BELLUM PATRONUM


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IZZIE • Of course it is happening inside your head, but why should that mean that it is not real?
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par Invité, Jeu 27 Oct - 1:06 (#)
Isabel Catalina Mabel
Álvarez
ft. diane guerrero
née moldue
23 ans
célibataire
homosexuelle
dixième année - Soins poussés aux créatures magiques
Capucin (anciennement fennec)
pro-ordre
tumblr
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À propos
Nom: Au sein de cette société aux sonorités anglaises, le nom sonne faux. Il sonne faux parce que le monde est incapable de le prononcer comme il se doit. Le V remplace le B, le Z n’est pas ce qu’il se doit d’être. Ou du moins, pas entre les lèvres d’autrui. Lorsque sa bouche se meut, en revanche, Álvarez résonne avec une délicatesse que beaucoup trouvent fascinante. Seul vestige d’une famille perdue, elle n’accepte pas de l’entendre perdu sous un anglais qu’elle maitrise parfaitement. Prénom: Pour une raison qu’elle ignore, Isabel est trop souvent devenu "Isobel". Cela ne l’empêche pas de continuer à se présenter ainsi, à insister que l’on s’adresse à elle en utilisant le nom que ses parents avaient si soigneusement choisi. Malgré tout, ses proches amis ont commencé à l’appeler Izzie, surnom qu’elle a appris à apprécier. Vient ensuite Catalina, le doux prénom de sa mère, qui coule le long de ses lèvres, mielleux. Finalement, c’est Mabel qui finit la liste, le nom qu’aucun ne connait, le secret, doux, délicat. Âge et Date de Naissance: Quelques minutes. Quelques minutes seulement lui ont permis de voir le jour en l’année 1959. Née si tôt dans la journée du premier janvier que la nuit blanche avait conservé sa noirceur délicate. Sheffield, enveloppée dans une cape marmoréenne, grouillait, tandis que sa population fêtait l’arrivée d’une nouvelle année. Cela fait 23 ans qu’elle parcourt le Royaume-Uni, Isabel. 23 années durant lesquelles son accent a continué de maintenir cette pointe hispanique qui fascine tant. Nature du sang:La magie est extraordinaire. Découverte au sein d’un monde qui ne la comprenait pas, elle n’a fait que grandir, que couler le long de veines remplies d’un sang qu’on a toujours considéré normal, un sang que certains considèrent impur. Née moldue, Isabel a découvert un nouveau qui lui a permis d’échapper la réalité d’une vie qu’elle ne voulait plus connaitre. Situation familiale: Álvarez ne sonne pas comme l’un des noms natifs de cette ile qu’est le Royaume-Uni. Née de parents Colombiens, Isabel a grandi dans une demeure au sein de laquelle les discussions possédaient des sonorités hispanique. Fille unique, la relation qu’elle partageait avec ses parents était fusionnelle. Et, comme beaucoup d’éléments de la vie, cette relation lui fut interdite. Douze ans. Douze années qu’elle n’a pas vu ses parents. Douze années que ses parents ont été arrachés à son monde. Douze années qu’un océan sépare cette famille une fois unie. Famille qui n’est plus. Elle a trouvé une seconde famille, Isabel. Une famille qui la comprend, une famille qui la supporte, une famille de sorciers, tous plus jeunes qu’elle, qui lui a offert un nouveau départ. Malgré tout, aucune famille ne pourra remplacer celle qui lui a été arrachée. Patronus: Plusieurs années durant, il ne s’agissait que d’une fumée argentée, portée par le souvenir d’une famille perdue. Une petite fennec, Daniela, délicate et joueuse. Une petite fennec qui prit forme physique, et commença à la suivre joyeusement. Puis, tout comme le monde la sépara de sa famille, le monde la sépara de sa moitié. Son patronus disparu, de longs mois durant. Et il ne revint jamais. Remplacé par un capucin nommé Felipe, la fennec est perdu à jamais. Une forme nouvelle, une forme désormais unique, une forme qui semble encore inadéquate. .Miroir du Rised: Elle n’en parle jamais, Isabel, de sa famille, de ses parents. Elle ne supporte pas l’idée de s’attirer la fausse sympathie du monde. Il n’empêche que lorsque son histoire est connue, son plus grand désir est évident. Ses parents lui sourient. Elle leur sourit. Elle ne désire rien de plus, rien de plus que de retrouver cette famille qui lui est encore interdite. Le miroir lui offre cette courte image, remplie d’un espoir qu’elle n’a jamais abandonné. Pourtant. Pourtant, elle peut le voir, dans le coin de son œil. Elle peut l’entendre, perdu au sein du souffle du vent. Des visages brisés, des mots haineux. Elle les entend, Isabel. Elle les entend, et elle tente de les ignorer. Epouvantard: Le néant. Le silence. Elle ne voit rien, Isabel. Elle ne voit rien, elle n’entend rien. Un néant qui la rassure, un néant qui la calme. Un néant qui explose. Elle se sent ciblée. Elle sent le monde se tourner vers elle. Elle sent le monde s’acharner sur elle. Elle veut fuir, Isabel. Mais elle ne peut pas. Elle ne peut pas parce qu’elle se retrouve face à sa propre silhouette. Un regard qui n’est pas le sien, un sourire qui la fait frissonner. Cette silhouette s’approche, Isabel s’écroule. Cette silhouette s’accroupit, plante son regard dans celui d’Isabel. "Inutile. Tu es inutile." Composition de la baguette magique: Ce sont vingt-deux centimètres de bois de châtaignier qui se meuvent habilement. Habités d’une plume de phénix, la baguette obéit, précisément puissante. Elle sait l’utiliser, Isabel, et certains la connaissent comme une adversaire à ne pas sous-estimer.  Etudes Suivies: La passion d’Isabel a toujours eu une passion pour les créatures magiques, pour ces animaux magnifiques. Mais l’opportunité ne s’est pas immédiatement présentée. Elle s’est donc rabattue sur un cursus de sortilèges poussés (offensive magique). Curieuse, elle a alors choisis deux options : Droit et Histoire de la Magie. Puis son rêve est devenu réalité, et même si cela signifiait retourner en première année, elle a commencé un cursus de soins poussés aux créatures magiques. Fascinée par les options qu’elle a découvert dans son ancien cursus, elle a décidé de continuer ses cours de Droit et Histoire de la Magie. Animal de compagnie: Il y avait ce petit fennec. Il y a ce petit capucin. Il y a ces animaux de compagnies qui ne le sont pas réellement. Le fennec ne quittait pas son sillage. Le capucin ne quitte pas ses épaules. Ils sont les seuls animaux de compagnie dont elle a besoin.
Caractère
Il est difficile de l’oublier, Isabel. Elle est belle, elle charme, et il serait mentir que de dire qu’elle ne s’en servait jamais. Elle sait quand sourire, Isabel. Elle sait à qui sourire, elle sait comment sourire. Une influence particulière que beaucoup ne remarquent que trop tard, que certains finissent par accepter. Loin d’être manipulatrice, elle ne forcera jamais quelqu’un à faire quelque chose qui les rendraient inconfortable. Pire, elle est la première à les rappeler à l’ordre lorsqu’ils se perdent dans ses demandes qu'elle finit par rendre ridicules. Elle est franche, Isabel. Elle dit ce qu’elle pense, quand elle le pense, mais elle sait également quand rester silencieuse. Subtile, elle prend garde à ne pas blesser ceux qu'elle considère innocents. La vie n’a pas toujours été facile pour elle et son accent hispanique surpassant celui de Sheffield lorsque son énervement fait surface. Au contraire, elle sera la première à offrir de l’aide à autrui. Empathique, surement, elle remarque les détails que certains ne comprennent pas.

