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Tensions et sortilèges (Horus & Kai)
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pnj - we are all subjects to the fates
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Répartition : 26/04/2013
Hiboux Envoyés : 390
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Message Tensions et sortilèges (Horus & Kai)
par No one, Dim 19 Juin - 22:49 (#)
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Tensions et sortilèges
happiness can be found even in the darkest of times
La période des examens bat son plein. Partout ce sont des élèves qui s’entrainent, des élèves qui craquent, des élèves qui dorment épuisés de fatigue, des professeurs plus nerveux que jamais que n’hésite pas à pousser leurs élèves au bout de leurs compétences. Au château il règne une étrange atmosphère, semblable à la tension météorologique qui traverse l’Ecosse. Un orage puissant se prépare, une année particulièrement électrique qui n’est pas pour aider les sorciers à se détendre. Entre silence studieux et éclats magiques, le mois de juin est un mois bien singulier pour nos élèves et le personnel du château. C’est dans cette atmosphère que le jeune Horus Malefoy s’est installé dans une salle de classe vide à l’écart des autres pour s’entraîner, corps et âme, à maîtriser un sortilège particulièrement complexe, dangereux, à la limite des sortilèges autorisés par l’établissement. Pourquoi s’est-il lancé dans l’apprentissage de celui-ci ? Lui seul le sait. Ses raisons peuvent être diverses, une pression familiale ? Un attrait morbide pour une magie qui flirte avec les limites ? Un défi personnel ? Tant de raisons que lui seul connait. Les premières heures de l’après-midi sonnent tout juste, il profite d’un trou dans son emploi du temps pour déverser sa magie sur sa cible. Un entrainement qui reste pour l’instant sans résultat concluant.

De son côté, un des aurors attachés à la protection de l’école de sorcellerie britannique, vient d’entamer son tour de ronde. Avec le stress ambiant et la nervosité générale, l’atmosphère s’est faite fébrile, et il est sur ses gardes. Un accident est si vite arrivé, les règlements de compte se font plus vindicatifs, plus violents aussi. Le château est devenu une véritable boite d’allumettes prête à flamber à la moindre friction. Il est attentif, les sens à vif, et lorsqu’il passe dans une aile un peu reculée du château, ses oreilles ne le trompent pas. Il a reconnu l’incantation, ses muscles se sont contractés, lui, l’auror à la longue carrière, il sait que le sortilège en question n’est pas anodin. Il hésite à peine avant d’entrer dans la salle de classe, le regard dur, évitant tout juste un jet qui a largement manqué sa cible.

Hors-jeu :
- Horus tu es en train de t'entrainer à lancer un sortilège (de ton choix) à la limite des sortilèges légaux (voire même un sortilège illégal) lorsque Kai entre dans la salle, tu manques de justesse de le toucher
- Kai tu es en train de faire ta ronde quand tu entends l'incantation du sortilège que tu sais être dangereux et souvent utilisé à des fins pas très louables. Tu décides d'intervenir et tu manques de justesse de recevoir le sortilège
- Le PNJ est susceptible d'intervenir pour faire avancer la situation
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Message Re: Tensions et sortilèges (Horus & Kai)
par Invité, Mar 21 Juin - 16:45 (#)
"Tensions et sortilèges"
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Elle était là, posée au sol et semblait me regarder d’un ton tellement impérieux que cela me faisait froid dans le dos. Le parchemin était froissé, mais pas comme l’on aurait froissé un parchemin dans l’intention de le jeter, non, ceux qui se profilaient sur ses traits étaient tout autres. Des marques de nervosité, des plis faits en serrant trop fort entre ses mains tremblantes le papier fragile et pourtant si lourd de malheurs. Je n’avais pas besoin de lire le contenu d’une lettre envoyée par mon père pour me sentir mal. La simple vision de son écriture fine, sifflante, suffisait à me donner des frissons, à faire monter dans le fond de ma gorge une boule désagréable. je n’avais pas eu de ses nouvelles depuis le début de l’année, hormis lors que je rentrais à la maison pour les vacances, et même à ces moments là, il n’avait jamais réellement abordé de sujets qui fâchent. Non, il s’était contenté de me punir pour une retenue, et pour mon désir d’entrer dans l’équipe de Quidditch.  Mais je n’avais reçu aucun hibou, aucune lettre, pas de beuglante ni de rappel, rien qui ne puisse m’avertir de ce que je sentais maintenant venir à pas bien trop rapides pour que j’ose y croire.

