BELLUM PATRONUM


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Silver Aisling Callahan~ L'on dit qu'avoir une vie banale est ennuyeuse. Parfois, s'ennuyer, c'est pas si mal.
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Message Silver Aisling Callahan~ L'on dit qu'avoir une vie banale est ennuyeuse. Parfois, s'ennuyer, c'est pas si mal.
par Guest, Dim 5 Mai - 19:39 (#)
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Silver Asling Callahan
Francisco Lachowski
19 Ans ϟ Deuxième Année d'enseignement Magique ϟ Bébé Guépard / Tamia De Sibérie ϟ Sang Mélé


Présentation du dossier médical de l’élève S. A. Callahan.
2 ième Année d’Enseignement Magique.

Médicomage en charge de l’étudiant : Poppy Pomfresh, Infirmière à L’Ecole de Poudlard, école de Sorcellerie.
Autres Médicomages Spécialisés
(Précisez le domaine d’expertise) :
XXXXX


Nom : Callahan
Prénom( s) : Silver Asling
Date de Naissance : 31 Juillet 1960
Nature De Sang : Sang Mélé
Père : David Callahan, Statut : Sorcier. (Décédé le 1er Janvier 1972, dans des circonstances plus ou moins élucidées.)
Mère : Saphir Kern, Epouse Callahan. Statut : Moldue.
Autre Membre de la famille : Un petit frère, Louan S. Callahan, 13 ans.
Personne à contacter en cas d’urgence : Saphir Callahan, Domiciliée au 15, Ruelle des Vrais Richesses, Allée des Embrumes, Londres.


Taille : 173 Cm
Poids : 63kg
Yeux : Gris
Cheveux :  Brun/court



Signe Particuliers/relevés durant les examens :

_ Est arrivé à Hogwart avec quelques difficultés dans les acquis de bases que sont censés posséder les élèves de premier année : Difficulté d’écriture, de lecture et quelque difficulté d’expression orale. Il a réussit à rattraper la majorité de son retard mais garde quelques réflexes parlés que je soupçonne venir du lieu où il vit.
_ Constitution fragile, revient des vacances d’été toujours plus mince qu’a la fin de l’année précédente. A prit quelques muscles au fur et à mesure des années qui passent grâce à des exercices qu’il s’impose de lui-même au sein de l’école.
_A plusieurs cicatrices sur le dos, datant d’avant sa première année. Abus parentale soupçonné, mais jamais eu réellement d’enquête puisqu’aucunes cicatrices ne se sont rajoutées par la suite.



Conclusion de l’Infirmière :


Mr Callahan est un jeune homme en bonne santé, quoique relativement frêle. Peu présent à l’infirmerie au début de sa scolarité, à partir de sa quatrième année je l’ai beaucoup plus souvent vu. Les divers examens qu’il a subit de cette année jusqu’à présent sont pour la plupart dut à des blessures résultants, selon ses dires, de chutes dans des escaliers récalcitrants, de rencontres non prévues avec des portes plus ou moins violentes, de bagarres dans les couloirs avec des camarades dont il ne révèle jamais le nom…
Outre ces explications, il ne daigne généralement pas décrocher un mot de tout l’examen, restant tendu et aux aguets dès que je suis un peu trop proche de lui. Comme s’il s’attendait à une quelconque action spécifique venant de moi.
De plus, à la rentrée 1974, il est revenu à Poudlard encore plus maigre qu’auparavant, avec visiblement de gros problèmes de sommeils. Ceux-ci se sont peu à peu régulés au fil des mois, cela dit je reste perplexe quand à leurs origines. Je ne suis pas Psychomage, et n’ai pas sut trouver les mots pour le faire parler.
Pour ma part des examens approfondit, voir une étude du foyer de l’enfant, auraient été nécessaire mais, si mes plaidoiries ont d’abord été écouté d’une oreille semi attentive, l’arrivé du petit frère il y à trois ans ne m’a plus permise de faire de demande à ce sujet : Louan Callahan est un enfant en parfaite santé, ne souffrant presque pas de problèmes de nutrition. Selon les hautes autorités de Poudlard, c’est la seule et unique preuve dont nous ayons besoin pour conclure de la sécurité du foyer Callahan. Mes plaintes ont donc étaient rejetées.
La seule chose que j’ai pu conseiller à cet enfant que personne ne souhaitait écouter, et qui ne souhaitait se confier à personne, fut de se décharger de ce qui le rongeait sur un livre, un cahier ou n’importe quel support qui lui permettrait de se libérer quelque peu.
Il ne m’a jamais indiqué s’il avait pris ou non mes conseils en considération.




/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\Tranche de Vie, Tranche d’Ecrit/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\



Extrait du Journal de Silver Callahan, première page.
15/09/1974


Bonjour ?
… C’est idiot. Je me sens idiot d’écrire ici. L’infirmière m’a dit que ce serai une bonne idée. Une sombre histoire de démon à éradiquer de moi, et qui m’aiderai à me sentir mieux. Je ne sais pas exactement si elle à raison mais…
Ca peut pas vraiment m’apporter de mauvaises choses, n’est ce pas ?
Je suppose qu’il faut commencer les choses par le début. Mais j’ai pas envie de commencer par ça, alors je vais juste parler de ce qui est le début pour plusieurs des sorciers de l’école. Ma baguette.



~~~~


Trois silhouettes fines émergèrent soudain de l’allée des embrumes en cette après midi du 31 Juin 1971. L’une appartenait à une très jolie femme au long cheveux brun, ondulés. Très jolie mais incroyablement triste et fatiguée. Elle tenait d’une main un petit garçon au cheveux aussi brun et bouclés que les siens même si moins longs, tandis que de l’autre elle scrutait une liste froissée par de nombreuses pliures. Relevant les yeux, elle soupira légèrement, amusée et rappela son ainé d’une voix ferme.

_ « Silver, tu ne t’éloigne pas ! On passe juste chez Ollivander’s et on rentre ! »

Deux grands yeux gris se posèrent dans les yeux chocolat de Saphir, et une moue boudeuse froissa le visage enfantin. Il aurait voulut découvrir un peu plus de la grande et lumineuse allée qui semblait tellement différente de celle dans laquelle il vivait, lui et sa famille. Il n’avait que très rarement eu l’occasion de venir ici, trop occupé par les… Travaux, imposés par son père, et pour son anniversaire il avait espéré au moins pouvoir s’y balader un petit peu.

_ « Mais maman… »
_ « Ne discute pas Chéri. Tu sais ce que je t’ai dit avant de partir ? J’ai réussis à t’avoir le début de l’après midi avec moi, mais il va falloir rentrer vite sinon ton père ne… Ne sera pas du tout content. »


Elle jeta un coup d’œil rapide à son cadet, tandis que Silver grimaçait légèrement. Il savait parfaitement ce que voulait dire « Pas du tout content » dans le langage de sa mère : Cri, Coups, douleurs, colère. Et il avait encore sur le dos les traces de la dernière colère de son père.
Rien de bien réjouissant. Tout l’enthousiasme qu’il avait ressentit en arrivant sur le chemin avait fondu comme neige au soleil, et il se tint auprès de sa mère sans broncher, le visage sombre, jusqu’à la boutique aux allures d’antiquaire tenu par Ollivander.
Après des saluts rapides, et un peu gêné de la part de Saphir quand elle dut révéler son ascendance face à la perplexité de l’homme qui ne se souvenait pas lui avoir vendu de baguettes, les essais commencèrent, et durèrent… Durèrent… Durèrent…
Au bout d’une heure, Louan était endormi dans les bras de sa mère qui gigotait à intervalle régulier, les yeux sur sa montre, tandis que lui-même semblait au bord de la crise de nerf. La patience n’était pas l’une de ses qualités, au grand damne des gens l’entourant et il commençait sérieusement à s’agacer. Etait-ce un signe indiquant qu’il n’était pas digne d’être sorcier ?



_ « Nous allons trouver jeune homme, nous allons trouver. Personne n’est jamais sorti de cette boutique les mains vides, sachez le. » Le vieil homme se tut un instant et considéra l’attitude du futur étudiant de Poudlard. Il était tendu face à lui et, dès ses premiers pas dans la boutique l’avait considéré avec méfiance, sans pour autant baisser les yeux. Il s’était instinctivement placé devant sa mère et son petit frère, comme si du haut de ses 11 ans, il était capable de quoique ce soit contre un sorcier expérimenté. Un léger sourire illumina son visage ridé et il tourna le dos quelques instants à la petite famille. Quand il revint vers le jeune brun, il lui tendit une boite contenant un bout de bois relativement court si on le comparait à toutes les baguettes qu’il avait essayées jusqu’à présent, d’une couleur brun clair, légèrement sinueuse elle était, à ses yeux, superbe. Hésitant, Silver leva les yeux vers le célèbre fabricant et, voyant son sourire encourageant, finit par tendre la main vers le morceau de bois. D’une main qu’il espéra ferme, il l’attrapa et refit le même geste qu’auparavant, la remuant légèrement, espérant fortement ne rien faire sauter cette fois ci. Les étincelles argentées qui quittèrent l’instrument le firent sursauter tellement il s’attendait à échouer à nouveau et il écarquilla les yeux, fixant avec admiration les gerbes. Il aurait put rester un bon moment comme ça si la voix d’Ollivander n’avait pas retenti à ses oreilles. « 23.3 Cm, Bois de Sorbier, cœur fait à partir d’un crin de Licorne, peu souple… Vous êtes un enfant très protecteur, jeune homme… »