Elle sourit, Isabel. Elle sourit de ce chaud sourire, de ce sourire poli, de ce sourire joueur. Joueuse. Son rire résonne souvent, cristallin, puissant. Un rire porté par les actions de ceux qu’elle considère comme une famille, ces individus qui sont parvenus à obtenir une place à ses côtés. Ceux pour qui elle est prête a tout, ceux qui déposent une douce chaleur dans le fond de son cœur.

Et puis il y a ce côté tranchant. Elle est fière, Isabel. Fière de sa sexualité, fière du statut de son sang. Elle est fière, et elle n’hésite pas à le rappeler à ceux qui semblent l’oublier. Par-dessus tout, elle ne supporte pas d’être témoin d’une injustice qu’elle connait si bien. Elle défend son entourage, Isabel. Un sourire tout d’abord. Des mots ensuite. Elle est articulée, Isabel. Articulée grâce à sa curiosité, mais également sa fascination de cours tels que le droit ou encore histoire de la magie. Elle est articulée, alors elle s’articule. Puis, enfin, après de longs moments, si l’alternative se voit disparaitre, elle attaque. Précise. Délicate dans son carnage. Doux carnage qu’elle calme dans l’instant. Doux carnage qui continue de flotter dans l’esprit de certains. Il est difficile de l’oublier, Isabel.

Elle s’oublie, Isabel. Elle se perd dans une confusion qu’elle ne se connait pas. Une confusion qui la ronge de l’intérieur. Une confusion qui l’emprisonne dans une prison. Une prison construite par ses propres pensés, ses propres envies. Dans un contexte moldu, le diagnostic aurait été simple. Schizophrénie paranoïde. Mais le monde est loin d’être aussi simple. Elle a peur Isabel. Elle sent le monde se monter contre elle, se préparer à s’en prendre à elle. Mais le monde ne le fait pas. Elle entend Felipe, tout comme elle en entend tant d’autres. Certains sont doux. La plupart ne le sont pas. Ils l’attaquent, la traitent de moins que rien. Et, dans le fond de son être, elle commence à les croire. Elle commence à croire ce qu’elle entend. Pourtant. Pourtant ce qu’elle entend n’existe pas. Ces hallucinations, ces délusions la changent. Lentement. Délicatement. Sa patience s’affine. Elle se découvre une colère qu’elle ne se connaissait pas. Elle explose. Elle explose d’une rage qui en surprend certains, une rage qui la consume. Tout plutôt que de se laisser glisser dans cette dépression qui ne cesse de faire surface. Tout plutôt que d’accepter que quelque chose ne va pas. Tout plutôt que d’avouer qu’elle a besoin d’aide. Elle ignore tout. Elle oublie. Elle s’oublie, Isabel.
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Patronus
Il y avait tout d’abord eu une silhouette argenté, une fumée magique qui témoigna du talent de la jeune sorcière. Son existence était liée à une famille perdue, au souvenir de parents disparus. Rapidement, le petit animal devint le symbole de cet amour qu’Isabel avait passé tant d’années à chercher. De petite taille, ses larges oreilles, caractéristiques des fennecs, se mouvaient d’un air joueur.