Pourtant cela avait fini par arriver. Certes, mon père s’était mu dans son silence pendant des mois, mais c’était très certainement pour mieux me pétrifier alors que les examens approchaient. j’avais beau avoir développé cette stupide habitude de toujours l’excuser pour tout, je savais comment il fonctionnait, et cette option semblait tout à fait envisageable de sa part. j’avais il y avait déjà quelques semaines de cela reçu une missive de sa part pour me signaler qu’il avait eu vent de quelques rumeurs malheureuses me concernant. Le journal à potins, ce fichu journal à potin dont une page était alors glissée avec la lettre afin que je sois certain de comprendre ce qu’il insinuait. J’ignorais comment il s’était procuré cela, j’ignorais qui avait bien pu le lui faire parvenir, mais depuis que j’avais reçu cette lettre, je n’avais eu de cesse de m’inquiéter. Mes regards méfiants se faisaient plus présents, plus pressants, mon attitude assurée habituellement semblait s’être délicatement effritée, juste assez pour que je ne paraisse pas tranquille. Un œil extérieur m’observant aurait presque pu se demander si je n’étais pas en train de préparer un mauvais coup ou de cacher quelque chose. Non. j’avais juste peur pour moi, pour Machar, pour tout. Je ne pouvais m’empêcher de me demander qui me surveillait, qui gardait un œil sur mes actions pour que même mon père de son bureau à londrès, puisse apprendre de mes frasques. je me montrais pourtant discret, j’avais pris l’habitude, presque, d’éviter le Aymslowe, à ma grande frustration, mais non sans essayer de me convaincre que cela aurait au moins le mérite de lui faire des vacances.

Et pourtant, elle était là. Cette fichue lettre reçue au matin, cette fichue lettre trop lourde pour mes épaule. Il était venu me voir jouer lors de la rencontre Poufsouffle contre Serpentard. Je pouvais imaginer l’innombrable quantité d’erreurs qu’il avait pu observer, qu’il me ferait sans doute remarquer lorsque je le verrais cet été. Je l’entendais déjà, alors que je lisais les mots couchés sur le papier qui me signifiaient que je n’étais « ...pas si mauvais que ce à quoi l’on aurait pu s’attendre, ta mère et moi » Je pouvais l’entendre, son ton narquois et voir son demi sourire en coin. J’avais appris avec les années qu’un compliment de la part de mon père n’était que trop rarement sincère, surtout envers moi. j’avais trop souvent tenté de m’en réjouir, j’avais trop souvent vu un éclat de lumière dans ces mots, et j’avais trop souvent pris le revers de médaille. Maintenant, lorsqu’il cessait la critique, je sentais irrémédiablement une boule se montrer au creux de mon estomac. Ses paroles étaient acides, sa plume tranchante. Dans sa lettre, je ne voyais plus que ses derniers mots. « J’espère que tu passe du bon temps avec ton ami. Profite bien. N’oublie cependant pas que la moyenne ne suffira pas à tes examens. Ne te rends pas plus indigne que tu ne l’es déjà. »

C’était à cause de cette lettre que je m’étais enfermé en début de soirée dans cette salle abandonnée que je fréquentais souvent pour me reposer. Dormir étant une façon plutôt efficace de contrer bien des crises de narcolepsie. Pourtant ce n’était pas pour cela que j’étais dans cette salle aujourd’hui. j’avais poussé d’un coup de baguette les tables, Tor m’avait aidé à faire de la place lorsque je le lui avait ordonné. depuis que j’avais lu cette lettre, c’était comme si le monde autour de moi avait cessé de tourner. C’était comme si je n’arrivais plus à réfléchir correctement. Je le connaissais, Charon Malefoy, je le connaissais beaucoup trop bien. Ses mots doux laissaient couler doucement son venin, et il ne manquait jamais sa cible. Quelque part, mon esprit refusait de se laisser intimider et pourtant l’on ne pouvait le nier, dans mon regard clair passait la plus grande des détresse alors que j’agressais avec hargne la cible que je m’était fixée. Une chaise ferait l’affaire je n’avais pas mieux ni pire à tester. A chaque sort, je ne pouvais voir autre chose que ses mots, et à chaque fois, je manquais ma cible. cela n’était pas dans mes habitudes. j’étais un élève doué, habituellement, tout me donnait assez de facilité pour que même ma maladie ne m’empêche pas d’avoir des résultats honorables à mes examens, quoi que je ne puisse réellement trôner dans les meilleurs. Les professeurs étaient généralement compréhensifs quant à mon état, mon père beaucoup moins.

