BELLUM PATRONUM


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and now the rains weep o'er our halls – (nollaig)
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par Invité, Mer 9 Aoû - 18:48 (#)
nollaig siobhan
rowe
ft. emilia clarke
née-moldu (sang-mêlée officieusement)
vingt-six ans
célibataire
hétérosexuelle
éclaireuse au village des fugitifs
mésange bleue – grizzli
tendances pro-ordre
ultraviolences – bonnie
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À propos
Nom: Rowe, venant d’une famille moldue peu nombreuse qui semble être effacée par la société. Il porte avec fierté des racines françaises, bien qu’il ne soit pas acclamé dans le monde des sorciers ou celui des moldus. Certains le qualifient de banal, de discret ou encore d’inexistant. Mais, la réalité, c’est que la jeune femme n’a jamais connu le sien. Celui de son paternel, le véritable. Un mystère qui demeure depuis des années sans réponse. C’est pour cette raison, et tant d’autres, que ses parents adoptifs ont accepté de lui offrir le leur. Depuis, elle s’identifie à eux. C’est une Rowe, seule héritière de la famille.
Prénoms: s’il y a une chose qu’elle sait de son passé fluctueux, ce sont ses origines. Bien qu’elle soit britannique à moitié, elle ne porte aucun prénom à la connotation anglaise. Le premier, Nollaig, lui rappelle son deuxième pays d’origine, l’Irlande, et la couleur de ses yeux ne la trahit pas des moindres. Elle ignore sa provenance et la forte signification qu’il porte, cependant tout ça n’a plus aucune importance. Le deuxième, Siobhan, donné par ses parents, vient de l’hébreu yehudit qui veut dire « juive ». Âge et Date de Naissance: Nollaig est âgée de vingt-six ans, mise au monde un quatorze septembre 1956 dans la capitale de son pays natal, Dublin. Elle n’en garde aucun souvenir et n’a plus jamais remis les pieds sur le territoire irlandais. Nature du sang: ils lui ont toujours fait croire que le sang qui cascade ses veines venait d’une union entre deux moldus. Ils ont toujours nié les soupçons, les doutes. Ils n’ont jamais été plus loin dans la généalogie du bébé. "Ils", ce ne sont pas les parents. Ce sont eux, les propriétaires du vieil orphelinat à Paris dans lequel l’enfant a passé ses premiers mois. Lorsqu’on lui pose la question sur la nature de son sang, elle répond par ce mensonge sans même se douter du lourd secret qu’il cache. Situation familiale: elle ne connait pas la situation de son passé, ses premiers jours au monde. Elle ne sait rien de son géniteur, de sa génitrice ou même dans ses frères ou sœurs. Pourtant, elle a été comblée de bonheur par ses parents adoptifs dès son quatrième mois. Comme chaque enfant, elle a reçu cet amour au cours de sa croissance et le mot merci n’est pas suffisant pour appuyer sa reconnaissance. Nollaig est fille unique. La raison principale de son adoption est que sa mère n’a pas pu et ne pourra jamais donner la vie. Miroir du Rised: il a dû changer de nombreuses fois depuis ses années à l’école de magie. Passant par les retrouvailles de ses vrais parents à l’envie d’un grand poste au ministère de la magie, sans oublier l’amour qu’elle porte aux créatures magiques et d’en devenir une éleveuse. Il y a eu tant de souhaits, tant d’envies. Et aujourd’hui, ce serait de suivre les traces de ses parents. De pouvoir aider son prochain, comme elle l’a toujours fait. De défendre ses convictions en rejoignant les rangs de l’Ordre du Phoenix, portant le médaillon autour du cou. Epouvantard: autrefois, c’était un souhait auquel elle se rattachait. L’idée de revoir ses parents lui tenait à cœur et Nollaig ne s’en détachait pas. Puis en grandissant tout est devenu plus sombre, plus angoissant. Sa peur se matérialise sous la forme de deux silhouettes floutées, censurées. L’une est plus masculine que l’autre. L’une s’avère pointer la baguette en sa direction, prête à tirer, alors que la deuxième lui tend les bras. La peur de la vérité, la peur d’avoir vécu dans un rêve. La peur d’une irréalité, l’angoisse de se retrouver. Composition de la baguette magique: suite à la mésaventure au complexe, l’irlandaise a hérité d’une nouvelle baguette. L’ancienne a fini ses jours dans les méandres du bâtiment, encore introuvable à l’heure qu’il est. Son cœur est composé d’un crin de licorne et le bois vient d’un peuplier. Elle ne mesure pas plus d’une trentaine de centimètre et est agréable à manier. Emploi: Nollaig a décroché un diplôme d’astronome à la fin de ses études à Poudlard et a tenu un petit moment une boutique consacrer aux galaxies sur les pavés de Pré-au-Lard, avant d’avoir été forcée de s’en séparer. À l’école elle se trouvait en enseignement magique, sous-cursus des recherches. L’astronomie et la divination étaient ses cours optionnels, mais elle n’avait que la première branche en tête. Animal de compagnie: une chouette hulotte qui suit la sorcière de loin, principalement utilisée pour le courrier.
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Caractère
Au plus profond de son être, Nollaig a toujours été enfantine. Elle reste toujours autant fascinée par les couleurs, les paysages, les trésors de la vie. Elle a toujours été cette femme au visage rayonnant de bonheur, de douceur. Elle a toujours été cette femme sûre d’elle, têtue, extravertie. Elle est toujours passée outre les regards des autres, ceux jugeant son style vestimentaire parfois un peu trop osé, parfois un peu trop surprenant. Jugeant sa gestuelle, ses tournures de phrase parfois simplettes. Toutes ces choses banales, tous ces détails sans grande importance, lui importent peu. Elle n’a pas la notion de vivre au travers de son entourage. De les suivre, de faire comme eux. Pourtant, elle ne possède pas et ne possèdera probablement jamais ce rôle de leader. Mener la troupe n’a jamais été son genre. Peut-être parce qu’elle n’a ni l’esprit, ni la carrure pour s’imposer. Bien au contraire de tout cela, la brune a souvent eu une préférence envers l’isolement, la solitude. Quelquefois accompagné d’un livre afin d’assouvir ses besoins de connaissance. Afin d’élargir les horizons de ses rêves, de ses ambitions. D’imaginer un autre monde, une autre vie, oubliant par conséquent la sienne. Même si cette dernière semble complète de nos jours, il manque une seule pièce du puzzle. Le passé. Celui avant que tout ça ne commence. Avant que cette deuxième vie renaisse de ses cendres, tel que le majestueux phœnix. Nollaig continue de porter une grande curiosité sur cette partie de son histoire. Elle est dotée une réflexion démesurée, d’une étendue érudition. Et ce depuis son plus jeune âge. Depuis qu’elle a commencé à savoir marcher, parler et réfléchir. Grandissant dans la sagesse et le savoir vivre. Éduquée dans la créativité et l’originalité. Elle a aimé évoluer de cette manière, de rester un simple corps d’adulte animé par une fantaisie enfantine. D’en jouer, d’amuser son entourage. D’être celle qu’on qualifie de drôle. D’être celle qu’on surnomme la grande bavarde, la pipelette avare et sans limite. D’être celle qui ose nous chanter une berceuse durant des nuits agitées, d’être celle qui nous raconte une histoire avant de dormir. La jeune femme a longtemps reflété une bonne image de sa personne. Elle a longtemps gardé une merveilleuse et délicate réputation. Elle a toujours été comme ça et tout le monde la connait de cette manière. Mais aujourd’hui, c’est différent.