Et puis vint ce jour qui changea la face du monde sorcier. Ce jour qui s’annonçait des plus banals ne le fut absolument pas. Délicatement, cette fumée argenté se trouva une forme tangible, une forme vivante. Une forme qui se caressa au corps perplexe d’une née moldue qui pensait tout savoir sur le monde magique qu’elle avait découvert de nombreuses années plus tôt. Daniela. Son patronus avait un nom. Son patronus était vivant. Si le sortilège était devenu la représentation de ses parents, cette forme animale le devint bien plus. Dans le fond du doux regard du canidé, elle voit sa famille, elle voit un futur lumineux. Rapidement, Daniela devint Dani. Et Dani ne quitta jamais Isabel. Elle trottait derrière elle, laissait son pelage caresser la peau de la Colombienne, prenait place sur les genoux de la sorcière dès que possible. Isabel offre cette image d’elle au monde : souriante, mais dure. Elle aime dire que rien ne la touche, garde ses fragilités secrètes. Dani représentait toutes ces fragilités. Dani était la douce qui habitait le fond du cœur d’Izzie, la délicatesse qui constituait son âme. Mais Dani disparu. Dani disparu, et elle ne revint jamais.

Felipe. Isabel n’en voulait pas. Elle le refusa. Il n’était pas le sien. Ce capucin ne lui appartenait pas. Pourtant. Pourtant il ne pouvait toucher qu’elle. Pourtant il ne voulait pas quitter son corps. Pourtant. Il lui a fallu du temps, a Isabel. Du temps pour accepter cette nouveauté, ce manque de support. Felipe arriva lorsqu’Izzie s’éloigna de la réalité. Bien qu’elle ne veuille pas se l’admettre, quelque chose n’allait pas. Et Felipe le savait. Il savait parce qu’il semblait atteint également. Le singe est en proie à ses sautes d’humeurs. Le singe est proie à cette dépression qu’elle tente d’éviter. Le singe la comprend comme personne d’autre. Alors elle l’accepta. Felipe devint Lip. Lip ne la quitte pas. Aussi proche de lui qu’elle avait été de Dani, même si les raisons différaient. Dani lui rappelait la chaleur qui habitait son cœur. Lip lui tient la main. Il la console lorsque son masque se brise. Il la supporte lorsque ses barrières s’écroulent. Il la protège lorsqu’il considère cela nécessaire. Agile, il n’hésitera pas une seconde à attaquer ceux qu’il n’apprécie pas d’un lancer parfait.

Isabel a perdu son patronus une première fois. Elle n’est pas certaine de le supporter une nouvelle fois. Lip ne la quitte jamais. Lip ne la quittera jamais. Jamais.
Pseudo et âge: Thaïs (scarred euphoria), 20 piges. Où as-tu trouvé le forum ? c'est une fourbe qui l'a trouvé pour moi (salut Luis) Personnage: Inventé. As-tu un autre compte sur BP ? not yet  Perv !  Présence: autant que possible (RP probablement pendant le weekend) Une remarque ? euh, oui. Ça devrait être interdit de faire un forum aussi kewl. Wala. Ah, et j'ai un clavier qwerty aussi, donc désolée si j'ai la peinance des accents  Scribe  


