BELLUM PATRONUM


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(intrigue) sometimes you have to know when to stop fighting and when to live.
BELLUM PATRONUM ::  :: Nox
No one
pnj - we are all subjects to the fates
No one
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Message (intrigue) sometimes you have to know when to stop fighting and when to live.
par No one, Dim 3 Sep - 14:56 (#)
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War will fight war, but war is tired
sometimes you have to know when to stop fighting and when to live
Il avait fallut du temps, pour que l’idée soit enfin acceptée à la majorité. Du temps et mais également de la persévérance de la part des villageois de Godric’s Follow, qui n’avaient que de bonnes intentions en faisant leur proposition. Cela venait de la bonté de leur cœur, de leur volonté d’être généreux et les membres de l’Ordre du Phénix qui avaient d’abord été réticents avaient pu le voir, une fois que la question de la sécurité avait été réglée. Une fête surprise, pour les fugitifs qui avaient formé une communauté dans la nature mais également pour les habitants du village semi-magique. Cela semblait irresponsable et c’était bien ce qui avait poussé la plupart des membres de l’Ordre a dire non. Mais ils étaient venus armés d’arguments, expliquant que la situation ne différait pas de la normale - après tout, avec les protections appliquée sur le village nomade, cela ne les rendaient pas plus vulnérables que lors d’une soirée lambda - et qu’ils pouvaient renforcer et étendre la portée des sorts grâce à leur nombre. Ils croyaient en leur idée. En l’idée de donner la possibilité à tous ceux qui avaient déjà tant souffert de se relaxer, l’espace d’une soirée, d’une nuit et d’oublier que leur vie n’avait désormais plus rien de normale. Avec le soutient de l’Ordre difficilement acquis, ils avaient pu commencer les préparatifs et fixer une date. Ils avaient annoncé la nouvelle à l’ensemble des habitants de Godric’s Hollow et le soir de l’évènement, ils avaient quitté le village protégé d’un sort d’invisibilité, pour éviter qu’on ne les voit quitter le village en si grand nombre, puisqu’ils n’étaient jamais à l’abri d’être surveillés. Transplanant en petit groupe, ils avaient rejoint les alentours du village dissimulé, et avaient pu passer les barrières magiques, les étendant au passage pour permettre d’accueillir tout le monde.  Ils se tenaient à présent à l’écart du campement même afin de ne pas surprendre trop brusquement ses habitants et chacun était occupé à disposer ce qu’ils avaient apporté, faisant attention à ne faire aucun bruit. Bientôt, une table servant de buffet avait été mis en place pour proposer toutes sortes de rafraîchissements et de petits-fours. Des guirlandes lumineuses, encore éteintes, avaient été ensorcelées pour s’installer dans les branches des arbres, ainsi que des hauts-parleurs encore silencieux. Enfin, un espace avait été laissé libre pour danser et quelques tables avaient été installées à l’écart, pour permettre à ceux qui le souhaitaient de s’installer, en sachant qu’il resterait toujours le campement même des fugitifs et leur feu de bois pour ceux qui préféraient rester à l’écart. Enfin, ils furent prêts et une volontaire s’avança vers le campement où ils pouvaient voir plusieurs sorciers assis autour du feu, après qu’ils aient levé le sort d’invisibilité, encore dissimulés par la pénombre. La sorcière s’avança avec prudence mais elle savait qu’ils ne seraient que peu surpris de la voir, étant l’un des visages familiers qu’ils avaient été habitués de voir venir régulièrement. Un sourire aux lèvres, elle sortit de l’ombre, avançant doucement afin de ne pas les surprendre et plusieurs visages se tournèrent immédiatement vers elle. « Bonsoir, » dit-elle simplement en guise de salut. « J’espère que vous n’avez rien prévu pour votre soirée, parce que nous avions quelque chose en tête. » Elle se retourna vers la pénombre où le reste des habitants de Godric’s Hollow se trouvaient et l’ayant entendue, ils furent plusieurs à agiter leurs baguettes pour illuminer l’espace et lancer de la musique, à un volume réduit. De l’extérieur, la scène était invisible et ils ne pouvaient pas être entendus, leur promettant d’être tranquilles l’espace d’une soirée.



Hors-jeu: - Cette soirée s’organise depuis plusieurs semaines à Godric’s Hollow, vous pouvez par ailleurs décider que votre personnage a fait partie des personnes à l’initiative de l’idée ou la soutenant par la suite.
- Pour les personnages de Pré-au-Lard et Godric's Hollow, seuls les résistants peuvent participer, les personnages neutres n'étant pas considérés comme étant suffisamment de confiance pour entrer au village des fugitifs.
- Si vous avez un fugitif extérieur au village nomade, cela sera à la condition qu’il soit invité par un personnage de Godric’s Hollow. Si vous faites partie de Londres ou du Personnel de Poudlard, vous pouvez participer à la condition que votre personnage soit en lien direct avec l’Ordre ou qu’il en fasse lui-même partie (n’hésitez pas à nous envoyer un mp pour nous demander si vous avez un doute avant de poster). Si ce n'est pas le cas, il vous est impossible de simplement trouver la soirée par hasard ou même en la cherchant. Pour les élèves de Poudlard, le risque est trop grand et les allers et venues dans le château sont de toutes manières trop contrôlées pour le permettre.
- Si votre personnage participe à la soirée sans faire partie de Godric's Hollow ou du village nomade, il aura rejoint GH au préalable et sera parti avec le reste.
- N’oubliez pas que la bataille de Pré-au-Lard, datant d’il y a moins d’un mois, est encore fraîche dans les mémoires.
- Il n'y a pas d'ordre de passage mais privilégiez les réponses courtes et ne monopolisez pas le topic SCREAMING
- Bon jeu Daengelo
E. Greer Cavendish
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E. Greer Cavendish
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Message Re: (intrigue) sometimes you have to know when to stop fighting and when to live.
par E. Greer Cavendish, Lun 4 Sep - 19:34 (#)
« Tu veux que je te ramène un lapin mort en guise de cadeau ? Parce que les marshmallows auprès du feu de camp ça fait un peu bisounours. »

Un sourire se dessine sur les lèvres de Greer Cavendish.
En réalité, elle a envie de rire.
Elle déteste les marshmallows.

