BELLUM PATRONUM


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vanity, overriding wisdom ( Yan )
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par Invité, Dim 17 Jan - 22:36 (#)
Aymen Jeremiah Silver
Shackleblot
ft. daniel gillies
sang-pur
trente et deux ans
promis en mariage
hétéro
briseur de maléfices
neutre
tearsflight , tumblr
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À propos
Nom: Shacklebolt, une famille très réputée dans le monde magique. Prénom: Aymen, un prénom arabe qui symbolise la droiture et la noblesse. Ses proches le réduisent souvent à Yan. Jeremiah, il s'est élevé en hébreu.  Silver, aussi tranchant et glacial que l'acier des anciens guerriers d'Orient. Âge et Date de Naissance: Né le neuf février mille neuf cent cinquante en Égypte. Il sera bientôt âgé de trente deux ans. Nature du sang: Sang pur. Situation familiale: Aymen est issu d'une famille d'origine sud-africaine. Son père, Thabo Shackleblot, est un ressortissant namibien. C'est un ancien auror du ministère de la magie, chargé des enquêtes sur le territoire égyptien. Sa mère, Amel Barka, est une psychomage jordanienne réputée pour ses talents en arithmancie, une passion qu'elle a transmise à son fils dès son plus jeune âge. D'ailleurs Aymen lui ressemble beaucoup.  Il a une sœur aînée, Nehla Shacklebolt, qui a prit la fuite à l'âge de dix sept ans, afin de s'éloigner des pressions familiales. Il ne garde aucun souvenir d'elle. Yan a grandi dans l'ambiance raffinée et étriquée des banlieues bourgeoises d'Alexandrie. Il est très vertueux et respecte le rang de sa famille. Il s'est marié à l'âge de vingt cinq ans à sa cousine germaine, Maria Barka. Une union arrangée qui s'est soldée par la mort de cette dernière lors d'un accident domestique. Patronus: Un petit singe chétif qui reflète la plus grande faiblesse d'Aymen: les gens.    Miroir du Rised: Avoir une famille à lui. Être un bon père et un mari respectable. Voilà, le genre d'homme qu'il voudrait réellement devenir. Epouvantard: Lorsqu'il ferme les yeux, Aymen, revoit l'expression lointaine de sa femme. Il s'imagine à son chevet,  les doigts  tremblants sur sa frange ondulée. Il lui dit au revoir. Il ouvre la bouche dans l'espoir de lui avouer son amour mais il ne parvient pas à esquisser le moindre signe d'affection. Aimer. Se donner. Voilà, sa phobie.  Composition de la baguette magique: Un cœur de plume de phénix, aussi réservé et indépendant qu'Aymen. Un corps en bois de cèdre, loyal et vigoureux.  Emploi: Briseur de maléfices à la banque des sorciers : Gringotts est située au cœur du chemin de traverse, à Londres.  Animal de compagnie: Aymen utilise un hibou grand duc pour envoyer son courrier. Il ne lui a  pas donné de nom. Il l'appelle simplement, Bouma, ce qui est la traduction du mot hibou en arabe.
Caractère
Aymen est un jeune aristocrate. Il agit de manière noble et hautaine. Sa garde robe est composée de vestes sombres, de pantalons habillés, de chemises classes et de boutons de manchettes. S'il semble toujours accorder beaucoup d'importance à son physique, cela ne fait pas de lui un personnage vénal et creux. Il possède un très grand sens de l'honneur. Il respecte toujours les promesses de sa famille, même lorsqu'elles vont à l'encontre de ses envies. Self-control, ascèse et discipline, tels sont les mots d'ordre pour l'héritier Barka. Il a un coté moralisateur et stricte, parfois méprisant. Malgré un tempérament calme et tranquille, Aymen exprime son opinion avec beaucoup de véhémence. Son expression est habituellement sévère. Son regard est abyssal, il effleure les paysages qui l'entourent sans jamais s'attarder sur le détail. Il va puiser sa force ailleurs que dans les valeurs matérielles de la vie. Yan est doté d'une nature douce et agréable, mais il lui est difficile de parler de ses sentiments. Sa culture est riche. Il sait apprécier l'art et les mœurs des moldus, le côté subtil de la poésie arabe et les mélodies classiques du piano. Il collectionne les vinyles et les affiches publicitaires pour les produits moldus. Il agit toujours dans le silence. Dans la retenue et la modération. On pourrait croire qu'il est trop ordonné et timide, qu'il reste trop souvent tapi dans l'ombre, mais en réalité, il a peur de s'ouvrir au monde extérieur. Aymen n'aime pas se dépenser inutilement. L'enfer c'est les autres. Il l'a bien compris. Les gens sont décevants. Et lui, il est intolérant à l'erreur. Il ne pardonne pas facilement. Ses réactions sont prévisibles car elles suivent toujours le même enchaînement, la même manière élégante et princière. Il se bat pour la bonne cause. Il est têtu et acharné, mais aussi affectueux et bienveillant. Ses rires ne sont que des rictus. Ses hurlements résonnent en écho entre les parois de sa cage thoracique. C'est ça, être un gentleman. Briller en dehors et saigner en dedans.  
Patronus
Dans la culture égyptienne, le singe est considéré comme le scribe savant. Il possède toutes les connaissances et toutes les vérités. Mais le patronus de Yan est une petite créature filamenteuse  qui ne semble dotée d'aucun esprit. Derrière ses courbes argentées et sa silhouette fumigène, il ne représente aucune force, aucun pouvoir particulier. C'est assez décevant lorsqu'on connaît la stature vaniteuse d'Aymen.
Il maîtrise parfaitement le sort qui permet d'invoquer son patronus. Il s'amuse parfois à réciter l'incantation lorsqu'il est seul dans sa chambre afin de briser la quiétude de la nuit. Il observe le petit singe et il remarque tous les versants de sa personnalité cachée. La peur. La fatigue. La solitude. Le dépit.
Pseudo et âge: like animals , 25 ans. Où as-tu trouvé le forum ?  Ma meant to be  Daengelo  Personnage: inventé As-tu un autre compte sur BP ? Ceci est un changement ( valery dawkins ), merci aux admins de me redonner une nouvelle chance  love  Présence: presque quotidienne  Dae  Une remarque ? gillie sylvie quelque chose -quelque chose, laisse moi tranquille !  Pff   


