Elle a encore en mémoire le poids de la cruche en terre cuite perchée sur sa tête. Sa petite tête frêle d’enfant de sept ans. La cruche vacillait légèrement, mais jamais l’eau ne tombait, car ses bras menus n’étaient pas très loin pour rétablir l’équilibre. C’était grâce à sa mère que l’enfant s’était doté d’une telle dextérité. Aller chercher l’eau de la rivière pour abreuver le foyer était aujourd’hui devenu une banalité, mais elle était fière, Sharmila. Fière de pouvoir enfin suivre toutes les petites filles et femmes du village de Malana jusqu’au plus proche point d’eau, et ainsi contribuer à l’épanouissement de la tribu. Depuis le temps qu’elle observait leur défilé quotidien, cachée derrière un arbre, à dessiner dans la terre. Malheureusement au fil des années, l’enthousiasme à réaliser la tâche avait laissé place à une profonde lassitude. Certainement la faute à une maturité précoce et à une ambition déjà grande. À dix ans, suivre les pas des femmes les plus aguerries du village ne faisait bel et bien plus partie de ses rêves. Allumer un feu, cuire une volaille ou encore ramasser les épices étaient des activités qui ne l’impressionnaient plus. La cruche d’eau rapatriée à la cahute, Sharmila laissait les hommes et femmes du village à leurs tâches quotidiennes et partait vagabonder au cœur de la nature avec les amies de son âge. Elle avait déjà accompagné son père alors qu’elle était haute comme trois pommes, pour l'observer cultiver la canne à sucre. Cependant, jamais elle n’était allée aussi loin. Quel plaisir elle avait de courir à une allure folle dans les près, de sentir l’herbe fouetter ses chevilles. D’aller vite au point de faire jaillir la terre derrière elle. Quel bonheur de se confectionner des colliers de fleurs et de plantes. Ce jour-là, elles étaient des princesses, se parant de mille couleurs, pigments de plantes ou de minéraux qu’elles s’étaient plu à récolter çà et là. Elles traversaient les rivières, grimpaient dans les arbres les plus hauts, quitte à se faire des peurs bleues parfois. Assoiffée de liberté, Sharmila ne craignait rien. Casse-cou, c’était elle qui entrainait les autres petites filles du village dans ses plus périlleuses aventures. Si les autres paraissaient parfois vouloir rebrousser chemin, la petite Sharmila, elle, ne reculait devant aucun obstacle. Une aisance et un courage qui la surprenaient elle-même parfois. Face à une quelconque difficulté dans ses acrobaties, il lui suffisait de penser très fort à la disparition de cette dernière pour que le parcours lui devienne tout à coup accessible et sans embûches. La technique ne marchait pas à tous les coups bien sûr, tout comme d’autres phénomènes étranges chez la jeune indienne. Constamment, il lui semblait être en totale osmose avec la nature et les éléments naturels. Comme si elle avait la capacité de lui parler de l’intérieur, et que cette dernière lui répondait à sa façon. Mère Nature l’habitait indéniablement, la guidant dans chacun de ses pas. Cependant, elle lui fit ce jour-là une frayeur que la jeune sorcière n’est pas prête d’oublier. Le soleil déclinant lentement derrière la montagne, Sharmila et ses amies ne se doutaient plus du danger. Insouciantes, innocentes, elles progressaient maintenant au cœur de hautes herbes grillées par le soleil. L’animal se trouvait là. Majestueux, mais dont la férocité se lisait dans ses énormes pupilles jaunes. Jamais Sharmila n’avait vu de tigre au cours de sa vie. Son cœur ne fit qu’un bond dans sa poitrine alors qu’elle freina ses camarades de jeu derrière elle. « Ne bougez surtout pas. » La petite indienne ne lâcha pas des yeux le félin, qui s’avançait en grommelant. Tétanisée par la peur mais s’armant de courage, la jeune fille fit un pas, puis deux en direction de l’animal en colère. Ses yeux plantés dans les siens, elle entama une chanson qui était en réalité en berceuse. « Ani couni chaouani, ani couni chaouani, awawa bikana caïna, awawa bikana caïna, e aouni bissini, e aouni bissini » La douceur de sa voix semblait apaiser le félin qui s’installa sur ses pattes arrière face à elle. Sharmila renouvela ses paroles qui semblaient agir comme un véritable calmant pour le tigre. Puis elle avança doucement sa main qu’elle posa sur la tête de l’animal, rebroussant son poil avec ses doigts comme pour le conforter. Dans la tête de l’enfant, une parole résonnait en boucle « tout va bien se passer, ce n’est rien », et elle transmettait ce message au tigre impressionnant qui se tenait devant elle. L’animal finit par se coucher lentement, tandis que Sharmila s’accroupissait pour rester en contact avec lui, les yeux à demi clos.
