BELLUM PATRONUM


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She's a killer queen, gunpowder, gelatine [ft PANDORA]
BELLUM PATRONUM ::  :: Nox
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par Invité, Mer 7 Mai - 23:32 (#)




She's a killer queen, gunpowder, gelatine


Une heure du matin. La nuit était noire au dehors lorsqu’Hadès se leva de son lit, sans le moindre bruit. Il ne voulait pas réveiller ses colocataires, et il rassembla en silence ses vêtement, tandis qu’il passait la porte de la chambre. Il traversa la salle commune en s’habillant, manquant de chuter lourdement au sol en ratant la jambe de son jean. « Et tu crois que c’est comme ça que tu vas amadouer la bête ? » Pouffa le lionceau en trottinant devant lui. « Je viens de me lever, je te signale ! Et j’aimerai que tu disparaisse, le temps de cette entrevue, que tu reste dans ma tête quoi, j’ai pas envie que tes conneries viennent tout gacher, si elle vient, j’aurais galéré beaucoup trop longtemps pour te laisser tout gacher, comprit ? ». Le patronus su tourna vers lui et le toisa, comme si on avait confisqué quelque chose à un enfant de cinq ans. « Très bien monsieur-je-me-crois-trop-sexy-parce-que-j’ai-la-virginité-d’un-glaçon-de-chez-serpentard, je laisserai tranquille sa majesté, comme sa majesté le désire. » Puis le félin disparu dans un nuage de fumée, mais sa présence dans la tête du grec n’en fut qu’accentuée.
Poussant un soupir, ce dernier termina de s’habiller en secouant la tête, avant de franchir discrètement le portrait de la grosse dame. Il n’avait qu’un couloir à traverser et un escalier à monter, il ne craignait donc pas grand-chose, mais la pénombre du château était épaisse et noire, et pouvait cacher n’importe quoi. Parcourant en quelques enjambées des mètres qui le séparaient des escaliers menant à l’observatoire, Hadès jeta un regard derrière son épaule, vérifiant qu’il n’y avait personne. Il se glissa alors silencieusement dans la pénombre et monta quatre à quatre les marches qui menèrent à une vieille porte de bois. L’ouvrant d’un simple sortilège, le rouge et or se retrouva dans la pièce circulaire, à demi couverte par un toit en forme de dôme. Il se souvenait des cours qu’il avait suivit ici, étant jeune et il leva la tête avec une pointe de nostalgie dans le cœur.

L’air de cette nuit de mai était frais, mais pas désagréable, il ne mordait pas comme le vent de mars, ou les brises d’avril. Le brun posa ses deux mains sur le rebord, admirant la vue. Combien de fois était-il venu jeter des avions en papiers magique avec son frère ? Combien de filles avait-il emballées ici même, sous les étoiles ? Si il avait offert ce rendez-vous ici à Pandora, ce n’était pas pour admirer les étoiles ou pour faire des conneries, non, c’était pour avoir la tête au frais, l’esprit au clair. Il leva la tête et observa les étoiles, les yeux braqués sur la constellation de Pegase. Cette image était familière et le rassura instantanément. Ce soir, il aurait besoin de courage, il le sentait. Il ne savait pas vraiment pourquoi, mais ce sentiment s’accentuait, plus les minutes passaient.
Il s’avança vers la balustrade et observa le lac, en contrebas. Il aperçu un mouvement dans l’eau, et devina que le calamar géant n’était pas endormi. Un sourire étira ses lèvres alors que ses mains se dirigeaient vers la poche arrière de son jean, y prélevant le paquet de cigarette qui s’y cachait. Il en sorti une qu’il porta à sa bouche, l’allumant d’un incendio à peine murmuré. Il posa son paquet sur la balustrade et s’y appuya, soufflant dans l’air de la nuit la fumée blanche du tabac consumé. Jetant un coup d’œil à sa montre, il en déduit que son invitée ne devait plus tarder. Il espérait qu’elle viendrait. Après tout, il était prêt à attendre toute la nuit, simplement pour pouvoir se dire qu’il n’avait pas abandonné.
Pandora l’intriguait. Elle s’était donnée à lui, et c’était lui, Hadès Imithéos, qui avait eut raison de la virginité de la Jaroslav. Cette pensée le fit sourire. Elle le rendait étrange. Lui qui était de nature rieuse se révélait être une véritable machine à mystère, usant du bluff mieux que personne. Il aimait cette partie de lui qui se dessinait peu à peu en compagnie de la brune et il espérait qu’elle viendrait. Il ne se laissait pas berner facilement, et en sa présence, il portait mieux que jamais son patronyme. Il porta à nouveau la cigarette à ses lèvres, comme pour se donner du courage. Courage dont il aurait besoin, cette nuit. Il ne savait pas pourquoi ce sentiment coulait dans ses veines, mais il sentait que cette nuit, il allait devoir dompter le félin qui s’apprêtait à arriver et que cette nuit, il deviendrait maitre dans la discipline



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par Invité, Jeu 8 Mai - 0:24 (#)


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Featuring Hadès Persée Imithéos
Pandora avait envie de s’enterrer vive, de  prendre la pelle et de creuser mètre après mètre pour aller se cacher des regards. Elle se sentait mise à découvert, offerte en pâture, perturbée qu’il puisse éventuellement se jouer de ce détail des plus intimes. Cette nuit-là elle n’avait pas réussi à dormir, restant allongée sur son lit à cogiter vivement. Soudainement, elle s’était redressée pour se diriger derechef vers sa malle. Etant la seule résidente de la chambre 8 des verts, elle ne craignait ainsi pas de réveiller quelqu’un. Pensive, elle eut un bug momentané devant ses vêtements. Qu’allait-elle bien pouvoir enfiler ? Existait-il une tenue spéciale je revois un ex d’un soir qui m’harcèle depuis ? Soupirant, son choix se porta sur une robe noire ajourée de dentelle dans laquelle elle se glissa, de même que ses chaussures. Elle fut attirée par le miroir qui avait une place de choix dans ce dortoir. Fixant son reflet qu’elle examina attentivement, Pandora choisit de rafraîchir son maquillage et de donner un peu de tenue à ses cheveux en les emprisonnant d’un chignon. Satisfaite, elle se recula. Ni trop, ni trop peu. D’un coup de baguette magique, elle s'habilla de sa cape couleur réglisse elle aussi, qu’elle remonta afin de se couvrir de la capuche. Se dirigeant vers sa table de chevet, elle y attrapa la grenade qui avait accompagné le courrier pour la glisser dans une des poches. Prenant soin de ne pas se faire remarquer, elle quitta alors les souterrains de sorte à entamer la montée jusqu’à l’observatoire, le visage voilé pour ne pas être reconnue, la marche féline sans faire de bruit. Discrétion absolue.