« Waddiwasi! » scandais-je sans interruption. Généralement, les petites pierre que j’avais amené avec moi sifflaient dans les airs comme attendu ou presque, mais je ne gérais en aucun cas leur trajectoire. A chaque échec, ma frustration grandissait. A chaque échec je me sentais plus démuni et pourtant, je recommençais avec plus de haine. Si cette fichue chaise était mon père j’aurais aimer la cribler trous et pourtant, à l’instar de ce dernier je n’arrivais pas à l’atteindre. Je n’avais pas vu l’heure tourner et si je sentais mon corps se fatiguer, j’étais bien trop entêté à l’instant pour l’écouter. Je n’avais pas vu l’heure tourner ni certainement celle du repas passer mais je n’en avais que faire. Tor avait beau tenter de me raisonner, j’étais hermétique à toute conversation. J’étais tellement hermétique que je ne remarquai pas la porte s’ouvrir.

Je lâchai une nouvelle fois mon sort, ma voix trahissant à la fois de ma faiblesse mais aussi de cette colère ronflante qui me grignotait les entrailles. Pourtant, lorsque je tournai mon regard d’azur afin de chercher l’endroit où avait pu se perdre ma pierre, mon sang se glaça. Machinalement je repoussai ma crinière blonde en arrière, reculant de quelques pas pour passer derrière mon Patronus. Le taureau comme par habitude pris appui sur le sol, se tournant tête basse vers l’intrus qui venait de faire irruption. Mon projectile ne l’avait visiblement pas touché, mais je ne pouvais m’empêcher de sentir l’anxiété m’envahir. Tout à coup le temps semblait m’avoir rattrapé, l’heure aussi. Je jetai un regard à la chaise, immobile et insensible au milieu de la pièce, et je déglutis non sans mal. Je savais que mon taureau ne me protégerait pas des remontrances mais je ne pouvais m’empêcher d’avoir besoin de sa protection. Je préférai rester silencieux. Toute parole de travers risquait de me retomber dessus et je ne le souhaitais pas. La menace de mon père planait déjà bien trop pour que je m’octroie une reconnaissance supplémentaire.



