BELLUM PATRONUM


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Aaron N. Grayson - The orphan
BELLUM PATRONUM ::  :: Nox
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Message Aaron N. Grayson - The orphan
par Invité, Sam 6 Avr - 15:08 (#)
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Aaron Nikolaï Grayson
FEAT. Joseph Morgan
22 ans ϟ 4ème année en OFFENSIVE MAGIQUE ϟ Scorpion noir & Cygne noir ϟ Sang Pur

Torturé... toute la personnalité d'Aaron se résume facilement à ce terme. En même temps, la vie ne l'a pas épargné, bien au contraire. Elle a laissé des marques visibles en lui et malgré tous les efforts qu'il fait, cela transparait à l'extérieur. Bien sûr, tout le tableau n'a pas été noir, il y a eu des moments joyeux, des instants de bonheur mais ça n'a servi qu'à mieux lui faire passer la pilule. Difficile de naître sans famille, de ne pas avoir de nom et de s'en voir imposer un parce que tout le monde ignore d'où il vient. Difficile de grandir au milieu de la vermine, des rats et des cafards, d'autres enfants aussi miséreux que soi. Aaron n'avait rien demandé, il était le malheureux fruit d'un ébat intense, éphémère. Il était né mais personne ne voulait de lui. Son histoire est triste mais il a grandi avec, il a fait preuve de ténacité pour exister. Sa pugnacité, sa force, personne ne peut la lui retirer et ça le caractérise si bien. Il est écorché, meurtri, ses blessures passées ne manquent jamais de se rappeler à lui. Et pourtant il est debout, il vous regarde avec un air indifférent, la tête haute. Une lueur de défi habite ses yeux souvent ternes. Il vous toise, il vous provoque. Il se tient prêt à vous repousser si vous vous approchez trop près. Et en même temps, il aurait tellement envie d'une marque d'amour, d'un zeste d'amitié. Et vous, vous continuez à l'observer, vous êtes fasciné. Il dégage une aura, une personnalité qui séduit, qui impressionne. Il ne vous cache rien, vous savez qu'il est à vif, qu'il saigne. Il est authentique. Mais son attitude le rend presque héroïque, à tel point que vous avez envie de le suivre. Aaron s'est forgé un charisme tout au long de sa jeune vie, il parle peu mais quand il le fait, ce qu'il dit est toujours écouté. Le début de ses phrases appelle à un silence religieux, peut-être même à la crainte car la folie ne le quitte jamais vraiment.

Il n'est pas bavard mais il est franc, direct. Il ne met jamais de gants pour faire ses remarques, c'est un gage d'honnêteté mais aussi un défaut car il peut être impitoyable, cruel. Il agit comme on a fait avec lui, avec rancoeur, parfois machiavélisme. Mais il n'est pas mauvais dans l'âme, simplement égoïste, égocentrique. Tout se rapporte à lui, il ne fait quelque chose que parce que ça va lui rapporter et il se soucie peu du malheur des autres. Où étaient-ils quand il versait ses larmes ? Quand la douleur atteignait son paroxysme et qu'il ne pouvait la retenir, qui lui a prêté son épaule pour l'aider ? Oeil pour oeil, dent pour dent. La rancune... elle aussi elle fait partie de lui comme un vieux démon accroché à son âme damnée. Il n'oublie pas et il ne pardonne jamais ! La trahison, les cachoteries, les moqueries pourraient vous valoir très cher un jour ou l'autre. La vengeance est un plat qui se mange froid. Cette partie sombre, prédatrice et rusée, il ne la montre que rarement, parce qu'il sait qu'elle est dangereuse. Mais il suffit d'une étincelle pour déclencher un incendie souterrain. Attention à ce que vous dîtes, à vos gestes. Il est impulsif, il réagit de façon exacerbée aux autres. Et il ne se montre pas sous son meilleur jour quand sa colère éclate. Ce n'est pas parce qu'il réagit violemment sur le moment qu'il vous exonère de sa rancune. C'est même à cause de ça qu'elle est dangereuse. On pourrait facilement s'arrêter là, et dire que ce portrait est fidèle mais ce serait mentir. Parce sous un mauvais caractère et une certaine susceptibilité se cache un jeune homme plus sensible que ce qu'il veut faire croire. Quand il se lie à quelqu'un, il est loyal, peut-être même protecteur, même si maladroit. Et il lui arrive à très rares occasions de se montrer attentionné. Autant dire que l'exploit est à saluer et à applaudir. C'est un peu comme un 29 février ! Ca n'arrive que rarement !