Dernière édition par Isabel Álvarez le Sam 29 Oct - 1:46, édité 10 fois
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Message Re: IZZIE • Of course it is happening inside your head, but why should that mean that it is not real?
par Invité, Jeu 27 Oct - 1:06 (#)
Histoire
Happiness can be found even in the darkest of times
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AUGUST 1970. « Mamá ? » Le tremblement résonna dans la petite pièce qui n’offrit à la petite fille qu’une immobilité déconcertante. « Papá ? » Les réponses étaient inexistantes. Quelque-part, dans le fond de son esprit, elle savait. Elle savait ce qui venait de se passer, mais elle ne voulait pas se l’avouer. « Vous êtes où ? » Elle ne voulait pas se l’avouer, et pourtant. Pourtant, sa voix se brisait un peu plus avec chaque seconde qui passait. Son regard se floutait plus avec chaque battement de cœur affolé. Lentement, comme si chaque seconde qu’elle passait à se mouvoir repoussait la sentence, elle fit le tour de la maison de banlieue. Petite, décrépie, elle était malheureusement caractéristique de la dure banlieue de Sheffield. Ses chaussures ne faisaient aucun son sur la moquette qui recouvrait le sol du salon. Là, au milieu de la pièce, s’élevait la délicate fumée d’une cigarette qui s’éteignait doucement. L’odeur de pommes au four flottait dans l’air, et s’enroula autour de la jeune fille. Au loin, le grésillement de la radio se faisait entendre, portant les notes de David Bowie aux oreilles d’une enfant qui n’entendait rien. Une enfant qui ne sentait rien. Une enfant qui ne voyait rien. Doucement, incapable de résister à la gravité, elle s’écroula. Ses genoux se heurtèrent à la moquette avec délicatesse. Silencieuse, une larme coula le long de sa joue, caressa les courbes de sa mâchoire, puis se détacha de son menton. Il y en eut une autre. Il y en eut tellement d’autres. Il ne fallut pas longtemps à l’enfant pour se laisser glisser sur le sol, se refermant sur elle-même. Ses pleurs furent silencieux, pour commencer. Puis sa voix résonna dans toute la maison. Dans le fond de son esprit, elle les vit. Ses parents. Assis devant elle, de doux sourires au visage. Ils lui avaient tout dit. Ils lui avaient expliqué dans des mots qu’elle était capable de comprendre. Ils lui avaient expliqué en utilisant des mots que l’enfant comprendrait. L’enfant avait compris. L’enfant ne voulait pas se l’admettre. Elle ne voulait pas admettre que ses parents n’avaient pas le droit de vivre dans ce pays qui était le sien. Ce pays qui n’était pas le leur. Disparus. Ses parents avaient disparus. Ses parents lui avaient été arrachés.
Abandonnée. Seule. Cette petite fille au sang Colombien. Cette petite fille née sur la terre Britannique. Cette petite fille qui se devait de découvrir un nouveau monde. Cette petite fille qui ne savait pas encore qu’elle ne pourrait jamais revoir sa famille. Jamais. Parce que sa mère faisait partie de la mauvaise famille. Ces familles qui se laissent emporter dans un monde qu’elles ne peuvent contrôler. Un monde que même la magie ne pouvait percer. Un monde qui continua de lui enlever ce qui la faisait vivre. Un monde qu’elle ne voulut plus connaitre.

Elle a grandis, Isabel. Elle est fière. Fière de ses origines, fière du léger accent qui continue de percer ses mots, fière de la banlieue dans laquelle a grandis. Elle continue de les pleurer, Isabel. Des lors que son regard rencontre celui de son patronus. Elle les voit. Ses parents. Puis elle se souvient. Elle se souvient qu’elle ne leur a jamais dit au revoir.

DECEMBER 1978. Elle pensait tout savoir, Isabel. Tout savoir sur ce monde magique qui était devenu le sien de longues années plus tôt. Elle s’était éprise d’une passion qu’elle ne pouvait décrire, voulant toujours en savoir plus. Fascinée par ces sortilèges qu’elle n’avait pas connus plus jeune, elle avait même décidé d’en faire son sujet d’études. Pourtant. Pourtant, ce qui se venait d’apparaitre dans le coin de son regard n’avait pas de sens. Pourtant, elle était immobile, confuse en raison de cette apparition qui ne se devait pas d’être. Cette apparition qui semblait aller à l’encontre de tout ce qu’elle avait connu, tout ce qu’on lui avait appris. Son regard se perdait quelque part entre sa baguette et cette fumée argentée. La seconde ne s’emblait pas s’échapper de la première qui se tenait bien trop loin pour être d’une quelconque influence. Alors pourquoi ? Pourquoi son patronus flottait-il autour d’elle. Pourquoi l’image de ce fennec se mouvait-elle avec une telle précision, une telle délicatesse ? Elle ne le savait pas.
Après quelques instants qui semblèrent durer des heures, la fumée s’immobilisa. Lentement, elle gagna en consistance, laissant derrière elle sa couleur bleuâtre pour un sable désertique. Le petit couinement qui sortit de son fin museau fit sursauter la sorcière. Elle ne comprenait toujours pas, Isabel. Elle ne comprenait pas, puis elle comprit. Leurs regards se rencontrèrent, puis elle comprit. Elle la vit, dans le fond des yeux de cet animal, la chaleur qu’elle ressentait des lors que les mots "expecto patronum" sortaient d’entre ses lèvres. Cette chaleur qu’elle avait toujours associée à ses parents, leurs visages délicats. Elle la sentit s’engouffrer au sein de son être telle une vague qu’elle ne pouvait pas faire disparaitre. Une vague qui prit le contrôle des chocolats qui habitaient son regard, floutant sa vision. Elle se reprit, Isabel. Elle se reprit parce qu’elle n’était pas de ceux qui laissaient le monde ressentir ses faiblesses. Elle se reprit parce qu’elle ne voulait pas s’avouer que ces faiblesses habitaient son être. ‘Cela ne sert à rien de prétendre, Izzie. Nous sommes seules.’
Elle n’eut pas peur, Isabel. Et pourtant, son corps, surpris, sursauta, fit un pas en arrière. L’animal pencha sa tête, mouvement délicat accentué par les larges oreilles qui habitaient le sommet de son crâne. ‘Tu ne peux rien me cacher.’ L’animal s’approcha de la Colombienne, laissa sa fourrure délicate caresser sa jambe nue. « Izzie ? » Isabel se retourne, prête à interroger Venus. Mais elle ne dit rien. Elle ne dit rien parce que Venus ne fut pas seule lorsqu’elle ouvrit la porte de la petite chambre qui était devenue celle de la Colombienne. Le raton-laveur qui la suivait fixa le fennec un long moment. Isabel fixa Venus un long moment.