La bulgare relut la lettre qu’elle avait emportée avec elle, marmonnant intérieurement son contenu en marchant : Tu apprendras surement à tes dépends qu’il ne vaut mieux pas m’ignorer longtemps. Pourtant, c’était ce qu’elle avait fait, elle l’avait royalement laissé en plan et il ne s’était rien passé de spécial jusqu’alors hormis quelques moments étranges lorsqu’ils venaient à se croiser dans les escaliers.  Comment osait-il lui écrire après plusieurs mois de silence et de nombreux hiboux qu’elle avait laissé sans réponse, lui faisant bien comprendre ses intentions. Le silence n’était-il pas une réponse en elle-même qui ne demandait de paroles ? Il ne l’avait pas laissée tranquille, jusqu’à ces quelques temps de répit en ce début d’année où Peanut avait cessé de lui rapporter des lettres du bellâtre. Or, ce matin, l’arrivée de l’oiseau lui déplut fortement ; un nouveau parchemin lui était parvenu du grec alors qu’elle pensait l’affaire close, pire encore, il avait cru bon de lui renvoyer en plein visage la nuit « magiiique » souligna le patronus, qu’ils avaient vécue.  Mais tu as tellement hurlé mon prénom, cette nuit làHadès. Elle secoua un instant le menton, souhaitant chasser cette idée au plus tôt. Non, après réflexion finalement elle aurait meilleur temps de ne pas s’enfouir du tout sachant que le royaume des Enfers résidait sous ses pieds.  

Ou était-il plutôt question de s’enfuir  plutôt que de s’enfouir ? De quoi as-tu peur, Pandora ? Qu’est-ce que tu fuis ? Si elle devait se l’avouer, elle n’en avait elle-même pas la moindre idée. La brunette avait vu ses joues s’empourprer au fil de la lecture du courrier qu’elle avait reçu ce jour-là. « Fallait pas lui offrir ta petite fleur », ricanait la voix de l’oiseau galliforme qui lui servait de débris d’âme incarnée. « Ferme-la, le volatile », cracha-t-elle venimeuse. Personne ne saurait jamais rien de cette lettre dont elle hésitait encore du destin, la calciner d’un sort ou la garder dans un coin de tiroir avec  ses consœurs assemblées les unes sur les autres, presque trop bien rangées pour être le fruit d’une maniaquerie, tels semblaient les deux seules options qui s’offraient à elle. « Ou c’est toi que je ferais rôtir dans les flammes », menaça-la brune contre Ogledalo, ce qui revenait indirectement à se le dire à elle-même.  Pandora brûlait. Quelle idée avait bien pu lui traverser la cervelle le soir où elle s’était donnée à lui, pour la première fois. Elle ne devait pas avoir toute sa tête, parvenait-elle à se mentir. Rouge et sang-mêlé, décidément la Serpentard avait choisi la meilleure des combinaisons possibles pour se mettre à l’horizontale.

L’heure du rendez-vous approchait à grands pas, les siens se faisaient plus petits, plus lents. Elle tentait de reculer au plus l’échéance, pensant même à rebrousser chemin. Ayant déjà parcouru la majorité des étages sans se faire repérer, Pandora préféra se convaincre qu’il serait moins fatiguant de poursuivre la montée que de tout redescendre jusqu’aux cachots. Il la faisait rire jaune de lui demander de venir dans les hauteurs du château alors que sa salle commune était la plus basse de toutes les pièces. En bon Gryffondor, Hadès n’avait finalement que quelques pauvres mètres à parcourir, elle en revanche, l’ensemble de la bâtisse à arpenter... Une fois arrivée à la vieille porte boisée rongée par endroits, elle s’arrêta la main tendue dans le vide. Ogledalo, qu'elle pensait avoir terré dans un coin de son esprit, se manifesta à nouveau, profitant allègrement de la place de choix qu’il pouvait prendre dans sa tête. « Maintenant que tu as traversé le Styx, autant fouler le sol du Dieu des profondeurs », railla le paon. La poignée s’abaissa. La bulgare pénétra dans la pièce tout juste baignée de la lumière de la lune qu’une petite tâche rouge-orangée enrobée de fumée venait contraster. De dos, elle reconnut la silhouette toute en muscles de celui qui l’avait fait venir, celui qu’elle avait envie de pousser de la balustrade, tant sa lettre lui paraissait être un affront.

Inspirant un bon coup, la brune prit la parole   « Si tu te penches davantage, il risque d’y avoir un accident malencontreux que je n’aurais même pas provoqué. Nonobstant l’envie qui ne manque pas. » Elle abaissa la capuche pour révéler son visage qui fût doucement éclairé de la lueur céleste.


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par Invité, Dim 11 Mai - 21:15 (#)




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La cigarette à la bouche, le brun entendit des bruits de pas dans son dos, mais il ne se retourna pas pour autant, se contentant d’esquisser un sourire satisfait en aspirant la fumée à travers le filtre. Soufflant la fumée qui se dispersa dans l’air comme une trainée de neige étincelante, le grec se retourna, écoutant la voix de sa camarade, l’observant abaisser son capuchon, révélant son visage à la fois angélique et sinistre.

« Si tu te penches davantage, il risque d’y avoir un accident malencontreux que je n’aurais même pas provoqué. Nonobstant l’envie qui ne manque pas. »

Un léger rire s’échappa d’entre les lèvres d’Hadès tandis que son regard lançait des éclairs. Nul doute, il était bel et bien le descendant de Zeus, un regard pareil n’était pas attribué au commun des mortels. Il toisa la brune d’un regard froid, son sourire se figeant en une pose glaciale, comme si la présence de la bulgare avait jeté sur la scène une atmosphère froide et lugubre. Le brun prit le temps de la toiser, après tout, elle avait répondu favorablement à son invitation, elle s’était donc ainsi placée en position inférieure. C’était à lui de mener le rendez-vous et celui-ci irait à l’allure qu’il voudrait. Le silence s’intensifia, devint pesant, et le Gryffondor prit le temps de terminer sa cigarette calmement, la balançant par-dessus la balustrade d’une pichenette travaillée.

« Attention, à peine arrivé et le félin nous montre déjà ses crocs ! » Son sourire s’intensifia sur ses lèvres fines.« Je te pensais moins hargneuse, mon harcèlement ne t’a visiblement pas enchanté, je me trompe ? »

Bien sur que non il ne se trompait pas, mais il fallait toujours jouer au plus con pour obtenir rapidement ce que l’on désirait ardemment. Hadès s’avança alors vers Pandora et, plantant son regard dans le sien avec une farouche peu commune, il prit sa main dans la sienne et la porta à sa bouche, la faisant toucher ses lèvres dans un tendre baisemain, les yeux dans les yeux, le regard insolent. Ses dents se découvrirent sous ses lèvres qui s’agrandirent derechef, comme si ce baisemain était la chose qui le rendait le plus heureux des hommes. Non, il ne l’était pas, mais pour apprivoiser un félin de cet acabit, il fallait patience et art de la manipulation.
Le jeune homme s’écarta de la jeune femme, ouvrant les bras en signe de bienvenue.

« Je suis heureux que tu ai acceptée mon invitation ! J’avoue que ton silence me laissait un peu inquiet mais je vois que j’ai su trouver les mots, dans ma dernière lettre… »  Il laissa sa phrase en suspend, baissant la tête et étirant ses lippes en un sourire qui se voulait bienveillant, mais qui faisait plus froid dans le dos qu’autre chose. « Vois-tu, je me suis dis, pourquoi pas ? Pourquoi pas jouer la carte de la sincérité ? C’est une vertu qui vient à manquer, de nos jours, et je ne voulait pas que ce trait viennent à se mettre entre nous. » Son discours était étrange, sonnant faux, mais on pouvait bel et bien lire de la sincérité dans son regard de braise, à présent.

