Phoenix est un Blackstone, un nom qui ne vous parle sans doute pas et pour cause, les Blackstone vivent loin de Londres, dans un luxueux et lugubre manoir dans le Nord de l’Angleterre. Famille de sang aussi pur que l’eau de source, cette derrière a failli s’éteindre à cause de leur snobisme et leur intégrisme, ces derniers refusaient en effet de se mêler aux sorciers indignes d’eux, jugés trop vulgaires ou pire, au sang mêlé à ceux des moldus. Une véritable tare aux yeux des ancêtres de la famille. Idée largement véhiculée par le patriarche familial, comme autoritaire et sans pitié. Liée aux Black par le mariage et affilée aux Mangemorts par le passé, on ne sait guère plus sur eux si ce n’est leur haine ouverte pour les moldus et leur désir d’en débarrasser la Grande Bretagne. Cette idéologie extrémiste provient du patriarche familial qui tient d’une main de fer les membres de sa famille qu’il a dressé tel des petits soldats à lui obéir et exécuter ses décisions sans la moindre discussion. Phoenix, Raphaël de son second prénom a donc toujours baigné dans cette haine et cet autoritarisme écrasant l’empêchant de mener une enfance normale et s’épanouir comme un gamin normal, heureusement, tout au long de sa vie, il a pu compter sur ses frères pour s’évader quelques instants dans un monde meilleur. Nathan d’abord, son frère aîné charismatique qui semblait toujours savoir s’amuser de la situation et qui fut pour lui un véritable modèle, puis bien sûr Jaeden son faux-jumeau né à quelques minutes d’intervalle. Bien que très différents, ils ont toujours été présents l’un pour l’autre et se sont serré les coudes dans les moments les plus terribles, écoutant les histoires de magie Noire de leur grand-père en se serrant l’un contre l’autre pour mieux apaiser leurs frissons d’effroi. Bien que très proches, les deux garçons prirent pourtant un chemin opposé et Phoenix se renferma de plus en plus sur lui-même, troublé par les sombres idées qui l’envahissaient. Peu bavard au sein de leur domicile, le garçon préférait rester seul des heures durant dans le parc ou au bord d’une falaise à regarder l’océan car dans ces moments de solitudes, il pouvait se laisser aller et devenir lui-même, penser et parler librement sans se soucier de se faire entendre et réprimander car autant le savoir, chez lez Blackstone, le libre arbitre n’existe pas. On lui dicte sa façon d’être, sa façon de se comporter et même sa façon de penser pour convenir à l’image d’élite façonnée par la famille. Phoenix a toujours su pourtant qu’il ne fallait pas se démarquer des autres, car chez les Blackstone, les meilleurs étaient voués à un brillant avenir et justement, venant de la bouche de Desmond, le patriarche, cela n’avait rien de bon pour lui. Aussi Phoenix devint renfermé sur lui-même et taciturne, avec une nette tendance à perdre patience, non pas envers sa famille, ce qu’il n’oserait jamais, mais avec ses frères, en d’autres termes les êtres lui étant le plus cher. Malgré tout malicieux, lorsqu’ils étaient seuls, le gamin retrouvait son sourire et même un petit côté effronté, l’amenant à provoquer ses frères, par jeu. Hélas, au fil des années et la pression familiale sur ses épaules, ses mauvais côtés prirent le dessus sur lui, de distant il devint froid et cynique et peu évident à cerner. Tantôt glacial et explosif, tantôt joueur et charmeur, le garçon avait de quoi dérouter plus d’un. Doté de la même mémoire exceptionnelle que sa grand-mère, ce dernier est vite apparut comme un élève brillant et prometteur à Poudlard, son sérieux et sens de l’ordre l’amenèrent à devenir préfet de sa maison. Ce rôle lui convenait parfaitement d’ailleurs car se promener seul dans les couloirs à la nuit tombée lui permettait de rêvasser sans être dérangé et bien d’autres avantages encore. Il y a pourtant une chose à savoir sur lui, sa grand-mère ne lui a pas seulement transmis