« Tu as tant besoin de me prouver que tu es une chasseuse hors paire ? Ton égo souffrerait-il ? »
« Ok, va pour le lapin mort. Peut-être que ça réveillera ces endormis. »

Greer regarde autour d’elle pour observer les gens qui se trouvaient près du feu du campement des fugitifs. En soit, Shadow n’avait pas tort : elle avait l’impression d’être entourée de zombies qui attendaient que quelque chose leur tombe dessus.

Et elle se rendait compte qu’elle aussi, au final, qu’ils étaient contagieux et qu’elle devenait comme eux.

Mais c’était soit ça, soit elle jouait à la suicidaire et elle avait trop d’instinct de survie pour que ce soit le cas. Alors, autant attendre autour du feu comme les autres.

Dans son silence et l’observation qu’elle accordait aux autres, elle se demanda vaguement ce que cela ferait si Shadow ramenait vraiment un lapin mort à ses pieds devant tout le monde.

« Je suis sûr que ça fera un peu d’animation, parce que franchement, on se fait chier comme des rats morts ici. »
« Des lapins, Shadow. On se fait chier comme des lapins morts. »
« Mon dieu, ça te réussis pas la captivé ma pauvre fille. »

Un autre sourire passe sur le visage de la jeune femme qui continue d’observer autour d’elle. Mais soudainement un détail attire son attention et aussitôt elle voit apparaitre une femme qu’elle reconnaissait pour l’avoir vu souvent au village. Bientôt, Greer se rendit compte qu’un sortilège d’invisibilité se levait et ce fut avec un sourcil levé de surprise qu’elle constata qu’une fête surprise avait été organisé pour eux.

« Bonsoir, J’espère que vous n’avez rien prévu pour votre soirée, parce que nous avions quelque chose en tête. »
« Qu’est-ce qui se passe ? Un des zombies s’est brûlé et les autres tentent désespérément d’éteindre le feu qui s’est propagé sur lui ? »
« Non, il semblerait qu’on nous a organisé une fête surprise. »
« Parce qu’il y a quelque chose à fêter ? Hormis le fait qu’on est tous des paumés de la vie et qu’on se zombifie à force d’inactivité ? »
« Je ne sais pas, et ça m’est égale. Mais je vais voir s’il y a de l’alcool… »

Elle entend le soupire de Shadow qui, résignée, se décide à rentrer au campement des fugitifs, consciente que sa sorcière ne comptait pas sortir sobre de cette soirée.

Consciente aussi qu’il n’y aurait strictement rien pour la dissuader du contraire.

Alors Greer, sur cette pensée, se lève finalement et se dirige sans un mot vers le buffet qui a été mis en place. Observant les boissons, elle finit par se dire qu’elle aurait bien aimé faire les cocktails histoire de se refaire la main en tant qu’ancienne barmaïd. Remarquant une personne à côté d’elle en plein dilemme quant à sa boisson, elle finit par lever les yeux au ciel et lui dire :

« Je comptais me faire un cocktail avec les boissons qu’il y a à disposition. Vu que je risque d’en faire trop pour moi, tu en voudrais pas ? »

En réalité, Greer en cet instant ne faisait aucunement preuve de générosité. Son action était purement égoïste et égale à elle-même. La seule raison qui la poussait à communiquer avec cette personne était le simple fait qu’elle ne voulait pas boire toute seule.

Alors quoi de mieux qu’inviter quelqu’un d’autre à la rejoindre ?
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Message Re: (intrigue) sometimes you have to know when to stop fighting and when to live.
par Invité, Mar 5 Sep - 16:51 (#)
when to stop fighting and when to live
topic commun

Une fête. L’idée m’avait surpris en premier lieu. La dernière bataille était encore dans tous les esprits lorsque l’idée avait commencée à se répandre. D’ailleurs, elle n’a pas quitté les pensées de la grande majorité des personnes présentes au village, moi compris. J’étais d’abord sceptique, et puis je me suis laissé tenter, me disant qu’il n’y avait rien de mieux pour ramener un petit peu de bonne humeur en cette fin d’été. Les évènements qui se sont produits étaient évidemment horribles, mais d’un côté, ce n’est qu’une bataille de plus gravée dans ma mémoire. J’en ai fait beaucoup trop ces derniers mois. Le complexe, l’arrivée à Godric’s Hollow, et maintenant Pré-Au-Lard. Si je n’étais pas aux premières loges pour accueillir les toutous du gouvernement, c’était tout comme, cela dit. J’ai failli mourir enseveli sous une auberge miteuse, et ce n’est pas franchement une expérience que je recommanderais à qui que ce soit. Il y a à peine deux ans de cela d’ailleurs, je n’aurais jamais imaginé que ma vie serait comme elle l’est maintenant. Je venais à peine d’entrer chez les Flèches d’Appleby, et je ne pensais qu’au Quidditch, aux matchs, aux sélections, je rêvais d’une place dans l’équipe d’Angleterre, de participer un jour à une coupe du monde. Mon nom commençait à se faire connaître parmi ceux qui s’intéressaient à la ligue britannique et irlandaise. Maintenant, ma photo se trouve sur des avis de recherches disséminés un peu partout dans le Londres sorcier et je suis en fuite, officiellement opposé au gouvernement. Je n’aurais jamais imaginé une chose pareille.
Tout ça pour dire, une petite fête me paraît être une bonne idée pour décompresser. Il ne m’a pas fallu longtemps pour appuyer l’idée et après aider à son organisation. J’ai de toute façon besoin de m’occuper, si je reste trop longtemps sans rien faire, je ne fais que passer les journées sur mon canapé à soupirer et essayer de m’occuper comme je le peux. Je n’aime pas être coincé ici et je donnerais n’importe quoi pour pouvoir retourner sur un terrain de Quidditch, simplement pour m’entraîner. Ici, on ne peut pas vraiment voler à moins de rester au ras du sol, et à part dans mon jardin, il n’y a aucun endroit où je pourrais me changer les idées. Et un jardin n’est pas vraiment assez large pour me permettre de vraiment m’amuser. Alors je tourne en rond, j’essaye d’aider du mieux que je peux au village. Avec la récente bataille cela dit, j’ai été plus occupé que d’habitude, à cause des nombreux sorciers devant se remettre de leurs blessures. Je n’ai été que légèrement touché à Pré-Au-Lard, et même pas par un sortilège, alors il n’a pas fallu plus que le temps de prononcer un sort de soin pour que je sois de nouveau sur pied.
Aujourd’hui est donc le jour où nous allons tout mettre en place, en espérant que ceux habitant au village nomade puisse se reposer et oublier la situation dans laquelle nous sommes tous, l’espace d’une soirée. Je transporte un carton rempli de guirlandes jusqu’au village nomade, en essayant d’empêcher Nuka de sauter dedans toutes les deux minutes. Sous le couvert d’un sort d’invisibilité, nous mettons tout en place le plus rapidement possible. Je surprends un sourire aux lèvres sur de nombreux autres sorciers, et je ressens moi aussi ce soulagement de, pour une fois, faire quelque chose de banal, de complètement normal. Il y a bien longtemps que je n’ai pas fêté quoi que ce soit, moi aussi. Tout est finalement prêt et l’une d’entre nous s’annonce aux fugitifs, qui n’ont pas pu remarquer notre présence pour l’instant. « J’espère que vous n’avez rien prévu pour votre soirée, parce que nous avions quelque chose en tête. » Je hoche distraitement la tête alors que plusieurs habitants de Godric’s Hollow se chargent d’allumer les décorations, de lancer la musique. Un sourire sincère s’affiche sur mon visage alors que les villageois sortent de leurs tentes et sont de plus en plus nombreux à venir voir ce qu’il se passe. Je pousse un soupir satisfait en m’étirant. Cette soirée a été compliquée à mettre en place, surtout au niveau de ce que l’on pourrait appeler l’administration. Ce qui a pris le plus de temps a été de faire accepter l’idée par les dirigeants de l’Ordre, qui ne voyaient que les mauvais côtés de l’histoire, qui ne pensaient qu’à ce qui pourrait mal se passer. Et en un sens je les comprends. Mais nous devions essayer, parce que nous avons tous bien mérités une soirée de détente.
Je me sers un verre avant d’aller m’asseoir du côté du campement, en face du feu de camp. Je ne me suis pas senti aussi paisible depuis des mois, peut-être même depuis un an désormais. Tout oublier l’espace d’une soirée me paraît être un rêve éveillé, et je ne vais certainement pas m’en plaindre. Mon Patronus ne tient d’ailleurs pas en place, farfouillant autour de moi et jouant avec des bouts de bois ou des cailloux, donnant plus l’impression d’être un simple chaton plutôt qu’un Patronus. Mais ça aussi, ça fait du bien, de le voir s’amuser. Il a été silencieux de trop nombreuses fois depuis que nous sommes revenus au village, à la maison, il semblait avoir perdu un peu de son caractère foufou, et rien que pour ça, je suis bien content de pouvoir participer à cette soirée.