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Waddiwasi : Fait voler un objet avec la rapidité d’une balle de fusil.
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Message Re: Tensions et sortilèges (Horus & Kai)
par Invité, Mar 12 Juil - 15:38 (#)
Tensions et sortilèges
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La lueur vacillante des bougies, les nuages opalescents flottant contre le plafond magique, les chuchotements précipités qui fusaient de part et d'autre, les éclats de rire, le tintement des couverts contre la porcelaine des assiettes, tout se mêlait en un capharnaüm hétéroclite. La grande salle aux heures des repas se transformait en un véritable tourbillon de sons, de couleurs et d'odeurs, qui avait de quoi donner le vertige à plus d'une personne. Surtout si cette personne avait horreur de la foule et du bruit. L'auror aux cheveux ivoirins poussa un long soupir. Dans sa jeunesse, il se souvenait avoir adoré ces repas, l'ambiance chaleureuse – du moins elle l'était la plupart du temps – qui régnait dans la salle, la nourriture toujours si délicieuse, le doux murmure des conversations qui le berçait après une longue journée de cours. Il en gardait un souvenir presque attendri. Mais maintenant qu'il avait grandi, vieilli, il considérait tout ce tintamarre d'un œil beaucoup moins appréciateur et se montrait farouchement attaché à sa tranquillité. Tranquillité qu'il avait, d'ailleurs, bien du mal à conserver depuis qu'il devait côtoyer des gamins toute la journée.
Du bout de sa cuillère, il maltraitait distraitement la part de pudding qui gisait dans son assiette, encore intacte. Il n'avait plus faim et n'avait qu'une envie : quitter la table des professeurs. Non pas qu'il avait particulièrement hâte de commencer sa ronde du soir, mais il serait toujours plus tranquille dans les couloirs, probablement déserts à cette heure-ci, que dans la grande salle. Un hululement lui fit brusquement lever les yeux et il se redressa imperceptiblement sur son siège. La dernière salve de courrier de la journée était enfin arrivée. Un hibou moyen-duc au plumage noir vint se poser devant lui, manquant au passage de renverser son verre de jus de citrouille. L'Allemand détacha soigneusement la lettre accrochée à sa patte et récompensa le volatile par un petit morceau de pudding, avant que ce dernier ne reprenne son envol. Il reconnut immédiatement le cachet du Ministère sur l'enveloppe et s'empressa de l'ouvrir, les sourcils froncés.
Totalement accaparé par sa lecture, c'est tout juste s'il remarqua Orpheus – qui s'était malheureusement retrouvé assis à côté de lui cette fois-ci – se pencher pour essayer de lire par dessus son épaule. Lorsqu'il sentit le parfum capiteux – pour ne pas dire étouffant – du professeur d'Histoire de la Magie venir lui titiller les narines d'un peu trop près, il eut un léger mouvement de recul et se dépêcha de cacher la lettre à sa vue. Qu'est-ce qu'elle lui voulait encore, la grande perche ? De quel droit se permettait-il d'essayer de lire son courrier comme ça ? « Il est bien tard pour recevoir du courrier. Ça doit être quelque chose d'important... Une lettre d'amour, peut-être ? » susurra l'importun, un sourire narquois au coin des lèvres. Kai se figea, ses yeux d'un bleu limpide croisèrent ceux, plus sombres, de son collègue, et les deux hommes se regardèrent sans rien dire, l'un essayant de se retenir de rire, l'autre de ne pas montrer le moindre signe d'agacement. Orpheus devait probablement faire référence à ce stupide article paru dans le journal clandestin de l'école qui avait, je ne sais comment, réussi à surprendre son... entrevue d'il y a quelques semaines avec Angelo. Fort heureusement, les auteurs de ce torchon calomnieux n'avaient pas saisi grand chose de l'échange qui avait eu lieu entre le Gryffondor et le vieil auror. Kai serra les dents. Toute cette histoire l'agaçait au plus haut point, mais il se garda bien de le laisser paraître. « Si vous le dites. » répondit l'auror au bout de quelques secondes, le ton glacial. Après l'avoir relu une dernière fois, il sortit sa baguette et dirigea l’extrémité de cette dernière vers le parchemin. « Evanesco. » murmura-t-il. Il observa avec satisfaction la lettre de désagréger jusqu'à disparaître complètement, avant de ranger sa baguette dans la poche intérieure de sa veste et de se lever, sans un regard pour Orpheus.
Il quitta la grande salle sans se hâter, soulagé malgré tout d'échapper enfin au tumulte ambiant. Il releva d'un geste sec la manche de sa veste en tweed et consulta sa montre. Il était un peu en avance, son collègue posté dans le parc avec qui il se partageait la ronde du soir n'avait probablement pas encore commencé, mais peu lui importait, il était hors de question qu'il retourne s'asseoir à la table des professeurs. Il s'engouffra donc dans un couloir désert, les mains dans les poches, après avoir poussé un nouveau soupir. Faire le tour des cachots ne lui prit qu'une quinzaine de minutes, il n'y avait rien à signaler dans ce périmètre, à l'exception du Baron Sanglant qui s'amusait à passer à travers les murs en faisant cliqueter les chaînes qu'il traînait derrière lui à grand renfort de marmonnements incompréhensibles. Kai n'y avait prêté aucune attention, tant qu'il ne s'agissait pas de Peeves, cela lui était égal. L'auror entreprit alors de remonter les escaliers pour aller inspecter les étages. Il avait parcouru ce même chemin tant de soirs, effectué les mêmes mouvements, regardé les mêmes choses tant de fois, depuis qu'il était revenu à Poudlard, que c'était devenu machinal pour lui. Et, par la barbe de Merlin, ce qu'il pouvait s'ennuyer. Effectuer de vraies missions, aller sur le terrain, enquêter, partir à l'aventure, tout cela lui manquait terriblement. Il en voulait toujours à Lupin de l'avoir envoyé moisir ici, même si ce dernier prétendait que sa présence au château était de la plus haute importance.
Il atteignit enfin le deuxième étage, tout aussi désert que le précédent à cette heure de la soirée, et s’apprêtait à aller inspecter les toilettes hantées par l'insupportable fantôme pleurnichard, quand soudain un bruit de voix attira son attention. Il s'arrêta au milieu du couloir et tendit l'oreille. Il n'y avait aucun doute, il y avait bien quelqu'un. Kai se rapprocha, suivant le son de la voix, et ses pas le menèrent jusqu'à la porte d'une vieille salle de classe abandonnée. Lorsqu'il put enfin comprendre ce que disait la voix en question, il se raidit et son sang ne fit qu'un tour. Cette incantation, il la connaissait bien. Assez bien pour savoir qu'elle pouvait vite être dangereuse lorsqu'elle était utilisées à des fins peu louables, et surtout qu'un élève de Poudlard n'était pas supposé s'en servir. Sans perdre une seconde, il sortit sa baguette et poussa la porte. Il eut tout juste le temps de faire un bond de côté lorsque l'un des projectiles envoyés par le sortilège du jeune sorcier vint frapper de plein fouet le chambranle de la porte, à quelques centimètres à peine de la tête de l'auror. Son regard fit le tour de la pièce, s'attardant quelques secondes sur la chaise posée dans un coin, avant de fixer sévèrement l'élève – visiblement un Serpentard, au vu du blason brodé sur sa veste – et son énorme patronus derrière lequel il tentait de se cacher. « Vous savez probablement déjà que vous n'êtes pas censé vous trouver ici à cette heure-ci. Et encore moins utiliser ce genre de sortilège, déclara sèchement Kai, d'une voix où son accent allemand ressortait encore plus que d'ordinaire, mais vous avez forcément une bonne explication, n'est-ce pas ? »
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Message Re: Tensions et sortilèges (Horus & Kai)
par Invité, Dim 14 Aoû - 14:57 (#)
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Comment avais-je pu, en l'espace de quelques mois, tomber aussi bas? Comment les choses avaient-elles pu déraper ainsi, au point que je me retrouve debout à je ne savais trop quelle heure, au milieu d'une salle de classe abandonnée, les murs et le mobilier abimés par des heures à tenter de faire redescendre la tension qui m'animait, ne parvenant malheureusement qu'à faire monter la frustration. Je n'arrivais à rien, mon père avait raison, comme d'habitude, j'étais plus proche de cet élève incapable de réaliser un sortilège correctement, que du Malefoy brillant que j'aurais du être. Ne faisais-je donc pas assez d'efforts? Etais-je donc si laxiste envers moi-même? Les gens qui m'entouraient pourtant, me disaient parfois qu'il faudrait que je lâche un peu de lest, et que m'inquiéter sans cesse de l'image que je renvoyais n'était pas une bonne idée. Il suffisait de voir le regard que me jetait Emeraude lorsque je venais à l'infirmerie dans l'espoir d'avoir un peu d'aide pour du sommeil réparateur. C'était tout de même le comble pour un narcoleptique que de se sentir peu à peu sombrer de fatigue et d'avoir l'impression que toutes ces heures gaspillées à dormir, volontairement ou non, ne servaient à rien...