Dernière édition par Aymen J. Shacklebolt le Ven 25 Mar - 15:26, édité 19 fois
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Message Re: vanity, overriding wisdom ( Yan )
par Invité, Dim 17 Jan - 22:36 (#)

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human sadness.
some birds are not meant to be caged, that's all. their feathers are too bright, their songs too sweet and wild. so you let them go, or when you open the cage to feed them they somehow fly out past you. and the part of you that knows it was wrong to imprison them in the first place rejoices, but still, the place where you live is that much more drab and empty for their departure.
« Tiens toi droit, Aymen. » Je me redressai presque machinalement. Je levai la tête vers l'immense buffet puis je tendis la main vers mon assiette. Je tenais la fourchette en prenant soin de respecter l'art et la manière d'un petit garçon de bonne famille. Mon souffle était mesuré. Mon expression était lisse. Il fallait que je sois complètement transparent. D'un geste parfaitement ordonné, je piquai la surface de la viande. J'agissais dans la retenue, exactement tel qu'on me l'avait appris. Je mâchais sans émettre le moindre bruit. Je n'existais presque plus au milieu des décors en mosaïque. Cependant, mon père semblait contrarié par mon attitude. Il pinça les lèvres en se tournant vers moi : « La main gauche est impure. On ne salut pas, on ne mange pas avec la gauche.» Je crispai les doigts en frémissant. Sa voix était grave et imposante. Elle me faisait peur lorsqu'elle s'élançait contre les parois du manoir familial. Ici, il y avait trop de règles à respecter. Trop à vivre et si peu à exprimer. Je me conformais à toutes ses exigences. J'agissais en prônant les valeurs de la noblesse inaltérable, mais j'étais né gaucher. J'étais physiquement incapable de bouger en harmonie avec la pièce s'il m'imposait une direction. « Utilises ta main droite. » Je plissai le front. Je n'étais pas sûr de pouvoir répondre à sa requête. J'hésitai un instant. Puis je finis par me recroqueviller sous le col de ma veste en laine.  « C'est dommage. Cela aurait été si beau, si merveilleusement beau, que tu saches te comporter. Mais j'ai une solution de remplacement. » Je déglutis en sentant ma gorge se nouer. Je connaissais ce ton plein de réprimande. Il voulait me punir. Depuis que Nehla était partie, il ne faisait que me punir. Elle avait abandonné la famille afin de réaliser ses grandes espérances. Ma grande sœur était lâche. Elle avait refusé de se plier à sa volonté, et maintenant j'étais devenu un paria. L'enfant qu'il ne devait jamais perdre.  « Tu es privé de nourriture tant que tu seras impur. » J’acquiesçai silencieusement en m'éloignant du rebord. Je ne protestais jamais. Je me contentais de plier. La faim et la insubordination. Il s'agissait d'une simple analogie. J'étais au dessus de son dédain. J'étais au dessus de la condition de l'Homme.
✻✻✻

