BELLUM PATRONUM
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Version 34
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équilibre des groupes
Nous manquons d'étudiants, de membres des partis politiques Phénix et Gardiens. Nous manquons également de Mangemorts.
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| You, me, at six ... [100%] | | | You, me, at six ... [100%]par Guest, Ven 28 Aoû - 18:49 ( #) | Antiope Letho Emercy ft. Pierre Niney Né-moldu. 33 ans. Célibataire. Pansexuel. Professeur de vol. Une chouette effraie. Neutre. (c) Tumblr. | |
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] À propos Nom: Emercy. Prénom: Antiope Letho, mais Antiope suffira bien assez pour lui. Âge et Date de Naissance: Il est né le 13 mars 1948, il a donc 33 ans actuellement. Nature du sang: Né-moldu. Situation familiale: Antiope possède une famille assez féminine, dirons-nous : il a hérité de la magnifique place de cinquième (ou sixième, ça dépend si on place son jumeau avant ou derrière lui) au cœur de quatre sœurs. Les petits gars de la fin, comme on dit. C'est le seul des enfants à avoir obtenu des gènes de sorcier, ses parents étant moldus ; il fait office de petit mouton noir au milieu de tout ça. Il a été fiancé, une fois. Mais ça n'a pas vraiment duré... Et depuis, il fuit les relations proches avec les gens. Patronus: Une chouette effraie, symbole de la sagesse et de la connaissance intuitive. Miroir du Rised: Antiope n'a qu'un seul et unique désir : voler. Au fond du miroir, il se voit naviguant dans les cieux sans l'aide de balai ou de quoi que ce soit. Bon, faut pas oublier les chocogrenouilles en route, mais en soit c'est un joli rêve enfantin. Epouvantard: Lui-même, dans un état amoindri et affaibli au point d’en avoir perdu des dizaines de kilos, grelottant sous le froid et la neige. Composition de la baguette magique: Du bois de Cèdre pour le discernement et un crin de licorne pour le côté fidèle... ou presque. Emploi: Antiope, contre toute attente, est professeur. Mais pas n’importe lequel, le professeur de Vol en Balai ! Vous savez ce qu’on dit, ceux qui ne savent pas faire, enseignent. Et ceux qui ne savent pas enseigner deviennent professeur de sport… c’est un peu le même principe pour lui – mais ne lui dites pas ou il pourrait se vexer ! Non, je plaisante. En soit, il a fait ses études à Poudlard de 1959 à 1965 et, si ses BUSES ont été d’un niveau plutôt moyen, il s’est très bien rattrapé avec les ASPIC de dernière année. Un coup de chance, dirons certains, ou un réveil tardifs pour d’autres. Mais au lieu de se diriger vers un métier noble et bien rémunéré, cet énergumène qui avait plus brillé par ses compétences dans les matchs de Quidditch que dans les cours d’arithmancie choisit de se lancer dans le cursus sportif offert par l’école de Magie. Il en est résulté, cinq ans plus tard, un joueur professionnel qui s’est rapidement mit à frapper aux portes dans l’espoir de trouver la bonne… Bingo, les Crécerelles de Kenmare, une équipe irlandaise, décident de lui donner sa chance en la personne de Darren O'Hare qui l’engage comme poursuiveur. Grâce à cet homme, il pourra mettre les pieds dans la ligue nationale, au cœur de l’équipe nationale irlandaise, qu’il représentera lors de la célèbre Coupe du Monde de Quidditch de 1974. nPourtant, en 1976, il raccroche le balai. Définitivement ou pas, quelque chose l’empêche de poursuivre dans cette voie toute tracée et il s’inscrit en cursus enseignement à Poudlard. Avisé d’un œil suspect à l’arrivée, il ne commencera jamais ces études – déjà parce que c’est bien trop long pour lui ! – et ensuite car le poste qu’il convoitait d’un œil nonchalant se libère presque pile à ce moment-là. Une divergence d’opinion apparemment… Ce qui ne devait être qu’un entretien d’orientation se transforme donc en échange professionnel et, devant les antécédents mais aussi le tempérament d’Antiope, le professeur Dumbledore ne met pas trop de temps à céder. Il occupe donc la place depuis plus de 6 ans et… il ne l’a toujours pas quittée. Ah ça, vous ne le ferez pas descendre de là de sitôt ! Animal de compagnie: Antiope possède un Grand Duc, qui lui sert plus à rapporter le courrier qu'autre chose, depuis que sa chouette Ijvhel est morte l'année précédente. | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Caractère Antiope, c’est le grand gaillard d’un mètre soixante-dix-sept qui a souvent les cheveux en bataille et l’air de sortir du lit. Pas toujours très bien rasé, il porte sur le monde un regard noisette empli de malice et d’attention alors qu’il se glisse dans les couloirs d’une des plus célèbres écoles de magie : Poudlard. Sa voix est chaude, suave, montant parfois dans les aigus quand il s’excite ou se met à parler un peu trop fort… Le silence, c’est bon pour les bonnes sœurs. De la vie, que diable !