Tout a changé, tout est devenu étrange, disjoint. L’adulte n’est plus la même. Depuis ces mois de torture passés au complexe, ce n’est plus l’irlandaise qui en est sorti. C’est son opposé. L’authentique est morte, enterrée dans les sous-sols bétonnés du bâtiment dorénavant délaissé. Ses formes, ses belles formes comme disait son amant, se sont envolées, laissant place à cette maigreur pittoresque. Laissant place à cette mise en valeur des creux au niveau des joues, de cette clavicule apparente et de ses côtes visibles, même sur la poitrine. De cette peau pâle, presque transparente, de ces cheveux secs, sans aucun reflet. Sans aucune vie. Marquée de l’extérieur, mais aussi de l’intérieur. Nollaig a fini par se renfermer sur elle-même, à s’installer dans une bulle imaginaire. Chose qu’elle n’a jamais fait avant et qu’elle ne pensait avoir l’obligation de le faire, peu importe les circonstances. Elle a fini par prendre ses distances, à ne plus faire confiance à personne, jusqu’à douter de la position de ses parents adoptifs. De ses chers et tendres parents, eux qui l’ont pourtant toujours aimé. Elle fuit les problèmes, les obstacles qu’elle rencontre encore aujourd’hui. C’est devenu une personne émotive, remplie de souvenirs éphémères. C’est une personne qui plonge dans la panique de façon rapide et peine à en sortir une fois la tempête passée. Le traumatisme de cette période la hante, jour comme nuit. Elle en devient insomniaque, se laissant facilement emportée par l’angoisse. La solitude ne semble jamais avoir été aussi importante pour sa survie, jusqu’à présent. L’adulte n’a pas cette sensation d’avoir autant idolâtrer les loups solitaires. D’être comme eux. De vouloir vivre comme eux, sans penser au danger. Sans penser à ce qu’on va devenir. Sans penser où on va. Sans cette inquiétude débordante. Nollaig tente pourtant de se reconstruire, d’aider les âmes en détresse autour d’elle. De paraître comme celle qu’elle était avant. Mais c’est compliqué. Ça n’a jamais été aussi difficile à faire. Seulement, elle y croit. Encore et encore. Jusqu’à ce que ce jour arrive. Jusqu’à ce qu’elle se sente à nouveau en liberté, détachée de ses chaînes imaginaires.
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Patronus
C’est un souvenir qui reste, qui marque. Un souvenir gravé dans sa mémoire. Même quand tout est sombre, c’est ce souvenir en particulier qui anime tant bien que mal le halo d’une lumière tamisée. À l’époque de sa scolarité à Poudlard, elle pensait être suivie par un ange gardien. Nollaig enchaînait les bons résultats et montrait une passion à apprendre la magie. Elle passait les années sans difficulté, étant souvent admirée pour ses exploits. Ses notes étaient bonnes, peut-être excellentes pour certains professeurs. Les parents étaient fiers de leur fille et, en tant que née-moldue, c’était important pour elle de prouver que les normes de la société magique ne sont plus aussi équilibrées qu’elles n’en n’ont l’air. Puis elle s’est essayée au sortilège adapté pour faire apparaître son patronus, l’animal qui reflète l’être qu’on est vraiment. Spero Patronum est sur la liste des sorts les plus complexes. Il a toujours été connu ainsi. Mais, pour elle, ce fut simple. C’est au bout de la deuxième ou troisième fois, avant ses camarades, qu’elle réussit à faire apparaître un volatile de petite taille, une mésange bleue. Le cri de joie qui a brisé les murs ce jour-là résonne encore dans la pièce.

