Excentrique, cynique voire parfois acide, vive d'esprit, bohème, intelligente, pessimiste, pointilleuse, engagée, observatrice, impulsive, studieuse, garçon manqué, créative, franche, esprit analytique, bien intentionnée, tête brûlée, maternelle, cultivée, exigeante, n'a pas peur de provoquer des conflits, végétalienne.

∞ 001. Deirdre est née en Ecosse, dans une famille de trois enfants comportant son frère aîné, Hamish, ainsi que son frère jumeau, Enoch. Ayant grandi dans un milieu relativement masculin, Deirdre a souvent joué le rôle de troisième garçon de la famille, aux dépends de sa féminité qui en a pris un coup. Disons que sa longue crinière ébène est à peu près l’unique caractère féminin qui la caractérise. ∞ 002. Elle parle couramment l’italien et a fort accent écossais, ce qui reflète bien sa double nationalité et culture : son père, Giulio, est un sorcier au sang mêlé, quant à sa mère, Dinah, s’il s’agit d’une simple moldue elle n’est pas moins fascinante aux yeux de sa fille, qui l’érigerait presque en déesse si elle n’était pas consciente de la chair et du sang dont elle se compose. ∞ 003. Deidre a une relation fusionnelle avec sa mère, qui lui a transmis une passion pour l’art, et en particulier pour la peinture abstraite. Même à Poudlard, il n’est pas rare de croiser la demoiselle avec de l’acrylique dans les cheveux et sous ses ongles. On la dit souvent trop excentrique pour être comprise. Deirdre est une originale qui aime s’adonner à des expérimentations sur toiles, d’autant plus depuis qu’elle fait usage de la magie. Par dessus tout, elle prend un malin plaisir à jeter des sorts à ses tableaux, et à observer les formes et les couleurs prendre forme sous ses doigts. Ses inspirations majeures sont Basquiat et Yoko Ono, deux moldus qu’elle rêverait de rencontrer. ∞ 004. On a très tôt décelé chez elle une intelligence légèrement plus élevée que la moyenne. Deirdre est une surdouée qui s’intéresse à peu près à tout et n’importe quoi –surtout à n’importe quoi. Elle sait jouer du banjo et de la guitare électrique. ∞ 005. La sorcière rêve de devenir professeur de divination, bien que sa matière préférée soit de loin les potions. Concevoir ses propres potions a quelque chose d'excitant, surtout quand elle les utilise pour jouer des tours à ses connaissances. ∞ 006. Elle représente à elle seule l'enthousiasme des 60s détruit durant les 70s, par le biais la guerre entre le monde magique et celui moldu, passée sous silence. Deirdre est une jeune femme profondément cynique, très attachée à la double identité que lui confère son statut de sang mêlé. Elle ne manque jamais de ponctuer son analyse du monde et de la société de remarques cinglantes, surtout depuis qu'elle a assisté à une violente attaque d'un sang pur à l'égard d'un né moldu, qui n'en est pas sorti indemne. Depuis ce jour, telle Wonder Woman elle s'est promis de se battre pour que les nés moldus et les sang mêlé puissent poser leur existence où qu'ils aillent, ceci dit elle n'a que peu d'espoir d'y parvenir. ∞ 007. C'est une pessimiste révoltée, mais elle n'est pas malheureusement pour autant. Elle a simplement le sentiment de voir la vie telle qu'elle est, dans toute sa crudité et sa violence. Comme le disaient les Beatles, happiness is a warm gun. Impossible de savoir si on peut dissocier son engagement d'un besoin latent de sublimer les pulsions dévastatrices qui la prennent de temps à autres.

Combien de fois Deirdre et Enoch se sont-ils querellés ? Son frère est un éternel optimiste, bien trop passif à son goût, tandis qu’elle vit dans la désillusion et l’activisme. Pourtant, en dépit de leurs divergences idéologiques, les Coppola ressentent l’un pour l’autre une affection infinie. Puis, la perspective qu’amène Enoch à sa soeur sur le futur qui les attend, a en vérité quelque chose de rassurant, et ce bien qu’elle se fasse toujours un plaisir de le contredire. Peut-être représente-t-il cet espoir auquel elle aimerait s’attacher, et qu’elle rejette malgré elle ? Ou peut-être ce détail qui les sépare, n’est-il qu’un conflit fraternel comme un autre... Parce qu’il faut bien qu’il y ait des histoires entre jumeaux, et parce que l’amour véritable ne saurait exister sans un peu de haine. Après tout, depuis l'enfance ils autant ont appris à se supporter qu'à s'aimer, chacun faisant des concessions de son côté. Très tôt, Deirdre est devenu le modèle principal d'Enoch, passionné de photographie, et, tandis qu'il la mitraillait avec son appareil photo magique, lui supportait ses tirades sans fin sur la vacuité de l'âme humaine. Un compromis non formulé qui, aujourd'hui encore, fait effet.

Entre Deirdre et Camille, les choses auraient pu évoluer comme toutes les histoires d'amour, dignes des plus beaux contes de fées : car amoureux, ils l'étaient, et même très amoureux. Bien sûr, ils gardaient toujours en tête qu'Enoch était sans doute mal à l'aise de voir son meilleur ami et sa jumelle aussi intimes. Mais quand bien même il aurait mis un holà à leur relation, ils ne l'auraient pas écouté. Entre eux, c'était presque désespéré, nécessaire. Probablement parce qu'ils savaient inconsciemment que leur histoire de durerait pas. Et pour cause, Deirdre et Enoche ne sont pas des Sang-Purs, mais des Sang-Mêlés. Une chose dont Camille ne doit et ne peut faire abstraction. Une chose bien trop encrée dans son éducation et dans l'être qu'il est et qu'il représente, pour qu'il ne casse des liens trop fragiles et résiste à cette réalité. La révélation de leur véritable identité causa la perte simultanée d'une relation amoureuse et d'une grande amitié. Des disputes, il y en a dans tous les couples : elles sont rudes, parfois même cruelles et d'autres fois même, elles peuvent tout remettre en question. Et lorsque dans un élan de colère, Deirdre révéla à Camille qu'elle et son frère étaient en réalité des Sang-Mêlés, un monde s'effondra. Un monde où désormais, les deux amoureux se haïssent ouvertement. Un monde où les deux amis s'ignorent. À s'en déchirer. Un monde où les sentiments contradictoires sont rois, et où Camille et Deirdre ne savent plus vraiment où ils en sont. Séparés, certes. Mais après ?