Il y a cette famille, les Londubat, une famille de sang-purs n'hésitant pas à se méler aux moldus, n'hésitant pas à se montrer ouvertement favorables aux alliances avec les non-magiciens. Lui vient de cette communauté « pure » comme s’il en avait quelque chose à faire. Famille amante, parents choyant leur enfant nouveau né. Leoric est le premier enfant de ce couple, et il n’ont pas fait ce que beaucoup font, le gâter, l’écouter et en faire un capricieux. Loin de là, ils l’ont laissé grandir à son rythme, faire ce qu’il aimait. Pourtant, ils l’ont éduqué avec une précision et en lui inculquant les traditions des sorciers britanniques. Leoric aime ses parents, et c’est une enfance sans flot, un monde plein d’amour et cela sera irrémédiablement un atout pour lui dans sa vie future. Leoric grandit, il montra très son plus jeune âge des aptitudes pour la magie inouïes. A cinq ans il fut capable de faire pousser ses cheveux plus vite parce que sa maman se plaignait qu’il n’en avait quasiment pas. A six ans il cassa un objet par la pensée sans le vouloir et sans le toucher. Plus tard il fit encore mieux, mais en parler ne sert à rien, cela ne changerait rien dans le fait qu’il ait une affinité particulière avec la magie. Le jeune homme eut le bonheur de grandir dans un univers plein de mystère et d’enchantement. Ils étaient tous heureux, ils avaient tout pour l’être et c’était une famille soudée, puissante dans la communauté magique de la Grande Bretagne.

Il doit rester discret, il n’a pas le choix, c’est comme ça. Au moindre petit bruit, il peut finir en bouillie pour Troll. Leoric est en plein travail, mandaté par le gouvernement magique pour intervenir dans un cas de sortilège de magie noire. Le sorcier est un expert dans le désamorçage d’enchantements néfastes. Alors qu’il enquêtait pour voir ce qu’il en était, il a remarqué un homme à l’air louche tourner autour d’un endroit chargé d’histoire, il s’agit de Stonehedge. Ces fameuses pierres servaient autrefois à des incantations et des invocations magiques faites par les druides, mais il ne se pose pas de question, il doit intervenir rapidement. Sa baguette en main, il ose enfin s’avancer, il n’a pas peur, dans son travail, il est un professionnel, il n’est plus timide, il n’a plus que l’envie de vaincre qui le taraude. Leoric fait enfin un pas et il n’hésite pas une seule seconde à lancer un sort de stupéfixion à sa cible. Seulement, il ne s’y attendait pas, mais un dôme de protection magique avait été érigé et il perdit ainsi l’effet de surprise. Il grogne, il peste, mais se reprend immédiatement. « Duro. » Un jet de couleur noire se percute sur le dôme et le transforme en pierre, immédiatement Leoric lance un sortilège d’explosion par dessus pour l’éclater. Sûr d’être ensuite la proie d’un sort lancé, il se cache derrière un muret et lance plusieurs sortilèges de stupéfixion en boucle, voyant parfois des éclairs verts spécifique au sortilège de mort voler vers lui, mais ne l’atteignant jamais étant donné qu’il est caché, jusqu’à ce qu’il entende un bruit sourd. Il se retourne et voit l’homme allongé au sol. Il a réussi sa mission, pour clôturer le tout, il lance un sortilège de réparation massif pour cacher les dégâts infligés aux lieux avant d’attraper le corps de l’homme et transplaner.

Le temps du repos, il a eu une chance extraordinaire. Un poste s’est libéré à l’école de magie Poudlard. École où il a fait ses armes quand il était plus jeune dans la maison Serdaigle contrairement à d'autres membres de sa famille envoyés à Griffondor. Le Choixpeau a remarqué en lui des grandes capacités intellectuelle quand il l'a revêtis. Le voilà devenu donc professeur de sortilèges, il était âgé de trente ans quand il a endossé ce rôle. Matière obligatoire certes, mais il remarque sans cesse que les élèves reviennent dans ses cours afin de parfaire leurs connaissances. En effet, il s’éloigne des carcans traditionnels, rendant cette matière plus vivante et plus ludique que ne le faisaient ses prédécesseurs. L’usage de la baguette est à chaque fois obligatoire, et il n’hésite pas à donner de sa personne pour les démonstrations, allant parfois même jusqu’à des extrêmes pourtant jugés rédhibitoires par la morale. Mais quoi de mieux pour l’apprentissage que la pratique ? Il a eu des problèmes avec la direction, mais cela ne l’empêche pas de recommencer. Leoric estime particulièrement ce qu’il fait, parce que c’est l’avenir en des temps aussi troubles que de savoir utiliser une magie pure et dénuée de mauvaises intentions. Respecté par certains de ses collègues pour son savoir et son passé de chasseur de mauvais sorts, il est malheureusement parfois détesté parce qu’il a cet air trop peu sûr de lui qui en fait une proie facile. Puis revenir dans les murs de l'école où il a étudié le rend nostalgique, il en est content car cela lui rappelle tant de souvenirs lorsqu'il était encore un simple étudiant à l'intérieur de cette belle structure d'enseignement magique.

