Si vous n'aimez pas le prénom, vous pouvez le mettre en seconde position et choisir un autre prénom suédois. Voici une partie de ma fiche dans laquelle je parle de Maja, sachant que si elle a été peste à l'époque, aujourd'hui elle peut avoir changé.

Sznjerdmann, que vous prononcerez Snierdmann et non pas dgqshdgzdmann, n’est assurément pas un nom Anglais et en effet, il ne l’est guère. Originaires de la Suède, les Sznjerdmann sont des sorciers de sang-purs résidant depuis de nombreuses générations sur l’île de Valön, au large de Fjällbacka, ville portuaire hautement touristique pour ses falaises sauvages, ses cabanons de pêche rouges et la chaleur de ses résidents sédentaires. Loin de la civilisation Sorcière habituelle, un véritable microcosme s’est formé sur cette île sauvage entre les différents membres de la famille ainsi que les quelques familles moldues habitant sur place. Peu connus sur le continent Européen, les Sznjerdmann n’aiment pas se mêler aux autres, discrets, ils ne sont connus qu’en Suède et encore, uniquement pour leur fortune. Cette dernière repose d’ailleurs entièrement sur leur exploitation pétrolière et sur le travail des ouvriers moldus, autant dire que les Sznjerdmann s’opposent fermement aux idées des extrémistes intégristes et des Mangemorts, après tout, on ne crache jamais sur de la main d’œuvre ! Oui, cette famille respecte les moldus, mais ce n’est pas pour autant qu’ils les considèrent comme leurs égaux, on ne mélange pas les torchons et les serviettes.

« Maman ! Il a cassé ma poupée ! A cause de lui elle est toute en morceaux ! » Pleura la petite fille aux longs cheveux châtains en se précipitant dans les jupes de sa mère, montrant sa poupée de porcelaine au visage fendu, provoquant un soupire de la part de la sorcière qui prit malgré toute la poupée entre ses mains pour l’examiner sous le regard suspicieux de la gouvernante qui détourna le regard en récupérant le panier à linge. Oh ils étaient tellement insupportables les enfants Sznjerdmann ! La petite Maja, malgré sa grande beauté ne cessait de faire des caprices et pleurnicher auprès de ses parents dès que la situation ne se déroulait pas comme elle l’aurait souhaité et puis son grand frère Magnus, plus âgé d’un an semblait prendre un malin plaisir à la tourmenter en compagnie de ses cousins. Un vrai diable ce petit, toujours à se cacher dans le cabanon près du lac avec les autres gamins de la famille, à manigancer des mauvais tours ! Oui selon elle, ces enfants méritaient une bonne correction une bonne fois pour toute avant qu’ils ne deviennent d’odieux personnages ! Oh elle les aimait oui, comme ses propres enfants, mais elle désapprouvait l’attitude laxiste de leurs parents et mettait un point d’honneur à ne rien leur laisser passer lorsqu’ils étaient sous sa responsabilité, plus tard il la remercieraient, même si au jour d’aujourd’hui, elle semblait davantage être le dragon du foyer à leurs yeux juvéniles. Lorsque celle-ci fut sortie de la pièce, la mère attrapa sa baguette magique et tapota sur la poupée « Réparo ! Voilà le travail ! Elle est à nouveau comme neuve. A présent va jouer et tâche de bien t’entendre avec ton frère, même s’il t’embête. N’oublie pas que tu es plus intelligente que lui, montre lui que cela ne t’atteint pas, qu’il aura beau casser tes jouets, tu es au dessus de tout cela. » répondit alors la mère de la fillette en lui caressant les cheveux d’un air attendrie face à la moue boudeuse de sa fille. Sa petite Maja était la prunelle de ses yeux, aussi belle que parfaite, oui c’était certain, elle deviendrait une femme splendide et elle n’en doutait pas, très talentueuse. Elle avait toujours rêvé d’avoir une fille comme elle mais hélas, elle avait également enchaîné de nombreuses fausses couches et à la naissance de son fils, elle avait désespéré d’avoir une fille un jour. Quand cette dernière était née, la quadragénaire s’était prise d’une véritable passion pour la fillette au dépit de son fils. Après tout, il était l’héritier, cela était bien suffisant pour le combler dans sa vie future, son amour, elle le réservait à sa pupille. Sa fille adorée.