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Message Re: (intrigue) sometimes you have to know when to stop fighting and when to live.
par Invité, Sam 9 Sep - 20:55 (#)
Sometimes you have to know when to stop fighting and when to live
Rp commun

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]J'étais contente d'être là et de pouvoir être utile. Même si je suis un peu perdue avec toutes ces nouvelles règles toutes plus absurdes les unes que les autres. Je ne possédais pas la marque des patronus et n'avait aucunement l'intention de l'avoir et je faisais partie des rebelles. Je suis contente que mon frère ne vive pas dans le monde sorcier et entende ce que j'étais en train de faire, parce que sinon, c'est lui qui me tuerait. Je mets ma vie en jeu à chaque fois que je sors poser des journaux. Je suis pourtant à ma place, bien plus que je ne l'ai été pendant toute ma scolarité. Je n'étais plus que l'ombre de moi-même dans le monde moldu, bien que j'étais heureuse. J'avais un boulot intéressant, une vie stable, une relation avec les gens tout à fait normal. J'aurais presque pu oublier la magie. Mais, les amis que je m'étais fait toutes ces années me manquaient et l'absence de nouvelles m'avait fait ruminer. Et finalement, inquiète, j'étais de retour. Pour de bons ? Je ne sais pas, mais pour le moment, j'étais à ma place. J'avais appris l'existence d'un village composé de gens qui étaient recherchés, tous comme nous le sommes tous à présent. Enfin, en ce qui me concerne, je n'ai pas vu d'affiche à mon nom, mais je suis certaine que cela ne tardera pas. Ce village était quelque part et je savais qu'il y avait des gens de ma connaissance là-bas. Des gens que je n'avais pas vu depuis que j'étais partie. Je n'y avais pas encore mis les pieds, mais ce n'était qu'une question de temps. Une fête s'organisait et j'étais bien contente d'y participer. Ma bonne humeur était de retour et Kiwi était lui aussi d'humeur badine et légère. Lui, si sérieux en temps normal, se laissait gagner par l'excitation que la fête allait occasionner. Il y avait eu tant de tragédies ces derniers temps. La bataille de Godric's Hollow, sans compter celle de Pré-au-Lard il y a quelque temps. Nous avions tous besoin de nous changer les idées, et je trouvais que c'était une bonne manière de faire. Alors que je rejoignais les autres, ma route croisa celle de Quinn et nous échangions juste un sourire. Je ne pensais pas que la revoir réveillerait autant de choses en moi. Nous avions été proches à une époque, avant que je parte. Très proches, mais aujourd'hui, elle était en couple et je ne voulais pas jouer les troubles-fêtes. Pourtant, ce que j'entendais d'elle était alarmant. Où était donc passé la jeune fille que j'ai connue ? Elle avait changé, c'était indéniable et son passage dans ce lieu de torture qu'ils appelaient tout le Complexe devait y être pour beaucoup. Kiwi poussa un grognement, tandis que mes pensées s'égaraient sur ce que nous avions vécut quand nous étions toutes deux à Poudlard. " Je t'interdis de penser à elle ce soir. Tu m'entends ? On va passer une bonne soirée et revoir des gens que nous avons pas vus depuis une éternité." " Oui, mais..." " N'y pense même pas." Je poussais un soupir, parfaitement conscient qu'il avait raison. Je rejoignis donc les autres et le départ fut immédiat. Alors que nous mettions tout en place, j'étais peu à peu gagné par une joie communicative. Voir les autres qui étaient dans le même cas que moi sourire, me donnait du baume au cœur. Cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas vu autant de gens sourire ! Même moi, je devenais trop sérieuse par moment. Moi, qui avais toujours tout pris à la légère, à moins que ce ne soit dans mon intérêt ! Qui aurait cru que je puisse m'investir autant dans une cause qui, m'est presque étrangère ? Parce que je m'étais toujours considérée comme moldue avant d'être une sorcière. Mais, cela ne touchait pas que moi, mais des gens biens, des amis, des inconnus qui avaient tous fais le choix de se soulever contre Rosier et son régime. Et j'en faisais maintenant partie. Lorsque notre présence fut révélée par l'un d'entre nous aux fugitifs, je fis partie de ceux qui allumaient les lumières avec un sourire satisfait sur les lèvres. Ils étaient tous tellement surpris que dans un autre cas, j'aurais éclaté de rire, mais ce soir, j'eus un sourire sincère sur les lèvres. J'étais bien, heureuse et serein pour la première fois depuis mon retour. Tandis que les fugitifs arrivaient les uns après les autres, je regardais autour de moi, à la recherche d'un visage familier, d'une personne que je pouvais reconnaître. Il faut dire que je m'étais portée volontaire pour cette fête dans ce but. Et mon regard accrocha une silhouette familière. Mon cœur loupa un battement, mais je n'étais pas sûre que ce soit elle. Doucement, mais sûrement, je m'approchais d'elle, tandis que Kiwi reconnaissait la panthère. Il n'y avait aucun doute. Greer était là et elle était au bar. Ce qui n'avait rien d'étonnant quand on la connaît. Je sais qu'elle à été barmaid à une époque. Un sourire aux lèvres, je m'approche d'elle, tandis qu'elle adressait la parole à quelqu'un que je ne connaissais pas. Je m'accoudais au bar et eus un léger sourire. " Moi, je suis toujours partante pour un de tes cocktails. Tu as toujours été douée pour les faire." Je rejetais mes longs cheveux bruns derrière mon épaule, tandis qu'elle se tournait vers moi. Cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas eu de nouvelles ! Je lui avais écrit, mais je n'avais jamais obtenu la moindre réponse. Et pourtant, je ne pouvais pas lui en vouloir. "Je suis contente de te voir Greer."