C’est d’ailleurs quelqu’un de bon vivant : amusé, enthousiasmé, il s’étonne d’un rien et furette de tout à l’idée d’une découverte ou d’un projet à faire aboutir. D’un tempérament généralement joyeux, il peut même se montrer trop enjoué pour être correctement adulte dans sa tête ou dans ses baskets ; c’est un grand enfant qui a tendance à oublier qu’il a dû grandir un jour. Assidu, volontaire, il convient de ne pas le laisser seul trop longtemps car l’ennui le ronge et lui faire faire pas mal de bêtises : il ne supporte pas la solitude, ça l’effraie et ça le rend terriblement nerveux.
Son esprit vagabonde de ça et de là, toujours à la recherche de quelque chose ou de quelqu’un, laissant se déployer une imagination débordante et le rendant particulièrement friand des potins ou des secrets. Il est bavard, c’est indéniable, créant parfois des monologues qui s’amplifient lorsqu’il se sent stressé ou mal à l’aise… Ce n’est pas de sa faute, il est maladroit (sauf avec un balai !) et terriblement franc, ce qui le met dans des situations pas toujours très agréables ou évidentes. Détestant le mensonge sous toutes ses formes, il fait preuve d’une honnêteté radicale qui peut mettre à mal bien de ses relations.
C’est une bourraque, un type qui ne tient absolument pas en place et qui a besoin de grand air ou il va finir la tête à l’envers. Survolté, expansif, quand il est amusé il a besoin de le faire savoir. Surtout, ne le faites pas boire de l'alcool après 22 heures, ou vous n'arriverez pas à vous défaire de la sangsue qu'il peut devenir ! Se montrant d’un naturel chaleureux et sympathique avec tous ceux qu’il rencontre… Enfin, quand il les apprécie. Car quand Antiope déteste, c’est plutôt définitif : quelqu’un qui perd sa confiance ne la retrouvera pas, qu’il le veuille ou non, car il a énormément de mal à se remettre d’une trahison. Il vit dans un monde un peu idéaliste sans doute, mais c’est ce qui fait son charme… Comme son plus grand malheur.
Et en parlant de malheur, Antiope à un ennemi naturel depuis sa naissance – outre lui-même : le froid. C’est un enfant du printemps, bercé par la chaleur de l’été, mais terrifié à l’approche de l’hiver et de ses saisons gelées. Bien qu’il adorerait se rouler dans la neige est participer à des batailles géantes, il ne peut pas à cause d’une maladie qu’on baptise Syndrome de Reynaud : les extrémités de son corps, comme ses doigts, ses orteils, son nez voire ses lèvres ou ses oreilles, deviennent rapidement engourdies, froides, blanches et insensibles car le sang n’y circule plus. Cela lui donne un air de petit arlequin maladroit et l’empêche de rester trop longtemps exposé au froid en extérieur. Un sacré handicap pour un joueur de quidditch… ou même un professeur de Vol.