Son sang bouillonnait dans ses veines et il se plaisait de plus en plus, dans cet état. Il ne savait pourquoi c’était elle, Pandora Jaroslav, qui le mettait dans cet état, mais c’était une nouvelle personnalité qui plaisait au brun. Plus joueur, plus mystérieux et peut être un peu plus vicieux, cet Hadès là était comme libéré de ses chaines ardentes, pouvant se laisser aller à déverser son flot de malheur.
Il observa la brune à nouveau, laissant le silence s’installer encore une fois, le bruit étant comme happé par un sortilège. On n’entendait plus que le lointain clapotis de l’eau du lac, en contrebas, et les bruits étranges qui émanaient de la foret interdite. Autant de sons et de mouvements qui ne semblaient pourtant pas venir perturber le jeu de regard des deux protagonistes. Il savait qu’il avait mit la jeune fille en rogne mais savait aussi qu’il l’intéressait. Sinon, pourquoi serait-elle venue ? Il se doutait bien que la vert et argent n’était pas le genre de fille à se laisser perdre du temps pour des broutilles qui étaient loin de l’intéresser, et Hadès ne fut pas mécontente de sa chance.

« Alors ma belle, nous n’avons pas eu le temps de reparler, depuis notre dernière entrevue … » Le regard en biais, il avait un air enfantin, comme s’il cherchait une bêtise à sortir, comme pour détendre l’atmosphère électrique du rendez-vous.« J’aimerais d’ailleurs bien savoir pourquoi tu m’as évité … Tu t’es pourtant offerte à moi comme une rose à la fleur de l’âge s’offre aux mains expertes d’un jardinier … » Détendre l’atmosphère, vous disiez ? Non, pourquoi faire simple quand on pouvait jeter de l’huile sur le feu ? La partie ne faisait que commencer.





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par Invité, Dim 11 Mai - 23:22 (#)


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Featuring Hadès Persée Imithéos

A sa remarque, le rouge or s'était limité à un petit rire qu'il avait accompagné de son regard électrisant en continuant de fumer, comme si la présence de la brune n'avait rien changé à sa petite occupation. Quel petit effronté, siffla-t-elle intérieurement. Le grec avait tout intérêt de posséder une raison qui valait la peine de la convoquer en pleine nuit, après lui avoir fait monter autant d'étages. Et il valait s'en dire que ses prunelles couleur chocolat n'étaient pas un argument suffisant. L’accueil était tout autre que celui auquel elle s'attendait. Après l'avoir fait ramer autant de temps, Pandora s'attendait à avoir quelqu'un de plus... soumis en face d'elle. Or, il osait jouer la carte de l'insolence, ce qui la ramenait à penser qu'il n'était pas près d'avoir fini de pagayer. Le Gryffondor prenait même son temps. Elle soupira lourdement mais elle n'était pas de celles qui perdaient patience inutilement. La bulgare le regarda se débarrasser de son mégot d'un geste qui se voulait orné de style. La moue de la Serpentard afficha un scepticisme certain. Hadès lui adressa finalement la parole non sans avoir jeté par son attitude un froid glacial sur leur entrevue qui avait déjà mal débuté.

« Attention, à peine arrivé et le félin nous montre déjà ses crocs ! Je te pensais moins hargneuse, mon harcèlement ne t’a visiblement pas enchanté, je me trompe ? » Devait-elle vraiment donner suite à son questionnement ? Il en connaissait lui-même la réponse. Dans toute son impudence, le jeune homme se rapprocha d'elle afin de se saisir de sa main. Main qui se retrouva embrassée de douces lèvres que la verte n'avait exploré qu'une nuit durant. Elle la retira d'un mouvement sec presque brusque, quelque peu surprise de cette soudaine courtoisie mondaine. Son regard était toujours défié par les yeux du grec. Faisant quelques pas en arrière et ouvrant ses bras comme s'il l’accueillait chez lui, Hadès reprit le fil de la conversation : « Je suis heureux que tu ai acceptée mon invitation ! J’avoue que ton silence me laissait un peu inquiet mais je vois que j’ai su trouver les mots, dans ma dernière lettre… » Les mots ? Quel euphémisme. Il avait frappé fort avec sa petite tirade sur sa virginité envolée.  « Vois-tu, je me suis dis, pourquoi pas ? Pourquoi pas jouer la carte de la sincérité ? C’est une vertu qui vient à manquer, de nos jours, et je ne voulais pas que ce trait vienne à se mettre entre nous. », lui révéla-t-il sur un ton inapproprié au contenu qu'il lui servait. Pourquoi diable était-elle venue ici déjà ? Elle se mura dans le silence, ne voyant aucune raison de le briser. Le poids de l'absence de bruit entre eux en aurait étouffé plus d'un.

L'ambiance ne s'améliora pas plus lorsqu'il ajouta : « Alors ma belle, nous n’avons pas eu le temps de reparler, depuis notre dernière entrevue … J’aimerais d’ailleurs bien savoir pourquoi tu m’as évité … Tu t’es pourtant offerte à moi comme une rose à la fleur de l’âge s’offre aux mains expertes d’un jardinier … » A nouveau une référence à la nuit qu'ils avaient passé tous les deux. Une unique nuit qui aurait pu être totalement insignifiante si elle n'y avait pas rattaché une part d'elle-même. « Si ce n'avait pas été une nuit unique », renchérit le patronus. C'est vrai... Elle se serait giflée si elle s'était vue à l'époque (elle reléguait le sujet au passé comme si la soirée datait de l'an 1000) dans les bras rassurants du rouge contre son torse parfaitement dessiné et viril.

Délaissant ses pensées, Pandora le dévisagea alors avec insistance. « As-tu pris soin, cette fois-ci, de consulter la Pythie avant de demander à me voir, pour la ... » , elle fit semblant de réfléchir « hm, la dix ou douzième fois ? » Le constat éclaira sa mine grave. Il avait certes été le premier mais non le seul et elle comptait bien lui arracher cette exclusivité de la tête. La brunette s'avança vers lui, son corps presque attiré comme un aimant par le sien. D'une légère pression, elle appuya son index sur le t-shirt du brun au niveau du plexus solaire du rouge or et le fit descendre lentement le long de son ventre, effleurant le sillon entre ses abdominaux qu'elle sentait en-dessous du haut qu'elle parcourait, tout en s'exprimant en même temps : « Tant d'acharnement pour une pauvre rose que tu as cueillie parmi d'autres fleurs, c'est bien trop d'honneur, surtout que celle-ci a eu le temps de se voir butinée par d'autres abeilles depuis... » , la Serpentard fit arrêter la course suggestive de son doigt contre la boucle de sa ceinture. Elle agrippa subitement le cuir de l'accessoire pour l'attirer contre elle, tout chuchotant « Mais je ne t'apprends rien si je te dis que j'étais occupée ailleurs, n'est-ce pas ? » instaurant ce faisant un contraste drastique entre le geste et les paroles. Pandora plongea son regard gris plein de malice dans le sien, lui laissant le temps de profiter de ce contact avant de se décoller de lui. Elle n'allait pas se mentir, la brune avait trouvé un soudain plaisir à griffer l'ego de mâle du Gryffondor.


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par Invité, Mar 27 Mai - 21:24 (#)




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L’ambiance électrique sembla s’intensifier d’un coup tandis que le brun finissait sa phrase, un coup d’œil malicieux adressé à la jolie Serpentarde. Son sourire ne s’étira pas, il controlait tous ses faits et gestes lors de cette entrevue. En fait, bien qu’il ne le montrait pas, Hadès se sentait pour le moment aussi à l’aise qu’une dinde de Noël. Son corps, d’extérieur, semblait détendu et presque nonchalant, mais c’était la tempête, à l’intérieur. Il bluffait, avec tout l’art et la manière dont il était capable, cette entrevue n’était que du bluff. Une manière de tester la brune, mais aussi de se tester lui-même. Il savait comment était Pandora, et il savait qu’elle serait, pour lui, la meilleure des professeure. C’était elle qui le rendait comme ça, il n’y avait donc qu’avec elle qu’il pouvait perfectionner cette facette de sa personnalité.
La brune prit alors la parole, son regard glacial implanté dans celui, moqueur, du jeune homme.