Joueuse. La petite est joueuse. Elle est joueuse comme Isabel est joueuse. Éloquente. La petite est éloquente. Elle est éloquente comme Isabel est éloquente. Si semblable. Pourtant si différente. Si différente parce qu’elle n’a pas peur d’avouer ce qu’elle ressent. Parce qu’elle est l’image de la douceur qui habite le fond du cœur d’Isabel. Cette douceur que peu ont le privilège de découvrir. Cette douceur qui lui fut arrachée plusieurs années plus tard.

AUGUST 1979. Elle aurait voulu qu’il s’agisse d’un été réparateur, un été pas comme les autres. Mais le monde ne semblait pas être du même avis. Ses mains étaient écarlates, couvertes d’un sang qui n’était pas le sien. Son regard était vide. Vide comme le regard de l’élève qui lui avait offert le plus délicat des sourires quelques instants auparavant. Les boucles de feu de celle qu’elle ne verra plus jamais couvraient le sol avec une délicatesse qui ne se devait pas d’être. ‘Izzie !’ Elle ne réagit pas, Isabel. Perdue. Perdue face à la mort à laquelle elle n’avait jamais fait face. Cette mort qu’elle connaissait, cette mort qui était étrangement plus réelle, plus dure. ‘IZZIE !’ Ce fut un sursaut qui parcourut son corps. Non pas en raison de l’appelle de celle qui était devenue la personne la plus importante à ses yeux, mais en raison de la morsure qui venait de se refermer sur son poignet. Dani, de son petit museau délicat, avait enfoncé ses crocs dans la chair humaine avec une telle puissance que son propre sang se mêla à celui de la défunte. Dani qui avait toujours été la vision de la fragilité d’Isabel faisait soudainement preuve d’une force que la sorcière semblait avoir oublié. Une force qui, pourtant, continuait d’exister au plus profond de son être. Dans le fond du regard de l’animal, elle vit le reflet de ceux qu’elle se devait de retrouver. ‘Respire.’
Son visage avait retrouvé sa confiante dureté. Ses jambes la portaient au travers du camp dans lequel les élèves de l’école s’étaient vus vivre quelques mois durant. Une fin tragique a un été des plus plaisants. Il n’en restait rien. Les corps parsemaient le sol. Les cris résonnaient dans l’air lourd. « Où est-ce que tu crois que tu vas comme ça ? » Elle s’arrêta net. L’homme qui se tenait entre elle et la sortie la fixait, un étrange sourire au visage. Il fit un pas vers elle, elle fit un pas en arrière. Elle avait déjà rencontré des gens de son genre, Isabel. Il n’était pas facile de vivre dans les dures banlieues de Sheffield, mais elle y était parvenue. Elle était parvenue à se trouver les connections qui lui offraient le plus de sécurités. Elle était parvenue à surpasser ce monde qu’elle avait désormais laissé derrière elle. Mais elle ne pouvait surpasser ce sorcier. Pas en face à face. Rapidement, elle se retrouva coincée, incapable de bouger. Il tentait de s’emparer d’elle, mais elle ne le laissa pas faire. Elle se défendit, Isabel. Mais cela ne fit aucune différence.
Un instant durant, elle se sent sonnée. Incertaine des actions qui venaient de la mener au moment présent, elle était cependant certaine de la douleur qui traversa son crâne. Et puis elle l’entendit. Le rugissement d’un jaguar qu’elle espérait être le signal de la fin de ce néant. Le mangemort fut plus rapide, et l’élève s’écroula. Mais cela lui suffit, cela suffit à son esprit meurtris. Silencieusement, le sortilège qu’elle lança dans sa direction s’écrasa sur l’homme. Il perdit l’équilibre, grogna de douleur. Malgré tout, sa magie ne fut pas assez puissante, confuse, et il se redressait déjà lentement. Sans même réfléchir, elle s’empara de l’élève au sol, et s’élança de nouveau. Une fois dans un endroit silencieux, elle s’offrit une pause, laissant le corps du jeune sorcier au  sol. Puis elle le reconnu. « Luis ? Luis ! » Ses mains frêles parcourent le corps de l’Argentin a la recherche d’une preuve de vie, d’une preuve qu’il n’allait pas l’abandonner comme ses parents l’avaient abandonnée. Dani couinait à ses côtés. Elle laissait son museau survoler la peau de ce sorcier qu’elle ne pouvait pas toucher, malgré le désire qui parcourrait son corps. Elle ne vit plus rien, Isabel. Aveuglée par un lumos qui s’avéra être l’aide dont elle avait tant besoin.
Elle a passé de longues journées à son chevet, Isabel. Elle, Kat, et Venus, a veiller sur celui qui complète leur groupe désormais si soudé. Elle fait tout son possible pour les protéger, Isabel. Tous sont capables de prendre soin d’eux-mêmes. Mais il y a quelque chose dans le fond de l’esprit de la Colombienne qui la pousse à vouloir s’assurer que rien ne leur arrive, que rien de leur arrivera jamais. À eux. À ce nouveau sorcier qui s’est trouvé un chemin au travers d’un groupe qui se pense complet. Un groupe qui ne l’est point. Un groupe qui le devient. Un groupe qui représente tout ce qu’elle désire. Familia.