Les clochers résonnaient au fond de la vallée. Je fermai les yeux en sentant les vapeurs du vin envelopper mon visage maculé de lumière. Mon esprit s'embaumait peu à peu. Folle exubérance. Détresse cruelle. Solitude oppressive. Toutes ces émotions se bousculaient dans ma poitrine alors que je tendais la petite fiole à Jawhar. Je lui souris d'un air pincé avant de laisser échapper un long soupir. Nous avions fuit la réception afin de nous cacher dans les buissons, loin des festivités mondaines et des musiques folkloriques de la tribu. Ma mère avait insisté, encore une fois, pour que je porte une robe traditionnelle. Le costume des bédouins se composait d'une cape sans manches et d'une grande coiffe noire maintenue à l'aide de cordons. Chaque motif était différent. Il permettait de faire la distinction entre les factions. J'étais jordanien, je devais donc orner mes habits de signes particuliers, de carreaux rouges et noirs, interposés sur un tissu à fond blanc. C'était ennuyeux. Je croisai les jambes en relevant les pans de ma gallabiya, puis d'un geste las, je me laissai tomber sur le sol. Mes oreilles bourdonnaient sous l'effet de l'ivresse. Mon cœur commençait à pulser à travers les battants de ma gorge. Je pensais trop vite. J'imaginais les arcs d'un ciel lointain, plus loin que toutes nos coutumes étranges. « J'ai hâte de partir à Poudlard. » M'enquis-je d'une voix ensommeillée. Je voulais me dérober de ma destinée pendant quelques années avant de retomber dans la monotonie de nos croyances populaires. Mes doigts agrippèrent l'amulette bleue qui pendait le long de mon cou. Tous ces présages existaient, mais il étaient désuets et enchéris. Je pris une profonde inspiration. Les fragrances fruitées des narguilés tourbillonnaient autour de ma silhouette. J'avais l'impression de disparaître, de me transformer en aigle royal. Mon visage était un bec argenté. Mes bras s'étendaient comme des ailes d'ébène et de cristal au gré de la mousson. Aux côtés de mon meilleur ami, je me sentais jeune et éternel. «Je ne sais pas. Je vais laisser Ayem.» Je me tournai lentement vers lui. Je pressai mes doigts sur son épaule en souriant. Depuis la tragédie qui avait brisé la famille Shafiq, je me sentais particulièrement responsable de Jawhar. Il semblait si enclin à s'engager dans une voie douloureuse et désespérée. Il m'échappait et je n'aimais pas ce sentiment de déchirure. Alors, au lieu de rétorquer, je restai assis, les yeux grand ouverts. Je refusais de prendre mon envol. « Tout ira bien. Je te le promet. » Je me redressai afin de m'imposer dans le paysage morne de l'été. Je n'aimais pas m'avancer dans l'inconnu, mais lorsque je me penchais vers le profil de Jawhar, je retrouvais l'insouciance des nos âmes défaillantes. J'acceptais tous les compromis et toutes les conciliations. « Je vais la laisser seule. » Je haussai les épaules en lui dérobant la fiole de vin. Il se préoccupait trop de la morale. Il n'y avait rien à faire. Il devait poursuivre ses études, et elle devait grandir. « Les petites sœurs ne sont jamais seules, Jaw.» Articulai-je avec désinvolture. Je me levai en rajustant les fils d'or brodés sur ma cape puis je chancelai vers le bord de la route. « Ils m'attendent la-bas. Il y a toujours quelqu'un qui m'attend. Ayem t'attendra, tu verras.»
✻✻✻

