BELLUM PATRONUM
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Version 34
Nouveau tournant, nouvelle version installée ainsi que les nouveautés qui vont avec ! Vous pouvez la commenter ici.
Groupes fermés
Les sang-purs étrangers sont fermés. Redirigez-vous vers les familles de la saga ou des membres.
équilibre des groupes
Nous manquons d'étudiants, de membres des partis politiques Phénix et Gardiens. Nous manquons également de Mangemorts.
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| You are the silence in between, what I thought and what I said - Emeraude | | | You are the silence in between, what I thought and what I said - Emeraudepar Invité, Jeu 3 Déc - 20:24 ( #) | Emeraude Ailionora Prewett ft. Brittany Robertson Sang pure 21 ans En couple avec Deshawn Mercer Hétérosexuelle Quatrième année de médicomagie Puma / Saïmiri mâle Neutre, à tendance pro ordre crédit images | | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] À propos Nom: Elle a encore du mal à se présenter sous ce nom de manière instinctive, mais désormais elle s’appelle bel et bien Prewett, nom d’une famille de sang pur qui est celui de naissance de sa mère. Il y a encore quelque mois, elle portait le nom de Stratton, nom d’une famille de sang pur irlandaise d’origine modeste. Prénom: Emeraude Ailinora. A l’heure actuelle, elle aime toujours autant son premier prénom – représentant sa pierre favorite – et éprouve des sentiments plus ambigus pour le second. D’Origine Irlandaise, il représente ses racines qu’elle a l’impression d’avoir abandonné désormais. Âge et Date de Naissance: Elle est née en 1960 et a donc eu 21 ans le 31 Aout dernier. Nature du sang: Pure. Situation familiale: Compliquée ? Oui, très compliquée. Elle disait déjà cela il y a quelques mois, mais elle a désormais conscience que sa famille était encore relativement normale, à cette époque. Désormais, elle ne vit plus qu’avec sa mère, en Angleterre, celle-ci s’étant séparée et ayant divorcée officiellement de son époux à la fin de l’été et a pris ce qui est désormais son nom de famille, Prewett. Son père, elle ne l’a pas revu depuis et n’a actuellement aucune idée de si elle a envie de le voir. Son grand frère… Elle lui écrit, mais est toujours mal à l’aise, ne sachant pas réellement quoi lui dire. Peut-être lui en veut-il d’avoir suivi leur mère plutôt que d’être restée fidèle à leur père ? Son autre grand frère, celui qui compte tant à son cœur… Elle ne sait pas où il est. Elle n’en n’a strictement aucune idée, elle a peur pour lui quelque part. Elle sait qu’il s’est enfui, avec quelqu’un, un homme, c’est après tout ce qui a provoqué la séparation finale de leur famille, sa mère ne supportant plus les commentaires méchants et de plus en plus agressifs de son ex mari au sujet de Braonàin. Elle ne sait pas où il est, et en réalité, c’est sans doute ce qui l’angoisse le plus dans cette situation. Elle se découvre une autre famille, désormais, les Prewett. Elle ne les connait pas, elle ne savait même pas qu’ils étaient de la même famille avant le divorce, avant que sa mère ne lui annonce le nouveau nom qu’elles porteraient toutes les deux. Elle ne sait pas comment agir avec eux, se sentant un peu comme une intruse. Elle aimerait retrouver sa famille, mais elle sait que c’est impossible, parce que les personnes qu’elle aime ne s’aiment pas – plus - entre eux, qu’ils ne pourront plus jamais cohabiter. Et puis il y a Deshawn, son petit ami, sa seule stabilité à l’heure actuelle, et merlin seul sait à quel point elle l’aime, à quel point elle est heureuse qu’ils se soient retrouvés, qu’ils soient de nouveau ensemble. Patronus: Son patronus semble être la représentation vivante de ce manque qu’elle ressent vis-à-vis de son frère. Si on devait le qualifier d’une quelconque manière, ça serait de figure fraternelle. Le puma, félin imposant, représente le grand-frère protecteur qu’elle aimerait voir. Il est celui qui la protège, la met en garde, lui fait la leçon quand elle fait des bêtises. Celui qui est méfiant envers les nouvelles personnes qu’elle fréquente. Le saïmiri, lui, représente plus le côté complice de cette relation qu’elle espère. Il l’accompagne dans ses bêtises, la réconforte quand elle est triste et l’encourage quand elle perd espoir. Il se nomme Easpa, qui veut dire manque ou absence en Irlandais. Ce nom est encore plus représentatif de sa situation actuelle, désormais et le grand félin est de plus en plus présent, que ça soit pour la rassurer ou pour la protéger du monde extérieur. Miroir du Rised: Son miroir du Rised a bien changé en si peu de temps, tout en restant étrangement similaire à ce qu’il était auparavant. Dorénavant, si elle s’observait à travers celui-ci, elle se verrait avec sa mère, son frère Braonàin qui serait lui-même accompagné de celui qui est semble-t-il son compagnon, et Shawn serait à ses côtés, un bras passé autour de sa taille. Dans son esprit, cela représenterait parfaitement sa famille. Son inconscient a déjà fait son choix, et malheureusement, son père n’est pas présent dans ce tableau. Epouvantard: Elle ne sait honnêtement pas ce que serait son épouvantard si elle devait y être confrontée à l’heure actuelle. Est-ce que cela serait toujours cette image abstraite, cette silhouette floue et ensanglantée qu’elle voit toujours dans ses rêves ? Ou bien le corps de son frère disparu, assassiné par elle ne saurait quoi ? Ou encore elle-même, devenue folle à cause de ce qui lui arrive en ce moment et qu’elle ne comprend pas… Elle n’en sait rien, et au fond, elle se dit que l’épouvantard lui-même ne saurait que choisir dans tout ce qui peut l’angoisser en ce moment. Composition de la baguette magique: La baguette d’Emeraude mesure 27.3 cm et dispose d’un cœur de phénix. Elle est faite de bois de noisetier, bois très sensible à l’état émotionnel de son sorcier. Emeraude maitrise généralement bien ses émotions mais il arrive régulièrement qu’elle ne se contrôle pas et que cela se répercute à travers sa baguette. Elle a souvent pensé que le fait qu’elle l’ait choisi relevait d’un certain gâchis, vu les problèmes qu’elle a pour tout ce qui est pratique. Son petit ami lui a cependant fait prendre l’habitude de toujours prendre grand soin de sa baguette et de la considérer plus comme une extension d’elle-même que comme un simple outil. De ce fait, elle apprécie grandement le fait que quand elle ne sera plus là, la baguette ne sera plus utile à personne, ayant fané avec elle. Etudes Suivies: Emeraude a choisi la Médecine magique, plus précisément la branche de Médicomagie. Elle espère devenir une grande médicomage dans l’avenir, et qui sait, peut-être participer à trouver des remèdes à quelques malédictions ou maladie magique. Elle est en quatrième année et a pris en cours optionnels Métamorphose et Occlumencie. Animal de compagnie: Pour fêter le succès de sa première année de médecine, Emeraude a craqué pour un petit rat domestique, un rat siamois, qu’elle a nommé Lloyd. L’intelligente petite bête est toujours fourrée quelques part dans les vêtements de la jeune fille. | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Caractère Au premier abord Emeraude est une jeune fille souriante, heureuse de vivre, toujours le rire aux bords des lèvres, d’un grand dynamisme… Quand on la connait un peu mieux, c’est une jeune fille souriante, heureuse de vivre, toujours le rire aux bords des lèvres, dynamique… Mais pas que. Elle n’est pas adepte des faux semblants et reste une personne relativement sincère dans ce qu’elle montre aux autres. Si elle éclate de rire, c’est qu’elle vous trouve drôle – ou qu’elle se moque de vous, au choix - si elle fronce les sourcils, c’est que quelques chose la dérange et si elle vous gronde c’est qu’elle a une bonne raison et que vous l’avez mise en colère. Elle ne ment presque jamais dans sa façon d’agir… Le presque étant le mot important puisqu’il lui arrive également de ne pas être sincère, surtout quand les émotions la concernent elle personnellement. Elle ne montre pas quand elle ne va pas bien. Si elle est triste elle gardera le sourire jusqu’à se retrouver seule ou là seulement le masque tombera. Si elle angoisse, elle fera de son mieux pour le dissimuler, insistant peut être trop sur les grands rires et les démonstrations d’affection. Et quand son frère la rejetait pour la énième fois en accompagnant ce rejet de paroles dures, ses lèvres tremblaient sous l’envie de laisser passer les sanglots, ses yeux piquent sous les larmes, mais sa fierté gagnait toujours et là encore elle attendait d’être seule pour laisser échapper sa peine. Dorénavant, cependant, c’est quand elle pense un peu trop à son absence, à sa disparition, qu’elle doit se retenir, qu’elle doit rester forte pour ne pas montrer à quel point tout cela l’atteint. A quel point le divorce l’atteint, et à quel point elle se sent perdue et mal dans sa peau.
