BELLUM PATRONUM
|
Version 34
Nouveau tournant, nouvelle version installée ainsi que les nouveautés qui vont avec ! Vous pouvez la commenter ici.
Groupes fermés
Les sang-purs étrangers sont fermés. Redirigez-vous vers les familles de la saga ou des membres.
équilibre des groupes
Nous manquons d'étudiants, de membres des partis politiques Phénix et Gardiens. Nous manquons également de Mangemorts.
|
|
| Zephyr N. Lannister # Qui sème le vent récolte la tempête | | | Zephyr N. Lannister # Qui sème le vent récolte la tempêtepar Invité, Lun 30 Mai - 23:08 ( #) | Zephyr Nikolaï Lannister ft. Tyler Hoechlin sang mêlé 22 ans célibataire hétérosexuel ancien Serpentard, cursus offensive Raton-laveur / Phalène pro-mangemort crédit images | | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] À propos Nom: Lanister Prénom: Zephyr Âge et Date de Naissance:22 ans, 11 Septembre 1959 Nature du sang: Sang mêlé Situation familiale: Célibataire. Abandonné par sa mère. Son père est son modèle mais est absent. Il est élevé par ses grands parents. Une demi-soeur de deux ans plus jeune, qu'il déteste. Patronus: Borée, un raton-laveur, se changeant parfois en phalène, un papillon de nuitMiroir du Rised: Aux côtés de son père, fier de sa gloire parmi les rangs du Lord grâce auquel il assouvit sa vengeance sur les moldus. Au fond, une jeune femme portant un bébé... Epouvantard: Une immensité noire et vide, avec un couffin flottant juste devant ses yeux Composition de la baguette magique: En bois de tremble, avec ventricule de dragon, couleur blanc ivoire, de vingt-neuf centimètres, Emploi: Travaille pour le bar La Tête de Sanglier à Pré-au-Lard Animal de compagnie: Une chouette harfang nommée Källa | Caractère « Je ne suis qu’une ombre dans un tombeau d’étoiles. Une ombre noire et allongée dans un cercueil d’or. Et lorsque soufflera le zéphyr de la mort, vers les froides ténèbres, je mettrai la voile. » Le petit matin se levait alors que je refermai délicatement le bouquin. Quelques heures nocturnes m’avaient suffi pour en dévorer les lignes. Tout cela disait vrai. Après tout, nous n’étions que de petites choses entre les mains de forces bien trop puissantes pour être maitrisées. Le destin. La chance. Dieu. La faucheuse. Quoi que ce soit, je le savais, j’étais guidé vers un sombre futur. Pour en être aussi certain, bien que je ne lise pas l’avenir, qu’en était-il de mon passé ? A l’aube de ma mort, que verrais-je dans le miroir, usé par les âges ?
Mon insignifiante existence avait débuté le 11 septembre 1959, à Canterbury, sous le nom de Lannister, consonances typiquement anglo-saxonnes. Zephyr Lannister de mon prénom. Peu commun me direz-vous. Mais celle qui aurait dû m’apporter un amour inconditionnel était une historienne, passionnée entre autre par la mythologie grecque. Enfin, d’après ce qu’on avait pu m’en raconter… Probablement était-elle également intéressée par la météorologie ! Quoiqu’il en soit, à ses yeux, j’étais né de l’union d’un vent d’ouest venu réchauffer ses origines nordiques. Pour rendre hommage à ces dernières, Nikolaï avait été choisi comme deuxième prénom. En y réfléchissant bien, j’aimais bien ce mélange... Froid. Glacé. Cinglant. Tout moi ! Ou du moins, ce que j’aimais en montrer. Certains diront que j’ai un ego surdimensionné. A savoir qu’un complexe de supériorité cache souvent une mauvaise estime de soi. Hum. Faudrait que je me penche là-dessus un de ces jours, quand j’aurais du temps libre. C'est-à-dire, jamais. Toute manière, l’introspection, c’est pas trop mon truc. Et puis, après tout, pourquoi me priver de mes atouts ? Si certaines y succombent, qu’est ce que j’y peux ? D’autres diront que j’incarne un mégalomane susceptible et aigri, doublé d’un misogyne méprisant et profiteur. D’autres encore, que je ne suis qu’un petit con orgueilleux.Ce que je ne nierai pas, enfin pas entièrement, si j'étais quelqu'un d'objectif. Or, je ne le suis pas. Pour ma part, je dirais tout simplement que j’ai un caractère entier, intransigeant et inflexible. C’est vrai, je ne fais pas dans la demi-mesure, et je suis bien conscient que ce n’est pas toujours une qualité, mais c’est ainsi ! Que ça fasse plaisir ou non à entendre, je vais au bout des choses, aussi bien par les mots que par les actions. Quitte à mettre les pieds dans le plat ! Plus tard, ils me remercieront de leur avoir ouvert les yeux… Malgré mon ton accusateur et arbitraire, je ne suis pas dénué d’intelligence, et étant très observateur, il m’arrive