Je m'ennuie. Tu ne peux pas imaginer à quel point. Je pensais que changer de cursus allait régler mon problème mais non. Je commence à croire que c'est moi, le problème. Les gens sont tellement chiants. Relou, moralisateurs. Je ne fais jamais les choses comme il faut. Parfois j'ai envie de tout plaquer et retourner en Amérique. Je suis majeure, après tout; Tu sais que ça fait des mois que j'ai pas parlé à ma mère? Le pire c'est qu'elle ne me manque même pas. L'apanage des familles dysfonctionnelles, probablement. J'ai envie de me remettre au Quidditch. Je veux dire, vraiment jouer. Genre, dans le tournoi et tout. Intégrer l'équipe quoi. La batte me démange, j'ai envie de frapper du Cognard. Reste que je me fais chier. Et que j'écris des conneries. Je vais sûrement le regretter plus tard. Mais tu sais quoi? Je m'en fous.
Tu es libre, ce soir? Toi, moi, une bouteille, et plus si affinités. J'en ai piqué une l'autre jour, quand j'ai fait une virée à Pré-Au-Lard avec Alexis. Ils n'y ont vu que du feu. Comme le whisky. HAHA. Pardon, je perds apparemment de mon humour quand je n'ai pas les idées claires. Mais tout ce que je sais, c'est que j'ai envie de te voir. Envie de toi aussi, accessoirement, mais chut, je n'ai rien dit.
Bref. Je te laisse. Je retourne m'ennuyer. En espérant que je ne me consume pas d'ennui d'ici là.
PS: Quand je dis "reine", c'est pas celle-là, c'est "l'autre". Moi quoi. La folle furieuse qui se bidonne sans raison apparente. PS2: J'allais dire un autre truc mais au nom de la bienséance, je vais m'abstenir. T'inquiètes, c'est pas une insulte. PS3: Merde, j'sais plus ce que je dis, moi.
Je ne sais pas quand est-ce que tu recevras cette lettre. Elle est partie d'Asie, alors je ne sais même pas si elle va arriver. J'ai pensé à toi cet été, je me demande ce que tu deviens et comment tu vas, et c'est maintenant que je suis à l'autre bout du monde que j e me décide à t'envoyer ça. Enfin... Prends soin de toi.
Timber
PS: Tu devrais trouver un bracelet à la patte de l'oiseau, c'est un porte bonheur, met le si l'envie t'en dis. Et laisse l'oiseau se reposer, il a fait de la route...
Je suis incapable de vivre sans toi, vraiment? Dégonfle un peu, Black, bientôt, tu ne pourras plus franchir les portes, admets que ce sera un poil problématique, tu ne trouves pas? En tout cas, ta proposition me semble très alléchante, j'ai ma propre liste de personnes à abattre. S'il faut, nous en avons en commun. Mais si tu y tiens vraiment, je me ferais un plaisir de te mettre une raclée, tu verras que je ne me bats pas comme une fillette Je t'aurais bien proposé de t'accompagner, en tant que cavalière, mais considérant que vous avez un balai dans les fesses, je ne crois pas que ce soit une bonne idée, finalement. Je ferai tâche dans votre décor luxueux. Puis de toute façon, ils ne m'aimeront pas, alors, je ne peux que compatir, je me souviens que quand j'étais petite, je trouvais ce genre de réunions chiantes à mourir.
Quant à ce que j'avais l'intention de te dire, tu n'y es pas du tout. Quoique...peut-être que ça a un lien. Tant pis, je suppose qu'il faudra attendre un peu avant que tu vois mes sous-vêtements tous neufs. Mon dieu, je n'en reviens pas d'avoir écrit un truc pareil! S'il te plaît, pour le bien de ma dignité, brûle ce papier quand tu l'auras lu. J'ai eu la flemme de lancer un sort pour qu'il s'autodétruise après lecture. Puis, vu comment je suis douée avec la magie en ce moment, je n'aurais pas voulu cramer tes jolis sourcils. Dommage que je ne sois plus en médecine magique, j'aurais pu te soigner comme ça.
Mais bon, si tu le dis. Je doute d'arriver à dormir, mais je vais faire un effort. Enfin, je vais tâcher de faire un effort. Je ne promets rien - tu me connais, j'en fais toujours qu'à ma tête. Mais c'est faux. Je ne suis pas fatiguée. Je te le prouverai en temps voulu.
PS: Je ne délire pas, je ne vois pas où tu vas chercher ça. PS2: Oui chef! Je sècherai peut-être le dernier cours de la journée pour faire une petite sieste...si seulement je n'avais pas peur du père-fouettard. Sérieusement, il me fichait les jetons quand j'étais petite. PS3: Ne le raconte à personne, j'ai pas envie de me taper la honte. Sois mignon, quand on se verra, tu feras semblant d'avoir oublié ce détail. Merciiiii.