« As-tu pris soin, cette fois-ci, de consulter la Pythie avant de demander à me voir pour la… hm, la dix ou douzième fois ? » Références mythologiques. Hadès en fut flatté. Il portait la mère patrie dans son cœur, et la mythologie était le fondement de sa vie.

Un léger sourire naquit sur son visage, un de ceux que l’on ne contrôle pas, un sourire franc, pour soi même, comme si l’on se laissait séduire par nos propres pensées. Son regard avant cela dans le vide se leva vers son interlocutrice d’un battement de paupière, ceux dont les filles raffolent. Il regarda alors la vert et argent s’avancer vers lui et poser un index farouche sur son plexus. Une légère pression et le doigt filait déjà vers d’autres horizons, lentement, qui avaient été, une nuit, théâtre de caresses moins religieuses. Il ne lâcha pas ses yeux du regard, se laissant faire, la laissant faire, se demandant quand la divine sentence allait tomber.

« Tant d’acharnement pour une pauvre rose que tu as cueillie parmi d’autres fleurs, c’est bien trop d’honneur, surtout que celle-ci a eu le temps de se voir butinée par d’autres abeilles depuis. » La comparaison sembla mignonne, mais le geste qui l’accompagna chassa d’un coup de vent ces douces pensées. D’une main de fer, Pandora agrippa la ceinture d’Hadès, l’attirant à elle en chuchotant la suite d’une tirade farouche. « Mais je ne t’apprends rien si je te dis que j’étais occupée ailleurs, n’est-ce pas ? » Son regard gris perle s’arracha alors au sien, après ce qui semblait être une dernière danse. Se décollant de lui Hadès regarda la brune prendre un air satisfait, de ceux que l’on affiche après avoir fait mouche.

Elle allait le rendre fou, c’était tout ce que le Grec pouvait penser à cet instant. Ce jeu de séduction qui s’immisçait peu à peu entre eux lui plaisait, mais d’un autre côté, l’inquiétait, aussi. Jusqu’où toute cette mascarade allait-elle aller ? Le brun ne se laisserai pas faire, et il en savait assez sur les Jaroslav qu’il en était de même de ce côté. Il resta là, observant la jeune femme d’un regard inquisiteur, un sourcil artistiquement arqué, la bouche souriant en coin.
Il se mit alors à lui tourner autour. Littéralement. Le lion tournait autour de sa proie, se rapprochant à chaque pas, accompagnant son geste à la parole, sa voix se faisant de plus inaudible.

« Il n’y a jamais trop d’honneur de la part d’Hadès pour la libératrice du mal, peu importe si cette dernière choisi de se laisser enfermer dans ses propres jeux de maux. » Il était presque contre elle, la frôlant de plus en plus au gré de ses cercles lents. « Mais je ne t’apprend moi-même rien si je te dis que, ce qui fait justement du maitre des enfers, le maitre…c’est qu’il est le meilleur dans son domaine. » Il s’était arrêté, derrière elle, la bouche tout contre ses cheveux, au niveau de son oreille, et avait murmuré cette dernière phrase avec peut être plus de sensualité qu’il ne fallait. Mais il ne s’en voulut pas, cette intonation donnant à l’ensemble une ambiance étrangement glaciale.

Il se repositionna soudain face à elle, un sourire énigmatique pendu à se fines lippes. Il attrapa d’un coup de main son paquet de cigarette et se mit à les compter du bout des doigts, comme si l’envie d’en fumer une se faisait rattraper par leur nombre si réduit. Soupirant comme un enfant qui s’ennuierait d’une situation qui l’avait pourtant avant tant amusé, il en attrapa une d’un geste leste.

« De cette façon, c’est à la libératrice de décider si oui ou non, le jeu en vaut la chandelle .. Sans mauvais jeu de mot, bien sur. » Un sourire amusé aux lèvres et il porta sa cigarette à sa bouche, l’allumant d’un coup de baguette, l’air faussement enjoué de son bon mot.



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par Invité, Mar 27 Mai - 23:43 (#)


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PANDES – Hadès & Pandora

L’impassibilité et la désinvolture dont le grec faisait preuve avaient de quoi lui hérisser le poil. Tant d’impertinence et d'inconvenance réunies dans un seul corps, trop bien fichu, la mettaient en retour doucement mais sûrement en ébullition. Elle n’avait guère choisi le plus moche du château, il fallait bien le concéder, afin de lui accorder ce qu’il considérait comme une offrande faite à un dieu, mais ô combien ses lèvres brûlaient d’envie de lui faire payer cette nuit de faiblesse et d’hérésie. Il existait de ces attirances brutales qui ne s’expliquaient pas. Au-delà du physique, à l’abri du regard et d’une manière d’être regardée. Des mains mensongères qui de leur caresses pouvaient vous susurrer le long de la colonne vertébrale de se laisser aller à une possession incroyablement forte et délicieuse. Étreinte, qui n’avait duré qu’une lune et où la matinée était venue de sa lumière éloigner les sombres envies, dissipant l’euphorie de manière à séparer les âmes enlacées, voilà poétiquement parlant ce qu’il s’était passé entre eux. Passé oui. Et présentement, la brunette devait se contenir de sorte à rester aussi, si ce n’est plus, détachée que lui. Elle était bien meilleure à ce petit jeu-là que lui au fond, disposant davantage de pratique sur ce terrain glissant.

Hadès, après avoir pris un temps à lorgner sur elle, la bouche ourlée, le regard insistant, indiscret, cherchait semble-t-il quelque chose qu'il n'allait pas tarder à trouver. Décrivant des cercles concentriques autour de la brune, de plus en plus rapprochés, sa voix se modulait elle-aussi au grès de sa proximité : « Il n’y a jamais trop d’honneur de la part d’Hadès pour la libératrice du mal, peu importe si cette dernière choisit de se laisser enfermer dans ses propres jeux de maux. » « La libératrice du mal », répéta celle-ci moqueuse mais non moins flattée par la comparaison on ne peut plus en adéquation avec son prénom et la personne qu'elle incarnait. Après tout, elle était Pandora, la première femme, Jaroslav du moins, divinement douée à répandre monts et malheurs. Un bref sourire fit son apparition sur sa bouche, disparaissant aussi rapidement qu'il s'était mis en place.« Qui joue au félin à présent ? », répliqua-t-elle cynique, alors qu'il s'était faufilé derrière son dos afin de souffler à son oreille, le ton voluptueux : « Mais je ne t’apprends moi-même rien si je te dis que, ce qui fait justement du maître des enfers, le maître… c’est qu’il est le meilleur dans son domaine. » Il reprenait ses mots à présent, que d'originalité, remarqua la Serpentard, qui n'avait pas bronché de sa position. « Oh oui c'est vrai, maître », prononça la jeune femme pleine d'ironie, en insistant bien sur le dernier mot, le timbre aguicheur et la moue allant avec, lorsque que le rouge et or se repositionna en face à face. Le voyant compter le restant de bâtonnets de nicotine dans son paquet, Pandora fût partagée entre l'envie subite de quitter l'Observatoire (elle n'était pas venue pour le regarder fumer tout de même) et le plaisir qu'elle prenait à être défiée dans cette joute verbale, peut-être bien physique aussi, qu'elle considérait comme ayant à peine débuté.