sa mémoire mais aussi quelques-uns de ces troubles psychiques. Non Phoenix n’est pas fou en revanche, il n’est pas tout à fait seul dans son esprit non plus. Schizophrène ? Pas tout à fait. Il lutte simplement contre une part de lui-même plus sombre, plus destructrice, plus violente que tout. Ce sentiment de puissance qui l’envahit quand il se laisse submerger par la noirceur le grise, mais il le sait, il s’agit de la force envoutante du mal et chaque jour il lutte pour ne pas lui céder. Nul ne sait combien sa lutte est acharnée et il n’en a jamais parlé à personne, ni à ses frères et encore moins à Desmond qui se servirait de lui comme d’un soldat, comme d’une machine à tuer, car c’est justement ce dont il a peur : cette noirceur lui donne le gout de prendre la vie, de faire souffrir et dans ses cauchemars, il y prend même du plaisir. Son épouvantard est justement lié à cette noirceur puisqu’il s’agit d’un cœur noir comme la suie, battant d’un rythme faible mais régulier, arraché de son propre corps. Une vision d’horreur pour le jeune homme qui craint de devenir le monstre de ses cauchemars, c’est également la raison pour laquelle il affectionne à ce point son patronus, un superbe lynx boréal, car tant que ce dernier sera à ses côtés, il saura qu’il n’a pas perdu sa lutte. Ainsi, pour conclure, Phoenix utilise une baguette en bois d’ébène, longue et lisse mesurant 31,2cm et contenant une plume de Phénix. Un signe ? Autre détail inutile, Phoenix est allergique aux poils de chats.
a little something from you.
La gazette des sorciers avait mentionné un sort servant à protéger l’ensemble de la communauté contre les Forces du Mal, un sort surpuissant anéantissant toute la noirceur de ce bas monde. Tout le monde en avait parlé, tout le monde avait attendu cet évènement avec impatience et tous les sorciers avaient les yeux rivés sur le Ministère de la Magie par tous les moyens possibles, bref, tout le monde s’était tenu prêts, la baguette dans la poche, prêts à dégainer de nervosité. Rassemblés dans le bureau de Desmond, la famille Blackstone n’avait pas échappé à la règle et attendait que quelque chose se passe. A vrai dire, une sourde appréhension animait les adultes de la famille et malgré son air impassible, Desmond Blackstone se demandait réellement si ce sort allait révolutionner le monde de la magie et s’il était réellement capable de contrer un mage aussi puissant que le Seigneur des Ténèbres. Malgré sa confiance aveugle en son guide, il ne pouvait s’empêcher d’être pris de ce doute, cette crainte de voir son univers s’effondrer, ce pour quoi il s’était toujours battu. Le décompte eu lieu et à Zéro, un puissant mage avait prononcé une formule magique lui étant inconnue. Phoenix ainsi que ses frères avaient eu le droit de participer à ce rassemblement dans le bureau du patriarche, domaine leur étant habituellement prohibé et sans oser quitter l’écran des yeux, ils avaient attendu que quelque chose se passe. Il se souvenait encore de l’intensité marquée de l’Auror ayant formulé ces quelques mots lui étant incompréhensible. Le cœur battant, Phoenix s’était davantage rapproché, ne sachant pas vraiment s’il devait prendre cette nouvelle comme une bonne ou une mauvaise chose, du haut de ses dix-neuf ans, il n’ignorait plus rien des opinions de sa famille et il devait être un idiot pour ne pas comprendre qu’ils étaient partisans du Seigneur des Ténèbres. Par conséquent il devait appréhender ce moment, mais une autre part de lui soufflait que non, ce sort serait peut-être son Salut pour vaincre cette noirceur l’enveloppant chaque jour un peu davantage. Pourtant, sitôt la formule prononcée…rien. Il ne se passa absolument rien. Pas même un crépitement ou une étincelle. Discrètement, Phoenix échangea un regard avec son faux-jumeau qui semblait pris d’une incompréhension. Quoi ? Tout ce cinéma pour rien ? « Ces sang-mêlés