~~~~


Après ça, on est sorti du magasin et on est rentré en vitesse à l’appartement. Papa était là. Il n’était pas content.

Cette partie à été rajouté quelques années plus tard, certainement alors que Silver relisait ce qu’il avait déjà écrit


Je me souviens encore de la dernière phrase que nous à dîtes Ollivander au moment où on a quitté la boutique. « Tu es certainement promis à faire des choses inattendues, simplement pour protéger tes proches. »
S’il savait.    




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Enième page extraite d’un Enième cahier de Silver.
01/11/1976, 1h00 du matin et des brouettes~
L’écriture est un peu tremblante ici, quelques traces ondulées indiquant que des gouttes de quelques choses son tombés sur le papier le parsèment




‘soir,

C’est encore moi. J’avais raison tout à l’heure. Depuis la rentrée je sens bien qu’ils sont différents avec moi. Eux, mes camarades de maison. J’ai toujours eu du mal à intéragir avec eux, mais depuis ce qu’il c’est passé cet été c’est encore pire.
Ou alors c’est moi qui ai changé à cause de ça. En tout cas ils ont décidé qu’il serait intéressant de me tendre un piège. Pourquoi ? Je veux bien être... différent, les perturber, qu’ils n’arrivent pas à me cerner mais pourquoi ça ? Après tout c’est pas comme si j’arrivais à les cerner moi…
J’aurai jamais du aller à cette stupide fête d’Halloween de toute façon. Je me sens tellement… Tellement humilié. Tellement… Je n’arrive pas à m’arrêter de pleurer. Je crois que j’ai fait honte à mes camarades de maison, tout à l’heure, en craquant totalement. Mais c’est de leur faute ! C’est quoi cette idée de cacher un putain d’épouvantard dans cette salle ? Sois disant pour faire un after à la soirée. J’aurai jamais dut y aller. Je pensais… je pensais que c’était encore le même qu’en troisième année, quand on a appris à s’en défendre.
Je pensais que c’était toujours juste mon père, en train de prendre sa baguette et là diriger vers moi pour me punir comme il l’avait fait de nombreuses fois. Si ça n’avait été que ça…
Mais ce n’était pas mon père. C’était loin d’être lui. J’aurai préféré pourtant, crois moi.

Quand j’ai ouvert la porte de cette salle de classe, c’est une femme qui est apparue. Une grande femme brune, magnifique. Au sourire enjôleur mais tellement triste, si belle mais tellement fatiguée, tellement… Tellement à bout. Elle s’est dirigée vers nous, charmeuse prête à n’importe quoi pour…
Je me suis effondré. J’ai craqué, quand je l’ai vu s’approcher je me suis mis à trembler, à pleurer, à la supplier de me pardonner sous le regard surpris et moqueur des autres. Ils ne peuvent pas savoir eux que cette femme c’est ma mère, sans l’être en même. C’est… ce qu’elle serait devenue si je n’avais pas décider de devenir moi-même prostitué. Mon épouvantard est devenue ma mère, en train de vendre son corps contre de l’argent, la preuve de mon échec, de ma faiblesse…
Je crois qu’ils sont toujours en train de chercher pourquoi j’ai eu peur d’elle. En tout cas, quand j’ai réussit à partir en courant de la salle, ils hésitaient entre le fait que je sois gay et terrifié par les femmes, et le fait que j’étais frigide, et terrifié par le sexe.
J’aurai préféré que ce soit l’une de ces suppositions.
J’en ai tellement marre… J’veux juste tout arrêter. Si j’avais été tout seul, je l’aurai fait. Depuis longtemps. J’serai monté sur l’une de ces fichus tour et j’aurai sauté, et ça aurait été finit. Ou je me serai laisser mourir de faim aussi, c’est bien comme idée ça.
Mais je suis pas tout seul, et j’ai pas le droit de les abandonner, j’ai pas le droit de les laisser derrière moi, parce que sans moi… sans moi ils ne pourront pas s’en sortir. Pas sans y laisser des plumes ou une partie d’eux même.
Et ça je le refuse.




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Début de la quatrième année,
Un jeune homme brun, interpelé à la fin du cours par le professeur car celui-ci souhaite lui parler de ses résultats déclinants. Il préfère fuir sans se retourner, terrifié à l’idée de se retrouver seul face à un adulte. Quelque soit l’adulte en question.



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01.03.1977, XX :XX


Une odeur de cigarette où perçait quelque touche d'un parfum d'orange sanguine, l’odeur du café au noisette, l’odeur… De la mer, je crois. Même si je n’ai jamais vu la mer. Mais ça y ressemble.

J’ai eu potion aujourd’hui. On a étudié l’amortencia.
J’pensais que je n’sentirai rien.




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Début de la 6ième année,


Le regard perdu dans le vague, observant les autres sans réussir à s’intégrer à eux. Sans savoir comment agir envers eux. Un étranger dans la foule, trop à part. Pas comme eux. Il sent le regard clair et innocent de son petit frère sur lui et il lui offre un léger sourire encourageant, redressant les épaules pour donner l’exemple. « Sois courageux, le monde est dur, mais je suis là. Toujours. Tu n’auras qu’à venir me voir. Pour quoi que ce soit. » Et il l’entraine avec lui, à travers la foule des étudiants, lui montrant le château, lui montrant les endroits important, fier quelque part du regard admiratif posé sur lui.
Il y a des gens qui comptent sur lui, alors même si il ne comprend pas le monde autour de lui, il continue de marcher parmi eux. Pour eux, ceux qui s’appuient sur son épaule. Il veut être le fils parfait, le frère sur qui on peut compter, vers qui ont peut se tourner quelque soit le problème rencontré. Alors il marche, le dos droit, le sourire aux lèvres.




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12.05.1977, 12h00


Je crois que Kai arrive au bout de son répertoire d’insulte et de jurons à mon égard, en tout cas toute à l’heure j’en ai entendu quelques uns que j’avais déjà entendu avant. Mais je ne comprends pas pourquoi il a voulut m’engueuler cette fois ! J’ai été très gentil avec cette fille. Elle est venu me voir en me demandant si elle savait qu’elle allait seule au bal de Clôture des Septième Année, du coup moi je lui ai fait la liste de tout ceux qui venaient seul dans ma maison, pour l’aider… Et Kai m’a dit que j’étais un abruti stupide complètement Naif incapable de voir ce qui se passe sous mon nez.
Avec des mots moins polis par contre.
Mais c’est vrai qu’elle avait l’air un peu frustré quand je lui ai répondu ça… Peut être qu’elle aurait préféré que je lui fasse une liste de noms de filles ? J’y avais pas pensé…
J’te laisse j’ai cours.