Mes mains étaient pleines de sang. Je les regardais vibrer contre mes cuisses puis changer successivement de couleur ; pourpre, brun, noir, dégoûtant. Maria était allongée sur un lit de fleurs, le visage complètement fermé. Elle était morte ce matin après une chute violente dans les escaliers. Ma femme par contrainte, la femme que j'avais aimé par obligation. Je fronçai les sourcils en me penchant vers le cortège funeste. Quelques larmes perlaient aux coins de mes yeux. Certaines semblaient déjà avoir tracé un sillon le long de mes joues pâles. Mais ce n'était qu'un leurre. Un gentleman n'avait pas le droit de pleurer. « Je ... » Ma voix s'étrangla alors que la douleur broyait mon cœur. Je ne parvenais pas à parler. Je savais exactement quels mots prononcer, mais je n'en avais pas la force.  Les femmes de la tribu se tenaient sur le chemin en chantant les louages de la défunte. Elles s'étaient alignées sur les remparts, toutes vêtues de blanc. Je me redressai fièrement en marchant vers les landes verdoyantes du cimetière. Maria m'aimait beaucoup. Il lui arrivait de me montrer ses poudres secrètes, et parfois, elle me faisait profiter des bienfaits de ses mélanges d'opium. C'était une adepte des potions magiques. Elle pensait que j'étais fondamentalement malheureux. Alors elle organisait des fumeries spécialement pour moi afin de me permettre de m'évader. Elle disait que sa vision changeait en permanence, elle me trouvait intelligent, charismatique, enfantin, mais aussi sévère et rancunier. J'étais son énigme personnelle , un verset complexe et indéchiffrable de son livre préféré. Nous étions cousins, puis, au fur et à mesure que nous habitions ensemble, nous devînmes amis. Il m'arrivait d'observer ses gestes gracieux et d'imaginer les courbes de son ventre s'arrondir pour laisser place à une vie nouvelle. Maria et moi, nous étions destinés. Et aujourd'hui, je devais la laisser partir pour toujours. J'effleurai le bout de ma baguette en pinçant les lèvres. « Spero patronum. » Murmurai-je une première fois, sans succès. « Spero patronum ! » Je restai tétanisé au milieu de l'assemblée. Pour invoquer une force aussi positive, il fallait porter en soi un souvenir joyeux. Mais je n'en avais aucun. Je possédais de nombreux talents en tant que sorcier, mais j'étais si peu initié à cet univers sentimental. Je soupirai en fermant les yeux, et, lorsque je lâchai prise, je sentis le souffle d'un baiser fugitif se déposer sur chacune de mes paupières. Je sentis mon esprit s'élever et les lueurs argentées d'un petit singe apparaître devant moi. Il avait l'air si fragile et pourtant, sa présence me confortait dans ma solitude. Je ne lui avais donné aucun nom. Simplement une émotion : chagrin.
✻✻✻

