Nom: Peters, un nom amer qui a eu son poids dans le monde d'en bas. Le monde sans magie. Amer, car son succès n'a d'égal que la dureté de la chute. Un pseudonyme qui ne suscite rien, nulle part. Volatile, passager, un nom venteux, un nom fade, un nom gris.
Prénom: Oswald, toujours aussi gris, toujours aussi blafard. Comme la mine du garçon lorsqu'il a ouvert les yeux sur ce monde.
William, fidélité au sang, fidélité au grand-père tombé trop tot, fidélité au patrimoine anglais, fidélité à l'illustre auteur. Sa femme avait pour habitude de l'appeler William lorsque des tensions apparaissaient.
Âge et Date de Naissance: Quarante-cinq années, né le 7 février 1936. Les yeux aussi bleus que le ciel sous lequel il ouvrit ses paupières. Ses cris ont retenti dans une petite bourgade anglaise, près de Londres, accueilli par un père enorgueilli par l'argent. Les cheveux gominés et les mains qui sentent le parfum.
Nature du sang: De bourbe. Né de deux parents qui ne possèdent aucune prétention magique. Longtemps complexé par ses origines, Oswald a fini par accepter sa différence et se plaît même à dire qu'il pourrait être la fierté de la famille.
Situation familiale: L'homme est divorcé, père aimant mais qui reste malgré tout dépassé. Homme passionné qui se plonge à pieds joints dans la fontaine de jouvence. Trinquant le venin de son ex-femme pour la tendresse de leurs regards. Vis-à-vis de sa fille Amée, âgée de douze ans, il se garde bien de lui montrer un quelconque signe de faiblesse. Pour elle, il a saisi sa vie d'une main de fer afin de combler le moindre de ses désirs. Très fusionnel avec la petite, il se damnerait volontiers pour un brouillon de sourire sur son visage.
Patronus: un coyote. L'air hâbleur, une étincelle au fond des prunelles, il répond au petit nom de Ravel. En effet, Oswald -enfant de moldu- a pratiqué le violon durant plusieurs années. Ce qui justifie cette référence au boléro.
Miroir du Rised: Il veut le rire cristal de sa fille, l'étincelle aux fonds de ses yeux. Qu'elle éblouisse avec son bonheur, que son visage de porcelaine ne se fende jamais.
Composition de la baguette magique: Bois de cèdre, relativement droite, elle renferme un
ventricule de cœur de dragon. D'une longueur approchant de la trentaine de centimètres, elle est en parfaite symbiose avec le blond. Homme fantasque, dissimulant l'étendue de son pouvoir pour mieux surprendre la personne qui ose le défier. Les doigts bien serrés sur son bout de bois, et malgré son côté instable, il sait lancer des sorts particulièrement puissants, tous teintés d'une certaine élégance. Peu sont les sorciers qui n'ont pas été désarçonnés face à un Oswald qui se fait souvent passer pour un frêle homme.
Epouvantard: Sa fille qui grandit, sa fille dans les bras d'un homme, sa fille vieille, sa fille qui sombre dans la mort sans qu'il puisse changer le court des événements.
Etudes Suivies: Oswald est un ancien élève de Poudlard, il a grandi sous les couleurs or et rouge de la maison des lions. Perfectionniste et déterminé, il a eu avec facilité le diplôme en "communication magique" avec pour spécialité le journalisme. Suite à cela, il a travaillé comme rédacteur en chef à la Gazette, un boulot qu'il chérissait particulièrement. Avant que ses frasques et son humeur changeante ne poussent son supérieur à le chasser. Sans rien ni personne, une fille sur les bras, il a réussi à décrocher ce job dans son ancienne école. La tête dans les livres, les narines agressées par la poussière, il se contente pleinement de cette nouvelle stabilité.
Animal de compagnie: Après que sa femme soit partie avec leur hibou, il s'est permis d'adopter un chat au pelage nuage. Cette boule de poils apporta une touche de fantaisie dans la petite famille Peters. Père et fille décidèrent de l'appeler Mozart, encore une référence musicale.
Caractère
Mégalomane. Oswald ressent un désir sourd de puissance et de gloire. La tête bien loin du sol, il se rêve souvent au mode de vie que son père a effleuré quelque temps. Pouvoir combler, avec facilité certaine, les désirs de ses proches. Sa fille étouffe souvent sous les projets paternels et du haut de ses douze années elle est la plus raisonnable des deux.
Acariâtre. Malgré une éducation sans failles et un savoir-vivre évident, Oswald gère mal sa colère. Lorsqu'il se laisse prendre, il affabule beaucoup comme pour s'inventer un prétexte à cette rage qui le prend. Ce genre de frasques l'a fait perdre son ex-femme, persuadé qu'elle ne lui était pas fidèle.