Son sens de l'humour ne saute pas aux yeux et pourtant il est d'une finesse exquise. Il a le don pour faire des blagues recherchées sans trop y réfléchir. Il relativise beaucoup de choses à froid. On le dit profondément ironique, c'est vrai mais son cynisme est décapant. Il a conscience de ce qu'il est et d'où il vient, que sa vie aurait pu largement être plus heureuse. S'il ne rit pas du malheur des autres, il a tendance à philosopher avec un second degré sur la question. Il aime l'humour, noir, l'autodérision de temps à autre. C'est quelqu'un de possessif, il déteste que l'on touche à ses maigres affaires mais aussi à ses amis, à ses amours. Il en devient même affreusement jaloux s'il constate qu'on tente de les lui subtiliser. Cette jalousie vient tout simplement du fait qu'après avoir perdu sa famille, il a peur qu'on ne lui vole le reste. Et dans le même temps, cette crainte le pousse à fuir le contact social pour ne pas être déçu ou trahi. Il est méfiant, il ne fait confiance à personne hormis lui-même. Sa vie difficile a endurci son caractère et l'a aidé à se montrer débrouillard. Il est indépendant, malin et intelligent. Pour lui le seul moyen de prendre sa revanche c'est de réussir, d'éblouir ses parents, de leur démontrer qu'en l'abandonnant, ils ont commis une erreur. Et quand il les aura mis devant l'évidence, il leur fera payer cher leur abandon. Tout est une question de temps, il sait être patient quand il le faut. C'est un Sang Pur qui a grandi avec les moldus et qui se montre tolérant à leur égard. Il s'oppose donc au Seigneur des Ténèbres mais malheureusement, il lui arrive de douter de cet engagement surtout lorsqu'il est en colère. Il n'a jamais eu d'animal de compagnie et l'arrivée de son patronus a été compliquée. Aaron possède une baguette en ébène, d'une longueur de 23 centimètres, possédant un ventricule de coeur de dragon. Il ne la quitte jamais même pour dormir, question d'instinct et principe de précaution.


a little something from you.

Alors que Noël 1978 approchait à grand pas, tous les sorciers se virent dotés d'un patronus permanent qui correspondait à leur personnalité. Aaron ne dérogea pas à la règle et hérita d'un scorpion noir, à la carrure imposante et au caractère imprévisible. Il est beaucoup plus gros qu'un scorpion normal et faire un peu plus que la taille de sa main. Leur relation fut conflictuelle, car le jeune homme habitué à la solitude, à ce qu'on le laisse partir dans ses pensées refusa cette présence. Il eut beau chercher dans les arts occultes et dans la magie noire, rien ne permettait de s'en séparer. Et pour avoir tenté à plusieurs reprises, il put dire que la douleur était beaucoup plus intense que le Doloris envoyé par sa mère.

Il se rendit rapidement compte qu'il n'avait pas le choix et qu'il allait devoir vivre avec. Pire, en essayant de rejeter cette partie de lui, il agissait comme sa mère, il s'abandonnait, il répétait le même scénario. Son approcha changea du tout au tout. Dès l'instant où il l'accepta leur lien se développa davantage, arrivant presque à une symbiose parfaite. Depuis quelques mois, Aaron et son patronus forment un duo indissociable, avec lequel il aime beaucoup fonctionner. Il n'oublie pas qu'il est une partie de lui et sa présence l'apaise. Son patronus peut prendre deux formes, celle du scorpion noir qu'il adopte par défaut et celle d'un cygne, là aussi noir de jais, quand Aaron monte sur un balai pour se couper du monde.


This one moment when you know you're not a sad story.