ne valent pas mieux que les moldus et cracmols. A quoi nous attendions-nous ? » Maugréa le vieil homme qui porta les mains à ses tempes, néanmoins soulagé de voir ses certitudes confirmées. Aussitôt, ses deux fils approuvèrent d’un petit rire dédaigneux tandis que leurs femmes sourirent d’un air mesquin. Oh oui, la famille Blackstone aurait encore de longues années devant elles et pourra continuer à mener son dessein. L’une d’entre elle se tourna vers Phoenix et ses compères, son sourire disparut mais le ton de sa voix était tendre. « Vous devriez aller vous coucher, ces sornettes nous ont suffisamment pris de temps ainsi. » Glissant une mèche de cheveux imaginaire derrière son oreille parée de diamants, elle croisa tour à tour le regard de ses fils, trois garçons vaillants et forts, de beaux hommes sans aucun doute et brillants qui plus est. Oh elle était tellement fière d’eux, si seulement ils pouvaient davantage s’impliquer dans l’œuvre de son beau-père, si seulement ils pouvaient enfin se réveiller et comprendre qu’il leur fallait servir le Seigneur des Ténèbres. Elle soupira imperceptiblement puis afficha un sourire étincelant au patriarche. « Monsieur, voulez-vous un peu de thé ? Nos elfes ont cueilli des feuilles de menthe » Suivi de ses frères, Phoenix tourna les talons et d’un pas lourd, rejoignis directement sa chambre, a vrai dire, il se sentait perturbé par les évènements, ou les non-événements plutôt et ne se sentait pas d’humeur à en discuter avec ses frères. Cela faisait des mois entiers qu’il s’était ainsi renfermé sur lui-même et il se sentait perturbé par ce qui venait de ne pas arriver. Sans même retirer ses chaussures, il se laissa tomber sur son lit et observa les yeux grands ouverts le lustre au-dessus de son lit. Il ignorait quoi penser mais se retrouvait partagé entre le soulagement et la déception. Comment pouvait-il ressentir ces deux émotions opposées ? Quelque chose ne tournait pas rond avec lui et il le sentait. Sans en comprendre la raison, il se retrouvait partagé entre deux extrêmes. Le bien ou le mal. Le Bien et sa conscience qui lui dictaient ce qui convenait de faire, ce qui ne ferait souffrir personne et le mal, et ce sentiment de toute-puissance qui l’envahissait quand il y cédait, rien qu’un peu. Peu après, le jeune homme s’assoupit.
Il lui semblait s’être endormi tout juste qu’il s’était déjà à nouveau réveillé, pris d’une étrange sensation, un léger picotement dans ses membres mais également une vague de bien être, comme à l’époque où il n’avait été qu’un petit garçon et que sa mère le prenait dans ses bras, une sensation de sécurité réconfortante et d’amour, ces mêmes émotions qui le parcouraient quand il s’imaginait avec Roshario blottie dans ces bras, ce qui n’était d’ailleurs jamais arrivé et n’arriverait probablement jamais. Se redressant sur son lit, il se rappela qu’il s’était allongé tout habillé, ce qui n’était guère confortable et qui ne manquerait pas de froisser ses vêtements mais quelque chose d’autre attira son attention. La chambre était étrangement éclairée, comme un puissant rayon de lune…Levant les yeux, Phoenix pris soudain peur et se recula vivement pour se retrouver collé le dos au mur pour échapper à ce nuage argenté qui l’enveloppait un instant plus tôt, tel un spectre. Il s’attendait à se faire attaquer mais rien ne se passa et, prenant son courage à deux mains, il avança son bras pour toucher le spectre. Rien ne se passa. Il battit alors du point mais la lueur se dissipa telle de la fumée pour réapparaître aussitôt, de plus en plus nette, comme si elle était en train de se reconstituer. Emerveillé, il ne put quitter des yeux la lueur quand soudain, il parvint à distinguer la forme réellement. Comme un gros chat. Enfin, vraiment très gros le chat, à la queue courte, massif et aux oreilles finissant en pinceaux…tel un lynx. Abasourdi, le jeune homme