En 1978, la mésange trouve sa forme matérialisée suite à l’erreur du gouvernement britannique. Et c’est aussi à partir de ce moment-là que Nollaig prend conscience de son avenir aux côtés du doux animal. Elle lui donne le nom de Perséides, faisant référence à la pluie d’étoile filante qui se passe entre le mois de juin et d’août. L’astronomie a toujours été une passion, ce qui fait qu’elle s’est presque sentie obligée de lui partager ses connaissances. Elle apprend aussi que les patronus, sous leur nouvelle forme, peuvent en avoir deux. Mais le sien n’en possède qu’une. Même après la peste des patronus, pourtant tous les deux atteints très légèrement par ce fléau.

C’est en octobre, en 1982, que tout vient à basculer. Victime des disparitions en masse, Nollaig n’est que libérée jusqu’à nouvel ordre. Torture et expériences ont été le projet de ces nombreux mois dans l’obscurité des cellules du bâtiment. L’humidité lui collait à la peau, les flaques étaient déjà cachées par les algues et le bruit incessant de des gouttes d’eau qui tombaient au fond du couloir. Elle se souvient ne plus en pouvoir. Elle se souvient de la fatigue qui s’installait sur ses épaules, de la peur, des pensées noires. Elle se souvient aussi d’avoir perdu cette chose en elle. Cette sensation étrange de manquer une moitié de son âme. Cette sensation d’avoir perdu, à tout jamais, et venant d’un être cher, le vœu qu’elle voulait réaliser. La rage et la colère n’en n’ont fait qu’une bouchée d’elle. La tension étaient tellement palpable, tellement explosive, que la mésange bleue s’est soudainement transformé en un grizzli de grande taille et d’une masse imposante. Le cri de guerre que Perséides a dégagé ce jour-là a déclaré le début d’une nouvelle aventure, d’une nouvelle force de protection, et seul Merlin sait ce dont les patronus sont capables pour protéger leur sorcier.
Pseudo et âge: fany Daengelo Où as-tu trouvé le forum ? dans la lune puis dans mes chaussettes Personnage: inventé de mes doigts As-tu un autre compte sur BP ? zabini Présence: h24, rpz bp Une remarque ? athanaditnon 