Je frémis en longeant les couloirs tortueux de St Mangouste. Nehla était revenue. Je l'avais enfin retrouvé. Mon regard se perdit entre les rideaux colorés de la salle d'attente. Tout cela remontait à longtemps ; bien des choses s'étaient produites. Beaucoup avait changé. Je me souvenais seulement de son allure, de quelques promesses échangées. De ces instants étoilés où je sortais du lourd sommeil qui berçait les enfants. Cette grande sœur était gentille. Elle emmêlait ses doigts dans mes cheveux en riant aux éclats. Elle me fixait en m'accordant une attention particulière et je souriais en me lovant lascivement dans son étreinte. Sa joie résonnait de l'intérieur, je l'entendais pulser à travers les battants de sa poitrine. Puis son écho avait fini par s'estomper. Elle était partie le jour de ses dix sept ans pour fuir les contraintes familiales. Hors de question d'épouser un inconnu. Hors de question de vivre par procuration. Je serrai les dents en fixant la porte de sa chambre. J'avais su dès l'instant où elle m'avait tourné le dos que l'effondrement de mes idéaux était imminent. Je m'avançai lentement vers son lit. Je tendis les bras afin de lever les draps qui recouvraient sa silhouette malade. « Nehla, c'est moi. » Je devinais le visage du loup derrière un masque d'humanité. Ses joues étaient bâchées de poils grisonnants. Ses mèches jadis, rousses et flamboyantes, s'étaient transformées en une crinière cendrée et répugnante. Je ne la reconnaissais plus. Je reculai avec effroi. Étais-ce sa façon d'être libre ? Elle avait abandonné la famille pour trouver l'amour. Mais au tournant, la morsure empoisonné, lui avait happé toutes ses chances. Ici, les gens l’appelaient Agathe Weasley. Personne ne connaissait son histoire. Je plissai les yeux d'un air méprisant. Nehla, Agathe, garou, abomination. Quelle était la différence ? C'était à moi, de lui tourner le dos à présent. Je me dirigeai vers la sortie du bâtiment. Je rajustai les revers de ma veste de velours avant de me faire bousculer par un jeune garçon. Il s'excusa sommairement et je lui répondis en hochant simplement la tête. « Je suis pressé, monsieur. » Je restai immobile devant lui. Sa voix courroucée. L'éclat oranger de sa frange. Ses traits familiers. J'avais l'impression de croiser un ancien compagnon. Je plissai le front en me penchant à sa hauteur. « Vous êtes le fils d'Agathe ? » M'enquis-je avec flegme. Il me regarda suspicieusement, mais il fini par acquiescer après quelques minutes. « Je m'appelle Amos. » Quel prénom étrange. Je souris avec courtoisie. « Je suis Aymen Shacklebolt. Vous avez peut-être entendu parler de ce nom durant votre enfance. » Je croisai les bras en sortant ma baguette magique. Je tendis lentement la tige en récitant le sort qui permettait d'illuminer une pièce. Puis à l'aide des étincelles magiques, je traçai des lignes sur le mur. Je suis le frère d'Agathe. L'inscription écarlate trônait sur la surface lisse de la pierre. Elle brilla pendant quelques secondes avant de disparaître telle une vérité que l'on refusait d'avouer. Telle une ancienne blessure qui ne cicatrisait jamais. Je suis le frère d'Agathe. Et je suis ton oncle.
✻✻✻