Certaines histoires commencent bien et font rêver. Elles racontent la réussite, la chance qu'ont les protagonistes à avoir une belle vie. Et puis d'autres sont beaucoup plus sombres. De ces ténèbres souvent épaisses, il ne peut en sortir que de la misère humaine, des larmes et de la souffrance. L'issue est souvent fatale, dramatique. Elle figure alors dans les journaux, à la rubrique "Faits Divers". Mais il arrive parfois qu'un "héros" y survive et qu'il prenne lui-même son destin en main. Comble de l'ironie, dans ce cas précis, l'élu n'est autre qu'un jeune homme, né par un soir glacial. C'était en 1957, un 12 février au 1st Place Ebenezer, à Wick, dans un pub écossais sordide. Et l'histoire veut que sur cette plus petite rue du monde, un drame s'y déroule ! Déjà les choses auraient du en dire long sur ce petit garçon, non désiré, détesté par sa mère car considéré comme une erreur de la nature. Cette sorcière au sang pur avait commis le péché charnel dans les bras d'un autre sorcier, pure souche et originaire de Russie. Elle en était tellement amoureuse qu'elle avait mis de côté sa cruauté, ses infidélités et sa suffisance. Si éprise qu'au détour d'une fête où débauche et excès étaient au rendez-vous, elle s'était donnée à lui, succombant à ses manipulations abjectes, à son charme fou. Et lorsque quelques jours plus tard, elle le trouva dans les bras d'une autre, la réalité la gifla violemment au visage. Son cœur, qu'elle croyait en acier, se brisa en mille morceaux. L'aigreur, la haine, prirent rapidement le pas sur tout le reste. Ainsi allaient les choses... dans ce monde terrible, les trahisons étaient devenues monnaie courante. Elle se mit à le détester et quand il rentra dans son pays, elle garda en elle rancœur et dégoût... ainsi qu'un "cadeau" inattendu. De cet instant de plaisir intense, elle avait hérité d'un enfant qu'elle sentit au hasard dans son ventre, alors qu'innocemment il trahit sa présence. Être fragile, en seul besoin d'amour, il sut rapidement qu'il n'était pas le bienvenu. Elle ne le lui cachait pas, loin de là. Il ne se passait pas un jour sans qu'elle ne s'assène des coups dans le ventre pour éradiquer cet enfant qu'elle ne voulait plus. Cette vermine, ce cancer, comme elle l'appelait, elle le maudissait. Et pourtant, il était le fruit d'un amour qui avait existé et que malgré ses tentatives, elle revivait chaque fois qu'elle respirait dans l'écharpe que le bellâtre portait ce soir là. Une écharpe qu'il avait oublié au pied du lit.

Ce petit garçon, vaillant et robuste résistait de toutes ses forces. Il avait envie de vivre. Inconsciemment, dans sa tête peut-être se jouait-il d'elle avec un sadisme pur ? Les neuf mois de grossesse furent un calvaire. Il grandissait avec précaution, sans trop s'étendre sans doute de peur d'être atteint d'un coup mortel. Et quand sa génitrice buvait pour l'empoisonner d'alcool, il essayait de résister et de rester vigilant tout ça instinctivement. Ce soir-là dans le pub, sa mère le mit au monde. Jusqu'au bout, elle essaya de l'empêcher d'exister. Plus que du déni, elle était dans le rejet le plus total. Au prix d'efforts surhumains, Aaron lança son premier cri, la voix éraillée, étouffée. Il était chétif, on voyait qu'il n'avait pas bien pu se développer à l'intérieur. Mais il vivait ! L'aubergiste, un Moldu le prit dans ses bras pour le laver et s'occuper de lui. Ce furent là les seules marques d'amour et d'attention qu'il obtient dès son premier souffle et on ne peut pas vraiment dire qu'elles étaient extraordinaires ! Quand il fut plus présentable, il le mit entre les bras de sa mère. Il s'écoula dix minutes pendant lesquelles, elle planta son regard sur ce bout de chair qui aurait attendri n'importe qui. Persuadée qu'il la narguait, elle lui glissa des mots ignobles, le maudit pour son existence. Et après avoir jeté un sortilège d'oubliettes à l'aubergiste, elle quitta le pub, son bébé dans les bras. Il ne ressemblait pas à son père mais on ne pouvait nier qu'elle était sa mère. Malgré ça, le simple fait qu'elle porte l'enfant de celui qui lui avait brisé l'âme, l'insupportait. Tout en marchant, elle essaya de l'étouffer en vain. Il se mit à pleurer et dans un geste de cruauté, de rage, elle le jeta littéralement sur la neige froide, près d'un muret. Sans un regard, sans une seule once de pitié, elle disparut laissant Aaron dans la neige, hurlant de souffrance, puisque dans sa chute, il s'était blessé au niveau de la tempe. Au bout de quelques minutes, un vieil homme, alerté par les pleurs vint le ramasser et il le recueillit. Le gaillard, un écossais approchant les quatre-vingts ans se nommait Grayson. Et ce fut son nom qu'on donna au bébé par la suite, comme le voulait la tradition locale. Il appela un médecin qui dut pratiquer quelques points de suture mais qui lui sauva la vie. Sur l'écharpe dans laquelle on l'avait entouré, celle de son père, une initiale : A. et plus loin le prénom Nikolaï. Pas de nom, pas de date de naissance. Le médecin en déduisit qu'il venait de naître mais ne put le confirmer avec certitude. Ainsi commença l'histoire de ce "héros". Né mais sans origine, sans famille, sans amour.

