Je suis née à l'aube du printemps 1966 dans un petit hameau à l'extrême nord des Highlands en Écosse, à l'époque ou la lande balayée par les vents commençait à reverdir et les premières fleurs à éclore. La chance m'a placé au sein d'une famille soudée et aimante, la famille Dearborn. Mon père Keith Dearborn et ma mère Ceana (née Hardcastle) sont des sorciers passionnés par la nature et les créatures magiques mais également des parents aimant et dévoués. Je suis la benjamine d'une fratrie de 4 enfants, j'ai en effet une grande sœur aimante, Alexis ainsi que deux grands frère Osgar et Matteo.
J'ai grandis dans le petit village familiale jouant avec mes frères et sœurs mais également mes six cousins et cousines. Si les différences d'ages m'ont nécessairement rapprochés de certains plus que de d'autres, nous nous aimons tous également au fond de notre cœur. Cependant j'ai développé des liens très étroits avec Lucy Lynn, ma cousine par ma mère, qui avait une faible différence d'âge avec moi.
Cette famille a su m'accueillir et m'aimer faisant de moi une petite fille gâtée, pleine de gaieté, toujours riante et facétieuse, mes parents me surnommant affectueusement leur « petit lutin ». J'ai grandis selon les valeurs familiales entourée de bienveillance, apprenant la loyauté, la tolérance et le respects de tous les êtres, que ce soient des êtres magique ou moldus. Mon entourage a cultivé ma curiosité naturelle et ma vivacité d'esprit, mais également mon âme artistique et mon amour particulier pour la musique et la culture celtique de nos terres. J'ai en effet passé mon enfance à courir dans la lande brumeuse et jouer dans les vagues, savourant l'air marin et me délectant des soirées au coin du feu que nous partagions parfois avec les moldus des alentours. J'ai appris à chanter me découvrant avec le temps une voix claire et mélodieuse, mais également à jouer de la flûte et de la harpe.

Tandis que je vieillissait, peu à peu tous mes frères et sœurs ainsi que mes cousins et cousines partirent pour aller étudier à Poudlard, ne revenant plus que pour les vacances,  se plaignant des devoir et frimant en parlant des sorts qu'ils avaient appris à lancer, je n'avais qu'une hâte aller les rejoindre, je désirais travailler dur et leur prouver que leur petite sœur leur ferrait honneur en devenant une sorcière talentueuse.
Pourtant une ombre commença à se dessiner sur ce joyeux tableau. Mateo qui avait toujours eut un caractère plus sombre se mit à se renfermer sur lui même devenant de plus en plus susceptible et agressif, il s'était rapproché de familles de sang pur aux idée extrémistes dont je ne saisissait pas bien la teneur à l'époque. Cependant je voyais bien le reste de la famille s'inquiéter et le sermonner à de nombreuses occasions. Dans mon innocence je craignais qu'il ne se sente mis à l'écart et en dépit de son comportement brusque je continuais de passer du temps avec lui. Après tout nous avions été assez proche car il n'était que de 2 ans mon aîné et avant qu'il ne se rende à Poudlard nous avions passé plusieurs années à faire partie des derniers enfants du hameau.

Vint enfin le temps pour moi de rejoindre les autres enfants à Poudlard. Arrivée là bas je pris pleinement conscience de la déchirure qui s’opérait dans notre société entre les pro-mangemorts et ceux qui leur résistait, certains essayant tant bien que mal de garder leur neutralité. Dans ce contexte je décidais de rester fidèle à moi même et de m'occuper de problèmes plus immédiats en ce qui me concernait jeune enfant de 11 ans. J'entrepris de travailler avec application affichant l'apparence d'une élève modèle sans pour autant renier ma nature curieuse et facétieuse qui me poussait et me pousse encore à partir explorer le château ou à faire des farces à mes camarades quand j'en ai le loisir.
Alors que je terminait le premier semestre de deuxième année les patronus apparurent bouleversant la communauté sorcière. Mais face aux inquiétudes et aux émois des uns et des autres je restais égale à moi même, sereine, sérieuse et appliquée dans mon travail, enjouée et loyale envers mes proches.