Et soudain, j'entendis autour de moi ce rire insondable. Celui des pilleurs de tombes. Je tressaillis en m'effondrant sur le sol. Tout ira bien, je te le promet. Je m'étais trompé. Je lui avais menti à l'aube de notre grand départ à Poudlard. Je lui avais promis l'éternité mais, cette éternité ne représentait rien d'autre qu'un affranchissement du temps. Je me sentais démuni sans Jawhar. Je restai assis dans un coin de la pièce en hochant fébrilement la tête. Il ne reviendra jamais. Je gémis en m'agitant contre les murs. Je suffoquais sous mes vêtements de gentilhomme. Je suffoquais dans l'ambiance monotone de la grande maison de mes parents. La haine s'imposait sans cesse dans mon esprit. La haine, avant l'amour. Ce sentiment si complexe et désappointant. Je rugis comme un animal en cage avant de me cambrer dans le vide. Je luttais contre une nuée d'êtres flagellées qui n'existaient que dans mon imagination. La pointe de ma baguette magique effleura mon poignet. Je cherchais une raison de bien me tenir. Je tentais de visualiser un endroit où nous avions l'habitude de dîner lors de nos virées nocturnes dans les avenues de Londres. Mais je ne parvenais pas à me souvenir de nos échanges complices. Jawhar ne pouvait pas partir. Je l'attendais toujours. La tristesse donnait un haleine empoisonnée à la vie. Je déglutis en sentant les parfums sensuels et putrides qui se dégageaient des meubles. Ils me dégoûtaient tous. Je me redressai en titubant, mais les brûlures de la bile remontait dans ma poitrine macérée par l'angoisse. Je me tins d'un air affable avant de vomir sur le parquet. Tout ira bien, je te le promets. Où était la voix du petit garçon assoiffé d'aventures ? Où était-il maintenant que je m'étais transformé en adulte ? Je tirai sur la tige en bois de cèdre afin d’appeler le singe argenté. Je marmonnai sans grande conviction le sort de l'invocation. Les mots glissaient entre mes lèvres comme une fumée écarlate. Elles transperçaient ma chair alors que je vacillais dans la pénombre. Les pilleurs avaient attaqué mon meilleur ami. Mains de meurtriers. Mains de voleurs. Mains d'hommes sans valeurs. Où était le département de justice ? Que faisaient les aurors ? Je respirais avec difficulté. Je me couchais comme un soleil qui suivait sa course dans le ciel. Chaque jour était une succession de déceptions. Je me levais pour mieux retomber. Mes yeux se fermèrent brusquement, et dans un élan de folie, je fis tournoyer les chaises autour de ma silhouette. « Destructum ! » Je sentais l'espace se dérober sous mes pieds. « Destructum ! » Encore et encore, jusqu'à ce que le néant prenne possession de mon univers. Je répétais sans relâche en perdant toute mon énergie. Je criais pendant plusieurs heures, guidé par les fluctuations d'une pulsion plus ardente que jamais. Le feu jaillissait de mes doigts. Je savourais ses irradiations comme autant de preuves d'un abandon suprême. La douleur était réelle. Elle s'épandait sur mon âme et me réduisait à l'état primitif de l'homme qui n'avait jamais rien appris. Ma baguette surchauffait. Elle commençait à me rejeter après toutes ces années de loyaux services. Je lâchai prise en m'agenouillant face au mur. Mes ongles étaient calcinés. Ils tremblaient alors que je tentais de me redresser. « Des … Destructum ... » Haletai-je en désignant ma poitrine chevrotante. Détruis mon cœur. Une larme perla au coin de mon œil, puis toute ma rage se déversa sur mon visage. Un gentleman ne pleure jamais. Mais, ce gentleman pleurait déjà. Pour la première fois, il pleurait la perte de son ami d'enfance.
✻✻✻