Ow. La deuxième rouquine, vraiment? Tu me brises le coeur, je pensais être la seule dans ton coeur. Tant pis, je m'en remettrai, je suppose. Hé, ho, ne prends pas la mouche, je taquine juste. JE TAQUINE. Même si soit dit en passant, Niahm, peut toujours venir, même pas peur d'abord. De ce côté je suis difficilement impressionnable, tu le sais bien. Comme tu sais bien que je n'y comprends pas grand-chose à votre histoire de sang-pur, en fait, ça me passe par dessus la tête.
Si tu ne veux pas t'en débarrasser, parfait, j'organiserai un raid dans ton dortoir pour le récupérer. Aux grands maux les grands remèdes. Si tu me vois dans ton dortoir en pleine nuit, ne t'étonne pas. Par contre, je ne viendrai pas te border et te chanter une berceuse (je chante très mal, mais ça, tu le sais)
Mais ouais, va pour la forêt interdite si tu es partant! Même si je garde un souvenir très cuisant de la dernière fois où j'y suis allée...on est tombées nez à nez avec des centaures. Je ne te raconte pas l'angoisse. Non seulement ils ne sont pas très aimables, mais en plus ils m'ont prédit un avenir très sombre. Bref, je ne les aime pas.
Je suis vraiment désolée, mais je crains devoir reporter notre rendez-vous de ce soir. Le fait est que j'ai chopé une crève de tous les diables, j'ai dû me faire violence pour aller en cours aujourd'hui. J'ai beaucoup de fièvre et je n'arrête pas de tousser. Je dois donc rester au lit autant que possible, et prendre de la Pimentine à intervalles réguliers. Sauf si tu veux absolument venir me border à l'infirmerie, c'est tout à fait possible car je ne suis pas contagieuse.
Le fait est que j'ai chopé un truc en Inde cet été. Déjà affaiblie par la peste des patronus, j'ai contracté une maladie sur place qui m'a clouée au lit tout le mois d'août. ça doit être une plante, ou les moustiques de là bas, je n'en sais rien, mais à l'heure actuelle je n'en suis toujours pas remise et je rechute de temps en temps. Bonnie m'a prescrit un traitement en béton, j'espère être de nouveau au taquet depuis les prochains jours (sinon, je trouverai bien de quoi me booster) . J'espère que ce n'est pas trop grave, parce qu'à ce jour rien n'a été clairement identifié, je sais juste que c'est là et que ça me fatigue beaucoup. Je crois que j'aurais dû prendre tes conseils un peu plus au sérieux, ce n'était pas pour rien que tu me disais d'aller me reposer. Je devais avoir une gueule de cadavre fraîchement exhumé.
Ne t'inquiètes pas pour moi, je suis plus solide que j'en ai l'air. J'en viendrai à bout de cette saleté de microbe. D'ailleurs, je t'avais raconté ce fameux voyage en Inde? Bon, il n'y a pas grand-chose à en dire, mais c'était une sacrée aventure. Dommage, je n'ai pas pu en profiter entièrement.
En attendant prends soin de toi. Tu me manques déjà. Je t'embrasse.
Toi, moi, à l'autre bout du monde, ça te dit? Je n'ai pas envie de passer la totalité de mes vacances de Noël en Angleterre, et la dernière fois nous parlions de partir au loin, alors pourquoi ne pas commencer dès maintenant? Ce serait pour quelques jours, et puis, nous serions rentrés pour Nouvel An, si tu désires le passer avec ta famille. Je te laisse choisir la destination, mais évite les trucs tropicaux, j'ai déjà donné l'été dernier, et je n'ai pas spécialement envie d'aggraver mon état. Je suis sûre que ça nous ferait du bien de passer quelques jours loin de tout, avant de retrouver la grisaille anglaise et nos quotidiens trop mornes. J'ai envie de te voir. Quinze jours, ça me paraît long quand même. Il paraît que c'est encore plus insupportable quand quelqu'un nous manque, mais je n'ai pas trop envie de vérifier cette théorie.
Tu ne vas jamais me croire, ou peut-être que dans le fond, ça ne t'étonnera pas, mais je suis plus ou moins à la rue. J'ai décidé de ne pas retourner chez ma mère. Elle s'en fiche de toute façon, surtout qu'il paraît qu'elle a de nouveau quelqu'un dans sa vie. Je n'ai pas envie de passer le nouvel an en compagnie de son nouveau gars. Puis connaissant Esther, elle va sûrement ramener un looser. Bref, tout ça pour dire que je pense squatter chez un pote. Sören Swensson, si tu veux tout savoir. Ce sera toujours mieux qu'une chambre miteuse au Chaudron Baveur. Tu pourras venir si tu veux. Il ne dira pas non. De toute manière, il n'a pas le choix, haha. Dans le fond, tu as de la chance de fêter Noël avec ta famille, ça doit bien faire des années que je n'ai pas eu de véritable Noël. D'ailleurs, j'ai déjà prévu ton cadeau, je te le donnerai peut-être en mains propres si tu es sage. Mais je donnerais n'importe quoi pour avoir un bon repas en famille, avec du chocolat, des montagnes de cadeaux et surtout de la neige. Je me souviens de certains hivers dans le Michigan, et ça n'a rien de comparable avec ce qu'il y a ici. Je te montrerai peut-être un jour. Au lieu de cela, je serai en tête à tête avec mon pote, en train de me saouler avec du mauvais champagne et de manger un tas de cochonneries. On aura vu mieux. Je ne suis pas triste. Juste un peu...mélancolique.