copyright Bloody Storm
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Message Re: (intrigue) sometimes you have to know when to stop fighting and when to live.
par Invité, Dim 10 Sep - 15:39 (#)
others & nollaig rowe + we are the wolves in this fairy tale. we make kings scream for mercy and use their blood as lipstick. our names are spoken in hushed whispers, like we are the devil himself. oh, but we are worse. so much worse.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ce sourire, présent sur les lèvres, s’étend. Tout a été préparé et organisé depuis des jours. Tout a été minutieusement réfléchi et pensé. Tout a été fait pour que cette fête soit appréciée pour tout le monde. Pour les fugitifs, comme pour les résistants. Pour que tout le monde oublie, ne serait-ce qu’un instant, les derniers événements malheureux. Pour que tout le monde trouve à nouveau leur joie, leurs passions, leurs envies. C’est difficile et ce n’est pas un secret. Mais rien n’empêche personne d’essayer. D’essayer une dernière fois. Une toute dernière fois. Ce sourire, présent sur les lèvres, s’agrandit un peu plus.

Émerveillée par les guirlandes lumineuses maintenant allumées.
Émerveillée par la musique qui se lance d’un coup de baguette.
Émerveillée par le regard ébahit des fugitifs, des résistants.

Nollaig Rowe est satisfaite, satisfaire de son aide apportée aux organisateurs. La jeune femme a souhaité donner une touche personnelle à cette fête. Une idée qui lui a beaucoup tenu à cœur. Elle a voulu être complice de cette douce atmosphère qui s’installe doucement, mais sûrement. Durant quelques jours, elle s’est transformée en faquin, sacrifiant son dos qui hurle encore de douleur. Mais qu’importe, le résultat est plus que convenable. Ce soir, tout allait bien se passer. Ce soir, nous danserons sur la scène telle des margotins. Ce soir, les plus courageux godailleront à en être malade. Ce soir, nous vivrons comme avant. Comme quand la guerre n’était pas déclarée. Comme quand les magouilles n’étaient pas au rendez-vous.

Tandis qu’elle accroche le dernier bout d’une guirlande, certains se dirigent en direction du bar disposé à tous. D’autres préfère observer, s’avançant doucement dans l’enceinte de la fête. Ils ont raison de prendre leur temps, d’être septiques face à l’invitation. Ce n’est pas habituel pour eux, ce genre de chose. Pendant de nombreux mois, chacun vivait dans la peur. Dans l’angoisse. Peu trouvait le sommeil. Beaucoup était affamé. Ce n’était pas une vie. Personne n’aurait mérité ça, pas même votre pire ennemi.

Alors c’est normal.
C’est normal de ne pas être tant convaincu par cette ambiance chaleureuse.

L’irlandaise s’écarte de l’arbre, vérifiant une dernière fois la disposition des lumières. Encore une fois, la sensation d’une satisfaction méritée l’enveloppe. Elle sourit encore plus, dégageant une couleur pourpre sur les joues. Elle aurait aimé passer cet instant avec lui. Elle aurait aimé danser à ses côtés. Mais il est déjà trop tard. Et même celui qui continue de la comprendre aujourd’hui n’est pas là. Pas ce soir.

Le bec de la mésange pouce une parcelle de peau dans son cou. Ce n’est pas le moment de repenser à tout ça. Ce n’est plus le moment. Ce sourire qui semble déterminé, devient alors inquiet. Un jour, justice sera faite. Une phrase dite en boucle encore et encore. Une phrase qui donne un peu de courage à la brune. Une phrase qui n’est que réconfortante à ses yeux.

Un soupire s’échappe.
Un soupire de ressaisissement.

Sans faire attention, elle recule d’un pas avant de trébucher et de s’emmêler les chevilles dans une guirlande qui n’a pas été accrochée. Par chance, une fille aux longs cheveux est présente et Nollaig se rattrape à son épaule, la bousculant à l’impact des deux corps.

« Je suis désolée, j’ai pas regardé où je mettais les pieds, » s’empresse-t-elle de dire avant même de s’apercevoir qu’il s’agit de Cavendish. Greer Cavendish. Elle n’a pas un lien très rapprochée avec et, sans même se l’avouer, l’ainée est presque intimidante. Aucun mot ne sort de sa bouche durant quelques secondes. Des secondes longues et interminables. Puis son regard se porte vers la demoiselle Kennedy, avec qui elle s’entend un peu mieux.