Heureusement, dès qu’il se réchauffe et cesse de s’affoler – car son corps réagit aussi aux fortes émotions qu’il peut subir – tout redevient normal en quelques heures. Il en faudra plus pour l'empêcher d'avoir cet invincible désir de liberté…. Même sa séropositivité.[/b] | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Patronus Vu son âge, Antiope n’a pas pu bénéficier de la malédiction des Patronus – en même temps, qui se relance dans les études à 27 ans, je vous prie ? Il a cependant pu la vivre en direct au cœur de l’école auprès des plus jeunes. Toutes ces étranges bestioles brumeuses qui se mettent à se promener de ça et de là autour de vous… Y’a de quoi avoir envie de tous les gratouiller sous le menton, non ?! C’est sans doute cet aspect si adorable de certains – ou repoussant pour d’autres – qui a conduit le professeur à se perfectionner dans le sortilège de Spero Patronum, appris dans ses précédentes années. Il lui aura fallu plusieurs mois d’entraînements, mais la première fois où la délicieuse chouette bleutée s’est décidé à apparaitre, il n’a pas manqué de fêter ça ! Bon, il ne se rappelle pas tellement de ce qu’il s’est passé ensuite, l’alcool, tout ça, mais depuis… Il s’amuse beaucoup à lancer le sortilège juste pour le plaisir de voir voleter cette chouette qui le représente. |
Pseudo et âge: Davy, 25 ans. Où as-tu trouvé le forum ? Tim & Horus m'ont tiré par ici. Personnage: Inventé. As-tu un autre compte sur BP ? Non. Présence: Régulière. Une remarque ? Très beau forum ! |
Histoire Happiness can be found even in the darkest of times [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] La pièce était petite, contiguë et étouffante. Oppressante. La lumière vacillante ne devait en rien aider à apporter une touche chaleureuse dans l’environnement vide et froid du bureau. Il y avait bien quelques photographies mornes et défraichies, planquées au milieu des dossiers éparpillés et des tasses de café moisies, mais rien de franchement gratifiant. C’était comme si le propriétaire de l’endroit se foutait royalement que ça paraisse agréable ou non… Dur pour un cabinet médical. En général les patients préfèrent se sentir à l’aise malgré leur nervosité et leur angoisse. Et Antiope l’était, angoissé. La gorge sèche, la peau pâle et les yeux cernés de ses insomnies, il croisait et décroisait ses doigts entre eux sans parvenir à trouver une position confortable. Le dossier de son siège était tout sauf un appui doucereux et ses jambes trop grandes pour tenir entre la chaise et le bureau lui lançaient des signaux d’alerte. De douleur. D’envie de fuir. Il avait littéralement la peur au ventre, en train de lui broyer les entrailles et de lui retourner les viscères. Mais il ne pouvait pas partir. Il ne devait pas. Il n’avait jamais fuis devant les difficultés, ce n’était pas maintenant qu’il devait commencer à devenir un lâche. Ou presque.
Il était né dans le Sussex, en pleine saison fraîche pour un mois de mars, rejoignant à part entière une fratrie déjà bien remplies : quatre sœurs (Hippolyte, Orythie, Coronis et Philomène) prêtes à tout pour s’approprier leurs deux petits frères. Car oui, il n’était pas né seul mais avec un jumeau : Patrocle. La chair de sa chair, le sang de son sang, son double, sa moitié, son demi-cerveau et son emmerdeur maximum. Ils faisaient absolument tout ensemble et se ressemblaient tellement qu’on pouvait difficilement savoir qui était qui lorsqu’ils ne se présentaient pas correctement… Seule leur mère ne se laissait jamais prendre au jeu, malgré toutes leurs tentatives pour la tromper ou la bluffer. Des doubles. Des identiques. Des sosies. Des pensées communes au point que l’un ne pouvait s’empêcher de terminer la phrase de l’autre, ou même parler à sa place sans avoir besoin de se concerter. Il en fallait du soutien et de la prévenance pour face à quatre harpies déchaînées qui ne redoublaient pas d’idées. C’était l’époque de l’innocence. De l’insouciance. Rien ne comptait à part les rires des enfants dans la maison que possédait la famille, non loin de Chichester. Combien de chats avaient été traumatisés dans leur sauvetage ? Combien de chiens s’étaient enfuis dans les étages pour trouver de la tranquillité ? Combien d’écureuils, de hérissons et même de faon avaient-ils rapportés pour les soigner. Ou au moins leur offrir un abri pour l’hiver…
Il sourit en se souvenant de ces belles années. Des années innocentes. Il ne sait pas pourquoi il y pense, sans doute la photographie d’un gamin souriant qui lui a donné cette idée. Il avale sa salive et essaye de penser à autre chose mais… c’est le fil de sa vie qui revient dans sa mémoire. Alors il se laisse aller à la douceur et l’amusement dont il était encore emplit à l’époque.