S'allumant une nouvelle cigarette d'un incendio, le Gryffondor poursuivit dans le même état d'esprit, visiblement porté sur la signification de son patronyme : « De cette façon, c’est à la libératrice de décider si oui ou non, le jeu en vaut la chandelle .. Sans mauvais jeu de mot, bien sur. » Sortant à son tour sa baguette, la Jaroslav pointa son arme en direction du début flamme, qui avait tout juste commencé sa combustion de tabac, et mauvaise, exigea d'elle, d'un sort murmuré, qu'elle s'agrandisse, quitte à ce que le fumeur s'en brûle au passage. « Eh bien Hadès... ou non, j'oubliais, maître des Enfers, ne devrais-tu pas aimer jouer avec le feu ? » , le questionna-t-elle effrontée, en lui faisant indirectement comprendre que le jeu en question était un jeu dangereux, mais dangereusement plaisant. Rangeant sa baguette à portée de doigts dans sa cape, Pandora sortit de l'autre poche le fruit rouge qu'elle avait emporté avec elle et le prit en main de sorte à lui montrer. Elle le regardait se débrouiller avec sa cigarette enflammée avant de reprendre parole :  « Dois-je la considérer comme un cadeau de mariage ? » , s'amusa-t-elle de l'une des symboliques de la grenade, éludant volontairement et pour l'instant les autres significations peut-être plus pertinentes et funestes.    



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par Invité, Lun 9 Juin - 10:54 (#)




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La jeune femme en face de lui reprenait toutes ses paroles pour les tourner à l’ironie, et cela amusa le brun. S’il avait été à sa place, il aurait fait de même, et ce caractère commun ne pu que le faire sourire. Si elle savait, qu’au fond, ils avaient les mêmes réactions, elle se sentirait bien embêter, à vouloir jouer au chat et à la souris avec lui. Cela pourrait durer toute la nuit.

Pandora profita de l’incendio d’Hadès pour agrandir la flamme et ainsi lui faire passer l’envie de fumer. D’abord surpris puis amusé, le grec retira le baton de tabac de sa bouche en le regardant bruler comme une chandelle. Décidément, elle allait lui faire payer jusqu’au bout. Il souffla d’un coup sec dessus et du s’y prendre à plusieurs reprise pour finir par se retrouver avec une moitié de cigarette calcinée entre les doigts.
Un sourire sur le visage il la balança par-dessus le balcon, es promettant de ne s’en allumer une autre qu’une fois cette entrevue terminée.

« Eh bien Hadès … ou non, j’oublais, maitre des Enfers, ne devrais-tu as aimer jouer avec le feu ? » Son sourire agrandit ses fines lippes. Quoi de plus attrayant qu’une fille qui manie si bien l’art des mots ?
« Le feu physique ne me fait pas peur, mais c’est plutôt le feu fictif qui m’attire ici. Qui sait ce que nos actes pourront bien allumer, comme étincelle ? » Il s’approcha à nouveau d’elle et, son visage à quelques centimètre de ses yeux d’un gris profond, il murmura doucement. « Je parle plutôt de conséquence, à des actes surement irréfléchis. »

Il se recula alors et s’appuya dos à la balustrade, les bras croisés sur la poitrine, observant la jeune femme ranger sa baguette et sortir un fruit de sa poche.
Il reconnu la grenade qui avait accompagné son dernier courrier. Le regard au préalablement baissé sur ses mains se leva d’un coup vers les iris de la Jaroslav et ses dents se découvrirent lentement en un sourire carnassier. La partie commençait pour de bon.

« Dois-je la considérer comme un cadeau de mariage ? »
« C’est toi qui en décide … Mais je n’ai pas vu de demande pour le moment, je me trompe ? » Son sourire s’agrandit. « Mais je te laisse le soin d’étudier toutes les autres significations de ce fruit, peut être trouveras-tu ce qu’il signifie vraiment … » Il laissa sa phrase en suspend, observant l’atmosphère se figer, comme si le temps s’arrêtait. L’ambiance était étrange, entre le jeu, la séduction et le danger, comme si tout ne tenait qu’à un fil, et que la moindre parole pourrait bien tout faire basculer. « A moins que tu ne saches déjà pourquoi je te l’ai envoyé… A ce moment là ta présence ici avec moi me flatte énormément…. »

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par Invité, Lun 9 Juin - 13:51 (#)


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PANDES – Hadès & Pandora

« Le feu physique ne me fait pas peur, mais c’est plutôt le feu fictif qui m’attire ici. », lui avoua-t-il mystérieux après s'être débarrassé du mégot réduit en cendres. Il lui parlait de feu fictif... La passion ? Le désir ? La dangerosité ? Ce savant cocktail d'ingrédients qui se mettait en place à chaque fois qu'ils venaient à se côtoyer. Ou faisait-il référence à la damnation ? A la punition de rôtir indéfiniment dans les flammes en raison de ses propres péchés ? Tout, avec lui, finissait par avoir tant de significations différentes. Peut-être n'y avait-il pas à choisir l'une ou l'autre de ces interprétations. Elle ne savait pas réellement quelle version de l'histoire elle préférait entre le fait d'avoir craqué sur lui en connaissance de cause ou s'il valait mieux s'imaginer qu'il avait éconduit la pauvre fille qu'elle était il y a plus d'une année. Si la première était inavouable, la seconde était tout simplement mensonge et pas plus acceptable. « Qui sait ce que nos actes pourront bien allumer, comme étincelle ? » Nos actes ? Pourront ? Donc dans le futur ? Il déraillait. Il n'y avait jamais eu de nous, de commun, d'union, enfin, autre que charnelle. Il parlait comme s'il était certain qu'il se passerait plus que cette unique nuit de plaisir. Comme s'il devinait ce qu'elle se refusait de penser. Un véritable brasier, voilà ce qui s'allumerait si elle cédait encore. Ils s'y brûleraient. Tous les deux.

Le brun s'avança vers elle, réduisant la proximité de leurs visages au minimum tolérable. Son regard grisâtre tomba sur la bouche rosée du griffon tandis qu'il chuchotait à demi-mot, les rendant plus intimes :  « Je parle plutôt de conséquence, à des actes surement irréfléchis. » Pourquoi diable avait-elle envie de violenter ses lèvres à ce moment précis ? De les happer entre les siennes. D'y coller sa bouche toute entière. Ainsi, il aurait arrêté de la faire réfléchir même si elle aurait culpabilisé encore davantage de cet élan. « Tu replonges, Pandora », lui glissa son patronus entre deux souvenirs de baisers, en signe d'avertissement. Tandis que la bulgare détournait un peu ses prunelles et le visage afin de se protéger de ses propres pulsions, il se recula finalement. Lui arrachant un soulagement. Elle se décida alors de sortir le fruit des Morts et lui demanda ce qu'il avait cherché à lui faire passer comme message en reprenant la symbolique de la grenade en orient. « C’est toi qui en décide … Mais je n’ai pas vu de demande pour le moment, je me trompe ? » « Pour le moment », nota-elle en cherchant à comprendre tout en ayant un léger éclat de rire qui se termina par un rictus moqueur. Parce qu'il y en aurait une, un jour, de demande en mariage ? Et il souriait tel un idiot en plus. « Mais je te laisse le soin d’étudier toutes les autres significations de ce fruit, peut être trouveras-tu ce qu’il signifie vraiment … » « La mythologie et moi, c'est pour ainsi dire une grande histoire d'amour », évoqua-t-elle avec une ironie peu dissimulée, en sachant à quel point sa mère avait du la détester pour lui accorder pareil prénom avec l'histoire qu'il sous-tendait, mais elle ignorait en même temps ô combien sa phrase pouvait être à double sens, Hadès affectionnant grandement ses origines grecques et faisait partie de cette mythologie ancestrale après tout... Tout comme elle, en un sens. Pandora partagea elle-aussi cette impression de destinée accrochée à un simple fil et ne put s'empêcher de penser aux Moires, ces divinités fileuses entre leurs mains du cours de la vie. Elles, qui faisaient respecter le sort.

