| (dulce) to be or not to be...or whateverpar Invité, Dim 30 Aoû - 19:21 ( #) | Dulcelina Lucretia Goyle ft. Teresa Oman pur 19 ans fiancée hétérosexuelle neuvième année/vétérinomagie un lapin nain neutre tumblr | |
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] À propos Nom: Goyle. Nom de méchantes personnes, tu le sais, tu le comprends. Tu piges pas que les gens s’étonnent en te voyant le porter. Un nom, c’est des lettres les unes après les autres. Un nom ne définit pas une personne, pas vrai ? Pourtant les gens ont un apriori. Pour toi, ce n’est pas normal. Après tout, ta maman aussi, elle portait ce nom. Et ta maman, ce n’était pas une méchante personne. Prénom: Un des nombreux sujets de dispute entre tes parents. Tes prénoms. Comme toujours à la maison, la sexe fort a eu le dernier mot. Il a décidé de t’appeler Dulcelina, en référence à sa grand-mère. Patriarche ignorant de la signification que ce nom aurait sur la vie du bébé dans ses bras. Dulce, la douceur. Dulcelina Goyle, douce fleur. Lucretia, prénom choisi par une mère à la respiration rapide, et à la peur toujours vive dans son esprit. Lucretia, prénom d’une meurtrière. Deuxième prénom, moins important. Prénom tiré d’une histoire moldu que t’a avoué ta mère, seule raison pour que tu aimes ce prénom. Âge et Date de Naissance: Dix-neuf ans passés désormais. Vingt ans pas encore atteints. Tu es née le 5 juin 1962 dans un hôpital sorcier. Pas question pour une Goyle de naître sans les meilleurs médicomages autour. Ridicule, que disait ta mère. Nature du sang: Pur. Encore une notion que tu ne parviens pas à comprendre, et ce malgré les coups de bâtons et les leçons. Le sang est rouge pour tout le monde. Pur, mêlé, impur, de bourbe ou moldu, ça n’a aucune signification pour toi. Au grand damne de ton patriarche. Situation familiale: T'as un père. Même s'il préférerait n'avoir qu'une fille et pas deux. T'es la deuxième. Bien sur. T'avais un grand frère, un fétard de la pire espèce. Une grande sœur donc aussi. Un petit ami, et un fiancé. Que tu n'aimes pas. Le fiancé. Il essaye de t'apprendre...la vie, on dirait. Mais t'as pas besoin qu'on t'apprenne la vie. La vie tu sais ce que s'est. Une naissance, un milieu, et la mort. Et au milieu, c'est ce qu'on est. Patronus: Linou, lapin nain, qui aime se transformer en hirondelle, de temps à autre. Mais c'est rare, très, très rare. Miroir du Rised: Ta maman est là, à tes côtés et te prends la main. Milan est là aussi. Papa et l'autre sont pas là. T'as une bague au doigt, et Lutan te souris, la même bague au doigt. Et vous êtes entourés de papillons bleus et roses. Et Linou est là aussi bien sur. En train de dormir. Comme toujours. Epouvantard: Tu n'as jamais osé le regarder. Même pendant les cours de DCFM, tu fermais les yeux. Les professeurs n'ont jamais réussis à te faire changer d'avis, même le directeur ne l'a pas pu. Si cela dit, tu pouvais le voir, il prendrait probablement la forme d'un massacre sanglant comprenant le corps de ta mère, de Milan, de Linou et de Lutan, du sang un peu partout, et toi, en robe blanche, tachetée de leur sang. Composition de la baguette magique: Cœur en crin de licorne, bois de châtaigner, environ 22 centimètres et assez souple. Etudes Suivies: Tu es en deuxième année de Veterinomagie. En cours optionnel, tu as pris métamorphose, et tu ne doutes pas une seule seconde que le professeur de potion est bien heureux de ne pas te voir dans sa classe cette année. La dernière fois, tu avais réussie à faire une belle couleur bleue ciel...qui a fini par exploser. Mais la couleur était jolie. Animal de compagnie: Brufur, le chaton que t'avais offert maman juste avant de mourir. Et puis, tu devrais pas considérer Linou comme animal de compagnie, mais au final, c'est un peu ce qu'il est devenu au fil du temps. | Caractère Pourquoi tout le monde demande toujours à savoir comment les gens sont ? T’aime pas te décrire, dire comment t’es, c’est pas naturel, c’est comme se placer devant le miroir et dire « je suis belle, je suis