se passa la main sur le visage. Ce n’était pas possible, le lynx était son patronus, comment son patronus pouvait-il apparaître alors qu’il n’avait prononcé de formule ? Il ne se souvenait pas non plus d’en avoir rêvé. A contrecœur, il se leva pourtant et tel un soldat, se dirigea vers son colonel, son grand-père. Ce dernier se trouvait encore dans son bureau, à étudier on ne sait quoi. Une légère boule au ventre, Phoenix frappa un coup sec à la porte, pour se donner du courage et à l’invitation sèche du vieil homme il entra enfin. « Tu devrais être en train de dormir. » Lui signifia le vieil homme sans lever les yeux de son parchemin. Intimidé, Phoenix sentit son cœur battre, déplaire ou désobéir au patriarche l’horrifiait. « Oui Monsieur. Mais il y a un problème… » Le mais était prohibé, mais n’était-ce pas une situation d’urgence ? Irrité, le vieil homme leva alors les yeux, prêts à réprimander son petit-fils quand il vit enfin la nature du problème. Impassible, une lueur de peur parcourut pourtant un instant son regard d’acier. « Qu’est-ce que c’est que ça… ? » Le félin brumeux volait nerveusement autour de Phoenix, les oreilles plaquées contre son crâne, feulant et crachant en direction du mage noir. Ce dernier s’était alors levé et lui avait demandé d’approcher, le questionnant jusqu’à ce qu’il comprenne que l’apprenti sorcier n’avait réellement rien à voir avec cette histoire. Le vieil avait alors tendu la main vers son petit-fils et passé la main dans l’animal brumeux qui aussitôt le repoussa avec plus de violence que n’importe quel sort lancé envers le vieil homme depuis ces vingt dernières années. Stupéfait, Phoenix avait écarquillé les yeux sans oser bouger tandis que Desmond se releva aussi rapidement que son corps noueux le lui permettait. Phoenix avait alors baissé le regard, une fois de plus écrasé par la noirceur du vieil homme, sentant s’animer en lui une haine plus forte que jamais envers celui qui avait délibérément bravé l’interdit le plus important qu’il soit en touchant son patronus. Une nouvelle façon de briser le jeune homme. Plus qu’il ne pouvait l’imaginer, bouleversant définitivement le fonctionnement du jeune homme. Desmond avait-il eu conscience de l’impact de ce geste sur l’esprit malade de son petit-fils ? Avait-il conscience de la boîte de pandore qu’il venait d’ouvrir ?
Tell me who you really are.
ϟ pseudo et âge: Desroses, 22 ans ϟ Où as-tu trouvé le forum? Posé sur l'étagère ϟ Personnage: Inventé ϟ As-tu un autre compte sur BP? Magnus Sznjerdmann ϟ Présence: Je viens jamais. ϟ Une remarque? Je vous aime
Dernière édition par P. Raphaël Blackstone le Sam 27 Avr - 15:35, édité 7 fois
« Les adultes craignent l'enfance, symbole de leur mort.»
La grossesse fut longue et éprouvante pour la mère de Phoenix qui n’en était pourtant pas à son premier enfant, ayant déjà mis au monde un merveilleux petit garçon âgé de trois ans aujourd’hui mais cette fois-ce fut différent car elle ne devait pas accoucher d’un mais de deux enfants, des jumeaux peut-être. Le travail fut douloureux et épuisant pour la jeune mère de famille qui avait pour seule assistance deux bonnes ainsi que deux elfes de maisons courant à droite et à gauche pour apporter de l’eau, du linge propre, des ciseaux.. Oh il aurait été bien plus facile de se téléporter à Sainte Mangouste mais les directives du patriarche étaient claires, les Blackstone naitraient au sein du manoir et y mourraient tout autant. Situés dans le Nord de l’Angleterre, non loin des falaises et de l’Océan, les membres de sa famille vivaient tous plus ou moins reclus dans cet immense domaine provenant directement de leurs ancêtres issus de la Noblesse Anglaise, tous de grands mages au Sang-Pur veillant à ne jamais altérer leur pureté prenant ainsi le risque de voir leur famille s’éteindre, ce qui était préférable à leurs yeux plutôt que de se mêler au sang