souvent d’avoir visé juste. C’est ce qui vexe... J’agis ainsi – je dirais même, surtout – avec les gens que j’apprécie ! Quelque part, je me dis que je le fais pour leur bien... Je ne regrette pas ma franchise, même si elle a engendré par le passé pas mal de rancunes, qui se sont par la suite envenimées, et devenues parfois impardonnables à mes yeux. D’ailleurs, très peu sont restés pour se vanter d’une éventuelle complicité ou bienveillance de ma part à leur égard. Pourtant au-delà de ma suspicion maladive, je leur suis très dévoué, même si ma vigilance peut leur sembler imperceptible. Déterminé à faire ce qui me plait, ami ou ennemi, qu’on ne se mette pas en travers de mon chemin. Je m’en amuserai d’abord d’un humour noir, puis n’hésiterai pas à jouer des poings. Because I asked you politely and I only do that once. Oui, des fois, j’aime mieux utiliser la force que la magie. Peut-être le côté moldu de mon sang mêlé qui refaisait surface. Ce qui ne m’empêchait pas de manier la baguette avec brio. Constituée d'un ventricule de dragon et d’un bois de tremble d’un blanc ivoire, de vingt-neuf centimètres, j’excellais en duel grâce à ses propriétés d’ensorcellement. Issue d'un arbre aux feuilles virevoltant au moindre souffle de vent, j’avais entendu dire que ce type de baguette était capable de soulever des révolutions, ce dont j’étais plutôt fier. Il fallait un esprit fort et déterminé, que j'estimais être mien, pour être capable de se lancer dans des quêtes ou pour aspirer à un ordre nouveau. Pour l’instant, ma seule envie de changement serait un monde sans chat, ces bestioles viles et perfides qui s’en prenaient sans cesse à ma chouette adorée Källa – qui au passage, signifiait « sources, racines » en suédois. Ou plutôt, un monde sans gamin ! Oh oui, le rêve ! A croire que je faisais une hypersensibilité au son en leur présence ! J’imagine que c’était de là que venait mon épouvantard, se présentant sous la forme d’une immensité obscure. L’infini. Le noir. Le vide. Enfin, pas tout à fait vide, puisque, comme flottant dans les airs, je devinais la silhouette d’un bambin emmitouflé dans ses draps. Seul. Démuni. Sans personne pour le défendre du gouffre sans fin dans lequel plongeait l’humanité. Hum. Passionnant, n’est ce pas ? J’aurais préféré avoir pour crainte « d’être poursuivi par des loups sur le parquet fraîchement ciré d’une cuisine en ne portant que des chaussettes aux pieds ». Au moins ça aurait eu l’intérêt d’attiser ma curiosité… | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Patronus Noël 1978. J'avais fêté mes 19 ans quelques mois auparavant. La famille Lannister était à nouveau réunie au manoir, mais montrait un visage bien trop fébrile pour se régaler du délicieux repas préparé par nos elfes de maison. Depuis plusieurs semaines j'avais entendu les plus folles rumeurs aller bon train, pendues aux lèvres de tous les élèves de la salle commune. Tous parlaient d’un sort salvateur, qui éliminerait toute menace pesant sur notre monde : celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom et ses disciples. Autrement dit, nous. Et au moment fatidique, autour de la table, nous n'osions nous regarder, les poings crispés, en attendant ce qui allait nous tomber sur le coin du nez. Mais le sort n'eut pour seul effet de nous envelopper, ma demi-sœur et moi, d’un léger voile de poussière brillante, qui s’estompa rapidement. Un sentiment étrange s'empara de moi. C’était si bon et si douloureux à la fois... On pansait mes blessures, certes, mais d’un délicieux pansement acide, pendant que d'autres plaies s'ouvraient, béantes. Un sentiment de bonheur, de souffrance, de soulagement, de tout ça à la fois, se promenait sur mon cœur. Je fus même étonné de ressentir encore quoique ce soit après tout ce que je lui faisais subir... Toutefois, ce halo ne m'était pas inconnu, grâce aux cours de défense contre les forces du mal. Cependant, je fus très surpris de le voir apparaitre alors que je ne l'avais pas invoqué. Et le plus impressionnant dans tout ça, entre ombre et lumière, entre noir et blanc, c'était que le brouillard pailleté prenait peu à peu forme. Si je connaissais déjà la représentation de mon patronus – un phalène, papillon de nuit britannique étant la métaphore même de mon prénom et mes origines anglaises – je ne m'attendais certainement pas à voir surgir une boule de poils surexcitée ! De retour au château, tout comme moi, nombre d'élèves étaient persuadés d’y avoir vu des formes animales. Et