L'orphelinat de Wick n'avait rien de chaleureux ou de paradisiaque. La pléiade d'orphelins de la ville et des petits villages alentour rendait le quotidien des employés difficile. Au début, on accorda beaucoup d'attention à Aaron, c'est ainsi qu'on le nomma, sans vraiment savoir si c'était exact ou non. La première année de sa vie fut la plus difficile, il lui arrivait de tomber malade, d'avoir beaucoup de fièvre et cela inquiétait autour de lui. De santé et d'apparence fragiles, en retard par rapport aux autres, nombreux étaient ceux à lui prévoir un avenir sombre. La fatalité des gens avait de quoi faire peur parfois surtout dans cette petite bourgade où on avait tendance à se montrer superstitieux, pessimiste. Pourtant, après son premier anniversaire, son état de santé s'améliora, petit à petit. Et il s'éveilla au monde. L'apprentissage ne fut pas simple au début, pourtant, son intelligence fut rapidement relevée par les adultes. Quand il fut en âge de parler et de marcher, il comprit que cette très grande famille n'était pas la sienne et que ces couples qui venaient étaient sa seule chance de sortir d'ici. La lutte avec les autres enfants se faisaient naturellement. Il n'était pas le seul à manquer d'amour mais parce que trop maigrelet ou encore à cause de sa cicatrice, personne ne voulait de lui. Quand il posait des questions sur son papa, sur sa maman, il n'avait pour réponse qu'un silence pesant. Personne ne savait d'où il venait... il se sentait complètement différent, exclu. A partir de ce moment là, il montra une légère distance avec les jeunes de son âge. Solitaire, méfiant à l'égard des adultes, son comportement n'alerta pas grand monde. En même temps, pouvait-on en vouloir à ces gens de ne pas pouvoir être partout ? Non et même lui ne ressentait pas de colère envers eux. Il était un gosse, fils de personne, au milieu d'autres gamins orphelins. Les rats, les cafards, les araignées se partageaient ce cadre de vie déplorable. Et comme il y avait des poux, on leur rasait le crâne. Néanmoins, il n'était pas malheureux. il aurait pu se retrouver sans personne, ne pas recevoir d'éducation, crever de faim et de froid dans la rue. Dans la vieille bâtisse, il avait l'âtre de la cheminée, toujours crépitant pour se consoler. Et puis, même si les autres enfants avait leur caractère, s'il y avait des bagarres et des disputes, ils savaient trouver les mots et les gestes pour s'amuser, pour faire abstraction de leurs conditions misérables.

