« J’en ai marre de mes parents ! » Voilà ce que je lance bien fort avant de m’enfoncer dans le canapé en présence de mes cousines. En voyant leurs mines amusées je me sens obligé d’expliquer pourquoi. Il faut dire que cette phrase suit presque toujours mon « Salut tout le monde » quand j’arrive chez eux.

« Non mais mon père vient d’hurler que la musique moldue que j’écoute n’est pas du tout respectable et blablabla de son temps, blablabla… Il a pas du tout aimé que je monde le son de ma chaine moldue pour couvrir ses paroles. En plus j’écoutais le groupe dont je vous ai parlé, Queen, c’est vraiment trop bien !
Ce mec a vraiment besoin qu’on lui rappelle qu’il a été moldu un jour, j’ai l’impression que ça lui est sorti de la tête. » Je soupire, j’en ai plus que marre de monsieur Moij’aiétéàGryffondoretjesuisPARFAIT.

« Et faut vraiment que ma mère de vouloir jouer à la poupée avec moi, la prochaine fois qu’elle m’achète encore une robe pleines de froufrous et de dentelles je mords. De toute façon je lui ai dit qu’ils n’acceptaient pas qu’on mette des fringues comme ça à Poudlard, je devrais avoir la paix un moment », j’ajoute.

« Bon et vous les filles, vous racontez quoi de beau ? » J’écoute pendant presque une heure mes cousines me raconter leurs histoires. C’est fou elles ont toujours des trucs à raconter, même si cela fait seulement 2 jours que je suis rentrée chez moi – soit dit en passant, deux jours sans grosse engueulade avec mon père c’est vraiment un bel exploit je trouve.

Je file ensuite dans la chambre d’Elzéar, même si monsieur tient à sa tranquillité je suis toujours la bienvenue dans cette pièce. On parle un peu technique de combat, il m’apprend un  nouveau sort qui peut être utile en combat pour déconcentrer l’adversaire.

Lorsqu’on sort enfin de sa chambre il est l’heure d’aller manger. Je m’exclame « Tante Aby on mange quoi ce soir ? » , pendant que mes cousines se moquent du fait que je sois un estomac sur patte. Une journée de vacances typique chez les Barrons, en somme.



Je viens de sortir de mon cours de sortilèges avancés, j’ai la meilleure note de la classe. Mes révisions avec Cora ont portées leurs fruits, j’en avais marre de me contenter de la seconde place depuis mon début du cursus, cette année je serais première.

Je me dirige tranquillement vers mon dortoir – après une journée aussi harassante rien de mieux qu’une bonne douche – lorsqu’une main m’attrape le bras.
« Tu as triché, c’est ça ? »
Je boue déjà intérieurement, ok je viole peut être beaucoup de règlements mais je n’ai jamais trichée de ma vie. Ça me servirai à quoi de ne pas mériter mon diplôme et d’être une Auror incompétente si ce n’est mettre ma vie en danger ?

« Lâche moi tout de suite Sutherland! » Ma voix est rauque et mal aimable, je contiens difficilement mon énervement. A côté de moi je sens Liberty bouillir, elle n’apprécie pas non plus qu’il soit si proche de moi, surtout que le couloir est désert. Alors comme pour appuyer mes propos elle montre les crocs.  Si elle ne dit rien c’est parce qu’elle sait qu’en cas de combat mieux vaut me laisser seule avec moi même, on conversation risquerais de me distraire.

Il relâche mon bras, je ne sais pas si il se vient de se rendre compte que son comportement est foutrement déplacé ou si c’est Liberty qui l’impressionne, faut dire qu’elle a pas l’air aimable.
« Pourquoi tu veux que j’ai forcément triché ? J’ai révisé cet été, voilà tout. Cette année il te faudra te contenter de la seconde place. » Connard. Le mot n’est pas dit mais il plane dans l’air comme si je l’avais prononcé. Je suis plutôt douée pour les insultes silencieuses.