DECEMBER 1980. « Dis-le tout de suite que tu veux pas bosser. » Elle rit, Isabel. Un rit interrompu par une toux qu’elle ne peut contrôler. « Si je tombe malade à cause de toi, sérieux ! » Luis s’éloigna imperceptiblement de la Colombienne, un air faussement vexé au visage. Enroulée dans une couverture sur un canapé de l’une des nombreuses salles communes de l’école, Isabel resta silencieuse. Son regard chocolat rencontra celui de Venus qui lui offrit un sourire délicat, sourire qu’elle appréciait d’autant plus qu’elle avait manqué de la perdre une année auparavant. Il ne manquait qu’Adam, étrangement incapable de les rejoindre dans leur groupe de révision qui n’avait qu’un intérêt limité en vue des différent cursus que chacun avait choisis. Mais ils s’en fichaient. Ils étaient proches les uns des autres, la était tout ce qui importait. Elle se repencha sur ses notes, Isabel, les conversations aux alentours s’éloignant doucement dans le néant d’un esprit qui se perdit au milieu de longs parchemins.
« Ils se fichent bien de toi. » Son regard quitta ses notes. Elle était certaine d’avoir entendu quelque chose, Isabel. Aucun de ceux qui l’entouraient ne semblait avoir réagis, alors elle l’ignora. « J’ai dit : ils se fichent bien de toi. » Cette fois-ci, son regard se posa sur Dani. En boule sur ses genoux, elle dormait comme elle le faisait tant récemment. Elle ne comprenait pas, Isabel. Incapable de visualiser l’origine de ces mots, son regard parcourut la salle. Rien. Personne. Il n’y avait rien et personne. « Pst. » Dani sortit lentement de son sommeil, alertée par la panique qui grandissait au sein d’Isabel. Son museau humide se posa dans son coup, puis partit à la recherche d’une de ses mains. Ce geste qui était devenu thérapeutique calma la sorcière un court instant. Puis son cœur reprit à toute vitesse, alors qu’elle entendit un léger rire. Un léger rire que Dani n’entendit pas. « Izzie ? » La main de Kat sur sa cuisse la sortit de sa torpeur. « Ça va ? » « Ouais, » dit-elle, avec un hochement de tête. « Ouais, ça va. » Elle n’allait pas.
Panique.
« DANI ! » Rien. Elle n’entendait rien. Pourquoi n’entendait-elle rien ? Pourquoi ? Pourquoi était-elle perdue. Seule, dans l’un des enclos qui entouraient le château, elle sentait la panique monter. Panique. Elle était paniquée. Elle ne l’entendait plus. Daniela. Perdue. Elle était perdue. Elle ne savait pas. Elle ne savait plus. Comment vivre sans elle. Comment vivre sans sa moitié, sans celle qui la supportait lorsqu’elle ne pouvait se supporter elle-même. Celle qui la faisait sourire alors qu’elle ne désirait que pleurer. Celle qui était son monde. Celle qui était sa vie. Celle qui semblait s’éloigner lentement. Agenouillée au sol, Isabel tremblait. Ses paumes courraient le long du pelage clair. Ses yeux trouvaient refuge dans le fond du regard de son patronus. Un regard qui se voulait doux. Elle lui dirait de ne pas s’inquiéter, Dani. Elle le lui dirait si elle pouvait parler. Mais elle ne pouvait pas. Ou peut-être pouvait-elle. Peut-être Isabel ne pouvait-elle simplement pas l’entendre. « Qu’est-ce que je dois faire ? » Silence. « Dani ? Dani, qu’est-ce que je dois faire ? » Silence. « Da– » Brisée, sa voix s’éteignit dans le fond de sa gorge. Les larmes se mirent à couler de long de son visage. Des larmes d’une tristesse qu’elle n’avait jamais voulu ressentir de nouveau. Les larmes d’une peur qu’elle n’avait jamais voulu sentir traverser ses veines. Pourtant. « Dani ? »
Silence.
Elle me fixe de son regard perdu, et je ne peux rien y faire. Je ne peux lui dire que tout ira bien. Que la douleur qui parcourt mon corps, la douleur qui m’arrache des cris discrets, finira bien par passer. Que reviendra à la normale. Je ne peux lui dire parce que je semble incapable de parler. Je ne peux lui dire parce que, peut-être, au fond de mon être, je me doute que la réalité est bien différente. Elle ne dort pas. Elle ne va pas en cours. Elle ne parle pas. Je le vois dans le fond de son regard. Cette peur, cette surprise nouvelle que je n’ai jamais pu comprendre. Que je n’ai pas eu le temps de comprendre. Je n’ai pas eu le temps de grand-chose. Je vois Venus. Je vois Kat. Je vois Luis. Je les vois et, pour la première fois, ils me voient autant qu’ils voient Izzie. Ils me voient comme un être à part. Puis ils ne me voient plus. Ils la laisse pour la nuit. Ils la laisse, mais elle ne dort pas. Elle me fixe. Elle passe sa main sur ma fourrure. Elle a peur, Izzie. Je sais très bien qu’elle a peur. Je sais très bien qu’elle se perd. Mais je ne peux rien y faire. Rien, sauf mon possible pour prétendre que la douleur qui parcourt mon corps n’est pas insupportable. Rien, sauf me blottir contre sa peau délicate. Rien, sauf planter mon regard dans le sien. Rien, sauf lui offrir une promesse silencieuse. Rien, sauf lui promettre que je serais toujours
Solitude.