Aaron était âgé de six ans et demi lorsque sans le vouloir il utilisa la magie. C'était pendant son sommeil, alors qu'il faisait un horrible cauchemar. Dans celui-ci, il se débattait contre un spectre noir, qui le rouait de coups et le terrorisait. Et alors qu'il prenait un coup violent sur le visage, il se réveilla en sursaut, en hurlant à la mort. Au même instant, toutes les vitres du dortoir explosèrent, une multitude d'éclair traversa la pièce provoquant la panique générale. Terrorisé par l’événement, il bondit hors de son lit et s'enfuit avec les autres. Les adultes arrivèrent à la conclusion qu'il s'agissait d'un orage et que la foudre était tombée juste à côté. Mais Aaron n'y croyait pas. Il avait vu la myriade d'éclairs s'échapper de lui. A de multiples reprises il essaya de mimer la situation mais cela ne donna rien. Finalement, il arriva à la conclusion qu'il avait probablement rêvé et que la version officielle était la seule valable. Mais la hantise de ne pas être normal le poussa à douter de lui et à taire les événements. A mesure que les années passèrent, il fut confronté à plusieurs choses. S'il était solitaire, il avait noué des liens avec d'autres enfants de l'orphelinat, dont un certain Nathan, qui était son meilleur ami. Il lui faisait une confiance aveugle et quand les couples venaient les voir, il refusait de partir si Aaron n'était adopté avec lui. En clair, ils se considéraient comme des frères. Mais un jour, Nathan finit par accepter de partir seul, sans le prévenir, sans lui en parler. Cet abandon eut des conséquences terribles pour le jeune orphelin. Trahi, touché au plus profond de lui, rejeté une nouvelle fois, il se renferma, posa des barrières autour de lui. Il brûla tous les souvenirs qu'avaient pu laisser Nathan, même leur photo et se jura qu'il le lui paierait cher un jour. A partir de là, Aaron se condamna lui-même, fatalement, à la solitude. Personne ne voulait l'adopter et le personnel de l'orphelinat réagissait avec tension vis à vis de lui. Les convocations dans le bureau de la directrice se multiplièrent, débouchant sur des sermons très secs aux effets plus que limités. Il en devenait incontrôlable. Mais quelques mois avant ses onze années, alors que l'adolescence commençait pour lui, il reçut une lettre lui précisant qu'il était admis à l'école de sorcellerie de Poudlard.

La nouvelle le surprit et non sans cynisme, il se dit à lui-même qu'en plus d'être le déchet dont personne ne voulait, il était sorcier, comme ces gens qu'on avait brûlé à Salem ! Combien de tares allait-il encore découvrir sur lui-même ? Probablement des tas, il n'était pas au bout de ses surprises ! La directrice de l'orphelinat découvrit la lettre et étant elle-même sorcière auprès des moldus, elle ne manqua pas de lui donner son avis sur la question. Elle ne cessait de lui répéter que le former à la magie serait la chose la plus irresponsable que l'on pouvait réaliser et que sa place était dans une école fermée. Elle ne put cependant aller à l'encontre de la lettre et Aaron rejoignit Poudlard. Lors de sa première année, il apprit les choses sur le monde des sorciers qu'il ne connaissait pas. Doué tant en théorie qu'en pratique, il s'attira la satisfaction des professeurs et la sympathie des autres élèves. Sa personnalité ne changea pas, bien au contraire. Sa méfiance des autres se transforma en égocentrisme, en égoïsme. Sa rancœur s'exprimait par l'ironie, le cynisme permanent et un pessimisme rare. Et son côté impulsif lui valut de nombreux duels avec d'autres élèves. Tout le mystère planant autour de lui renforça l'admiration des autres, son charisme. Et contre toute attente, Aaron devint quelqu'un d'écouté, de craint pour son côté imprévisible. Mais ses priorités, il les plaça ailleurs qu'à sa sociabilité. Il voulait savoir d'où il venait. Était-il un Moldu ? Un Sang-mêlé ou bien un Sang-pur ? Quelle était sa place dans tout ça ? La vie est cruelle, surtout quand elle s'acharne sur une même personne. On aurait pu penser qu'Aaron avait récolté son lot de malheurs et de souffrances, mais il n'en était rien. Il aurait pu ignorer tout, ne jamais trouver de réponse à ses questions. Au moins n'aurait-il pas appris la vérité... Le destin en décida autrement.

