Nom: Conjugaison d'un verbe à l'orthographe erronée, et qui représente ce que bien des Ora n'ont su avoir. Famille perdue dans le vice, et chaque s'est égaré au siège d'un gain mirage. Prénom: Jolie Agathe, qui se plait à être agate qui si peu précieuse sait avoir de tendres couleurs. C'est Barbara qui l'emporte, pour gagner un surnom qui lui plaît tant Jolie Barbie, et ses boucles blondes.Âge et Date de Naissance: Petite chose de dix-neuf ans, qui a vu sa rentrée retardée par une date malheureuse. Un pauvre sept octobre, qui lui, n'a rien demandé à l'impatience de Barbie. Nature du sang: Il n'y a rien de plus impur, car il n'a rien de sorcier. Pas indisposée, et pas seulement car rien ne sait l'atteindre, mais parce qu'elle est fière de se démarquer. Presque heureuse des difficultés que représentent une ascendance peu illustre. Situation familiale: Fratrie amaigrie par les départs, et les nombreux différents. Il n'y a qu'une petite sœur qui demeure, et deux parents rongés par les dettes. Pingres, quand ils n'ont rien, désireux des biens des autres ! Ah, et quel faste quand l'or coule et les embourbe ! Patronus: Curieux et contorsionniste flamand rose, aux ambitions de majorette. S'il vient à être gêné, voilà qu'un rossignol au bec courbé prend place. Il a l'étrange particularité de chanter faux. Miroir du Rised: Sur la tête, une couronne d'or. Svelte et belle, et ayant accroché à son cou - se débattant comme un beau diable, le succès. Epouvantard: Grosse, comme l'est sa mère. Enterrée sous les dettes, comme ils le sont tous. La masure s'écroule, et il y a encore une pépite d'or sous ses ongles. Composition de la baguette magique: Délicat pommier long de vingt-huit centimètres. Voilà en son cœur, une épine de monstre du fleuve blanc. Cassante, au possible.  Etudes Suivies: La Science Politique magique, en huitème année. Les Arts Occultes ont su l'intéresser.Animal de compagnie: Un simple chat, au pelage rose pâle suite à un mauvais sort. Autant dire, qu'il a aujourd'hui cette couleur en horreur. Le matou ne répond à aucun nom autre que Chaton.

Mademoiselle impétueuse, qui a langue bien pendante. Jamais une peur, quand la bouche est ouverte, quand elle s'exerce. Un calme, un sourcil qui se hausse quand la bouche reste en cœur, tête qui se penche légèrement, quand l'argument se fait remarquer de par sa taille. Une assurance que personne ne sait voir, ni se sait feindre avec autant de délicatesse et de vérité. Mademoiselle en quête de gloire, aussi. Demande à chaque instant, le regard brillant, un avant-goût de la gloire. Réclame, les mains jointent, l'aperçu de le plus infime de la grandeur ! Ce désir est fort, et il la pousse à une verve plus éloquente encore, plus cinglante qu'elle ne devrait l'être. Mais, la patience surpasse encore cette soif, et elle sait qu'il faut attendre. Mademoiselle prend son temps, mademoiselle préfère une lente ascension, qu'une chute fulgurante. Et, si elle a ce sourcil méprisant, et des mimiques de princesse, elle se vautre dans le Juste, et le Bien. Aucune méthode ne tient d'une injuste pensée, et rien ne sait être enfreint. Il y a quelque chose de ridicule, dans ces règles respectées comme si elle était leur plus fervent serviteur. Il y a quelque de misérable à cette loyauté, à cette justesse : car elles n'ont rien à faire dans un monde comme celui-ci. Incarnation des désirs mesurés, de la patience à jamais respectée, et de la loyauté dans bien des formes. Ajoutez à cela, un mental inflexible, et un esprit jugeur. Je me garderais bien de vous dire que la demoiselle sursaute encore devant la magie, mais il faut bien témoigner de cet esprit qui ne sait changer.

Il y a bien des choses que l'on ne peut prévoir. Et qui, une fois racontées, nous semblent encore plus invraisemblables. Et ce, même le soir de Noël où rien n'est impossible, et encore plus au sein d'une famille moldue. Et, même pour la petite sorcière parmi des étrangers, l'esprit connait trop bien les limites du merveilleux pour admettre un miracle. Pourtant, une jeune fille de quatorze remontre quatre à quatre les marches de la maison au style typique anglais. Elle est en hâte, car ce Noël a été pauvre. Dettes, dettes. Pauvre en sourires, car chaque cadeau a été un poignard au cœur, mais une ode au bon goût. Une fois en haut, le souffle ayant souffert, elle s'écroule sur son lit. Abattue par cette misère clinquante, par ces millions de soucis qui n'ont de cesse de se cacher derrière du champagne qu'ils ne peuvent s'offrir. Ce n'est qu'une fois les yeux ouverts que la routine des Ora est brisée : par dessus les coupes entrechoquées et les cris étouffées par la cherté de la vie, un hurlement se fait entendre. Ce n'est pas le genre des parents Ora de se précipiter à l'étage, dans un tel cas de figure : trop effrayés par les bizarreries d'une fille bordée par la magie. Mieux vaut-il la laisser à ses occupations. Si c'est un comportement lâche et égoïste, veillons  à les remercier : face à flamand rose, ils n'auraient rien pu faire. Après une bonne heure à s'épuiser les codes vocales, la petite Barbara de quinze ans finit par s'attendrir pour son flegme d'oiseau : il est vrai qu'il n'y a pas plus élégant que ce long cou flexible. Il est inutile de préciser, qu'il s'agit là du début d'une grande amitié.
C'est bien cette chère apparence qui séduit l'adolescente, et l'a empêché de se comporter comme n'importe quel moldu devant un phénomène si étrange. En revanche, quand son élégant flamand rose vint à être gêné, une chose hors du commun se produisit. Un rossignol. Aussi absurde cela puisse paraître, en lieu et place de son acolyte de toujours, se tenait ce minuscule piaf. Mais, le plus absurde reste à venir : son bec était tordu ! Et son chant... Rien de la douceur réputée, et aucune justesse.
Et ça, jamais elle ne pourra s'y faire.