« Je pense t’avoir bousculé un peu aussi... désolée. » Son minois sourit, mais est inquiet à la fois. Elle sait que l’ancienne gryffondor n’allait pas lui en vouloir. Elle en espérait.

(c) cosmic dust


Dernière édition par Nollaig S. Rowe le Dim 17 Sep - 15:50, édité 2 fois
E. Greer Cavendish
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E. Greer Cavendish
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Message Re: (intrigue) sometimes you have to know when to stop fighting and when to live.
par E. Greer Cavendish, Jeu 14 Sep - 22:08 (#)
Elle n’avait, pour une fois, pas fait attention à qui elle s’adressait. Peut-être qu’elle relâchait son attention.

En tout cas, elle se rendit compte de son erreur lorsque la voix s’éleva dans les airs :

« Moi, je suis toujours partante pour un de tes cocktails. Tu as toujours été douée pour les faire. »
« Mais elle est pas morte elle ? » commenta Shadow, étonnée et ironique.

En réalité, Greer savait exactement ce à quoi la panthère faisait référence et presque instantanément le visage de Greer devint aussi froid que la glace.

Elle se saisit de deux verres malgré tout et commença à vouloir faire son choix dans les boissons qu’elle avait à disposition lorsque Léliana reprit :

« Je suis contente de te voir Greer. »

Un rire mauvais sortit de sa gorge et elle répondit en ne regardant pas l’ancienne Gryffondor :

« Vraiment ? »

Sa voix était froide et elle ne regardait toujours pas Léliana. Jetant finalement son dévolu sur une bouteille de Whiskey, elle l’ouvrit mais n’eut pas le temps de faire quoique ce soit qu’elle sentit qu’on la bousculait aussi. Le liquide coula le long de sa main et elle se rendit compte qu’elle venait de tâcher son haut.

« C’est encore cette gourdasse de Rowe. » soupira, méprisante Shadow alors que Greer se tournait vers la brune qui venait de la bousculer.

« Je suis désolée, j’ai pas regardé où je mettais les pieds, »
« Ouais, elle remarque pas grand-chose cette fille... » s’agaça Shadow.

Greer jetta un regard noir à la Serdaigle avant de, sans un mot, se détourner d’elle et de récupérer une serviette en grinçant entre ses dents :

« Génial…  »

Elle avait cet air de déjà-vu. Un soir aussi, où une amie et ancienne petite-amie lui avait renversé son verre dessus. Il n’y avait cependant pas de bar, ni d’Alekseev Gaunt à embrasser aux toilettes.

Elle jeta la serviette sur la table et finalement tourna le dos à Nollaig pour continuer ce qu’elle était en train de faire. Elle mélangea les mixtures avec une précision aléatoire à cause des instruments qu’elle avait sous la main mais finit par se tourner vers les deux filles en leur tendant finalement deux verres.

Lorsqu’elle vit Rowe le prendre, la brune au teint basané ne put s’empêcher de dire :

« Evite de le renverse, j’en ferais pas deux. »

Puis, elle se tourna quelques secondes pour finalement prendre son propre verre et en boire une gorgée.

Elle décida qu’il n’était pas trop mauvais.

Son regard se posa alors sur Léliana. Elle semblait être en forme et en bonne santé. C’était une bonne chose. Au moins avait-elle passé du bon temps Dieu sait où elle était.

« Je croyais que tu avais disparue de la surface du monde sorcier Léliana. Tu comptes rester longtemps ? Ou tu partiras encore sans dire au revoir ? »

Son ton était sec et Léliana ne pouvait pas se tromper : elle pouvait clairement discerner une pointe de colère à son égard. Et elle avait probablement ses raisons, après tout.

« Tu devrais continuer comme ça. Peut-être que Rowe ira renverser son verre ailleurs. »

Greer haussa les épaules en guise de réponse à la panthère. Elle se fichait bien de laver son linge sale en public. Et elle se fichait bien de ce que pensait Rowe.
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Message Re: (intrigue) sometimes you have to know when to stop fighting and when to live.
par Invité, Sam 16 Sep - 20:43 (#)
Le sol tanguait sous mes pieds. Ou bien était-ce moi qui tanguait sur lui ? À vrai dire, je n'avais aucun moyen de prouver l'un ou l'autre. À vrai dire, je n'en savais absolument rien. Ma tête tournait. Tournait beaucoup trop vite. Les images arrivaient en décalé avec les sons, ou peut-être étaient-ce les sons qui arrivaient en décalé avec les images. Le monde entier était confus. J'étais confus.
Enfin, techniquement, j'étais tout simplement ivre.
Dans un lointain coin de ma mémoire, je savais que cela faisait seulement quelques minutes que j'avais bu mon verre de trop, mais cela me semblait être des heures. Des jours. Des années. Avec les événements, avec ma fuite, avec tout ce qu'il se passait, j'avais sans doute laisser ma tolérance à l'alcool derrière moi. Et, actuellement, j'étais également en train d'abandonner ma dignité quelque part sur le sol.
La fête ne faisait que commencer. Du moins, c'était ce que je pouvais constater en voyant les mines effarées de certaines personnes. Mais ce n'était pas de ma faute si j'avais jugé bon de boire un coup avant d'y aller. Voire même deux coups. Ou peut-être trois. Sans doute quatre, à la réflexion, maintenant que je remarquais à quel point mes yeux louchaient. J'avais toujours fait ca, auparavant.
Mais ca, cela avait été avant tout ce qu'il s'était passé. Avant la fuite. Avant de laisser ma tolérance à l'alcool au placard et ma dignité sur le sol.
Je me demandais brièvement où étaient Basile et Zachariah, mais une partie de mon cerveau me rappela que ce n'était pas une inquiétude à avoir ce soir : je m'étais déjà assuré qu'ils allaient bien avant de partir. Pour ce qui était de me souvenir exactement de quoi et de comment, c'était une autre histoire. Le battement de mon cœur obscurcissait toutes mes pensées. L'alcool aussi, à vrai dire.
Je ne marchais pas droit, non. Je me rendais même compte que c'était encore pire quand j'essayais de le faire. Un zigzag à gauche, une bifurcation à droite. Était-ce un arbre devant moi, ou bien une personne ?
Je la bousculais. De toutes évidences, c'était une personne. « Oups, pardooon. » dis-je avec toute la sincérité du monde et surtout des relents d'alcool dans l'haleine. Un vrai plaisir.
Ce n'était vraiment pas un arbre.