« Sharmila ! Aishani ! Nishta ! » Les voix d’un groupe de villageois surgirent de nulle part. Le tigre, effrayé par la lumière éblouissante des torches, détala. C’est ainsi que la petite indienne subit la plus grosse réprimande de son enfance et, le lendemain, la révélation qui mettait enfin un mot sur tous ces mystères : elle était bel et bien dotée de pouvoirs magiques, qu'elle ne tarderait pas à exploiter dans une célèbre école de sorcellerie : Poudlard.




Elle se souvient encore de cette désagréable sensation d’avoir les pieds trop serrés dans ses souliers. Elle qui était habituée à vivre les pieds à l’air dans la nature. Pourtant, ils étaient bien à sa taille, et flambants neufs tout comme la ribambelle de livres qui l’accompagnaient dans son chariot. Son sari pivoine avait été troqué par l’uniforme noir au blason couleur feu de Gryffondor, et l’indienne n’en était pas peu fière. C’était dans cette même maison que sa mère avait suivi sa scolarité. Une scolarité brillante qui fit d’elle une véritable ambassadrice du Ministère de la magie en Inde, chargée de traduire toutes les lignes britanniques magiques en hindi. Elle eut bien du mal à s’accommoder à la vie à Poudlard, bien qu’impatiente qu’on lui révèle tous les mystères de la magie afin de devenir une sorcière hors pair. Son Inde natale était si loin. Le ciel bleu, les paysages ocre et verdoyants avaient laissé leur place aux murs sombres de l’école Poudlard, ainsi qu’à cette chappe grise que formaient les nuages au-dessus des toits. Bien vite, il fallut balayer la nostalgie et se mettre au travail. Les cours étaient tous aussi passionnants les uns que les autres, et Sharmila avait une telle soif d’apprendre qu’elle veillait tard le soir à la bibliothèque, jusqu’au couvre-feu. Ses amis ne se comptaient même pas sur les doigts d’une main, tant sa timidité était grande à l’époque. Son cœur pourtant était bon, vaillant et ambitieux. Peut-être trop. Pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de jeter un œil par la fenêtre pendant les diverses leçons magiques, laissant parfois son esprit divaguer et s’imaginer traversant les forêts et les champs.