Septembre 1971, sur le quai 9 3/4 de la gare Kingcross de Londres, les gens s'affairaient pour escorter leurs enfants jusqu'au Poudlard Express. Tout le monde était pressé, c'était la cohue. Parmi la foule, Aaron avançait seul vers le premier wagon. Et alors qu'il leva les yeux et regarda sur le côté, son cœur manqua s'arrêter de battre. Juste là, il vit une femme, une sorcière, qui tenait dans ses bras un jeune garçon. Il cligna des yeux, pensant être devant un miroir. Les mêmes yeux, la même tête que lui... la même couleur de cheveux, le même nez... Il se mit à trembler, elle se tourna et planta son regard dans le sien. Elle blêmit. Pas de doute possible, ils se reconnurent sans s'être jamais rencontrés. Sa mère était là, en chair et en os. Son regard s’obscurcit, décocha vers son fils une flèche de haine suprême qui le heurta en pleine âme. Le jeune homme sentit son cœur saigner alors qu'il la vit s'éloigner, sans un mot. Et puis il regarda alors ce blondinet, ce gamin qui était peut-être son frère. La jalousie le prit au corps. Pourquoi, lui, avait-il été épargné de l'orphelinat ? La culpabilité était présente, il ne comprenait pas ce qu'il avait pu faire pour mériter un tel mépris. Il passa tout le trajet à lutter contre l'envie de se jeter sur ce gosse pour lui démolir le portrait et celle de hurler son désespoir devant tout le monde. Finalement, l'intelligence et la raison emportèrent la manche. Il décida d'en apprendre plus par l'intermédiaire de ce garçon. Évidemment, l'autre se montra extrêmement méfiant, car il connaissait un peu son histoire, sa mère l'avait mise en garde. Aaron se dévoila sous un jour nouveau, il mit un masque d'altruisme et d'amabilité pour cacher la perfidie de sa démarche et son impatience. De fil en aiguille, après de nombreuses discussions et de longs moments, son demi-frère lui révéla ce qu'il s'était passé, du moins ce que sa mère lui avait expliqué.

Son père les avait abandonnés puis sa mère avait répété la même chose avec lui, ne pouvant supporter son existence. Et elle avait refait sa vie avec un autre sorcier, qu'elle aimait, laissant Aaron pourrir dans son orphelinat. La vérité acheva de le blesser. Il n'avait rien fait pour être abandonné, à part naître. Et désormais, il savait tout mais ne pouvait rien changer. Sa mère le haïssait, il l'avait lu dans son regard et son père était en Russie. Il avait appris leur nom mais jamais, il ne pourrait les approcher, obtenir d'eux la moindre marque d'amour. Meurtri à un point inimaginable, il sombra dans l'isolement, l'insomnie. Ses nuits, très courtes, étaient parsemées de cauchemars. La folie commença à le gagner. Difficile de vivre son adolescence et sa condition de gosse abandonné, détesté. Même s'il l'avait voulu, il n'aurait jamais pu s'empêcher de sombrer dans les abysses. Il n'était rien, il avait tout à prouver. Sa vie lui appartenait pleinement, encore fallait-il qu'il ait l'électrochoc nécessaire pour se battre. Il développa une sorte de schizophrénie. Devant les autres, il apparaissait cassant, hautain, méprisant, narquois. Une fois seul, le masque tombait, il redevait le fils de personne, le jeune homme sans amour, l'humain. De savoir qu'il était un sang-pur déclencha chez lui une réaction particulière. Il avait grandi auprès des Moldus et pourtant, il adorait être un sorcier. Il ne s'était jamais senti à sa place dans l'orphelinat. Et il n'avait pas oublié les bassesses, celle de Nathan, des autres... Il se comporta donc comme un sang-pur vis à vis des moins purs que lui, un comportement renforcé par la montée en puissance du Seigneur des Ténèbres, Lord Voldemort. Mais s'il se faisait souvent remarqué pour son intransigeance, au fond de lui, il était loin d'avoir les mêmes idées. Les bons côtés de son enfance resurgissait, il n'oubliait pas que les Moldus l'avait recueilli quand de vrais Sang-Purs l'avaient rejeté.