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par Invité, Lun 18 Sep - 15:58 (#)
Sometimes you have to know when to stop fighting and when to live
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je comprends immédiatement à son ton qu'elle m'en veut. Et pour tout dire, je comprends pourquoi. Je l'ai laissée tomber, même si à mon sens, ce n'était pas exactement comme ça que je voyais les choses. Mais, c'est comme ça qu'elle les interprète.. Je soupire et n'ajoute rien le temps qu'elle choisisse quel alcool elle allait choisir. Je ne la quittais pas du regard quand nous fûmes bousculées l'une comme l'autre. Mon regard quitte l'ancienne Serpentarde pour me poser sur la jeune femme en question. Nollaig. Cette dernière s'excusa et alors que Greer semblait mal le prendre, ce n'était pas son cas à elle. " C'est pas grave, t'en fais pas !" Je lui souris, en essayant d'être rassurante. Je connais Greer, mais je sais à quel point elle peut paraître glaciale quand on ne la connaît pas. Et il semblerait que ce soit le cas de l'ancienne Serdaigle. Je ne la connaissais pas beaucoup et étais surprise de la trouver dans ce village, mais dernièrement, je n'étais pas au bout de mes surprises, découvrant tous les jours d'anciens amis qui avaient fuis pour diverses raisons. Je n'aurais jamais pensé que le monde sorcier puisse perdre la tête à ce point. Personne ne mérite de souffrir à ce point, et même si je m'étais tenu à l'écart ces deux dernières années, aujourd'hui, je me prenais le retour en pleine gueule. Il y avait tant de choses que j'ignorais. Comment être là pour ceux à qui je tiens si j'ignore tout de ce qu'ils ont enduré ? J'en sais rien, je suis un peu perdue. " Arrête de réfléchir et prends le cocktail qu'on est en train de te tendre. Il serait dommage qu'elle décide de le boire à ta place." Je pris le mien et trinquai avec Nollaig, puis je trempais mes lèvres dans le breuvage. Il était bon. J'entendis néanmoins la remarque de Greer et je fronçais légèrement les sourcils. " T'es injuste Greer." Nollaig était peut-être maladroite, mais elle ne méritait pas une telle remarque de sa part. Je posais les yeux sur l'ancienne Serdaigle qui ne semblait pas savoir où se mettre. J'avais bien envie d'engager la discussion avec elle, mais mon amie me coupa dans mon élan. Et je restais surprise à ses mots. " Je dois dire que celle-là, tu l'as pas volé !" Je restais sans voix quelques secondes, je m'attendais à des reproches parce que je la connaissais, mais pas à ce point. Elle m'en voulait donc à ce point ? Parfait... Il fallait que je trouve un moyen de la calmer, mais tout ce que je pouvais dire dans l'immédiat aurait sans aucun doute l'effet inverse. Et puis, dans le fond, elle a raison, enfin, je crois. " Oui je suis... Je suis retournée vivre dans le monde moldu." Ce qui expliquait mon absence. Je ne sais pas si elle va me comprendre ou si elle est trop énervée pour essayer, mais qu'importe. Je bois une gorgée de son cocktail avant de reprendre, avec plus d'assurance qu'il y a quelques secondes. " Mais, tu l'aurais su si tu avais répondu aux lettres que je t'ai envoyé." Je ne comptais pas la laisser me descendre en flèche sans répliquer. Greer était mon amie, mais il y a des fois où elle était juste impossible. Je venais juste de m'en souvenir. Je lançais un regard à Nollaig qui était entre nous et qui ne devait pas comprendre ce qui se passait. " J'ai pas l'intention de partir. Pas avant un bon moment. Que tu me crois ou pas, ça n'a pas la moindre importance." Mais, elle avait raison sur le dernier point. J'étais partie sans rien dire parce que je n'aimais pas les au revoir ou les adieux. Parce que dans ma tête, il y a deux ans, je partais pour quitter définitivement le monde sorcier. Mais, les choses en avaient décidés autrement et me revoilà. " Je suis pas venu pour me prendre la tête avec toi, ni avec quiconque d'ailleurs. On pourrait pas... Je sais pas moi, remettre ça à demain ?" Parce que ce soir, je voulais simplement profiter du fait que je retrouve des gens que j'aime et que j'apprécie. Parce que Greer fait partie de ces gens-là. Et qu'elle m'avait manqué bien plus que je ne saurais le dire.