la meilleure. » Mais bon, c’est les règles, alors tu réfléchis. Comment je suis ? T’es une gamine, c'est l'avis général. Tu parles toujours de tes parents en les appelant maman et papa, tu fais des câlins à tout le monde, tu pleures facilement et tu fais des caprices. Le monde, tu le découvres encore, il t’émerveille. Les papillons, l’ouverture des fleurs, la saison des amours, t’es fasciné par la nature. Par les animaux aussi. Puis ce qu’on remarque chez toi, c’est que t’as aucune espèce d’idée de ce qu’est le contact physique, comme une gamine. Tu sais pas que c’était pas normal de dormir avec ton frère alors que t’avais 18 ans. Tu connais les convenances, mais comme une gamine, tu les appliques pas. Pas que tu le veuilles pas, mais ça te fait passer pour une hypocrite, t’aimes pas ça. T’hésites pas à fournir ton aide à quiconque dans le besoin, parce que tu es comme ça. Et c’est pas comme ça que t’as été élevée pourtant. Par ta mère, si, mais plus après. T’aimes la solitude, mais t’es sociable. T’as des amis, qui te trouvent bizarre, bien sûr, mais qui sont là pour toi. Pourtant, tu préfères sans hésiter rester dans la cour de Poudlard, seule, sous la pluie, à vérifier que tous les animaux aient un abri. Tu es maladroite aussi. Ta simplicité est dangereuse sous certains angles. Tu es capable de changer un ingrédient dans une potion (lorsque tu en faisais encore) juste pour rendre la couleur du liquide final plus jolie. Et tu es franche. Tu as tendance à ne pas réfléchir avant de parler, à laisser ta gentillesse, ta franchise ou ta haine, parler à ta place, et de temps à autre, c’est dérangeant. Quoi ? Ça étonne que tu puisses ressentir de la haine en fait, après tout ça ? Mais tu restes humaine, et tu restes surtout une ado de 19 ans qui sait très bien ce qui se passe. Depuis toutes ses années, tu observes, tu pleures de ce qui se passe autour de toi, mais tu le montres pas, sans larmes. T’es dans une bulle qu’est en béton et de laquelle tu ne sors quasiment jamais. Lorsqu’en sors, tu es celle que tout le monde voudrait que tu sois, celle qui a les convenances, qui parle avec des phrases soutenues et qui ne parle pas avec des animaux. Mais lorsque tu sors, c’est lorsque tu es énervée. Donc les gens ont (presque) tous compris qu’il valait mieux avoir à faire à la Dulce dans sa bulle qu’à la Dulce hors. Ta bulle n’est pas un masque, ne pas confondre. Ce n’est pas une protection, c’est ce que tu es. A la rigueur, dans cette bulle, tu as l’intelligence de savoir quand en sortir, portant ce masque, pour te protéger. Tu es cette fille, rêveuse, à l’ouest, dans son monde, lucide, mais qui le cache. Intelligente, aimante, solitaire mais sociable. Réservée mais souriante et ouverte aux autres. Mais tu es aussi cette fille brisée par deux morts dans ta famille, et par la pression d’un père incompréhensif et borné. Celle qui se réveille la nuit pour aller crier sur le patriarche familial et se prendre une claque en retour. Celle de la vie ordinaire, de la bulle, de tous les jours, contre celle de la vie familiale, masquée, mais ouverte sur ce qu’elle pense. Tu n’es pas schizophrène, tu gères très bien qui tu es. Tu es une petite fille qui aime le rose et qui aimerait ne pas avoir grandi. Une fille qui n’a pas encore trouvé l’équilibre entre la petite fille joueuse et la jeune femme révoltée. | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Patronus Linou. C’est son nom. Tu as réalisé le sort du patronus pour la première fois un an avant que les brumes apparaissent. Et déjà à l’époque, décalée comme tu es, tu lui avais donné un nom. Ta mère, et l’odeur de ses cookies chauds, voilà la scène que tu imaginais pour le faire apparaitre. Puis il est arrivé, en chair et en os. Et Linou, il est comme toi. En lapin nain, il reste à tes côtés, tout le temps. Lorsqu’il n’y est pas, tu t’inquiètes, tu le cherches partout et ne trouve le répit qu’en le trouvant. Linou, c’est aussi celui qui blablate sans interruption et qui te fait rire dans des situations où tu ne devrais