Dernière édition par Nollaig S. Rowe le Dim 13 Aoû - 16:03, édité 3 fois
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par Invité, Mer 9 Aoû - 18:48 (#)
Histoire
Happiness can be found even in the darkest of times
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CHAPTER I, JUIN 1956 – « On ne gardera pas cet enfant. » Son poing heurte la table un peu bancale. Le regard rempli de haine et d’impatience. Un frisson de colère, de peur, lui caresse l’échine. « On ne peut tout simplement pas et tu sais pourquoi Maeve. » Le sang-pur angoisse. Il craint l’avenir. Il craint que la vérité finisse par éclater au grand jour. Il craint les représailles venant de sa propre famille. Il craint cette lourde responsabilité dont il n’était pas encore prêt à prendre. Il craint le pire et ne voit pas le meilleur.
Tandis qu’il se redresse, les yeux de la jeune femme s’humidifient. Ces mots sont durs à entendre. Ils sont difficiles à encaisser. L’homme passe ses mains sur son visage. « Nous ne sommes pas du même monde. Je n’ai pas à faire ma vie avec une... putain de serveuse. » La profession n’a rien à voir dedans, ni à la vingtaine d’année qui les sépare. Une moldue aurait été plus adapté. Une femme démunie de magie, de prestance. Une femme qui n’a jamais connu la vie enrichissante des bourgeois. Une femme qui n’a jamais vécu dans la fortune. La première larme est lâchée. « Tu ne peux pas me retirer notre enfant... mon enfant. Je l’aime, et jamais je ne te laisserais lui faire du mal. » Ses avant-bras enlacent le ventre légèrement gonflé. « Pourquoi on en est arrivé là ? Pourquoi tu dis ça ? Pourquoi tu ne te tiens pas à tes promesses ? » La voix est cinglante. Elle tremble, tout comme son corps instable sur la chaise. Son avenir entier s’effondre. Elle n’en n’a plus. Sans un mot, ce garçon dont elle en est follement amoureuse s’approche de la porte d’entrée. Un long soupire s’arrache de ses poumons. C’est un idiot, un lâche. « Parce que j’ai été un con. » La porte se referme derrière lui, laissant la future mère pleurer dans ses mains.

CHAPTER II, NOVEMBRE 1956 – Les gazouillis résonnent dans la pièce sombre. Dans le fond de son berceau, l’enfant est amusé par les flocons qui percutent avec douceur la seule fenêtre de la chambre. Parfois un sourire, parfois un rictus. Il tend les bras, comme s’il souhaite en attraper quelques-uns et être surpris de leur froideur. Sa mère dort dans le lit d’à côté, épuisée de cette nouvelle vie. Épuisée d’être seule, d’apprendre à tout faire. Épuisée et attristée de ne plus avoir de nouvelle de celui qui n’a pourtant pas hésité à l’engrosser. Chaque soir, elle prie. Chaque soir, elle souhaite le meilleur pour le lendemain. Chaque soir, elle souhaite le malheur du sorcier. C’est devenu un rituel. Certains lisent des livres pour mieux dormir, d’autres marmonnent des mots incompréhensibles et pourtant chargés d’antipathie.
Puis la porte s’ouvre en grinçant. L’ombre d’un bipède habillé d’un chapeau et d’une cape se dessine sur les murs. Le plancher grince aussi. Mais rien ne semble réveiller la mère. Pas même le rire de son enfant face au visage de son père. Les yeux de Nollaig s’écarquillent, comme si elle était émerveillée de voir un deuxième être humain. Comme si elle était heureuse de sentir une deuxième paire de bras chaleureuse la porter. Durant un court instant, l’homme semble réaliser que cette gamine est la sienne. Que c’est son premier bébé. Peut-être même le dernier. « Tu as les mêmes yeux que ta mère... » avoue-t’il dans un murmure, remarquant les iris d’un bleu glace sous la lumière de la lune. Des yeux qu’il n’oubliera pas d’aussitôt. Ces mêmes yeux qui l’ont bercé pendant de longs mois.
C’est en se pinçant les lèvres que le père et son enfant quittent la pièce, laissant un mot dans le berceau. Ils partent tous les deux en France, loin du pays qu’est l’Irlande. Comme il l’avait prévu depuis quelques semaines, quelques mois. Ensuite, il la déposera à la porte d’un orphelinat à la capitale et partira à son tour. Loin de tout. Loin d’une mère qui souhaitait donner le meilleur avenir pour sa fille. Loin d’une mère qui ne s’attendait pas à hurler au réveil.