Ils étaient bon vivant. Inconscients aussi. Ne sachant pas du tout quelle épée de Damoclès traînait au-dessus de leurs jolies têtes brunes et ne se rendant compte de sa présence que lorsqu’Antiope fit quelque chose de particulièrement extraordinaire : par hasard, une énième chute des escaliers alors qu’il tentait d’échapper à Coronis en sautant par-dessus la rambarde du premier étage. Il le faisait tout le temps, ça coupait court aux marches et ça permettait de gagner du temps… Mais cette fois, la première, il n’avait jamais rencontré le sol en fin de saut. Non. Antiope resta là, en plein milieu du vide, à affronter le regard de merlan frit de sa sœur pendant qu’il était encore suspendu en l’air… Le garçon leva brutalement les bras en l’air à l’entrée de leurs parents dans le hall, comme pour prouver son innocence et son incompréhension. Le silence. Le doute. L’incompréhension. Et puis Patrocle qui grimpa sur une chaise pour lui attraper la cheville et l’aider à retrouver la terre ferme. S’en était suivit une réunion de famille la plus extraordinaire à propos des derniers évènements. Personne ne savait ce qu'il se passait. Personne ne comprenait comment il avait fait. Et personne ne s'attendait à recevoir une lettre de confirmation d'entrée à l'école de Magie, surtout pas Antiope.
Malheureusement, le jour de ses onze ans, elle fut là. Soigneusement déposée au petit-déjeuner par un hibou gris. Une seule, unique, pour lui et pour personne d’autre. Il échangea un regard alerte avec Patrocle, se mordant l’intérieur de la joue. Incertain. Inattendu. Comme tout le reste qui suivi cette annonce et la découverte d’un univers totalement loufoque qui ne mit pas tant de temps que cela à lui plaire. Dès les premiers jours de septembre, il commença à s’habituer à cet endroit : un château. Un grand, très grand, château ! Antiope était persuadé qu’il était hanté, il avait vu des fantômes, et s’était mis en tête de tous les retrouver… Pour le meilleur comme pour le pire. Portant les couleurs de Gryffondor, il entama une nouvelle vie et une nouvelle existence, très loin du Sussex et des souvenirs heureux qui s’y trouvaient.
Dire que son frère ne lui avait pas manqué aurait été mentir. D’ailleurs, il tourna la tête vers la porte… Patrocle se trouvait derrière, dans la salle d’attente. Sans doute aussi nerveux que lui, mais mieux habillé. Il portait toujours un costume impeccable depuis qu’il avait décroché un emploi de Cadre dans le cœur de Londres, mais ses cheveux un peu mal coiffés rappelaient fatalement que son esprit était resté des années en arrière. De jumeau il était devenu le grand frère… Et Antiope aurait tout donné pour l’avoir juste à côté de lui à ce moment-là. Surtout quand le médecin entra enfin dans la pièce.
Le quidditch. Ce sport était juste… La plus belle invention au monde ! Antiope ne tarda pas à montrer un attrait particulier pour le vol en balai et fit tellement de pieds et de mains – alias, il harcela tellement le capitaine de l’équipe de Gryffondor – qu’il parvint à les rejoindre en deuxième année à la place de poursuiveur. Au départ il devait être attrapeur, à cause de sa petite taille, mais il préférait la vitesse et la stratégie et ne tarda pas à le faire comprendre lors des entraînements. Les années à Poudlard passèrent étrangement rapidement à ses yeux, prit dans une passion qui lui dévorait son temps et son ambition au cœur d’un monde dont il ignorait l’existence quelques années auparavant. Le jeune homme n’était pas méconnu dans les couloirs, sa bonne humeur et ses grands éclats de voix enjoués se ratant difficilement, faisant apprécier au plus grand nombre son tempérament électrique et sympathique. Il était toujours partant pour tout, y compris pour les âneries et s’était plusieurs fois retrouvé dans le bureau de leur directrice de maison… Ça ne lui avait, heureusement, jamais coûté sa place dans l’équipe et il remerciait les heures de retenue pour ça ! A l’époque, tout allait pour le mieux – ou presque – et chaque retour à la maison apportait son lot d’anecdotes à raconter autour d’un bol de chocolat chaud. Sept années… Ça filait relativement vite. Trop.