pas. Mais depuis la peste, Linou, c’est surtout le lapin qui se transforme en hirondelle, de temps à autres. Et qui s’envole. Pas trop loin, mais assez loin pour que tu ressentes son manque. Linou, il te conseille, il t’écoute. Au final, vous vous ressemblez. A l’écoute, observateurs muets, mais qui comprennent et qui voient ce qui se passe. Linou, il est pareil avec toi. Sauf qu’il est loin d’être discret, et qu’il a tendance à donner son avis sur tout, et tout le temps. Et qu’il est pas calme. Il est loin d’être calme Linou. T’es pas vraiment calme non plus après tout. Mais Linou est pire. Si papa vous laisse seul un après-midi, Linou est capable de tout déranger, de tout mettre par terre, et de faire des crottes partout. Juste pour embêter papa. Mais en général, bien contre l’avis du lapin, tu ranges tout avant qu’il rentre. Si tu le faisais pas, vous auriez eus des problèmes tous les deux. Linou se transforme en hirondelle en général quand tu pleures maman ou Milan. Quand il comprend que t’as besoin d’être complètement seule. |
ϟ pseudo et âge : Audrey/PUDDING MORPHINA ϟ Où as-tu trouvé le forum ? Pour rester polie, j’me suis fait trainer ici par la peau du postérieur et j’ai pas rechigné parce j’avais fait pareil avant avec ce pauvre Amos *_* ϟ Personnage : Entre inventé et pré-lien je suppose. ϟ As-tu un autre compte sur BP ? Non. ϟ Présence : Le plus possible, mais je passerais probablement un peu tous les jours. ϟ Une remarque ? je tourne autour de ce fow' depuis quelques temps, alors j'suis ravie de finalement m'inscrire. |
Histoire Happiness can be found even in the darkest of times [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]vacances d'été 1980 Belle musique. Beau son. Tu tournes sur toi-même et tu regardes partout. D’où tu viens, toi le son ? D’où tu viens ? Puis tu la trouves, l’origine. Le rouge-gorge. Il chante, il est beau. Comme son chant. Et tu tends le doigt vers lui. Beau chant, belle voix, mais chant faux. Qu’est-ce que t’as, beau rouge-gorge ? Tu le soulèves, et tu la vois, cette épine. Méchante épine, pourquoi t’es pas resté pour protéger la rose à laquelle t’étais attachée ? Tu l’enlèves. Doucement. Chant juste. Merveilleuse musique. Merveilleux son. Et le rouge-gorge s’envole. Et tu lui fais signe de la main. Adieu rouge-gorge, et à bientôt. Quand tu rentres, avec Linou, la maison est saccagée. Et tu pouffes de rire, cachant ton rictus avec la longueur de tes cheveux. Milan est allongé sur le ventre, sur le canapé, dans le salon, juste là où il devrait pas être. Et ça te fait rire. Il est aussi inconscient que le courant de l’eau dans un fleuve en automne. « MAIS QU’EST-CE QUE T’AS FAIT ? MILAN ! » Oh pas elle. Elle va encore te faire des reproches. Elle s’approche de toi et sa main touche ta joue violemment. Faut qu’elle arrête de toujours faire ça, ça fait mal. « Et toi, t’étais où fille indigne hein ? T’étais où ? Encore avec tes animaux je suis sure ! Ou à parler à un arbre ! On est des Goyle ! N’y a-t-il donc que moi qui puisse rendre notre père fier ? » Tu fronces les sourcils. Rendre papa fier. C’est pas important maman t'a dit quand elle est morte. C’est un secret elle t'a aussi dit. Alors tu lâches tes cheveux, et tu baisses les yeux. Et Milan intervient. « Oui sorcière, t’es la seule. Et tu sais comment est Dulce, si elle veut parler avec un arbre, laisse la faire, elle dérange personne, et surtout elle embête personne, elle. » Et il te prend la main, et il te sourit tendrement. Il t’emmène dehors et s’assoit sur une pierre. Il a besoin de décuver, il a bu toute la journée. Tu parles, à lui, ou à Linou, tu sais pas. Tu parles de Mr. Rouge-gorge et de sa belle musique. De l’épine rebelle et de la rose probablement désarmée. Puis tu réalises. Tu dois la trouver cette rose. Alors tu cours vers les roses. « DULCE, ATTENTION ! » Trop tard. Les larmes sur les joues, tu as mal. Bien sûr, les épines dans ton corps te blessent. Mais tu as écrasée les roses. Pauvre, pauvre roses. Et toi qui voulais juste les aider.