« Je peux venir avec moi aussi ? » demanda le garçon assis sur la dernière marche de l’escalier de marbre en regardant sa mère boutonner le coquet manteau de Maja. Lui aussi avait envie d’aller sur le continent pour aller visiter les boutiques, aller se promener sur les plages de Fällbacka, rencontrer d’autres têtes que celles des employés de l’entreprise familiale et surtout, lui aussi voulait déambuler dans les rues Suédoise en tenant la main de sa superbe Mère qui du haut de ses cinquante ans, était encore une très belle femme, étrangement brune pour une Suédoise. Cette dernière ne répondit rien à sa question et il crut qu’elle ne l’avait pas entendu. « Alors, je peux venir ? » insista-il alors sans mettre la moindre forme dans sa demande, dépourvu de politesse malgré les efforts de la gouvernante pour l’éduquer. Irritée, sa mère se tourna alors vers lui, le visage dédaigneux. « Crois moi, tu seras bien assez souvent au pays quand le moment sera venu, regarde ton père ! Tu en es son portrait craché ! » Des mots anodins qui pourtant semblaient être des insultes en sortant de sa bouche. Il était vrai qu’il était bien souvent en déplacement professionnel mais Magnus n’avait jamais compris en quoi il lui ressemblait et en quoi cela le concernait comprenant seulement que non, il n’aurait pas le droit de venir. Aussitôt, la colère monta et la moutarde lui vint au nez, il se leva précipitamment et cria : « Moi j’en ai assez ! C’est tout pour elle ! Vous êtes des trolls d’abord ! » Sur ces mots, le garçon tourna les talons et courut se réfugier on ne sait-où, entendant tout juste sa mère crier son nom avec hargne. Mais cela lui était égal, il se cacha dans un placard de la salle d’eau, reniflant tout en essayant de retenir ses larmes de colère et tristesse. Il savait qu’il ne comprenait pas grand chose mais s’il y avait bien une chose dont il ne doutait pas, c’était bien le manque d’amour de sa mère pour lui. Cette dernière le regardait comme s’il n’existait pas, comme pour le punir d’être un garçon et d’avoir volé la place d’héritier à sa fille, Maja. Oh il était bien trop jeune pour comprendre que sa mère n’avait jamais digéré d’être la « femme de », d’être reléguée au second plan et qu’au fond, elle comblait sa propre amertume en couvrant sa fille de cadeaux et d’amour, reproduisant involontairement les mêmes erreurs que le passé.