Hadès se décida à briser le silence figé dans lequel ils s'étaient tous deux embourbés en ramenant le sujet de la discussion sur le fruit : « A moins que tu ne saches déjà pourquoi je te l’ai envoyé… A ce moment là ta présence ici avec moi me flatte énormément…. » Si elle n'avait guère été aussi strictement éduquée, elle lui aurait probablement balancé la grenade en pleine poire mais le geste était inconvenant, exagéré et n'aurait fait que lui donner, indirectement, raison et plus de satisfaction qu'il n'en démontrait déjà. Plutôt que de lui répondre personnellement, la brunette se mit à lui relater cette part de mythologie qu'il connaissait certainement mieux qu'elle : « Les versions varient quant au déroulement du mythe qui réunit Hadès à Perséphone. Certains conteurs affirment qu'il s'était contenté de l'enlever, subjugué par sa fraîcheur et sa beauté, d'autres lui prêtent un viol. Déméter, qui était en charge de faire fructifier la terre, accessoirement la mère de la jeune femme, avait, accablée de chagrin, cessée son activité vitale, mettant en péril la nature. Le messager des dieux fût alors chargé de ramener la fille à sa mère. Hadès, loin de se laisser faire, lui avait tantôt offert une grenade qu'elle avait savouré aux Enfers, la reliant inexorablement à lui, pour d'autres écrits il lui aurait tout simplement fourré lui-même les arilles rouge sang au fond de la gorge... Ce qui pousse à s'interroger. Perséphone était-elle consentante ou le Dieu des Enfers suffisamment rusé pour obtenir ce qu'il voulait, par-dessus tout ? » Un sourire indescriptible s'esquissa aux commissures de ses lèvres. Ne s'attendant pas véritablement à une réponse et ne l'exigeant pas plus, Pandora ressortit sa baguette en bois de charme et en donna un petit coup sur le fruit rouge qui se sépara en deux, dévoilant son intérieur juteux, gorgé de billes sanglantes, dont une partie du liquide rubis lui coula sur la main et le haut du poignet. Jus, qu'elle vint quérir habilement de sa langue en le dévisageant d'une manière quelque peu suggestive. Elle jouait définitivement avec lui.



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par Invité, Jeu 10 Juil - 16:56 (#)




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Les regard se croisaient, s’entrechoquaient et les sourires se mêlaient à des coups d’oeil furieux. Décidément, cette entrevue ne se déroulait pas sous de bons auspices, mais sous d’excellents auspices. Hadès ne pouvait rêver mieux, il jouait habilement avec les nerfs de la brune, comme un maitre chanteur, il la faisait valdinguer entre désir ardent et haine palpable. Il se félicita du tour de chef lorsqu’elle laissa s’échapper ces quelques mots de sa bouche.

« La mythologie et moi, c’est pour ainsi dire une grande histoire d’amour. »

De telles paroles firent naitre un nouveau sourire sur le visage du brun qui sembla contre son gré flatté par les propos. Chacun faisait sa propre lecture de phrases dites à double sens, et le grec se garderait bien d’expliquer la sienne ici.
Vint alors l’épisode de la grenade, partie très attendue par le Gryffondor qui s’avançait vers cette confrontation sans vraiment savoir où ça le mènerait. Puis Pandora se mit à lui conter l’histoire de ce fruit, d’une voix vive, elle lui raconta son passé.

« Les versions varient quant au déroulement du mythe qui réunit Hadès à Perséphone. Certains conteurs affirment qu'il s'était contenté de l'enlever, subjugué par sa fraîcheur et sa beauté, d'autres lui prêtent un viol. Déméter, qui était en charge de faire fructifier la terre, accessoirement la mère de la jeune femme, avait, accablée de chagrin, cessée son activité vitale, mettant en péril la nature. Le messager des dieux fût alors chargé de ramener la fille à sa mère. Hadès, loin de se laisser faire, lui avait tantôt offert une grenade qu'elle avait savouré aux Enfers, la reliant inexorablement à lui, pour d'autres écrits il lui aurait tout simplement fourré lui-même les arilles rouge sang au fond de la gorge... Ce qui pousse à s'interroger. Perséphone était-elle consentante ou le Dieu des Enfers suffisamment rusé pour obtenir ce qu'il voulait, par-dessus tout ? »

Souriant d’un étirement énigmatique des lippes, la brune coupa le fruit en deux et y enfourna la langue sans plus de manières. Les sourcils du brun se levèrent sous la surprise et son souffle fut coupé par tant de savoir faire pour un si petit bout de chair. Voir cette langue s’animer dans le fruit lui rappela quelques souvenirs qu’il accueilli avec un sourire en coin. Il observa la jeune fille faire comme obnubilé par cette vision d’extase. Il mit quelques seconde à reprendre contenance, ne voulant montrer trop de trouble, car sa partenaire de jeu s’en réjouirait trop visiblement. Non, à la place de ça, le brun prit la parole, se redonnant contenance en bombant invisiblement le torse.

« Apparemment aussi habile avec les mots qu’avec sa langue … Comment ai-je fais pour oublier ce détail ? » Mettre son adversaire dans l’embarras, quoi de plus réjouissant face à quelqu’un d’aussi joueur. Comme précédemment, il fit un pas en sa direction. « C’est pourtant quelque chose qui, je l’avoue, m’avait marqué .. » Second pas, les yeux dans les yeux. « Pour ce qui est de savoir si Perséphone était ou non consentante, je ne peux te répondre … Tout ce que je peux t’assurer c’est que oui, le Dieu des Enfer est suffisamment rusé pour obtenir ce qu’il désire par dessus tout. »

Sur ces mots, il tendit à peine la main pour lui ôter le fruit de la bouche et le porter ainsi à la sienne et le pressa doucement, faisant couler le jus et les graines dans le trou béant de ses lippes, ne faisant pas attention au jus s’échappant par la commissure de ses lèvres et dévalant son menton. Son regard de braise encré dans celui de la brune qui le regardait sans broncher, il ôta le fruit de sa bouche et récolta du bout de la langue le reste de jus pendu à ses lèvres. Il reprit alors à voix basse, en conséquence à la courte distance qui séparait leurs deux visages, rendant son timbre plus rauque que de coutume.