Je sortis légèrement de mon ivresse en m'avançant dans le couloir. Ma démarche se découpait entre les fauteuils drapés de lin et les décorations bourgeoises du manoir. Je flottais dans la cohue dansante, enivré par les parfums de l'inconnu, effleuré par les soupirs des jeunes dames conviées à la réception annuelle des Shacklebolt. Je croisais leurs visages, leurs lèvres et leurs silhouettes qui ondulaient comme une vague au rythme de la musique. Mon cœur martelait ma poitrine au fur et à mesure que les mots de mon père arrivaient à mon cerveau. Il est temps que tu te comportes en héritier. Son affirmation était aberrante. Je n'en assimilais pas tous les sens, car sa voix me retenait captif de ces textes qu'il récitait comme un psaume de magie noir capable de rompre le cou aux plus grands sorciers du monde. Je soufflai dans mon col en exhalant les effluves de l'opium qui coulait dans mes veines. Un dernier hommage à la femme que je devais remplacer après quatre années de deuil. Une manière un peu puérile de me conformer à sa définition du bonheur. Je me penchai lentement vers le rangement de porcelaine, et aperçu une jeune fille pleine de fraîcheur. Elle était la seule à porter un masque. Tous les invités étaient vêtus de costumes conventionnels. Leurs expressions étaient rouges et échauffées. Mais elle était différente. Elle se tenait là, avec sa robe sans pli, ses manchettes en dentelles et sa coiffure sauvage. Elle était magnifique, mais je ne me sentais pas attiré par sa prestance. Je reconnaissais son allure hautaine derrière les rebords du masque. J'imaginais sa collerette chatouiller mon menton et sa désinvolture se déverser sur moi comme un arme tranchante. Nesayem Shafiq. C'était elle, que la main du destin avait choisi. Je l'observai avec application avant de l'aborder avec politesse. « Bonsoir Ayem. » Elle releva son visage méprisant et esquissa un sourire crispé. « Tu te souviens de moi ? » Elle ne répondit pas. Comme à son habitude, elle prenait plus de hauteur qu'il n'en fallait. Bien sûr, qu'elle se souvenait. J'étais le meilleur ami du frère qui l'avait abandonné. Par extension, elle me considérait comme l'un de ses nombreux bourreaux. « M'accorderais-tu une danse ? » M'enquis-je en lui tendant ma main ? Je remarquai son hésitation. Elle ne voulait pas. Elle me détestait, moi aussi. Nous étions tous les protagonistes d'un carnaval ridicule. Et sa tenue, ce soir, était un signe de profond dédain pour notre société. Elle s'était conformé à l'ambiance qu'elle jugeait surfaite et éclectique. Quelle belle rébellion. Je souris en saisissant son poignet.  Nesayem recula. Son jeune corps anticipait mes mouvements avec plus de ferveur que mes anciennes partenaires. Elle m'esquivait, s'amusait à tester les limites de ma patience. Alors, d'un geste mécanique, je saisis son bras. Son regard se figea dans l'espace et je sentis son expression souveraine tanguer vers mon visage. Elle était prisonnière de ma prise mais ses pupilles crachaient le feu. Insolence et désinvolture. Colère et indiscipline. Mais à quoi lui servait sa force, maintenant que je lui imposais ma présence ? Pouvait-elle le ressentir ? Ce sentiment d'obligation étrange qui creusait ses plaies dans le cœur. Elle était incapable de regarder un autre homme. Pendant une fraction de secondes. Juste là, en face de la grande véranda, nous étions seuls dans une dimension intercalaire entre le chaos et l'infini. Entre son univers et le mien. «  En principe une invitation ne se refuse pas d'emblée. Si tu n'as pas envie de danser avec quelqu'un, commence par le remercier, puis invente une excuse. » Fis-je remarquer en m'éloignant. « On se reverra bientôt, petite Ayem. Je pensais que tu avais grandi. » J'esquissai un faible rictus en tournant les talons. Je gardais mon opinion au sujet de notre prochaine union secrète. Je n'étais plus l'enfant dont les actes pouvaient être conditionnés par la vertu. Mon séjour parmi les couleurs bleu et argent des Serdaigles m'avait appris l'excellence et l'aisance de l'esprit. Je n'avais pas besoin d'amis ou de famille. Je tenais uniquement la place qui me revenait de droit. Au sommet de l'empire Shacklebolt.



Dernière édition par Aymen J. Shacklebolt le Mer 20 Jan - 20:11, édité 20 fois
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Message Re: vanity, overriding wisdom ( Yan )
par Invité, Dim 17 Jan - 22:36 (#)
PREUMS

Edit: I did it, I did it 8) 8)
oh my god comment Aymen est trop parfait c'est injuste :(
non mais jawhar va être jaloux des personnes qui se rapprochent d'aymen, c'est décidé wuuuuut il va mettre une perruque brune tu vas voir, il sera magnifique heh
il aura besoin des talents d'infirmière d'Aymen hihi
rip valery mais avec la pépite que tu ramènes bave bave

rebienvenue Hug Hug Daengelo


Dernière édition par Jawhar A. Shafiq le Dim 17 Jan - 22:42, édité 2 fois
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Message Re: vanity, overriding wisdom ( Yan )
par Invité, Dim 17 Jan - 22:38 (#)
Re bienvenue Brille
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Message Re: vanity, overriding wisdom ( Yan )
par Invité, Dim 17 Jan - 22:44 (#)
Mais euh je voulais être preum's wuuuuut