CHAPTER III, NOVEMBRE 1956 – C’est à l’aube, dans un panier en osier que l’elle est déposé à la porte de l’orphelinat de Paris. Le seul et l’unique de la ville moldue. Une étiquette avec son prénom est accrochée à la couverture qui enveloppe le bébé à peine âgé de deux mois. Le sang-pur n’a aucun regret. Du moins, c’est ce qu’il fait croire. Il dépose un baiser sur le front de sa fille, avant de sonner à la grande porte du bâtiment. « Je suis désolé... Mais je devais le faire. Je n’avais pas d’autre choix... » Et il s’en va, pour ne plus jamais revenir.
La surprise est grande lorsqu’une des employées apporte l’enfant à l’intérieur, presque frigorifié par la fraicheur de son nouveau pays. Une consultation chez le médecin n’est pas de refus, ni une annonce d’adoption pour la plus jeune des pensionnaires. Durant des semaines, Nollaig est chérie et nourrie à volonté. De temps à autre, elle pleure l’absence maternelle. Mais tout s’envole dès le lever du soleil. À son troisième mois, elle est adoptée par une famille qui ne peut avoir d’enfant. Elle porte alors de façon officielle un nom, une identité. Future héritière des Rowe, une famille de né-moldu mais qui, pourtant, connait le monde des sorciers.

CHAPTER IV, MARS 1964 – Ça fait plusieurs mois que ça dure. Ces petites tapes dans l’épaule, ces rires moqueurs, le tirage des cheveux de temps à autre. Dans l’enceinte de l’école, Nollaig n’est pas celle qu’on nomme de leadeuse. Elle n’est pas celle qu’on trouve jolie, celle qui donne une bonne impression. Avec ses vêtements extravertis et cette peine à se détacher de sa peluche, même pendant les récréations, elle est régulièrement prise pour cible. Ça amuse ses camarades, mais pas elle. Mais elle ne dit rien. Elle se renferme, s’isolant souvent dans sa bulle, dans son monde à elle.
Jusqu’au moment où c’en est trop. La dernière personne à avoir voulu lui toucher les cheveux a fini avec des grenouilles dans son sac et sur sa tête. Un moment de rire pour la jeune enfant qui, sans s’en douter, vient tout juste de faire part de son premier signe de magie. La directrice, quant à elle, n’est pas enchantée de cette petite vengeance tant méritée. Nollaig et ses parents sont convoqués dans son bureau le jour qui suit, soulevant plusieurs questions existentielles sur les origines de l’enfant.

CHAPTER V, SEPTEMBRE 1968 – « Arrête de t’en faire Nollaig, tout ira bien. Tu verras, tu vas aimer ta nouvelle école. » Mais elle a quand même peur. Peur de retrouver des mauvais visages. Peur d’être à nouveau prise comme une bête de foire durant une année. Cependant, l’enfant hoche la tête. Le sourire de sa mère la réconforte, encore plus que ses bras qui viennent l’enlacer. La main de son père lui caresse le haut du crâne, fier de l’admission de sa fille à l’école de magie française. Nollaig n’est pas encore tout à fait prête de partir, loin de son lieu de confort et, surtout, loin de sa petite famille. Elle ignore si tout se passera bien, quel avenir cette école lui donnera. C’est un peu soucieuse, des questions plein la tête, qu’elle finit par monter dans le train qui la conduira jusqu’au sud du pays. Elle ne réalise et s’imagine pas ce qui lui arrive. De cette opportunité qui lui ouvre les bras. Elle ne se voit pas encore se promener dans les jardins, se faire des amis ou encore passer son temps dans les écuries à l’ouest du château. Elle se voit encore moins utiliser cette baguette qui lui a été fournie, de s’aider de ces livres de magie qu’elle a déjà lu plus d’une fois. Au fond, elle a hâte. Hâte de plonger au cœur du monde des sorciers. Mais, d’un autre côté, son passé dans ces écoles moldues ne lui inspire pas confiance.
L’enfant d’onze ans inspire une grande bouffée d’air. D’un geste de la main, elle dit au revoir à ses parents au travers de la fenêtre du wagon.

