Nom : Jefferson
Prénom: Travis Logan
Âge et Date de Naissance: vingt ans ; dix-huit mars
Nature du sang: mêlé
Situation familiale: il ne connait pas l'identité de son père, sa mère est moldue ; aucun frère, ni soeur, il est un 'accident'.
Patronus: loup noir du canada
Miroir du Rised: connaître sa véritable identité
Composition de la baguette magique: bois de hêtre, quarante centimètres, crin de licorne et plume de phénix
Epouvantard: connaître sa véritable identité
Etudes Suivies: (à voir)
Animal de compagnie: une chouette effraie du nom d'Elwyn
Caractère
Il s’associe souvent à une eau trouble et tumultueuse. Noire, sans fond ; dans laquelle on ne peut apercevoir son propre reflet. Travis a beau fixer cette simple flaque, il n’y voit que le vide et l’ignorance. Et tel Narcisse, il se penche trop pour découvrir son identité, et fini par se noyer.
Lorsqu’on se noie, notre premier réflexe en tant qu’humain est de fermer la bouche pour éviter que l’eau n’y pénètre. Pourtant, ce geste nous étouffe, nous broie la cage thoracique et nous brûle les poumons. On souffre, on se débat même si qu’on sait que tout est inutile, alors qu’il suffirait d’ouvrir les lèvres pour se libérer. Mais la nature humaine nous pousse à nous battre jusqu’au bout, pour se libérer que lorsqu’on perd connaissance. L’homme est masochiste. C’est ce que Travis pense ; c’est ce que Travis fait. Et tout en ayant bien conscience que c’est futile, qu’il tourne en rond, il laisse l’instinct prendre le dessus, comme si c’était sa dernière solution.
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« Il est un comédien. Un acteur, un menteur. Ses émotions sont fausses et tordues ; rien en lui ne semble juste et tout à la fois apparait comme naturel. Un genou à terre, prônant les dernières répliques ; il joue sur scène, avec son public et les cœurs des enfants. Il chante sa douce complainte, envoûté par la plume du Cid et par son esprit. Derrière le masque de Rodrigue, derrière le dilemme d’une vie, il est pourtant bien là, caché aux yeux du monde, dansant en rythme sur la musique mélancolique comme un cargo qui vogue sur des flots bouleversés. Et dans ses yeux se meurt une fleur fanée, abîmée par le temps et l’incertitude.
Travis peint ses lèvres de larmes et de chagrin, mais ses éclats de rire rauques venant de sa gorge se déploient en écho à la joie des spectateurs. Une illusion parfaite. Il donne cette impression de vie et de plaisir, mais sous le voile il danse toujours, la peur au bras. Un spectre en guise de cavalière, une rose entre les dents dont les épines transpercent la chair charnue et délicate de ses lèvres. La voûte céleste qui s’étend à perte de vue, qui l’embrasse du regard, l’illumine. Et Travis qui tourne, encore et encore, à en perdre le souffle, mettant au défi le monde de ne pas lui révéler la vérité.
Il est bon acteur, bon manipulateur. Tricheur, fraudeur. Il se joue du monde, pointe du doigt les vices des serpents. Il clame haut et fort ses désirs de savoir. Il dévore, cherche les indices, creuse toujours un peu plus ; pauvre Travis. Intelligent, peut-être trop. Il se considère comme une âme perdue partie à la conquête de ses origines. Parce que c’est vrai. Travis ne sait pas, ne sait plus qui il est. Il a grandi dans le mensonge, dans l’innocence candide d’un gamin. Et puis il est rentré à Poudlard, à l’âge de onze ans, ne sachant toujours pas de qui il est issu.
Sous les yeux des autres élèves il projetait cette assurance fausse, ce sourire narquois ; riant un peu trop fort, exagérant ses expressions. Il faisait le pitre avec ses amis. Enfin, ne parlons pas d’amis, car même pour eux, Travis reste un mystère, une énigme incomprise. En réalité, il est une énigme pour lui-même.
Rarement, certes, mais quand même, il se permet un écart, une ouverture. Il déchire les rideaux de son cœur, brise les chaînes et les promesses pour s’exposer le temps d’un instant aux regards des autres. Parce que Travis n’est pas un monstre, insensible aux émotions et aux sensations. Il démontre d’une certaine fragilité lorsque ses yeux se perdent dans la vague, se perdant dans l’univers des souvenirs et des réflexions. Et dans ces moments de vulnérabilité, on découvre un enfant sans masque, dont les traits s’affaissent quelques peu ; un gamin pommé, qu’on a envie d’embrasser, de consoler. Les larmes d’un petit garçon qu’on voudrait cueillir du bout des lèvres, subtilement. Et dans cet instant d’absence, lorsqu’il sortira de cette transe, il vous offrira un sourire clément. Vrai, sincère ; un sourire qui vaudrait de l’or.
Pourtant Travis n’est pas excessivement faux. Certes, il ne dévoile son passé à personne. Certes, il préfère sourire que pleurer ; il ment pour protéger les autres, pour se protéger. Mais Travis reste quelqu’un de drôle, de chaleureux ; mais il reste également dans une subtile retenue, gentleman. Il tient la porte aux dames, danse correctement la valse, est studieux et poli. Pas d’insolence envers les professeurs, juste un comportement classe mais parfois joueur.
Féru de comédie et de littérature, Travis est un homme de lettres. Il glisse sur les mots des grands écrivains, cite Shakespeare à tout vent, comme un tic. Il est comme un chef d’orchestre, qui conduit les mots à leur place. Il voudrait écrire un roman, composer sa propre pièce de théâtre. Parce que des rêves, il en a beaucoup, des dizaines, des centaines. Farfelus ou improbables, parfois littéralement opposés, contraires. Il souhaiterait devenir chercheur pour comprendre les patronus, déceler la vérité. Encore. Ou professeur, assouvir la soif de savoir d’élèves, épuiser ses ressources les plus profondes, verser des mots par milliers pour se vider de ses connaissances pour ainsi mourir en ayant partagé tout ce qu’il sait. Raconter ses expériences avec passion.
Travis est ce jeune homme un peu perdu, qui rêve de découvrir qui il est vraiment, mais à quel prix ? Et s’il devait devenir non pas le héros mais l’anti-héros de sa propre histoire ?»
a little something from you.
You're not a sad story.
Ecrivez l'histoire de votre personnage, sous la forme que vous voulez, en un minimum de 30 lignes.
Tell me who you really are.