jour d'hiver 1971 « JE VEUX PAS Y ALLER ! » Tu tapes des pieds, t’essayes de t’échapper de sa poigne en te faufilant hors de ton pull. Tu cries, tu rechignes, tu geignes, une gamine que dis ton papa. Mais il veut te faire faire quelque chose que tu veux pas faire. Il veut que tu ailles à l’enterrement de ta maman. Tu veux pas y aller. Parce qu’elle voulait pas que t’y ailles. C’est ce qu’elle t’a dit. Elle t’a dit qu’elle voulait que tu restes avec Brufur le chaton et que tu lui parles. Que c’est comme ça que tu lui rendrais hommage. Brufur, c’est le chaton que t’as offert maman pour tes neuf ans. Il est beau. Et il est tellement petit qu’il tombe encore des fois quand il court. Mais papa il a dit que c’était ridicule. Après maman l’a regardé, et il a rien dit. Il devait savoir que maman, c’était son dernier geste pour toi avant qu’elle meurt. Mais il te force à y aller. Il dit que si t’es pas là, ça fera pas « bonne figure ». Maman vient de mourir, personne pensera que ta figure doit être bonne, c’est bizarre ce qu’il dit. Tu comprends jamais rien quand il parle. Et puis maman elle t’a dit que tu devais aussi être qui tu es, tout le temps. Sans jamais laisser personne te changer, et surtout pas papa. Alors c’est ce que tu fais. Milan a 16 ans. Il te voit te débattre, et il te tire vers lui. Papa bascule et tombe. Milan va avoir des problèmes. « Laisse-la faire ce qu’elle veut ! Maman l’aurait voulu. » Et papa le frappe. Et il se retourne, et lance sa cape derrière lui, et ça te fait pouffer de rire, parce que c’est ce qu’elle fait aussi Dores, mais avec ses cheveux. Ils se ressemblent trop, ça te fait peur. Mais aussi rire. Milan réagit pas, il te prend par la main, et il te ramène dans la maison. « Calme-toi, Lina. Sèche tes larmes de crocodiles va. » Il te laisse sur le canapé et va chercher Brufur. Brufur installé sur tes genoux, il finit par sortir. « Dis au revoir à maman pour moi. » Il se retourne, il te sourit tristement, hoche la tête et s’en va. Milan, il sera toujours là pour t’aider contre papa que maman elle a dit. Elle a dû lui dire la même chose, parce qu’elle avait raison.
vacances d'été 1980 Tu frappes, et tu frappes, et tu frappes. La porte ne bouge pas. Viens m’ouvrir. Viens m’ouvrir. Il t’a dit de pas partir Milan, il t’a dit que c’était ridicule. Il t’a dit « T’as peur de l’orage Dulce, va pas dehors, en te transplanant, à l’autre bout de Londres. » Mais t’as pas écouté. T’as fait ta tête de mule. Et maintenant t’es devant cette porte, et personne t’ouvre. Et t’es trempée de la tête au pied. Et l’orage gronde, et tu te replies sur toi, tu te colles à la porte. Et quelqu’un vient t’ouvrir, et c’est pas lui. « Vous êtes qui ? » Tu le détailles, millimètre par millimètre. Il semble pas apprécier. Il est vieux. Il devait être beau quand il était jeune. Mais il est gros maintenant. « OHOH ! Je vous parle mademoiselle. » « Hein ? » Tu relèves tes yeux vers son visage. Il l’air fatigué. Et il parle du nez, il doit être enrhumé. « Ma maman disait que le meilleur remède contre le rhume, c’était la tisane à l’oignon, mais je crois que c’est pas vrai. Mais vous devriez boire du lait chaud avec beaucoup de miel. Les abeilles sont merveilleuses non ? » Le visage de l’homme se décontracte, mais il fronce les sourcils. « Tu es perdue ? » Tu secoues la tête vivement. « Je cherche un garçon, beau, très beau. Et il est assez grand, mais pas trop quand même. Plus âgé que moi, blond, ou chatain clair, ça dépend comme vous appelez ça. Vous avez remarqués que personne dit jamais la même chose pour les couleurs de cheveux. Certains diront que des chatains foncés sont bruns, alors que d'autre diront que ces mêmes chatains foncés sont blonds foncés, c'est bizarre non ? Enfin, moi je cherche un blond foncé, châtain clair. Des yeux marron superbes. » L’homme sourit et montre la maison d’en face avec le menton. « Tu t’es trompée gamine, le garçon, Lutan, il habite en face. » Tu lui souris et tu le remercie rapidement. Avant qu’il ferme la porte, tu te retournes une dernière fois. « Du miel. Oui, c’est bien le miel. » Tu traverses rapidement, un nouveau coup de tonnerre, tu l’avais oublié. Méchant tonnerre. Tu effrayes tout le monde avec tes bruits forts et tes lumières vives. Tu frappes à la porte et tu sais qu’il est tard, mais Milan a pas voulu que tu dormes avec lui ce soir, il était avec quelqu’un. Lorsque la porte s’ouvre, c’est lui. Lutan. Et tu lui souris. Mais le tonnerre gronde, et tu souris plus. « Peur du tonnerre, c’est vrai. Mais attend, t’as traversé tout Londres ? T’es folle. » Il te fait rentrer, t’apportes une couverture, et une tasse avec du lait marron. C’est bon, c’est sucré. Moins que le miel. Mais c’est bon. Lorsqu’il s’assoit à côté de toi, tu t’allonges, ta tête sur ses cuisses. « C’est quel animal qui fait la couleur marron ? » Il rigole doucement, te caresses les cheveux, et finit quand même par te répondre « C’est pas un animal, c’est du chocolat. Tu connais pas le chocolat ? Chez les sorciers aussi, y’en a. » Tu hausses les épaules du mieux que tu peux et tu réfléchis au chocolat. Tu connais de nom mais papa a jamais voulu t’en acheter. Ni maman d’ailleurs. Tu regardes Lutan dans les yeux. Il est beau. Et il est gentil. Né de deux parents moldus, il est pas approprié à ton rang et tu le sais. Mais quand t’es avec lui, tes yeux pétillent. C’est ton amoureux, même si personne le sait.