Mais je ne voulais pas le décevoir encore, ce père qui peut-être m'en demandait de trop mais qui devait, lui aussi, être passé par là. Après tout, ne demandait-il pas uniquement ce que lui avait toujours recherché? Si j'étais incapable de toucher les espoirs de mon père, je n'étais probablement effectivement pas bien digne de ce nom que je portais. J'avais l'impression d'être cette personne qui passait son temps à tout rater, à briser tout ce qui se formait, le moindre embryon d'espoir, je le piétinais avec hargne sans même m'en rendre compte. j'avais espéré que réussir à entrer dans l'équipe de Quidditch de Serpentard redorerait un peu mon blason, quand bien même mon père n'était pas pour, c'était tout de même quelque chose que j'avais accompli. Tout le monde ne pouvait pas se targuer d'être attrapeur pour sa maison. Peut-être que, quelque part, la lettre de mon père et son "pas si mauvais" était une sorte d'encouragement. Après tout, lorsqu'il était réellement contrarié ou mécontent, il ne s'embêtait pas avec des fioritures de ce type. Peut-être que je devrais me réjouir et poursuivre mes efforts. Mais je n'y arrivais pas, ou plutôt je n'y arrivait plus. Pas depuis que Charon Malefoy m'avait laissé revenir à Poudlard avec un bras brisé, m'empêchant ainsi de participer à l'un des matchs les plus décisifs de l'année pour ma maison. Pas depuis qu'il avais savamment brisé ce bras. Mon père e terrifiait, c'était un fait dont je ne me vantais pas mais qui était bien réel. J'avais depuis des années, appris à déduire de ses mots ce qui était menace, colère, satisfaction et moquerie. Le troisième était bien rare et les autres si habituels que je n'arrivais plus à faire quoi que ce soit sans me demander quel serait le défaut qu'il me reprocherait.