CHAPTER VI, AOÛT 1970 – Trois ans après, les Rowe déménagent à Godric’s Hollow, une petite ville sur les terres britanniques. Les cartons sont prêts, les valises également. C’est un père content d’avoir trouvé de quoi ouvrir un cabinet médical qui s’impatiente. Depuis le temps qu’il en rêvait, il a réussi. Sa femme est tout aussi contente et, même si Nollaig partage le même bonheur qu’eux, elle n’a pas très envie de quitter la France. Cela implique devoir changer d’école, d’amis, de langue alors qu’elle ne parle pas ou très peu l’anglais. Une seconde fois, elle a peur du changement. Peur de devoir revivre son passé houleux. Mais elle garde le sourire, comme à son habitude. Elle garde cette petite flamme de joie dans ses yeux. Cette admiration pour la réussite de son père et sa mère, bien que cette dernière occupera un post de journaliste.
Une seconde page se ferme, la troisième s’écrit.


Dernière édition par Nollaig S. Rowe le Dim 20 Aoû - 0:07, édité 5 fois
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par Invité, Mer 9 Aoû - 18:48 (#)
Histoire
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CHAPTER VII, NOVEMBRE 1973 – « Aller, vas-y, il faudra bien que tu te lances un jour ! » L’exclamation de son amie lui fait rester bouche-bée. « C’est l’occasion 'Laig, il est seul ! » Le grand sourire aux lèvres, la bleue et argent détourne son regard du terrain de quidditch. « Non mais tu m’as regardé ? J’ai aucune chance ! Et de toute façon il doit avoir déjà trop de fille sur son programme... Moi je suis juste là pour... Pour regarder ce qu’il fait. C’est tout. » Nollaig se mordille les lèvres. Elle a longtemps porté de l’admiration envers le chef de l’équipe de quidditch et gryffondors. Ce grand garçon aux cheveux de jais et aux yeux clairs. Celui qui est doté d’une bravoure de lion. Celui qui n’a peur de rien, qui n’a pas froid aux yeux. Pendant des semaines, des mois, la bleue et argent n’avait d’yeux que pour lui. Et son amie le savait dès le premier instant où l’irlandaise a posé les pieds sur les gradins du terrain. Le seul problème, c’est qu’elle n’a jamais osé sauter le grand pas. Peut-être trop occupée par son poste de préfet chez les Serdaigles. Une occupation qui lui a beaucoup tenu à cœur et qu’elle peut enfin s’offrir après avoir amélioré son anglais durant les trois dernières années. Elle pourrait s’en souvenir encore longtemps de ces escapades la nuit à surveiller les couloirs du château pour s’assurer que le couvre-feu a été respecté par tous les élèves. Ça lui demande du temps et elle n’en n’a pas pour glousser auprès des garçons.
Un soupire s’échappe de sa bouche, transformé en un nuage âcre à cause du temps du mois de novembre. Son bonnet lui tombe presque sur les yeux alors son écharpe lui cache la moitié de son visage. « 'Laig, j’ai une surprise pour toi ! Ça te donnera l’occasion de te lancer au lieu d’être là pour "juste pour regarder ce qu’il fait". » « N’insiste pas, je t’ai déjà dit que... » Sa voix se coupe tandis qu’elle se tourne une nouvelle fois vers son amie... maintenant accompagné du chef d’équipe. Nollaig n’avait pas fait gaffe à son amie discrètement partie chercher le sportif, beaucoup trop prise pas ses pensées. Même si ça ne se voit pas beaucoup, ses joues virent au rouge, son cœur martèle la cage thoracique et son visage s’enfonce un peu plus dans son écharpe. « Euh... Salut ? »