moldu. Phoenix est le premier à avoir vu la lumière du jour suivi de près par son faux-jumeau qui même s’il lui ressemblait fortement, n’était pas identique pour autant. Epuisée et meurtrie par l’accouchement, leur mère tint pourtant à les prendre dans ses bras avant qu’ils ne soient lavés et présentés à Desmond Blackstone. Ce dernier n’hésiterait pas à les faire tuer s’ils présentaient la moindre imperfection. Jamais il n’aurait toléré un enfant handicapé au sein de son foyer. Par chance, aucun des deux enfants n’était handicapé ou imparfait et ils furent rendus à leur mère qui tenait à les élever elle-même les premières années de leur vie, lorsqu’ils étaient encore petits et mignon. Ensuite ils seraient confiés à leur gouvernante et précepteur car il allait de soi qu’une solde éducation leur serait conférées. Les premières années de la vie de Phoenix furent donc teintées d’amour, de sécurité et de bonheur. Aimante, leur mère aimait les bercer des heures durant contre elle en leur fredonnant des petites berceuses, causant une joie absolue chez les deux bambins. Tous deux débrouillards, les deux jumeaux apprirent vite à se déplacer seuls et parler. Leur frère aîné jouait également souvent avec eux, provoquant l’admiration de ses cadets, avides des jeux de Nathan qui faisaient la joie des plus jeunes. Pourtant, il y avait bien une ombre à ce tableau idyllique : ce vieillard ronchonnant qui refusait de jouer avec eux et qui ne semblait même pas les voir, tolérant tout juste leur présence. Lors d’une promenade dans le parc, Phoenix avait un jour levé la tête vers sa mère, l’air grave sur le visage. « Je ne l’aime pas. » Une déclaration simple mais sincère, provoquant un soupire chez sa mère qui se crispa légèrement. Il pouvait le voir aux traits entourant ses joues. « Tu dois toujours te montrer respectueux envers Monsieur, sans lui nous n’aurions pas tout ce que nous possédons. » Une réponse qui ne convenait guère à Phoenix, impétueux et irrité par le désaveu du vieil homme. « Pourquoi ? Il n’est pas gentil et ne sent pas bon ! » Cramoisie, la mère se tourna brutalement vers son fils sûr de son bon droit et lui serra fortement la main, provoquant une grimace chez le petit enfant. « Phoenix, je t’interdis de parler de la sorte de ton grand-père. M’ais-je bien fais comprendre ? » Au bord des larmes, il acquiesça et retira aussitôt sa main de celle de sa mère pour malaxer ses doigts endoloris. D’accord, il ne dirait plus rient de mal sur son grand-père, mais il ne le détestait pas moins pour autant. Le temps des études arriva pourtant bien assez tôt et les longues journées à n’en faire qu’à leur tête était résolument terminé, une gouvernante revêche pris en charge son éducation afin de lui apprendre les bonnes manières et l’attitude à adopter, bref, pour le transformer en petit garçon droit et respectable bien comme il fallait pour ne jamais faire honte à Madame. Un précepteur lui fut également attribué afin de lui apprendre à lire, à écrire, compter et bien sûr, se servir d’une baguette magique. Les lois ? Les Blackstone n’en avaient que faire, leurs fils apprendraient à se servir de la magie dès leur plus jeune âge. Phoenix se révéla très vite être brillant, jouissant d’une mémoire exceptionnelle, vestige de sa grand-mère qui commençait à perdre l’esprit parfois ces derniers temps. S’il y avait pourtant une chose qu’il adorait, c’était bien les sortilèges, s’amusant à les utiliser sur ses frères quand cela lui était possible et que son précepteur avait le dos tourné. Il avait encore le souvenir du jour où il avait lancé l’encrier bouchonné de son jumeau contre sa tête à l’aide d’un sortilège de lévitation, Phoenix s’était pourtant fait surprendre et l’encrier s’écrasa malheureusement à terre. Autant dire que ses oreilles s’en souvenaient encore. Ces facéties durèrent quelques temps jusqu’au jour où il alla trop loin, faisant