Parmi toutes les matières dispensées à Poudlard, celle de soins aux créatures magiques était sans nul doute sa favorite. Quelle chance de pouvoir découvrir ces êtres aussi exceptionnels que surprenants. C’est en deuxième année que la sorcière hindoue suivit son premier cours. Un cours qu’elle gardera longtemps en mémoire, et pour cause, il fut plutôt rocambolesque. Les deux heures de leçon avaient consisté à étudier les caractéristiques du centaure, incroyable créature mi humaine mi équine. Pourtant, à l’issue des deux heures de cours, c’est un tout autre animal fantastique qui fascina la petite sorcière hindoue. Alors que le groupe disparaissait entre les sapins pour rejoindre le château, l’attention de Sharmila fut détournée par la présence d’un animal étrange qui s’abreuvait près d’un étang. Sa silhouette était biscornue et peu élégante, semblable en tous points à celle d’un rhinocéros. L’indienne connaissait bien l’espèce, pour avoir vécu toute son enfance au cœur même de son milieu naturel. Intriguée d’apercevoir cet animal familier, elle osa s’approcher, presque sans crainte tant sa confiance était intacte. Son innocence et son courage fut mis à mal par le hurlement terrifiant de la bête, pour qui l’étrangère devenait soudain une menace. Le rhinocéros chargea, après avoir secoué la terre de ses sabots. Apeurée, la jeune Gryffondor laissa échapper l’ouvrage qu’elle tenait entre ses mains avant de se mettre à courir. Visiblement déterminé à l’embrocher, l’animal la poursuivait en lâchant de furieux grognements. Sharmila, épuisée et terrifiée, n’avait pas eu le réflexe de dégainer sa baguette, en petite sorcière en herbe qu’elle était. De toute façon, elle ne connaissait que trop peu de sorts pour se défendre efficacement dans une telle situation. « AVIFORS ! » Un bruit aigu résonna entre les arbres et une étincelle survola sa tête. À peine eut-elle réalisé ce qui se passait qu’elle trébucha, exténuée. Le galop sourd des pattes de la bête sur le sol avait disparu. C’est alors qu’elle aperçut un magnifique oiseau au plumage parme et saphir planer au-dessus d’elle. Sharmila ferma les yeux quelques instants, le temps de reprendre un souffle normal. « Tu ne devrais pas t’égarer du groupe comme ça, c’est très dangereux. » Il lui avait sauvé la vie, et lui tendait maintenant la main pour qu’elle se relève. Sharmila se redressa en lui agrippant la main, l’uniforme couvert de salissures. « Je … je voulais juste approcher le rhinocéros. » avoua-t-elle, la voix tremblotante. Le jeune homme secoua la tête. « Ce n’était pas un rhinocéros, c’était un éruptif. Un animal sauvage et redoutable. Il a dû s’échapper de son enclos. » Il avait l’insigne et le chapeau de Préfet des Serdaigle dressé sur la tête. La voilà qui était bien tombée. « Je connais bien les animaux. Il n’avait pas l’air méchant. Il a juste eu peur. » Son innocence et son mal du pays allaient lui jouer encore bien des tours, jusqu’à ce qu’elle comprenne ô combien ce monde pouvait être aussi merveilleux que dangereux. « Non ? Sais-tu au moins qu’il est capable de te faire exploser rien qu’en te transperçant avec sa corne ? » Elle tenta tant bien que mal de camoufler l’étonnement qui se dessinait sur son visage. Elle qui pensait pouvoir dompter n’importe quelle bête avec une bonne dose de douceur et de courage. Visiblement, elle devrait apprendre à procéder différemment ici. « De quel endroit tu viens exactement ? » Le Préfet n’avait pas l’air décidé à la sermonner, malgré son air mécontent et légèrement exaspéré. C’est donc après une profonde inspiration et la tête baissée que la sorcière déclara : « D’Inde. » Oui, la présence de rhinocéros était fréquente là-bas. Elle en avait déjà approché de très près, sans qu’ils ne jugent sa présence dérangeante. « Je vois. Ton pays te manque c’est ça ? » Bon sang, elle ne savait comment, mais il avait très vite tout compris. Sharmila acquiesça de la tête, prête à recevoir sa sanction. Un léger sourire compréhensif et complice s’afficha sur le visage du sorcier. Comme si en un mot prononcé par l’indienne, sa compassion avait remplacé son irritation. « Viens, je connais un lieu qui comblera tous tes désirs. Par contre, tu me promets de garder ça pour toi, et en échange, je tairais ce petit incident aux professeurs. Au fait, je m’appelle Hyun. » Sur le chemin, il lui posa des tas de questions, et doucement, les deux sorciers s’apprivoisèrent. Rarement l'on s'était autant intéressé à elle. Ainsi, la timidité de la jeune Gryffondor s’effaçait progressivement à mesure que Hyun la mettait en confiance. Arrivés au château, il lui fit découvrir une pièce formidable, cachée au sommet d’une des plus hautes tours : la salle sur demande. Sharmila, en pénétrant dans la pièce, fit naturellement apparaitre l’univers qui lui manquait tant. Elle évolua dans son village au milieu des tigres, zèbres, hippopotames, ainsi que de centaines d’espèces d’oiseaux différentes. Hyun était auprès d’elle pour la protéger et la guider, le thaïlandais éprouvant au fond de lui la même vague à l’âme que la Gryffondor.