Et il fit la connaissance de Nastasya, cette jeune blonde de Poufsouffle, plus jeune que lui de cinq ans. Ils se bousculèrent dans les couloirs et échangèrent quelques mots. Elle s'excusa, il lui répondit avec son ironie et son cynisme habituel, un sourire amusé sur le visage. Il était de bonne humeur ce jour-là, un fait rare. L'histoire aurait pu en rester là mais dans son esprit, l'image de cette petite blonde commença à le hanter. Au hasard d'une après-midi, il passa tout son temps à l'observer, de loin. Il la trouvait belle, elle avait quelque chose de différent des autres, de mystique. Mais il savait que de toute façon, rien ne pouvait se faire. Ils n'étaient pas semblables, elle respirait le bonheur quand lui affichait une noirceur avérée. L'histoire de la belle et la bête devait rester un conte pour gamins. Il eut beau se le dire à lui-même, difficile de l'ôter de son esprit. Inutile de se concentrer sur ces choses-là. La solitude était sa meilleure compagne, elle ne le trahirait jamais. Aaron recroisa sa mère dans un couloir de l'école, un soir, alors qu'il revenait du cours d'astronomie. Leurs regards se croisèrent, il se figea et elle le foudroya. Il ne put lui exprimer sa colère son désarroi, malgré tous ses efforts, il bloquait. Mais elle ne le manqua pas. Elle n'était pas venu pour lui, elle le lui expliqua bien, simplement parce que son fils était malade et que le directeur, Dumbledore l'avait convoquée. Et en dix minutes, elle lui cracha toute sa haine au visage, lui racontant les détails de sa grossesse, fustigeant sa volonté de vivre, son existence même. Elle lui montra la marque des ténèbres qu'elle avait sur son avant-bras et lui annonça que le jour où Voldemort serait au sommet de sa puissance, il viendrait l'anéantir, lui, qui ne pourrait jamais prouver la pureté de son sang. Et tandis qu'Aaron se retrouva paralysé face à cette furie, elle lui jeta le sortilège Doloris pendant de longues minutes. Jamais il ne souffrit autant, physiquement et moralement. Quand la torture fut terminée, elle lui dit avec une cruauté effroyable que puisque il avait voulu vivre elle ne raterait jamais une occasion de le faire souffrir, comme son père l'avait fait. Et elle partit, laissant son fils allongé au milieu du couloir, recroquevillé sur lui-même.

Il eut énormément de mal à se relever et erra près de la volière. Ce soir-là, tout se mélangeait dans son esprit, il s'endormit à même le sol, épuisé mais surtout désireux d'en finir. Les mauvais rêves vinrent le hanter à leur tour et il fut pris d'une crise de somnambulisme. Pâle comme la mort, le regard terni par le voile de la folie, il marcha abattu jusqu'au rebord. Il chancela, et tomba sur le sol, à quelques centimètres du vide. Une main se posa sur son épaule. Le visage de Nastasya lui apparut, angélique, la lumière dans ses ténèbres. Il aurait du la repousser, l'éloigner de lui mais il n'en fit rien. Parfaitement réveillé, il resta blotti contre elle, tremblant, moite de désespoir. Il respira le doux parfum de ses cheveux, sentit la paix revenir en lui. A mesure qu'il retrouvait ses esprits, il se souvint de ce qu'il s'était promis : ne jamais faire confiance à quelqu'un, jamais. Ils se séparèrent, Aaron ne prenant pas la soin de la remercier ou de lui dire quelques mots. Il prit la fuite, loin d'elle, loin de cette jeune femme qui l'attirait tel un papillon sur la lumière. Il ne devait plus la voir ! Et pourtant, les semaines passèrent, il l'observait de loin, attentif à sa présence, à son entourage. Quand il la voyait embrasser ses amies, traîner avec d'autres garçons, il en devenait fou de jalousie. Il ne pouvait s'empêcher de tous les détester, d'enrager. Mais quand elle approchait pour lui parler, il lui tournait le dos, il l'ignorait. Au plus profond de lui, il savait que c'était une des pires méthodes qu'il pouvait utiliser mais il n'avait pas le courage d'affronter son regard. Elle en savait trop sur lui, elle avait vu toutes ses blessures, ses points faibles. Elle le rendait différent, il n'arrivait plus à réfléchir. Il était terrifié. Leur différence d'âge, le fait qu'elle ne soit pas comme les autres, qu'elle représente tout ce que son cynisme rejette, tous ces détails font qu'aujourd'hui, alors qu'il arrive presque à la fin de son cursus en Offensive magique, il ne sait toujours pas qui il est, ni ce qu'il va devenir. Prisonnier de lui-même, de son triste passé, il a l'âme meurtrie, la rage à fleur de peau et l'amour au fond des tripes. Un cocktail explosif.