Il était presque l’heure du goûter quand les garçons sont allés jouer au petit lac, se racontant des blagues ou les derniers subterfuges pour camoufler leurs pouvoirs magiques aux yeux de leurs employés moldus quand ils virent Maja seule, accroupie les pieds dans l’eau en train de regarder le reflet du soleil sur une pierre de nacre. Agée de dix ans, elle était toujours aussi belle mais hélas, tout aussi capricieuse et difficile à vivre, se faisant du coudes, les garçons ricanèrent et virent déjà l’occasion de lui donner une bonne leçon, à cette petite peste. Parmi eux, Magnus, animé du sourire mauvais des enfants en train d’arracher les aile d’une mouche, lui aussi voulait se venger de celle qui lui volait sa mère, celle qui avait toujours les plus beaux vêtements, celle dont il était fou de jalousie. L’un de ses cousins la bouscula, la faisant tomber dans l’eau et tremper sa robe, ce qui provoqua l’hilarité du petit groupe et bien sur les cris furieux de la petite fille. « Je vais le dire à ma mère ! » hurla-t-elle avant qu’un autre la bouscule plus fort. « Arrête de crier ! On en a marre nous ! » Lui lança Magnus, les cheveux sur le front, la mine soudain renfrognée. Oui, elle méritait vraiment une bonne leçon ! « Je m’en fiche de toi, c’est moi la préférée ! » Répliqua-t-elle en levant un doigt, mais quand il s’approcha pour l’éclabousser, elle hurla de sa voix stridente, son arme favorite contre lui. « Met lui la tête sous l’eau, comme ça on l’entendra plus ! » Des « Ouaaais bonne idée ! » fusèrent et rapide comme un chat, le garçonnet l’attrapa et s’assit sur elle pour la maintenir sous l’eau, riant aux éclats tandis que la fillette se débattait comme un diable. Puis cessa. Surpris, il la libera et pourtant, Maja ne se releva pas. Passant du rire à la panique il la sortit de l’eau avant de se tourner vers ses cousins : « Aidez-moi ! On l’a tuée ! » Mais pour toute réponse, les trois garçons s’enfuirent, le laissant seul avec le corps inerte de sa sœur. Sans trop savoir comment, il tenta de la réanimer mais sans signes de vie de sa part, les larmes jaillirent de ses yeux tandis qu’il la berça contre lui « Pardon Maja, je voulais pas ! Réveille-toi maintenant j’ai compris, pardon ! Si tu te réveilles, je te promets que je serais le meilleur des frères. S’il te plait ! » Etait-ce sa promesse qui avait été entendue ou le fait de ses gestes de premiers secours, la fillette toussa soudain, à s’en arracher les bronches, ouvrant doucement ses grands yeux noirs pour l’observer sans rien dire. Sans trop savoir pourquoi, il la serra alors dans ses bras en lui psalmodiant ses excuse jusqu’à ce qu’elle le repousse, se relève et prenne la direction du manoir familiale. Choqué, Magnus resta longtemps assis dans l’eau, peut-être une heure au moins, jusqu’à ce que ses os soient gelés puis péniblement, il se releva, prêt à recevoir la correction du siècle, ou même pendu, car il n’en doutait pas, Maja avait d’ores et déjà tout raconté à leur Mère. C’est donc la tête basse qu’il fit son entrée dans le manoir, prêt à recevoir son châtiment. Quand la mère fonça vers lui, il serra les dents quand soudain, il sentit un moelleux drap de bain autour de lui. « Oh Magnus ! Tu n’as rien ! Oh merci mon ange ! » Une pluie de baisers sur son visage, à ne rien y comprendre. Il releva son regard abasourdi et croisa celui de Maja qui sirotait un chocolat chaud, emmitouflée dans une couverture chaude au bord du feu. A la lueur de ses yeux, il comprit qu’elle n’avait rien dit. Pour la première fois ce soir, après le diner, il chaparda une brioche fraîchement cuite et la lui offrit en cachette.

Maja et Magnus. Qui aurait pensé que ces deux gamins en constant conflit depuis leur plus tendre enfance seraient à ce point liés aujourd’hui ? A vrai dire, depuis la noyade de la fillette l’été de ses dix ans, leurs relations se sont retrouvées profondément chamboulées. Fini les jalousies et l’animosité, désormais, Maja semblait être devenue le centre de l’univers de Magnus. En effet, ce dernier se comporte avec elle comme le plus doux des agneaux alors qu’il méprisait l’ensemble du monde. A la fois attentif et attentionné, il réalise le moindre de ses souhaits et ne manque pas une occasion pour la voir et la prendre dans ses bras en lançant un regard mauvais à quiconque oserait l’approcher. Maja est toujours pour lui et il ne supporte pas l’idée qu’on puisse lui faire du mal ou qu’on puisse la toucher, elle, sa déesse. Protecteur et jaloux, il abuse parfois et se comporte davantage comme son petit-ami que comme son frère, ce qui peut mener à une certaine ambiguïté malsaine entre eux.