Même jour, 16h00


Hey, j’viens d’penser ! Cette fille, c’est la même qu’est venue me voir y a plusieurs jours en me demandant si elle était bien habillée. Et aussi la dernière fois si j’aime bien sa coiffure. Je crois qu’elle a essayé de se coller contre moi aussi quand on a du passer par la porte de la Salle commune…
Tu crois que c’est une sorte de dangereuse psychopathe qui essaie de savoir mes gouts et tout pour me faire merlin seul sait quoi ?




Encore le même jour, 18h30


C’est encore moi, Kai a lut mes dernières lignes. Il dit que je suis un handicapé des relations sociales en plus d’être la naïveté incarnée… Et que je suis encore un gamin dans ma tête sur certain point.
J’avoue que je ne comprends pas pourquoi il insinue ça.






a little something from you.


Vacances de Noël, 1979.
Poudlard, Ecosse.



J’suis resté au château pour Noël cette année, parce que Louan voulait rester avec ses amis et que je ne voulais pas encombrer maman avec un enfant alors qu’on pouvait tout aussi bien passer les vacances tous les deux ici.
Depuis quelques soirs, il se passe des choses étranges dans Poudlard. Ho, je ne parle pas des brumes bizarres qui nous suivent partout depuis le sort du ministère, ça c’est carrément plus qu’étrange en fait. Surtout que quelques unes se transforment en animaux plutôt dangereux. Non. Je parle de quelque chose de plus… Personnel.

Et j’ai toujours eu un sommeil assez difficile, mais depuis quelques soirs, alors que je somnole… Je sens quelque chose de tout doux se glisser dans mes bras. Et après ça… je m’endors. D’un coup. Comme si j’étais apaisé par quelque chose.  Et je ne comprends pas. Du coup ce soir, j’ai décidé de lutter contre le sommeil jusqu’au bout afin de connaître l’origine de tout ça.
C’est pour ça que je me retrouve allongé dans mon lit, après avoir vidé une cafetière de Café aux Noisettes, le nez dans mon oreiller, les yeux fermés et les couvertures remontées sur ma tête. J’essaie de faire comme si j’étais sur le point de dormir, persuadé que c’est ce qui attire mon donneur de sommeil. Mais le temps commence maintenant à s’écouler, et je ne vois toujours rien venir… Là j’avoue que je suis dépité. J’étais sur que ça suffirait, pourtant… Et en plus, malheureusement le café que j’ai pris toute à l’heure ne devait pas être aussi noir que je le pensais, car je commence à m’endormir pour de bon, épuisé par mes efforts et ma lutte qui sont visiblement vains. Je sens mes yeux se fermer lentement tandis que je jure intérieurement sur mon incapacité à rester éveillé. Et c’est à ce moment, alors que je commence à sombrer, que de nouveau, je sens cette chose toute douce se glisser contre moi. Je pense d’ailleurs que je peux bénir ma cruche de café car j’ai encore assez de reflexe pour resserrer vivement mes bras autour de cette chose, alors qu’une vive douleur me prends à l’abdomen en même temps, me faisant grimacer. Je ne dessers pourtant pas ma prise et, d’un geste ample du pied, je dégage la couverture de  dessus ma tête, les yeux vrillés sur ce que j’ai capturé.

 La surprise et l’incrédulité, c’est un peu ce qui m’envahit totalement sur le coup.

Entre mes mains, me rendant mon regard avec la même intensité, se trouve une boule de poil. Une boule de poils que je ne connais pas, je précise. Non parce qu’on ne sait jamais, avec les nombres de bestioles que mes camarades possèdent… Hésitant, j’approche la bestiole de mon visage, l’étudiant attentivement. Elle finit par me déposer une patte sur le nez, me regardant d’un air… Blasé ? « D’où tu sors toi… ? » La question m’avait échappé, et je me traite alors d’idiot intérieurement. Genre, elle va me répondre. Me redressant légèrement, je la sers contre moi et regarde aux alentours, cherchant à qui peut appartenir l’animal. Incapable de me retenir de l’observer, je retourne mon attention vers elle et la porte à bout de bras. « T’es groooos comme chat quand même. Faut faire un régime tu sais. » Il faut bien dire ce qui est. Suspendu ainsi dans les airs, il pèse quand même son poids. Etonnamment, il semble mal prendre la réflexion puisqu’il se met soudainement à gigoter, tentant d’échapper à ma prise. « Holaa ! Du calme, ça va je voulais pas te vexer. J’y peux rien si t’assume pas d’être un gros matou… » « Non mais, tu sais ce qu’il te dit le gros matou ? » « Non je ne… »

… Attendez, quoi ?

La scène, dans ma tête en tout cas, semble soudain figé, moi la bouche entrouverte, et la bestiole le regard noir, vissé dans le mien, écarquillé. « C’est toi qui … ? » Non, Silver. Tu es tout seul dans ce dortoir, avec une créature étrange et rondouillarde, mais à part ça, ce n’est pas elle qui vient de parler. « Je. Ne. Suis. Pas. Rondouillarde ! Et quand on pèse 60 kg tout mouillé, on se tait hein ! » « Tu… » Je crois que j’ai un peu de mal à respirer là. Lentement, je la repose sur mon lit et recule légèrement, inquiet. Qu’est ce qu’elle est, exactement ? Je ne suis pas très bon en cours de Défense, mais je me souviendrait tout de même si on avait étudié les Chats Devoreur D’Etudiant Dans Leur Lit La Nuit. « Hey, du calme hein. » Incrédule je l’observe se rapprocher de moi d’une démarche… Maladroite ? Un peu pataude. C’est mignon en fait. C’est peut être un piège pour m’amadouer ? Il veut peut être m’attendrir pour mieux m’attaquer ? « Wow. Tu plane a 100 mille toi, y a pas à dire. Faut descendre de son balai là. J’ai l’air dangereux ? » « Les personnes les plus dangereuses ne sont pas celles que l’on croit. » je lâche alors, bien que peu convaincu par mes paroles. C’est vrai qu’il a franchement par l’air dangereux. « Qu’est ce que t’es ? » « Toi. »
Ho bien. Je suis drôlement avancé maintenant, c’est clair.
« En fait, je suis un jaguar. Un bébé hein ! » Ha bah oui. Encore mieux, super rassurant.

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Journal de Silver,
Quelques jours plus tard.


Ca fait quelques jours que je ne t’ai pas écrit, mais il faut que je te prévienne ! Tu sais le sort lancé par le ministère ? Ben il m’a donné un chaton. Enfin c’est pas vraiment un chaton, en fait. J’ai pas tout à fait compris, mais apparemment, il est une partie de moi. Il me parle dans ma tête et tout. Il est gentil en tout cas. Il est un peu comme moi, je crois qu’il comprend pas tout ce qui se passe autour de nous. Kai prétend que c’est hilarant de nous voir tous les deux avec un air totalement perdu au beau milieu d’un couloir. Mais on s’amuse bien ensemble, donc bon c’est pas si grave. J’ai décidé de le nommer aussi. S’plus pratique.
Du coup je l’ai appelé Peluche.
Mais il a pas semblé super ravi de la suggestion. Mais j’ai jamais eu de peluche moi, et on m’a toujours dit que ça servait pour apaiser les cauchemars et dormir mieux la nuit. Et c’est ce qu’il a fait, non ? Durant tout le temps où je ne savais pas qu’il était là, il a été là pour moi, pour m’aider. Je suppose que c’est ce qu’aurait fait une peluche si j’en avais eu une étant jeune. Mais là, ce sera ma Peluche pour mon moi adulte.
Je le lui ai expliqué, il  a grogné (Je lui ai d’ailleurs dit qu’un bébé Jaguar qui grogne, ça fait pas peur, il a pas aimé et il m’a planté ses crocs dans le bras. En fait, il fait peur. Mais c’est plus amusant quand il fait ça aux autres, ceux qui pensent que lui et moi on est pas dangereux à cause de notre taille. Ils font moins les fières après. ) et il a finit par accepter l’idée. Même s’il répond une fois sur quatre quand je l’appelle ainsi.
Je crois que je vais beaucoup aimer l’idée d’avoir quelqu’un a qui parler. Au moins j’embêterai plus Kai tout le temps.