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par Invité, Mar 24 Oct - 15:27 (#)
Une fête.
Elle est pas là depuis longtemps, Nora, alors elle comprend pas. Elle a passé des mois dans la forêt à marcher, constamment sur ses gardes, les sens en alerte, l'inconnu dans les tripes, avec pour seul but d'atteindre ce village de guerre, ce bastion de résistance armée, militaire, organisée ; alors elle comprend pas. Elle a passé des jours à rêver de l'Ordre du Phénix, des heures à fulminer contre l'état politique du monde, des nuits à fantasmer la révolution ; alors elle comprend pas.
Une fête.
Si elle voulait faire la fête elle serait resté en sécurité à Poudlard, elle aurait pris avantage de son statut de sang pour faire le mur en toute impunité, elle aurait pardonné Lannister et ouvert une bouteille avec l'alcoolique qui hante les espaces communs des Gryffondors. Si elle est venue à Godric's Hollow, au contraire, c'est pour faire une différence. C'est pour affûter ses sortilèges offensifs, apprendre à tenir tête lors de la prochaine attaque des Disciples du Mage Noir, déjouer les plans vicieux du groupe qui s'est approprié le nom et le travail du fier Shacklebolt, mettre à jour la corruption évidente du gouvernement, réveiller une population sorcière paralysée par la peur.
C'est pas pour faire la fête.
Quand elle entend parler du projet, au détour d'un petit déjeuner en famille, c'est par la bouche enthousiaste de son père et de son oncle. Nora, elle comprend pas, alors elle fronce les sourcils et elle hausse les épaules, et elle décide d'ignorer effrontément cet événement frivole. Peut-être que si Chiara avait été là, elle aurait compris l'attrait d'un peu de normalité dans une vie organisée par l'inhumanité du conflit. Peut-être que si elle était arrivée quelques semaines plus tôt, suffisamment pour ressentir l'engourdissement qui s'empare petit à petit des résistants confrontés à la lenteur de leur action, marqués par leurs échecs et leurs épreuves, elle aurait compris. Peut-être que si elle n'avait pas rapidement trouvé sa place au sein de l'organisation, un objectif clair, une mission à mener à bien, elle aurait compris.
Elle aurait compris que cette fête n'est pas un simple rassemblement, un simple moment de détente, un simple caprice dans une époque qui requiert plus de rigueur. Elle aurait compris la lueur dans les yeux de ses cousins, les vibrations dans l'air du village, les sourires honnêtes, l'excitation qui côtoie la peur dans le ventre.
Sa mâchoire tombe et ses yeux s'écarquillent face à la soirée qui se déroule sous son regard. Elle est là parce qu'on ne lui a pas vraiment laissé le choix, parce qu'elle a encore du mal à supporter le moindre éclat de déception dans les yeux d'un Weasley et que son oncle l'a ennuyée jusqu'à ce qu'elle cède et promette sa présence. Elle est accompagnée d'une petite troupe, elle qui ne voulait initialement que d'une compagnie agréable pour cette soirée qui lui avait semblé futile. Elle s'était d'abord tourné vers Fae, l'avait rapidement convaincue tant leur relation avait été rendue évidente par les mois qu'elles avaient passé à vadrouiller dans les forêts britanniques avec pour seul soutien la présence de l'autre. Puis elles avaient tiré Jude par la main, littéralement dans le cas de la Poufsouffle, pour tenter de la faire sortir de son cocon et de ses pensées noires, sans pour autant croire naïvement à un effet miraculeux de cette étrange petite fête. Elle avait ensuite hérité de deux anciens aurors bougons, Kai parce que Jude lui avait forcé la main, Adrian parce que Kai lui avait forcé la main. Finalement, elle avait récupéré son cousin en chemin, estimant qu'il valait mieux qu'il boive avec elle que seul.
Mais plus rien de cela ne compte face à la réalisation qui la frappe une fois que les fugitifs rassemblés dans le petit village commencent à s'emparer de gobelets, à se déplacer au rythme de la musique, que leurs gestes se délient et glissent plus aisément. Si elle n'avait pas compris auparavant, elle commence à entrevoir désormais ce que ce moment représente pour certains sorciers rassemblés présentement. Son pouls se calme, et ses épaules se dénouent. Elle pivote sur ses talons, vers ses compagnons, et leur adresse un sourire sincère, de ceux qui n'existent que pour quelques rares élus. C'est aux deux Poufsouffles et au Potter qu'elle s'adresse principalement, légèrement intimidée par les deux adultes du groupe hétéroclites qu'ils forment. « On... va boire un truc? » Elle essaie d'avoir l'air enthousiaste alors qu'elle ne sait plus comment elle se sent, son agacement affiché s'étant évaporé face au calme paisible qui fait danser le vent autour de la clairière enchantée. Elle a les mains liées, les doigts accrochés, les poignets tordus.
Une fête.
C'est exactement ce dont elle a besoin, pour voir Fae sourire pour naturellement, pour voir Jude les traits un peu moins sombres, pour voir Freddie s'éclipser vers un joli jeune homme isolé sur un banc, pour voir les deux hommes grogner en surveillant les plus jeunes avec bienveillance. C'est exactement ce dont elle a besoin pour se souvenir que la vie, ce n'est pas la guerre.

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par Invité, Sam 11 Nov - 16:13 (#)
Fae se réveille avant l'aube. Immobile, elle écoute les feuilles qui bruissent, les branches qui cognent contre sa fenêtre, l'eau qui clapote sur le sol, goutte après goutte, ploc-ploc, ploc-ploc, au rythme des battements d'un cœur. Elle aimerait tant se croire encore endormie.
Elle se lève, difficilement, et marche jusqu'à la fenêtre. La ligne d'horizon, à l'est, baigne dans une brume grisâtre teintée d'une lueur rosée, funeste. Curieux la douceur que cette couleur affiche encore. Elle sert de toile de fond aux silhouettes sombres des maisons de la ville qui émergent comme irréelles du rose et du bleu pâle du ciel. Elle consulte machinalement sa montre moldue – boîtier en acier inoxydable et bracelet en aluminium poli offert par son père. Il est à peine sept heures et l'aurore pointe doucement le bout de son nez. Elle retourne au lit, se cache sous sa couette. Aujourd'hui, elle n'a envie de rien.

Fae ouvre les yeux, les ferme, les ouvre, les garde ouverts. Elle a passé une nuit épouvantable. Elle ne sait quel est le pire, un passé qu'il ne peut retrouver ou un présent qui le démolira si elle se penche trop dessus. Et puis il y a le futur. Pur vertige.
Au-dessus de l'horizon, le soleil est déjà levé ; tout autour, des nuages raplapla s'étalent dans le ciel, immobiles, rose et mauve sur le dessus et dorés en dessous. La pluie est passée. Elle a terriblement soif, et en plus d'un mal de crâne, un grand vide cotonneux entre les oreilles. Il lui faut quelques minutes pour réaliser qu'elle a la gueule de bois. Boire avec Freddie hier soir avait laissé des traces.
« Tu n'as à t'en prendre qu'à toi-même », lui dit Caligula, allongé sous sa forme canine au pied du lit. « Tu t'es comporté comme une idiote la nuit dernière : tu as bu, tu as chialé, tu as déblatéré, tu t'es laissé aller en lamentations inutiles. » Fae ne peut qu’acquiescer. Il y a peu, elle n'aurait pas la gueule de bois après si peu d'alcool, mais elle n'a plus l'habitude.
Elle se lève, doucement, plus prudemment que d'habitude. Elle a la tête lourde et ses yeux ont du mal à se calibrer. Elle enjambe l'immense chien, attrape une gilet et s'enroule dedans. « Demain est un autre jour, déclare-t-elle à l'adresse de son patronus. Mais si demain est un autre jour, que devient aujourd'hui ? C'est un jour comme tous les autres. » Elle soupire, met la main sur sa baguette – laissée négligemment sur le tapis – et retourne rapidement sous la couette. Si seulement elle avait un cachet d'aspirine et un verre d'eau. Ou davantage de bière. « Juste pour chasser la gueule de bois » explique-t-elle à Caligula qui lui a lancé un regard mécontent. « Freddie dit que ça fonctionne hein. » Elle secoue la tête, murmure un « accio aqua » inaudible. Un verre d'eau à la main, elle se rappelle qu'elle ne doit pas trop boire d'eau d'un coup, cela la ferait vomir. Elle vide tout de même le verre, cale son dos contre le dossier du lit, en attendant que son estomac se calme.