CHAPTER VIII, DÉCEMBRE 1978 – Quelle impression ça fait de se réveiller avec un oiseau volant dans sa chambre ? Ça fait bizarre. Et c’est surprenant la première fois. Aux premiers abords, Nollaig pense une mésange égarée, sûrement entrée par erreur. Durant de longues minutes, elle cherche à le prendre dans ses mains pour lui redonner sa liberté. Ça doit être la première fois qu’elle arrivait à occuper les moindres recoins de la pièce. Les livres tombent, les habits volent, certains objets se brisent sur le sol accidentellement. Presque au bout de sa patience, la brune aux yeux bleus arrive enfin à récupérer le volatile. Elle aurait aimé le garder un instant de plus contre elle, le caresser et créer un nouveau lien avec l’animal. Mais ouvrir la fenêtre est devenu une urgence. Sans plus attendre, elle l’ouvre avant de le remettre à l’extérieur et de la refermer. Un souffle de satisfaction s’élève. Mais le plus étrange, c’est que la mésange ne semble pas vouloir partir. Elle reste sur le bord de la fenêtre, gazouillant des mélodies mélangées. Parfois, il sautille ou picore la vitre. Nollaig a mis du temps à comprendre. Peut-être un peu trop de temps. L’erreur du gouvernement britannique, le patronus matérialisé alors qu’elle avait déjà réussi le sort durant un cours à Poudlard… C’est presque inimaginable, impensable. À la rentrée, la sorcière apprend qu’ils peuvent avoir deux formes. Qu’ils savent parler, bien que le sien ait été silencieux jusqu’à présent. Qu’ils peuvent porter des noms et qu’ils peuvent avoir leur propre personnalité. Perséides fut celui de la mésange bleue, faisant référence aux pluies d’étoile filante et, surtout, à la passion pour l’astronomie que la Serdaigle a depuis son plus jeune âge.

CHAPTER IX, FÉVRIER 1979 – La légianima. Du terme latin « légi » qui veut dire « lire » et « anima » pour le mot « âme. » Un don qui s’apprend par un apprentissage doté d’une grande patience. Cette année-ci, Nollaig l’applique pour son cas, cet entraînement. Durant les mois qui ont suivi, elle ne lâche pas cette volonté à apprendre. Elle veut en savoir toujours plus, jusqu’à avoir les premiers résultats. Puis des meilleurs. Et, finalement, réussir à entendre n’importe quel patronus qui se trouve à proximité d’elle. C’est une énième victoire dans le cours de sa vie et sa fierté ne peut qu’augmenter un peu plus. Ce don-là, elle aurait aimé le garder jusqu’à la fin de sa vie.

CHAPTER X, JUILLET 1981 – « Et c’est sur cette note finale que je termine mes études à Poudlard, » lâche-t-elle le sourire jusqu’aux oreilles, traversant le seuil de l’appartement. Le sourire de son amant se fait large. Le même amant qui, anciennement, était chef de l’équipe de quidditch durant quatre années. « Je suis vraiment, vraiment fier de toi. » Il enlace sa petite amie avant de lui déposer un baiser sur le front. Elle lui offre un millième sourire, détendue dans son étreinte, pensant avoir tout gagné depuis son entrée à Poudlard. Nollaig a enchaîné les bons résultats, quitte à être prise comme l’intello de la classe. Elle s’en est donné à cœur joie à lire tous les livres de la bibliothèque. Elle a occupé un poste de préfet durant cette scolarité. Et, aujourd’hui, elle se trouve dans un petit appartement encore vide dans l’enceinte de Pré-au-Lard. La première cohabitation pour le jeune couple qui, depuis fin 1973, ne se sont plus lâchés.
Peu de temps après, elle est embauchée dans un petit magasin, lui aussi au village proche de Poudlard, uniquement penché sur l’astronomie. Son patron, un grand fou des étoiles et des galaxies, lui a tout appris jusqu’en septembre 1982.