dernières vacances 1981 Maudite qu’il dit ton papa. Maudite. Il dit ça parce qu’hier, Milan est mort. C’est toi qui l’a trouvé. T’es allé le réveiller, mais il s’est pas réveillé. Toi tu lui as chanté sa chanson préféré en lui caressant les cheveux, mais quand t’as compris qu’il se réveillerait pas, tu lui as dit que t’espérais qu’il serait heureux avec maman et t’as continué à chanter, alors que les larmes coulaient sur tes joues. T’es pas une gamine, tu sais ce que s’est d’être mort, mais des fois, tu préfères te cacher la vérité sur le monde dans lequel tu vis, et tu t’enfermes dans ta bulle de rêve et de gentillesse. Bulle de laquelle tu sors, quand t’y es obligé, comme là. Il te frappe, il dit que tout est de ta faute, et Dores réagit pas, et tu le regardes dans les yeux, totalement sérieuse. « Maudite ? Moi ? Maman est morte, et c’est ma faute ? Milan est mort et c’est ma faute ? C’est ça que t’essayes de me dire ? Père ? Parce que si c’est ce que tu penses, c’est pas moi qui vit dans un mensonge, c’est toi. Tu es celui qui criait sur maman en lui disant qu’elle serait mieux morte. Ou qui disait à Milan qu’il n’était qu’un petit con inutile. Et tout ça dans quel but ? Celui de nous élever au rang de bon sangs-purs ? Par Merlin père, vous êtes encore plus stupide que Dores qui pense toujours que la chose la plus importante dans la vie est que ses cheveux soient toujours bien lisses ou que personne ne lui ait piqué son gâteau au chocolat. Vous n’arrivez pas à regarder le monde autour de vous, cette beauté. Détruite par des gens comme vous père, et comme Dores. Vous voulez savoir ce que m’a dit maman avant de mourir ? Elle m’a dit ces mots exacts : « Reste comme tu es ma chérie, ne change jamais, surtout pas pour ton père. Cet homme est ignorant alors que toi, du haut de tes neufs ans, tu sais déjà tellement. Enferme toi dans ta bulle, si c’est le seul moyen de te protéger, n’en sors que pour Milan, si besoin est. Mais n’oublie jamais ça : tu es importante, tu es belle, tu es intelligente, mais le monde autour de toi l’est encore plus. Si tu rencontres des gens prêt à donner leur vie pour toi, soit prête à donner ta vie pour eux. » Vous n'êtes pas prêt à donner votre vie pour moi, vous n'avez pas étés prêt à la donner pour Milan. Pourtant vous voulez la diriger. Et vous en avez le droit. Alors allez-y, parlez-moi de ce formidable homme auquel vous voulez me marier. Mais n’attendez pas de moi que je change, surtout pas pour vous. Ni pour lui. » T’as fini. Ton père te met une claque, le corps de ton frère pas encore enterré. Il n’a donc rien compris ? Un instant d'entre-deux, puis tout reprend son cours. Le chant, la musique, le rose, le bleu, le beau, le magnifique. Tu souris. Il t’a fait mal. T’es retourné dans ta bulle, où le monde est beau. Et tu sors dehors, Brufur qui te suit, et Linou à sa suite. Et tu cours, et tu sautes, et tu ries. Mais tu n’oublies rien. Tu bloques juste, tu refuses de voir, de penser. Tu refuses le réel et tu vies dans un monde parfait qui est le tien. Jusqu'à la prochaine fois.
Dernière édition par Dulcelina L. Goyle le Dim 6 Sep - 18:32, édité 22 fois |
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