Sarcastique. Un rictus qui tire sur le coin de sa lèvre, les yeux un peu plissés, une étincelle particulière qui brûle au fond des prunelles. Oswald utilise régulièrement l'ironie, simple humour ou technique de défense, il se plaît à ces joutes verbales qu'il maîtrise maladroitement. Communs sont les épisodes où son interlocuteur, vexé, riait jaune suite à un de ces brins d'humour.
Hardi. Son divorce avait balayé, chez lui, toute trace de confiance. Progressivement, sa fille en tête, il s'est reconstruit. Depuis, loin d'être prétentieux, il a quand même regagné foi en ses capacités.
Secret. Oswald déforme souvent son passé, sans aucun scrupule. Il cherche à contourner la pitié que cela pourrait susciter chez son allocutaire. Souvent, il fait passer cela pour des messages omission. L'oubli c'est tellement simple. De plus, le secret est sa plus grande force, cela lui permet de n'exposer à personne ses capacités magiques, force qu'il dévoile que lorsqu'elle la situation le justifie.
Perfectionniste. L'homme est constamment dans une certaine dynamique, refusant de stagner, il peut se montrer assez exigeant avec les personnes qui l'entourent. Aucune mauvaise motivation, seulement la volonté de voir son entourage s'améliorer.
Tourmenté. Les événements récents font plonger Oswald dans une torpeur sourde. N'ayant personne à qui en parler, il devient de plus en plus soucieux et commence à ressentir le poids de la culpabilité.
Sensible. Oswald n'a aucune particularité physique si ce n'est ses yeux clairs qui sont d'une sensibilité exacerbée. La lumière lui agresse très vite les prunelles, ce qui peut être handicapant dans certaines situations.
a little something from you.
You're not a sad story.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] au cours de l'année 1977. Un fracas. De la porcelaine brisée sur le carrelage, la petite qui pleure enfermée dans sa chambre et les deux sorciers qui hurlent. La femme au visage rougi par la colère, l'homme qui l'écoute la mâchoire serrée. Il avait reculé d'un bond en voyant que les assiettes allaient s'éclater contre le sol.
June Peters, belle brune au visage cristallin et qui était pourtant d'une si bonne composition, sortait de ses gonds. La cause ? Un mari bien trop exigeant, bien trop scrupuleux. Oswald était encore arrivé avec une théorie fumeuse qui démontrait qu'elle se faisait sauter par un collègue. Cette idée s'était immiscé dans son esprit après une lettre anonyme qu'il avait reçue à la gazette. Cela faisait maintenant plusieurs mois que cette pale copie d'Othello se jouait sous le toit des Peters. Chaque soir, il rentrait et examinait sa moitié jusqu'à vérifier qu'elle ne sentait pas l'homme. Qu'aucune trace de baiser ne traînait sur son corps. Si elle n'était pas plus décoiffée qu'à son habitude.
Aujourd'hui, il l'avait accueilli avec un perfide
"c'était bon ?". L'amour et la magie de leur rencontre s'étaient noyés dans l’amertume qu'entretenait l'homme. C'était de trop pour cette femme qui subissait ce comportement par dévotion. Avec cet espoir triste que son mari traversait une mauvaise passe. Tout se brisait et ses cris transperçaient aussi bien les murs que les tympans du blond.
"Va te faire foutre William ! Je n'en peux plus, tu comprends ?!" Des larmes de colère aux yeux, elle saisit l'anneau qui enserrait son doigt pour le jeter au pied d'Oswald. Ce dernier partagé entre l'incrédulité et l'aigreur, se contenta de fixer la bague puis le visage de sa femme déformée par l'exaspération. L'idée qu'il était allé trop loin lui effleura rapidement l'esprit mais son caractère emporté ne laissa aucune place à l'hésitation. C'est donc machinalement qu'il retira sa bague à son tour, l'air absent, avant de la laisser tomber au côté de celle qui allait devenir son ex-femme. Il eut la sensation qu'elle avait mise un siècle pour s'échouer sur le sol froid. June comme figée, ne prit pas la peine d'en rajouter avant de tomber en larmes.
Ses sanglots avaient beau percer le cœur du zigue, il se reculait quand même de la brune pour sortir de la cuisine. Lui qui auparavant aurait décroché les étoiles pour sécher les larmes de sa femme. Ou était l'homme amoureux ? Celui qui aspirait seulement à existence radieuse avec sa belle brune. Celui qui aurait crié ses sentiments sur le toit de chaque ville, juste pour son sourire. Désormais, ses propres sentiments lui nouaient la gorge, lui nouait l'esprit. Dans la brume, les prunelles grisâtres, il saisit son blouson pour le poser sur ses épaules. En silence, il s'extirpa de chez eux, les larmes de sa femme mêlée à sa rancœur comme unique pensée. Ce brouillard qui prenait place dans sa tête, ne le quitta pas durant presque un an. Il avait sous-estimé le poids de la culpabilité.
uc.
Tell me who you really are.