CHAPTER XI, SEPTEMBRE 1982 – Elle ne peut en avoir plus que marre. Elle ne peut souffrir plus. Elle ne peut se sentir aussi faible que maintenant. Encore une fois, elle est balancée comme une poupée dans cette pièce isolée, sombre, humide. Les genoux et les coudes sont écorchés. Sa maigreur pourrait faire fuir n’importe qui. Ses cheveux sont ternes, tout comme ses yeux. Ses vêtements sont semblables à des bouts de tissu sans couture, sans couleur. Cela fait des mois que ça dure. Des mois qu’ils expérimentent sur elle et son patronus. Des mois qui lui font mal, qu’elle pleure pour comprendre pourquoi elle en est là. Pourquoi elle est ici. Pourquoi ils font ça à elle, et aux autres. Oui, elle n’est pas seule. Oui, ils y passent tous. À force, Nollaig s’en est même demandé si elle n’était pas déjà morte et actuellement aux enfers. Accroupie dans la cellule, elle passe les bras autour de son ventre. N’étant pas seule, des mains se posent sur ses épaules frêles. Les larmes coulent de long des joues. Une douleur aiguë au ventre la paralyse quelques instants. Une douleur intense, effrayante. Elle pleure pour elle, pour lui. Pour ce bébé de quelques mois qu’elle vient tout juste de perdre. Pour ce bébé symbolisant son couple, même s’il n’a jamais été question de mariage. Pour ce bébé qui n’a, surtout, rien demandé, rien fait. La jeune femme penche son buste en direction du sol, les cheveux nageant dans les flaques hideuses de la pièce. « Ils me l’ont enlevé... Ils me l’ont pris... » Ses mots tremblent, tout comme son être entier. On tente de la consoler, en vain. « Je les hais... Je vous hais ! » hurle-t-elle en frappant du poing. Elle répète cette phrase sans cesse. Elle crie de douleur, de tristesse. Sa voix est en colère. La rage l’envahit, tandis que la mésange bleue fait place au grizzli pour la première fois, les deux hurlant en cœur.

CHAPTER XI, AVRIL 1983 – Les derniers épisodes n’ont pas été les plus joyeux, ni les plus calmes. Mais ça a fini par porter ses fruits. Nollaig se sent presque plus forte, comme si elle venait de renaître de ses cendres. Comme si, maintenant, elle a le courage qu’elle n’a pas eu autrefois. Comme si elle serait prête à tout pour s’opposer au gouvernement et de rendre justice. Elle n’est pas la seule à être dans cette situation, tout un village l’est après avoir été au pensionnat pour rétablissement. Aujourd’hui recherchée par les autorités, elle n’en n’a plus rien à faire. L’irlandaise continue de vagabonder un peu partout, à la recherche des autres fugitifs dans le besoin. Elle est chargée de mission et, parfois, elle préfère s’occuper du village et de ses habitants. Une vie pas comme les autres. Une vie instable où le danger règne partout. Mais pour le moment, personne n’a d’autre choix. Personne ne peut se dévoiler par peur de finir devant le juge et prendre le premier billet pour Azkaban. Nollaig n’a plus aucune nouvelle de ses parents, de sa famille. Ni même de son amant qui a rendu l’âme lors de la bataille contre le complexe. Maintenant, elle est seule. Et pour combien de temps encore ?


Dernière édition par Nollaig S. Rowe le Sam 19 Aoû - 22:51, édité 3 fois
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par Invité, Mer 9 Aoû - 22:01 (#)
Joli prénom pour un joli minois Daengelo
Re Bienvenue !

(dis moi si mon message gène)
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par Invité, Mer 9 Aoû - 22:55 (#)
Rebienvenue Chou Et courage pour ta fiche GNOE

Par contre même si officiellement elle est Né moldu, il faut préciser dans sa fiche qu'elle est Sang mêlée GNOE
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par Guest, Jeu 10 Aoû - 19:19 (#)
Re bienvenue ! Chou Hug
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par Invité, Jeu 10 Aoû - 19:19 (#)
rebienvenue HOHOHOHOHOHOHOHOHHO
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par Invité, Ven 11 Aoû - 9:56 (#)
rebienvenue hihi
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par Invité, Ven 11 Aoû - 10:44 (#)
Re bienvenue cute
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par Invité, Ven 11 Aoû - 12:25 (#)
Emilia Clarke Chou
Rebienvenue Hug
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par Invité, Ven 11 Aoû - 18:47 (#)
ZAB wuuuuut

je me meurs. je suis en amour avec les patronus. Rebienvenue Han!
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par Invité, Dim 13 Aoû - 11:12 (#)
(re)bienvenue parmi nous Daengelo
O. Jill Peverell
membre - i don't want just a memory
O. Jill Peverell
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par O. Jill Peverell, Lun 14 Aoû - 16:06 (#)
Mésange Daengelo Re-welcome roger
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par Invité, Jeu 17 Aoû - 4:36 (#)
re bienvenue Brille
Trajan V. Delacroix
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par Trajan V. Delacroix, Jeu 17 Aoû - 12:01 (#)
rebienvenue Chou
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