léviter la plume des mains de son grand-père. C’était totalement stupide et irréfléchi, puisqu’il s’était dit que le vieil homme ne se rendrait pas compte du mauvais tour qu’il était en train de lui jouer mais ce dernier s’était simplement levé de son bureau et avait pointé la baguette vers lui, le faisant sortir de sa cachette et tandis que Phoenix leva les yeux d’un air de défi, une violente douleur l’envahit, l’assaillant de la tête au pied le faisant se tordre de douleur la respiration coupé. Le vieil homme, toujours aussi immobile avait prononcé l’un des sortilèges impardonnables. Il stoppa le sortilège une demi-seconde plus tard, ce qui avait semblé des heures au garçon qui, terrassé à terre, ne bougeait plus. « Je crois qu’il était temps que tu apprennes à quoi servait réellement la magie, petit vaurien. Ton précepteur s’est plaint à plusieurs reprises de ton attitude et je te recommande vivement de ne plus recommencer. A présent, disparait de ma vue. » Avait-il prononcé d’une voix sans émotions tandis que Phoenix se relevait douloureusement, le visage inondé de larmes silencieuses avant de disparaître, la peur au ventre. Oh il le détestait toujours autant, mais aujourd’hui, il comprenait également pourtant tout le monde le craignait, car tandis qu’il hurlait à la mort, le vieil homme n’avait pas sourcillé, par la moindre pitié pour un enfant de six ans qui était venu lui faire une blague. Terrorisé, Phoenix se jura de ne plus jamais provoquer la colère ou même la désapprobation du patriarche. Son attitude changea également du tout au tout, l’enfant espiègle qu’il avait été avait disparu pour laisser place à un enfant calme et studieux, n’osant plus toucher à sa baguette en dehors des leçons, ne s’amusant plus de la même manière avec ses frères, craignant chaque jour de provoquer à nouveau le vieil homme. Et c’est à partir de ce moment-là qu’il commença à basculer.
« L'adolescent est l'amalgame d'un adulte en “devenir” et d'un enfant en “revenir" »
Phoenix se tenait droit comme la justice sur le tabouret devant l’ensemble des écoliers de Poudlard, n’osant quitter du regard un point invisible de la salle commune. Il le savait mais plus de quatre cent paires d’yeux étaient braquées sur lui avec une certaine curiosité plus ou moins polie. Un Blackstone, le second cette année et pour cause, ces deux là étaient faux-jumeaux, nés à quelques minutes d’intervalle seulement. On s’était attendu à ce que le premier aille à Serpentard mais non, une autre maison fut criée par le Choixpeau dont les décisions étaient irrévocables. Que s’était-il passé avec son frère pour qu’il se fasse envoyer ailleurs que là ou il était supposé être ? Oh qu’il avait été naïf de croire qu’ils seraient encore ensembles, comme à l’époque ou ils n’étaient que des gamins vacants à leurs occupations entre deux leçons. Il avait pourtant toujours su que son frère était différent de lui et au fond, il n’était guère étonné. L’appréhension tordait pourtant son estomac tandis qu’il retenait son souffle. Quand l’étoffe rêche effleura ses cheveux, le garçon leva pourtant les yeux sur l’assemblée, non pas par défi mais parce qu’on lui avait toujours appris à être fier. Fier de ses origines, fier d’être un Blackstone et surtout, fier d’être un sang-pur. Encouragé par ses propres pensées, il entrepris de croiser le regard de tous les élèves, entreprise impossible compte tenu du nombre d’élèves mais cette activité eu l’avantage de le calmer et de lui redonner une certaine prestance. Il ne voulait vraiment pas passer pour une lavette dès le premier jour, non ça jamais. Osant tourner légèrement la tête vers son aîné, il vit que ce dernier lui souriait d’un air confiant, bien que crispé. Il était déçu qu’ils ne soient tous les trois à Serpentard, mais c’était ainsi, ce dernier semblait cependant s’attendre à ce qu’il vienne le rejoindre et à cet