Rajout d’écriture sur la page, dans une marge

Apparemment ce sont des Patronus. C’est bizarre. J’avais jamais réussis à faire apparaître le mien en cours, j’arrivais pas à me concentrer sur un souvenir assez fort. J’pensais que j’étais pas digne d’en avoir un…
Peluche m’a dit qu’il allait falloir sérieusement travailler sur mon estime de moi… Je commence à croire qu’il a raison.




Quelques jours après l’agression subit sur Silver, par Dante Brown.



Je ne me souviens plus de grand-chose, pour l’instant. Quelques images, de la douleur, de l’incompréhension. Des deux côtés. Il ne me comprenait pas, et je n’ai pas compris ce qu’il était non plus. La seule chose de clair dans mon esprit, c’était Peluche, roulé en boule non loin. C’était plus le bébé jaguar courageux et téméraire, comme on peut l’être tout deux parfois à Poudlard, c’était… une sorte d’écureuil. Adorable. Tout petit. Sans défenses. Une proie. Comme moi. Juste capable de souffrir, encore et encore entre les crocs de ses prédateurs. Cette forme là, j’ai compris que c’était pour représenter ce côté de moi, incapable de me défendre face à eux, ceux à qui je prends de l’argent contre quelques services… Ce coté faible. Il me dit que non, que je ne suis pas ça, que j’ai de la force en moi, que je suis obligé d’en avoir au vue de mon passé… mais je suis sur que c’est simplement pour me rassurer. J’aime énormément mon Patronus, mais je crois qu’il est plus positif que moi…  




 



Tell me who you really are.

ϟ pseudo et âge: Ma foi... avant d'arriver ici mon pseudo c'était Carlia. Maintenant c'est plus Sbe, Chevelu, le Pervers... Ce genre de choses Hum
Et 20 ans 8D
ϟ Où as-tu trouvé le forum? J'ai pas eu trop de mal, a chaque fois que j'ouvre Opéra, y a 5 ou 6 onglets du forum qui s'ouvrent en même temps Hum
ϟ Personnage: Tout droit sorti de mon esprit dérangé ♥️
ϟ As-tu un autre compte sur BP? Ouep, un Chevelu Pervers Sexy Mais Prit et un Sexy Man Fouineur Mais Prit Aussi 8D
ϟ Présence: Comment dire... Je dors ici. Sisi. La tente la bas, s'la mienne. 8D
ϟ Une remarque? I love you so much. ♥️ Vous êtes toujours aussi géniaux, et j'espère que mon Sil vous plaira Brille 


Dernière édition par Silver A. Callahan le Lun 24 Juin - 21:44, édité 9 fois
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Silver Aisling Callahan~ L'on dit qu'avoir une vie banale est ennuyeuse. Parfois, s'ennuyer, c'est pas si mal. Empty
Message Re: Silver Aisling Callahan~ L'on dit qu'avoir une vie banale est ennuyeuse. Parfois, s'ennuyer, c'est pas si mal.
par Guest, Dim 5 Mai - 19:39 (#)
This one moment when you know you're not a sad story.



Être Parfait est ennuyeux. Mais parfois, l’ennui c’est bien aussi.

Silver Asling Callahan est né dans une famille de sorcier tout ce qu’il y a de plus banal, une famille relativement aisée, composée d’un père sorcier, David Callahan, et d’une mère Moldu, Saphir Callahan, née Kern. Une famille sans problèmes, une famille heureuse. Une famille comme des centaines et des centaines d’autres. Et cela aurait put continuer ainsi pendant longtemps, ils auraient put être heureux de longues années, voir leur fils entrer à Poudlard, le voir réussir ses études, le voir prendre femme, avoir des enfants, un chat, un chien, des hamsters, des poissons rouges. Voir le chat manger les poissons rouge, puis se faire manger par le chien tout cela sous le regard moqueur des hamsters, jusqu’à ce que les dits Hamsters se rendent comptent qu’on avait encore oublié de les nourrir et qu’ils ne meurent à leur tour.
En bref, une vie tout à fait banale. Comme la vie d’une centaine d’autres sorciers.
Mais les dieux devaient beaucoup s’ennuyer à observer toutes ces familles banales et vides d’intérêt... Ils devaient sans doute se dire qu’il leur fallait un peu de distraction, un peu d’animation dans leurs longues vies éternelles. C’est surement pour cela qu’ils choisirent entre autre la famille Callahan pour égayer leurs tristes jours.

C’est ainsi qu’après 5 Années tranquilles tout sombra. Après 5 années à vivre heureux, dans une bulle d’amour et de rire, avec de l’argent qui rentrait régulièrement, avec des amis et des proches aimants, tout se finit.
Cela se passa discrètement, insidieusement. Tout d’abord, les derniers membres de la famille proche de David moururent, dans une attaque de Mangemorts. L’attaque ne les visait pas, ils étaient simplement là au mauvais moment, au mauvais endroit. En gros, ils étaient mort pour rien. Sort perdu. La famille Callahan n’était plus que composée des trois derniers membres. Le chef de famille reçu cela comme un premier coup dur qu’il encaissa du mieux qu’il put, soutenu par sa femme et son jeune fils.

Et cela continua. Un magasin vendant des ingrédients de potions, comme le sien, s'était installé dans la même rue que lui. Au début aucun changement ne sembla se faire, les clients était habitué à lui et venait le voir plutôt que l’autre… Mais bientôt, quelques rumeurs coururent, comme quoi ses ingrédients n’étaient pas de bonne qualité, qu’il y avait des risques à les utiliser. Des sois disant anciens clients témoignèrent de l’explosion de leur création. Fausses accusations qui portèrent pourtant leur fruit. : Peu à peu,  la petite échoppe fut délaissée, les gallions ne rentrèrent plus, le train de vie diminua. David tenta de tenir bon, de résister, de faire remonter l’affaire familiale. Sans succès. Non seulement sa réputation était terni, mais celle de sa famille l’était également. Ils étaient montrés du doigt, moqué par tous.
Jusqu’à la fermeture totale du magasin. Il n’y avait plus rien à faire, presque plus personne ne venaient : Le bénéfice des ventes ne couvraient plus les achats nécessaire au bon fonctionnement de la boutique. Nouveau coup dur, l’humeur de l’homme s’assombrissait plus souvent, plus durablement. Des plis d’inquiétude barraient son front.

Ils essayèrent de ne  pas se faire de soucis au début : certainement, ils allaient relever la tête. Ils allaient s’en sortir, sans aucun doute. Ils étaient des gens bien, cela ne pouvait se passer autrement. Mais, ils n’avaient pas prévu que la mère de Silver retomberait enceinte, ils n’avaient pas prévu de s’en apercevoir trop tard pour pouvoir faire quelques choses. Bientôt, il y aurait une nouvelle bouche à nourrir. Cette nouvelle qui aurait dut être bonne ne fit que désespérer le sorcier.

Sa  femme avait tout abandonné de son ancien monde en l’épousant. Elle était très jeune à l’époque, elle n’avait aucune compétence, aucun diplôme, rien. Elle ne pouvait pas aider à sortir sa famille de là, elle pouvait juste observer son mari sombrer tout doucement, désespéré de ne trouver aucun travail.
Comme quoi, la crise du travail ne touchait pas que le monde Moldu.
Il commençait à visiter plus souvent les bars, que les possibles employeurs.



La déchéance n’emporte jamais un Homme seul. Elle touche tous ceux qu’il aime.