Hyun et Sharmila avaient été si injustement arrachés à leur bonheur. Un bonheur qui paraissait sans faille. Leur mariage avait été célébré en Inde sitôt leurs études à Poudlard achevées, et ils vivaient paisiblement dans une maisonnette de Pré-au-Lard. Jamais l’indienne n’avait été aussi heureuse. Lui avait réussi à décrocher un poste de journaliste à la Gazette du Sorcier. Elle, avait tout simplement été embauchée au sein du personnel de Poudlard, en tant que professeur de potions. Son quotidien, c’était cette sublime salle de de cours, dans laquelle elle avait peu à peu apporté sa touche personnelle. Miroirs en vermeil, bougies parfumées, sculptures hindoues multicolores, sans compter l’armoire impressionnante de potions qui embrassait la quasi-totalité des murs de la pièce… Un endroit si vivant, si empli bonne humeur et de gaieté, au cœur desquelles les rires et cris des enfants résonnaient tous les jours. C’est à ce lieu même, début octobre 1982, que les Disciples de Shackelbolt ont osé l’arracher, alors que ses derniers élèves de la journée venaient de quitter la salle. Sans un bruit, ils l’ont stupéfixée, kidnappée, et traînée dans un complexe qui allait bientôt devenir son nouveau et sombre quotidien. Choisir une spécialiste des potions était une évidence pour le groupe. Une aide précieuse aux expériences désastreuses qu’ils s’apprêtaient à réaliser, et qui plus est, un membre de l’Ordre du Phénix… Quoi de plus délectant ? Toutefois, Sharmila ignorait tout du terrible dessein de ces personnes. Ses bras et ses jambes étaient ligotés à une chaise, et bientôt, on lui délia la langue d'un coup de baguette magique. « Si vous êtes ici c’est pour collaborer à notre projet. Voyez-vous, nous jugeons vos compétences très utiles à l’avancée de notre expérience. Pas de questions, vous vous contenterez d’obéir à nos ordres, car à partir de maintenant vous êtes notre pion. » Rien dans ces mots froids et autoritaires ne l’aidait à éclairer davantage sa lanterne. L’indienne avait atterri au beau milieu de ce qui ressemblait à un entrepôt désaffecté, un endroit insalubre et peu réconfortant. Comble de l’horreur, la sorcière ne sentait plus sa baguette dans la poche de son sari. « Quelle expérience ? De quoi vous parlez ? Où est ma baguette ? » L’homme aux traits durs eut un rictus. Non, la sorcière ne comptait pas en restait là. Les questions se bousculaient dans sa tête et elle était déterminée à obtenir des réponses. Il leva aussitôt sa baguette, et Sharmila sentit ce qui ressemblait à un coup de fouet frapper sa joue. La violence du choc fut telle que sa tête fit un quart de tour. « Pas de questions j’ai dit. » À cet instant, des cris de douleur s’échappèrent des étages au-dessus de sa tête. La terreur gagnait peu à peu son corps, mais elle s’efforçait de ne rien laisser paraitre face à son ravisseur. « Oh, évidemment, je vous déconseille très fortement d’envisager l’idée de prendre la poudre d’escampette. Vous risqueriez de nous froisser, et ça, vous pourriez le regretter … enfin, si on vous en laisse le temps, ce qui est peu probable. » L’homme disparut dans l’obscurité, au fond de la pièce. Plus tard, l’indienne fut transportée dans une cellule, froide et lugubre.