Parce que fière, elle l’est énormément. Peut-être un peu trop, d’ailleurs. C’est sa fierté qui l’a poussée à entreprendre des études de médecine. On la disait douée à l’écrit, en théorie, pour expliquer les choses. On lui disait de rester dans le domaine de la recherche, de l’enseignement peut-être. Mais elle a choisi la médecine où, si la théorie à une bonne place, la pratique est également de mise et bien de mise pour des sortilèges tous plus sensible les uns que les autres à lancer sur des gens dont l’état est parfois critique. Elle sait qu’elle devra bosser dur, mais elle veut prouver à tous ceux qui lui ont déconseillé cette voie qu’elle est capable d’y arriver. De ce fait, elle travaille énormément, ne reculant devant aucune difficulté pouvant se présenter à elle. Elle prend chacune d’entre elles comme des défis qui lui sont adressés personnellement. C’est une bosseuse, une perfectionniste. Elle ne tolère pas avoir de notes simplement bonnes, elle veut être excellente, elle veut atteindre le haut du tableau. Elle veut être la meilleure, avoir tous les choix possibles, toutes les voies ouvertes devant elle une fois ses études finies. Elle s’en rend parfois malade d’épuisement ou malade tout court quand les devoirs s’accumulent, que les parchemins à rendre se font de plus en plus long, que les examens approchent et qu’elle est persuadée de ne pas être prête. Le fait qu’elle ne soit pas douée pour la pratique la frustre d’ailleurs énormément et c’est la chose qu’elle n’arrive pas à travailler seule. Elle connait de ce fait très bien la bibliothèque mais n’y étudie pourtant que très peu, préférant se chercher un endroit où elle serait bien, à l’aise. Être enfermé dans une pièce poussiéreuse, entourée par les bruits de grattements de plumes et de pages qui se tournent n’est pas sa définition de bon environnement de travail, elle, elle préfère quand il y a de l’animation autour d’elle. Elle ne travaillera jamais mieux que dans le parc ensoleillé avec les premières années en train de s’amuser à grand coup de cri et de gerbe d’eau provenant du lac, ou bien dans la grande salle, entourée par ses camarades occupés à de quelconque jeu de sorcier tels que les échecs ou la bataille explosive.
Son attitude pour le travail et sa grande ambition pour elle-même ne font cependant pas d’elle une personne hautaine ou arrogante pour autant. Au contraire même, quand elle était plus jeune elle était ce que l’on appelle communément une bonne poire. Elle se laissait constamment avoir, embobiner par tout le monde. Les belles paroles la charmaient et les sourires timides lui faisaient faire n’importe quoi pour aider, et ne parlons même pas des bouilles tristes et pleines de larmes. En grandissant et parce qu’on ne cessait de lui répéter qu’elle était trop gentille, qu’elle se faisait avoir, elle a fini par repérer ce genre de comportement. Elle s’est endurcie, s’est forgée un caractère un peu moins facile, un peu moins abordable et ne se laisse désormais – presque – plus tromper par les tentatives d’apitoiements. Elle a appris à dire non, quand elle voit qu’on essaie simplement de la manipuler pour le profit personnel de l’autre personne. Elle reste néanmoins quelqu’un de foncièrement gentille. Si elle voit que la personne est sincère dans sa demande, elle fera toujours de son mieux pour aider que ce soit pour des devoirs – sans les faire à la place de ladite personne, contrairement à quelques années auparavant – pour prêter une oreille attentive, pour consoler, supporter ou simplement encourager. Elle reste néanmoins méfiante et ne se confiera que très peu en retour, elle ne demandera presque jamais d’aide pour elle-même. Elle craint les possibles trahisons, les coups de couteau dans le dos ou les racontars sur ce qu’elle pourrait dire aussi n’offre-t-elle que très peu de chose pouvant se retourner contre elle. Elle n’est cependant pas rancunière et portée sur le pardon mais n’oubliera jamais si on lui fait quelque chose, cela restera dans un coin de son esprit à chaque fois qu’elle sera face à la personne qui en est responsable. Même encore maintenant, sa gentillesse naturelle l’empêche pourtant d’affirmer son caractère comme elle le pourrait.
Emeraude, c’est une jeune fille pétillante et adorable et qui aimerait que son sourire ait le pouvoir de faire sourire les gens autour d’elle. Elle est certes réfléchie la plupart du temps, mais cela ne l’empêche pas d’avoir parfois des coups de folies, des envies brusques et illogiques qu’elle veut assouvir à l’instant même, peu importe que cela soit complètement impossible. Elle est capable de démarrer au quart de tour quand quelque chose l’enthousiasme et n’hésitera jamais à faire partager ses passions à ceux qu’elle aime, les entrainant avec elle. Extrêmement positive malgré un passé plutôt dramatique, elle ne cesse de dire que l’avenir sera meilleur que notre présent. Que la guerre va se finir, et bien se finir, que si vous croyez suffisamment en vos rêves, alors ils se réaliseront. Elle n’est pas naïve pour autant et sait voir le mal là où il se niche même si elle a du mal à accepter une cause comme étant perdue. Elle ne sait pas abandonner et a tendance à se montrer têtu, voir obtus, même si elle a parfaitement conscience d’être dans l’erreur et il faudra la bousculer un peu pour lui faire comprendre qu’il faut qu’elle arrête. Derrière ses sourires et sa bonne humeur se cachent pourtant des choses moins joyeuses. Ses nuits sont souvent habitées de cauchemars qu’elle ne saisit pas complètement. Ces songe sanglants et qui se terminent toujours mal la réveille régulièrement, la laissant effrayée et nauséeuse entre ses draps. Elle sait que ce sont des réminiscence de ce qu’il s’est passé quand elle était enfant, trop jeune pour s’en souvenir complètement. Elle sait que celle qu’elle voit bien souvent durant ses nuits agitées, c’est sa première amie, cette petite fille au regard clair avec qui elle aimait tant jouer, cette petite fille qui aurait pu être avec elle à Poudlard si tout cela n’était pas arrivé. Cette petite fille morte dans des circonstances atroces. Parfois, elle se dit qu’elle aimerait se souvenir réellement, qu’elle voudrait voir les images clairement et ne plus être torturée par ce flou, cette incertitude. Et puis elle se souvient du regard sombre, torturé, et des poings crispés de son frère quand il y repensait – et elle sait, elle sent quand il y repense – et elle ne veut plus du tout se souvenir, effrayé de ce qu’elle pourrait découvrir. Ce frère, d’ailleurs, qu’elle aime profondément et qui est pourtant responsable d’une des blessures les plus vives, les plus douloureuses qu’elle possède. Chaque rejet était comme un coup de poignard supplémentaire dans son cœur. Chaque regard froid, chaque absence de regard ouvrait un peu plus la plaie qui ne cesse jamais de saigner. Et désormais, maintenant qu’il est parti loin de Poudlard, loin d’elle, cette plaie est une douleur et une angoisse permanente toute au fond d’elle, à chaque instant. Elle a peur pour lui et ne souhaite qu’une seule chose qu’il revienne. Ou qu’au moins, il lui adresse un signe, n’importe quoi. Une preuve qu’il va bien, qu’il est en sécurité, qu’il est sur de ce qu’il fait. Un message, une rencontre même très brève…. N’importe quoi. Cette absence, ce manque de son frère qu’elle ressent se traduit chez elle par une volonté féroce de refuser d’être séparé des personnes qu’elle aime, dont elle est proche. Elle aime aller les voir, leur parler, passer du temps avec eux, être complice et supporte difficilement l’éloignement ou quand on la met de côté. Généralement d’ailleurs, elle ne se laisse pas faire et s’accroche, refusant d’abandonner. Cela ne l’a pourtant pas épargné d’une énième séparation d’avec son ami le plus proche et même si désormais, ils sont à nouveau proche – à nouveau ensemble même – cette séparation ainsi que la fuite de son frère n’a fait qu’affirmer ce côté d’elle qui refuse obstinément de voir ses êtres aimés la laisser derrière. Ces derniers temps, elle est également particulièrement angoissé par ce qui lui arrive. Quelque chose s’est déclenché durant le trajet du Poudlard Express, et elle n’est pas sûre de comprendre ce que c’est. Parfois elle a l’impression de devenir folle, d’entendre des voix. Elle les associe difficilement aux patronus l’entourant, son esprit n’arrivant pas à concevoir qu’elle puisse les entendre. Le don étant relativement rare, et comme elle refuse d’en parler pour le moment, elle ne peut pas se rassurer, elle ne peut pas comprendre.