Et puis, il fallut devenir un jeune adulte. Les ASPICS en poche, il s’engagea dans un cursus spécialisé en sport magique, comprenant bien évidemment le vol en balai. Excellent dans son domaine physique, Antiope s’obligea à suivre les cours théoriques un peu plus assidûment que le strict nécessaire afin d’éviter de faire une année en plus. Cinq ans, c’était déjà trop, mais il fallait au moins ça pour réaliser son rêver : jouer. Voler. Voler et encore voler. A peine diplômé, il prit son balai sous son bras et alla frapper aux portes des grandes équipes ; quitte à se prendre des refus, autant se jeter dans la grande gueule du loup et en éviter les crocs. Et la chance lui sourit en la personne de Darren, qui lui permit d’intégrer les Crécerelles de Kenmare, une équipe irlandaise. Une rencontre fortuite dans un bar pouvait être vraiment décisive quand on y pensait.
Fatalement décisive. Il passa ses mains sur son visage en se rappelant des échanges de bière avec Darren, hochant la tête en répondant aux diverses questions que le médecin pouvait lui poser. Atterrissage. Réalité. Grisaille journalière. Il avait déjà vu ce type plusieurs fois, ce n’était jamais une vraie partie de plaisir. En même temps, qui appréciait de se rendre dans un cabinet médical pour y être étudié et détaillé comme le pire des rats de laboratoire ? Les moldus avaient d’étranges pratiques parfois. Dire qu’il était issu de ce monde et que, à l’heure actuelle, il ne pouvait rien faire pour lui. Rien du tout. Antiope tira un peu sur le col déboutonné de sa chemise bleue, repoussant sa veste qui commençait à lui donner affreusement chaud. Il était gelé en entrant, mais l’adrénaline se mettait à fonctionner à plein régime au fur et à mesure que l’entretien se prolongeait.
Mil-neuf-cent-soixante-et-onze avait été une année riche en couleurs. Mais elle fut battu à plate couture par Mil-neuf-cent-soixante-treize lorsque Darren lui annonça qu’il avait réussi les sélections : il représenterait l’équipe nationale irlandaise à la prochaine Coupe du Monde de Quidditch ! L’un des postes de poursuiveur était pour lui, juste pour lui, et quand il avait découvert sa tenue verte avec son nom à l’arrière, il avait littéralement sauté de joie dans un cri de victoire en voyant tous ses efforts récompensés. L’allégresse avait mis un long moment à redescendre, jusqu’à ce que Maëlle décide qu’il était temps de mettre un terme à leur relation. Il l’avait rencontrée lors de sa première année en tant que joueur professionnel, une jeune femme charmante qui s’était attachée, un peu trop sans doute. Antiope n’était pas spécialiste des relations, en général ça ne durait jamais et il n’en faisait pas sa priorité. C’est ce qu’elle lui reprocha en lui expédiant le service à vaisselle à la figure, un soir où il était rentré encore tard des entraînements. Elle avait fait ses valises et, faisait fi de l’air étonné et incompréhensif du jeune homme, lui avait rendu la bague de fiançailles – qu’elle avait elle-même achetée – avant de monter dans une voiture noire qui l’avait emmenée il ne savait où. Sa plus longue relation, la plus chaotique aussi, envolée comme ça. Sans plus d’explications… Aux portes de la coupe du monde qui se mit à occuper quatre-vingt pourcents de son esprit, pour le coup. Les matchs furent des tueries, littéralement et à proprement parler. S’il avait déjà assisté à des matchs de Coupe du Monde, c’était une toute autre chose que d’y participer. La taille du terrain. La rudesse des adversaires. Les aléas de la vie sous les feux des projecteurs et l’incroyable sensation de planer à des centaines de kilomètres de la surface de la Terre. Il planait, il volait, il jouait. Il réalisait le rêve de toute une vie et ne tarissait pas de motivation pour le travail avec son équipe. Un poursuiveur de génie, un futur vainqueur, voilà comment est-ce qu’on qualifiait Antiope quand on parlait de lui dans les journaux sorciers. Il était l’un des meilleurs espoirs de sa génération et sa voie semblait enfin toute tracée pour lui, le jeune gamin sang-mêlé du fond du Sussex. Il était grisé, à la fois par les victoires que par les défaites, en bon joueur qu’il était de se battre jusqu’au bout mais de reconnaître la supériorité des uns. Cela ne l’empêchait pas de serrer vivement la main de ses adversaires et de partager une bonne pinte de bière en leur compagnie une fois l’adrénaline retombée. Il fallait bien vivre, n’est-ce pas ? Et découvrir de nouveaux horizons.