Elle servit les Disciples jusqu'à fin octobre 1982, juste avant la libération des victimes par l'Ordre du Phénix. Son rôle était de concocter diverses potions dans un laboratoire de recherche, et ce afin d'aider les Disciples à expérimenter les patronus de leurs prisonniers. Potion d'amélioration des performances, anti-fatigue ou encore anesthésiante lui étaient demandées. Des tests que l'indienne était contrainte d'effectuer sous contrôle permanent. Au bout d’une semaine, son quotidien était devenu infernal, presque insupportable. Sharmila avait longtemps réfléchi à son projet d’évasion. Un projet qui s’était accéléré le jour de la découverte de son époux, Hyun, parmi les victimes. Mi-octobre 1982, elle avait été chargée d’apporter un nouveau mélange magique dans la salle d’expérimentation, située au premier sous-sol du bâtiment. Profitant d’un moment d’inattention du groupe, elle avait déposé les fioles sur la table du laboratoire, tout près de Hyun. « Fuis Sharmila. Fuis avant qu’il ne soit trop tard, je t’en supplie. »  Chuchota-t-il alors que sa femme ne laissait aucune expression se dessiner sur son visage. Craquant soudain sous la pression, elle lui accorda alors un regard doux, plein de tendresse et qui implorait son pardon. « Mais je refuse de partir sans toi. » Les larmes perlèrent au bord de ses yeux tandis qu’elle prononçait ces mots. Il avait l’air tellement affaibli, tellement au bout de ses forces. Tout ça à cause d’elle. « Va-t’en, je te rejoindrai, je te le promets. » L’arrivée d’une armée de sorciers les séparèrent à jamais. S’éloignant de son mari, elle entendit ses hurlements de souffrance. Des hurlements qu’elle s’était habituée à entendre, mais qui venant de son époux étaient épouvantables tant ils lui transperçaient littéralement les oreilles. Jusqu’au silence total. Un silence glaçant qui ne présageait rien de bon. « Ce n’était qu’un sang-de-bourbe. Vous savez que vous valez mieux que ça. » La voix grinçante de son ravisseur lui liquéfia le sang. Ses sanglots cessèrent tant l’effroi l’avait gagnée. « Vous voudrez bien retravailler cette potion, nous sommes arrivés au bout de ce que nous voulions avec ce sujet. » Mesquin, cruel, l’homme la dévisageait derrière les barreaux de sa cellule. À cet instant précis, Sharmila décida de mettre son plan de fuite à exécution. Après tout, elle n’avait absolument plus rien à perdre. Il ne lui restait plus qu’à utiliser ses dernières forces pour réaliser la goutte du mort vivant, destinée à épuiser ses ravisseurs. L’indienne rusa et mélangea des racines d’asphodèles en poudre dans une infusion d’armoise, qu’elle dispersa dans une fiole. Prenant son courage à deux mains, la sorcière prétexta avoir besoin de fromage pour l’une de ses potions. D’abord un peu étonné par cette demande, on lui répondit qu’un fromage lui serait apporté dans les plus brefs délais. Cependant, Sharmila exigea d’aller en personne choisir le morceau de fromage, désirant une moisissure particulière pour son mélange. C’est ainsi qu’on l’accompagna dans la cuisine du réfectoire où elle eut enfin la main sur les nombreux plats destinés à être servis pour le dîner. L’indienne fit mine d’observer les fromages, tandis qu’elle dispersait le contenu de la fiole cachée dans sa manche sur la nourriture. L'effet de la potion fut un véritable succès. La belle n’avait pas encore rejoint sa cellule que son accompagnateur s’était écroulé de fatigue derrière elle. Cependant, son temps était maintenant compté. Sharmila prit la fuite, usant du peu de forces qu’il lui restait pour courir à grandes enjambées à travers la campagne écossaise. Son but ? Partir loin, le plus loin possible de ce cauchemar.