Alors me voilà, dans cette pièce résonnante de silence, à tenter sans relâche et sans résultat, de toucher cette fichue chaise qui trônait fièrement sans bouger. Pourquoi étais-je incapable d'atteindre mon but? Pourquoi même une chaise faisait en sorte de me résister? J'aurais aimer défoncer les murs, les tables, n'importe quoi pour calmer mes nerfs, mais l'étiquette me l'interdisait. J'avais peut-être, auprès des élèves, glané cette réputation de Malefoy mesquin, venimeux, désagréable, mais j'avais une éducation, et cette dernière m'empêchait avec hargne de risquer les remontrances des adultes. Pourtant, cela me sembla rapidement se compliquer lorsque mes yeux bien trop clairs se posèrent avec horreur sur l'encablure de la porte. Mon souffle se coupa, mon cœur rata un battement. J'eus l'impression un instant que j'allais essuyer encore l'une de ses immondes crises de cataplexies qui géraient mon quotidien à chaque émotion trop forte, celles là me^me qui m'avaient fait chuter sous les yeux de mon père lorsque du match contre Poufsouffle alors que j'étais si proche d'attraper le Vif d'Or. Mais non. j'eus la force de rester debout, de combler les quelques pas entre mon Patronus et moi pour me glisser à ses côtés avec prudence. Lui baissa rapidement la tête, ses lourdes cornes en avant dans une attitude protectrice que je lui connaissais bien. Je ne l'en empêchai pas.

« Vous savez probablement déjà que vous n'êtes pas censé vous trouver ici à cette heure-ci. Et encore moins utiliser ce genre de sortilège. Mais vous avez forcément une bonne explication, n'est-ce pas ? » Mon regard se posa automatiquement sur mon taureau comme si ce dernier allait m'aider à avoir cette lueur de réponse dont j'avais tout à coup tant besoin, mais cela aurait été trop espérer. J'avais, l'espace d'un instant comme perdu ma langue, mes mots bloqués dans le fond de ma gorge comme tant de petites aiguilles qui me frappait la trachée. Furtivement, mes yeux se posèrent de nouveau sur la lettre de mon père, toujours posée dans un coin de la salle, au vu et au su de tous. Courir la cacher paraîtrait bien trop suspect pour que je ne me risque à le faire mais l'envie ne manquait pas. " Je n'ai pas vu le temps passer monsieur." Monsieur quoi? J'avais déjà vu cette homme dans le château mais le fait de ne pas connaître son nom me soufflait qu'il n'était pas professeur. Je ne pouvais malheureusement pas me targuer de connaître tout le personnel présent dans cette école, mais il me semblait qu'il s'agissait d'un auror. Par principe, je n'appréciais pas franchement les aurors, mais au même titre que les autres adultes, je ne tenais pas à me mettre qui que ce soit à dos qui pourrait me créer des ennuis via mon père si cela remontait jusqu'à lui.

"C'est bientôt les examens. Je m'entraînais, c'est tout. Vous savez ce que c'est les examens non? On essaie de se préparer à tout... " Tentative maladroite de passer pour plus assuré que je n'étais. J'ignorais si cela prendrait ou non, et à vrai dire je n'avais pas grands espoirs mais je ne pouvais définitivement pas rester silencieux face à un membre du personnel. D'autant que celui-ci ne semblait pas spécialement de bonne humeur. Mon ton était aussi assuré que possible, presque léger, on aurait peut-être pu y déceler un semblant de raillerie mais je ne m'autorisai pas à paraître narquois: je n'étais pas en position pour cela, quand bien même l'envie soit présente, auto défense comme une autre, être désagréable était généralement la solution de prédilection. Mais l'allemand face à moi ne prendrait certainement pas bien qu'un élève se paie sa tête, quand bien même cet élève soit juste nerveux, et qu'en un sens, il adhère plus ou moins à ce que l'on soufflait sur sa maison. " Pardon pour votre tête. Vous auriez du frapper. " Soufflai-je à demi mot alors que mon attention revenait furtivement vers ma lettre, me décidant à faire, l'air de rien quelques pas pour aller la récupérer. Il pouvait me dire ce qu'il voulait, je ne tenais pas à ce que les mots de mon père ne soient lus par n'importe qui. Certains diraient que je le défendais trop par rapport à ce qu'il me faisait subir. Je leur répondrais que quoi qu'il se passe dans ma vie, ce n'était pas leur tâche d'y enter. En réalité, j'avais juste bien trop peur pour afficher si facilement des faiblesse bien trop aisées à exploiter.



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