dans les temps qui suivirent, les plus âgés d’entre nous réussirent à une donner une forme permanente à leur patronus, les plus jeunes se contentant de caresser cette douce fumée, les yeux dans le vide, attirés, obnubilés... Et le mien était là. En chair et en os. Une bouille charmeuse au sourire carnassier... En cet animal dont le nom s’inspirait du rat, je voyais en cet animal une vermine vivant au dépend des autres, mais qui n'en est pas pour autant dénuée de ruse. Et cela heurtait mon ego. Pourquoi cet animal au masque détourant un regard perçant et un museau fouineur devait-il être ma propre incarnation ? Je ne voulais dépendre de personne. J’utilisais les autres, c’était différent. Ce bandit aux habitudes nocturnes, similaires aux miennes, se révéla pourtant bien utile ! Espèce invasive, nuisible à la biodiversité, qu'ils disaient... Un petit mangemort miniature en quelque sorte ! Je développai une relation assez particulière avec lui. Aigre-douce. A la fois fusionnelle et destructrice. Je le haïssais d'être un miroir de moi-même – ah, ça ! pour faire chier le monde, il était doué – mais d'être resté, en plus de ça, l'enfant sombrant au fond de moi. Étant pourtant quelqu'un d'assez posé, lui, sous sa forme de raton-laveur, ne s'arrête jamais ! Et ça, a le don de m'horripiler ! Pourtant, c'est aussi quelque chose que j'apprécie chez lui, de temps à autre. Il a toujours de bonnes idées pour faire les pires conneries et devient le meilleur partenaire de jeu qu'on puisse espérer. A l'inverse, la sagesse qu'il détient en devenant phalène me fait froid dans le dos, mais il est toujours de bon conseil. Alors, si j'étais le vent de l'ouest, incarnant les brises légères du printemps, je décidai de dénommer la bestiole Borée, vent du nord, souffle froid de l'hiver, et frère de Zéphyr dans la mythologie grecque. Je trouvai ça à la fois drôle et pathétique. Comme mon patronus après tout. Et donc, comme moi… Mais ça, je préférai m'en voiler la face.
|
Dernière édition par Zephyr N. Lannister le Ven 3 Juin - 16:48, édité 9 fois |
| | Re: Zephyr N. Lannister # Qui sème le vent récolte la tempêtepar Invité, Lun 30 Mai - 23:08 ( #) | Histoire Happiness can be found even in the darkest of times – Tu ne.. Je t’interdis de partir avec cette moldue ! Tu m’entends !– Elle s’appelle Svetlana, père !– Peu importe son nom, fils ! Elle ne t’apportera rien de bon, je peux t’en assurer ! Elle te brisera !– Vous ne la connaissez même pas ! – Est-ce que tu te rends compte, Oliver, que tout ceci est contraire à nos valeurs ? – Je me fiche ce que vous pensez, ma décision est prise ! Je me retire…– Alors tu n’es qu’un traitre, mort à mes yeux. Le gamin aux yeux d’un bleu océanique descendit des genoux du vieil homme, l’air ennuyé. Mille fois, son grand-père lui avait raconté cet épisode de la vie de son paternel. Mille fois ! Et tout comme lui, un jour, Zephyr ne retiendrait pas la leçon… Mais ça, son aïeul ne le savait pas encore et tenait à lui inculquer la meilleure éducation possible, digne de son rang, bien que dorénavant, perdu. – Tu vois, Zephyr. Si ton père m’avait écouté ce jour là, jamais notre sang n’aurait été souillé.– Je sais, grand père. Mais je ne serais pas là aujourd’hui…– C’est vrai, gamin ! Tu feras ma fierté, je ne doute pas de toi ! dit-il, troublé, en ébouriffant l’enfant, tenant son destin entre ses doigts. Pourtant, c’était lui, la souillure… Les Lannister sont une vieille famille de sorcier. Ils étaient fiers de la pureté de leur sang et tenaient à maintenir cette tradition. Bien qu’ils ne se soient jamais fait remarquer pour des exploits particuliers, leurs plus hauts espoirs furent portés en Oliver Lannister. Des siècles de mariages arrangés et de bourrage de crâne allaient porter leur fruit quand le petit dernier de la lignée s’immisça aux côtés d’un de ses plus sombres camarades de classe. Un certain, Tom Jedusor... Sorcier talentueux, doué pour le relationnel et passionné de voyages, Oliver intégra le ministère de la magie et devint ambassadeur pour la Grande Bretagne aux quatre coins du globe. Mais les attentes de la famille furent réduites à néant le jour où il vadrouilla en Suède. Elle… Tout comme son pays emmitouflé de son manteau blanc, elle était apparue si lumineuse, sa frimousse au petit nez retroussé émergeant de son épaisse fourrure. De battre trop fort, son cœur brisa la glace, grâce à cette douce chaleur qui s’était répandue dans tout son corps, ponctuée par quelques picotements agréables. C’était