Tell me who you really are.

ϟ pseudo et âge: Pierre
ϟ Où as-tu trouvé le forum? Google
ϟ Personnage: Scenario
ϟ As-tu un autre compte sur BP? Non
ϟ Présence: 3/7
ϟ Une remarque? Non


Dernière édition par Aaron N. Grayson le Sam 6 Avr - 15:38, édité 1 fois
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Message Re: Aaron N. Grayson - The orphan
par Invité, Sam 6 Avr - 15:10 (#)
Bienvenue~ Excellent choix de vava =D
J'allais dire bon courage pour ta fiche, mais elle semble quasi terminée xDD
Du coup, ça sera juste bienvenue ^o^
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Message Re: Aaron N. Grayson - The orphan
par Invité, Sam 6 Avr - 15:16 (#)
Merci. ^^

Effectivement, elle est terminée. Je vais modifier le patronus, le loup noir étant déjà pris deux fois. (J'avais pas lu les règles sur le sujet, désolé).
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Message Re: Aaron N. Grayson - The orphan
par Invité, Sam 6 Avr - 15:24 (#)
Le corbeau aussi est pris deux fois ^^;

Ceci dit bienvenue Sexy jeune homme **

Tro pde Sexy jeune homme ici, jvais jamais m'y habituer **
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Message Re: Aaron N. Grayson - The orphan
par Invité, Sam 6 Avr - 15:28 (#)
Effectivement, du coup j'ai tout modifié. J'ai choisi le scorpion et le cygne noirs. Visiblement, ceux-là, personne ne les a pris. :D
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Message Re: Aaron N. Grayson - The orphan
par Invité, Sam 6 Avr - 15:32 (#)
Bienvenue ici, sexy man :D
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Message Re: Aaron N. Grayson - The orphan
par Invité, Sam 6 Avr - 15:38 (#)
Scor...corpion...

...
/me note: Rajouter Aaran dans sa liste de personne a éviter T.T



Sebby est très mal àl'aise en présence de scorpion Pantémort
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Message Re: Aaron N. Grayson - The orphan
par Invité, Sam 6 Avr - 15:40 (#)
Merci pour votre acceuil.

Sebastian > Faut pas le dire, tu vas donner des idées sadiques à Aaron. XD
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Message Re: Aaron N. Grayson - The orphan
par Invité, Sam 6 Avr - 15:50 (#)
Joseph Morgan... Je me souviens de quand j'le jouais sur un autre fo' ! Brille Souv'nirs, souv'nirs... Bienvenue ! :D
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Message Re: Aaron N. Grayson - The orphan
par Invité, Sam 6 Avr - 16:07 (#)
Owi j'aime quand les gens ont des idées sadique a mon égard *---*
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Message Re: Aaron N. Grayson - The orphan
par Invité, Sam 6 Avr - 16:12 (#)
Sbe, espèce de malade.... :3

Scorpion et Cygne. Uhuhu, ça promet xD
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Message Re: Aaron N. Grayson - The orphan
par Invité, Sam 6 Avr - 16:23 (#)
Bienvenue ! Yaaa
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Message Re: Aaron N. Grayson - The orphan
par Invité, Sam 6 Avr - 16:32 (#)
BIENVENUE ! Daengelo

Scorpion ... j'aime ! Chou
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Message Re: Aaron N. Grayson - The orphan
par Invité, Sam 6 Avr - 16:37 (#)
Bienvenuuue Brille
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Message Re: Aaron N. Grayson - The orphan
par Le Choixpeau Magique, Sam 6 Avr - 17:56 (#)
Bienvenue à toi !
Ta fiche est bonne cependant il nous manque encore l'avis de Nastasya pour te valider ^^
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Message Re: Aaron N. Grayson - The orphan
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