MAY 1982. ‘Izzie, je n’ai rien dit.’ Fatiguée, elle laissa son visage se perdre dans les paumes de ses mains tremblantes. ‘C’est de pire en pire...’ « Non. » ‘Tu ne sais pas ce que–’ « Je sais très bien ce que tu vas dire. La réponse est non. » Non, elle ne voulait pas en parler aux autres. Qui pourrait bien comprendre ? Il y avait Venus. Isabel avait vécu sous son toit depuis sa sixième année. Elle était capable de faire disparaitre ce masque de confidence sans défaut qui habitait le visage de la Colombienne. Mais Venus était une fleur délicate qui n’avait pas besoin de s’inquiéter plus que nécessaire. Il y avait Kat. Isabel avait trouvé en elle une version d’elle-même qu’elle eut le plaisir de voir s’épanouir. Elle était capable de voir au travers de ce masque, même lorsque celui-ci tenait fermement en place. Mais Kat ne pouvait se concentrer sur les problèmes moindres, alors qu’elle se laissait se perdre dans un amour nouveau. Il y avait Luis. Isabel lui avait offert une entré dans le monde qu’elle avait appris à faire sien. Il était capable de la faire sourire, de la faire oublier que quelque chose n’allait pas. Mais Luis était celui qui venait a elle afin d’obtenir des conseils, et elle ne voulait pas ternir cette réputation en lui demande de l’aide. « Il y avait Adam. »
« T’as dit quelque chose ? » « Hm ? Non. » Il prit place en face d’elle, tandis que le reste du groupe le suivirent joyeusement. Ils échangeaient comme ils avaient toujours échangé, souriants et énergétique. Et, comme elle le faisait depuis un petit moment déjà, Isabel restait légèrement en retrait. Il y avait les bons jours. Il y avait les mauvais jours. Il s’agissait-là d’un mauvais jour. « Non mais c’est un arbitre pourri aussi, comment il a pu rater une faute pareil ? » « Luis, être arbitre ça veut pas dire qu’on a une vision parfaite. » Isabel inspira profondément. Elle les entendait. Kat. Luis. Perdus dans une vague de mots murmurés. Doux, certains. Durs, la plupart. « Adam, rends-moi ma plume ! » « Elle est mieux que la mienne. » Elle l’entendit, Isabel. Le rire de Venus. Le jeu dans leurs voix. Le sourire aux lèvres d’Adam. Mais elle ne pouvait que se concentrer sur ce qu’elle semblait être la seule à entendre. « Ils n’ont pas besoin de toi. » Elle passa une main nerveuse dans ses cheveux sombres, laissant ses doigts libres tapoter la table. « Regarde, pas un pour te parler à toi. » Quelques phrases, claires parmi la cacophonie. « Ils ne veulent pas de l’incapable que tu es. » La chaise grinça au sol, interrompant les conversations qui se déroulaient autour d’elle. « Izzie, ça va ? » « Ça va. » Elle s’empara de ses parchemins et quitta la salle.
‘Izzie, concentre-toi.’ Recroquevillée sur la pelouse, loin du flux des élèves, Isabel sentait la douce brise caresser son corps. ‘Concentre-toi sur ma voix.’ Le regard perdu sur le paysage alentour, elle sentait la queue du capucin se balancer sur sa poitrine. Ce capucin dont elle ne voulait pas. Ce capucin qui avait tout et rien du fennec qui disparut en un instant. Ce capucin qui dut la suivre des mois durant sans qu’elle ne lui prête attention. Puis leurs regards s’étaient rencontrés. Isabel avait fini par y trouver cette lueur qui lui était nécessaire. Lip avait fini par devenir cette partie d’elle que Dani avait laissée vacante. ‘Respire Izzie, respire.’ Il ne savait pas ce qui se passait au sein de l’esprit de la sorcière. Il ne savait pas parce que le lien qu’ils partageaient, pour une raison inconnue, ne le lui permettait pas. Il ne pouvait que ressentir la détresse qui parcourait ses veines. Malgré tout, il avait appris à la calmer, à devenir cet ange gardien qui continuait de veiller sur elle. Elle continue de dire qu’elle ne s’y est pas habituée, Isabel. Qu’il ne remplacera jamais Dani. Ce qui était vrai. Ce qui était faux. Elle était aussi proche de Lip qu’elle avait été de Dani, Isabel. Elle n’avait pas eu le choix. En revanche, il était plus facile de dire que ce lien magique restait brisé, que d’avoir qu’elle sombrait peu à peu dans une folie qu’elle ne pouvait contrôler.

