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called up to listen to the voice of reason,

got his answering machine

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« Chère Remy,
J’ai adressé la même lettre à ta sœur ainsi qu’à ta grand-mère par la voie moldue. Remy, je ne sais pas comment te le dire. C’est tellement difficile de te l’écrire. J’ai envoyé ce hibou quelques heures après le drame, je ne devrais pas tarder à arriver chez grand-mère pour venir vous chercher au moment où tu liras ces quelques mots. Remy, Maman est décédée. Elle s’est faite renversée par un bus. J'ai envie de la blamer de s'interesser autant aux moldus. Je n’ai rien pu faire. Personne n’a rien pu faire Remy, que ça soit les moldus ou moi. Remy je m’en veux de te l’apprendre ainsi. S’il te plait, reste avec ta sœurs. Remy, je sais que c’est dur. Je sais que tu ressens ma chérie. Mais papa vient te chercher, et nous allons traverser tout cela tous les neufs. Je te le promets. Papa sera là pour chacune d’entre vous. Je suis tout aussi dévasté que toi mon cœur. Ne t’inquiètes pas, j’arrive bientôt.
Papa. »

Et Remy Shacklebolt, sept ans, du s’assoir avant de pouvoir dire un mot. Ce qui s’apparentait à un week end tranquille chez sa grand-mère maternelle ne le serait pas. Sa. Mère. Etait. Morte. La personne en qui elle avait le plus et son plus grand soutien, son modèle, venait de disparaitre. Comme ça. Renversée par un bus. Les derniers mots que Remy aurait dit à sa mère auront été « On se voit dimanche soir, tu viens vous chercher. » Ouais rien de plus. Remy ne savait pas comment réagir. Comment faire. Ouais, elle était perdue. Elle regarda sa petite sœur, lire en même temps qu’elle les mots qui leur était tous adressés par leur père : leur mère était morte. Ne sachant ni quoi faire, elle se leva, la lettre en main et resta de marbre. A partir de ce jour, elle n’avait plus de mère. Et du haut de ses sept ans, elle venait de réaliser que c’était sur elle que retombait la responsabilité de s’occuper de sa sœur et de représenter cette image maternelle qui leur manquerait tant. 


« Remy n’a pas de grands souvenirs de sa mère. Elle n’a aucun souvenir de l'Irlande. On ne lui a uniquement donné l’occasion de voir quelques photos. Son père n’aime pas parler d’elle, parce qu'elle a laissé un vide en lui, bien que ça ne soit pas la faute de sa défunte épouse. Mais ça, Remy est trop jeune pour le comprendre, comprendre que la douleur d'une telle perte irrite toujours son père. Malgré le peu de souvenir qu'elle garde, elle n'a pas sentie la transition entre la vie que sa mère voulait mener -comme la moldue qu'elle n'était pas- et son retour en Angleterre, près de la famille de son père. Elle avait vécue sans magie les 7 premières années de sa vie, parce que sa mère le voulait ainsi. Son inconscient n'a laissé à Remy qu'une pincée de souvenir de sa vie avec elle. La vie sans magie ne l'a jamais réellement marquée. Et lorsqu'elle est revenue en Angleterre, tout semblait alors naturel pour elle : vivre dans un appartement sur le Chemin de Traverse, parler de Quidditch, de sorts, de chocogrenouilles. La seule chose qui ne l’était pas, était de vivre avec sa soeur et son père. Elle n’avait pas de maman, pas comme tout le monde, tous les autres enfants.  
Son père n'a jamais retrouvé l'amour. Hanté par le souvenir de sa femme, son unique amour, la femme de sa vie. En ses filles, il revoit un peu de sa femme. Et c'est peut-être pour ça qu'il n'a élevé ses filles que dans le plus grands des bonheurs.
Et même si Remy a eu une enfance heureuse dans sa presque-famille du bonheur, si elle est aimée par toute sa famille, il y a toujours cette blessure au fond d’elle, dont elle n’a pas forcément conscience. »

« Ma très chère Remy, 
Je t’envois ce hibou pour, en premier lieu, te féliciter. Malgré ton caractère quelque peu réticent à l’autorité, tu as su montré ton sérieux et nous rendre fiers : moi et le reste de ta famille (tes cousins et tes tantes par exemple). Te voir intégrer le cursus de justice magique : mais quelle fierté ! 
Et puis tu n’es pas sans savoir qu’il faut que tu continues à veiller sur ta soeur dans Poudlard. Tu es son idole, ne l’oublies pas. 
Ensuite, dans le paquet ci-joint à ce hibou, des friandises que tu devras bien évidemment partager. Tu es grande mais je te connais et je sais que tu vas vouloir les garder pour toi toute seule. 
Veille sur tout le monde, y compris et surtout ta sœur.
Et surtout, envois-nous des hiboux. 
Papa. »

Remy pose alors la lettre sur la table et commence à ouvrir le paquet que le petit hibou a ramené en même temps que la lettre. Sa sœur peut toujours courir pour qu’elle leur passe des friandises. Elle l'aime plus que tout au monde, se sacrifierait sûrement pour elle, mais son père n’avait qu’à faire un colis pour chacun d’entre elles. 
Elle n’a certes pas la famille qu’elle aurait espérer avoir, mais elle est heureuse. Oui, elle repense souvent à sa mère, celle qui la malheureusement quitté, elle, sa soeur et son père, et se dit souvent qu’elle aurait aimé la connaître. Qu’elle aurait aimé avoir l’amour d’une mère ; la sienne. Et même si son père a fait et fera toujours office de papa et maman pour elle, un certain manque ne sera jamais comblé. 
Remy leva les yeux du paquet et se mit à observer sa soeur qui étaient non loin d’elle dans la salle commune. Elle a sur une elle une sorte de regard protecteur. Quand elle remarque que sa sœur l'observe, elle lui tire la langue. La protéger oui, mais tout en faisant semblant de lui chercher constamment des poux.