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Patronus Poudlard, rentrée des vacances de Noël 1978/1979. Après le sort du ministère. D’un geste agacé, je repousse la brume argentée qui m’entoure depuis quelques jours maintenant… Sans succès. Elle s’enroule autour de ma main et en épouse les formes avant de retourner flotter autour de moi. Une légère moue dépitée me vient alors que j’observe mes doigts, frissonnant sous le frôlement de ce… Cette chose étrange. Ou alors… Un autre frisson m’agite et je grimace. Oui, non, en fait c’est le froid de l’extérieur qui me fait frissonner. Je lève les yeux au ciel devant ma bêtise et rajuste ma cape sur mes épaules, m’enroulant étroitement dedans. Un sourire vient jouer sur mes lèvres et je m’enfonce un peu plus loin dans le parc de l’école, m’amusant à faire craquer la neige le plus possible. J’adore le son que ça produit, j’adore l’odeur de la neige toute fraiche, et j’adore sentir le vent glacé venir me fouetter le visage, et puis j’adore aussi… Brrrr. Ma grande, il fait quand même vachement froid. Un coup de vent plus fort que les autres me fait claquer des dents et je sors ma baguette des replis de ma cape, la tenant fermement dans ma main gauche, tout juste protégée d’une mitaine en cuir de dragon. Oui, j’aime pas ne pas sentir le bois de ma baguette quand je l’utilise, alors adieu les gants, bonjour les mitaines. Et le bout des doigts bleu et engourdit et... Un jour, on va me les couper, je suis sûre. Et sinon ce sort ? Ha oui ! D’un mouvement et d’un murmure assuré, je lance un sort de réchauffement, ressentant avec joie la chaleur qui émane de mes vêtements. Nettement mieux. Je range ma baguette où elle était et relève le nez, fixant les alentours avec une légère moue ennuyée. Je n’ai pas réussi à le croiser dans le train – c’est dingue comment tout un tas d’élève entassé là-dedans peut prendre de la place et boucher la vue quand on n’est pas bien grande – mais je lui ai envoyé une note volante – très pratique ce sortilège – pour lui dire que je voulais qu’on se voit rapidement quand on serait rentré, genre, dans le parc. Je ne l’ai pas vu de toutes les vacances après tout ! Je veux qu’il me raconte comme ça s’est passé, combien de personne de sa famille il a réussi à vexer durant le réveillon, si son rendez-vous à l’hôpital s’est bien passé, à quoi ressemble son patronus… Et peut-être lui jeter une boule de neige tiens. Pour fêter nos retrouvailles ! Un mouvement dans le coin de mon champ de vision me fait me figer et je scrute les alentours, le regard plissé. Je rêve où la brume a pris une sorte de forme… De félin ? Ou quelque chose comme ça ? Est-ce que mon patronus – Si ce sont bien des patronus comme ils ont l’air de le dire – est un félin ? Oh ça serait génial ! J’en ai croisé une dans le train qui avait une fourmi. Pas très pratique à câliner. Alors qu’un gros chat… Quand j’ai jeté le sort en septième année, j’ai juste réussi à avoir un peu de brume, alors je n’ai jamais su mon animal… Je veux un félin. Je pense à ça très fort comme si ça pouvait influencer la forme que prendra la brume au final avant d’à nouveau chercher une silhouette familière du regard. Bon… Et il est où Shawn ? Est-ce qu’il a décidé de me poser un lapin parce que je ne lui ai pas laissé le choix dans mon mot ? Ho la saleté de serpent si c’est ça. C’est une avalanche qu’il va se prendre sur le museau s’il ose me fait un coup pareil, foi d’Emeraude ! Je commence à me frotter les mains l’une contre l’autre en trépignant un peu sur place pour accumuler encore un peu plus de chaleur quand j’aperçois enfin une silhouette qui quitte le château. Un grand sourire me vient et je commence à avancer avant de me figer, notant la taille plus grande, la silhouette plus massive. Et la touffe de cheveux bruns ébouriffé que je reconnaîtrais entre mille. Je me mords la lèvre en hésitant une seconde avant de reculer doucement, m’éloignant au maximum de son champ de vision. Mes yeux suivent mon frère dans son avancée sans que je sache quoi faire, incapable de me décider. Est-ce que je vais le voir ? Est-ce que je reste dans mon coin en priant pour qu’il ne me remarque pas ? Je tords mes doigts entre eux sans réussir à choisir. En même temps… Il m’a manqué durant ces quinze jours, et je voudrais savoir s’il a bien reçu mon cadeau de Noël… C’est pas grand-chose mais je voulais quand même le lui offrir. Et d’un autre côté… J’ai peur de sa réaction, j’ai peur de me faire encore envoyer bouler… Surtout que je ne sais même pas pourquoi il est sorti là tout de suite. Peut-être qu’il veut fuir l’agitation du château avec tous les élèves qui se réinstallent et s’interpellent à grand cri dans les couloirs et que je ne ferais que l’ennuyer encore plus ? Un gémissement dépité m’échappe et je plaque mes mains sur ma bouche en priant pour qu’il n’entende rien. Bon, en même temps avec le bruit du vent et la distance, ça m’étonnerait, mais quand même. Après quelques instants d’hésitations que je passe à le fixer je finis par inspirer profondément en prenant mon courage à deux mains. Je fais un pas en avant et entrouvre ma bouche pour l’interpeler avant de me figer à nouveau. Alors qu’il est resté relativement immobile jusque là – je crois qu’il était en train de fumer – il a finalement bougé et je crois apercevoir à travers la brume et les bourrasques de neige qui nous tombe dessus quelque chose qui me semble… Familier. Je me mords la lèvre plus fort encore et ramène inconsciemment mes mains vers moi, les entremêlant dans mon écharpe. Je crois que c’est mon cadeau… Une boite de bois ouvragée de façon simple mais jolie et qui contient tout un nécessaire de dessin. Je l’ai trouvé sur le chemin de traverse, dans une vieille boutique et… Comme je l’ai aperçu une fois dessiner je me suis dit… Je ne sais pas à quel point cette activité lui tient à cœur mais je me suis dit… Peut-être que ça lui ferait plaisir ? Peut-être… Qu’il aimera. Ma gorge se serre et je me retiens de m’avancer un peu plus encore pour voir plus précisément ce qu’il se passe, plissant juste les yeux plus fort pour distinguer plus clairement la scène. Sans avertissement ou quoique ce soit dans ce genre, je le vois faire un mouvement brusque – de colère ? - et malgré le sifflement du vent, j’entends clairement le bruit d’un objet rentrant dans l’eau. Mon cœur s’arrête et je fixe, choquée, les ondes qui s’étalent doucement à la surface du liquide. Ce n’est pas… ? Il n’a quand même pas… Mes yeux me piquent et ma vision se brouillent et je ne remarque même pas son départ, figée sur place, incapable de réagir. Je n’ose même pas sortir ma baguette pour lancer un accio, pour vérifier si c’est bien ce que je crois, au fond de moi je suis tellement habituée à associer Braonàin et douleur que je suis persuadé que c’est bien de mon cadeau dont il s’est débarrassé. Mes larmes coulent sans mon autorisation et je les efface vivement d’un revers de main, frottant plus fort mes yeux quand je me rends comptent qu’elles sont remplacées par d’autres, sans cesse. Je retiens à moitié un sanglot alors que je m’éloigne rapidement, trébuchant dans la neige, manquant de m’affaler lamentablement dans la poudreuse et je finis par m’adosser au premier arbre venu, préférant laisser passer la crise de larme avant de rentrer au château. Je veux pas me montrer comme ça, je veux pas prendre le risque qu’il me voit, qu’il comprenne peut-être que moi je l’ai vu, que… que… Je veux juste qu’il m’aime… Juste un peu, juste comme un frère pourrait apprécier une petite sœur agaçante… Juste ça… Je demande même pas plus… Les larmes coulent plus fort et je ne retiens plus les sanglots, libérant une partie de la peine accumulée depuis la dernière fois que je me suis laissé craquer. Je me laisse glisser contre le sol, ne sentant même pas la froideur de la neige sous moi, appuyant mon front contre mes genoux relevés. Quelque chose de froid me touche la joue, et sur le moment je l’associer à la neige qui tombe. Mais ça se réchauffe, ça passe doucement sur la peau mouillé, la séchant et je renifle doucement, relevant les yeux et la tête d’un air perdu. Deux grands yeux bleus me fixent avec douceur et je reste figée quelques secondes, sans comprendre. Les yeux bleu disparaissent et je sens un petit corps se presser contre moi, des bras entourant mon cou alors que je perçois un petit couinement apaisant. « Pleure plus petit joyaux… » Un hoquet de stupeur m’échappe et mes mains se posent sur le petit animal, rentrant dans la fourrure et l’agrippant, sans trouver le courage de le reculer comme si… Comme si je trouvais un certain apaisement à sa présence. « Qui… » « Tu le sais déjà. T’as pas arrêté de jalouser tous ceux qui avaient déjà le leur auprès d’eux… » La voix est taquine cette fois, mais toujours réconfortante, apaisante et, rassurée sur son identité dont je me doutais quelque part, je resserre mes bras autour de lui, enfouissant mon visage dans son pelage et laissant libre court à mes pleurs. Il me murmure tout un tas de chose et je n’en retiens pas la moitié, retenant juste le fait que ça me fait un bien fou, comme si j’extériorisais enfin tout un tas de chose dont je n’avais pas conscience, juste à travers cette étreinte. A travers ces mots qu’il me dit. Il finit par se dégager doucement de mes bras même alors que j’essaie de le retenir et alors