Au départ ils essayèrent d’épargner le jeune garçon, ils tentèrent de le garder à l’écart de leurs problèmes de grandes personnes. Mais ils durent se faire une raison à la naissance du petit frère : Ils ne pouvaient plus garder le même rythme de vie. Ils arrêtèrent de payer le professeur particulier qui enseignait au petit homme les bases que tout enfant de cet âge devait savoir et ce fut Saphir qui se chargea de son apprentissage du mieux qu’elle put, essayant de combler toutes les lacunes possibles.
Bientôt encore, alors que le plus jeune n’avait que quelque mois, ils durent déménager : La maison ne leur appartenait pas et le propriétaire n’acceptait plus les retards répétitifs de la remise du loyer. Sans aucune considération pour leur désespoir, il les chassa. Ils trouvèrent un appartement minable, dans l’Allée des Embrumes et David sombra encore un peu plus bas. Il ne cherchait même plus. Le peu d’argent que Saphir réussissait à gagner en faisant quelques travaux chez les familles voisines, il le dépensait en alcool. La tension montait de jour en jour, les disputes entre les deux adultes se faisaient de plus en plus nombreuses.
Et un jour tout bascula.


_ « David… ? » La jeune femme fixait avec inquiétude son mari. Il venait de rentrer du pub. Encore. Bourré. Toujours. Elle n’était plus sur de se souvenir d’un moment où il avait été sobre, ces derniers temps.

_ « Quoi ? » Elle se mordit les lèvres face aux ton agressif. Tentant de se faire  apaisante, de retrouver ces réflexes qu’elle avait avant, ces réflexes de femmes amoureuse qui savait comment distraire son homme du malheur, elle s’approcha et tenta de lui sourire. Elle n’avait pas conscience du fait que son ainé était entré dans la pièce, attiré par le ramdam qu’avait fait son père en rentrant à la maison.

_ « Tu… Tu ne pense pas qu’il faudrait que tu retourne chercher du travail ? J’ai… j’ai pu faire quelques ménages, mais deux des familles que j’aidais ont réussis à se procurer des Elfes, et elles n’ont plus besoin de mes services… Je n’aurai plus assez d’argent pour… pour nous payer à manger, et avec l’alcool tu… »


CLAC


La gifle avait fusé et un double hoquet de surprise retentit dans la pièce. Surprise, et une main sur la joue cuisante, Saphir se retourna et fixa son fils qui les regardait horrifié. Inquiète elle essaya de le faire partir, il n’avait pas besoin de voir ça. De voir la folie qui prenait doucement son père.

_ « Silver chéri, va t-en, tu... »

_ « Comment ose tu… » Elle se tourna à nouveau vers David et déglutit légèrement, inquiète. L’homme qu’elle aimait était saoule et en colère et ne ressemblait absolument plus à celui qui l’avait tant séduit à l’époque. Cela faisait longtemps qu’il ne lui ressemblait plus, en vérité. Reculant légèrement elle le supplia du regard mais il ne sembla pas le voir. Il ne la voyait plus depuis plusieurs mois maintenant. Il ne voyait plus que ses problèmes. Les siens. Pas les leurs. Justes les siens. « Comment ose tu insinuer que je ne fais rien pour nous sortir de là ? Que je n’ai jamais rien fait ? Et qui a travaillé durant des années pour vous nourrir, HEIN ? » Sa voix montait crescendo alors qu’il avançait sur sa femme, terrifiée. « Qui a sué sang et eau pour vous habiller ? Pour vous soigner ?  QUI ? » CLAC Une deuxième gifle claqua, envoyant rouler la jeune femme au sol tant elle avait été violente. Celle-ci sanglotait maintenant, totalement dépassée par les évènements, elle balbutiait difficilement entre deux coups  reçu, expliquait qu’elle était Moldu, et que dans le monde sorcier elle ne pouvait rien faire. A ces mots, l’homme qui  n’en n’était plus un sembla enrager encore plus, il se pencha et saisit la chevelure de sa femme, la tirant violement vers le haut. Il n’y avait plus aucune logique en lui, plus rien de réfléchit. Il cherchait juste quelqu’un pour se défouler, pour se décharger de ses fautes, de son incapacité à agir.
Il s’apprêta à lui asséner de nouveaux coups, mais avant qu’il n’ait put lever la main, des pleurs encore plus violents résonnèrent dans l’appartement, augmentant sensiblement la fureur de l’homme. Il se dirigea droit vers la source de ces beuglements qu’était le berceau du tout petit frère, du petit dernier. Il était trop soul, trop enfoncé dans sa colère pour comprendre qu’il risquait de faire quelque chose d’horrible. Saphire tenta, en le voyant faire, de se relever et de s’interposer mais, alors qu’il n’était qu’a quelques pas, ce fut Silver qui se glissa entre lui et Louan. Il tremblait, il était terrifié, mais il ne voulait pas que son papa fasse à son petit frère ce qu’il venait de faire à sa maman. Du haut de ses 6 ans, il fit face à son père, les yeux brillants de larmes et de peur.
L’homme n’en fut pas ému et l’envoya rouler plus loin d’une nouvelle gifle qui claqua sèchement dans l’appartement.
Il toisa hargneusement son fils, la chair de sa chair, le sang de son sang. Une grimace de dégout lui monta aux lèvres. Un parasite. Voilà tout ce que ce gamin était. Un foutu parasite qui lui pompait le peu qu’il possédait encore. Une chose incapable de faire quoi que ce soit. L’inutilité même…
Inutile…
Il plissa les yeux, soudain. Et sa moue de dégout changea en un rictus peu identifiable.
« Mais c’est finit » Siffla-t-il d’un air mauvais. « C’est finit, je ne serai plus le seul à trimer. Silver mettra la main à la pâte désormais ! »
« Non ! Laisse Silver tranquille ! » Elle s’était exclamé brutalement, se relevant à moitié, terrifiée à l’idée de ce que pouvait faire son mari. Mais elle s’écroula dans la seconde, terrassée par un sortilège de douleur.
Et alors que la voix de sa femme se brisait sous ses cris, David saisit son fils qui n’avait pas bougé du sol où il avait atterrit, et le tira derrière lui se fichant comme d’une guigne des tremblements et sanglots qui s’échappaient du petit corps. Pour l’homme, il était temps que le gamin paie toutes ses années où il avait vécut oisivement, se contentant de profiter de ce qu’il ramenait à la maison.
C’était comme si les quelques années de bonheur qu’ils avaient tous vécut avait tout simplement disparues, brisées par le poids trop lourd qui leur était tombé dessus.



Envole-toi Enfance.
Bientôt, je ne me souviendrai même plus de qui tu étais.

A partir de là, ce fut la fin de l’enfance du jeune garçon. Finit les quelques jeux, les rares moments de détente qu’il avait encore. Il n’y avait plus rien de tout ça.
Son père trouva le moyen de le rendre utile. De lui faire rapporter de l’argent. Silver devint en quelque sorte l’esclave de son père et de ses lubies. Le sorcier était plongé jusqu’au cou dans des magouilles et des combines toutes plus louches les unes que les autres, et il utilisa son fils dans une bonne partie d’entres elles.
Il l’utilisa en  tant que coursier, il lui confiait des produits plus ou moins licites auxquels en tant qu’ancien vendeur d’ingrédients de potion, il avait accès et qui étaient énormément demandés par les sorciers plus ou moins douteux, plus ou moins sombres qui hantaient l’allée mal famée. Le jeune garçon la parcourait en long, en large et en travers tout au long de ses journées, sans aucune considération pour son jeune âge. Et s’il avait le malheur d’être en retard pour une livraison, ou si les produits ne correspondaient pas à la demande, s’ils étaient abimés, ou tout simplement si les clients n’étaient pas de bonne humeur il se recevait nombre et nombre de coups qui le laissaient parfois sur le carreau durant un long moment.
Et s’il y restait trop longtemps, c’était son père qui se chargeait de lui rappeler ses devoirs envers lui.
Il utilisait la petite taille dut à son jeune âge ainsi que la discrétion naturelle de l’enfant; ou plutôt qui c’était naturellement imposé à l’ainé de la famille quand il avait compris que ça l’aidait à rester hors du chemin de son père ; pour le faire s’introduire chez certains autres habitants, certain magasins, des environs pour lui faire voler certains artefacts qu’il revendait ensuite au marché noir.