ce qu’on appelait le coup de foudre, ici bas. Cette femme n’était pas seulement belle, elle était aussi attentionnée et cultivée. Archéologue de renom, elle était considérée comme un modèle de réussite féminin chez les moldus de ce pays. Car oui, cette petite goutte d’eau était en réalité un raz de marée. La douce Svetlana était une moldue ! Mais Oliver ne s’arrêta pas à ce simple détail. Du baume au cœur qu’elle lui procurait à la fermeté de ses cuisses, cette femme était parfaite à ses yeux trop aveuglés par l’amour mutuel et sincère qu’ils se portaient. C’est alors qu’il annonça à ses parents qu’il se retirait du monde magique. Il ne pouvait se résoudre à vivre sans elle. C’était la seule possibilité. Il se comporterait comme les sans-pouvoirs, pour ne pas devoir révéler à sa bien-aimée qu’elle portait en son sein l’enfant d’un sorcier. Deux années passèrent. Deux courtes années, mais si intenses en émotion. La naissance de Zephyr fut une grande joie pour le couple, qui s’aimait toujours aussi passionnément. Mais ils déchantèrent rapidement. Oliver était bouleversé ces derniers temps. D’étranges manifestations commençaient déjà à avoir lieu. Une compote pour bébé qui explose sans raison apparente... Un jouet pourtant mis hors de portée se retrouvant entre les mains potelées du nourrisson… Il avait espéré que son fils ne soit pas comme lui. Ou que, la révélation au monde magique ne se fasse qu’à la réception de la fameuse lettre de Poudlard. Mais non. Il lui était dorénavant impossible de cacher sa vraie nature à sa jeune épouse, trop affolée devant l’étrangeté de leur fils. – Pourquoi es-tu ici ? – Elle m’a quitté, père. – … – Vous aviez raison. Je supplie votre pardon, bien que j’imagine ne plus en être digne à vos yeux.– Je sais que tu ne recommenceras pas les mêmes erreurs dorénavant. Elles forgent le caractère, tâche de ne pas l’oublier. La famille, c’est ce qu’il y a de plus important. Ainsi, le père de Zéphyr se remaria. Une alliance avec une descendante de sang pur cette fois-ci, qui donna à Zéphyr une demi-sœur. Mais aux yeux de tous, il restait l’ainé, le garçon, le petit préféré en quelque sorte, celui qui transmettrait son nom au cours de siècles à venir, ce qui avait le don de créer des tensions entre les deux enfants, ne se tolérant que très peu. Cependant, Oliver était toujours déchiré de voir en son fils le visage de celle qu’il avait tant aimé et tant détesté. Rarement présent, sous couvert de voyages d’affaire pour le ministère, il reprit ses activités auprès de ses comparses mangemorts, de plus en plus puissants. Même s’il ne lui avait apporté que peu d’affection étant enfant, tous deux appréciaient énormément leur moment de retrouvailles et sont toujours très proches aujourd’hui. Qui plus est aux vues des aspirations futures de Zephyr… Zephyr a donc été élevé à suivre la même voie que son géniteur, par ses grands parents. Ils lui ont prodigué une éducation stricte et très conservatrice, prônant la culture du sang pur. Une supériorité, une fierté brisée par le couple formé par ses propres parents. Pour se faire remarquer auprès de son père qu’il idéalise malgré la distance, il fut un enfant vif et drôle, voulant donner le meilleur de lui-même, pour devenir un bon élève et un petit garçon modèle. Il aurait d’ailleurs rêvé d’intégrer la rude Durmstrang, que ses grands parents louent de mille compliments. Ah, la droiture des gens du Nord, le respect qu’ils inspiraient... D’ailleurs, c’était bien la seule chose intéressante qui pouvait couler dans le sang de sa génitrice, selon eux. Car en effet, ses origines faisaient que les grandes plaines glacées l’attiraient inconsciemment, irrévocablement, bien qu’il ne se souvienne pas de sa mère biologique et ait appris à la détester de l’avoir aussi lâchement abandonné. « Et puis, il y eut cette fille. Une blondinette aux yeux noisette pétillant, et au sourire magnifique. Cette gamine qui, le temps d’un été de retour dans le manoir familial de Canterbury, était devenue ma petite amie. Oh, ce n’était qu’un amour de vacances à mes yeux ! et je me gardais bien de le cacher, connaissant le sang sans valeur coulant dans ses veines. Vous imaginez bien que nous étions allés un peu plus loin que de conter fleurette. Se tenir la main, de petits baisers doux… puis, la chaleur d’une étreinte… ces moments que je connaissais par cœur aujourd’hui ! J’étais prêt à assumer la responsabilité de mes actes, comme on me l’avait toujours appris. J’étais droit