La faim la réveille. Elle se frotte les yeux d'une main maladroite, jette un œil à sa montre – il est déjà vingt heures. Elle aura passé la journée au lit. « Tu deviens asociale, ma pauvre » se moque Caligula. Assis sur le tapis, il semble manger quelque chose. Coup d’œil alléché de son humaine. « Quelqu'un a déposé à manger devant ta porte – l'autre rouquine – et m'a dit de te rappeler qu'il faut que tu sois prête pour vingt-et-une heure pour la fête. »
La fête ! Fae avait complètement oublié. Elle laisse échapper un long soupir. Elle se lève en ronchonnant, encore enroulée dans son gilet, et prend le plateau devant la porte. Manifestement les toasts ont disparu – merci Cali – mais il reste une pomme et un thé. Elle tapote sur la tasse de sa baguette, la boisson froide redevient chaude et une odeur réconfortante s'envole de la tasse. Elle remercie mentalement Nora avant de siroter doucement le thé.

L'heure est venue. Elle rejoint son amie Weasley, une Jude ronchon sur les talons. Main dans la main. Maintenant qu'elle l'a retrouvé, elle ne lâche plus. Elle apprécie le contact de sa paume moite, a l'impression d'être enfin là où elle doit être. Pour la première de la journée, elle sourit.
La petite troupe arrive à la fête. La musique résonne déjà dans les airs, se mélange aux bruits des conversations, aux robes de sorciers qui volettent alors que leurs propriétaires dansent. Nora propose d'aller prendre un verre, Fae lui emboîte le pas. Elle sait reconnaître derrière la faux sourire de son amie que cette dernière n'est pas au mieux, elle préfère rester auprès d'elle. Arrivée au bar, toutes prennent une boisson. Freddie s'est déjà éclipsé, il ne reste que Nora et Jude ainsi que le  vieux auror qui est venu les chercher dans la forêt, aussi grogon que sa chérie. Fae voit les verres de bières se remplir, son estomac encore dans les talons, elle refuse le sien et choisit un jus de citrouille. Jude commence doucement à se dandiner aux sons de la musique, le visage impassible, genre personne ne remarque alors que tout le monde le voit. Cela fait grandir un peu plus le sourire de Fae. L'auror – il s'appelle Kai, elle vient de l'apprendre – embrasse la foule de son regard mi-désaprobateur mi-amusé. Il reste, pour le moment un véritable mystère pour la jeune fille. Elle le connait peu, sait juste qu'il a aidé Jude à son pire ; elle ne peut donc s'empêcher de l'apprécier malgré son air bourru. Jude aux cheveux blonds – elle a toujours du mal à s'y faire – sirote sa bière à ses côtés et rapidement, aussi étrange le duo semble-t-il, Kai et elle commencent à discuter. Elle semble détendue avec lui, rassurée par la main de Fae dans la sienne.
Nora, debout à sa droite, boit sans rien dire son verre en observant la foule qui danse. Fae avale une gorgée de jus de citrouille, caresse la tête d'un Caligula assis à ses pieds – qu'il est immense, mon dieu – et se tourne vers son amie. « Comment tu te sens ? Tu n'as pas l'air dans ton assiette. Tu peux me parler, tu sais. » Petit sourire qui se veut encourageant.
Autour d'eux, la nuit les englobe et la musique les enserre de ses ondes magiques.
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Message Re: (intrigue) sometimes you have to know when to stop fighting and when to live.
par Invité, Mer 22 Nov - 15:58 (#)
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Oh, it's never gonna let you go
Oh, it's gonna hit you blow by blow
Jude
On tambourine à la porte, et aussitôt elle est sur pieds, sa main trouvant instinctivement la baguette posée la veille sur la table de chevet. Il faut dire que pour l’heure, vivre en communauté la rend encore quelque peu nerveuse, tant les murmures qui lui parviennent à travers chaque mur, chaque porte demeurée close, lui rappellent à chaque instant sa captivité. Babines retroussées, le grognement s’élevant de sa gorge ne trahissant quand à lui aucunement sa nature d’ordinaire enjouée, Archimède ne semble guère plus en confiance ; suivant la jeune femme à la trace alors que celle-ci se dirige prudemment vers la possible menace.

Elle n’a pas fait trois pas, que la voix timide de Fae s’élève doucement depuis l’autre côté du panneau de bois, comme tout droit sortie d’un rêve. Encore en proie à une méfiance implacable à laquelle elle doit probablement la vie, Jude ne peut toutefois pas s’empêcher de lui ouvrir, incapable de résister à l’autre sorcière plus d’un instant. Après tout, si elle doit sa survie à quoi que ce soit d’autre que de la chance, c’est bien au souvenir des moments passés en la compagnie de son ancienne camarade, et à sa volonté inébranlable de la retrouver un jour.

Une fois en présence de la jeune femme, sa baguette désormais dissimulée dans la poche arrière de son jean, c’est pourtant un frisson de peur qu’il lui faut tout d’abord combattre avant de finalement lui rendre son sourire et de la suivre vers la rue, vers la fête qui les attends. Visiblement tendue, elle accepte à contrecœur le contact de la main venue se glisser dans la sienne, tente tant bien que mal d’en apprécier la chaleur et la douceur dont elle témoigne ; sorte de compromis à la solitude dont elle préfère encore s’entourer et à la chambre qu’elle refuse à ce jour de partager.

Ne souhaitant pas gâcher la joie de ses proches, de Fae surtout, alors qu’ils célèbrent ce soir leur chance à tous d’être encore en vie, c’est au final le sourire aux lèvres qu’elle accepte les verres qui lui sont tendus, et au bord de la nausée qu’elle les vides tout à tour. Seule la présence de Kai à ses côtés l’empêche pour l’heure de réellement sombrer, la lueur dans les yeux de son mentor lui laissant entendre tout ce qu’elle a réellement besoin d’entendre ce soir : lui aussi sait de quoi sont faites les ténèbres qui entourent le village, et tremble de devoir un jour les rejoindre.

S’agrippant maladroitement à son épaule, elle laisse pour finir la peur l’envahir alors qu’elle lui glisse quelque mots à l’oreille.

« Ils n’ont aucune idée de ce qui les attends réellement... »

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