Comme celui que ce jeune homme accoudé au bar lui proposait, en lui lançant des regards intimidés. Il ne pensait pas intéresser qui que ce soit, étant plutôt du genre à aller de l’avant sans trop s’attarder d’un point de vue personnel. Et pourtant, quand Adrian l’a invité chez lui il n’a hésité qu’une seconde. Celle qu’il lui a fallu ensuite pour se défaire de ses vêtements et partager une nuit qui resterait à jamais gravée dans sa mémoire… Du laisser-aller. De la tentation à laquelle il avait cédé les yeux fermé. Juste une nuit, quelques heures d’étreintes chaleureuses et la chair gravée à jamais de cette petite incartade. Il ne l’a jamais revu après cela, reprenant le train de sa vie comme si de rien était. Mais quand on a un compte à régler avec l’implacable fatalité, on ne peut pas se soustraire à son jugement.
Il avait un arrière-goût doux-amer au fond de la bouche, peinant à déglutir alors que ses doigts se serraient machinalement entre eux. Les paroles ne servaient à rien. Les échanges ne servaient à rien. Il n’existait, à l’heure actuelle, absolument aucun traitement pour prendre en charge sa maladie. Celle qui lui écrivait un jugement sur le front et le classait immédiatement, que ce soit pour les moldus comme pour les sorciers, dans une catégorie ingrate et pointée du doigt : celle des personnes séropositives. Il avait suffi d’une fois et le monde avait basculé. Et désormais, il lui suffisait d’un regard pour comprendre qu’il était de toute façon condamné. Peut-être qu’on inventerait un traitement ? Foutaises. Il existait de très bonnes études aux États-Unis ? Arnaques. Il fallait qu’il fasse attention dans les lieux publics ? Ça ne se transmettait pas aussi facilement. Mais allez expliquer cela au commun de mortels, quand la frayeur s’empare plus facilement des esprits que la logique ? Antiope s’était levé de la chaise, remettant sa veste en échangeant une poignée de main polie à son médecin. Celui-ci portait des gants. Il ne lui en tint pas rigueur. Il sortit de la pièce, retrouva son frère, son jumeau. Et son regard seul suffit comme réponse aux questions silencieuses.
Il raccrocha. Le balai. Le sport. Le quidditch professionnel. Tout. Il raccrocha de lui-même, officiellement, mais marqué au visage et à l’âme par la réaction violente de Darren. Jamais il n’aurait songé qu’on pourrait le juger sur autre chose que son origine à demi-moldue. Jamais il n’avait eu la sensation d’être un intrus dans le monde des sorciers. Mais ce jour-là, cette seule fois-là, il comprit très nettement que personne ne voudrait jamais de lui. A part Poudlard, visiblement. Il n’y était que par pur hasard, ce matin-là, tentant de trouver où remettre son formulaire d’inscription pour de nouvelles études. Repartir de zéro. Recommencer à la base… Alors pourquoi est-ce que les clefs des études s’étaient transformées en un trousseau bien différent ? Ce qui ne devait être qu’un entretien préalable déboucha finalement sur une embauche en tant que professeur. Un ancien de Poudlard. Un joueur hors pair. Un assez bon élève. Et une motivation pédagogique qui semblait convenir au directeur Dumbledore… il ne lui en fallait pas plus. Ou plutôt, une nuit de réflexion. De peur. De doutes. D’incertitudes. Et s’il se passait quoi que ce soit ?