Toutes ces choses rapportaient de l’argent, bien évidement mais pensez vous que cela aurait amélioré leur situation ?
Bien sur que non, les dieux s’ennuyaient réellement à cette époque voyez-vous.
David se contentait de le dépenser dans encore plus d’alcool, parfois dans le loyer, rarement dans de la nourriture. Le plus souvent, il le réinvestissait dans encore plus d’affaires louches. Un cercle vicieux en somme.

Et Saphire, dans tout ça ? Elle avait cherché à protester, bien sur. Les premiers temps. A chaque fois elle se retrouvait soumise soit aux coups de David, soit à ses sortilèges et finissait invariablement au sol en sang, en larme. Elle avait alors appris à se taire, comprenant qu’elle risquait un jour d’en mourir. Et elle n’avait pas le droit de laisser ses deux enfants derrière elle avec lui. Alors elle devait se taire, regarder son ainé souffrir, mais rester en vie.
La seule chose qu’elle avait trouvé pour l’aider, c’était de le soustraire de temps en temps à l’autorité de son mari et le prendre avec elle alors qu’elle se rendait chez certaines familles trop pauvres pour se procurer des Elfes de Maison et qui préféraient payer la Moldu pour les tâches ingrates telles que le ménage, par exemple.


4 Ans passèrent ainsi pour Silver. 4 Ans d’esclavages, à peine entrecoupées de quelques pauses de-ci de là, difficilement imposées par sa mère. Pensa-t-il un jour à se rebeller ? Jamais. Pas quand le moindre pas de travers signifiait encore plus de coups. Cela ne voulait pas pour autant dire qu’il n’attendait pas avec impatience la fin de ce calvaire. Et cette fin n’était représentée que par un seul jour, une seule chose. Son onzième anniversaire, et une lettre apportée par un hibou. Ce jour là il vit dans les yeux de sa mère un soulagement intense. Il allait partir à Poudlard. L’école de magie accordait une bourse d’aide aux étudiants en difficulté financière.
Il serait enfin libre, loin de toutes ces magouilles, de toutes ces personnes louches. Loin du danger constant que son père l’obligeait à côtoyer.



Et les dieux accordèrent une pause a leur jouet.
Il ne faudrait pas qu’il se brise trop vite, après tout.

La première année de Silver fut un rêve. Un rêve presque parfait où il découvrit de nouveaux camarades, des amis. De nouvelles choses à apprendre. Il était charrié, bien sur, sur ses vêtements rapiécés, sur ses affaires de secondes mains. Cruellement parfois. Mais, hé les enfants sont cruels, mais toujours moins que les adultes.
Il pouvait se faire à celle-ci.

Cette année fut couronné par une lettre noire, envoyé par sa mère. Une lettre qui annonçait sobrement la mort de son père. Son corps avait été découvert dans une sombre ruelle. Assassiné. Un Avada Kedavra. Trop de dettes, trop de magouilles. C’était prévisible. Silver ne pleura pas. Il fit de son mieux pour paraitre triste, alors qu’intérieurement il ne savait pas que ressentir à ce sujet.



Le répit est de courte durée, il faut replonger dans les méandres du malheur.

Malheureusement, cela ne pouvait pas durer. David était peut être devenu quelqu’un d’horrible, et ce qu’il faisait faire à son fils était absolument affreux, mais cela rapportait de l’argent. Argent qui, à sa mort ne rentrait plus. Saphire fit de son mieux pour tenter de les garder à flots, tandis que Silver, qui avait crut qu’avec la mort de son père tout irait mieux, dut replonger dans l’une des sales habitudes que celui-ci lui avait appris. Le vol. Sur les étales, dans les magasins, il avait la main leste et rapide. Discret, il avait apprit à se fondre dans l’ombre à se faire oublier, pour mieux se faufiler et dérober quelques petites choses intéressantes. Il voulait faire de son mieux pour aider sa mère, il ne voulait pas la laisser tomber.
Cela ne rapportait pas autant que les activités de David, mais il dut s’en contenter.

Leur famille était constamment en un équilibre des plus fragiles, sa mère était épuisée tout le temps et semblait régulièrement sur le point de craquer. Et elle le faisait, parfois, quand elle pensait que ses petits dormaient. Quand elle pensait qu’ils ne l’entendaient pas, elle pleurait et pleurait encore. Elle pleurait toujours. Elle ne souriait plus, ne savait plus ce qu’était être heureux. Louan, son petit frère ne comprenait pas pourquoi sa mère semblait incapable de rire avec lui quand il faisait des bêtises d’enfant. Il ne comprenait pas ce regard si triste qu’elle posait sur eux. Et Silver… Silver observait tout cela, silencieux. Impuissant.



Et Innocence rejoignit Enfance, dans les tréfonds de l’oubli.


Eté ’74, 14 Ans.

Les sensations qui parcouraient son corps étaient très floues. Ce qui était en train de se passer, son esprit n’arrivait pas à l’assimiler. La seule chose qu’il réussissait à peu près à saisir, c’était qu’il avait était violemment plaqué contre un mur d’une des ruelles crasseuses qui débouchaient sur l’allée des embrumes et dans lesquels il avait pris l’habitude de traîner. Mais après ça… Il ne savait plus. Il ne comprenait plus. Des mains vicieuses le parcouraient durement, se faufilaient à des endroits interdits, le maintenaient fermement alors que son corps, instinctivement, cherchait à s’extraire de leur prise. Et il y eut la douleur. Affreuse douleur qui le transperça, et qui sembla durer et durer et durer.
L’homme responsable de cela avait-il conscience de ce qu’il faisait ? Savait-t-il que le corps qu’il profanait n’était même pas majeur, qu’il n’avait avant ça jamais connut ne serait ce que la tendresse d’une étreinte amoureuse ? Savait t il qu’il était en train de briser une vie déjà bien abîmée, de briser un esprit malmené par la vie ?
Ou bien était il comme une bonne partie des âmes errants dans cet endroit sordide, c’est à dire complètement soul, ou bien trop désespéré pour en avoir quelque chose à faire ?
Silver ne le sut pas, mais quand enfin les mains le relâchèrent, il s’effondra au sol, sanglotant, se recroquevillant sur lui même, là douleur courant encore en lui comme si l’acte était toujours en train de se produire. Il ne releva les yeux qu’au bruit incongru de pièces s’entre choquant, juste à temps pour voir plusieurs mornilles être jetées au sol près de lui. Choqué, les larmes ruisselant comme si elles ne s’arrêteraient jamais, il releva la tête imprimant dans son esprit la silhouette et les traits rendu flou par ses pleurs de son agresseur se détournant et s’en allant en titubant, jusqu’à disparaître au coin de la ruelle. Il ne l’oublierait jamais.
Son regard se reposa sur les pièces et, écœuré, désespéré, il les repoussa au loin d’un large geste de la main, puis il se roula en boule sur les pavés crasseux et éclata en de lourd sanglot qui secouèrent durement son corps frêle. Il lui fallut un long moment avant qu’enfin il ne réussisse à se relever pour quitter à son tour cet endroit cauchemardesque.
Il ne dit rien à personne. Il ne révéla à personne que innocence avait été volée de la pire des manières. Il ne confia pas plus qu’il avait été pris pour un prostitué par un inconnu totalement saoul.
Mais ce drame resta à jamais grave en lui. Ça, et le regret de n’avoir, au final pas pris l’argent. Certainement aurait t il pu aider à payer le médecin quand sa mère tomba malade quelque jours plus tard, la laissant aliter trop longtemps, les laissant eux, dans l’angoisse de ne pas la voir se réveiller un jour.



La luxure est un amour qui consiste à ne vouloir aucun bien  à la personne aimée.