que je l’interpelle d’une voix peinée – est-ce qu’il veut m’abandonner finalement ? – une autre voix surgit, bien réelle celle-ci. « Emeraude ? » La voix est surprise et je relève les yeux, croisant le regard de Shawn, à quelques pas de là. Oh… Magnifique… Le spectacle que je dois lui donner… J’entrouvre la bouche, cherchant une explication quelconque et alors qu’il fait de même, peut-être pour m’interroger, un nouveau couinement retentit, quelque chose fend l’air, et la seconde d’après, le Serpentard se retrouve avec une boule de neige étalée en pleine figure. Je cligne des yeux, choquée, et la seconde suivante une seconde boule se rajoute à la première sur le visage tout aussi choqué de mon ami. Je pose les yeux sur le petit singe qui s’agite juste à côté de moi, puis sur Shawn à nouveau et finalement, c’est un grand éclat de rire qui m’échappe, séchant mes larmes pour de bon, mon rire augmentant encore d’intensité face à la mine qu’arbore Shawn à cet instant. Mon cœur s’allège alors que je m’affale franchement dans la neige, riant de plus belle, et j’observe avec un grand sourire le petit singe et l’homme, l’un déjà indispensable à ma vie, et l’autre sur le point de le devenir. | Pseudo et âge: Malloreon et 23 ans Où as-tu trouvé le forum ? Je vis ici Personnage: C'était un scenario, à la base, que je reprends maintenant As-tu un autre compte sur BP ? Comment dire... Présence: Pour quelques temps, ma présence sera limité, mais sinon c'est très, très très régulière. ** Une remarque ? Je vous aime tous très fort SurtouttoiShawn :3 |
Dernière édition par Emeraude A. Prewett le Mar 22 Déc - 23:05, édité 3 fois |
| | Re: You are the silence in between, what I thought and what I said - Emeraudepar Invité, Jeu 3 Déc - 20:24 ( #) | Histoire Happiness can be found even in the darkest of times [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]1963, quelques part en Irlande – 3 ans « Braonààààin, tu viens jouer avec moi ? » J’ai pris ma voix la plus suppliante et ma plus jolie bouille quand je le fixe, essayant de pas voir son air renfrogné. Je m’en veux d’avoir arrêté de lui faire des câlins après… après… Ce moment où il y a eu plein de sang, et de cris et… Après ça Eileen est plus jamais venu jouer à la maison. Et je crois que je lui en ai voulu parce que tout le monde avait l’air de le faire – Owen il dit qu’il est un traitre, mais je sais pas ce que ça veut dire, je crois que c’est quelque chose de méchant – mais en fait, je crois pas que c’est de sa faute. Je veux dire, pourquoi il aurait fait en sorte qu’Eileen elle revienne pas ? Il l’aimait bien… Je crois. Eileen elle me disait qu’elle aimait bien mon frère, alors il devait bien l’aimer lui aussi, c’est logique. Du coup c’est surement pas sa faute en fait, ils ont tort. Et moi aussi j’ai eu tort, du coup je dois me rattraper ! « Dégage » Sa voix claque froidement et je me mords la lèvre, une moue tremblante me venant. « Maiiis… S’il te plait ? On peut aller dans le jardin si tu veux. Et jouer au loup-garou glacé ? S’il te plaiiit… » J’attrape sa manche avec une mine suppliante et il se dégage violemment, me faisant reculer de quelque pas. « Je t’ai dit de me laisser tranquille, j’ai pas envie de jouer avec toi, va jouer toute seule ! » Boudeuse, je tape du pied. Pourquoi il veut jamais ? Il m’en veut beaucoup c’est ça ? Mais moi je veux me faire pardonner justement. En colère, je tourne les talons pour aller toute seule dans le jardin – tant pis pour lui je jouerais au loup-garou glacé seule, il sait pas ce qu’il rate – mais prise dans mon mouvement, je m’emmêle les pieds et m’étale par terre dans un petit cri. Je me relève sur les genoux sans oser regarder vers lui – il va se moquer je suis sûre – et retiens mes larmes courageusement, parce que ça fait mal quand même, un peu. « Qu’est ce qu’il s’est passé ici ? Qu’est-ce que tu as encore faire Braonàin ? » La voix pleine de colère de papa m’a fait sursauter et je me relève plus vite, me tournant vers eux avec inquiétude. Il se tient devant mon grand frère et il a l’air… Furieux… Mais c’est pas lui, c’est moi je suis tombée toute seule… « J’ai rien fais ! C’est elle qui... » « Ca suffit, arête de mentir, à chaque fois qu’il lui arrive quelque chose c’est de ta faute de toute façon ! » Je fronce doucement les sourcils et m’avance en hésitant, tendant la main vers la manche de papa pour tirer dessus. « Pourquoi tu dis ça papa, je suis tombée toute… » « Tais-toi Emeraude ! » La voix claque brusquement et il me fait lâcher ma prise vivement, me faisant reculer légèrement. « Tout est toujours de sa faute ! » Sa voix, sa colère qui est pourtant pas dirigée contre moi me fait peur et les larmes me montent aux yeux et dans la seconde, il se retourne à nouveau vers Braonàin, pointant un doigt accusateur vers lui. « Tu vois ce que tu fais ? Tu l’as fais pleurer ! » A nouveau je tente de protester, mais les mots s’étranglent dans ma gorge quand je croise le regard furieux de mon frère et sur un sanglot à peine retenue je m’enfuie vers ma chambre, laissant derrière moi les cris, la rancœur que je ne comprends pas, et cette haine que j’ai l’impression de voir dans ses yeux aux bleu que les miens, quand il les pose sur moi.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]1968, dans un cimetière quelque part en Irlande – 8 ans « Emeraude, tiens-toi tranquille s’il te plait chérie. » La voix basse et triste qui retentit doucement à mes oreilles me fait me figer et j’arrête de tripoter ma robe noir, levant deux grands yeux bleu perdu vers maman. Elle a l’air tellement pâle dans sa robe noire elle aussi… « Ca me gratte… » Je murmure, pointant le vêtement de doigt. Elle me fait un faible sourire et se penche légèrement, rajustement le tissu pour qu’il tombe mieux et arrête d’irriter ma peau. « Si tu arrêtais d’y toucher aussi. » Sa main passe dans mes cheveux blonds avec douceur avant qu’elle relève la tête, posant des yeux plus triste sur une silhouette nerveuse, un peu plus loin. Je fais un peu la moue et fait un pas vers lui, mais maman m’attire à nouveau contre elle, soufflant un non désolé et je baisse les yeux, affreusement triste de ne pas avoir le droit de tenir compagnie à mon frère. La voix tremblante d’un vieil homme résonne, et j’essaie de me concentrer dessus, mais je comprends pas tout ce qu’il dit. Il parle de… d’hommage, et de temps qui passe, et de douleur qui part jamais vraiment. Il parle de souvenirs qui restent… Je fronce doucement les sourcils et tire sur la robe de maman. « Dit, les souvenirs, c’est comme les rêves que je fais ? » J’ai l’impression qu’elle devient encore plus blanche et elle jette un coup d’œil à papa qui a le visage tout sérieux, le regard fixé devant lui. Elle se penche vers moi avec un sourire qui tremble un peu. « Je t’ai dit quoi, à propos de tes rêves ma puce ? » J’hésite et mâchouille un peu ma lèvre avant de lui lancer un regard désolé. « …De pas en parler ? » Elle hoche la tête et reprend, « Exactement, il ne faut pas en parler. Ils partiront tout seul, tu… Tu finiras par oublier. Mais il ne faut pas en parler, d’accord ? » Je fronce un peu les sourcils, mal à l’aise, mais acquiesce finalement, murmurant un petit d’accord du bout des lèvres. Quand elle se redresse à nouveau, son regard se perd un peu plus loin et se détourne douloureusement. La cérémonie d’hommage sorcier, c’est comme ça que papa a dit tout à l’heure, continue et papa va dire quelques mots aussi et sa voix est grave, remplit de tristesse, comme s’il pleurait. Mais je vois pas de larmes sur son visage. Maman renifle doucement et je me serre un peu contre elle, pas vraiment sûre de comprendre tout ce qu’il se passe. Quelqu’un d’autre arrive, une dame et je la connais pas, et elle aussi elle parle. A un moment, je sais pas quand, il a commencé à pleuvoir et maman a ouvert un parapluie au-dessus de nous. Et puis les gens arrêtèrent de parler et ce fut le silence et à ce moment, je me suis sentie encore plus triste qu’avant, comme si le silence me parlait plus que tous les mots que tout le monde a dit jusque-là, et que j’ai pas vraiment compris. Comme si le silence me disait lui, qu’il manque des gens important, des gens que j’aimais. Au bout d’un moment, tout le monde se met à bouger, et les gens se réunissent pour parler. Papa serre très fort maman contre lui et il tient Owen par l’épaule, ils sont en train de discuter avec la dame que je connais pas et qui a parlé elle aussi. Je crois qu’elle faisait partie de la famille. J’hésite quelques secondes, et comme personne fait attention à moi, je m’écarte un peu, laissant mes cheveux se gorger de la pluie qui tombe toujours. Je cherche Braonàin des yeux, mais il a disparu, alors je continue juste à avancer. Finalement, je m’arrête devant la grande pierre devant laquelle tout le monde est passé, une tombe maman a dit, et je plisse les yeux pour déchiffrer les inscriptions. Les deux premiers noms, je les connais pas vraiment – Moi je les appelais Monsieur et Madame, parce que je suis polie – mais je m’arrête en voyant celui d’Eileen. Enfant aimante et aimée, partie trop tôt Je fronce doucement les sourcils, inconsciente des larmes qui me montent aux yeux, comme si je réalisais quelques chose qui m’a toujours parut abstrait jusque-là. Mes doigts viennent passer sur les mots, comme pour les effacer, les enlever de là. Ils