Mais il avait repris sa vie en main. D’un air décidé, il avait serré la poigne du vieux professeur, surprit pas sa force et sa témérité. Il l’appréciait comme élève. Il allait sans doute le détester comme professeur. Mais cet homme venait de lui offrir la seconde chance de sa vie : celle d’un avenir. Une victoire sur le temps et le destin. Un joli pied-de-nez alors qu’il aurait pu finir dans un centre pour sdf sans rien ni personne… Poudlard était sa famille de sorciers. Mais une famille qui ne devait jamais apprendre son terrible secret.
Dernière édition par Antiope L. Emercy le Mer 16 Sep - 5:52, édité 18 fois |
| | Re: You, me, at six ... [100%]par Invité, Ven 28 Aoû - 18:57 ( #) | ET BAH C'EST PAS TROP TOT! Bienvenue à la maison Antiope l'antilope Hâte de pouvoir t'embêter (maiii sje pourrai pas suivre ton cours nnnaaaaannnn ) |
| | Re: You, me, at six ... [100%]par Guest, Ven 28 Aoû - 21:55 ( #) | Horus la mini-puce Ah bah, c'est quoi ces élèves qui ne peuvent pas décemment suivre les cours, hmm ?! |
| | Re: You, me, at six ... [100%]par Invité, Ven 28 Aoû - 22:24 ( #) | Le prénom Bienvenue |
| | Re: You, me, at six ... [100%]par Invité, Ven 28 Aoû - 23:27 ( #) | pierre bienvenue |
| | Re: You, me, at six ... [100%]par Invité, Ven 28 Aoû - 23:32 ( #) | Un nouveau collègue Avec le beau Pierre Niney en plus Bienvenue à toi |
| | Re: You, me, at six ... [100%]par Guest, Sam 29 Aoû - 1:04 ( #) | Merci Charlie et Skylar ! Et salutations, cher collègue |
| | Re: You, me, at six ... [100%]par Invité, Sam 29 Aoû - 1:07 ( #) | OMG Pierre Niney le meilleur choix possible et le pseudo Charline admire déjà Antiope et elle suivra ses cours même si elle n'est pas en cursus sport Bon courage pour le reste de ta fiche |
| | Re: You, me, at six ... [100%]par Invité, Sam 29 Aoû - 1:14 ( #) | Pierre en prof de vol Bienvenue |
| | Re: You, me, at six ... [100%]par Invité, Sam 29 Aoû - 10:07 ( #) | bienvenue très bon choix d'avatar |
| O. Jill Peverell membre - i don't want just a memory Répartition : 11/04/2015 Hiboux Envoyés : 11656
| Re: You, me, at six ... [100%]par O. Jill Peverell, Sam 29 Aoû - 10:23 ( #) | Rolalala mais j'approuve tout Welcome |
| | Re: You, me, at six ... [100%]par Guest, Sam 29 Aoû - 13:35 ( #) | Merci de l'accueil Ahah, un RPG où Pierre n'est pas prit... Je saute dessus ! |
| | Re: You, me, at six ... [100%]par Invité, Sam 29 Aoû - 16:50 ( #) | you me at six bienvenue sur le forum, on est ravis de voir que tu as craqué |
| | Re: You, me, at six ... [100%]par Invité, Sam 29 Aoû - 18:19 ( #) | |
| | Re: You, me, at six ... [100%]par Invité, Sam 29 Aoû - 20:41 ( #) | Oh, une autre chouette effraie qui pourra tenir compagnie à Adhara le grincheux ! Bienvenue parmi nous en tout cas, j'approuve tout aussi ! |
| | Re: You, me, at six ... [100%]par Contenu sponsorisé, ( #) | |
| | You, me, at six ... [100%] | |
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