instant, Phoenix fut incapable de savoir s’il en était fier ou non. Aussitôt, il chassa ces pensées troubles pour attendre le verdict. Comment pouvait-il douter de lui à ce point ? Serpentard était la seule maison dans laquelle il pouvait être envoyé, c’est ce qu’on attendait de lui d’ailleurs, ses parents apprécieraient déjà mal que son frère ait été envoyé ailleurs, si lui non plus n’y était pas, ce serait le cataclysme dans le Nord. « Tu doutes beaucoup.. » glissa soudain la voix suave du Choixpeau, provoquant un sursaut chez le garçon âge de onze ans tout juste. N’osant répondre, Phoenix resta comme stupéfié, ne sachant quelle attitude adopter. « Je vois clair en toi pourtant, ta maison sera donc… » Il hurla le nom de la maison d’un air joyeux et aussitôt Phoenix se leva, la nuque raide et le visage blanc, pour rejoindre la table de ceux qui applaudissaient déjà et s’asseoir à côté de son frère qui lui fit un grand sourire, soulagé de retrouver l’un de ses complices. Certaines personnes ne peuvent se sentir bien dans leur peau que chez eux, auprès des leurs, pour Phoenix ce fut tout le contraire. L’ambiance oppressante au sein de sa famille l’empêchait de se révéler tel qu’il était et, de crainte de déplaire, le garçon s’était rapidement replié sur lui-même et son admission à Poudlard fut comme le début d’une nouvelle vie pour lui. Discret, distant et intelligent, du fait de sa mémoire exceptionnelle, il fut envoyé à Serpentard comme son frère aîné et immédiatement adopté par ses camarades qui virent en lui un sorcier prometteur et particulièrement intéressant, si toutefois il voulait bien se débarrasser de sa carapace forgée pour se protéger de sa famille. Et pour être honnête, le changement fut époustouflant : encouragé par ses professeurs et apprécié par ses camarades de Maisonnée, le jeune Phoenix se révéla être bien plus qu’un gamin tranquille : Intelligent et vif, il sut très vite mettre à profit son incroyable mémoire ce qui le propulsa rapidement parmi les meilleurs élèves de sa classe et surtout, un excellent duelliste, capable de se souvenir de l’ensemble des sorts appris tout au long de sa scolarité. De discret, Phoenix apprit à s’affirmer davantage et entrer dans la peau d’un jeune homme confiant, attractif et respectable bien que froid, il suffit pourtant de briser la glace pour finalement trouver un jeune homme charmant qui n’hésite pas à venir en aide à ceux dans le besoin par exemple mais ne vous méprenez pas, il n’est pas un saint, loin de là même. L’obsession des Blackstone pour la pureté du sang l’a profondément marqué et il a tendance à choisir la compagnie des Sang-Purs afin d’honorer sa famille même si au fond de lui, il lui arrive de se demander si tout cela a véritablement un sens. Ces questionnements le mettent mal à l’aise et devant son frère, ses amis ou pire, sa famille, jamais il n’admettra cette remise en question. Sa compagnie peut donc être déroutante car son comportement pourra passer du quitte au double, ce qui le rend particulièrement instable mais vu la pression familiale sur ses épaules, il y a quoi se montrer indulgent envers lui. Hélas, la tradition familiale devrait bientôt reprendre le dessus sur lui, car du haut de ses 19 ans, Phoenix présente bien et inspire à la confiance grâce à son sourire charmeur et son apparent calme, un bon parti en somme, de quoi faire une bonne publicité pour les Blackstone. Cette image de bon élève sans histoires n’est pourtant qu’une façade, car au fond de lui grouille quelque chose de sombre. Il lutte intensément pour ne jamais laisser cette noirceur l’envahir et pourtant, elle est là, présente au fond de son âme. Perverse et violente, cette facette de sa personnalité l’effraie et chaque jour il tente de maîtriser ces pulsions car il le sait, le jour ou la vérité éclatera, sa famille s’emparera de lui pour l’enrôler parmi les mangemorts ou pire.