sont moches, et ils racontent pas tout. Ils disent pas comme elle était gentille, comme elle était toujours prête à s’amuser, comme elle avait toujours plein d’idée de jeu, ils disent pas tout ce qu’elle est… était ? Ils disent pas… Je renifle doucement et m’assoit à côté de la pierre, baissant les yeux sur ce que j’ai ramené avec moi. La petite poupée blonde me rend un regard vide, et je la place soigneusement contre la pierre, fronçant les sourcils sous la concentration. Je l’observe quelques instants, et c’est une voix enfantine qui me fait relever les yeux, surpris. « Salut… » J’observe le garçon avec curiosité puis lui envoie un grand sourire, agitant un peu la main en guise de salut. « Salut ! T’es qui ? » Je l’interroge directement, avec toute la curiosité que les enfants peuvent avoir à mon âge. « Andras… Je… Je suis de la famille… » Ma bouche fait un léger o de surprise, et je l’observe un peu plus. « Moi c’est Emeraude ! Tu parles bizarrement. » Il fronce un peu les sourcils, et je me demande si j’ai dit une bêtise. Mais c’est vrai, il parle bizarrement, il hésite sur les mots et tout… « Je suis pas d’ici, je connais pas bien la langue… » « Oooooh… Tu veux que je t’apprenne ? » Je lui propose tout de suite, avide d’aider. « Je peux même t’apprendre l’irlandais si tu veux ! C’est comme l’anglais, mais en mieux. » Je lâche, sûre de moi du haut de mes huit ans, et je lui offre un grand sourire auquel il répond avec un temps de retard, plus doucement. « Tu faisais quoi ? » Il montre la poupée du doigt, et mon sourire retombe doucement alors que je hausse les épaules. « C’était sa poupée préférée… Alors j’ai voulu lui amener, comme ça elle pourra jouer avec, et elle s’ennuiera jamais ! » C’est à son tour de froncer les sourcils et il observe la pierre quelques secondes, hésitant. « Je crois pas qu’elle peut jouer avec… » « Pourquoi … ? » « Elle est morte… » Je le fixe, sans comprendre. « Je comprends pas… Pourquoi on pourrait plus jouer quand on est mort ? Ca peut pas être si ennuyeux la mort ! » Au moment où il ouvre la bouche pour répondre, j’entends mon prénom être appelé par maman et je bondis sur mes pieds en commençant à courir vers elle, avant de revenir sur mes pas pour lui faire un bisou sur la joue, lui offrant un nouveau un sourire. « Je suis contente d’être ton amie, j’espère qu’on se reverra vite ! Et puis, j’aime bien ta voix aussi. » Je lui dis joyeusement, faisant référence à son accent sans trouver le mot pour le qualifier. J’agite une dernière fois ma main vers lui et part à nouveau en courant vers ma famille, déjà impatiente de le revoir, sans savoir que ça ne serait pas de sitôt.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]1973, Poudlard – 13 ans «Mais Shaaawn… Je sais pas comment on fait moi… » Je lâche d’une petite voix, comme si on était en train de parler de quelque chose de top-secret. Le petit brun se tourne vers moi et m’adresse un léger sourire qui se veut rassurant mais qui donne quelque chose plus adorable qu’autre chose sur les traits encore enfantin du garçon. « C’est pas grave, je vais t’apprendre. » Je plisse un peu les yeux et une moue boudeuse me vient alors que je tire un peu sur son bras pour l’obliger à s’arrêter. « Parce que tu sais toi peut-être ? » Mon ton est un peu suspicieux et sa mine vacille un peu avant que finalement il hausse les épaules et que sa franchise parle à nouveau. « Pas du tout, mais ça doit pas être compliqué, n’est-ce pas ? » Il me fait un clin d’œil et j’éclate de rire, le laissant me tirer à nouveau derrière lui. On est censé être en cours et je sais que papa et maman seront pas contents de savoir que j’ai séché, mais c’est ce que font les plus vieux quand ils sont en couples, parfois ils sèchent pour être ensemble. J’ai entendu ça dans la salle commune, alors je l’ai redit à Shawn, et il a dit que puisque son professeur est nul, il peut bien se passer de sa présence pour deux heures parce que de toute façon, il apprendra beaucoup mieux dans ses livres qu’en l’écoutant et que passer du temps tous les deux, ça sera toujours mieux que rester dans sa classe. Moi j’ai dit que passer du temps tous les deux, ça sera toujours mieux que n’importe quoi de toute façon, et maintenant on est là, fuyant nos cours et cherchant un endroit tranquille dans le parc. A un moment donné, notre course se transforme en course poursuite ou on se bouscule et ou on tente de s’attraper et on finit par s’écrouler en riant près du lac sans savoir qui de nous deux à gagner. Le souffle court et le rire toujours au bord des lèvres je fixe le ciel bien bleu, le soleil printanier faisant chauffer l’herbe. « Shaaawn… » « Mmmh ? » Un léger rire m’échappe quand j’entends son souffle aussi court que le mien et je me tourne, mon sourire s’agrandissant quand je vois qu’il est allongé par terre lui aussi, mais qu’il m’observe, les yeux pétillants d’amusement. « On sera toujours comme ça hein ? » J’agite doucement la main, nous montrant tous les deux pour signifier notre lien, ce qui nous unit, notre amitié, tout le reste…. Nous, quoi. « Bien sur… » Je lui offre un sourire éblouissant et roule sur le côté pour lui faire face. « Toujours toujours hein ? » Il prend un air solennel et hoche la tête. « Toujours, toujours. » Je roule à nouveau et me redresse sur les genoux, le fixant sérieusement. « Promets-moi ! » Avec le même sérieux, mon petit-ami depuis quelques semaines prend la même position que moi, en face de moi. « Je te le promets. Rien pourra nous changer. » Mon sourire revient et je hoche la tête, heureuse, puis un air malicieux me vient. « Hé, tu devais pas m’apprendre quelque chose ? J’attends moi ! » Un sourire en coin lui vient et il s’assoit en tailleur alors que j’imite sa position, concentrée. Sans rien dire et un peu nerveuse, je l’observe attraper une bouteille d’eau dans son sac pour boire un peu avant de la ranger et de se réinstaller correctement. Il se penche vers moi et je l’imite à nouveau et alors qu’on est proche tous les deux, il souffle, « Il faut fermer les yeux… » « Pourquoi ? » « Je sais pas, c’est la règle. » Alors je ferme les yeux et il se rapproche encore, et nos lèvres s’effleurent juste une seconde avant qu’il recule, me faisant rouvrir les yeux. C’est juste une seconde, juste un premier baiser d’enfant. On reste à se fixer quelques secondes dans un silence léger avant qu’il ne déclare finalement, « Et voilà, c’est comme ça qu’on se fait des bisous. » « Hey, mais c’est pas dur ! » « J’ai jamais dit que ça l’était, c’est toi qui t’es montée la tête toute seule. » Son ton taquin me fait plisser les yeux et je me jette sur lui avec un cri de guerre, laissant mes doigts venir le chatouiller. Le combat de chatouillis dure quelques minutes et nous laisse épuisés, une nouvelle fois affalés dans l’herbe. J’entends à nouveau le bruit d’une bouteille qu’on débouche, et j’attends d’entendre le contraire avant de me redresser pour m’approcher de lui. C’est à mon tour de venir poser mes lèvres sur les siennes, avec l’air concentré de celle qui fait quelque chose de capital et qui a peur de s’y prendre mal, puis je me laisse à nouveau glisser au sol, contre lui, le nez levé vers le ciel. Juste à profiter du calme avant la tempête et la convocation qu’on va surement se prendre chacun dans le bureau de nos profs. Ses bras m’entourent et je me blottis contre lui et allongés ainsi l’un contre l’autre sur la pelouse du vaste parc, on ressemble à deux enfants qui découvrent quelque chose encore un peu trop grand, trop profond pour eux. « Shaaaaawn… » Je laisse trainer son nom comme à chaque fois que je veux lui demander ou lui dire quelque chose d’important et je le sens rire contre moi, me faisant plisser les yeux. « Emerauuude ? » M’imite-t-il, et je bougonne, « Méchant. » Il rit un peu plus et je renifle, boudeuse. Quand son rire se calme il resserre un peu son étreinte. « Tu voulais me dire quoi ? » Je me mordille un peu la lèvre et souffle sans oser le regarder. « Tu te marieras avec moi, hein, quand on sera grand ? » Il y a un silence, léger, et la réponse, simple. « Oui, on se mariera tous les deux. Quand on sera grand, je te demanderai, et on se mariera. » Ca sonne comme une promesse, c’est dit d’un ton enfantin mais assuré et je souris un peu plus, heureuse comme jamais du haut de mes treize ans, innocente sur tant de domaines, certaine que j’avais trouvé quelque chose d’extrêmement précieux, sans savoir s’il s’agissait d’amour ou d’une amitié profonde et unique. Spéciale. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Eté 1979, plage de Belize – 18 ans « Pour notre protection, ils ont dit… Je ne suis honnêtement pas certain que tous nous réunirent au même endroit dans un endroit tellement à découvert soit la meilleure chose à faire pour notre protection. » Amusée par le ton dubitatif de Shawn je relève les yeux des vagues qui étaient en train de lécher le bout de mes pieds nus. Mon sourire s’agrandit quand je le vois fixer avec un air légèrement moqueur son propre patronus qui semble observer le sable avec dégout, comme s’il ne tolérait pas que les grains puissent venir se coincer dans ses poils. Easpa baille largement à mes côtés et s’étire, jetant un coup d’œil en biais légèrement méfiant à mon ami. Je lève les yeux au ciel en lui faisant les gros yeux, consciente du côté extrêmement protecteur du félin. Mais quand même, ça n’est pas comme s’il j’avais quelque chose à craindre de Shawn ! « Tu sais, tu arrives un peu tard pour sauver ma vertu de lui, mh ? » « Ce n’est franchement pas la peine de me le rappeler, merci beaucoup. » Le feulement agressif qu’il échappe me fait éclater de rire et j’agite légèrement la main vers Shawn en soufflant un C’est rien, t’inquiète qui lui fait plisser légèrement le regard alors qu’il nous fixe tous les deux en alternant. « On est protégé, il y a des aurors, des personnes chargées de s’assurer qu’il ne nous arrivera rien, je ne comprends vraiment pas pourquoi tu n’as pas l’air convaincu. » « Parce que bien entendu, les aurors nous ont prouvé à quel point ils étaient efficace contre les Mangemorts. » Je grimace légèrement, marmonnant, « Tu exagère… » et comme je vois qu’il s’apprête surement à m’énoncer tous les moments ou le ministère et ses aurors ont dû reculer devant vous-savez-qui et ses sbires, je m’exclame en écartant les bras, « Et puis regarde où on est ! C’est génial comme endroit non ? Je ne suis jamais allée dans un pays aussi chaud, on peut au moins profiter de ça. » Je tourne sur moi-même, manquant de m’étaler dans le sable et faisant voler autour de moi le paréo qui ceint mes hanches. Je rajuste distraitement la bretelle de mon maillot de bain – je veux bronzer ! – et me rapproche de l’eau avec un sourire enfantin. « Bien sûr, je suis sûr qu’on pourra proposer une séance bronzette et un cocktail ou deux aux mangemorts quand ils viendront tous nous tuer, ils vont adorer » « Shawn ! » Je râle en me tournant vers lui, les mains sur les hanches. Son sourire en coin et son air résolument moqueur m’interrompe immédiatement et je comprends qu’il s’amuse juste à se ficher de moi. « Imbécile. » Je bougonne, envoyant un coup de pied dans l’eau pour l’éclabousser. Le feulement de colère de son patronus me faire rire et vu la grimace de Shawn, il doit subir ses protestations mentales. Bien fait. Je me retourne à nouveau pour continuer notre balade sur ce coin de plage déserte, m’amusant à enfoncer mes pieds dans le sable chaud. « Et au fait, j’ai décidé de m’acheter un animal, pour fêter le succès de ma première année de médecine. Je pense que je prendrais un rat, j’en ai vu des trop mignons à l’animalerie du chemin de Traverse… » Je commence à babiller sans pouvoir empêcher la note de fierté dans ma voix quand je parle de mon année réussite. Même mon directeur de maison me l’avait déconseillé et je suis plus qu’heureuse de leur avoir prouvé que j’en étais capable. Je me suis défoncée toute l’année pour réussir, et pour en plus être dans le haut du tableau. « Tu me promets que Mehen lui fera rien, hein ? Je l’aime bien ton serpent, mais je veux pas qu’il mange mon futur rat hein ! » Il aura déjà assez à craindre de tous les chats, patronus ou non, du château pour ne pas en plus devoir craindre l’animal de compagnie de mon ami Serpentard. Devant le manque de réponse je fronce légèrement les sourcils et me retourne, perplexe. « Shawn je t’ai… » Je m’interromps brusquement en le voyant beaucoup plus proche, sourire taquin aux lèvres. « Qu’est-ce que tu… » Ma phrase s’interrompt sur un cri de surprise quand il m’attrape et je comprends immédiatement ce qu’il veut faire, et je me débats comme je peux, hésitant entre lui crier de me lâcher ou juste rire. « Shaaawn, non fait pas ça ! T’as pas le droiiii- » Un grand bruit d’éclaboussure retentit peu après que ses bras m’aient lancé un grand coup et je bois la tasse avant de remonter, inspirant brusquement et toussant légèrement. L’eau salé, c’est franchement pas bon. Son rire me parvient aussitôt et je lui lance un regard faussement furieux entre deux mèches blondes complètement trempées. « C’est toi qui voulait profiter, je trouvais ça dommage que tu n’ait pas encore mis les pieds dans l’eau depuis qu’on est arrivé ici. » Je plisse les yeux et attrape ma baguette heureusement toujours coincée dans mon paréo et je souffle un sort en me concentrant du mieux possible pour le réussir. Ma baguette, sentant mes émotions un peu affolées, s’amusent à amplifier le sort et au lieu de quelques éclaboussures, c’est une petite vague qui se précipite vers Shawn. Je le vois reculer précipitamment pour l’éviter mais se prendre les pieds dans son chat et tomber à la renverse, se faisant tremper presqu’autant que moi. Je ne peux pas m’en empêcher et j’éclate de rire en rejoignant le sable, ne me sentant même pas coupable face à Clock, complètement trempé, ou face au regard plissé que son sorcier me lance. Je me laisse tomber à genou près de lui, toujours rieuse et réussi à souffler un, « C’est pas moi, c’est ma bagueeeette. » qui n’a pas l’air de le convaincre. Quand il s’assoit, je me penche immédiatement, sans y penser, juste guidée par l’euphorie du moment, posant juste mes lèvres rieuses contre les siennes pour un bref baiser. Un bisou d’ami, comme je le dis quand j’y pense. Quand je me redresse, il me colle une brève bourrade et je me retrouve allongé dans le sable, et on commence à se battre doucement, cherchant à prendre l’ascendant sur l’autre. Finalement, c’est moi qui gagne et je me retrouve assise sur lui, fière comme un paon malgré le sourire moqueur qu’il m’offre et qui me prouve qu’il m’a surtout laissé gagner. Au-dessus de lui, mon visage à quelques centimètres du sien, je lui souris doucement et c’est quand il pose ses mains sur mes hanches que l’ambiance change, me poussant à baisser un peu plus la tête pour entamer un baiser beaucoup plus qu’amical. Et quand on roule à nouveau, je ne proteste plus, le laissant me réchauffer d’une chaleur qui n’a plus rien à voir avec Belize et ses plages brûlantes.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Fin de l’été 1979, Belize – 18 ans A un moment je suis en train de rire, soutenant une de mes colocataire de cabanon - un peu trop saoule pour rentrer toute seule après l’une des dernière fêtes de l’été avant de devoir rentrer dans notre Angleterre pluvieuse - et la seconde d’après, je suis au sol, le corps entier hurlant de douleur et le petit singe qui s’amusait à faire des cabrioles pour nous faire rire, désormais transformé en puma tout croc dehors, le pelage gonflé par la fureur. Mon ouïe revient lentement et, sous le choc, je comprends qu’un sort explosif a frappé le cabanon dans lequel on s’apprêtait à rentrer, l’enflammant, le détruisant en partie. « Emeraude, il faut bouger. » « Qu’est-ce que…” “Je sais pas, mais on peut pas rester là, dépêche-toi ! » Hagarde, j’obéis et me redresse – trop lentement au gout d’Easpa qui feule et s’agite, angoissé – des débris heureusement infime du cabanon tombant de sur moi. Je me tourne vers la direction approximative de ma camarade et lâche, la voix tintée d’hystérie paniquée, « Dalhia… Dahlia dépêche-toi, on est attaqué, on doit partir... » Je balbutie, sans la voir bouger pour autant. Maladroitement je me dirige vers elle et me laisse tomber à quatre pattes près de son corps, la retournant en douceur, tressaillant constamment sous les sorts hurlés, les cris qui commencent à fuser de partout. « Dahlia… » Mais tout ce que je vois c’est le sang qui coule de sa bouche, doucement, c’est l’un des débris trop profondément enfoncé dans son corps, c’est le petit faon qui s’éteint dans un souffle tremblant, au même rythme que la sorcière. Un sanglot étranglé m’échappe et je la secoue un peu plus fort. « Non, non… non.. Dalhia, réveille-toi, on doit partir… » Elle est plus jeune que moi, elle non plus elle avait jamais été dans un pays comme ça, elle est née moldue, on l’avait assignée au même cabanon que le mien, j’avais commencé à me lier d’amitié avec elle… Elle était adorable… Elle peut pas… D’un mouvement tremblant j’attrape ma baguette et tente désespérément de me souvenir d’un sort qui pourrait la sauver, en vain. Comme si mon esprit était complètement blanc. Un gémissement entrecoupé de sanglot m’échappe et je la secoue encore, un peu moins fort. « Meurs pas, je vais me rappeler d’un sort, meurs pas s’il te plait… » « Elle est morte Emeraude… On peut pas rester là, s’il te plait… » Je secoue la tête, incapable de bouger, tentant de balbutier quelques sorts, sans succès, autre que des étincelles et des grésillements, ma baguette semblant autant paralysée par ma peur que moi. « Emeraude, ne… BOUGE ! » Et j’ai à peine le temps de relever la tête que je suis percutée par le puma, le choc me faisant rouler quelques mètres plus loin dans un cri douloureux. L’éclair vert qui s’écrase à l’endroit où j’étais me renseigne tout de suite sur la raison de l’action violente du félin, et je reste figée pendant une seconde, choquée. Une brusque sensation de nausée me prend soudain et je relève les yeux, comprenant rapidement qu’il a à peine pris le temps de se rétablir pour sauter à la gorge du mangemort responsable de l’agression. « Easpa… » Les griffes plantées fermement dans le corps du sorcier noir, je sens sa fureur et sa rage m’envahir brutalement et sa colère meurtrière me coupe le souffle. « Cours Emeraude, dépêche-toi ! » L’ordre claque et je ne prends même pas le temps de réfléchir, me relevant précipitamment pour courir, trébuchant sur les obstacles et manquant de m’écraser au sol plusieurs fois. Le lien s’étire rapidement avant de redevenir normal et je le vois courir à mes côtés, m’indiquant