Mon cher cousin,
J'ai été assez surprise de voir ta lettre, mais je peux te dire sans mentir qu'elle m'a apporté le plus grand bien. Je ne sais pas comment tu as réussi à faire passer ta lettre, mais je t'en remercie.

Je ne sais pas comment il fallait prendre le reste de ton message, mais cela ne m'a pas empêché d'éclater de rire. Je n'en attendais pas moins de toi, Julian.

Je t'aurais bien insulté, mais cela aurait été ridicule pour des personnes de notre rang. Surtout que j'ai eu le plaisir de t'apercevoir aux détours d'un couloir, dans cette même zone de quarantaine. Il faut croire que même nous pouvons voir nos âmes se dégrader. J'en rirais presque devant l'ironie…
J'aurais aimé, également, te souhaiter de vive voix la bienvenue dans cette zone, où je suis sûre tu te sentiras vite à l'aise… Essaye tout de même de ne pas trop faire pleurer les premières années, Julian, il m'encombrerait de passer ensuite derrière toi pour arranger les choses.
Etant au Stade V ( quel bonheur de ne plus avoir de patronus!), j'ai été convié à la salle de soin pour l'après midi. Essayons de nous entretenir ce soir, d'accord? Si jamais tu te retrouves dans l'incapacité de venir, réponds moi, s'il te plaît Julian. Avoir de tes nouvelles serait un plaisir.