Face à ses élèves, Leoric est un tout autre homme. Certes il est toujours un peu pataud en ce qui concerne sa timidité, mais il n’empêche qu’il sait imposer le respect et garder sa classe dans un calme presque religieux. Il faut dire qu’il rend ses cours intéressants et que ses élèves boivent ses paroles et son enseignement. Loin de se jeter des fleurs, il sait pourtant qu’il est un bon professeur et qu’il sait ce qu’il fait. De plus son passé se ressent dans ce qu’il enseigne aux futurs sorciers devant lui. Le thème de son cours d’aujourd’hui pour les élèves suivant son cours de sortilèges et enchantements est l’apprentissage du sortilège d’extension indétectable. Loin d’être un acte de magie facile à acquérir, il n’en est pas moins que c’est un sort qui est utile lors de longs voyages et parce qu’il permet de transporter pas mal d’affaires. Rares sont ceux qui parviennent à le faire dès la première fois, mais cela s’est déjà vu. Pour Leoric, quand il était jeune, il lui a fallu deux longs mois d’efforts alors qu’il était âgé de vingt ans pour parvenir à le réussir. « Richard, venez avec moi s’il vous plaît, nous allons tester ensemble. » Richard, élève de la maison Poufsouffle est un jeune prodige, parfois capable des meilleurs résultats, commencer avec lui permettra de faire en sorte de montrer à tous les autres que c’est possible et que tout le monde peut y parvenir. « J’aimerais que vous vous concentriez sur ce que vous voulez faire, faites un vide complet en vous et essayez de contrôler vos émotions. » Le professeur Londubat sait que pour réussir un tel acte, il faut une attention sans failles et qu’elle est souvent la maîtresse de la réussite pour la magie. Il voit la concentration de son élève, il comprend qu’il a trouvé, ou du moins qu’il pense avoir trouvé alors il n’hésite plus. « Utilisez votre baguette, pointez votre propre sac et dites la formule que l’on apprit la dernière fois. » Rapidement un filet translucide s’échappe de la baguette magique de Leoric et touche le sac qu’il a devant lui, il y parvient enfin et sourit, prenant un énorme grimoire que le petit sac ne pourrait contenir et le glisse dedans en guise de démonstration. Quant à son élève, il ne parvient qu’à émettre un faible filet de magie mais une fois que le professeur tente de vérifier s’il a réussi, il remarque que c’est à moitié bon, on peut glisser certains objets mais pas trop volumineux. « Ne vous en faites pas, rares sont ceux qui y parviennent dès la première fois. Cela nécessite de l’entraînement et une grande puissance magique que l’on acquiert avec le temps. Il ne faut pas désespérer, vous y parviendrez, et pour votre examen, il ne vous sera pas demandé de faire rentrer un dragon dedans, ne vous inquiétez pas, conclut-il avec une pointe d’humour. » Le cours arrive déjà à sa fin, malheureusement pour certains d’ailleurs qui protestent légèrement. « Pour dans deux semaines je voudrais un rouleau de parchemin sur ce sortilège, les moyens d’y parvenir, quelles sont les conditions optimales et à quels buts nous pouvons utiliser ce sortilège. Bonne fin de journée à vous. »

La tournure des derniers événements l'inquiètent pour être tout à fait honnête, les changements politiques et le chaos régnant au sein de la société magique ne sont pas de bonnes choses selon lui. De plus les batailles incessantes et les scandales à gogo l'indisposent au plus haut point. Mais que peut-il faire du haut de son statut d'enseignant ? Pas grand chose à vrai dire. Mais Leoric tente tant bien que mal d'aider l'Ordre à ramener les choses à leur situation d'origine, même si pour cela il le fait de façon cachée et biaisée pour ne pas avoir de représailles.