et fier, certain de pouvoir prendre en charge cet enfant inattendu… et surtout, de donner tout l’amour que je n’avais pas reçu… Je ne voulais pas renoncer. Mon père, lui, n’avait pas renoncé à moi, malgré sa famille si à cheval sur les traditions. Les choses pouvaient-elles changer grâce à moi ? J’étais encore bien jeune, un peu fragile pour m’en sortir mais j’y croyais. C’était une revanche à prendre sur ma propre histoire. Les larmes aux yeux, je lui avais alors dévoilé mon âme à cette gamine. Et pourtant, l’enfant ne vit jamais la lumière du jeu… Ce jour-là, cette garce n’avait pas seulement tué un être en devenir, mais deux… Oui, elle avait tué mon propre avenir. J’avais quinze ans, putain ! Et elle m’avait comme poignardé ! Arrachant une part de ce que j’étais, de ma personnalité… et de mon âme. Grand-père avait raison. Il avait toujours eu raison. Une fois de plus, la faiblesse de mon père avait fait ses preuves. Ces impurs... Ils étaient indignes de respect, ils ne croyaient pas en eux, pas aux autres, pas en ce qu’ils créaient. Mais plus jamais, je ne m’y abaisserai. C’était une promesse. »Le cœur brisé, Zephyr devint celui que nous connaissons aujourd’hui. Celui qui se fiche de tout. Celui qui affiche en permanence un petit sourire narquois. Celui qui voue une haine sans limite pour les moldus. Probablement, la raison pour laquelle beaucoup de gens l’imaginent de lignée pur, même si son sang mêlé n’est pas quelque chose qu’il garde particulièrement secret. Pour lui, ce n’est qu’une preuve de plus envers la bassesse inspirée par les moldus, ces gens à qui on ne pouvait pas faire confiance, qui n’avaient aucun principe. D’abord sa mère biologique. Ensuite cette fille en cloque… Désabusé par l’amour – il avait pourtant essayé d’y croire – Zephyr devint un bourreau des cœurs, conscient de son charme naturel, et collectionna les conquêtes sans ciller. You gotta be kidding me, elles savent très bien à qui elles ont affaire. La triste chenille obéissante transformée en charmeur papillon, butinant au gré de l’haleine tiède du vent, murmurant de douces paroles à leurs oreilles, caressant du bout des ailes leurs joues rosées. Les études passèrent donc au second plan. Il pouvait se montrer extrêmement sérieux lorsque le moment s'y prêtait, cependant il rejetta la perfection autrefois si ardemment désirée. Ses notes dégringolèrent, volontairement, même si parfois, l’ancien bon élève reprenait le dessus et ne pouvait s’empêcher de répondre correctement à l’absurdité des questions posées. Aussi rapide que le vent qui le portait, il redoubla d’efforts et prit de plus en plus de plaisir à s’évader sur son balai volant. Il intégra l’équipe de quidditch de Serpentard pendant de nombreuses années en tant que batteur. Personne n’avait le bras si fort, le coup si droit, la batte si sûre. Se révéla également son don pour embêter ses camarades et les faire tourner en bourrique, jusqu’à se montrer très agressif lorsqu’on le poussait à bout. I’m thinking about punching you in the face. Dorénavant, il n’y avait qu’une seule chance possible avec lui, et détestait avoir tord par ailleurs. Il n'a jamais hésité à mettre une dérouillée à ceux qu'il n'appréciait pas pour une raison ou pour une autre. Avec lui, c’est tout noir ou tout blanc. Soit il vous adore, soit il vous hait à mort et n'hésite en aucun cas à dire tout ce qu'il pense, ce qui peut être vexant de temps à autre, mais ce qui fait aussi de lui un très bon conseiller, ou du moins, une oreille à l’écoute pour qui ose se confier à lui. Car sous ce masque au métal froid et inaccueillant se cache évidemment l’être affaibli par toutes les blessures du passé. Certains l’ont connu. Peu l’ont découvert. Mais tous ceux-là savent la fidélité, la protection et l’amour qu’il porte à ses proches. De petites attentions subtiles, de petits gestes parfois imperceptibles mais qui a posteriori apportent du baume au cœur et un sourire aux lèvres. Il n’en demeure pas sans peur. En réalité, il sait parfaitement ce que signifie son épouvantard. Les fantômes du passé. La peur d’être oublié. Se retrouver seul pour ne pas avoir été à la hauteur. Un lieu où se lève l'étoile du soir, où le soleil éteint ses derniers feux. A la limite entre l’ombre et la lumière. Alors à quel vent se vouer ? Celui de l’ Iliade, violent et pluvieux, ou celui de l’ Odyssée, au contraire, doux et léger, brise tiède qui amène à la fonde des neiges ? Qui était-il parmi ceux là ? A Poudlard, il y avait eu Borée. La