« Qu'est-ce qu'un adulte sinon un enfant brisé, morcelé, en miettes ? »
Phoenix réussit brillamment ses ASPIC à la fin de son premier cycle d’études et ce fut sans surprises qu’il se dirigea vers le cursus de l’Offensive Magique, sa passion pour les duels n’ayant jamais faibli. La vie à Poudlard lui aura beaucoup réussi ces sept dernières années, en revanche, la pression familiale se fit de plus en plus lourde sur les épaules du jeune homme, en effet, aux yeux de Desmond Blackstone, un homme ne devient sorcier qu’à partir de ses dix-huit ans, ce dernier ne se préoccupe donc pas le moins du monde de ses petits enfants avant cet âge fatidique, les considérant comme inutiles et même encombrants. Ses petits-enfants ayant entamés leur second cycle, il s’agit désormais de leur forger un avenir dans le monde de la magie. Pour le vieil homme, la priorité absolue étant de faire perdurer la pureté du sang dans la famille, il fut immédiatement question de marier ses petits fils avec de jeunes femmes de familles respectables dans le but de prolonger la lignée. De nombreuses négociations furent engagées et finalement, le patriarche décida de marier Phoenix avec l’une des jumelles Mills, une autre famille de sangs-purs ayant les mêmes opinions quand aux Moldus, des vieux amis de la famille qui plus est. Phoenix aurait pu être donné en mariage à son amie de toujours, Daedra mais le vieil homme en décida de lui attribuer Skyler Mills. (Oui, attribuer. Pour le vieil homme, Mills n’est qu’une pionne dans son échiquier, au même titre que son petit fils Phoenix, après tout, à ses yeux elle n’était qu’une femme, ce n’est pas comme si elle pouvait avoir une quelconque importance en dehors de la lignée et l’image mondaine qu’elle renverrait). C’est donc en Septembre que les négociations prirent fin et les fiançailles annoncés aux jeunes promis. Phoenix s’était bien attendu à être engagé dans une union arrangée, mais la nouvelle fit pourtant l’effet d’une bombe sur lui : Jamais il n’aurait imaginé que ce serait avec Skyler. Des deux Mills, c’était Daedra qu’il aurait choisie, elle était probablement l’une de ses meilleures amies mais au moins, ils s’entendaient à merveilles alors que les relations avec la première étaient plus tendues. Magie Noire, Vie Dépossédée, Mariages Arrangés et Amours Impossibles, telles sont les maîtres mots de la vie de Phoenix. Les mois suivants l’arrivée des patronus furent pourtant de plus en plus sombres pour le jeune homme qui ne parvenait à se remettre de l’affront du patriarche à son égard et surtout, qui perdait de plus en plus pied pris de folie. Après tout, avec sa grand-mère malade mentale, il aurait pu hériter de sa bipolarité en même tant que sa mémoire photographique, non ? C’est ce dont il était persuadé, comment aurait-il pu en être autrement avec la voix qui envahissait son esprit sans cesse ? Cette noirceur, ce passager comme il l’appelait ? C’est en manquant de tuer Phénicia en haut de la tour qu’il prit conscience de la gravité de son problème et pour la première fois, il prit la décision de demander de l’aide à Desmond, quittant Poudlard après un entretien avec Dumbledore sans en avertir personne, ni ses amis et encore moins sa fiancée Skyler. Il passa plus d’un mois au manoir des Blackstone et pour la première fois en dix-neuf ans, ils ne se quittèrent plus. Le rêve de Desmond se réalisait : son fier petit soldat prenait enfin conscience de sa nature, de sa destinée et surtout, de sa réelle identité : Non, il n’était pas fou, non, il n’y avait aucune voix dans son esprit, aucune voix en dehors de celle de son patronus. Ne dit-on pas que les patronus révèlent la véritable nature de son sorcier ? C’est ainsi que Phoenix prit enfin sa décision, celle de s’accepter quitte à oublier qui il avait été jusqu’à présent et ce jusqu’à modifier son nom pour prendre le second. Une rupture. Phoenix n’est plus.
Dernière édition par P. Raphaël Blackstone le Sam 27 Avr - 15:27, édité 3 fois
Raphaël saura trouver de l'aider chez les Serpentard pour assumer qui il est vraiment. N’oublie pas d’aller faire recenser ton patronus [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Petit rappel, ton personnage n’est pas adulte donc son patronus a deux formes. Si ton personnage est préfet ou préfet en chef, fais en la demande [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. De même, s’il fait partie de l’équipe de quidditch de sa maison, c’est [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Maintenant que ta fiche est validée, tu peux aller créer ta [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et une [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] si tu le souhaite. Si jamais tu rencontres des problèmes dans la rédaction de tes rps, sache qu’un [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] est mis à disposition. Il est aussi important de savoir que ton personnage peut faire gagner des points à sa maison pour la [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], pense donc bien à lire le sujet. Autre chose, vérifie qu'on t'as bien attribué ton rang, sinon c'est [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] qu'il faut aller. Enfin, pour mieux t’intégrer, nous t’invitons à poster dans le [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et dans les [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] dès maintenant. Et au passage, si tu veux bien voter toutes les deux heures pour soutenir le forum, il suffit de cliquer sur le petit nuage