Un été, Silver eu 16 ans, Louan en avait 10. Bientôt, il rentrerait lui aussi à l’école, avec une bourse également. Mais malgré cette bourse, il restait certaines dépenses qui ne revenaient qu’à la famille, ainsi que des dettes qui s’accumulaient, des loyers impayés. Silver savait parfaitement qu’ils n’auraient jamais de quoi les assumer, et sa mère avait depuis bien longtemps revendu ce qui avait put être précieux pour elle un jour, et qui n’était plus maintenant qu’une possibilité d’avoir plus d’argent. Et personnes ne souhaitait engager le gamin qu’il était encore, soit pour son inexpérience, soit pour la mauvaise réputation qu’il pouvait avoir dans le quartier.
Malgré les années, les traces de son père étaient encore visibles et leur famille n’était pas dans les mieux vu du quartier.
Demander de l’aide à quelqu’un ? Cela ne lui était jamais passé par la tête, plus maintenant. Ils avaient essayé avant. Essayé d’avoir de l’aide, essayé de trouver du soutient. Mais le monde magique n’était pas connut pour son service social et ils n’avaient rien trouvé. Ils étaient tout seul.

Si ils ne trouvaient pas rapidement plus d’argent, non seulement Louan ne pourrait pas suivre d’étude correct, mais en plus ils seraient de nouveau obligé de déménager… Mais pour aller où ? A la rue ? C’était impensable. Sa mère, son petit frère, ils ne méritaient pas cela.

Durant ce fameux été, après une après midi d’errance durant lequel Silver avait une nouvelle fois frappé à toutes les portes qu’il croisait, et où il avait, une nouvelle fois, était refoulé à chacune d’entre elle, il finit par rentrer. Il était plus tôt que d’habitude, mais il avait fait le tour des dernières possibilités. Cet été encore, personne ne l’engagerait pour un petit boulot. Même pas pour une tache ingrate.
Rapidement, il se faufila parmi les sorciers qui marchaient avec des buts plus ou moins avouables dans la rue. Il louvoya entre eux et, arrivé dans un attroupement relativement compact, il laissa par habitude ses mains trainer. Elles trouvèrent rapidement une ou deux bourses de gallions qui furent délestées adroitement et en toute discrétion de quelques unes de leurs pièce, amenant un sourire ravit aux lèvres du jeune homme. Certes, faire le pick pocket ainsi ne les sauveraient pas, mais ça ramenait toujours un peu d’argent. Il ne pouvait pas se permettre de cracher dessus.
Quand vint le moment où il risquait de se faire repérer, il s’extirpa de la masse de monde et, marchant dans les ombres il rejoignit son chez lui. Discrètement.
Il ouvrit la porte de l’appartement et rentra à l’intérieur, distraitement, il la referma et commença à se déchausser quand un bruit incongru le figea dans son mouvement. Un gémissement ?


_ «  Maman ? C’est toi ? » Aucune réponse ne lui vint, et il fronça les sourcils avec inquiétude. Glissant sa main dans la poche de son jeans élimé, il en tira sa baguette qu’il maintint fermement. Il s’enfonça dans l’appartement, cherchant des yeux ou son petit frère, ou sa mère.
Il déboucha finalement dans la pièce principale qui réunissait une partie cuisine et une partie salon, si l’on pouvait appeler ça un salon. Un canapé, quelques étagères. Rien de bien folichon. De là, trois portes. Une salle de bain, sa chambre à Louan et à lui, et enfin… Celle de sa mère.
D’où provint un nouveau gémissement.
Cette fois réellement suspicieux il s’y dirigea tout doit et, après une légère hésitation, il entrouvrit la porte et jeta un coup d’œil à l’intérieur. Ce qu’il vit le glaça. Dans cette chambr el y avait belle et bien sa mère. Sauf qu’elle n’était pas seule. Il y avait un homme avec elle. Un homme aussi nu qu’elle, un homme… Qui n’aurait jamais dut avoir le droit de toucher sa mère comme ça. Furieux, il ouvrit totalement la porte en balançant un coup de pied dedans, faisant violement sursauter les deux amants, et il rentra dans la chambre, la main crispée sur sa baguette.
Sa mère s’était retourné vers lui, horrifié.


_ « Silver qu’est ce que… »


Il n’écouta pas la suite. Si à la base il avait souhaité demander des explications sur qui était cette homme ou depuis quand elle le fréquentait entre autre, ce qu’il vit sur la table de chevet près du lit lui fit oublier ces questions là.
Des pièces. Plusieurs pièces, des mornilles, jetées la négligemment. Dans son esprit, il vit d’autres mornilles tomber sur un sol dur et sale d’une quelconque ruelle, et il fit glisser son regard gris des pièces jusqu’à sa mère. Celle-ci avait remonté un drap sur elle et le fixait, désespéré. Il n’y eut pas besoin de mot, il avait compris.
Un mouvement dans le coin de sa vision lui fit tourner les yeux vers l’homme… le client. Et sa rage éclata quand il constata qu’il était toujours sur son lit.


_ « Dégagez. »  Sa voix était grondante, furax. Menaçante.

_ « Dit donc gamin, ta mère est en train de bosser là, tu peux pas sortir un moment, le temps que je fini… »


Il n’eut pas le temps de finir, en réalité, puisqu’il se prit un expulso en pleine figure qui l’envoya voler loin hors du lit. Quand il essaya de se redresser, ce fut pour se prendre un coup de pieds dans les côtes suivit de plusieurs autres, encore et encore alors que des insultes lui étaient hurlé dessus par l’adolescent en pleine crise de rage. Les coups auraient put pleuvoir encore longtemps si Saphire n’était pas intervenu et n’avait pas saisit son fils pour le tirer en arrière, intimant à l’homme de partir. Quand enfin il fut hors de sa vue, Silver se calma immédiatement et se retourna dans les bras de sa mère, saisissant son visage entre ses mains, tandis qu’il observait gravement les larmes couler sur ses joues.


_ « Plus jamais… Plus jamais maman, je refuse que tu le refasse… »

_  « Silver, on a besoin d’argent… on en a besoin… Louan… il ne pourra jamais aller à hogwart. On aura jamais assez… Il y a encore tellement de chose à payer, je… »

_ « Tais-toi… »  Il avait murmuré cette phrase avec douceur, ses yeux non plus posés sur la femme désespérée, mais sur l’argent toujours posé  sur la table de chevet. « J’ai… J’ai trouvé un travail… Tu… Tu n’auras plus à le refaire… Je te le promets. Continue juste… Les travaux que tu faisais avant… Je ramènerai assez d’argent… Ca va aller. » Serrant doucement la femme contre lui, il apaisa sa douleur et ses craintes du mieux qu’il put et ferma douloureusement les yeux.

Oui. Il avait trouvé un travail.
Après tout, n’était ce pas ce pour quoi on l’avait pris, il y quelques années de cela ? C’était sans doute ce à quoi il était destiné, au final.



Il aurait pu mourir et cesser de souffrir.
Il préféra vivre, et continuer à se battre.



Il avait prit sa décision, son cœur, son corps et son esprit était de toute façon brisé depuis longtemps. Il ne risquait plus rien, il avait touché le fond. Alors, qu’est ce que ça changerait de se rajouter un poids aux chevilles, pour y rester coller, franchement ?
Il prit l’habitude de discrètement sortir de l’appartement miteux où ils étaient tout les trois entassés, habillé de la façon la plus provocante qu’il pouvait trouver. Il se dirigeait vers l’une des ruelles adjacentes où il savait que se trouvaient les personnes dont la vertu n’était plus qu’une illusion. Et, en leur compagnie, il s’attelait à faire plaisir à des Sorciers bien pensants, qui venaient déverser leur pulsion et la frustration de leur vie trop parfaite, si ennuyeuse, dans les bras et le corps de ceux qui la leur enviait avec désespoir.


_ « Hey, gamin… On s’connaitrai pas déjà ? »


Ses yeux gris croisèrent un regard inquisiteur bien que troublé par l’alcool et son cœur rata un battement. Quelle ironie. Il semblerait que l’homme qui lui avait prit la dernière chose qui lui restait deux ans auparavant soit un habitué des lieux, au final.
Il s’obligea à garder un visage et une attitude avenante. Il n’avait jamais fait ça, mais il prenait exemple sur ceux qui l’entourait.
C’était un métier parait-il. Ca s’apprenait forcément.