Il est doux, Felipe. Doux et délicat, comme Daniela l’était avant lui. Il est joueur, Felipe. Joueur et protecteur, comme Daniela l’était avant lui. Il est sensible, Felipe. Sensible et affectif, comme Daniela l’était avant lui. Mais il est également brisé. Perdu. Lunatique. Agressif. Violent, parfois. Comme Isabel. Il ne peut entendre ce qu’Isabel entend. Il ne peut voir ce qu’Isabel voit. En revanche, son état prédit celui d’Isabel. Il se dégrade avant elle. Sa colère explose avant elle. Il est son messager. Il devient sa moitié. Il lui offre une réalité. Sa réalité.


Dernière édition par Isabel Álvarez le Jeu 3 Nov - 4:28, édité 4 fois
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Message Re: IZZIE • Of course it is happening inside your head, but why should that mean that it is not real?
par Invité, Jeu 27 Oct - 1:32 (#)
Bienvenue Daengelo
Je connais pas ton vava Hide mais elle est trop belle bave Robert47cm
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Message Re: IZZIE • Of course it is happening inside your head, but why should that mean that it is not real?
par Invité, Jeu 27 Oct - 4:20 (#)
wahou ce choix de ouf dead bave bienvenue parmi nous Brille
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Message Re: IZZIE • Of course it is happening inside your head, but why should that mean that it is not real?
par Guest, Jeu 27 Oct - 8:23 (#)
Bienvenue sur le forum IZZIE • Of course it is happening inside your head, but why should that mean that it is not real? 1094600113 Bon courage pour ta fiche!
O. Jill Peverell
membre - i don't want just a memory
O. Jill Peverell
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Message Re: IZZIE • Of course it is happening inside your head, but why should that mean that it is not real?
par O. Jill Peverell, Jeu 27 Oct - 8:40 (#)
DIANE HOHOHOHOHOHOHOHOHHO Ca me fait trop plaisir de la voir, je l'adore Chou Pis high five pour le qwerty jaredditoui Bienvenue par ici, hâte de lire cette fiche roger
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Message Re: IZZIE • Of course it is happening inside your head, but why should that mean that it is not real?
par Invité, Jeu 27 Oct - 10:34 (#)
DEBARQUEMENT MASSIF DE BGETTES GNOE dead
Diane Chou Née moldue Chou Bienvenuuuuuue hihi
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Message Re: IZZIE • Of course it is happening inside your head, but why should that mean that it is not real?
par Invité, Jeu 27 Oct - 11:31 (#)
dianeee uh ! bave
bienvenue parmi nous Daengelo
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Message Re: IZZIE • Of course it is happening inside your head, but why should that mean that it is not real?
par Guest, Jeu 27 Oct - 12:05 (#)
Bienvenue sur BP ! Brille
Bon courage pour la suite !
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Message Re: IZZIE • Of course it is happening inside your head, but why should that mean that it is not real?
par Invité, Jeu 27 Oct - 13:26 (#)
Bienvenue Brille

as-tu un autre compte sur bp ? not yet : j'aime comment tu penses Nih
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Message Re: IZZIE • Of course it is happening inside your head, but why should that mean that it is not real?
par Invité, Jeu 27 Oct - 13:34 (#)
Bienvenue parmi nousss Brille love
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Message Re: IZZIE • Of course it is happening inside your head, but why should that mean that it is not real?
par Invité, Jeu 27 Oct - 18:12 (#)
Ce choix de perso et d'avatar Brille
Bienvenue et bon courage pour la fiche !
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Message Re: IZZIE • Of course it is happening inside your head, but why should that mean that it is not real?
par Invité, Jeu 27 Oct - 23:24 (#)
Bienvenue IZZIE • Of course it is happening inside your head, but why should that mean that it is not real? 1094600113
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Message Re: IZZIE • Of course it is happening inside your head, but why should that mean that it is not real?
par Invité, Ven 28 Oct - 0:14 (#)
Waza, que de love par ici Brille
Merci sur vous je vous aime tous déjà ceymwaPedro

JILL. low five même, c'est la peinance de la vie haha ERK

ELIZABETH. en parlant de bgettes mah gawd bave

Niamh. héhé Perv !  Il est fort possible que je sois proie à cette maladie qu'est celle des multi comptes hihi

Skyler Le Chat Garou
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Message Re: IZZIE • Of course it is happening inside your head, but why should that mean that it is not real?
par Invité, Sam 29 Oct - 2:31 (#)
Bienvenue parmi nous hihi !
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Message Re: IZZIE • Of course it is happening inside your head, but why should that mean that it is not real?
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IZZIE • Of course it is happening inside your head, but why should that mean that it is not real?

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