Summer est une fille sympathique et sensible, même si ce n'est pas évident à première vue. Elle est très intelligente et forte de caractère, n’hésitant pas à dire ce qu’elle pense. Elle est directe, un brin vulgaire ( sa façon à elle de se rebeller contre sa mère) et n’est pas du genre à se taire face à un ennemi. Elle est vierge, ses relations amoureuses s’étant toutes soldées par un échec en raison de sa crainte des contacts. Le reste du caractère est libre.

L’histoire est libre, mais il est important de respecter les quelques points ci-dessous :

- La mère de Summer est une femme extrêmement perfectionniste et contrôlante, qui a mis beaucoup de pression sur sa fille. Par sa faute, Summer a développé des manies (toc) concernant la propreté.

- Sa mère piquait parfois des crises de colère intenses qui déstabilisait énormément Summer, qui se réfugiait alors dans ses lettres et dans la musique.

- Elle n’aime pas qu’on la touche car elle craint les virus se trouvant sur les mains des gens.

-Elle est consciente de son trouble obsessionnel, mais ne parvient pas à s’en débarrasser. Elle n’en parle d’ailleurs à personne, feignant que ses manies sont totalement normales.

-Le reste est libre, amusez-vous!

C’était une mauvaise idée, une idée désespérée, mais il l’a suivie. « Écris à quelqu’un. Parle-lui. Alec, tu peux pas rester dans cet état. » Douze ans, une maladie, un mutisme. On lui avait annoncé qu’il allait mourir un jour et il ne voulait en parler à personne, parce qu’il était en colère, parce qu’il ne voulait pas que ça se sache. Sauf que ça lui pesait comme secret, ça le détruisait. Alors il a écrit une lettre, à peine quelques mots.

Salut. J’ai douze ans et je vais claquer.
Parle-moi de toi.

Il a envoyé son hibou, lui demandant de remettre sa lettre au hasard sur le chemin de traverse. Elle aurait pu ne pas répondre, elle aurait dû ne pas répondre. Sauf qu’elle était curieuse, intriguée. Ils ont correspondu pendant des années, s’avouant leurs peines, leurs frustrations, leurs joies. Il lui a parlé de ses rechutes, de sa peur de mourir. Elle lui a dit que sa mère était contrôlante, perfectionniste et violente. Elle n’a jamais mâché ses mots avec Alec, extrêmement directe. Il lui rendait la pareille, souvent sarcastique, mais aussi affectueux envers cette amie invisible. Ils se sont parfois engueulés, n’étant pas toujours du même avis. Mais l’un rompait toujours le silence en écrivant une lettre à l’autre, incapable de se passer de cette correspondance qui leur faisait un énorme bien.

Depuis deux ans, elle insiste pour qu’ils se rencontrent. Il a toujours refusé, craignant que le fait de se côtoyer dans la vie réelle brise leur relation. Mais elle se fait de plus en plus insistante et il sait très bien qu’il ne pourra pas éternellement retarder cette rencontre inévitable.


* * *

Summer.  Il la déteste, ne supporte pas d’entendre son prénom. Il la considère comme une garce, une chiante, une emmerdeuse. Leur histoire de haine a commencé dès la deuxième année, après qu’il soit rentré par inadvertance – ou par curiosité purement platonique envers la gente féminine – dans le vestiaire des filles. Elle était à genoux, récurant les douches avec acharnement. Il s’est aussitôt moqué d’elle, mais elle ne s’est pas laissée faire, lui répondant avec raideur. Depuis, ils n’ont jamais cessé de se lancer des piques à la moindre occasion. Elle le traite de salaud, ridiculise sa manie de coucher avec toutes les filles. Il la traite de princesse, de contrôlante, de toquée. Ayant remarqué qu’elle avait un problème avec la propreté et les contacts, il s’en prend parfois à elle physiquement lorsqu’elle pousse le bouchon trop loin. Il ne la frappe pas, mais il aime bien lui faire des allusions salaces et la provoquer, simplement pour la voir perdre le contrôle. Elle lui rend à sa façon, se vengeant en avertissant ses conquêtes de ce qui les attendent ou s’amusant à faire des allusions à la mort, ayant constaté qu’il a tendance à paniquer rapidement lorsque le sujet est abordé.