine si je ne suis pas paranoïaque. Le contraire de Jean en somme. Mais à côté de ça, je ne suis pas seule non, plus. J'ai des amis, comme tout le monde. J'avoue que je ne sais pas comment ils arrivent à me supporter mais ils le font et c'est ce que j'aime chez eux.»En rentrant dans le wagon sans prévenir, Jean me fait sursauter. Elle me regarde alors de son regard méprisant de sœur, que je lui rends avec plaisir. S'allongeant n'importe comment sur sa banquette, un magazine de mode moldu entre les mains, elle me jette un coup d'œil tandis que son patronus d'installe sur elle. Refermant mon carnet, je dis alors : « Déjà rentrée de ta petite balade ? » Arquant un sourcil, elle ne relève pas. Sautant sur mes genoux, bergamote, chat, s'installe lui aussi confortablement. Lui caressant doucement le cou et la tête d'une main, je rouvre mon carnet pour continuer à écrire. « Enfin bref, je saute les cours à Poudlard, les diverses sorties scolaires, les vacances ennuyeuses à mourir, et ce que j'ai vraiment la flemme d'écrire, en somme : les banalités du quotidien. Mais, le plus gros événement de ces dernières années reste tout même l'apparition de nos patronus. Ah, ils voulaient nous protéger ! Rassurer toutes les familles de sorciers de ce monde ! Nous immuniser contre lui. (On ne doit pas dire son nom, mais l'écrire ? Oh et puis qu'importe, ce n'est qu'un nom.) Quelle ironie ! Ils se sont bien ratés sur ce coup. Comment une chouette de quelques centimètres de haut pourrait me protéger ? Comment un chat poilu et aussi imposant qu'un chaton puisse le faire ? Quelle blague. J'ai eu du mal à accepter bergamote au début. D'ailleurs, je ne lui ai pas donné de nom avant plusieurs semaines. Lui, s'est tout de suite entiché de moi. Me racontant tout et n'importe quoi, essayant de faire son possible pour me plaire, ne me contredisant jamais... j'avais l'impression d'être constamment suivie, observée, jugée. Puis j'ai compris à Poudlard que les patronus sont une partie de nous, sont un peu comme notre « âme » en quelque sorte... et comment se renier soi-même ? Oh, certains ont essayé, mais ils en ont payé les conséquences. C'est dur de dire ça, mais je les comprends. Du jour au lendemain, tu te retrouves avec un divers animal, plus ou moins sympa, qui te parle tout le temps vu qu'il ne peut parler qu'à toi, quitte suit PARTOUT, parce que sinon tu souffres comme jamais tu n'as souffert, et qui, en plus de ça, peut être parfois encombrant... y a de quoi devenir fou, au point de tout faire pour s'en débarrasser ! Et même si ce n'est pas mon cas, j'avoue comprendre ce qu'ils ont pu ressentir. Pourtant, je n'imagine plus ma vie sans mon patronus. Si bergamote se nomme ainsi après des mois d'anonymat, ce n'est d'ailleurs pas par hasard. J'ai cherché dans mes souvenirs, quelque chose qui me faisait penser au moment le plus heureux que j'avais vécu jusque-là. Parce qu'après tout, c'est normalement grâce à une pensée heureuse qu'on peut faire apparaître un patronus. C'était sûrement u[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]»Le train s’ébranle. Le chat de Jean feule. Je rature d’un trait involontaire sur ma page. Jean commence à peste à cause des turbulences. Turbulances qu'on subit depuis six ans, qui sont à chaques fois les mêmes, et à chaque fois, elle se plaint. Ne voulant pas entendre encore ses jérémiades, je crie : « Oh ! » Se retournant vers moi, les yeux écarquillés, elle crache un « Quoi ? » Dédaigneux. Me redressant, je lui adresse un franche et distingué : « S'il-te-plait, ferme ta gueule. Sincèrement. »Tell me who you really are. ϟ pseudo et âge: je n'ai pas de pseudo mon prénom c'est Maelle et j'ai 15 ans. ϟ Où as-tu trouvé le forum? sur bazzart ϟ Personnage: Inventé ϟ As-tu un autre compte sur BP? ϟ Présence: everyday ϟ Une remarque? j'adore vos smileys
Dernière édition par C. Spencer Fitzlewis le Ven 30 Mai - 17:52, édité 15 fois |
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