les directions et sa gueule ensanglantée me pousse à obéir sans poser de question. « Shawn… Braonàin… » « Ils savent se battre, tu ne ferais que les gêner. » C’est dit sans pincettes mais je sais qu’il cherche pas à me blesser, juste à me faire comprendre que je risquerais me vie pour rien si je cherchais à les trouver. Je suis beaucoup trop incapable en matière de sortilèges, encore plus quand je suis envahie par la panique et la terreur. Pourtant, quand je croise la haute silhouette de Braonàin, courant derrière quelqu’un que je ne parviens pas à identifier et que je comprends qu’ils se dirigent droit vers le cœur de la bataille, j’hésite, déviant légèrement ma course. Easpa s’interpose immédiatement, feulant hargneusement et claquant des mâchoires près de mes jambes, refusant de me laisser faire, me forçant à me diriger vers la forêt, à m’éloigner du danger, m’interdisant tout détour, malgré les cris, les appels à l’aide, les pleurs que je pouvais entendre. Malgré la peur, l’horrible peur presque paralysante que je ressentais pour les deux hommes de ma vie, même si c’est contre la volonté de l’un deux. « Mourir en voulant sauver quelqu’un ne servira à rien, sauf à faire rire les mangemorts qui te verraient agiter ta baguette sans résultat. Je te laisserais faire quand tu seras capable de te défendre et de soigner, même dans les pires moments. En attendant… Cours ! »[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]1981, Durant la peste des patronus – 20 ans « Je… Je t’ai ramené ce que tu m’avais demandé. » Je pose le sachet sur la petite table mise à la disposition des visiteurs, ne pouvant m’empêcher de jeter un regard nerveux autour de moi. Après tout à l’intérieur, il y a quand même… Eh bien, des cigarettes et des confiseries venant d’Honeydukes. C’est stupide, mais j’ai limite l’impression d’être une dealeuse, pour le coup. J’étire un faible sourire en l’observant, mes mains se tordant entre elles sans que je ne m’en rende compte. « Comment tu te sens ? » La question me semble un peu stupide, vu la situation, mais… Eh bien, on se voit tellement peu qu’au final c’est la seule chose que j’ai trouvé à dire. Et pourtant, je peux voir qu’il ne va pas fort. Il a l’air… Epuisé. Vraiment malade. Mon ventre se tord brusquement et je serre les poings. J’espère tellement que l’on va trouver un remède pour cette foutu maladie… Je n’ai pas envie de voir mon frère dans l’état … Dans l’état extrême de ceux qui atteignent le stade final. Enfin, celui que l’on pense final. Si ça se trouve, après, il y a pire… Easpa à côté de moi – sous forme de puma comme à chaque fois que je suis en la présence de Braonàin – gronde doucement, réprobateur. Ne pas penser au pire… Ouais, plus facile à dire qu’à faire. « J’ai l’air d’aller comment, à ton avis ? « Le ton est brusque et ça ne m’étonne pas du tout venant de lui, c’est même presque… Rassurant, en fait. Il est toujours… lui-même, en quelque sorte. Je hausse doucement les épaules, mon sourire ne me quittant pas. « T’as pas l’air au mieux de ta forme en fait… Mais si ça te permet de ne pas trop m’envoyer bouler, je ne vais pas me plaindre, n’est-ce pas ? »C’est complètement faux. Je préfèrerais même qu’il se montre aussi brute que normalement, qu’il m’envoie méchamment bouler, qu’il me fasse ses remarques habituelles… Tout simplement parce que c’est comme ça que je le connais désormais. C’est mon seul signe de bonne santé venant de lui… Et c’est horriblement triste, quand j’y pense. La conversation se poursuit, lui claquant et brutal, parfois méchant, moi qui tente tant bien que mal de discuter. Qui lui parle de ce que je fais pour aider les chercheurs, qui le taquine sur les confiseries qu’il m’a demandé de prendre. Quand je le vois se renfrogner, je comprends confusément, instinctivement, que la personne à qui sont destinés ces bonbons ne va pas bien et je me mords la lèvre, désolé. Au final, je ressors de là l’estomac toujours autant noué, me sentant confusément rassuré et en même temps terriblement inquiet pour mon frère… Et surtout, avec l’envie redoublé de faire de mon mieux pour aider ceux qui cherchent un remède. Les poings serrés et le pas déterminé, je me dirige vers la bibliothèque, prête à accumuler de nouvelles heures de travail. Et peut-être qu’après j’irais harceler Shawn pour que l’on passe du temps ensemble, pour l’obliger à ne plus me fuir, maintenant qu’il a plus ou moins accepté que l’on se revoit… [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Eté 1981, Italie – 20 ans La lueur de la pleine lune descendante baigne la pièce à travers la fenêtre de la chambre d’hôtel, laissée ouverte pour pallier à la chaleur estivale élevée. Même les sortilèges de fraicheur n’arrivent pas à faire baisser les températures, tant la canicule frappe fort depuis quelques temps. Un soupir profond se fait entendre du grand lit aux draps clairs, suivi d’un murmure endormi et Emeraude, endormie au-dessus du drap fin, se retourne et enserre l’oreiller entre ses bras, les sourcils froncés comme si quelque chose d’important lui manquait, à cet instant. Elle s’est endormie très tôt, bercée par la respiration peut-être un peu trop nerveuse de Deshawn, épuisée de leur journée. Ils avaient visité une infime partie de l’Italie sorcière et Moldu, Emeraude voulant absolument tout voir, que ça soit les grands monuments délabrés d’une Rome toujours majestueuse, ou bien les colorées et festives ruelles purement sorcières d’une Venise en fête. Et Shawn ne s’était pas fait prier, tout comme il ne s’était pas fait prier pour lancer des piques gentiment moqueuses à la jeune femme, la taquinant sans cesse sur son attitude de touriste tout juste débarquée. Ce à quoi elle répondait par des bouderies de quelques minutes, juste avant d’oublier qu’elle le boudait pour l’attraper par le bras et l’entrainer voir une nouvelle échoppe, simplement heureuse de pouvoir voir tout ça avec lui. De pouvoir voyager avec lui. D’être avec lui, après de trop longs mois séparés, noyée dans l’incompréhension d’une situation qu’elle ne saisissait toujours pas, d’ailleurs. D’être avec lui au sens propre du terme… Comme si se retrouver seuls tous les deux à travers les voyages organisés par Deshawn n’avait fait que finir de réveiller les sentiments enfouis en eux, endormis mais pas éteint, jamais. Ca c’était simplement fait, parce qu’elle l’aimait toujours autant – peut-être même plus qu’avant – parce qu’elle n’avait pas oubliée cette promesse enfantine, parce que lui aussi l’aimait – elle le sentait, elle l’espérait – toujours également. Parce que lui non plus ne l’avait pas oublié, cette promesse. Parce qu’elle se sentait juste tellement bien entre ses bras, tellement elle-même, tellement en sécurité et en paix avec tous les sentiments qui pouvaient l’agiter en temps normal. Tellement loin des soucis qui ébranlaient le foyer familiale à l’instant même. Sauf qu’à cet instant, de bras forts et réconfortants, il n’y a plus, et c’est justement ça qui perturbe la jeune femme. Un soupir, un nouveau murmure et elle se retourne encore une fois, sa main partant tâtonner la place vide à ses côtés. Son incapacité à trouver son petit ami termine de chasser les dernières brumes du sommeil et elle se redresse brusquement, le regard encore flouté mais inquiet. « Shawn ? » Elle appelle, s’asseyant sur le lit avec un air complètement perdu. « Shawn, t’es là ? » Doucement, elle descend du lit, ses pieds foulant silencieusement la moquette de la chambre alors qu’elle se déplace jusqu’à la salle de bain. Par automatisme, elle frappe, persuadée qu’il est à l’intérieur – où serait-il, sinon ? – avant de passer la tête par l’entrebaillement de la porte, une taquinerie qui se bloque entre ses lèvres quand elle constate la salle d’eau vide. Shawn n’est pas là. « Shawn… ? » Elle ne comprend pas, il n’était pas prévu qu’il sorte en pleine nuit… il l’aurait prévenu sinon… N’est-ce pas ? S’il y avait eu une urgence –n’importe laquelle – il l’aurait réveillée, il l’aurait pas juste laissé dormir comme ça… « Joyaux… ? » Le murmure du puma la fait sursauter et elle se tourne vers lui, angoissée. « Shawn est pas là… » Elle balbutie difficilement. Est-ce qu’il l’a abandonné ? Encore ? Il n’aurait pas fait ça… Pas alors qu’ils sont bien tous les deux… L’angoisse, la peur et l’inquiétude se batte en duel dans son crane et elle passe les heures qui la sépare de l’aube à tourner en rond, simplement incapable de se recoucher et de juste se rendormir. Elle n’a pas de moyen de le contacter, ne sait pas où il est, ne sait pas s’il reviendra… Et elle s’inquiète, des théories par dizaine se mélangeant dans son esprit en alerte. Est-ce qu’il y a eu un problème chez lui ? Est-ce qu’il a reçu un message d’une quelconque façon si alarmant qu’il n’a pas pris la peine de la réveiller et est parti aussitôt ? Est-ce que… Est-ce qu’il est parti rejoindre… Quelqu’un d’autre ? Une autre fille … ? Elle a fouillé toute la chambre à la recherche d’un quelconque mot, en vain, et même Easpa est désormais incapable de l’apaiser. C’est au moment où elle se laisse tomber assise sur le lit, complètement angoissée par la situation, que la porte de la chambre s’ouvre dans la plus grande discrétion. Immédiatement, elle se relève d’un bond, les mots se précipitant hors de sa bouche alors même qu’elle n’était pas face à lui. « Bon sang