boule de poils insupportable qui n'était que le reflet de ses torts. Le papillon bien trop sage pour lui faire entendre raison. Ils étaient jumeaux. Ils étaient ennemis. Les deux à la fois. Et Zephyr ne supportait plus le souffle de cette ombre. A Poudlard, il y avait eu Astrolabe. La meilleure amie, finalement amoureuse de lui, lui avait tout révélé. Il avait si mal réagi…qu’au moment de tout arranger, il n’y avait plus aucun espoir pour lui. Elle était partie pour un ailleurs, pour un autre. Elle ne lui était plus destinée. A Poudalrd, il y avait les cours, qui ne l’intéressaient plus le moins du monde. Il voulait se battre. Il n’était bon que pour ça. Mais personne ne pourrait lui donner sa chance, au sang mêlé. A Poudlard, il y avait eu les différentes attaques auxquelles il n’avait pu participer, aussi bien d’un côté comme de l’autre. Il était victime, il subissait. Encore et encore. Et ça lui tapait sérieusement sur le système. Le voilà, inutile. En amitié. En conviction. Il n’était plus rien. Il ne voyait plus son avenir. Il ne savait plus quel était son chemin. Alors sa décision était prise… La liberté, enfin. Elle s'étendait sous ses yeux. De l'angoisse d'un océan déchainé à l'immensité des prairies verdoyantes, de la douceur d’un champ enneigé à la grandeur des montagnes grises, l'aventure s'était déployée sous ses pas légers, bien qu'incertains. Aujourd'hui, l'aube était délicate, déposant sa fraiche rosée sur les herbes hautes. Un rayon de soleil encore tiède venait frôler ses paupières closes. Une lumière à peine dorée parvenait à traverser la clairière où Zephyr avait dormi tel un vagabond. Si le matin était agréable, la journée le serait bien moins pour celui qu'il devait traquer. Après avoir frotté ses yeux pour effacer les tristes rêves de la nuit, il prit son paquetage et se mit en route. Depuis qu'il s'était exilé de l'école, il avait tracé son chemin seul. Il n'avait prévenu personne de ses intentions. Pas même son père. Celui-ci était seulement au courant de son départ, au cas où...quelqu'un pouvait s'inquiéter, mais qui donc ? Zephyr était devenu si seul, si nostalgique, si morose. Alors il avait écumé les bars peu fréquentables de Londres, de petits villages sorciers excentrés de la capitale. Il faisait de mauvaises rencontres, mais c'était justement celles là qu'il cherchait. Et puis, ses contacts l'avaient mené plus loin. En Irlande. En Allemagne. En Slovaquie. En Biélorussie. Mais jamais il n'avait franchi la frontière... La mère Russie. Il la cherchait et la fuyait. Elle était toujours là, à le hanter. Qu'était-elle devenue, cette foutue mère ? Méritait-elle qu'il y pense ? Certainement pas. Et d'un geste, Zephyr s'efforçait de l'effacer de ses pensées. Là bas, on commença à lui faire confiance. Peu à peu, on lui désigna des cibles. Il les suivait, les espionnait et rapportait les informations demandées. Et en plus, il était payé pour ça ! Une chose que n'importe qui serait capable de faire, si tant est qu'on avait la patience et la discrétion. Or Zephyr avait des années d'entrainement à observer en retrait, analyser la situation et savoir réagir pour la tourner à son avantage. Dissimuler ses émotions, ça, c'était facile. Mais lui qui avait toujours été franc sur sa façon de pensée devait encore apprendre à entrer en contact avec ces gens et les tromper sur ses réelles intentions. Cette fois, c’était la bonne. A la sortie de la forêt, il avait pris l’homme la main dans le sac. Ce gars là n’était pas ce qu’il prétendait être. Il ne portait aucune ferveur pour leur cause. Ce traitre au contraire allait collaborer avec ces sangs de bourbe, les prévenant de l’arrivée du Lord. Zephyr transplana jusqu’à l’allée des embrumes. Au détour de quelques rues, il rencontra celui qu’il était venu voir. Il s’approcha de la personne cachée sous son capuchon gris, adossée au mur de brique sali par les siècles. Pas une salutation. Sans détour, le jeune homme en vint au fait, tendant à l’autre le bout de parchemin où étaient inscrits simplement un prénom et un nom. – C’est bien lui.Le ton était aussi sûr qu’il était froid, signe du devoir accompli. Le lendemain, dans la Gazette du sorcier, le même nom était listé parmi les décès… « Le sang perla au bout de mes doigts abimés. Ça y est, j’en étais arrivé à entamer ma chair. Cette chair et ce sang que je reniais car je ne parvenais pas à lui faire honneur. Mes missions s’étaient butées contre à un mur invisible, fait d’ombres, de refus et de