« Mais si tu veux mon avis, Perséphone n’était pas le genre de femme se laisser faire. Il y a toujours une part de consentement dans la soumission aux enfers. »


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par Invité, Dim 20 Juil - 17:31 (#)


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« Apparemment aussi habile avec les mots qu’avec sa langue … Comment ai-je fait pour oublier ce détail ? », choisit-il de commenter, faisant, encore une fois, référence à leur nuit commune, ce qui la fit arrêter net dans sa démonstration afin de lui répondre; son ton mielleux conventionnel s'était retrouvé arrondi et contrebalancé par l’acidité du fruit : « Un début d’Alzheimer précoce peut-être ? Je ne suis pas médicomage … Si le contenu n’était pas aussi vulgaire, cela mériterait presque un merci. Presque. Je vais tout de même prendre le début de ta phrase comme un compliment. Ce qu’il est censé être n’est-ce pas ? », demanda-t-elle par pure rhétorique en l’observant se rapprocher, toujours un peu plus. Il cherchait sa présence ou la cherchait-il tout court ? « C’est pourtant quelque chose qui, je l’avoue, m’avait marqué ... », lui confessa-t-il tout en se risquant encore davantage vers elle. Les rouge-ors et leur inconscience sans borne... « Pour ce qui est de savoir si Perséphone était ou non consentante, je ne peux te répondre … Tout ce que je peux t’assurer c’est que oui, le Dieu des Enfers est suffisamment rusé pour obtenir ce qu’il désire par-dessus tout », estima-t-il en lui retirant la grenade de la main dont il en compressa la chair de sorte à en extraire le cœur de sa pâle prison qui se déversa, se répandant en liquide rouge et arilles dans sa cavité buccale. Pandora aperçut de minces filets à la teinte grenadine se frayer un chemin sur la peau du jeune homme tandis qu'il la testait du regard, une provocation qu'elle choisit de soutenir en relevant les prunelles du bas de son visage. Ses iris acier se laissèrent cependant à nouveau avoir par la vue d'une langue se glissant sur de fines lèvres humides et fruitées, vision gourmande, qui lui fit prendre le temps d'un instant sa propre lippe du bas envieuse dans sa bouche. « Mais si tu veux mon avis, Perséphone n’était pas le genre de femmes à se laisser faire. Il y a toujours une part de consentement dans la soumission aux enfers », s’expliqua-t-il le timbre chaud. Tendant la main vers lui afin de venir essuyer quelques gouttes restantes, elle lui fit remarquer: « Il t'en reste un peu, là », désigna-t-elle en lui ôtant l’excédent, puis, la brunette porta le jus recueilli à ses muqueuses, savourant avec une lenteur choisie le goût acidulé de ses phalanges, une à une, avant de poursuivre, « Si l’on s’amuse à suivre ton raisonnement, Perséphone qui ne se laissait pas faire, a donc choisi de se soumettre... », elle posa théâtralement ses doigts sur son menton frottant une barbe imaginaire en faisant mine d’être impressionnée. « Très gryffondorien comme logique. Vous avez réellement une manière singulière de considérer les rapports de pouvoir », se moqua-t-elle ouvertement. Il était tout à fait possible de forcer autrui à soumettre sans nécessiter son consentement ou son accord mais là n’était pas la question. S’il s’imaginait qu’elle s’était soumise à lui, il se plantait l’auriculaire jusqu’au nerf optique.

« La soumission demeure une attitude, pas toujours librement consentie, précisons-le tout de même, qui résulte néanmoins d’une certaine disposition voire peut-être même prédisposition à obéir, ce qui interfère grandement avec la première affirmation : Perséphone n’est pas le genre de femmes à se laisser faire. Si son genre, sa nature, si nature profonde il y a, ne faisait pas d’elle quelqu’un de soumis par essence, pourquoi aurait-elle tout à coup accepté ? », écrasa-t-elle d'une remise en question l'affirmation du Grec, tout en faisant une comparaison mentale avec la raison qui l'avait personnellement poussée à lui céder et celle-ci n'avait assurément strictement rien avoir avec un quelconque concept de docilité ou d’allégeance. « Si tu désires à ton tour entendre mon avis, je dirais qu'il n'y a pas trente-six possibilités. Soit en repartant en direction de la surface afin de retrouver sa mère, elle avait bêtement eu un creux qui l’a poussé à manger ce fruit qui l'a rattachée à lui, autrement, cela voudrait dire que maintenant toi et moi sommes symboliquement reliés aux Enfers... », un ricanement incontrôlé à cette idée s’échappa de sa gorge, offrant une signification particulière à ses dires. « Soit, si on veut partir dans des explications plus psychologiques, elle souffrait du syndrome de Stockholm pour se mettre à ressentir de l’empathie pour son ravisseur... Une compassion qui serait en partie compréhensible. Régner sur les morts, revient un peu à régner sur personne au fond… », tourna-t-elle en ridicule le maître de l'Hadès, jouant de son esprit incisif et des tournures de phrases, « Allons plus loin encore, tant que nous y sommes. Hadès a certes été rusé, devinant les manigances de son frère Zeus. Or, lui accorder qu’il a obtenu ce qu’il désirait par-dessus tout serait un leurre. Après tout, Perséphone l’a, certes épousé, mais elle ne lui appartiendra toujours et éternellement qu’à moitié puisque plusieurs mois durant elle quitte les Enfers pour la terre. En ce sens, ce qui ne nous appartient pas entièrement, nous appartient-il réellement ? » , l'interrogea-t-elle adroitement. « Sauf s’il ne la voulait qu’en partie, là, il a réussi son coup », railla la bulgare sous son nez de son rire parfaitement désagréable. « Ce compromis, qu’il a été forcé d’accepter lui enlève tout de même une bonne partie de sa toute-puissante magnificence, tu ne trouves pas ? Hadès s'avère un peu soumis dans son genre également face aux événements, non ? En toute honnêteté, il est surtout grandement probable qu’elle ait tout simplement eu un grain cette pauvre fille », commença-t-elle à plaisanter de sa métaphore pour finalement arborer une mine grave la minute d'après. « Waah, tu es allé la chercher loin celle-là, Pandora », tourna en bourrique la petite voix dans ses méninges, lui rappelant toutefois utilement qu’ils étaient en train de s’égarer. « Assez parlé mythologie. Je doute que tu m’aies invitée à venir dans les hauteurs du château afin de te donner un cours, certes intéressant mais dont le contenu t’est probablement plus familier qu’à moi si l’on considère tes origines. Venons-en au fait. Qu’est-ce qui justifie ma présence ici ? », demanda-t-elle enfin, abordant le cœur du problème. Ils ne faisaient que tourner en rond jusqu’à maintenant, évitant presque soigneusement le sujet. Posant l’une de ses mains sur son épaule bien bâtie, elle susurra avec une douceur rare à l’oreille du brun, câlinant son tympan, réceptacle de tant de paroles et autrefois terrain de jeu de mots moins modérés, de son intonation agréable : « Hadès, je sais déjà que je t’ai manqué. Donc ne me dis pas ce que tu penses que j’ai envie d’entendre »


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par Invité, Mar 9 Sep - 11:56 (#)




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L’entrevue entre les deux élèves devenait de plus en plus enrichissante aux yeux du rouge et or. Véritable combat de coq, c’était à celui qui donnerait l’information la plus savante et alimenterait le débat avec le plus de vigueur et d’idée profonde. Ajoutez à cela un fruit à connotation marquée et vous avez un débat riche et sensuel, échangé entre deux jeunes adultes bornés et plein d’hormones. Et encore, tout ceci n’était qu’une pâle représentation des deux protagonistes du débat.
Non mécontent de son petit effet grâce à la grenade, Hadès surpris un mordillement de lèvre de la part de la verte et argent postée face à lui. « Elle commence à flancher » résonna doucement une voix dans sa tête et cette constatation l’emplit de satisfaction, qu’il se força à camoufler.