Rebienvenue ma Noha d'amouuur! Chou Chou
T'es sexy comme ça tu sais? Donjuan
En tout cas, je suis pressée de lire ton histoire, puis...

LOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOVE SilversautesurBrao
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Message Re: vanity, overriding wisdom ( Yan )
par Invité, Dim 17 Jan - 22:53 (#)
Re bienvenue Yaaa
Je suis curieux de lire la suite Brille bonne chance
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Message Re: vanity, overriding wisdom ( Yan )
par Invité, Lun 18 Jan - 0:13 (#)
@Louise trop de love Daengelo Daengelo Daengelo you did it once, i did it twice Igor  têtedetroll
Jawhar le plus parfait sur ma fiche Sad On va tout déchirer en BrOTP Silvfèlechaud Il a intérêt à protéger Aymen, he's precious :3 j'ai hate de finir ma fiche et de jouer notre lien Yaaa Jawyan Hey

@orpheus
merci beaucoup, en espérant que cette fois je ne serais plus un fantôme  Donjuan

@Louise bis, trop de Louise trop de beauté ici je meuuurs  Daengelo  love
J'ai hate de venir te harceler  PatPat c'est nous les meilleurs  like phénix power  boogie
On va gérer avec notre connexion  Nih

@knight
omg ton choix d'avatar  vanity, overriding wisdom ( Yan ) 2895445845   dead
Merci beaucoup à toi, j'espère que la suite sera à la hauteur  DaPhoque


Dernière édition par Aymen S. Barka le Lun 18 Jan - 2:27, édité 1 fois
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Message Re: vanity, overriding wisdom ( Yan )
par Invité, Lun 18 Jan - 1:23 (#)
Ouais trop de Louise mdr dead
Et comment qu'on va gérer wuuuuut Barka family hihi Chou Chou Chou Chou
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Message Re: vanity, overriding wisdom ( Yan )
par Invité, Lun 18 Jan - 12:51 (#)
Chou Chou Daniel Gillies
Comme ce perso à l'air trop cool bave hâte de voir la suite Brille
Et Rebienvenue Daengelo
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Message Re: vanity, overriding wisdom ( Yan )
par Invité, Lun 18 Jan - 13:33 (#)
Les Louise c'est les mieux love love En plus j'aime tellement ce prénom Chou

@Angharad Ce pseudo de fou Slurp Puis Queen Tonkin Donjuan toi, moi, quelque part, où tu veux, quand tu veux héhé ( okay peut-être pas c'est inapproprié mais Shocked ) Merci beaucoup Lysfèlagueule
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Message Re: vanity, overriding wisdom ( Yan )
par Invité, Lun 18 Jan - 16:54 (#)
Bienvenue parmi nous Youpi

Bon courage pour ta fiche vanity, overriding wisdom ( Yan ) 1094600113
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Message Re: vanity, overriding wisdom ( Yan )
par Invité, Lun 18 Jan - 17:02 (#)
Merci love Dylan est tellement chou Queen Sou
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Message Re: vanity, overriding wisdom ( Yan )
par Invité, Lun 18 Jan - 17:52 (#)
rebienvenue ! Brille
cet avatar de fou en plus hihi dead
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Message Re: vanity, overriding wisdom ( Yan )
par Invité, Lun 18 Jan - 18:16 (#)
Bon retour hihi
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Message Re: vanity, overriding wisdom ( Yan )
par Invité, Lun 18 Jan - 19:10 (#)
Rebienvenue Brille
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Message Re: vanity, overriding wisdom ( Yan )
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vanity, overriding wisdom ( Yan )

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