De toute façon j'aime pas Noël. Ni les fêtes de fin d'année, parce que ça me rappelle ce que j'ai perdu, et ce que je n'aurai plus jamais. Je ne sais même pas si j'aurai le temps de retourner à Detroit. Tu sais, c'était chouette, Salem. Je crois que tu aurais adoré. C'est comment, Noël hors de la zone de quarantaine? En tout cas, j'avais vraiment pas envie de rester coincée ici. J'ai besoin d'air, je crois.
Je te laisse. J'aimerais repasser chez ma mère pour prendre quelques affaires. Souhaite moi bonne chance. Et prie pour que je ne tombe pas sur son mec. Parce que si je le vois surgir à poil de je ne sais où, je ne vais jamais m'en remettre. Et je ne suis pas sûre qu'elle le prenne bien, si c'est à moi que ça devait arriver. Je n'ai pas envie de tester cette théorie non plus.
Tu me manques,
Quinn
PS: Comment ils disent les moldus, déjà? Ah oui, "à toi pour toujours". je crois que c'est ça. Désolée, les formules de politesse ne sont pas vraiment mon fort, mais tu as compris l'idée. PS2: Sérieusement, j'ai vraiment un cadeau pour toi. Ce n'est pas grand-chose, mais c'est juste histoire de marquer le coup.
Le paquet contient diverses babioles, comme un kaléidoscope, un atlas avec des cartes moldues, et des cartes postales glissées ça et là dans l'Atlas, comme des marque pages. Au dos de ces cartes sont écrites des anecdotes, pour la plupart inventées, sur ce que pourraient être des voyages à ces destinations.
Je suis désolée d'apprendre ce qui est arrivé à ta mère, j'espère sincèrement que vous tiendrez le coup. Dit comme ça, c'est clair que ça donne envie. Du coup ça m'a donné une idée. Les jours me paraissent si longs depuis le début des vacances, que j'ai commencé à les compter, pour savoir combien de temps il reste avant la rentrée. Dans mon colis, tu trouveras un atlas, avec des cartes assez précises des endroits que nous pourrions visiter. J'y ai rajouté des cartes postales, des photos, c'est toujours mieux pour se représenter les choses. Je te conseille d'en lire une par jour, jusqu'à la rentrée. Comme ça, tu seras un peu avec moi, et tu pourras t'évader un peu. D'ailleurs, je compte sur toi pour être incollable en géographie, car ce sera interro surprise à la rentrée. Et si tu as besoin d'un peu de magie, regarde à l'intérieur du kaléidoscope, tu y verras plein d'étoiles. Et comme je ne fais pas les choses à moitié, voilà quelques douceurs sucrées, qui viennent tout droit d'Amérique. Je te garantis que tu n'en trouveras pas ailleurs. Je n'ai pas pu résister à l'envie d'en piocher quelques unes, ça m'a manqué, ça aussi.
J'ai adoré la boule à neige. On dit que les diamants sont éternels, mais ils ont peu de valeur à côté des rêves qui sont attachés à ces objets. J'aimerais tant que le rêve devienne réalité. Mais tu sais, je n'ai pas besoin de grignoter pour penser à toi, pour la simple et bonne raison que tu es toujours là, dans un coin de ma tête. Parfois, je me demande ce que tu ferais si tu avais été là. Avec moi. Garde courage, mon beau prince, car la fin de ton supplice est proche. Cela te console si je te dis que nos retrouvailles seront dignes de ce nom?
Hier, je suis allée à l'abbaye de Westminster. Ils y ont célébré beaucoup de mariages princiers et de nombreux savants y sont enterrés. J'ai allumé une bougie. Pour toi. Pour ta mère. Pour moi aussi, un peu. Étrangement, je m'y suis sentie bien. Tout compte fait, Londres, ce n'est pas si mal. Je n'avais pas eu le temps de visiter quand je suis arrivée, l'année dernière. J'étais trop occupée à haïr ma mère pour ce qu'elle a fait. Ça aurait été drôlement bien qu'on s'y promène, le temps d'un après midi.
Je vais bien, ne t'inquiètes pas. Joyeux Noël à toi aussi. J-9, il me tarde.
PS: si par respectable, tu entends "n'a jamais touché une fille de sa vie", alors je suppose qu'il n'y a pas à s'en faire. PS2: j'ai dorloté Erwyn avant de lui confier mon cadeau. Il rentrera en pleine forme.
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Je t'aurais bien proposé de t'accompagner, en tant que cavalière, mais considérant que vous avez un balai dans les fesses, je ne crois pas que ce soit une bonne idée, finalement. Je ferai tâche dans votre décor luxueux. Puis de toute façon, ils ne m'aimeront pas, alors, je ne peux que compatir, je me souviens que quand j'étais petite, je trouvais ce genre de réunions chiantes à mourir. 