« C’est impossible que ton niveau ai augmenté à ce point. En plus mon devoir était plus que parfait, t’aurais pas du pouvoir me battre » s’énerve t-il.
Devoir parfait, mais il craint carrément ce type. Je suis de plus en plus sur les nerfs, si il continue à me pousser je lui abime sa jolie petite gueule, on verra bien si il continue à faire autant le malin.
« Dis plutôt que Papa a payé pour que tu ai les meilleurs résultats de la classe. L’argent ne fais pas tout mon grand, maintenant accepte d’avoir perdu et retourne travailler pour essayer de me battre la prochaine fois. Mais à mon avis t’es pas prêt de pouvoir me dépasser. »

A sa façon de se tendre je sens que j’ai touchée un point sensible, il ne doit pas aimer qu’on parle du pognon de son père. Ça tombe bien, moi j’aime pas qu’on me fasse chier, un partout la balle au centre.
« Mais vous êtes vraiment des putain de casse-couilles les Barrons en fait. M’étonne pas que mon frère ai honte d’être amoureux de ta cousine. A sa place moi aussi je serais dans le même état. »

Ok là vraiment il dépasse les bornes. Tout le monde sait à Poudlard qu’il ne faut pas dire du mal de mes cousines sous peine d’avoir une furie sur le dos. Félicitations Sutherland tu viens de gagner une magnifique rencontre avec une folle furieuse.
Aussitôt je lui balance mon poing dans la gueule. J’ai du taper fort mes phalanges me font mal, mais je pense que c’est rien en comparaison du magnifique coquard qu’il aura dans quelques heures.
« Que je t'entende encore une seule fois du mal de ma famille et je te jure que t’auras plus de dents pour recommencer. »

Il se remet bien vite de son coup, il a la tête dur ce con, et me tord le bras dans le dos. Je réplique en lui mettant un coup de genoux mais j’ai l’impression que ça lui fait rien.
« Tu m’as fait mal sale garce. »
« Lâche moi tout de suite, ou je tu verras que j’ai été plutôt gentille avec toi jusqu’à présent. » Je tire sur mon bras, mais il n’a pas l’air décidé à me relâcher.

« C’est vrai que tu te bas plutôt bien pour une gonzesse, mais ce cursus est pas fait pour toi. Votre rôle à vous c’est d’être derrière les fourneaux. » J’entends bien le sourire dans sa voix cette fois, c’est de la pure provoque là. Monsieur a le dessus pour l’instant alors il se la pète. T’inquiètes pas ça va pas durer longtemps mon grand.

« Je pense plutôt que celui qui devrait rester c’est le moins fort des deux, non ? », je lance juste avant de lui envoyer mon pied dans le genoux. Ça a le mérite de le faire perdre un peu l’équilibre, alors je tente le tout pour le tout et lui envoie un coup de boule. Dans l’action je me mord la lèvre et saigne un peu mais c’est pas grave puisqu’il m’a enfin libérée de sa poigne.

Je suis déjà loin quand je l’entends parler. « Finalement t’es pas mal comme fille, tu pourrais presque être mon genre. »
« La réciproque n’est pas vrai du tout mon grand. » J’ai dit ça avec un grand sourire, mais ce n’est pas tout à fait vrai. Je viens de lui mettre une raclée et pourtant il est capable de me dire après ça que je lui plait ? On dirait un peu une version masculine de moi.

Je m’arrête quelque couloirs plus loin et lance le sort Episkey pour soigner mes blessures légères. Impossible de dire que je viens de me battre.
Maintenant il faut que je trouve Cora, ce qu’il m’a dit sur elle m’a perturbée. Le frère de Sutherland en pince pour elle ? La réciproque doit être vraie vu qu’elle ne nous en a jamais parlé. C’est peut être lui qui lui a brisé le cœur il y a quelque temps…