mystères. Non pas que j’ai échoué à ma tâche, bien au contraire. J’ai beaucoup voyagé, rencontré de nombreuses personnes. Je me suis immiscé dans les coins sombres pour apprendre à les connaitre. Parfois même, j’avais fait mine de m’intégrer à quelques gens biens dont je trahissais ensuite la confiance sans même qu’ils ne s’en doutent. Et puis, je disparaissais. La délation était devenue mon domaine, et le double jeu, mon art. Mais ma vengeance n’arrivait pas. Jamais je ne la sentais s’assouvir. Elle était toujours là à me ronger. Et moi, je m’en rongeais les ongles, au sens propre. D’où venait-elle ? Perte maternelle ? Perte de ma paternité ? Perte de l'amour ? Foutaise. Je n’étais plus que violence, je n’étais plus que colère. Mes émotions auparavant si bien contrôlées affluaient en moi, comme un fleuve retournait à la mer. La folie ne me laissait aucun répit. Elle était impitoyable. Plus personne ne pouvait trouver grâce à mes yeux. Alors parfois, je la laissais déborder. A m’en faire du mal à moi-même si je ne pouvais en faire aux autres. Les cicatrices commençaient à décorer mon corps. Les maux de tête devenaient insoutenables. Quand les cauchemars ne m’envahissaient pas, les insomnies étaient ce qu’il y avait de pire encore. Mon visage se marquait de fatigue, à ruminer mes tourments, chaque nuit. Tourner en rond pour ne trouver aucune réponse aux mêmes questions qui revenaient. Sans cesse. Où vais-je ensuite ? Suis-je sur la bonne voie ? …Qui suis-je ? Mes petites excursions n’étaient plus suffisantes. Alors j’espérais me calmer, trouver une solution. Peut être même, arrêter tout ça. A quoi bon, puisque je n’y trouvais pas mon compte. » Zephyr décida d’arrêter son périple européen et ne réfléchit pas longtemps avant de venir prendre racine à Pré-au-Lard. Son ancien patron à la Tête de Sanglier avait bien voulu le réengager car c’était un garçon qui ne faisait pas d’histoire et était efficace dans son travail. Et puis, Zephyr se disait qu’il était peut être intéressant d’être au plus près des élèves. Ce futur à détecter pour la cause mangemort. Ce potentiel à influencer. Il avait même envisagé se présenter comme professeur de quidditch ! Il aurait au moins pu vivre de sa passion, ce qui l'aurait apaisé. Mais son objectif était toujours d’intégrer le ministère. L’infiltrer, depuis l’intérieur. Alors pour l’instant, pour le jeune homme, il était hors de question d’essayer de s’installer à Londres. Depuis trop longtemps, il vivait seul. Et surtout, il ne se sentirait pas bien entouré par tant de moldus. Il n’envisageait pas non plus de retourner au manoir familial de Canterbury. Il n’avait plus de compte à rendre. Au-revoir petit gamin facétieux, au-revoir adolescent indomptable. Ses escapades l’avaient rendu plus adulte, bien que cela ne l’ait pas beaucoup aidé à mieux comprendre le monde qui l’entourait. Tout était encore bien flou dans son esprit, bien plus qu’il ne voulait se l’avouer. Le bien, le mal. Les sorciers, les moldus. Cette dualité du monde se retrouvait dans sa personnalité. Depuis son enfance, il voulait le bien de ceux qu’il aime. Depuis son adolescence, il ne pouvait s’empêcher de vouloir le mal de… certaines personnes. Et depuis l’âge adulte – si tant est qu’il puisse se considérer comme adulte – Oui, à vrai dire, il ne savait pas vraiment. Il ne savait plus où était sa place. Il ne pouvait s’empêcher de laisser la haine gagner. Mais il se sentait aussi trahi par sa mission. Une frustration de ne pouvoir se sentir mieux. En fait, il se sentait même pire, mauvais et inutile. Dorénavant, c’était l’incertitude qui l’envahissait. Cette part qui doute de la véracité de ses engagements, Borée, son patronus la représentait depuis toujours. L’ancien lui. Et plus le temps passait, plus Zephyr l’envoyait balader. De plus en plus loin. Physiquement. Et ça le déchirait. De l’intérieur, depuis les tripes jusqu’au crâne. Elle ouvrait ses entrailles, dévorait sa chair. Son cerveau explosait de ne plus accepter la distance entre ces âmes sœurs, que Zephyr devait enserrer sa tête à deux mains pour le supporter. Mais il s’en foutait. Il s’en foutait d’avoir mal. C’était comme… un mal pour un bien. Un mètre plus loin. Encore un mètre. Demain, la bestiole finirait de l’autre côté de la rue, et ce serait tant mieux. Alors son esprit tenta de s'échapper, de penser au passé. Seule la souffrance remonta à la surface. Et les regrets l'accompagnaient... Une solitude salée s'aventura sur les joues rougies de douleur.