_ « Pas encore non. Mais ça ne tient qu’a vous de changer cela. »


Et il était bon élève, quand il le fallait.


Le corps s’habitue à tout. Même au pire. L’esprit lui, est marqué à jamais.

Le temps de nouveau s'était écoulé, et Silver avait 19 ans. Il était en Secondaire, en deuxième année d’enseignement magique.


Dans une chambre des soupires et des râles s’élevaient. Le bruit des draps, le bruit de deux corps l’un contre l’autre également. L’on  pourrait croire à un acte d’amour.
C’était une simple transaction.
Un corps, plus ou moins consentant avec des réactions plus ou moins sincère ; moins que plus d’ailleurs ; contre un peu d’argent.
Une simple transaction.
Un semblant d’affection, un ersatz d’amour contre quelques pièces sonnantes et trébuchantes.
Un échange de bon procédé ?
Il se fit désirable, il se fit désirer. Il avait apprit les ficelles. Il jeta un œil à sa montre, peu gêné par l’activité en cours et grimaça imperceptiblement.
Un échange qui devait bientôt cesser, car il allait bientôt être en retard.
Il se fit plus pressant, plus présent. Il savait comment accélérer les choses, comment l’amener là où il voulait. Comment en finir rapidement.
Il ne s’agissait pas d’un client très exigeant. Il aurait put tout aussi bien rester immobile à attendre que cela passe.

C’est un dernier grognement quelque peu ridicule qui en marqua la fin, suivit par l’affaissement d’un corps sur le sien. Le jeune prostitué grogna avec agacement, et repoussa le plus vieux sur le côté. Se relevant légèrement, il grimaça quelque peu en s’asseyant. Il capta parfaitement le sourire fier de l’employé lambda du ministère qui s’offrait ses services et se retint de lever les yeux au ciel. Sa grimace n’était certainement pas dut a ses « prouesses » au lit, mais plutôt au fait qu’il avait un peu trop appuyé sur ses côtes en lui tombant dessus, réveillant la douleur infligée par Mr Livingston peut de temps auparavant.
Mr Livingston, il avait finit par savoir son nom. Son premier client. L’homme qui lui avait également prit son innocence l’été de ses 14 ans. Quelle ironie de le voir revenir plus que souvent entre ses draps. L’un de ses clients les plus réguliers, en vérité.
Certainement pas l’un des plus doux, par contre.
Les sorciers n’étaient pas forcément tous très ouvert d’esprit, et quand ils venaient se taper un prostitué mâle, la majorité préférait en plus de cela se défouler sur eux. Comme si les marques et les bleus qui parcourraient son corps étaient suffisants pour leur faire oublier qu’ils ne correspondaient pas tout à fait aux normes, à ce que l’on attendait d’eux. Lâches résidus incapable de s’assumer.  

Se relevant, il récupéra lestement l’argent déposé quand ils étaient entré dans la chambre d’hôtel et compta rapidement, ignorant totalement les tentatives de l’autre pour le remette dans son lit. S’il avait eu un peu plus de temps ; et moyennant un supplément évidement, il n’était pas gratuit ; peut être aurait-t-il accepté, mais il n’en avait pas, et il fallait qu’il se dépêche.
Il récupéra sa baguette et se lança un sortilège qui le nettoya sommairement, se rhabilla en toute hâte et quitta la pièce, puis le bâtiment délabré qui avait l’habitude d’accueillir des gens comme lui.


Dès qu’il fut sorti, il transplana dans un coin discret de Pré au lard, et rejoignit la rue principale, faisant mine de rien. Il glissa ses gallions tout frais dans la poche de sa robe de sorcier, la dernière à peu près correct et pas trop élimée, et se mêla rapidement au flot d’élèves plus ou moins âgé qui profitaient des derniers moments de leur sortie au village sorcier. Il plaça soigneusement ses mains dans ses poches, pour s’éviter la tentation de fouiller dans celles des autres. Il avait juste le temps d’aller à Honeyduke acheter les sucreries qu’il avait promis à son petit frère qui, alité par une petite grippe, n’avait pas pu profiter avec lui de la sortie. La première de l’année, la première pour le jeune troisième année.
Au moins, il lui ramènerait quelques douceurs, cela ferait peut être passer l’amertume de ne pas avoir put sortir.
Et il pourrait se racheter de l’encre aussi. Le reste, il l’enverrait à sa mère.

Silencieux, et d’une discrétion à toute épreuve, il traversa la foule, reprenant le cours de sa vie, comme s’il ne venait pas de coucher pour de l’argent.
Il avait l’habitude, maintenant. C’était devenu sa vie.


Dernière édition par Silver A. Callahan le Dim 5 Mai - 20:45, édité 3 fois
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Message Re: Silver Aisling Callahan~ L'on dit qu'avoir une vie banale est ennuyeuse. Parfois, s'ennuyer, c'est pas si mal.
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Message Re: Silver Aisling Callahan~ L'on dit qu'avoir une vie banale est ennuyeuse. Parfois, s'ennuyer, c'est pas si mal.
par Invité, Dim 5 Mai - 19:45 (#)
rectification, tu ne dors pas*

REBIENVENUE TOI
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Message Re: Silver Aisling Callahan~ L'on dit qu'avoir une vie banale est ennuyeuse. Parfois, s'ennuyer, c'est pas si mal.
par Invité, Dim 5 Mai - 19:50 (#)
OUEEEEEEEEEEEEEEEEE Sbe

/c'esttout
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Message Re: Silver Aisling Callahan~ L'on dit qu'avoir une vie banale est ennuyeuse. Parfois, s'ennuyer, c'est pas si mal.
par Invité, Dim 5 Mai - 19:56 (#)
SILVER Han!

Re-Bienvenue Chou
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Message Re: Silver Aisling Callahan~ L'on dit qu'avoir une vie banale est ennuyeuse. Parfois, s'ennuyer, c'est pas si mal.
par Invité, Dim 5 Mai - 20:08 (#)
SILVEEEEEER ! ENFIN ! Han!
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par Invité, Dim 5 Mai - 20:15 (#)
/kick ombre p. parkinson

Twisted
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Message Re: Silver Aisling Callahan~ L'on dit qu'avoir une vie banale est ennuyeuse. Parfois, s'ennuyer, c'est pas si mal.
par Guest, Dim 5 Mai - 20:48 (#)
Merciiiii ♥️

Z'êtes des amours, héhé.
Son histoire est publiée, j'ai plus qu'a bosser sur le caractère et le patronus Hum
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Message Re: Silver Aisling Callahan~ L'on dit qu'avoir une vie banale est ennuyeuse. Parfois, s'ennuyer, c'est pas si mal.
par Invité, Dim 5 Mai - 20:52 (#)
rebienvenue Perv ! :3
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Message Re: Silver Aisling Callahan~ L'on dit qu'avoir une vie banale est ennuyeuse. Parfois, s'ennuyer, c'est pas si mal.
par Invité, Dim 5 Mai - 23:28 (#)
Rebienvenue Chou
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Message Re: Silver Aisling Callahan~ L'on dit qu'avoir une vie banale est ennuyeuse. Parfois, s'ennuyer, c'est pas si mal.
par Guest, Lun 6 Mai - 1:44 (#)
Merci vous deux. ♥
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Message Re: Silver Aisling Callahan~ L'on dit qu'avoir une vie banale est ennuyeuse. Parfois, s'ennuyer, c'est pas si mal.
par Invité, Lun 6 Mai - 10:17 (#)
Re bienvenuue Chou
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Message Re: Silver Aisling Callahan~ L'on dit qu'avoir une vie banale est ennuyeuse. Parfois, s'ennuyer, c'est pas si mal.
par Invité, Lun 6 Mai - 11:21 (#)
Voici enfin le fameux Silver uhuhu
Bon courage pour ta fiche~ ^o^
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