mais t’étais où ? Pourquoi t’es partie en pleine nuit comme ça, sans prévenir ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Elle enchaine, sans même prendre le temps de respirer, sans prendre le temps de lui laisser en placer une. « T’as pas pensé que je pouvais me réveiller ? Voir que t’étais pas là et mourir d’inquiétude ? Et non j’exagère pas Deshawn Jalen Mercer ! » Elle se met rarement en colère, Emeraude. En vrai, quand elle se met en colère, c’est quand elle n’arrive plus à gérer ses émotions, quand elles sont trop forte. Et là, elle a juste remué trop longtemps son inquiétude et son angoisse et il faut que ça explose. « Tu sais si tu voulais me tromper, tu pouvais aussi attendre qu’on rentre. » Elle finit pas ironiser, ne sachant même pas si elle croit à cette dernière phrase mais sans être capable de se l’enlever de l’esprit. Qu’est ce qui pourrait pousser son petit ami à quitter leur lit en pleine nuit, pour revenir à l’aube en catimini ? « Je ne te trompe pas, Emeraude… » La voix est épuisée, dénuée de toute ironie ou moquerie, et la jeune femme fronce les sourcils, observant réellement le jeune homme au lieu de juste le fixer avec colère et incompréhension. Elle voit les traits tirés, le regard qui ne la fixe pas vraiment. Les égratignures sur le visage, la façon dont il se tient courbé comme si une autre position était simplement trop douloureuse. « Qu’est ce que… Qu’est ce qu’il s’est passé ? Shawn qu’est ce qu’il t’est arrivé ? » Il secoue simplement la tête en signe de négation et se raidit légèrement quand elle se rapproche de lui, ses mains venant effleurer son visage avec inquiétude. « Rien… Il ne s’est rien passé. » Ses doigts se figent et elle lui jette un regard incrédule. « Rien… ? Tu te fous de moi ? Shawn, qu’est ce qu’il s’est passé ? Tu t’es battu ? Où tu étais ? Mais par l’enfer, parle ! » A nouveau, il secoue la tête. « Je ne peux pas t’en parler. Je ne… Je ne peux pas. Pas maintenant... » Choquée, elle recule d’un pas et le fixe à nouveau, hésitant entre la colère ou la frustration. « Tu ne peux pas… Et moi je fais quoi au juste ? Je suis censée faire quoi quand mon petit ami rentre à l’aube, blessé, épuisé, et qui ne veut pas décrocher un mot ? » « Emeraude… » Elle s’écarte franchement cette fois. « Non, y a pas d’Emeraude qui tienne non ! » « C’est pourtant comme ça que tu t’appelles. » Ironise-t-il, mais elle se contente de lui envoyer un regard furibond. « Si ça se trouve, tu me trompe vraiment et tu es juste tombé sur le petit ami en colère. » En colère, dépassé par la situation, avec l’horrible impression de revenir quelques mois auparavant, quand il refusait de lui expliquer pourquoi il l’évitait, elle se dirige à grand pas vers la salle de bain. La main de Shawn se tend vers elle mais elle l’esquive avec un feulement de chat en colère, ses yeux jetant des éclairs. La porte claque derrière elle dans un bruit sourd. Elle se rouvre une poignée de seconde plus tard et la tête d’Emeraude passe par l’encadrement. « Assis toi sur le lit, je vais te soigner. » Parce qu’elle ne croit pas à cette histoire de tromperie, parce qu’elle est morte d’inquiétude, parce qu’elle espère encore qu’il va respecter sa promesse de tout lui dire, un jour. La porte reclaque sans que Deshawn ait pu ajouter un mot. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] 31 aout 1981, nouvelle demeure d’Emeraude, Angleterre – 21 ans « Joyeux anniversaire Emeraude ! » J’esquisse un faible sourire en direction de ma mère, ébauche tremblante et prête à disparaître à tout instant. Une boule a pris place dans ma gorge et une nausée me secoue brièvement l’estomac. Je détourne les yeux rapidement, pas sûre d’être capable de supporter la vision de cette femme que le divorce n’a pour l’instant pas aidé à redresser les épaules. Elle est fragile, les yeux encore cernés des longues nuits passées à essayer de discuter calmement, a essayer d’arranger les choses, puis à hurler, à se hurler dessus des mots durs, des insultes. Ça n’a pas été un divorce à l’amiable. Pas du tout. Et le fait de ne pas savoir où se trouve son plus jeune fils ne l’aide pas non plus, tout comme ça ne m’aide pas moi. Je ne pensais pas… Quand je suis partie avec Shawn cet été, sur un coup de tête, aussi bien pour voyager avec lui, pour enfin profiter de sa présence que pour échapper à l’ambiance de plus en plus tendue à la maison, je ne pensais pas que le jour de mon retour… Je déglutis difficilement, me souvenant du sourire fatigué qu’elle m’a tendu en m’accueillant à la porte, du rire faible qui a franchi ses lèvres alors que je lui racontais tout ce qu’on avait vu, tout ce qu’on avait fait. De son air tendre et nostalgique quand elle m’observait m’agiter toute seule. Et puis ses mots. Ses mots plus tard dans la soirée. « Ton frère a disparu… Il s’est enfui, personne ne sait où il est, ni avec qui il est… Ton père et moi… On va surement se séparer, Emeraude. Je ne peux plus… C’est trop, tu comprends ? Je ne peux plus le supporter… Ses mots, ses accusations… Cette rancœur, cette colère constante qu’il a envers lui… Je n’y arrive plus… J’aime Braonàin, j’aime mon fils… Je n’ai jamais su… Je ne pouvais pas lui dire, je n’y arrivais pas… Mais je l’aime vraiment, tu sais ? Et ton père… Je ne sais pas si il l’aime toujours ou si… Je ne sais pas. Mais je ne peux plus supporter de le voir le rabaisser sans cesse, l’accuser de tous les mots, le trainer dans la boue pour quelque chose qui… qui… Qui n’est pas de sa faute. Je ne peux plus, tu comprends ? Je ne peux plus… » Je l’avais écouté parlé, figée par le choc, abrutie par la nouvelle. J’ai vu ses larmes couler sans comprendre pourquoi elles étaient là. Je l’ai écouté me raconter les disputes de plus en plus courantes, les injures de papa à l’encontre de Braonàin, le fait que Owen le suivait sens même hésiter. J’ai écouté tout ça, mes bras passés autour du corps secoué de sanglot de ma mère et même maintenant je ne suis pas sûre de m’être remise du choc. D’avoir tout assimilé, tout compris. J’ai traversé les longues semaines de divorce dans un état à moitié incrédule, à moitié horrifiée, sous le choc. Une pression douce sur ma main me ramène au temps présent et je croise le regard de Deshawn, que j’ai invité en ignorant comme je pouvais les sourires et les sous-entendus de maman. Au moins, il était là. Il m’a soutenu, il m’a aidé à traverser tout ça. Il est resté auprès de moi, on s’est écrit, tout le temps. Je n’étais pas seule. « Je crois qu’il faut faire un vœu en les soufflant, pas juste en les fixant, tu sais ? » La moquerie est douce et me réveille alors que je me rends compte que mon regard s’est détourné vers le gâteau et ses vingt-et-une bougies, face à moi. Je tire la langue à mon petit-ami sous le rire de ma mère et enfin je souffle. Joyeux Anniversaire Emeraude. Ton cadeau pour tes vingt-et-un ans, c’est voir ta famille exploser, voir tout ton monde, toutes tes bases et tes repères s’écrouler. Ton frère disparu, ton père seul, ta mère remontant difficilement la pente. Est-ce que les vœux impossible peuvent quand même se réaliser, si on y met toutes nos forces, tous nos espoirs ?
Dernière édition par Emeraude A. Prewett le Mer 23 Déc - 1:57, édité 3 fois |
| | Re: You are the silence in between, what I thought and what I said - Emeraudepar Invité, Jeu 3 Déc - 20:26 ( #) | LKSDJFS. Edit :smlkjslmkdjf Voilà. |
| | Re: You are the silence in between, what I thought and what I said - Emeraudepar Invité, Jeu 3 Déc - 20:35 ( #) | Re bienvenue chez toi |
| | Re: You are the silence in between, what I thought and what I said - Emeraudepar Invité, Jeu 3 Déc - 21:03 ( #) | Rebienvenue Ca fait plaisir de revoir Emeraude |
| | Re: You are the silence in between, what I thought and what I said - Emeraudepar Invité, Jeu 3 Déc - 22:47 ( #) | Emeraude Rebienvenue à la maison |
| | Re: You are the silence in between, what I thought and what I said - Emeraudepar Invité, Jeu 3 Déc - 22:48 ( #) | |
| | Re: You are the silence in between, what I thought and what I said - Emeraudepar Invité, Jeu 3 Déc - 22:54 ( #) | Emeraude elle est toujours aussi belle et chou Bon retour chez toi : |
| | Re: You are the silence in between, what I thought and what I said - Emeraudepar Invité, Jeu 3 Déc - 23:21 ( #) | Re bienvenue |
| | Re: You are the silence in between, what I thought and what I said - Emeraudepar Invité, Ven 4 Déc - 5:16 ( #) | |
| | Re: You are the silence in between, what I thought and what I said - Emeraudepar Guest, Ven 4 Déc - 10:57 ( #) | Bienvenue et bon courage pour ta fiche ! |
| | Re: You are the silence in between, what I thought and what I said - Emeraudepar Invité, Ven 4 Déc - 16:28 ( #) | Emeraude. Rebienvenue ! |
| | Re: You are the silence in between, what I thought and what I said - Emeraudepar Invité, Ven 4 Déc - 23:19 ( #) | rebienvenue à la maison c'est chouette de revoir emeraude |
| | Re: You are the silence in between, what I thought and what I said - Emeraudepar Invité, Sam 5 Déc - 12:05 ( #) | |
| | Re: You are the silence in between, what I thought and what I said - Emeraudepar Invité, Sam 5 Déc - 14:46 ( #) | t'as posté ta fiche j'avais pas vu rebienvenue liens |
| | Re: You are the silence in between, what I thought and what I said - Emeraudepar Contenu sponsorisé, ( #) | |
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