« Il t'en reste un peu, là » Dit la brune en dardant farouchement quelques doigts sur le menton du Gryffondor, récupérant le liquide sucré qu’elle amena jusqu’à ses propre lippes. Quelle provocation ! Mais le brun choisi de ne rien relever, la jeune femme n’en aurait été que trop heureuse s’il n’avait ne serait-ce que montré un quelconque signe de défaillance. « Si l’on s’amuse à suivre ton raisonnement, Perséphone qui ne se laissait pas faire, a donc choisi de se soumettre… Très gryffondorien comme logique. Vous avez réellement une manière singulière de considérer les rapports de pouvoir »

Hadès sentit là que le débat ne faisait en fait que commencer et que Pandora était complètement dans son élément. A vrai dire, de par ses origines, il connaissait par coeur toutes les nuances de la mythologie de sa patrie et devinait qu’à cause de son patronyme, la jeune femme devait elle aussi s’y être intéressée. Il croisa donc les bras, se préparant à une tirade qui ne rata pas, analyse fine et claire que lui fit la brune face à lui.

« La soumission demeure une attitude, pas toujours librement consentie, précisons-le tout de même, qui résulte néanmoins d’une certaine disposition voire peut-être même prédisposition à obéir, ce qui interfère grandement avec la première affirmation : Perséphone n’est pas le genre de femmes à se laisser faire. Si son genre, sa nature, si nature profonde il y a, ne faisait pas d’elle quelqu’un de soumis par essence, pourquoi aurait-elle tout à coup accepté ? Si tu désires à ton tour entendre mon avis, je dirais qu'il n'y a pas trente-six possibilités. Soit en repartant en direction de la surface afin de retrouver sa mère, elle avait bêtement eu un creux qui l’a poussé à manger ce fruit qui l'a rattachée à lui, autrement, cela voudrait dire que maintenant toi et moi sommes symboliquement reliés aux Enfers… Soit, si on veut partir dans des explications plus psychologiques, elle souffrait du syndrome de Stockholm pour se mettre à ressentir de l’empathie pour son ravisseur... Une compassion qui serait en partie compréhensible. Régner sur les morts, revient un peu à régner sur personne au fond… Allons plus loin encore, tant que nous y sommes. Hadès a certes été rusé, devinant les manigances de son frère Zeus. Or, lui accorder qu’il a obtenu ce qu’il désirait par-dessus tout serait un leurre. Après tout, Perséphone l’a, certes épousé, mais elle ne lui appartiendra toujours et éternellement qu’à moitié puisque plusieurs mois durant elle quitte les Enfers pour la terre. En ce sens, ce qui ne nous appartient pas entièrement, nous appartient-il réellement ? Sauf s’il ne la voulait qu’en partie, là, il a réussi son coup. Ce compromis, qu’il a été forcé d’accepter lui enlève tout de même une bonne partie de sa toute-puissante magnificence, tu ne trouves pas ? Hadès s'avère un peu soumis dans son genre également face aux événements, non ? En toute honnêteté, il est surtout grandement probable qu’elle ait tout simplement eu un grain cette pauvre fille » La brune sembla se ressaisir et changea de ton. « Assez parlé mythologie. Je doute que tu m’aies invitée à venir dans les hauteurs du château afin de te donner un cours, certes intéressant mais dont le contenu t’est probablement plus familier qu’à moi si l’on considère tes origines. Venons-en au fait. Qu’est-ce qui justifie ma présence ici ? » Elle posa alors une main sur son épaule et susurra ces mots à son oreille avant de se reculer à nouveau « Hadès, je sais déjà que je t’ai manqué. Donc ne me dis pas ce que tu penses que j’ai envie d’entendre »

Chaque information fut appréciée par le brun de par leur exactitude. En effet, la Serpentard en connaissait un rayon en mythologique grecque et cette tirade n’était qu’une démonstration de ce savoir et de son aptitude à manier l’art des mots comme peu savent le faire. A cet instant, il posa sur elle un regard inquisiteur. Elle lui faisait penser à une antique oratrice, de celles qui contaient les histoires avec une telle exactitude et une telle vie dans leurs paroles qu’à chaque fois qu’elles ouvraient la bouche, on vivait avec elle au gré des événements.
Un sourire étira alors les fines lèvres du rouge et or et il libéra une main qu’il passa sur son menton, le visage tordu en une moue approbatrice.

« Tout ceci est joliment dit. Non vraiment, je ne peux que saluer ton éloquence, mais j’aurais deux trois choses à dire sur ta tirade. Non pas que je ne suis pas d’accord, mais j’estime que certains points méritent qu’on leur accorde un peu plus d’attention. » Il se racla la gorge de façon ridicule, tournant au risible la situation. « Tout d’abord, tu dis qu’il n’y a que deux possibilités : soit elle avait un petit creux mal placé, soit elle était atteinte du syndrome de Stockholm, c’est bien ça ? Je pense qu’une troisième explication peut être envisagée : Persephone aurait tout simplement pu apprécier certains moments passés en compagnie d’Hadès et aurait ainsi choisi de prendre le pari de se lier à lui et de se donner durant quelques mois de l’année… » Il marqua une pause, un léger sourire en coin scotché au visage. Cette situation le faisait penser à celle dans laquelle ils se trouvaient tout les deux, mais il se garda bien de le lui faire remarquer dans l’immédiat, il avait encore quelques arguments sous la main. « Tu dis ensuite que le Dieu des Ténèbres n’a donc pas eu ce qu’il désirait entièrement pour lui car Perséphone ne lui appartient pas totalement. Comme tu l’objecte, je suis d’avis qu’il ne la voulait qu’en partie. En effet, pourquoi un homme sain d’esprit déciderait-il de se lier toute une vie à une seule femme ? Si l’on suit le raisonnent lié à la personnalité du Dieux des Enfers, je serais tenté de te répondre qu’en effet, il a réussi son coup, donc. » Il lança un léger clin d’oeil en direction de la brune qui l’écoutait parler. Cette fois ci, il savait que le parallèle avec leur situation était plus clair, plus distinct. « Et en ce qui concerne ta présence ici, d’ailleurs détrompe toi, parler mythologie est toujours très intéressant, je dirai que tu as donné toi même la réponse : tu as un grain. »

C’est ainsi qu’il asséna le coup de grace de son raisonnement, se servant des propos de la Serpentard pour lui répondre, tout simplement. Et le pire dans cette histoire, c’est qu’il était persuadé d’avoir raison.
A cet instant, il plongea en elle un regard plus que sincère, où plus aucune trace de moquerie de défi ou de reflexion n’était perceptible. A cet instant, il s’adressa à elle avec toute la sincérité dont il était capable.

« Oui Pandora, tu m’as manqué. » Ces mots claquèrent dans l’air comme un fouet, mais furent vite balayé par un petit sourire amusé. « Et je ne dis pas ça parce que c’était ce que tu avais envie d’entendre. »

Il pensais réellement ces propos, et il fallait du courage pour avouer sans vergogne à une fille pareille qu’elle vous avait manqué. Il était loin d’être amoureux, simplement intéressé, curieux, captivé par cette fille et ce qu’elle faisait de lui. Il s’appuya donc à nouveau nonchalamment contre la rambarde, une légère brise venant balayer ses cheveux. Il planta son regard dans celui de la vert et argent, les bras croisés sur la poitrine.



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