La situation dégénéra alors que je rentrais en quatrième année, nous étions tous dans le Poudlard Express discutant joyeusement comme à notre habitude, je m'étais installée dans un wagon avec Alexis ma sœur et Lucy ma cousine, nous étions en train de rire quand l'accident se produisit, je me souviendrais toujours des hurlements qui retentirent alors que le train déraillait, nous étions tous en proie à la panique. Je sentis seulement Alexis m'attraper et me pousser sous la banquette pour m'empêcher de me blesser. Si le contexte de violences croissantes m'a poussé à apprendre avec application des sortilèges de défense et à les pratiquer régulièrement, je n'avais que trois ans d'étude de la magie derrière moi et en l'occurrence je n'eut ni le temps ni le moindre sortilège qui me vint a l'esprit pour nous protéger. Lorsque le train s'immobilisa enfin tout n'était que meuble brisé, corps sans vie et flaques de sang. Je me laissais tomber à terre choquée incapable d'un son, mon premier regard fut pour Alexis qui se tenait tout près de moi la main sur mon épaule, l'air hagard en observant l'étendue du désastre. Puis je me tournais frénétiquement cherchant Lucy des yeux, je la découvris à plusieurs mètres empalée sur un morceau de verre provenant des vitre brisées. Je ne pu retenir un hurlement et me précipitais dans l'espoir vain qu'elle ne soit pas morte. Quand je relevais un regard suppliant vers ma sœur le regard que je rencontrais était emplie de fureur, une colère si destructrice qu'elle me fit peur. Par la suite ces souvenirs me reviendront dans un brouillard, et je serais incapable de me souvenir de la façon donc la journée avait prit fin.

Dans les jours qui ont suivit nous étions tous choqués par le carnage qui a eut lieux, mais moi je n'étais pas seulement sous le choc, l'enfant innocente que j'étais venait de rencontrer la mort, et toute la distanciation dont je m'étais enveloppée ces dernières années venait de voler en éclat. Le pire était que je m'en voulait, si je n'avais pas été si vulnérable ma sœur n'aurait pas eut à choisir de me sauver et d'abandonner Lucy. Je souffrais d'être la cause d'un deuil pour notre famille, au fond de moi j'avais honte. Mais voyant ma sœur terriblement inquiète de me voir si sombre et brisée je décidais de mettre de côté mes sentiments pour la rassurer. J'avais vu la fureur qui sommeillait en elle et je ne voulais pas être la cause d'un quelconque passage à l'acte car je craignais qu'il n'aboutisse a un massacre et que ma chère sœur ne se noie dans des accès de violence.
Tous autour de moi étaient comme brisés, les ténèbres s'insinuaient dans leur cœur et je pris la décision de ne jamais les laisser s'inquiéter pour moi à nouveau , de cesser d'être une enfant pour devenir une jeune fille et un soutien pour mon entourage. Mon caractère doux et patient me fit choisir la voie du sourire et de la bonne humeur, j’enfouissais au plus profond de moi mon chagrin considérant comme un devoir de vivre et profiter de la vie pour deux, ma cousine et moi. Je refusais de me laisser ronger et abattre par la crainte, le chagrin et le désespoir, je décidais de devenir une jeune femme toujours enjouée, soulageant les inquiétudes et la douleur de ce qui m'entouraient, mais également capable de les protéger.

Par la suite la peste de patronus frappa le château et je vis mes camarades y succomber les uns après les autres sans que je puisse faire quoi que ce soit. Les semaines passaient et pourtant je restais saine, continuant de bien me porter en dépit de l'inquiétude qui m'envahissait pour mes proches atteints. Longtemps Matteo parut être tout comme moi immunisé mais il finit par être toucher également. Je fis partie des élèves étudié par le médicomage Shacklebolt pour développer un remède et j'en tirais une certaine fierté et satisfaction : enfin je pouvais aider à mon tour ceux qui me protégeaient depuis si longtemps. Par la suite je m'attachait à travailler avec acharnement toutes mes matières de manière à devenir une sorcière puissante et douée capable de protéger les siens et de combattre pour ses idées. C'est dans cet état d'esprit que je rattrapais les retards de cours prit pendant ma quatrième année et entamais ma cinquième année bien décider à obtenir le maximum de BUSES