Zephyr pleurait.
Dernière édition par Zephyr N. Lannister le Jeu 2 Juin - 17:52, édité 2 fois |
| | Re: Zephyr N. Lannister # Qui sème le vent récolte la tempêtepar Invité, Lun 30 Mai - 23:12 ( #) | Bienvenue |
| | Re: Zephyr N. Lannister # Qui sème le vent récolte la tempêtepar Invité, Lun 30 Mai - 23:16 ( #) | Re bienvenuue Ca fait plaisir de te revoir parmi nous, bonne chance pour ta fiche |
| | Re: Zephyr N. Lannister # Qui sème le vent récolte la tempêtepar Invité, Lun 30 Mai - 23:34 ( #) | Bienvenue |
| | Re: Zephyr N. Lannister # Qui sème le vent récolte la tempêtepar Invité, Lun 30 Mai - 23:35 ( #) | Re bienvenue |
| | Re: Zephyr N. Lannister # Qui sème le vent récolte la tempêtepar Invité, Lun 30 Mai - 23:40 ( #) | Rebienvenue |
| | Re: Zephyr N. Lannister # Qui sème le vent récolte la tempêtepar Invité, Mar 31 Mai - 1:28 ( #) | Zeph Rebienvenue |
| | Re: Zephyr N. Lannister # Qui sème le vent récolte la tempêtepar Invité, Mar 31 Mai - 9:37 ( #) | rebienvenue et bon courage pour ta fiche |
| | Re: Zephyr N. Lannister # Qui sème le vent récolte la tempêtepar Invité, Mar 31 Mai - 10:35 ( #) | rebienvenue |
| | Re: Zephyr N. Lannister # Qui sème le vent récolte la tempêtepar Invité, Mar 31 Mai - 10:44 ( #) | Bon retour parmi nous |
| | Re: Zephyr N. Lannister # Qui sème le vent récolte la tempêtepar Invité, Mar 31 Mai - 11:04 ( #) | (Re)Bienvenue ici Bon courage pour la réécriture de fichette ! |
| | Re: Zephyr N. Lannister # Qui sème le vent récolte la tempêtepar Invité, Mar 31 Mai - 11:48 ( #) | Merci les copinous ! Il y a des chances que je réutilise mon ancienne fiche, améliorée et puis complétée par les news... |
| | Re: Zephyr N. Lannister # Qui sème le vent récolte la tempêtepar Invité, Mar 31 Mai - 12:20 ( #) | Re-bienvenue à toi Bon courage pour la reprise de ta fiche |
| | Re: Zephyr N. Lannister # Qui sème le vent récolte la tempêtepar Invité, Mar 31 Mai - 12:35 ( #) | Rebienvenue |
| | Re: Zephyr N. Lannister # Qui sème le vent récolte la tempêtepar Contenu sponsorisé, ( #) | |
| | Zephyr N. Lannister # Qui sème le vent récolte la tempête | |
| Page 1 sur 3 | Aller à la page : 1, 2, 3 | | Sujets similaires | |
| Sujets similaires | |
| » Zephyr N. Lannister # Qui sème le vent récolte la tempête » Zephyr N. Lannister - 23.12.16 » Zephyr N. Lannister # 09.04.17 » Zephyr N. Lannister - 17.07.17 » Zephyr N. Lannister - 19.11.17
|
| | | | |
|
|